
<p>Le r&ocirc;le de ce secteur, qu'il s'agisse de produire de l'&eacute;lectricit&eacute;, du gaz ou des carburants, "<em>est un sujet majeur aux implications multiples pour l'environnement et le climat, pour ses cons&eacute;quences en mati&egrave;re d'am&eacute;nagement des territoires, d'organisation des fili&egrave;res et des exploitations agricoles</em>", rel&egrave;ve l'Office parlementaire d'&eacute;valuation des choix scientifiques et technologiques (OPECST). Parmi les propositions, destin&eacute;es &agrave; orienter le plan de relance &eacute;conomique du gouvernement attendu fin ao&ucirc;t, le rapport appelle &agrave; "<em>d&eacute;velopper de mani&egrave;re prioritaire la m&eacute;thanisation</em>" qui permet de produire du biogaz &agrave; partir de d&eacute;chets organiques.</p><h2>"Ambitions trop modestes"</h2><p>Les rapporteurs de la mission, le d&eacute;put&eacute; (LREM) Jean-Luc Fugit et le s&eacute;nateur (PS) Roland Courteau, "<em>d&eacute;plorent les ambitions trop modestes</em>" de la Programmation pluriannuelle de l'&eacute;nergie (PPE). Alors que la loi a fix&eacute; en 2015 "<em>un objectif ambitieux de 10%</em>" de biogaz dans la consommation de gaz en 2030 (soit 39 &agrave; 42 TWh), la PPE de 2016 visait 8 TWh inject&eacute;s dans le r&eacute;seau en 2023, ramen&eacute;s &agrave; 6 TWh en 2020, regrette le rapport, soulignant au passage que la d&eacute;finition de la feuille de route &eacute;nerg&eacute;tique de la France devrait incomber au Parlement, non au gouvernement.</p><p>Parmi leurs autres propositions: doter d'un volet agricole la recherche sur les &eacute;nergies, renforcer le conseil aupr&egrave;s du monde agricole et int&eacute;grer ces projets dans les politiques d'am&eacute;nagement des territoires.&nbsp;Les pouvoirs publics devraient "<em>encourager l'appropriation des infrastructures de production d'&eacute;nergie par les agriculteurs plut&ocirc;t que par les &eacute;nerg&eacute;ticiens seuls ou des op&eacute;rateurs tiers</em>", ajoutent les parlementaires. Dans l'&eacute;olien et le photovolta&iuml;que, "<em>les agriculteurs se contentent souvent de mettre &agrave; disposition des ressources fonci&egrave;res</em>", notent-ils, relevant que leur appropriation "<em>permettrait aussi de faire &eacute;voluer les regards sur ces fili&egrave;res</em>" parfois difficilement accept&eacute;es. Enfin il faudrait soutenir l'agrivolta&iuml;sme, des panneaux solaires mobiles qui, install&eacute;s au-dessus des plantations, &eacute;vitent d'utiliser du foncier suppl&eacute;mentaire, notent les auteurs.&nbsp; &nbsp;&nbsp;</p><h2>50.000 exploitations concern&eacute;es</h2><p>Selon le rapport, le secteur agricole, avec au moins 50.000 exploitations concern&eacute;es, assure d&eacute;j&agrave; 20% de la production d'&eacute;nergies renouvelables (soit 3,5% de la production nationale d'&eacute;nergie), dont 96% de la production nationale de biocarburants, 26% du biogaz, et via son foncier 83% de l'&eacute;olien, 13% du solaire photovolta&iuml;que.</p>



Le secteur agricole a un rôle important à jouer dans la production d'énergies renouvelables, souligne un rapport parlementaire qui appelle à une meilleure (in)formation des agriculteurs et à plus de soutien public au biogaz. 


L'agriculture doit contribuer plus à la production d'énergies (rapport parlementaire)

<p>Les moissonneuses-batteuses &agrave; secoueurs les plus simples, &eacute;quip&eacute;es uniquement d&rsquo;un batteur et d&rsquo;un tire-paille, font r&eacute;f&eacute;rence en termes de respect de la paille. La surface de friction, limit&eacute;e &agrave; l&rsquo;enveloppement du contre-batteur sur une centaine de degr&eacute;s, rend l&rsquo;ensemble peu agressif. Cette qualit&eacute; a malheureusement le d&eacute;faut de limiter le d&eacute;bit de chantier, notamment en paille verte ou humide. Pour gagner en performance, la solution est d&rsquo;accro&icirc;tre la surface de s&eacute;paration forc&eacute;e en ajoutant un ou plusieurs tambours rotatifs, en amont ou en aval du batteur, associ&eacute;s &agrave; des contre-s&eacute;parateurs. L&rsquo;ajout de cet organe permet d&rsquo;obtenir, avec une moissonneuse-batteuse &agrave; cinq secoueurs, des niveaux de performance sup&eacute;rieurs &agrave; ceux de certaines six-secoueurs d&rsquo;ancienne g&eacute;n&eacute;ration. Cette caract&eacute;ristique est &agrave; prendre en compte lors du renouvellement, car elle peut permettre de limiter le montant de l&rsquo;investissement. Le principe n&rsquo;est pas nouveau, car en 1970 New Holland a pr&eacute;sent&eacute;, sur une Claeys 1550 S, un s&eacute;parateur rotatif install&eacute; dans le prolongement du batteur. La solution s&rsquo;est davantage vulgaris&eacute;e dans les ann&eacute;es 90 en &eacute;quipant les grandes jaunes (TX), Laverda MCS et Deutz-Fahr HTS. Sur ses mod&egrave;les actuels TC et CX, New Holland propose toujours un syst&egrave;me &agrave; tambours multiples. Le proc&eacute;d&eacute; MCS (Multi Crop Separator) de Laverda a profit&eacute; de quelques &eacute;volutions et gagn&eacute; le suffixe Plus. Il &eacute;quipe les machines conventionnelles du groupe Agco, commercialis&eacute;es sous les marques Fendt, Laverda et Massey Ferguson. Chez Deutz-Fahr, le dispositif HTS &agrave; Turbo-s&eacute;parateur existe toujours sous la nouvelle appellation TS. John Deere a attendu 2007 avant de proposer une solution avec s&eacute;parateur rotatif sur les moissonneuses-batteuses de la s&eacute;rie T. Mais c&rsquo;est Claas qui aura tenu le plus longtemps avant d&rsquo;int&eacute;grer un tambour de s&eacute;paration apr&egrave;s le batteur. Il avait pr&eacute;sent&eacute; l&rsquo;acc&eacute;l&eacute;rateur de pr&eacute;s&eacute;paration APS en 1993 sur les Mega, avant d&rsquo;&eacute;quiper les Lexion et les Tucano avec ce tambour plac&eacute; devant le batteur. Le constructeur allemand vient tout juste de d&eacute;voiler, sur sa nouvelle gamme Lexion &agrave; secoueurs, le dispositif APS Synflow, compos&eacute; d&rsquo;un s&eacute;parateur rotatif situ&eacute; en aval du batteur, en compl&eacute;ment de l&rsquo;APS.</p>

<p><strong>Agco&nbsp;: Le contre-s&eacute;parateur enti&egrave;rement escamotable</strong></p>

<p>Le groupe Agco propose le syst&egrave;me MCS Plus (Multi Crop Separator), compos&eacute; d&rsquo;un s&eacute;parateur rotatif situ&eacute; apr&egrave;s le batteur et annonc&eacute; accro&icirc;tre le d&eacute;bit de 10 &agrave; 15 %. Ce dispositif &eacute;quipe les moissonneuses-batteuses &agrave; secoueurs Fendt, Laverda et Massey Ferguson. Il augmente la surface de friction et s&rsquo;utilise en conditions difficiles (paille verte ou humide). Son action am&eacute;liore le travail des secoueurs en a&eacute;rant le matelas de paille, permettant aux grains de mieux circuler. Le MCS Plus poss&egrave;de deux r&eacute;gimes de rotation et deux &eacute;cartements avec son contre-s&eacute;parateur&nbsp;: respectivement 750 tr/min et 25 mm en c&eacute;r&eacute;ales et 410 tr/min et 40 mm en ma&iuml;s. Il se caract&eacute;rise par la possibilit&eacute; de d&eacute;sactiver le contre-s&eacute;parateur, en le relevant &eacute;lectriquement, &agrave; l&rsquo;arr&ecirc;t, depuis le c&ocirc;t&eacute; gauche de la machine. Dans cette configuration recommand&eacute;e en conditions s&egrave;ches et r&eacute;coltes fragiles, le s&eacute;parateur rotatif accompagne la paille vers les secoueurs, sans la d&eacute;grader.</p>

<p><strong>Claas&nbsp;: L&rsquo;APS compl&eacute;t&eacute; par un s&eacute;parateur rotatif</strong></p>

<p>Les nouvelles moissonneuses-batteuses &agrave; secoueurs Claas Lexion 5000 et 6000 profitent d&rsquo;un syst&egrave;me de battage enti&egrave;rement revu, d&eacute;nomm&eacute; APS Synflow. Cet ensemble, combin&eacute; au nouveau caisson de nettoyage, accro&icirc;t, selon la marque, le d&eacute;bit de 25% par rapport aux pr&eacute;c&eacute;dents mod&egrave;les conventionnels. Ces machines de derni&egrave;re g&eacute;n&eacute;ration, d&eacute;voil&eacute;es en juillet 2019, re&ccedil;oivent toujours l&rsquo;acc&eacute;l&eacute;rateur de pr&eacute;s&eacute;paration APS absorbant le flux de r&eacute;colte provenant du convoyeur et augmentant sa vitesse de 3 &agrave; 12 m/s lors du transfert vers le batteur. Ce dernier, pourvu de 10 battes, voit son diam&egrave;tre port&eacute; &agrave; 755 mm (600 mm auparavant) et, grande &eacute;volution, est suivi d&rsquo;un s&eacute;parateur rotatif de 600 mm de diam&egrave;tre, puis d&rsquo;un tire-paille. Les quatre tambours, constituant d&eacute;sormais le syst&egrave;me de s&eacute;paration, tournent tous dans le m&ecirc;me sens. Ils traitent la r&eacute;colte avec un flux rectiligne et sont synchronis&eacute;s en r&eacute;gime et &eacute;cartement, afin de pr&eacute;server la paille et de s&rsquo;adapter &agrave; toutes les conditions de r&eacute;colte (gros ou faible volume de paille, pois, soja&hellip;). Le r&eacute;glage avant et arri&egrave;re du contre-s&eacute;parateur, ainsi que celui du contre-APS, changent en fonction de l&rsquo;&eacute;cartement du contre-batteur. Pour les situations difficiles ou en pr&eacute;sence de paille tr&egrave;s verte, deux contre-battes mont&eacute;es sur pivot s&rsquo;ajoutent &agrave; l&rsquo;avant du contre-batteur depuis la cabine.</p>

