<p class="MsoPlainText">L'amendement issu du groupe majoritaire LREM a &eacute;t&eacute; adopt&eacute; contre l'avis du gouvernement lors de l'examen en premi&egrave;re lecture du projet de budget de la s&eacute;curit&eacute; sociale (PLFSS).<em> "Il convient d'attribuer aux entreprises de ce secteur, en fonction des pertes subies au cours de l'ann&eacute;e 2020, un r&eacute;el all&egrave;gement de leurs charges"</em>, avec des exon&eacute;rations de la part patronale des cotisations sociales des salari&eacute;s pour 2021, indique l'expos&eacute; des motifs.</p><p class="MsoPlainText">Outre la crise li&eacute;e au Covid-19, cet amendement veut aussi r&eacute;pondre aux difficult&eacute;s rencontr&eacute;es par la fili&egrave;re viticole &agrave; l'export, en raison notamment des taxes am&eacute;ricaines.</p><p class="MsoPlainText">Le texte pr&eacute;voit notamment un all&egrave;gement de 100% pour les entreprises qui ont enregistr&eacute; une baisse de chiffre d'affaires en 2020 d'au moins 60% par rapport &agrave; 2019, de 50% pour celle ayant connu une baisse de 40% sur cette p&eacute;riode, et de 25% pour celle ayant connu une baisse de 20% de leur chiffre d'affaires.</p><p class="MsoPlainText">Une <em>"remise"</em> est demand&eacute;e pour celles qui ne pourraient pas b&eacute;n&eacute;ficier de ce dispositif d'exon&eacute;ration, et qui auraient enregistr&eacute; une baisse entre 20 et 40% en 2020. Le niveau de la remise<em> "ne peut exc&eacute;der le sixi&egrave;me des sommes dues au titre de l'ann&eacute;e 2020".</em></p><p class="MsoPlainText">Le ministre des Comptes publics Olivier Dussopt a justifi&eacute; l'opposition du gouvernement en indiquant notamment que<em> "si la situation (du secteur) devait &ecirc;tre mauvaise l'an prochain nous aurions l'occasion d'y revenir".</em> Il a &eacute;galement indiqu&eacute; qu'il y aurait une <em>"occasion d'aller plus loin" </em>avec le prochain projet de loi de finance rectificative pour 2020. </p>


L'Assemblée nationale a adopté le 21 octobre un amendement prévoyant un allègement des charges sociales patronales des viticulteurs pour aider ce secteur fortement impacté par la crise économique provoquée par l'épidémie de Covid-19.

Les députés votent un allègement des charges patronales pour les viticulteurs

<p style="text-align:justify;"><strong>3e&nbsp;ann&eacute;e cons&eacute;cutive de s&eacute;cheresse pour les agriculteurs creusois</strong><br>&laquo; Le Limousin n&rsquo;est pas le ch&acirc;teau d&rsquo;eau de la France et il ne l&rsquo;a d&rsquo;ailleurs jamais &eacute;t&eacute; ! &raquo; C&rsquo;est par cette entr&eacute;e en mati&egrave;re que le Pr&eacute;sident, Pascal Lerousseau, ouvre la s&eacute;ance de la Session Chambre d&rsquo;agriculture. En effet, il rappelle que, si la Creuse et le Limousin sont plut&ocirc;t bien dot&eacute;s en ruisseaux et rivi&egrave;res, il n&rsquo;emp&ecirc;che que ce r&eacute;seau reste un r&eacute;seau de surface et que l&rsquo;eau qui n&rsquo;est pas capt&eacute;e lorsqu&rsquo;il pleut repart directement &agrave; la mer, sans profit pour quiconque. C&rsquo;est sur la base de ce constat que le Pr&eacute;sident de la Chambre d&rsquo;agriculture d&eacute;fend sa position&nbsp;: &laquo; Il faut capter cette ressource quand elle est l&agrave; afin de pouvoir la redistribuer lorsque de besoin. Il ne s&rsquo;agit pas ici de changer les pratiques agricoles creusoises en irrigant &agrave; tout va, mais bien de permettre la survie des exploitations lorsque celles-ci sont confront&eacute;es &agrave; des difficult&eacute;s &raquo;. Il poursuit en argumentant que &laquo; C&rsquo;est en s&eacute;curisant l&rsquo;abreuvement des animaux via des solutions de captages, de forages ou de retenues, que les &eacute;leveurs pourront se retirer du r&eacute;seau d&rsquo;eau potable et s&eacute;curiser l&rsquo;approvisionnement en eau des populations. Si, concernant les solutions de captages et de forages, avec la r&eacute;gion Nouvelle-Aquitaine, on arrive &agrave; obtenir un certain soutien&sup1;, concernant les retenues collinaires, rien ne bouge ! Je tiens ce m&ecirc;me discours depuis des ann&eacute;es mais nous nous heurtons &agrave; une position id&eacute;ologique de l&rsquo;Administration &raquo;. Et de poursuivre en s&rsquo;adressant &agrave; la Pr&eacute;f&egrave;te&nbsp;: &laquo; Il est pourtant urgent de trouver des solutions car les s&eacute;cheresses vont continuer, et sans eau, il n&rsquo;y aura plus d&rsquo;agriculture, plus d&rsquo;&eacute;levage et ne l&rsquo;oublions pas&hellip; plus de nourriture non plus ! Merci, Madame la Pr&eacute;f&egrave;te, de faire remonter nos dol&eacute;ances et propositions au Gouvernement avant qu&rsquo;il ne soit trop tard pour nous, alors m&ecirc;me que le Pr&eacute;sident Macron ne cesse de pr&ocirc;ner l&rsquo;ind&eacute;pendance alimentaire du Pays ! &raquo;</p><p style="text-align:justify;"><strong>Plan de relance et RIP</strong><br>Si la majorit&eacute; des dispositions vont dans le bon sens, pour les &eacute;lus de la Chambre d&rsquo;agriculture de la Creuse, les aides pr&eacute;vues dans le RIP ne suffiront pas &agrave; redresser le bilan catastrophique des exploitations d&rsquo;&eacute;levage. &laquo; Les &eacute;leveurs sont pris en &eacute;tau entre des r&eacute;sultats d&rsquo;exploitation en baisse et les agissements de groupuscules, lesquels, sous couvert de notions li&eacute;es au bien-&ecirc;tre animal, visent en fait l&rsquo;abolition de toute forme d&rsquo;&eacute;levage. &raquo; Pour eux, le RIP en est la parfaite illustration et de d&eacute;noncer &laquo; qu&rsquo;il est notoire et dommageable que les instigateurs de ce r&eacute;f&eacute;rendum soient les m&ecirc;mes qui investissent massivement dans des usines dont l&rsquo;objet est de fabriquer de la viande cellulaire ! &raquo;<br>Des comptes stables mais des indicateurs qui&nbsp;r&eacute;v&egrave;lent de multiples difficult&eacute;s<br>Invit&eacute; pour l&rsquo;occasion, Samuel Duquet, du Cr&eacute;dit Agricole Centre France a pr&eacute;sent&eacute; aux membres de la Session une &eacute;tude r&eacute;alis&eacute;e sur l&rsquo;&eacute;tat de sant&eacute; bancaire des exploitations agricoles des d&eacute;partements de la Creuse, de l&rsquo;Allier, du Puy-de-D&ocirc;me, de la Corr&egrave;ze et du Cantal.<br>&Agrave; premi&egrave;re vue, il appara&icirc;t que les diff&eacute;rents indicateurs financiers sont plut&ocirc;t stables et de ce fait, le secteur agricole ne rel&egrave;ve pas d&rsquo;un secteur &agrave; risque pour l&rsquo;organisme bancaire.<br>Mais &agrave; bien y regarder, lorsqu&rsquo;on analyse un peu plus finement les donn&eacute;es, on peut constater qu&rsquo;en r&eacute;alit&eacute;, la dette des agriculteurs s&rsquo;est d&eacute;plac&eacute;e et que ceux-ci pr&eacute;f&egrave;rent n&eacute;gocier des d&eacute;lais avec leurs diff&eacute;rents fournisseurs plut&ocirc;t que de n&eacute;gocier avec leur banque pour &eacute;viter les p&eacute;nalit&eacute;s. On constate donc un &eacute;parpillement de la dette dont il est compliqu&eacute; de conna&icirc;tre l&rsquo;ampleur. En continuant l&rsquo;analyse, on s&rsquo;aper&ccedil;oit par ailleurs que l&rsquo;&eacute;pargne r&eacute;alis&eacute;e sur une p&eacute;riode de dix &agrave; quinze ans a fondu comme neige au soleil ces deux derni&egrave;res ann&eacute;es. Les agriculteurs ont donc pr&eacute;f&eacute;r&eacute; puiser dans l&rsquo;&eacute;pargne plut&ocirc;t que de s&rsquo;endetter un peu plus. Enfin, au regard des diff&eacute;rentes s&eacute;cheresses et des difficult&eacute;s croissantes &agrave; abreuver et alimenter les troupeaux, les &eacute;leveurs sont souvent contraints et forc&eacute;s de d&eacute;capitaliser leur cheptel, entra&icirc;nant par l&agrave;-m&ecirc;me une baisse des charges et une rentr&eacute;e d&rsquo;argent ponctuelle mais aussi une baisse de productivit&eacute; ! Le d&eacute;partement n&rsquo;en finit plus de perdre des vaches et cela tend &agrave; s&rsquo;acc&eacute;l&eacute;rer ces derniers temps car, en plus des difficult&eacute;s climatiques, face &agrave; un prix de la viande qui ne d&eacute;colle toujours pas, alors qu&rsquo;il y a de la demande, les b&ecirc;tes co&ucirc;tent de plus en plus cher &agrave; l&rsquo;&eacute;table !<br>Devant les r&eacute;sultats de cette &eacute;tude, pas de quoi se r&eacute;jouir donc pour les &eacute;lus de la Chambre d&rsquo;agriculture&hellip;</p><p style="text-align:justify;"><em>1. La r&eacute;gion Nouvelle-Aquitaine va apporter son soutien financier &agrave; ce type de projet pour les d&eacute;partements 19, 23 et 87.</em></p>