<p><strong>Deutz-Fahr&nbsp;: Un Turbo-s&eacute;parateur &agrave; hauteur r&eacute;glable</strong></p>

<p>Les moissonneuses-batteuses Deutz-Fahr des s&eacute;ries C6000, C7000 et C9300 au suffixe TS disposent d&rsquo;un syst&egrave;me de battage constitu&eacute; de trois &eacute;l&eacute;ments tournant dans le m&ecirc;me sens&nbsp;: batteur de 600 mm de diam&egrave;tre, tire-paille de 400 mm et s&eacute;parateur rotatif de 590 mm. Le troisi&egrave;me tambour, d&eacute;nomm&eacute; Turbo-s&eacute;parateur, procure une surface de s&eacute;paration suppl&eacute;mentaire de 0,97 m<sup>2</sup> sur une six-secoueurs (0,81 m<sup>2</sup> sur une cinq-secoueurs) et am&eacute;liore d&rsquo;environ 20 % la capacit&eacute; de battage, d&rsquo;apr&egrave;s le constructeur. Il pr&eacute;sente la particularit&eacute; de s&rsquo;ajuster en hauteur (5 niveaux de 25 &agrave; 65 mm) par rapport au contre-s&eacute;parateur fixe, en fonction des conditions de r&eacute;colte et de la volont&eacute; ou non de pr&eacute;server la paille. La position se r&egrave;gle m&eacute;caniquement, depuis le c&ocirc;t&eacute; gauche de la machine, sur la C6205 TS ou &eacute;lectriquement, &agrave; partir de la cabine, sur les C 7000 TS et C 9300 TS. Le Turbo-s&eacute;parateur fonctionne par ailleurs &agrave; deux r&eacute;gimes&nbsp;: 775 tr/min pour les r&eacute;coltes de petites graines (bl&eacute;, orge, avoine, luzerne...) et 410 tr/min pour les &nbsp;grosses graines (ma&iuml;s, pois&hellip;). Le changement de vitesse de rotation s&rsquo;op&egrave;re en d&eacute;pla&ccedil;ant la courroie d&rsquo;entra&icirc;nement.</p>

<p><strong>John Deere&nbsp;: Un tambour invers&eacute; pour respecter la paille</strong></p>

<p><a>Les moissonneuses-batteuses de la s&eacute;rie T sont les seules de la gamme John Deere &agrave; int&eacute;grer un syst&egrave;me de battage compos&eacute; de quatre cylindres&nbsp;: batteur de 660 mm, tambour invers&eacute; de 500 mm, s&eacute;parateur rotatif de 800 mm et tambour de d&eacute;chargement de 400 mm. Le tambour situ&eacute; apr&egrave;s le batteur tourne en sens inverse et caract&eacute;rise les s&eacute;ries T. Selon John Deere, il dirige la r&eacute;colte du batteur vers le s&eacute;parateur rotatif sans soumettre le flux &agrave; un changement brutal de direction, afin de pr&eacute;server la paille et &eacute;viter les cassures, sources de pertes. Il permet &eacute;galement d&rsquo;augmenter les angles d&rsquo;enveloppement du contre-batteur et contre-s&eacute;parateur pour atteindre, par exemple, 4 m<sup>2</sup> de surface de s&eacute;paration active sur les T660 et T670 &agrave; six secoueurs pr&eacute;conis&eacute;es avec une coupe de 9 m (3,3 m<sup>2</sup> sur les cinq-secoueurs T550 et T560). </a></p>

<p>Lanc&eacute;es en 2007, les moissonneuses-batteuses de la s&eacute;rie T ont b&eacute;n&eacute;fici&eacute;, en 2015, d&rsquo;importantes &eacute;volutions avec, notamment, l&rsquo;int&eacute;gration de 6 000 nouvelles pi&egrave;ces et l&rsquo;objectif de gagner 20 % de capacit&eacute;s, par rapport aux pr&eacute;c&eacute;dents mod&egrave;les. La commercialisation de cette deuxi&egrave;me g&eacute;n&eacute;ration a eu lieu en deux temps&nbsp;: une quarantaine de machines en France en 2016 et pleine disponibilit&eacute; en 2017. Sur ces machines, la surface de s&eacute;paration forc&eacute;e a progress&eacute; de 18 %, gr&acirc;ce &agrave; l&rsquo;accroissement de 8&deg; de l&rsquo;angle d&rsquo;enveloppement du contre-batteur et au montage d&rsquo;un s&eacute;parateur rotatif d&rsquo;un diam&egrave;tre plus grand de 140 mm (660 mm auparavant). Ces modifications ont &eacute;t&eacute; accompagn&eacute;es de l&rsquo;int&eacute;gration d&rsquo;un nouveau caisson de nettoyage, afin d&rsquo;absorber le d&eacute;bit suppl&eacute;mentaire. En 2019, Les s&eacute;ries T ont &agrave; nouveau b&eacute;n&eacute;fici&eacute; d&rsquo;am&eacute;nagements avec l&rsquo;adoption d&rsquo;un nouveau contre-s&eacute;parateur &agrave; fils ronds brevet&eacute;, annonc&eacute; booster de pr&egrave;s de 10 % les performances de s&eacute;paration en bl&eacute;. John Deere, confiant dans son dessin, met d&rsquo;ailleurs ses s&eacute;ries T au d&eacute;fi dans les champs et annonce verser la somme de 10 000 &euro; aux clients participants qui, en r&eacute;colte de bl&eacute;, feront mieux avec une machine de marque concurrente.</p>

<p><strong>New Holland&nbsp;: 50 ans de s&eacute;paration forc&eacute;e</strong></p>

<p>New Holland monte sur ses moissonneuses-batteuses un s&eacute;parateur rotatif depuis pr&egrave;s de 50 ans. Si le contre-s&eacute;parateur &eacute;tait fixe sur la Claeys 1550 S sortie en 1970, il est devenu&nbsp; r&eacute;glable (2 positions&nbsp;: ouvert/ferm&eacute;) en 1977 sur les machines de la s&eacute;rie 8000. Le syst&egrave;me a connu une grande &eacute;volution en 1994 lors du lancement de la s&eacute;rie TX 60&nbsp;: un quatri&egrave;me tambour a &eacute;t&eacute; ajout&eacute; pour r&eacute;guler le flux &agrave; l&rsquo;arri&egrave;re du s&eacute;parateur rotatif et am&eacute;liorer le transfert de la paille vers les secoueurs. Le contre s&eacute;parateur est, &agrave; cette &eacute;poque, devenu r&eacute;glable gr&acirc;ce &agrave; une poign&eacute;e (syst&egrave;me d&eacute;nomm&eacute; Multi-tresh aujourd&rsquo;hui). Pour la saison 2020, New Holland lance le r&eacute;glage &eacute;lectrique (5 positions) depuis la cabine et le s&eacute;parateur rotatif conserve deux r&eacute;gimes en fonction de la r&eacute;colte. D&rsquo;un diam&egrave;tre de 605 mm sur la TC 4.90 (4 secoueurs) et les cinq secoueurs TC 5.70 et TC 5.90, il tourne &agrave; 389 ou 739 tr/min. Il mesure aussi 605 mm de diam&egrave;tre sur les cinq-secoueurs CX 5.80 et CX 5.90, ainsi que sur les six-secoueurs CX 6.80 et CX 6.90, mais &eacute;volue &agrave; 400 ou 760 tr/min. Les CX 7.80 et CX 7.90 &agrave; cinq secoueurs et les CX 8.70, CX 8.80 et CX 8.90 re&ccedil;oivent, elles, un s&eacute;parateur de 720 mm de diam&egrave;tre fonctionnant &agrave; 387 et 700 tr/min.</p>



Les moissonneuses-batteuses à secoueurs, dites conventionnelles, embarquent désormais quasi systématiquement un système de battage composé au minimum d’un batteur, d’un tire-paille et d’un séparateur rotatif. Ce dernier tambour accroît les performances en augmentant la surface de séparation forcée.