C’est avec la présence attentive de la nouvelle préfète de la Creuse Virginie Darpheuille que s’est déroulée la Session de la Chambre d’agriculture de la Creuse, à Guéret le 29 septembre dernier.

Le secteur agricole cumule les difficultés

<div class="field_LQ1928C">
<p class="field_LQ1068C">En 2019, la coop&eacute;rative Terrena a d&eacute;gag&eacute;<strong> un r&eacute;sultat net de 5,2 millions d'euros&nbsp;</strong> qui a permis <strong>un retour financier aux adh&eacute;rents de 11,5 millions d'euros</strong>.&nbsp; Le premier semestre 2020 a &eacute;t&eacute; marqu&eacute; par les al&eacute;as climatiques qui ont entrain&eacute; une baisse des r&eacute;coltes de 30 % et par la crise sanitaire. &laquo;<em> La polyvalence de Terrena est un atout,</em> a soulign&eacute; Olivier Chaillou, pr&eacute;sident de Terrena &agrave; l'occasion de l'assembl&eacute;e g&eacute;n&eacute;rale<em>. Les r&eacute;sultats s&rsquo;am&eacute;liorent et les fili&egrave;res diff&eacute;renci&eacute;es se d&eacute;veloppent et repr&eacute;sentent 27 % du chiffre d&rsquo;affaires., avec + 20% de croissance pour la marque Nouvelle Agriculture et + 14% pour les fili&egrave;res bio.</em>&raquo;</p>

<h2 class="field_LQ1918C">Du lait non OGM pour le march&eacute; allemand</h2>

<p class="field_LQ1068C">En lait, les 640 &eacute;levages ont g&eacute;n&eacute;r&eacute; 528 M&euro; de chiffre d'affaires. La fili&egrave;re de <a href="https://www.reussir.fr/lait/des-recettes-plus-ou-moins-couteuses-pour-passer-au-sans-ogm" target="_blank">lait non OGM </a>lanc&eacute;e fin 2019 pour la fabrication de brie pour le march&eacute; allemand regroupe <strong>44 product</strong>eurs des Mauges dans le Maine-et-Loire et de la r&eacute;gion de Ch&acirc;teaubriant en Loire-Atlantique, engag&eacute;s pour 30 millions de litres. Le cahier des charges implique une alimentation non OGM avec certification V-LOG (r&eacute;f&eacute;rentiel allemand), 120 jours par an de p&acirc;turage &agrave; 6 heures par jour (en moyenne 150 j/an), l&rsquo;achat des aliments aupr&egrave;s de Terrena et un audit sur le bien-&ecirc;tre animal. La prime est de 15 &euro;/1 000 l. Pour faciliter l&rsquo;alimentation non OGM et l&rsquo;autonomie prot&eacute;ique, la mise en culture d&rsquo;ol&eacute;oprot&eacute;agineux se d&eacute;veloppe, avec 1 700 ha de lin, 1 500 ha de lupin, 3 500 ha de f&eacute;verole et 10 000 ha de luzerne. Un projet Parcours Ferme Bas Carbone a aussi &eacute;t&eacute; engag&eacute; et mis en place sur 9 exploitations.</p>

<h3 class="encadre">Chiffres cl&eacute;s 2019</h3>

<p class="field_LQ1922C">&deg; 21 500 agriculteurs adh&eacute;rents</p>

<p class="field_LQ1922C">&deg; 13 500 salari&eacute;s</p>

<p class="field_LQ1922C">&deg; 4, 8 milliards &euro; de chiffre d'affaires</p>

<p class="field_LQ1922C">&deg; EBITDA Groupe 105 millions &euro;</p>

<p class="field_LQ1068C">Olivier Chaillou, pr&eacute;sident de Terrena (&agrave; gauche) et Alain Le Floch, directeur. Apr&egrave;s la consultation aupr&egrave;s des adh&eacute;rents et salari&eacute;s, la coop&eacute;rative veut d&eacute;velopper son projet Terrena 2030 bas&eacute; notamment sur l&rsquo;&eacute;conomie. territoriale.</p>

<p class="field_LQ1068C">&nbsp;</p>
</div>



En 2019 le résultat net de la coopérative s'améliore. Elle enregistre une croissance de 20% de sa marque La nouvelle Agriculture et de 14% pour les filières bio.