Moissonneuses-batteuses - Le débit boosté par le séparateur rotatif

<p>La revue&nbsp;<em>R&eacute;ussir La&nbsp;ch&egrave;vre&nbsp;</em>pr&eacute;pare sa nouvelle maquette et nous aimerions savoir comment vous la lisez. Une&nbsp;<a href="https://fr.surveymonkey.com/r/CVF33SH" target="_blank" title="Enqu&ecirc;te R&eacute;ussir La ch&egrave;vre" rel="nofollow noopener"><strong>enqu&ecirc;te en ligne</strong></a>&nbsp;nous permettra de mieux conna&icirc;tre vos habitudes de lectures. Revue papier, site internet, newsletter, r&eacute;seaux sociaux, quels canaux privil&eacute;giez-vous pour vous informer sur le monde caprin ?</p>

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<em>Réussir La chèvre</em>, la revue des éleveurs de chèvres, va faire peau neuve. Une courte enquête nous aidera à mieux cerner ce que vous appréciez et ce que vous aimez moins

Enquête sur Réussir La chèvre

<p>En d&eacute;pit de la crise sanitaire actuelle, les travailleurs saisonniers agricoles, ressortissants d'un pays membre de l'espace europ&eacute;en ou de pays tiers r&eacute;sidant &agrave; titre principal dans un pays de l'espace europ&eacute;en, sont autoris&eacute;s &agrave; entrer et travailler en France, s'ils sont munis des pi&egrave;ces suivantes : l'attestation de d&eacute;placement international d&eacute;rogatoire d&eacute;livr&eacute;e par l'employeur, <a href="https://www.cogedis.com/nos-conseils/fiches-conseils-social/dpae-declaration-prealable-a-l-embauche/" target="_blank" title="">la d&eacute;claration pr&eacute;alable &agrave; l'embauche (DPAE)</a> ou accus&eacute; de r&eacute;ception comportant le num&eacute;ro d'ordre du Titre Emploi Simplifi&eacute; Agricole ainsi que le contrat de travail conclu avec une entreprise ou une exploitation &eacute;tablie en France.</p><h2>Quelle dur&eacute;e de contrat ?</h2><p>En r&egrave;gle g&eacute;n&eacute;rale, les exploitants agricoles embauchent leur main-d'&oelig;uvre estivale avec des contrats &agrave; dur&eacute;e d&eacute;termin&eacute;e (CDD). Le recours &agrave; de tels contrats est limit&eacute; &agrave; la r&eacute;alisation d'une t&acirc;che temporaire et pr&eacute;cise. Il peut s'agir d'un accroissement ponctuel d'activit&eacute;, d'un emploi saisonnier ou bien d'un <a href="https://www.cogedis.com/actualites/remplacement-agriculteur-credit-impot/" target="_blank" title="">remplacement</a>. Les travaux agricoles, appel&eacute;s &agrave; se r&eacute;p&eacute;ter chaque ann&eacute;e &agrave; la m&ecirc;me p&eacute;riode, permettent la conclusion d'un contrat saisonnier.</p><p>Pr&eacute;vu pour une dur&eacute;e maximale de 18 mois, renouvellements compris, un CDD se conclut de date &agrave; date. A deux reprises, il est possible de le renouveler mais il ne doit pas exc&eacute;der, sauf cas particulier, la dur&eacute;e maximale. Il est possible de ne pas renseigner de terme pr&eacute;cis au contrat et c'est notamment le cas du CDD dont la vis&eacute;e est de remplacer un salari&eacute; absent. Dans ce cas de figure, le contrat indique une dur&eacute;e minimale dont le terme sera la fin de l'absence du salari&eacute; qui est remplac&eacute;. Un contrat saisonnier peut &eacute;galement &ecirc;tre conclu sans terme pr&eacute;cis. Il ne pourra cependant pas exc&eacute;der 8 mois. Pour certains travailleurs &eacute;trangers, cette dur&eacute;e maximale est limit&eacute;e &agrave; 6 mois.</p><h2>Contrats successifs</h2><p>En cas de contrats successifs sur le m&ecirc;me poste, il faut respecter un d&eacute;lai de carence qui d&eacute;pend de la dur&eacute;e du contrat initial (renouvellements inclus). Toutefois, cette r&egrave;gle ne s'applique pas dans certaines circonstances et pour certains types de contrats : nouvelle absence du salari&eacute; remplac&eacute;, emplois saisonniers... Quant &agrave; la dur&eacute;e de la p&eacute;riode d'essai, &agrave; moins que la convention collective ou l'usage n'aient pr&eacute;vu des dur&eacute;es inf&eacute;rieures, elle d&eacute;pend de celle du CDD. Pour un contrat de 6 mois ou moins, il faut compter un jour par semaine de contrat avec un plafonnement de deux semaines. Au-del&agrave;, la dur&eacute;e de la p&eacute;riode d'essai passe &agrave; un mois maximum, sans renouvellement possible.</p><h2>Indemnit&eacute; de fin de contrat</h2><p>Pour l'employeur, il est compliqu&eacute; de rompre un CDD de mani&egrave;re anticip&eacute;e lorsque la p&eacute;riode d'essai est &eacute;coul&eacute;e. Cinq cas peuvent justifier une rupture anticip&eacute;e du CDD : une faute grave, une force majeure, un accord formalis&eacute; par &eacute;crit avec le salari&eacute;, l'embauche de ce dernier en CDI, ou son inaptitude qui doit &ecirc;tre constat&eacute;e par un m&eacute;decin du travail. &Agrave; la fin du CDD, une indemnit&eacute; dite de "pr&eacute;carit&eacute;" sera vers&eacute;e au salari&eacute; (en g&eacute;n&eacute;ral 10 % de la r&eacute;mun&eacute;ration totale brute). Cette indemnit&eacute; n'est pas vers&eacute;e dans certains cas : CDD saisonnier, contrat conclu avec des jeunes pendant les vacances scolaires, poursuite du CDD en CDI, refus d'accepter l'embauche en CDI <em>(pour le m&ecirc;me emploi ou un emploi similaire avec une r&eacute;mun&eacute;ration &eacute;quivalente)</em>.</p>


Pour faire face au manque de main-d’œuvre agricole, les travailleurs saisonniers étrangers sont exceptionnellement autorisés à entrer et travailler en France malgré la Covid 19.

Le recours à la main d’oeuvre agricole en été

<p><em>&laquo;&nbsp;Nous sommes en train de finaliser la r&eacute;ception de fonds priv&eacute;s pour plus de 600&nbsp;000 euros&nbsp;&raquo;</em> annonce Emilie Jeannin, &eacute;leveuse en C&ocirc;te-d'Or &agrave; l'initiative du<a href="https://www.leboeufethique.com/" target="_blank" rel="nofollow noopener"> B&oelig;uf Ethique</a>, lors d'une conf&eacute;rence de presse organis&eacute;e le 23 juillet 2020. Un financement participatif est lanc&eacute; sur la plateforme Miimosa, avec l'objectif de r&eacute;colter 250&nbsp;000 euros, sous la forme <a href="https://www.miimosa.com/fr/projects/la-premiere-viande-de-boeuf-ethique-en-france" target="_blank" rel="nofollow noopener">d'un pr&ecirc;t r&eacute;mun&eacute;r&eacute;</a>. Le budget sera ensuite boucl&eacute; avec un pr&ecirc;t bancaire d&rsquo;un million d&rsquo;euros, qui couvrira l&rsquo;achat du mat&eacute;riel. &nbsp;</p>

<p>Il est pr&eacute;vu ensuite de lancer la commande du camion &agrave; la rentr&eacute;e, et de d&eacute;marrer l&rsquo;activit&eacute; au premier semestre 2021. Le p&eacute;rim&egrave;tre est d&eacute;fini &agrave; la r&eacute;gion Bourgogne-Franche-Comt&eacute; et les d&eacute;partements allaitants limitrophes (Allier, Rh&ocirc;ne, Loire,&hellip;). La premi&egrave;re ann&eacute;e, 120 &eacute;leveurs participeront, un effectif qui devrait monter l&rsquo;ann&eacute;e suivante &agrave; entre 250 et 300 &eacute;leveurs, puis poursuivre sa progression.</p>

<p><em>&laquo;&nbsp;Le volume qui sera trait&eacute; est &eacute;valu&eacute; &agrave; 540 t&eacute;c la premi&egrave;re ann&eacute;e, puis 950 t&eacute;c l&rsquo;ann&eacute;e suivante. L&rsquo;activit&eacute; commencera avec quatre b&ecirc;tes par jour, avant d&rsquo;augmenter progressivement. Un seul &eacute;levage sera trait&eacute; chaque jour&nbsp;&raquo;</em> pr&eacute;cise Emilie Jeannin.</p>

<p>Le protocole sanitaire est d&rsquo;ores et d&eacute;j&agrave; valid&eacute; par la DDPP de C&ocirc;te d&rsquo;Or, et il sera sign&eacute; prochainement. Un planning pr&eacute;visionnel de l&rsquo;activit&eacute; sera adress&eacute; aux services v&eacute;t&eacute;rinaires au minimum un mois &agrave; l&rsquo;avance pour l&rsquo;organisation des inspections. Elles seront assur&eacute;es par des v&eacute;t&eacute;rinaires sanitaires, et les services v&eacute;t&eacute;rinaires sont en train de r&eacute;fl&eacute;chir aux conditions dans lesquelles pourraient &ecirc;tre mandat&eacute;s des v&eacute;t&eacute;rinaires d&rsquo;exercice lib&eacute;ral.</p>

<p>Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/un-abattoir-mobile-qui-se-deplace-delevage-en-elevage" target="_blank">Un abattoir mobile qui se d&eacute;place d&rsquo;&eacute;levage en &eacute;levage</a></p>

<p>La SAS Le B&oelig;uf Ethique ach&egrave;tera les animaux sur pieds, les abattra sur leur &eacute;levage et les vendra sous sa marque. Une charte pour les conditions d&rsquo;&eacute;levage des animaux est d&eacute;finie (alimentation, logement,..), et la contractualisation int&egrave;grera notamment les indicateurs interprofessionnels de co&ucirc;ts de production. Les &eacute;leveurs s&rsquo;engagent sur la contractualisation du volume d&rsquo;animaux qu&rsquo;ils souhaitent, &agrave; partir de quatre bovins.</p>

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<p>Pour la distribution de la viande, sont pressentis des restaurateurs plut&ocirc;t de type qualitatifs, des artisans bouchers, et aussi des points de distribution en GMS pour rendre le produit accessible au plus grand nombre.&nbsp;&nbsp;</p>

<p><em>"Les objectifs de ce projet sont multiples"</em>, rappelle Emilie Jeannin.<em> "Eviter aux animaux les souffrances li&eacute;es &agrave; des transports longs et extr&ecirc;mement stressants, &eacute;viter aux animaux l'univers anxiog&egrave;ne des abattoirs traditionnels et des conditions d'abattage parfois opaques, assurer aux &eacute;leveurs une meilleure r&eacute;mun&eacute;ration en r&eacute;duisant les interm&eacute;diaires, proposer aux consommateurs une viande de qualit&eacute; r&eacute;pondant &agrave; des crit&egrave;res &eacute;thiques et en garantir sa parfaite tra&ccedil;abilit&eacute;."&nbsp; </em></p>

<p>Lire aussi&nbsp;: <a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/quatre-ans-pour-experimenter-labattoir-mobile" target="_blank">&laquo;&nbsp;Quatre ans pour exp&eacute;rimenter l&rsquo;abattoir mobile&nbsp;&raquo; </a></p>

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Le budget est en train d’être bouclé, l’organisation est prête. L’abattoir mobile du Bœuf Ethique prévoit de démarrer son activité au premier semestre 2021.

Le Bœuf Ethique lance un financement participatif pour son abattoir mobile


<p>Lanc&eacute;e lors du dernier Salon international de l'agriculture et pilot&eacute;e par le minist&egrave;re de l'Agriculture, la marque institutionnelle &laquo; TasteFrance &raquo; est d&eacute;di&eacute;e &agrave; la promotion de la gastronomie et des produits fran&ccedil;ais &agrave; l'international. Elle s'inscrit dans la droite ligne des Etats g&eacute;n&eacute;raux de l'alimentation, dont une des recommandations pr&eacute;conisait d'unifier la fili&egrave;re fran&ccedil;aise de l'agroalimentaire. A ce jour, pr&egrave;s de 3000 entreprises du secteur ont r&eacute;pondu &agrave; cet appel.</p><h2>Six langues</h2><p>&Eacute;labor&eacute; en partenariat avec l'agence SOPEXA, ce media digital, qui inclut une plateforme web et une pr&eacute;sence sur les principaux r&eacute;seaux sociaux, est d&eacute;ploy&eacute; en plusieurs langues (anglais, allemand, japonais, chinois, fran&ccedil;ais et prochainement en espagnol), pour faire conna&icirc;tre la gastronomie et les produits fran&ccedil;ais, dans un esprit d'ouverture sur les autres cultures alimentaires.</p><p>Tastefrance.com propose &eacute;galement des offres de visibilit&eacute; d&eacute;di&eacute;es aux marques et aux fili&egrave;res qui souhaitent s'y associer pour promouvoir leurs produits aupr&egrave;s des consommateurs internationaux. "<em>La gastronomie et le go&ucirc;t des bonnes choses sont indissociables de l'identit&eacute; et de la culture fran&ccedil;aises"</em>, a comment&eacute; dans un communiqu&eacute; Julien Denormandie, ministre de l'Agriculture et de l'alimentation. "J<em>e suis fier aujourd'hui, &agrave; travers TasteFrance.com, d'accompagner le rayonnement du savoir-faire de nos agriculteurs et de nos entreprises agro-alimentaires partout dans le monde !".</em></p>



Le Gouvernement lance TasteFrance.com, un site destiné à promouvoir à travers le monde la culture française de la gastronomie ainsi que les produits alimentaires associés.


Taste France Magazine, un petit goût de France en ligne


<p>Le Conseil interprofessionnel des vins de Provence (CIVP) a &eacute;tudi&eacute; les ressorts de la consommation de ros&eacute;, non sans convier &agrave; sa table des sociologues pour tenter de d&eacute;crypter sa perception aupr&egrave;s des consommateurs. Verdict&nbsp;? Il y a 20 ans, l'image qui collait au ros&eacute; &eacute;tait la suivante&nbsp;:&nbsp;le ros&eacute;, ce n'est pas du vin. En 2020&nbsp;? Ce n'est toujours pas du vin mais c'est beaucoup plus que du vin, du fait des pouvoirs &eacute;vocateurs qui lui sont associ&eacute;s, ou encore de ses univers et ses instants de consommation, Autrement dit, ce qui &eacute;tait un d&eacute;faut par le pass&eacute; est devenu un atout.</p><p>Ses pouvoirs &eacute;vocateurs, quels sont-ils&nbsp;? La joie de l'instant, le plaisir, l'art de la vivre, la convivialit&eacute;, le partage, la relaxation, les vacances. Par qui sont-ils incarn&eacute;s&nbsp;? Par les Millenials, la premi&egrave;re g&eacute;n&eacute;ration connect&eacute;e depuis sa plus tendre enfance. Certes, les Millenials ne sont pas non plus les plus gros consommateurs de vin. Mais cette g&eacute;n&eacute;ration est plus internationale, et plus intra-g&eacute;n&eacute;rationnelle&nbsp;qu'inter-g&eacute;n&eacute;rationnelle&nbsp;: les comportements de consommation sont plus proches entre un Millenials fran&ccedil;ais et asiatique qu'entre deux consommateurs de la m&ecirc;me nationalit&eacute; mais de g&eacute;n&eacute;ration diff&eacute;rente.</p><p>Le CIVP &eacute;met par ailleurs l'hypoth&egrave;se que l'avanc&eacute;e en &acirc;ge des Millenials ne se traduira par automatiquement par un changement de comportement vis-&agrave;-vis du vin, un ph&eacute;nom&egrave;ne qui pr&eacute;valait jusque-l&agrave; pour les g&eacute;n&eacute;rations pr&eacute;c&eacute;dentes.</p><h2>Le vin du beau temps, en toute saison</h2><p>Il se trouve aussi que le ros&eacute; est... rose, une couleur tr&egrave;s tendance, qui n'est plus inf&eacute;od&eacute;e au genre comme par le pass&eacute;, et qui inonde les r&eacute;seaux sociaux en jouant sur les codes du design et de l'art de vivre. Le rose n'est plus (seulement) une couleur&nbsp;: le rose est porteur de valeurs.</p><p>L'image n'est pas tout. Le vin ros&eacute; a aussi &eacute;volu&eacute;. Il est moins fonc&eacute;, moins rustique, beaucoup plu sophistiqu&eacute;. Autre tendance relev&eacute;e par le CIVP &nbsp;: le ros&eacute; n'est plus le vin de l'&eacute;t&eacute; mais le vin du beau temps et des bons moments, ce qui &eacute;largit notablement ses fen&ecirc;tres de consommation, en toutes saisons, y compris en hiver. Les ros&eacute;s de Provence ont depuis vingt ans largement accompagn&eacute; ces &eacute;volutions en &eacute;laborant des vins secs, frais, aromatiques et de couleur l&eacute;g&egrave;re. Ils b&eacute;n&eacute;ficient aussi des pouvoirs &eacute;vocateurs de la Provence, laquelle est tr&egrave;s largement associ&eacute;e aux vins ros&eacute;s puisqu'ils constituent 90% de la production de la r&eacute;gion.</p><h2>Potentiel de croissance </h2><p>Dans un paysage qui voit la consommation de vin stagner au plan mondial et r&eacute;gresser au plan national, le ros&eacute; tire son &eacute;pingle du jeu. En 2017, il repr&eacute;sentait 10,3% de la consommation mondiale du vin contre 8,4% en 2002, &eacute;quivalant &agrave; une croissance de 30%.</p><p>Selon les projections du Conseil interprofessionnel des vins de Provence (CIVP), le ros&eacute; n'a pas atteint limites et sa part de march&eacute; pourrait dans les ann&eacute;es &agrave; venir d&eacute;passer la barre des 15%. Le CIVP fonde ses pr&eacute;visions sur l'analyse comparative des pays gros consommateurs, au premier rang desquels figure la France, qui repr&eacute;sente &agrave; elle seule plus du tiers de la consommation mondiale (36%), avec une moyenne de 16 litres par habitant et par an.</p><p>En dehors de la Suisse et de la Belgique, autour de 5 litres, tous les autres pays se situent en-de&ccedil;&agrave; de 2 litres, et notamment les autres nations grosses consommatrices de vin que sont les &Eacute;tats-Unis (15% de la consommation mondiale) et l'Allemagne (8%). Un r&eacute;servoir pour la France, premier consommateur mais aussi premier producteur mondial de ros&eacute;.</p>



S’il s’en consomme beaucoup en été, le rosé a su s’extraire de la saisonnalité. C’est l’une des clés de son succès, auquel concourent les Millenials. Résultat : sa consommation continue de croître, à rebours de la tendance, toutes couleurs confondues.


Le rosé, c’est toute l’année (mais aussi en été)

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<p>R&eacute;alis&eacute;e fin 2019 aupr&egrave;s de 42 &eacute;leveurs en poulet et dinde de chair (84 poulaillers sp&eacute;cialis&eacute;s), l&rsquo;<a href="https://opera-connaissances.chambres-agriculture.fr/doc_num.php?explnum_id=155714" target="_blank" rel="nofollow noopener">enqu&ecirc;te</a> visait &agrave; mettre &agrave; jour les r&eacute;f&eacute;rences, en particulier pour les &eacute;levages en poulet lourd o&ugrave; la liti&egrave;re est devenue un point cl&eacute; de la ma&icirc;trise des pododermatites. Cela n&rsquo;est pas sans cons&eacute;quence sur les charges de liti&egrave;re qui ont plus que quadrupl&eacute; en 10 ans pour le poulet sex&eacute;<sup> (1)</sup>. Les trois quarts des &eacute;leveurs de l&rsquo;&eacute;chantillon ach&egrave;tent leur liti&egrave;re. La moiti&eacute; utilise deux supports de liti&egrave;re. La paille reste la mati&egrave;re la plus utilis&eacute;e, majoritairement broy&eacute;e, mais il existe de fortes disparit&eacute;s selon les productions. En dinde (30 b&acirc;timents), la paille broy&eacute;e est largement dominante, au primopaillage (6-7&nbsp;kg/m<sup>2</sup>) ainsi que lors des rajouts en cours de lot (6-8&nbsp;kg). Les quantit&eacute;s ajout&eacute;es varient fortement selon les &eacute;levages, de 1 &agrave; 12&nbsp;kg/m<sup>2</sup>/lot. Dans les b&acirc;timents de poulets lourds &eacute;quip&eacute;s d&rsquo;un sol b&eacute;tonn&eacute; (34 b&acirc;timents), la paille broy&eacute;e a disparu au profit de mat&eacute;riaux plus friables tels que la sciure, le granul&eacute; de paille ou la cosse de sarrasin. Les &eacute;leveurs n&rsquo;utilisent qu&rsquo;un seul support au primopaillage et &eacute;pandent initialement en moyenne 1&nbsp;kg/m<sup>2</sup>,&nbsp;&agrave; l&rsquo;exception de la cosse de sarrasin, plus gourmande en paillage. Environ 2&nbsp;kg sont rajout&eacute;s en cours de lot, surtout du granul&eacute; de bois ou de paille. Quant aux 13 &eacute;levages de poulet lourd sur terre battue, ils utilisent quant &agrave; eux majoritairement de la paille broy&eacute;e comme liti&egrave;re de d&eacute;marrage.</p>