Dans le Grand Ouest: La coopérativeTerrena poursuit le développement de ses filières différenciées

<p>Alors que 80 % de la r&eacute;colte de ma&iuml;s est achev&eacute;e, l&rsquo;AGPM dressait <strong>un bilan en demi-teinte de la situation des ma&iuml;siculteurs fran&ccedil;ais</strong>, le 21 octobre. D&rsquo;un c&ocirc;t&eacute;, la production est une fois de plus p&eacute;nalis&eacute;e par des rendements mis &agrave; mal par la m&eacute;t&eacute;o. En revanche, les perspectives de prix connaissent une embellie par rapport aux sombres pr&eacute;visions d&rsquo;il y a encore quelques mois.</p>

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<p><strong>La production fran&ccedil;aise est projet&eacute;e &agrave; 13,6 millions de tonnes (Mt)</strong>. Elle est port&eacute;e par une hausse de 10 % des surfaces sur un an, &agrave; 1,57 million d&rsquo;hectares. Pr&eacute;vu &agrave; 89,4 quintaux/hectare, le rendement est jug&eacute; &laquo;&nbsp;<em>en berne</em>&nbsp;&raquo; par le syndicat. &laquo;<em>&nbsp;Les implantations ont &eacute;t&eacute; r&eacute;alis&eacute;es dans le sec, puis il y a eu l&rsquo;extr&ecirc;me inverse avec des exc&egrave;s d&rsquo;eau et du froid au printemps. Ces conditions n&rsquo;ont pas permis un d&eacute;veloppement racinaire optimal</em>, a rappel&eacute; Thomas Joly, d&rsquo;Arvalis. <em>Et cela a &eacute;t&eacute; suivi par un &eacute;t&eacute; tr&egrave;s sec.</em>&nbsp;&raquo; Ces conditions difficiles ont eu des cons&eacute;quences sur les ma&iuml;s non irrigu&eacute;s, particuli&egrave;rement &agrave; faible r&eacute;serve utile. Certaines parcelles en sol profond ont toutefois obtenu de bons r&eacute;sultats.</p>

<div class="sequence">Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/varietes-du-mais-en-sec-esquivant-le-stress-climatique-de-lete">du ma&iuml;s en sec esquivant le stress climatique de l&rsquo;&eacute;t&eacute;</a></div>

<p>Gr&acirc;ce &agrave; l&rsquo;eau, les irrigants ont tir&eacute; profit des hautes temp&eacute;ratures, &laquo;&nbsp;<em>mais on &eacute;tait &agrave; la limite de ce qu&rsquo;il &eacute;tait possible d&rsquo;apporter</em>&nbsp;&raquo;, souligne Thomas Joly. Il a fallu &laquo;&nbsp;<em>d&eacute;marrer t&ocirc;t sans s&rsquo;arr&ecirc;ter&nbsp;</em>&raquo; pour pourvoir aux besoins importants en eau g&eacute;n&eacute;r&eacute;s par la forte &eacute;vapotranspiration.</p>

<h3>Les prix du ma&iuml;s &agrave; la hausse depuis le mois d'ao&ucirc;t</h3>

<p>C&ocirc;t&eacute; prix, les producteurs ont de quoi se r&eacute;jouir&nbsp;: apr&egrave;s <a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/marches-le-mais-doublement-victime-du-covid-19">les effets d&eacute;pressifs du premier &eacute;pisode Covid</a>, les cours mondiaux n&rsquo;ont cess&eacute; de grimper depuis le mois d&rsquo;ao&ucirc;t, et ne subissent pas l&rsquo;habituelle pression de r&eacute;colte. Plusieurs &eacute;l&eacute;ments soutiennent cette remont&eacute;e. D&rsquo;une part, <strong>les perspectives d&rsquo;une tr&egrave;s grosse r&eacute;colte &eacute;tats-unienne ne vont pas se concr&eacute;tiser</strong>. Les surfaces emblav&eacute;es pouvaient conduire &agrave; une production de plus de 400 Mt, mais les derniers chiffres de l&rsquo;USDA la placent d&eacute;sormais &agrave; 375 Mt. Le temps sec sur de nombreuses r&eacute;gions &agrave; ma&iuml;s et les temp&ecirc;tes qui se sont abattues sur l'Iowa ont en effet eu raison des rendements optimistes.</p>

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</blockquote>
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<p>Cette r&eacute;vision &agrave; la baisse se combine &agrave; des <strong>achats fr&eacute;n&eacute;tiques de la part de la Chine</strong>. Au vu du rythme actuel, les analystes pr&eacute;voient des importations chinoises entre 15 et 20 Mt cette saison, contre 4 Mt en moyenne sur la totalit&eacute; de la campagne ces derni&egrave;res ann&eacute;es.</p>

<h3>A 170 &euro;/t pay&eacute; au producteur, le ma&iuml;s est actuellement &laquo;&nbsp;<em>rentable</em>&nbsp;&raquo;</h3>

<p><strong>L&rsquo;emballement des cours mondiaux s&rsquo;est r&eacute;percut&eacute; sur les prix fran&ccedil;ais</strong>. Le rendu Bordeaux et le FOB Rhin ont gagn&eacute; entre 15 et 20 &euro;/t depuis le d&eacute;but du mois d&rsquo;ao&ucirc;t. &laquo;&nbsp;<em>Le prix pay&eacute; producteur constat&eacute; actuellement est proche de 170 &euro;/t, ce qui rend le ma&iuml;s rentable</em>&nbsp;&raquo;, a constat&eacute; Daniel Peyraube, pr&eacute;sident de l&rsquo;AGPM.</p>

<p>La question est d&eacute;sormais de savoir si cette hausse peut tenir. La r&eacute;vision &agrave; la baisse des r&eacute;coltes en Ukraine et en Roumanie offre des perspectives favorables aux prix fran&ccedil;ais, qui vont b&eacute;n&eacute;ficier de d&eacute;bouch&eacute;s export accrus. <strong>Un arr&ecirc;t des achats chinois pourrait toutefois gripper la machine haussi&egrave;re</strong>.</p>

<h3>Les achats de la Chine et la m&eacute;t&eacute;o sud-am&eacute;ricaine d&eacute;termineront les prix &agrave; venir</h3>

<p>&laquo;<em>&nbsp;Si la demande chinoise est moins importante que pr&eacute;vu, cela entra&icirc;nera un retournement des cours</em>, affirme Arthur Boy, charg&eacute; de mission au service &eacute;conomique de l&rsquo;AGPM. <em>Il y a &eacute;galement la question des semis sud-am&eacute;ricain. En cas de s&eacute;cheresse sur cette zone, les cours pourraient continuer de monter. En cas de pluies suffisantes, ce sera en revanche un &eacute;l&eacute;ment de d&eacute;tente des prix.</em>&nbsp;&raquo;</p>

<p><strong>Le ma&iuml;s doux a lui aussi souffert de la m&eacute;t&eacute;o</strong> de l'ann&eacute;e (re-semis, d&eacute;calage des plannings, h&eacute;t&eacute;rog&eacute;n&eacute;it&eacute;...). Les exc&egrave;s d'eau et le vent du d&eacute;but de l'automne ont de plus frapp&eacute;s environ 4 000 ha qui se sont couch&eacute;s ou vers&eacute;s, avec des conditions de r&eacute;colte difficile. Le ma&iuml;s doux cumule 23 000 ha, soit une hausse de 3 % sur un an.</p>

<div class="sequence">Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/le-mais-doux-une-niche-fragile-dans-la-mondialisation" title="Fili&egrave;re : le ma&iuml;s doux, une niche fragile dans la mondialisation">le ma&iuml;s doux, une niche fragile dans la mondialisation</a></div>