<h3>Un impact sur les pododermatites</h3>

<p>L&rsquo;enqu&ecirc;te s&rsquo;est aussi focalis&eacute;e sur le taux de <a href="https://www.reussir.fr/volailles/la-pododermatite-du-poulet-de-chair-un-challenge-europeen" target="_blank">pododermatites</a> (2)en fonction du support de liti&egrave;re dans les &eacute;levages de poulets lourds sex&eacute;s. Elle confirme tout d&rsquo;abord que les poulets sur sols b&eacute;tonn&eacute;s pr&eacute;sentent moins de pododermatites, avec une moyenne m&eacute;diane de 6&nbsp;% contre 20&nbsp;% en terre battue. Dans l&rsquo;&eacute;chantillon enqu&ecirc;t&eacute; (sans chauffage de type radiant), il ressort que les lots &eacute;lev&eacute;s sur une liti&egrave;re principalement constitu&eacute;e de sciure et de granul&eacute;s de paille ont des taux de pododermatites syst&eacute;matiquement inf&eacute;rieurs &agrave; 15&nbsp;%.</p>

<p>Concernant les ajouts en cours de lot, ils sont r&eacute;alis&eacute;s dans deux tiers des cas en dinde &agrave; l&rsquo;aide d&rsquo;une pailleuse. En poulet sur sol battue, les <a href="https://www.reussir.fr/volailles/les-bons-outils-pour-pailler" target="_blank">repaillages</a> sont majoritairement manuels. En poulet lourd sex&eacute; sur b&eacute;ton, seul un &eacute;leveur ne fait aucun rajout. Les autres le font souvent manuellement (ajout de granul&eacute;s sur les zones humides), un tiers utilise une pailleuse.&nbsp;</p>

<p>Armelle&nbsp;Puybasset</p>

<div class="note">(1) Source&thinsp;: enqu&ecirc;te avicole annuelle.<br />
(2) Taux du dernier lot renseign&eacute;.</div>
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<div class="encadre">
<h2>Taux de pododermatites selon la liti&egrave;re</h2>

<div class="surtitre">
<h3>Une meilleure qualit&eacute; de&nbsp;pattes avec la sciure et le granul&eacute; de paille</h3>
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<div class="note">
<div alt="Rav 258 graphique litiere" data-embed-button="media_browser" data-entity-embed-display="media_image" data-entity-type="media" data-entity-uuid="81b5dcfd-4ae7-4aac-80ca-31bbb6f7e7ca" title=" &copy; Source : Chambres ..." class="align-center embedded-entity" data-langcode="fr">  <img src="https://www.reussir.fr/volailles/sites/aviculture/files/_RAV258_ENEL_Litiere_NIV1_GRAF1.jpg" alt="Rav 258 graphique litiere" typeof="foaf:Image" /></div>

(Nombre de b&acirc;timents sur sol b&eacute;ton, hors chauffage avec radiants)</div>

<div class="note">Source : Chambres d&rsquo;agriculture de Bretagne.</div>
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<div class="encadre">
<h2>R&eacute;partition des classes de pododermatites selon le type de sol</h2>

<div class="surtitre">
<h3>Un avantage net pour le b&eacute;ton</h3>
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<div class="note">
<div class="clearl">&nbsp;</div>
<img alt="" src="https://www.reussir.fr/volailles/sites/aviculture/files/_RAV258_ENEL_Litiere_GRAF2.jpg" /></div>

<div class="note">Source : Chambres d&rsquo;agriculture de Bretagne.</div>
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Les chambres d’agriculture de Bretagne ont analysé les pratiques de gestion de litière d’éleveurs de volailles de chair bretons.

La gestion des litières des poulaillers de chair enquêtée

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<p>La strat&eacute;gie &laquo;&nbsp;tout BPS&nbsp;&raquo; est-elle victime de son succ&egrave;s&thinsp;? Depuis plus de vingt ans, la fili&egrave;re fran&ccedil;aise encourage le choix de vari&eacute;t&eacute;s de bl&eacute; BPS (bl&eacute;s panifiables sup&eacute;rieurs). Et cela a fonctionn&eacute;. <a href="https://www.franceagrimer.fr/fam/content/download/61615/document/ENQ-CER-repvar-A19.pdf?version=2" target="_blank" rel="nofollow noopener">Cette cat&eacute;gorie accapare 70&nbsp;% des surfaces de bl&eacute; de l&rsquo;Hexagone</a>. <strong>Pour la r&eacute;colte 2019, huit des dix vari&eacute;t&eacute;s les plus cultiv&eacute;es &eacute;taient BPS</strong>, les deux autres &eacute;tant des bl&eacute;s panifiables courants (BP). Aucun BAU (bl&eacute;s destin&eacute;s &agrave; d&rsquo;autres usages) n&rsquo;a fait partie du <em>top ten</em> depuis 2013. Au risque de se priver d&rsquo;une certaine diversit&eacute;&thinsp;?</p>

<figure role="group"><div alt="r&eacute;partition des diff&eacute;rentes classes de bl&eacute; dans l'assolement fran&ccedil;ais" data-embed-button="media_browser" data-entity-embed-display="media_image" data-entity-type="media" data-entity-uuid="ba3b24c2-d378-4cca-aa39-15c516c9dd49" title="r&eacute;partition des diff&eacute;rentes classes de bl&eacute; tendre dans l'assolement fran&ccedil;ais" data-langcode="fr" class="embedded-entity">  <img src="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/sites/grandes-cultures/files/repartition-varietale-ble-tendre-2019.jpg" alt="r&eacute;partition des diff&eacute;rentes classes de bl&eacute; dans l'assolement fran&ccedil;ais" typeof="foaf:Image" /></div>
<figcaption>Les BPS couvrent 70 % de la sole fran&ccedil;aise de bl&eacute;, et les bl&eacute;s panifiables courants environ 28 %. Les bl&eacute;s non destin&eacute;s &agrave; un usage meunier repr&eacute;sentent &agrave; peine 2 % des surfaces.</figcaption></figure><h3>L&rsquo;inscription au catalogue sous haute influence meuni&egrave;re</h3>

<p>Car si BPS est devenu synonyme de qualit&eacute;, il s&rsquo;agit d&rsquo;une qualit&eacute; meuni&egrave;re bien sp&eacute;cifique, refl&eacute;t&eacute;e par une bonne note de panification lors des tests d&rsquo;inscription au catalogue fran&ccedil;ais. <em>&laquo;&nbsp;La panification reste au c&oelig;ur de l&rsquo;&eacute;valuation vari&eacute;tale,</em> explique Beno&icirc;t M&eacute;l&eacute;ard, responsable du p&ocirc;le qualit&eacute; d&rsquo;Arvalis. <em>Le test de panification est d&eacute;terminant car le rendement exig&eacute; &agrave; l&rsquo;inscription d&eacute;pend de la classe technologique. Cela tend &agrave; faire oublier que d&rsquo;autres cat&eacute;gories peuvent r&eacute;pondre &agrave; certains usages.&nbsp;&raquo;</em> Et rend tr&egrave;s difficile le d&eacute;veloppement de bl&eacute;s &laquo;&nbsp;non BPS&nbsp;&raquo; sur le terrain.</p>

<p>Une situation que confirme Florent Cornut, responsable d&eacute;veloppement chez le semencier Secobra. <em>&laquo;&nbsp;BPS est une classification qui correspond aux besoins de la meunerie fran&ccedil;aise, soit environ 13&nbsp;% du d&eacute;bouch&eacute; des bl&eacute;s tricolores,</em> rappelle le s&eacute;lectionneur. <em>Le probl&egrave;me, c&rsquo;est qu&rsquo;un bl&eacute; qui n&rsquo;est pas inscrit BPS fait peur aux coops, n&eacute;goces, chambres d&rsquo;agriculture&hellip; Certaines coops ne testent m&ecirc;me pas les vari&eacute;t&eacute;s qui ne sont pas BPS.&nbsp;&raquo;</em></p>

<h3>&Ecirc;tre BPS n&rsquo;est pas la panac&eacute;e pour tous les d&eacute;bouch&eacute;s</h3>

<p>Du c&ocirc;t&eacute; de la transformation, &ecirc;tre catalogu&eacute; BPS n&rsquo;est pourtant pas forc&eacute;ment la panac&eacute;e. Les fabricants d&rsquo;aliments du b&eacute;tail cherchent avant tout du prix, de la qualit&eacute; sanitaire et, si possible, de la prot&eacute;ine. Ce d&eacute;bouch&eacute; repr&eacute;sente environ 5&nbsp;millions de tonnes (Mt) chaque ann&eacute;e en France, contre environ 3 Mt pour le d&eacute;bouch&eacute; domestique de la panification. S&rsquo;y ajoutent plus de 2 Mt de bl&eacute; fran&ccedil;ais qui partent nourrir les animaux au Benelux. En amidonnerie non plus, la note de panification n&rsquo;est pas une pr&eacute;occupation. <em>&laquo;&nbsp;BP, BAU, BPS&hellip; Cette classification ne nous importe pas,</em> lance Alexis Tordeur, responsable du service agronomique chez Tereos. <em>L&rsquo;amidonnerie fran&ccedil;aise a besoin de bl&eacute; r&eacute;pondant aux crit&egrave;res standards en poids sp&eacute;cifique, Hagberg, humidit&eacute; et grains cass&eacute;s, sans mycotoxines ni insectes de stockage, avec le plus possible de prot&eacute;ines.&nbsp;&raquo;</em></p>

<p>M&ecirc;me <strong>pour l&rsquo;export &agrave; destination des pays tiers, majoritairement destin&eacute; &agrave; la meunerie, les BPS ne sont pas une assurance tout risque</strong>.<em> &laquo;&nbsp;La r&eacute;colte 2016 a &eacute;t&eacute; un tournant,</em> explique Fran&ccedil;ois G&acirc;tel, de France Export C&eacute;r&eacute;ales. <em>Des acheteurs traditionnels de bl&eacute; fran&ccedil;ais, notamment en Afrique subsaharienne, ont &eacute;t&eacute; contraints de se tourner vers d&rsquo;autres origines et ont trouv&eacute; dans les bl&eacute;s de la mer Noire des aspects qualitatifs qu&rsquo;ils ne trouvaient pas dans le bl&eacute; fran&ccedil;ais. Ce dernier &eacute;tait auparavant une &eacute;vidence, il est devenu une option face &agrave; d&rsquo;autres origines. Le fait d&rsquo;&ecirc;tre BPS n&rsquo;est pas une garantie. Certains BPS ont d&rsquo;ailleurs &eacute;t&eacute; identifi&eacute;s comme probl&eacute;matiques en m&eacute;lange &agrave; l&rsquo;export &agrave; cause de conditions de panification diff&eacute;rentes de celles de la France.&nbsp;&raquo;</em></p>

<h3>&laquo;&nbsp;Se garder toutes les portes ouvertes avec les BPS&nbsp;&raquo;</h3>

<p>Alors, comment expliquer ce pl&eacute;biscite pour les BPS&thinsp;? La r&eacute;ponse est &agrave; chercher du c&ocirc;t&eacute; des organismes collecteurs, &agrave; la fois metteurs en march&eacute; et prescripteurs de vari&eacute;t&eacute;s aupr&egrave;s des agriculteurs. <em>&laquo;&nbsp;Il y a effectivement une impulsion donn&eacute;e depuis plusieurs ann&eacute;es de la part des OS sur la qualit&eacute;, la prot&eacute;ine et les BPS,</em> reconna&icirc;t Philippe Pluquet, responsable technique des productions v&eacute;g&eacute;tales de la coop&eacute;rative Noriap, qui collecte environ 1 Mt de bl&eacute; dans les Hauts-de-France et en Seine-Maritime. <em>Cela envoie un signal aux s&eacute;lectionneurs qui cherchent donc principalement dans cette direction.&nbsp;&raquo;</em></p>

<figure role="group"><div data-embed-button="media_browser" data-entity-embed-display="view_mode:media.embedded" data-entity-type="media" data-entity-uuid="945b7e3c-e321-4322-a334-d1239cc5efb3" data-langcode="fr" class="embedded-entity"><div>
  
  
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<figcaption>Philippe Pluquet (Noriap) pr&eacute;sente les nouvelles vari&eacute;t&eacute;s de bl&eacute; tendre 2020</figcaption></figure><p>Faire la part belle aux BPS rel&egrave;ve de la gestion du risque. <em>&laquo;&nbsp;Le syst&egrave;me actuel est la cons&eacute;quence des limites de chaque maillon de la cha&icirc;ne,</em> analyse le technicien. <em>Au moment de semer, l&rsquo;agriculteur ne sait g&eacute;n&eacute;ralement pas o&ugrave; va aller son bl&eacute;. Dans un bateau vers l&rsquo;&Eacute;gypte&thinsp;? Vers la meunerie industrielle&thinsp;? Un petit meunier local&thinsp;? Il faut donc pouvoir garder toutes les portes ouvertes. Cela a un co&ucirc;t, mais c&rsquo;est une forme d&rsquo;assurance. Notre vocation est d&rsquo;apporter de la valeur ajout&eacute;e &agrave; nos adh&eacute;rents, et c&rsquo;est avec la qualit&eacute; que l&rsquo;on y parvient.&nbsp;&raquo;</em> Surtout, comme plusieurs de ses homologues, Philippe Pluquet souligne que <em>&laquo;&nbsp;des vari&eacute;t&eacute;s BPS comme Chevignon et KWS Extase sont tr&egrave;s productives et tol&eacute;rantes aux maladies. Cette &eacute;quation a &eacute;t&eacute; r&eacute;solue&nbsp;&raquo;.</em></p>

<h3>L&rsquo;acc&eacute;l&eacute;ration des moissons complique l&rsquo;allotement</h3>

<p>Limiter les risques, c&rsquo;est aussi l&rsquo;approche d&rsquo;Emmanuel Bonnin, chez Soufflet Agriculture. <em>&laquo;&nbsp;Je ne m&rsquo;interdis pas de tester des bl&eacute;s qui ne seront pas BPS s&rsquo;ils apportent de la productivit&eacute; ou des atouts agronomiques, par exemple en &eacute;conomisant des passages de phyto, </em>explique le sp&eacute;cialiste du service technique. <em>Il faut toutefois un bl&eacute; qui ne d&eacute;grade pas la collecte de bl&eacute; d&rsquo;un secteur en lien avec les d&eacute;bouch&eacute;s locaux. Si l&rsquo;on doit faire un effort d&rsquo;allotement, ce ne sera pas pour un bl&eacute; fourrager mais plut&ocirc;t pour un bl&eacute;&nbsp;qui valorise les d&eacute;bouch&eacute;s de qualit&eacute; comme les bl&eacute;s fili&egrave;res..&nbsp;&raquo;</em></p>

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</blockquote>
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<p>&Agrave; la coop&eacute;rative lorraine Lorca, qui exp&eacute;die une grande partie de son bl&eacute; vers des meuniers europ&eacute;ens, <em>&laquo;&nbsp;la collecte doit &ecirc;tre la&nbsp;plus meuni&egrave;re possible&nbsp;&raquo;</em>, r&eacute;sume le responsable semences Vincent Heip. Pour lui, r&eacute;f&eacute;rencer un BAU ferait courir le risque d&rsquo;une d&eacute;gradation de la qualit&eacute; d&rsquo;une cellule, l&rsquo;excluant du d&eacute;bouch&eacute; export. <em>&laquo;&nbsp;On n&rsquo;a pas la capacit&eacute; de trier les BAU &agrave; la r&eacute;colte, donc c&rsquo;est &eacute;liminatoire,</em> explique Vincent Heip. <em>La moisson se fait chez nous sur un laps de temps tr&egrave;s court, avec environ 70&nbsp;% de la collecte en trois jours. On sait trier le tout-venant meunier, isoler d&rsquo;&eacute;ventuels lots &agrave; probl&egrave;mes, par exemple fusari&eacute;s, mais on n&rsquo;a pas la capacit&eacute; d&rsquo;aller au-del&agrave;.&nbsp;&raquo;</em> Autrement dit, dans la guerre des dictons, <em>&laquo;&nbsp;qui peut le plus peut le moins&nbsp;&raquo;</em> l&rsquo;emporte sur <em>&laquo;&nbsp;le mieux est l&rsquo;ennemi du bien&nbsp;&raquo;</em>.</p>
</div>

<div class="souspapier">
<h2>Faire rimer BPS, rendement et qualit&eacute;s agronomiques, le d&eacute;fi des <strong>semenciers</strong></h2>

<figure role="group"><div alt="Travailler sur des vari&eacute;t&eacute;s BPS pour r&eacute;pondre au march&eacute; ajoute de la complexit&eacute; pour cumuler toutes les caract&eacute;ristiques attendues d'une vari&eacute;t&eacute;. &copy; G. Omn&egrave;s" data-embed-button="media_browser" data-entity-embed-display="media_image" data-entity-type="media" data-entity-uuid="df490af3-b80d-48ff-b205-a8315aff9d78" title="Travailler sur des vari&eacute;t&eacute;s BPS pour r&eacute;pondre au march&eacute; ajoute de la complexit&eacute; pour cumuler toutes les caract&eacute;ristiques attendues d'une vari&eacute;t&eacute;. &copy; G. Omn&egrave;s" data-langcode="fr" class="embedded-entity">  <img src="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/sites/grandes-cultures/files/_RGC348_GEST_BPS_SP.jpg" alt="Travailler sur des vari&eacute;t&eacute;s BPS pour r&eacute;pondre au march&eacute; ajoute de la complexit&eacute; pour cumuler toutes les caract&eacute;ristiques attendues d'une vari&eacute;t&eacute;. &copy; G. Omn&egrave;s" typeof="foaf:Image" /></div>
<figcaption>Travailler sur des vari&eacute;t&eacute;s BPS pour r&eacute;pondre au march&eacute; ajoute de la complexit&eacute; pour cumuler toutes les caract&eacute;ristiques attendues d'une vari&eacute;t&eacute;.</figcaption></figure><p><strong>Sacrifie-t-on certains crit&egrave;res agronomiques ou le potentiel de rendement sur l&rsquo;autel des BPS&thinsp;?</strong> Pour Florent Cornut, de Secobra, <em>&laquo;&nbsp;plus vous ajoutez de crit&egrave;res pour une vari&eacute;t&eacute;, plus il est difficile de tous les r&eacute;unir. Pourtant, si vous avez une vari&eacute;t&eacute; qui est bonne en prot&eacute;ines, en PS, solide agronomiquement, mais moyenne en note de panification, pourquoi s&rsquo;en priver&thinsp;?&nbsp;&raquo;</em></p>