<div class="encadre">
<h3 class="encadre">L&rsquo;Europe, plus gros importateur mondial de ma&iuml;s depuis 2017-2018</h3>
&laquo;&nbsp;<em>L&rsquo;Europe est le principal importateur mondial de ma&iuml;s depuis 2017-2018, devant le Mexique et le Japon. Cela pose question &agrave; l&rsquo;heure o&ugrave; l&rsquo;on parle de souverainet&eacute; alimentaire et alors que l&rsquo;Union europ&eacute;enne veut renforcer ses exigences environnementales sur les productions europ&eacute;ennes</em>&nbsp;&raquo;, a soulign&eacute; Daniel Peyraube, pr&eacute;sident de l&rsquo;AGPM. Les importations proviennent principalement d&rsquo;Ukraine et, dans une moindre mesure, du Br&eacute;sil, &laquo;&nbsp;<em>pays qui ne respectent pas les standards de production de l&rsquo;UE</em>&nbsp;&raquo;, a affirm&eacute; le responsable, regrettant une &laquo;<em>&nbsp;politique commerciale incoh&eacute;rente&nbsp;</em>&raquo;. Les importations de ma&iuml;s dans l'Union europ&eacute;enne ont atteint un record en 2018-2019, avec 24,1 Mt. Elles sont pr&eacute;vues &agrave; 19 Mt en 2020-2021, en l&eacute;ger retrait sur un an.</div>



Les conditions climatiques de l’année ont été difficiles pour les maïs, particulièrement en non irrigué. La céréale profite en revanche de la forte remontée des prix depuis le mois d’août, principalement entraînée par les achats chinois et la révision à la baisse de la production aux Etats-Unis et en Ukraine.

Maïs : rendements décevants mais embellie sur les prix

<p>Acc&eacute;der aux manuels d&rsquo;utilisation et de pi&egrave;ces d&eacute;tach&eacute;es, suivre les performances &agrave; distance, acc&eacute;der &agrave; des vid&eacute;os&nbsp;: telles sont quelques-unes des services et fonctionnalit&eacute;s offertes par le groupe Kverneland, via l&rsquo;entremise des plateformes d&eacute;di&eacute;es &agrave; ses marques Kverneland et Vicon.</p><p>Le constructeur poursuit ainsi la digitalisation de ses services, dont la derni&egrave;re avanc&eacute;e r&eacute;sidait dans la solution de t&eacute;l&eacute;m&eacute;trie IsoMatch Farm Centre, permettant, de contr&ocirc;ler sa flotte, de g&eacute;rer les t&acirc;ches &agrave; distance et d&rsquo;analyser les donn&eacute;es des machines. </p><h1>iM Farming</h1><p>Kverneland dispose d&rsquo;une expertise particuli&egrave;re dans les technologies li&eacute;es &agrave; l&rsquo;agriculture de pr&eacute;cision, gr&acirc;ce &agrave; sa filiale Mechatronics. D&eacute;tentrice de plusieurs brevets, elle a jou&eacute; un r&ocirc;le fondateur dans le processus de normalisation des liaisons &eacute;lectroniques tracteur-outils, ayant abouti &agrave; la mise au point de la norme Isobus 11783. Aujourd&rsquo;hui, l&rsquo;offre iM Farming recouvre les solutions mat&eacute;rielles Isobus (moniteurs et liaisons tracteur-outil) et les applications &eacute;lectroniques d&eacute;di&eacute;es &agrave; l&rsquo;agriculture de pr&eacute;cision.</p>


Les plateformes MyKverneland et MyVicon permettent de visualiser toutes les informations relatives à une machine et plus largement à un parc de matériels préalablement enregistrés.

MyKverneland et MyVicon, deux plateformes personnalisables

<p class="MsoPlainText">La Cour de cassation a rejet&eacute; le 21 octobre le pourvoi form&eacute; par la filiale du groupe allemand Bayer, ce qui rend d&eacute;finitive sa condamnation dans le dossier l'opposant &agrave; Paul Fran&ccedil;ois, intoxiqu&eacute; apr&egrave;s avoir inhal&eacute; en 2004 des vapeurs de l'herbicide Lasso commercialis&eacute; par Monsanto. </p><p class="MsoPlainText">Le c&eacute;r&eacute;alier charentais a d&eacute;j&agrave; eu gain de cause &agrave; trois reprises en justice, dont la derni&egrave;re fois en avril 2019 &agrave; Lyon. Quatorze ans de proc&eacute;dures,<em> "c'est tr&egrave;s long",</em> dit &agrave; l'AFP Paul Fran&ccedil;ois, qui a attendu la d&eacute;cision de la Cour de cassation entour&eacute; des siens.<em> "Ce n'est pas tout &agrave; fait fini puisqu'il y a encore la proc&eacute;dure en indemnisation",</em> qu'il souhaite <em>"rapide".</em> Apr&egrave;s le rejet du pourvoi, la Justice doit en effet statuer dans une proc&eacute;dure distincte sur les dommages et int&eacute;r&ecirc;ts r&eacute;clam&eacute;s par l'agriculteur.</p><p class="MsoPlainText">Pour Paul Fran&ccedil;ois,<em> "il y aura un avant et un apr&egrave;s ce proc&egrave;s. Il montre qu'un simple citoyen peut faire condamner une multinationale"</em>, se f&eacute;licite-t-il. Et <em>"&ccedil;a montre bien que ces produits sont dangereux".</em> <em>"J'esp&egrave;re que cela fera jurisprudence pour d'autres victimes",</em> rel&egrave;ve l'exploitant agricole, ajoutant que la Cour <em>"avait rejet&eacute; toutes les demandes de Monsanto".</em></p><p class="MsoPlainText">Ma&icirc;tre Fran&ccedil;ois Lafforgue, son avocat, le confirme.<em> "Chaque argument de Monsanto a &eacute;t&eacute; &eacute;cart&eacute; l'un apr&egrave;s l'autre par la Cour".&nbsp; </em><em>"Cela met un terme d&eacute;finitif &agrave; ce long combat judiciaire et c'est une d&eacute;cision exemplaire et extr&ecirc;mement motiv&eacute;e, avec 17 pages de motivations, ce qui est rare",</em> pr&eacute;cise-t-il &agrave; l'AFP.</p><p class="MsoPlainText">Le rejet du pourvoi <em>"ouvre une br&egrave;che pour les victimes des pesticides qui peuvent envisager d'engager des actions en responsabilit&eacute; &agrave; l'origine de leurs probl&egrave;mes m&eacute;dicaux",</em> souligne Me Lafforgue.</p><h2 class="MsoPlainText">Maladie professionnelle</h2><p class="MsoPlainText">De son c&ocirc;t&eacute;, Bayer<em> "prend acte de la d&eacute;cision de la Cour de cassation".</em> Tout en exprimant dans un communiqu&eacute;<em> "sa compassion pour les personnes dans des situations de sant&eacute; difficile av&eacute;r&eacute;e",</em> la multinationale se dit toujours convaincue que le Lasso <em>"n'est pas &agrave; l'origine des maladies all&eacute;gu&eacute;es par M. </em><em>Fran&ccedil;ois".&nbsp; </em></p><p class="MsoPlainText"><em>"Les produits que nous commercialisons ne pr&eacute;sentent pas de risque pour la sant&eacute; humaine s'ils sont utilis&eacute;s dans les conditions d'emploi d&eacute;finies dans le cadre de leur autorisation de mise sur le march&eacute; et des bonnes pratiques agricoles"</em>, persiste Bayer.</p><p class="MsoPlainText">Paul Fran&ccedil;ois a &eacute;t&eacute; intoxiqu&eacute; en avril 2004. Longuement hospitalis&eacute;, il fr&ocirc;lera m&ecirc;me la mort et assure souffrir depuis de graves troubles neurologiques. Son mal reconnu comme maladie professionnelle, il a entam&eacute; un combat judiciaire pour faire reconna&icirc;tre la responsabilit&eacute; du groupe dans son intoxication, demandant plus d'un million d'euros d'indemnisation.</p><p class="MsoPlainText">La justice a tranch&eacute; en sa faveur en premi&egrave;re instance en 2012 puis en appel en 2015. Mais Monsanto s'est pourvu une premi&egrave;re fois en cassation et l'affaire a &eacute;t&eacute; renvoy&eacute;e devant la cour d'appel de Lyon. En avril 2019, la soci&eacute;t&eacute; a de nouveau &eacute;t&eacute; reconnue responsable, cette fois pour avoir commercialis&eacute; des<em> "produits d&eacute;fectueux"</em>. Bayer, qui a entre-temps rachet&eacute; Monsanto, a alors form&eacute; un deuxi&egrave;me pourvoi devant la plus haute juridiction.</p><p class="MsoPlainText">La justice a estim&eacute; que le groupe aurait d&ucirc; signaler le danger sp&eacute;cifique d'utiliser le produit en cas de travaux dans des cuves. Elle ne s'est pas en revanche prononc&eacute;e sur la toxicit&eacute; m&ecirc;me du Lasso.&nbsp; </p><p class="MsoPlainText">Cet herbicide est interdit en France depuis novembre 2007. Il avait &eacute;t&eacute; banni du Canada d&egrave;s 1985, puis en Belgique et au Royaume-Uni en 1992.</p>