<p>Delphine Taillieu, s&eacute;lectionneur bl&eacute; tendre chez Florimond Desprez, est plus mod&eacute;r&eacute;e. <em>&laquo;&nbsp;Si l&rsquo;on veut r&eacute;pondre au march&eacute;, on est oblig&eacute; de travailler avec des vari&eacute;t&eacute;s BPS, mais je n&rsquo;ai pas le sentiment que l&rsquo;on se prive de quelque chose, m&ecirc;me si l&rsquo;on ajoute un niveau de complexit&eacute; sup&eacute;rieur pour cumuler toutes les caract&eacute;ristiques attendues.&nbsp;&raquo;</em></p>

<p>M&ecirc;me constat pour Laurent Druesne, chef de march&eacute; RAGT&thinsp;c&eacute;r&eacute;ales et prot&eacute;agineux :<em> &laquo; On peut avoir des vari&eacute;t&eacute;s BPS tr&egrave;s performantes agronomiquement et en qualit&eacute;, c&rsquo;est le cas avec la premi&egrave;re vari&eacute;t&eacute; du march&eacute;. Depuis trente&nbsp;ans, le profil des vari&eacute;t&eacute;s a fortement progress&eacute; et cela pour tous les crit&egrave;res, en&nbsp;maladies, en potentiel et en&nbsp;qualit&eacute;.&nbsp;&raquo;</em></p>
</div>

<div class="encadre">
<h2>BPS, BP et BAU, trois cat&eacute;gories qualitatives &agrave; l&rsquo;inscription</h2>

<p>Chaque vari&eacute;t&eacute; inscrite au catalogue fran&ccedil;ais est associ&eacute;e &agrave; une classe de qualit&eacute;. Les vari&eacute;t&eacute;s recevant les meilleures notations pour ce param&egrave;tre, largement influenc&eacute; par le <a href="https://www.arvalis-infos.fr/le-w-et-le-p/l-deux-criteres-majeurs-pour-la-panification-@/view-32871-arvarticle.html" target="_blank" rel="nofollow noopener">test de panification fran&ccedil;aise</a>, se voient attribuer la cat&eacute;gorie BPS (bl&eacute; panifiable sup&eacute;rieur). Viennent ensuite les bl&eacute;s panifiables courants (BP), puis les bl&eacute;s autres usage, non d&eacute;di&eacute;s &agrave; la panification. Les diff&eacute;rents crit&egrave;res test&eacute;s apportent des bonus ou des malus aux vari&eacute;t&eacute;s. Une vari&eacute;t&eacute; class&eacute;e BPS devra atteindre 102&nbsp;% du rendement des t&eacute;moins pour pr&eacute;tendre &agrave; l&rsquo;inscription, tandis qu&rsquo;un BP devra se hisser &agrave; 104&nbsp;%, et 107&nbsp;% pour un BAU. Inscrire un BAU est donc possible, mais l&rsquo;apport en rendement doit &ecirc;tre tr&egrave;s &eacute;lev&eacute;.</p>
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Les blés panifiables supérieurs (BPS) monopolisent les surfaces, alors que le débouché de la panification française pèse moins de 15 % du marché. Des questions émergent sur l’intérêt de regagner en diversité, mais butent sur la capacité d’allotement des OS.

Choix variétal : la suprématie des blés BPS, bien partie pour durer

<p>Commercialis&eacute;es l'an prochain, les deux moissonneuses-batteuses <a href="https://www.deere.fr/fr/moissonneuses-batteuses/serie-x/x9-1000/" target="_blank" rel="nofollow noopener">John Deere</a> X9 1000 et X9 1100 sont capables d'accueillir une coupe draper de 15,20 m dot&eacute;e d'un tapis de 1,20 m de large et de deux articulations de chaque c&ocirc;t&eacute; du convoyeur de 1,72 m de large, offrant un d&eacute;battement de +/-10 degr&eacute;s, ainsi qu'un piquage r&eacute;glable hydrauliquement.&nbsp;Le transfert de la r&eacute;colte vers les&nbsp;deux rotors&nbsp;est acc&eacute;l&eacute;r&eacute; par un rouleau d'alimentation baptis&eacute; Fast (Feed accelarator stone trap - acc&eacute;l&eacute;rateur d'alimentation et trappe &agrave; pierres), dont la partie centrale est pourvue de chevrons pour diviser en deux flux le tapis v&eacute;g&eacute;tal. Le syst&egrave;me&nbsp;de battage se compose de deux rotors de 3,51 m de long et 60 cm de diam&egrave;tre&nbsp;divis&eacute;s en trois parties - alimentation, battage, s&eacute;paration&nbsp;- &agrave; l'image des s&eacute;ries S, offrant une surface de s&eacute;paration forc&eacute;e de 5,20 m&sup2;.&nbsp;Excentr&eacute;s, les rotors proposent plus d'espace sur la partie sup&eacute;rieure que sur la partie inf&eacute;rieure, favorisant les d&eacute;placements de grain dans le volume de r&eacute;colte.&nbsp;A l'arri&egrave;re, le broyeur Xcel se compose de 124 couteaux et r&eacute;partit la paille sur 15 m de large maximum. Ces couteaux b&eacute;n&eacute;ficient de reliefs creus&eacute;s, &agrave; l'image des balles de golf,&nbsp;permettant de r&eacute;duire la tra&icirc;ne et donc les besoins de puissance.&nbsp;</p>

<p>Offrant une surface de 7 m&sup2;, le caisson de nettoyage dispose de cloisons hautes et d'un&nbsp;flux d'air s'ajustant&nbsp;automatiquement au relief.&nbsp;Les &ocirc;tons sont r&eacute;cup&eacute;r&eacute;s par un &eacute;l&eacute;vateur &agrave; pales en caoutchouc lisse et trait&eacute;s par un batteur sp&eacute;cifique (battage par le dessus).</p>

<p><strong>53 ch suppl&eacute;mentaires &agrave; la vidange</strong></p>

<p>Des cam&eacute;ras dans les &eacute;l&eacute;vateurs &agrave; &ocirc;tons et &agrave; grains propres mesurent la qualit&eacute; de la r&eacute;colte. Elles se combinent aux capteurs de pertes et de charge du moteur et des rotors pour aider le syst&egrave;me Combine Advisor &agrave; trouver le r&eacute;glage optimal. Le&nbsp;grain est ensuite conduit vers une volumineuse tr&eacute;mie se&nbsp;vidant&nbsp;&agrave;&nbsp;188&nbsp;l/s&nbsp;(156 l/s sur la X9 1000). Automatiquement,&nbsp;<a href="https://www.reussir.fr/machinisme/john-deere-un-moteur-de-870-chevaux">le moteur de 13,6 litres</a>&nbsp;d&eacute;livre jusqu'&agrave; 53 chevaux suppl&eacute;mentaires &agrave; un&nbsp;r&eacute;gime nominal assez bas (1 900 tr/min). Autour du moteur, le syst&egrave;me de refroidissement adopte un syst&egrave;me d'inversion du sens du vent pendant quelques secondes, permettant de souffler les grilles vers l'ext&eacute;rieur, ceci de mani&egrave;re automatique. Les intervalles de soufflage sont espac&eacute;s : affichant 250 hectares au compteur, la machine de d&eacute;monstration n'a &eacute;t&eacute; souffl&eacute;e que deux fois et pr&eacute;sente des radiateurs encore tr&egrave;s propres.</p>

<p><strong>Transmission ProDrive XL</strong></p>

<p>Pour avancer, la X9 int&egrave;gre une transmission ProDrive XL d&eacute;livrant 30 % de couple suppl&eacute;mentaire par rapport &agrave; la ProDrive. Elle se compose de deux pompes au lieu d'une, la seconde venant appuyer l'autre uniquement en cas de besoin. La X9 peut &ecirc;tre chauss&eacute;e en chenilles de 24 pouces (61 cm) ou de 30 pouces (76 cm), mais &eacute;galement en pneumatiques de dimensions 900/70 R38. La largeur hors-tout atteint 3,49 m pour la premi&egrave;re monte, 3,79 m pour les deux autres.&nbsp;</p>

<p>C&ocirc;t&eacute; confort, John Deere propose trois niveaux de finition (Select, Premium et Ultimate), pouvant int&eacute;grer un si&egrave;ge suspendu pneumatiquement, chauff&eacute;, ventil&eacute;, voire massant.</p>

<p>Deux packs d'&eacute;clairage Premium et Ultimate sont propos&eacute;s, le second&nbsp;int&eacute;grant&nbsp;un &eacute;clairage &agrave; 360 degr&eacute;s et une cam&eacute;ra permettant de visualiser la qualit&eacute; de la r&eacute;colte au passage dans l'&eacute;l&eacute;vateur.&nbsp;</p>

<p class="note">Mod&egrave;le : X9 1000 et X9 1100</p>

<p class="note">Puissance maximale : 639 et 700 ch</p>

<p class="note">Capacit&eacute; de tr&eacute;mie : 14 800 et 16 200 l</p>

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<p>En savoir plus sur les nouvelles coupes John Deere pour avant &eacute;quiper les X9 :&nbsp;<a href="https://www.reussir.fr/machinisme/john-deere-de-nouvelles-coupes-pour-les-gros-debits">https://www.reussir.fr/machinisme/john-deere-de-nouvelles-coupes-pour-les-gros-debits</a></p>



Nous sommes allés découvrir la nouvelle gamme de moissonneuses-batteuses John Deere X9 au champ, près d'Abbeville. Les performances annoncées étaient au rendez-vous. 