"Une grande délivrance après 14 ans !", s'exclame d'une voix lasse Paul François après le rejet par la Cour de cassation du pourvoi formé par Monsanto/Bayer, épilogue d'un marathon judiciaire débuté en 2007 par cet agriculteur intoxiqué par l'herbicide Lasso.

Victoire défiitive de Paul François contre Monsanto/Bayer

<p>Alors que la r&eacute;colte est achev&eacute;e &agrave; environ 80 % mi-octobre, le rendement moyen en ma&iuml;s grains hexagonal pour la r&eacute;colte 2020 est pour le moment estim&eacute; &agrave; 8,94 t/ha, contre 8,93 t/ha en 2019, et (9,31 t/ha en moyenne sur les cinq derni&egrave;res ann&eacute;es) rapporte Thomas Joly, animateur de la fili&egrave;re Ma&iuml;s d&rsquo;Arvalis-Institut du v&eacute;g&eacute;tal, lors d&rsquo;une webconf&eacute;rence organis&eacute;e par l&rsquo;Association g&eacute;n&eacute;rale des producteurs de ma&iuml;s (AGPM), le 21 octobre. Ce chiffre peut potentiellement &eacute;voluer, mais il s&rsquo;agit d&rsquo;une estimation bien avanc&eacute;e. Sur une surface nationale &eacute;valu&eacute;e &agrave; 1,52 Mha, les volumes atteindraient donc 13,58 Mt. Rappelons que l&rsquo;an dernier, la r&eacute;colte fran&ccedil;aise s&rsquo;&eacute;levait &agrave; 12,757 Mt, pour des rendements &agrave; 8,88 t/ha et une sole &agrave; 1,507 Mha, selon Agreste.</p>

<p>L&rsquo;estimation d&rsquo;Arvalis-Institut du v&eacute;g&eacute;tal reprise par l&rsquo;AGPM se r&eacute;v&egrave;le &ecirc;tre plus optimiste que celle de Strat&eacute;gie Grain en termes de rendements, qui tablait sur un rendement de 8,5 t/ha d&eacute;but octobre (pour une surface &agrave; 1,62 Mha environ), et celle d&rsquo;Agreste (8,54 t/ha et 1,583 Mha au 1er octobre), mais plus pessimiste en termes de surfaces. L'optimisme au sujet de la productivit&eacute; vient du fait que <em>&laquo;&nbsp;des rendements sup&eacute;rieurs aux attentes dans plusieurs secteurs ont &eacute;t&eacute; constat&eacute;s &raquo;,</em> explique Thomas Joly. Ce dernier &eacute;voque tout particuli&egrave;rement la Bretagne. <em>&laquo;&nbsp;On a eu tr&egrave;s peur, mais finalement, on a obtenu dans certains cas des rendements record en pluvial</em> [ma&iuml;s non irrigu&eacute;]<em> &raquo;,</em> se r&eacute;jouit l&rsquo;expert d&rsquo;Arvalis. L&rsquo;autre r&eacute;gion ayant b&eacute;n&eacute;fici&eacute; de rendements sup&eacute;rieurs aux attentes est le Centre. Concernant le pessimisme au sujet de l'assolement, Thomas Joly indique qu&rsquo;environ 50&nbsp;000 ha de ma&iuml;s grains sont pass&eacute;s en ma&iuml;s fourrage, un chiffre l&eacute;g&egrave;rement inf&eacute;rieur &agrave; celui de l&rsquo;an dernier (60&nbsp;000 ha). Ainsi, les surfaces de ma&iuml;s grains s'&eacute;levaient au d&eacute;part &agrave; 1,57 Mha.</p>

<div class="sequence"><a href="https://www.reussir.fr/ladepeche/mais-2020-des-rendements-attendus-sous-les-9-tha" target="_blank">Lire aussi : "Ma&iuml;s 2020 : des rendements attendus sous les 9 t/ha"</a></div>

<h3>Baisse annuelle du chiffre d&rsquo;affaires &agrave; l'hectare des ma&iuml;siculteurs</h3>

<p>La r&eacute;colte hexagonale devrait donc &ecirc;tre moins mauvaise qu&rsquo;attendu, mais la campagne 2020/2021 va &ecirc;tre difficile pour les producteurs sur le plan financier, selon l&rsquo;AGPM. Le chiffre d&rsquo;affaires &agrave; l&rsquo;hectare reculerait&nbsp;de 1,2 % entre la moyenne &eacute;tablie sur 2015-2019 et la campagne commerciale 2020/2021, d&rsquo;apr&egrave;s le syndicat. <em>&laquo;&nbsp;Nous travaillons sur une hypoth&egrave;se de prix moyen pay&eacute; au producteur de 150 &euro;/t environ sur 2020/2021, un chiffre stable voire l&eacute;g&egrave;rement inf&eacute;rieur &agrave; celui de l&rsquo;an dernier&nbsp;&raquo;,</em> pr&eacute;cise Arthur Boy, charg&eacute; de mission Economie de l&rsquo;AGPM.</p>

<p>Pourtant, les prix observent une tendance haussi&egrave;re depuis ao&ucirc;t sur Euronext, passant de 164,75 &euro;/t au 6 ao&ucirc;t 2020 pour atteindre 184,75 &euro;/t en spot le 15 octobre. Ce qui donne, pour l&rsquo;instant, des prix pay&eacute;s aux producteurs d&rsquo;environ 160-170 &euro;/t, explique Daniel Peyraube, pr&eacute;sident de l&rsquo;AGPM, <em>&laquo;&nbsp;permettant de faire un peu de marge&nbsp;(&hellip;) Personne n&rsquo;avait vu venir cette hausse des prix&nbsp;!&nbsp;&raquo;</em>.</p>

<p>La tendance actuelle laisserait penser que les ma&iuml;siculteurs fran&ccedil;ais obtiendraient de meilleurs prix que l&rsquo;an dernier. <em>&laquo;&nbsp;Certes, la hausse des cours fait du bien. Elle s&rsquo;explique par le fait que la r&eacute;colte &eacute;tats-unienne 2020 tomberait &agrave; 375 Mt finalement, contre 400 Mt estim&eacute;es en d&eacute;but de campagne. Le sec de l'&eacute;t&eacute; et une temp&ecirc;te dans l'Iowa, repr&eacute;sentant 20% de la production &eacute;tats-unienne, ont affect&eacute; les cultures. De son c&ocirc;t&eacute;, la Chine pourrait importer 15 &agrave; 20 Mt en 2020/2021, sp&eacute;cialement des Etats-Unis, contre 4 Mt/an habituellement&nbsp;&raquo;</em>, pr&eacute;cise Arthur Boy. Ajoutons &agrave; cela les soucis de production en Ukraine (attendue &agrave; 31-32 Mt par Ukragroconsult cette ann&eacute;e, contre 36 Mt selon le dernier rapport de l'USDA l'an dernier) et en Roumanie (aux alentours de 10 Mt, contre 14-15 Mt l'an dernier).</p>

<h3>Vision actuelle plut&ocirc;t baissi&egrave;re du march&eacute; du ma&iuml;s par l&rsquo;AGPM</h3>

<p>Mais les d&eacute;boires de l&rsquo;Europe de l&rsquo;Est seraient d&eacute;j&agrave; int&eacute;gr&eacute;s par le march&eacute;, selon le sp&eacute;cialiste de l&rsquo;AGPM. Et une baisse des prix n&rsquo;est pas &agrave; exclure pour le reste de la campagne, soit une vision semblable &agrave; celle de Strat&eacute;gie Grains fin septembre. <em>&laquo; Le chiffre de 15-20 Mt d&rsquo;importation de ma&iuml;s par la Chine est tr&egrave;s hypoth&eacute;tique. Les informations sur les stocks chinois sont tr&egrave;s peu fiables. De plus, les fonds sp&eacute;culatifs ont une position nette acheteuse de plus de 171&nbsp;000 lots &agrave; Chicago au 13 octobre. Une information est susceptible de retourner la conjoncture, et de d&eacute;clencher des ventes massives de la part des fonds&nbsp;&raquo;,</em> pr&eacute;vient Arthur Boy. Des ventes massives conduiraient potentiellement &agrave; une baisse des cours mondiaux.</p>

<div class="sequence"><a href="https://www.reussir.fr/ladepeche/vers-une-prime-orge-de-brasserie-dhiver-superieure-celle-de-printemps" target="_blank">Lire aussi : "Vers une prime en orge de brasserie d&rsquo;hiver sup&eacute;rieure &agrave; celle de printemps ?"</a></div>

<p>La s&eacute;cheresse en Am&eacute;rique latine est &agrave; surveiller.<em> &laquo;&nbsp;Une hausse annuelle de la sole de 1 Mha est attendue au Br&eacute;sil, &agrave; 18,5 Mha, compte tenu de la baisse de celle de coton, p&eacute;nalis&eacute;e par le manque de demande de l&rsquo;industrie textile, fragilis&eacute;e par la Covid-19. Reste &agrave; savoir si les pluies seront suffisantes pour les semis de soja. Si elles ne le sont pas, des agriculteurs pourraient se tourner davantage vers le ma&iuml;s </em>&raquo;, analyse l&rsquo;expert de l&rsquo;AGPM.</p>



Des résultats meilleurs qu’attendu ont été rapportés en Bretagne et dans le Centre, affirme Thomas Joly, animateur de la filière Maïs d’Arvalis-Institut du végétal.

Le rendement moyen 2020 du maïs en France est estimé à 8,94 t/ha par l'AGPM

<figure  style="text-align: left;">
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            frameborder="0"></iframe>
    <figcaption>[Le point des march&eacute;s] Les cours du ma&iuml;s s&#039;envolent </figcaption>
</figure>
<p>Depuis plusieurs semaines, on observe une forte hausse des prix du ma&iuml;s &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle mondiale. Deux facteurs principaux expliquent cette hausse, analyse Nathan Cordier, consultant chez Agritel&nbsp;: <em>&laquo;&nbsp;Tout d&rsquo;abord une offre moins importante aux &Eacute;tats-Unis et en Ukraine, mais surtout un regain d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t acheteur de la part de la Chine&nbsp;&raquo;. </em></p><p><em>&laquo;&nbsp;Sur ces cinq derni&egrave;res ann&eacute;es, la Chine achetait en moyenne environ 4 millions de tonnes de ma&iuml;s par campagne. Cette ann&eacute;e, la barre des 20 millions de tonnes pourrait &ecirc;tre d&eacute;pass&eacute;e&nbsp;!&nbsp;&raquo;</em>, fait savoir Nathan Cordier. En cause&nbsp;: une production nationale en baisse, notamment en raison d&rsquo;inondations et de typhons, et une reconstitution du cheptel porcin augmentant la demande en alimentation animale.</p><p>Face &agrave; cette demande gargantuesque, l&rsquo;offre appara&icirc;t plus limit&eacute;e. Aux &Eacute;tats-Unis, <em>&laquo;&nbsp;le niveau de production devrait &ecirc;tre l&eacute;g&egrave;rement sup&eacute;rieur &agrave; 370 millions de tonnes, donc en-de&ccedil;&agrave; de ce que l&rsquo;on imaginait il y a deux ou trois mois&nbsp;&raquo;</em>, indique Nathan Cordier. Grosse d&eacute;ception &eacute;galement pour la r&eacute;colte Ukrainienne,<em> &laquo;&nbsp;en baisse d&rsquo;au moins 20% par rapport &agrave; l&rsquo;an dernier&nbsp;du fait d&rsquo;un &eacute;t&eacute; extr&ecirc;mement sec &raquo;</em>, poursuit l&rsquo;analyste.</p><div class="citation">
    <span>"Peu de potentiel de baisse &agrave; court terme"</span>
</div>
<p>En Europe, on assiste aussi &agrave; des r&eacute;coltes d&eacute;cevantes en Roumanie ou en Bulgarie, des pays qui sont exportateurs notamment vers l&rsquo;Espagne et le nord de l'UE. Idem en France, o&ugrave; la production <em>&laquo;&nbsp;pourrait difficilement d&eacute;passer les 13,5 millions de tonnes en raison de la s&eacute;cheresse &raquo;,</em> pr&eacute;cise Nathan Cordier.</p><p><em>&laquo;&nbsp;Aujourd&rsquo;hui, au vu du contexte des prix, le ma&iuml;s fran&ccedil;ais est comp&eacute;titif face aux origines mer Noire, tant Ukrainienne que Roumaine. Ce qui fait que le ma&iuml;s fran&ccedil;ais est tr&egrave;s demand&eacute; &agrave; l&rsquo;export, sur le nord communautaire et sur l&rsquo;Espagne&nbsp;&raquo;</em>, indique l&rsquo;analyste, qui anticipe <em>&laquo;&nbsp;peu de potentiel de baisse &agrave; court terme&nbsp;&raquo;.</em></p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/grandes-cultures" target="_blank" title="">Acc&eacute;dez aux cours et analyses Pleinchamp</a>
</aside>



Les prix du maïs ne cessent de grimper depuis plusieurs semaines, sur fond de récoltes décevantes en Ukraine et d'un regain d'intérêt acheteur en Chine. Il faut remonter à 2018 pour voir de tels niveau de prix sur Euronext. Décryptage de la situation avec Nathan Cordier, responsable des analyses chez Agritel.