[VIDEO] John Deere - Les X9 en action dans la Somme


<p>Afin d'aider les agriculteurs &agrave; se conformer &agrave; la nouvelle r&eacute;glementation entourant les ZNT (Zones non trait&eacute;es), entr&eacute;e en vigueur le 1<sup>er</sup> janvier 2020, le minist&egrave;re de l'Agriculture avait mis dans la balance une aide &agrave; l'investissement, d'un montant de 30 millions d'euros, destin&eacute;e &agrave; investir dans des &eacute;quipements r&eacute;duisant la d&eacute;rive et par voie de cons&eacute;quence les ZNT. Les modalit&eacute;s du dispositif sont d&eacute;sormais connues.</p><p>Le taux d'aide est fix&eacute; &agrave; 30% du co&ucirc;t hors taxe plafonn&eacute; &agrave; 40 000 euros HT pour tous les pulv&eacute;risateurs et dispositifs (buses, manches &agrave; air...) permettant de diviser la d&eacute;rive de pulv&eacute;risation d'un facteur au moins &eacute;gal &agrave; trois (66%) par rapport aux conditions normales d'application des produits. La liste des mat&eacute;riels &eacute;ligibles est publi&eacute;e au Bulletin officiel du minist&egrave;re de l'Agriculture et de l'alimentation. S'agissant de la viticulture et de l'arboriculture, sont &eacute;galement &eacute;ligibles les appareils de la classe 1 &agrave; 4 de la nouvelle certification Performance Pulv&eacute;.</p><h2>40% pour les jeunes et les Cuma</h2><p>Le dispositif concerne les exploitations agricoles, les Cuma et les GIEE, lorsque ces structures sont exclusivement compose&#769;es d'agriculteurs. Les Cuma b&eacute;n&eacute;ficient d'un taux major&eacute; de 10%, de m&ecirc;me les jeunes agriculteurs et les install&eacute;s de moins de cinq ans. Sont exclus du dispositif le mat&eacute;riel d'occasion, la main d'&oelig;uvre ainsi que les investissements d&eacute;j&agrave; financ&eacute;s dans le cadre d'autres dispositifs d'aide, comme ceux propos&eacute;s dans le cadre des programmes de d&eacute;veloppement rural r&eacute;gionaux (PDRR), les appels &agrave; projets associ&eacute;s aux plans de comp&eacute;titivit&eacute; et d'adaptation des exploitations agricoles (PCAE) et les fonds op&eacute;rationnels de l'OCM Fruits et L&eacute;gumes.</p><h2>40% pour des mat&eacute;riels de substitution aux produits phyto</h2><p>Outre les syst&egrave;mes anti-d&eacute;rive, le dispositif cible &eacute;galement des mat&eacute;riels se substituant &agrave; l'usage de produits phytosanitaires, avec un taux d'aide de 40% et toujours un plafond de d&eacute;penses de 40 000 euros HT. Parmi les mat&eacute;riels &eacute;ligibles figurent des bineuses, des broyeurs, des interceps, des &eacute;cimeuses, des effeuilleuses, des &eacute;pampreuses m&eacute;caniques, des herses &eacute;trille, des houes rotatives, des r&eacute;cup&eacute;rateurs de menues pailles, des rouleaux hacheurs de couverts, des scalpeurs &agrave; dents, des tondeuses port&eacute;es avec satellite ou encore des syst&egrave;mes de guidage.</p><p>Le formulaire de demande de versement est disponible sur le site internet de FranceAgriMer. Les demandes d'aide comple&#768;tes sont traite&#769;es dans leur ordre d'arrive&#769;e, dans la limite des 30 millions d'euros de cre&#769;dits disponibles.</p>



Des matériels alternatifs aux traitements phytosanitaires sont également éligibles, avec un taux d’aide de 40%. Le dispositif est ouvert jusqu’au 31 décembre 2020, dans la limite de 30 millions d’euros de crédits disponibles. 


Les systèmes anti-dérive subventionnés à 30%


<p>En signant l'Accord de Paris, la France s'est engag&eacute;e &agrave; limiter l'augmentation de la temp&eacute;rature moyenne &agrave; 2&deg;C, et si possible 1,5&deg;C d'ici &agrave; 2050. Et conform&eacute;ment aux recommandations du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'&eacute;volution du climat (GIEC), notre pays vise la neutralit&eacute; carbone &agrave; compter de cette m&ecirc;me date.</p><p>Cet objectif est formalis&eacute; dans la Strat&eacute;gie nationale bas-carbone (SNBC), adopt&eacute;e en 2015. Elle concerne tous les secteurs d'activit&eacute;, de l'agriculture &agrave; la for&ecirc;t en passant les transports, l'industrie et le b&acirc;timent. Impliquant les citoyens, les collectivit&eacute;s et les entreprises, elle fera l'objet d'une r&eacute;vision tous les cinq ans, loi quinquennale &agrave; l'appui, afin d'identifier et de corriger d'&eacute;ventuels &eacute;carts, tout en tenant compte des derniers acquis scientifiques.</p><p>La strat&eacute;gie tient en quatre points&nbsp;: d&eacute;carboner compl&egrave;tement l'&eacute;nergie utilis&eacute;e &agrave; l'horizon 2050 (&agrave; l'exception du transport a&eacute;rien), r&eacute;duire de 50% les consommations d'&eacute;nergie dans tous les secteurs d'activit&eacute;, r&eacute;duire au maximum les &eacute;missions non &eacute;nerg&eacute;tiques, issues tr&egrave;s majoritairement du secteur agricole et des proc&eacute;d&eacute;s industriels et enfin augmenter et s&eacute;curiser les puits de carbone, c'est-&agrave;-dire les &eacute;cosyst&egrave;mes naturels et les proc&eacute;d&eacute;s et les mat&eacute;riaux capables de capter une quantit&eacute; significative de CO2 (sols, for&ecirc;ts, biomat&eacute;riaux, technologies de capture et stockage du carbone).</p><h2>L'agriculture, un gros pollueur en puissance</h2><p>L'agriculture est responsable de 19% des &eacute;missions nationales de gaz &agrave; effet de serre (2015). L'objectif assign&eacute; au secteur est de r&eacute;duire de 46% ses &eacute;missions d'ici &agrave; 2050 par rapport &agrave; 2015, ce qui suppose&nbsp; une acc&eacute;l&eacute;ration par rapport au pass&eacute;. Environ - 2%/an seront n&eacute;cessaires sur la p&eacute;riode 2015-2050 en comparaison des -0,1%/an observ&eacute;s sur la p&eacute;riode 2005-2015. En effet, les &eacute;missions du secteur agricole sont majoritairement non &eacute;nerg&eacute;tiques, &agrave; savoir 45 % de m&eacute;thane principalement li&eacute; &agrave; l'&eacute;levage et 43 % de protoxyde d'azote principalement li&eacute; &agrave; la fertilisation azot&eacute;e des cultures. Si ces &eacute;missions peuvent &ecirc;tre fortement r&eacute;duites par une optimisation des pratiques agricoles, elles ne pourront pas &ecirc;tre compl&egrave;tement supprim&eacute;es, notamment du fait des &eacute;missions d&eacute; N2O li&eacute;es &agrave; la croissance des plantes et de celles de CH4 li&eacute;es au m&eacute;tabolisme des ruminants.</p><p>Ainsi, en 2050, en consid&eacute;rant une d&eacute;carbonation compl&egrave;te des &eacute;missions &eacute;nerg&eacute;tiques, l'agriculture pourrait devenir le secteur le plus &eacute;metteur de gaz &agrave; effet de serre difficilement compressibles. En parall&egrave;le, la strat&eacute;gie promeut le d&eacute;veloppement du potentiel de stockage de carbone dans les sols agricoles. Cela suppose une diminution annuelle moyenne des &eacute;missions de 1,2 Mt CO2 &eacute;q/an entre 2015 et 2050, alors qu'en moyenne annuelle, ces derni&egrave;res ont diminu&eacute; d&eacute; 0,2 Mt CO2 &eacute;q/an entre 1990 et 2015 et, en particulier, de 0,1 Mt CO2 &eacute;q/an sur la p&eacute;riode la plus r&eacute;cente entre 2005 et 2015.</p><h2>La feuille de route agricole</h2><p>Pour atteindre l'objectif &agrave; l'horizon 20250, le minist&egrave;re de la Transition &eacute;cologique a dress&eacute; sa feuille de route au secteur agricole. Pour r&eacute;duire les &eacute;missions non &eacute;nerg&eacute;tiques, il pr&ocirc;ne le d&eacute;veloppement de l'agro&eacute;cologie, de l'agriculture biologique et de l'agriculture de pr&eacute;cision. S'agissant du N2O, la baisse des apports d'azote est pr&eacute;conis&eacute;e, aux c&ocirc;t&eacute;s de la diminution des exc&eacute;dents d'apport en prot&eacute;ine dans les rations animales et du d&eacute;veloppement de la production de prot&eacute;ines v&eacute;g&eacute;tales. Pour le CH4, la solution passera par la gestion des effluents d'&eacute;levage, l'optimisation de la conduite des troupeaux et la r&eacute;duction de la fermentation ent&eacute;rique.</p><p>Pour annuler les &eacute;missions &eacute;nerg&eacute;tiques, le minist&egrave;re mise sur les &eacute;nergies renouvelables (m&eacute;thanisation, biocarburants de nouvelle g&eacute;n&eacute;ration, solaire, &eacute;olien..). Pour s&eacute;curiser le puits de carbone, il faudra en finir avec l'artificialisation des sols et privil&eacute;gier les couverts v&eacute;g&eacute;taux, les prairies permanentes et l'agroforesterie. Enfin, un changement de pratiques alimentaires est &eacute;galement pr&ocirc;n&eacute;, avec davantage de prot&eacute;ines v&eacute;g&eacute;tales, de fruits et de l&eacute;gumes, produits localement sinon nationalement, et sans gaspillage du champ &agrave; l'assiette.</p>



Dans le cadre de la Stratégie nationale bas carbone, qui vise la neutralité carbone de la France à l’horizon 2050, l’agriculture va devoir réduire de 46% ses émissions de gaz à effet de serre. Un défi immense, compte tenu du fait que la très large majorité des émissions ne sont pas d’ordre énergétique, mais liées à la fermentation entérique et à la fertilisation azotée.


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