[Le point des marchés] Les cours du maïs s'envolent

<p class="accroche"><strong>ZNT, tout ce qu'il faut savoir pour &eacute;viter les pi&egrave;ges</strong></p>

<h3>Replay du webinaire du 20 octobre (inscription gratuite)</h3>

<div class="sequence"><a href="https://www.reussir.fr/webinaires-agricoles/tout-ce-que-vous-devez-savoir-sur-les-znt-pour-ne-pas-vous-planter" target="_blank">Regarder le replay</a></div>

<p><strong>Les ZNT sont d&eacute;sormais obligatoires et vont faire partie du paysage</strong>. Que l&rsquo;on soit pour ou contre, impossible de ne pas prendre en compte cette nouvelle donne dans la gestion de son exploitation. Et pour ne pas s&rsquo;exposer &agrave; des sanctions et g&eacute;rer au mieux ces bandes,<strong> il faut en conna&icirc;tre les r&egrave;gles</strong>.</p>

<p>Quels produits sont concern&eacute;s ? Quelle largeur appliquer, et &agrave; partir d&rsquo;o&ugrave; ? Faut-il y implanter une culture ou un couvert permanent ? Peut-on ne pas les appliquer ? A quoi servent les chartes d&eacute;partementales ?</p>

<p><strong>Pour y voir clair dans cette nouvelle jungle et prendre les bonnes d&eacute;cisions</strong>, faites le tour de la question avec des sp&eacute;cialistes du sujet et une agricltrice.</p>

<p>Avec :</p>

<p><strong>C&eacute;cile Fl&eacute;chel</strong>, agricultrice &agrave; Marly (59)</p>

<p><strong>Nelly Le Corre-Gabens</strong>, chef du service Environnement &agrave; la FNSEA</p>

<p class="normal"><strong>Jacques Blarel</strong>, responsable du service Productions v&eacute;g&eacute;tales &agrave; la Chambre d&rsquo;agriculture du Nord-Pas de Calais</p>

<p class="normal">Anim&eacute; par <strong>Gabriel Omn&egrave;s</strong>, r&eacute;dacteur en chef du magazine R&eacute;ussir Grandes Cultures</p>

<div class="sequence"><a href="https://www.reussir.fr/webinaires-agricoles/tout-ce-que-vous-devez-savoir-sur-les-znt-pour-ne-pas-vous-planter" target="_blank">Regarder le replay</a></div>



Pour y voir clair dans cette nouvelle jungle des zones non traitées riverains et prendre les bonnes décisions, un webinaire Réussir fait le point avec des spécialistes du sujet, et le témoignage d'une agricultrice.

[replay] Webinaire Réussir : tout ce que vous devez savoir sur les ZNT pour éviter les pièges

<p>Il aurait d&ucirc; profiter du Sommet de l&rsquo;&eacute;levage pour dialoguer avec les responsables du monde de l&rsquo;&eacute;levage, et plus globalement avec ceux du grand Massif central. L&rsquo;annulation de l&rsquo;&eacute;v&egrave;nement, pour cause de pand&eacute;mie, a bouscul&eacute; le calendrier, mais pas alt&eacute;r&eacute; l&rsquo;intention du ministre de dialoguer avec le c&oelig;ur du berceau de l&rsquo;&eacute;levage fran&ccedil;ais. Pr&eacute;sent dans le Puy-de-D&ocirc;me, vendredi, Julien Denormandie a donc multipli&eacute; les rendez-vous&nbsp;: r&eacute;union avec les exportateurs sur la probl&eacute;matique broutards (voir par ailleurs), visite de la cantine de Lezoux qui travaille avec la plate-forme Agrilocal, puis d&eacute;couverte de l&rsquo;exploitation de David Chaize, &eacute;leveur de charolaises sur la commune de Bort-l&rsquo;&Eacute;tang&hellip;<br>Le tout entrecoup&eacute; d&rsquo;une r&eacute;union de travail dense autour de la Politique agricole commune. &ldquo;L&rsquo;id&eacute;e &eacute;tait de pr&eacute;senter au ministre les axes principaux du livre blanc des Massifs fran&ccedil;ais sur lesquels convergent les positions du Massif central, des Alpes, du Jura, des Vosges, des Pyr&eacute;n&eacute;es et de la Corse&rdquo;, explique Patrick B&eacute;n&eacute;zit, pr&eacute;sident de la Copamac. &Agrave; quelques semaines des arbitrages cruciaux pour la Pac post-2020, l&rsquo;&eacute;change &eacute;tait &eacute;videmment hautement strat&eacute;gique. Le projet d&eacute;fendu par les Massifs s&rsquo;articule autour de plusieurs axes d&eacute;taill&eacute;s par les professionnels.<br>&ldquo;Passer de la guerre des prix &agrave; une transparence des marges&rdquo;<br>Premier axe&nbsp;: cr&eacute;er de la valeur ajout&eacute;e &eacute;conomique et environnementale via un &ldquo;soutien au prix&rdquo; et la &ldquo;reconnaissance des services &eacute;cosyst&eacute;miques rendus par l&rsquo;&eacute;levage&rdquo;. Sur les prix, Michel Joux, pr&eacute;sident de la FRSEA Auvergne-Rh&ocirc;ne-Alpes, a rappel&eacute; que la loi &Eacute;galim avait apport&eacute; des avanc&eacute;es, &ldquo;mais encore bien trop timides&rdquo;. Le ministre s&rsquo;est dit mobilis&eacute; &ldquo;&agrave; fond sur la loi Egalim avec une triple ambition&nbsp;: confiance, exigence et transparence. Il nous faut passer d&rsquo;une guerre des prix &agrave; une transparence des marges&rdquo;.<br><strong>Maintenir les aides coupl&eacute;e</strong><strong>s</strong><br>Parall&egrave;lement, le pr&eacute;sident de la chambre d&rsquo;agriculture d&rsquo;Auvergne-Rh&ocirc;ne-Alpes a insist&eacute; sur le caract&egrave;re structurant des aides coupl&eacute;es&nbsp;: &ldquo;Certes, la passion guide les &eacute;leveurs, mais si demain les aides coupl&eacute;es venaient &agrave; &ecirc;tre r&eacute;duites ou &agrave; dispara&icirc;tre, le paysage que vous avez travers&eacute; aujourd&rsquo;hui changerait profond&eacute;ment. Le meilleur moyen de le conserver et d&rsquo;asseoir l&rsquo;activit&eacute; &eacute;conomique sur nos territoires est de maintenir les aides coupl&eacute;es.&rdquo; Julien Denormandie a assur&eacute; que le couplage &eacute;tait un des combats de la France, sous-entendu, il va falloir se battre pour convaincre certains homologues europ&eacute;ens de ses bienfaits, en particulier les Allemands.<br>Au chapitre de l&rsquo;&eacute;co-dispositif (&eacute;co-scheme), les professionnels plaident pour une reconnaissance des pratiques vertueuses existantes inh&eacute;rentes aux massifs. &ldquo;Dans la traduction de l&rsquo;enjeu climatique et environnemental, les pratiques herbag&egrave;res et pastorales doivent &ecirc;tre int&eacute;gr&eacute;es de fait dans l&rsquo;&eacute;co-scheme&rdquo;, ont expliqu&eacute; conjointement Christophe L&eacute;ger, pr&eacute;sident du Suacy Alpes du Nord, et Philippe Lacube, pr&eacute;sident du Massif des Pyr&eacute;n&eacute;es.<br><strong>ICHN&nbsp;:&nbsp;&ldquo;Le lien &agrave; l&rsquo;&eacute;levage est fondamental&rdquo;</strong><br>Le second axe du projet port&eacute; par les Massifs &eacute;graine une s&eacute;rie de mesures pour &ldquo;compenser les diff&eacute;rences et soutenir &eacute;quitablement tous les territoires&rdquo;. En premier lieu : l&rsquo;indemnit&eacute; compensatoire de handicaps naturels (ICHN) que les professionnels veulent voir sanctuaris&eacute;e&nbsp;:&nbsp;&ldquo;Le premier pilier de la Pac vise &agrave; donner de la durabilit&eacute; &agrave; nos exploitations, le second &agrave; asseoir les politiques diff&eacute;renci&eacute;es telles que l&rsquo;ICHN qui &eacute;vite la concentration de l&rsquo;agriculture sur les seules plaines ou&nbsp; vall&eacute;es. L&rsquo;ICHN a structur&eacute; nos territoires autour du triptyque&nbsp;: hommes, territoire et &eacute;levage&rdquo;, a rappel&eacute; Yannick Fialip, pr&eacute;sident de la chambre d&rsquo;agriculture de Haute-Loire.<br><strong>Investir et installer</strong><br>Sur le troisi&egrave;me axe du projet &ldquo;investir, installer et agir sur l&rsquo;emploi&rdquo;, David Chauve, pr&eacute;sident de la chambre d&rsquo;agriculture du Puy-de-D&ocirc;me, et secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;ral de la FRSEA Aura, a d&eacute;fendu le principe d&rsquo;aides &agrave; l&rsquo;investissement ambitieuses destin&eacute;es aux outils de production (b&acirc;timents...), et aux nouveaux enjeux (&eacute;nergies renouvelables&hellip;), et rappel&eacute; le travail men&eacute; de concert entre le Massif central et le bassin parisien sur la d&eacute;finition de l&rsquo;actif agricole(1). Pierre Picard, pr&eacute;sident des Jeunes Agriculteurs Auvergne-Rh&ocirc;ne-Alpes, a lui insist&eacute; sur la n&eacute;cessit&eacute; de &ldquo;b&eacute;n&eacute;ficier d&rsquo;une DJA (dotation jeune agriculteur) forte et ambitieuse et nivel&eacute;e par le haut&rdquo;.<br><br>(1) &ldquo;L&rsquo;agriculteur professionnel est une personne physique, en &acirc;ge l&eacute;gal d&rsquo;exercer, cotisante &agrave; la MSA, avec une formation initiale ou continue dipl&ocirc;mante en agriculture. Il ne pr&eacute;tend &agrave; aucun droit &agrave; la retraite de quelque r&eacute;gime que ce soit. En sa qualit&eacute; de responsable, il d&eacute;cide, dirige et travaille sur son exploitation agricole dont il<br>d&eacute;tient, seul ou avec ses associ&eacute;s exploitants, la majorit&eacute; du capital hors foncier.&rdquo;</p>


Dans le Puy-de-Dôme vendredi, Julien Denormandie a rencontré les responsables professionnels d’Auvergne-Rhône-Alpes et des Massifs pour échanger notamment sur la Pac.

Le ministre de l’Agriculture à l’écoute  du monde de l’élevage

<p>C&rsquo;est le 31 mai 1833 que fut promulgu&eacute; le r&egrave;glement destin&eacute; &agrave; cr&eacute;er officiellement les comices agricoles afin de d&eacute;velopper l&rsquo;agriculture nationale en favorisant les &eacute;changes entre propri&eacute;taires et fermiers pour am&eacute;liorer les connaissances et les r&eacute;sultats dans le domaine de la culture et l&rsquo;&eacute;levage. Les r&eacute;compenses devaient encourager et stimuler le progr&egrave;s.<br />
Les comices sont suspendus pendant la Premi&egrave;re Guerre mondiale. D&egrave;s l&rsquo;&eacute;t&eacute; 1914, les femmes remplacent les hommes partis au front. Elles permettent ainsi de nourrir les civils et les soldats. Elles sont 3,2 millions ces paysannes, &laquo; gardiennes du territoire national &raquo; effectuant les travaux agricoles aux limites du surmenage et de l&rsquo;&eacute;puisement. M&ecirc;me les chevaux ont &eacute;t&eacute; r&eacute;quisitionn&eacute;s pour le front et les femmes doivent s&rsquo;entraider pour tirer les charrettes.<br />
C&rsquo;est apr&egrave;s la Premi&egrave;re Guerre mondiale que les comices ont de nouveau &eacute;t&eacute; encourag&eacute;s, car il fallait nourrir la population en relan&ccedil;ant l&rsquo;&eacute;levage et les cultures.</p>

<h3>Le comice agricole de l&rsquo;Intercom Terre d&rsquo;Auge</h3>

<p>Actuellement de nombreux comices ont disparu. Le comice agricole de l&rsquo;Intercom Terre d&rsquo;Auge &agrave; Blangy reste le dernier de cette intercom. Cette tradition vivante avec le rituel c&eacute;r&eacute;moniel de ses concours refl&egrave;te la dynamique de ce secteur.<br />
La MFR, Maison familiale Rurale, de Blangy est un des moteurs de transmission qui p&eacute;rennise la profession. Chaque ann&eacute;e les &eacute;l&egrave;ves concourent au jugement du b&eacute;tail sous la houlette de leur professeur Roger Leroyer, passeur de savoir depuis de longues ann&eacute;es. Les &eacute;l&egrave;ves alternent formation &agrave; la MFR et stage dans les exploitations, ce qui leur donne une exp&eacute;rience des savoir-faire sur le terrain en compl&eacute;ment des donn&eacute;es th&eacute;oriques.<br />
Ancienne &eacute;l&egrave;ve de la MFR, Amandine Duchang&eacute; &eacute;tait en 2020 de nouveau juge, pour m&eacute;moire elle avait par deux fois gagn&eacute; le 2e prix &agrave; la grande finale du concours g&eacute;n&eacute;ral agricole, au Salon de l&rsquo;agriculture.<br />
Samedi matin 5 septembre 2020 se tenait le traditionnel au comice agricole de Blangy-le-Ch&acirc;teau.<br />
Le pr&eacute;sident du comice, Laurent Caplain, pouvait &ecirc;tre fier de la r&eacute;ussite de ce rendez-vous annuel du monde agricole &agrave; l&rsquo;occasion de la Saint Gorgon, f&ecirc;te patronale de Blangy-le-Ch&acirc;teau.<br />
Une &eacute;quipe soud&eacute;e &agrave; la man&oelig;uvre avec Laurent Caplain, le vice-pr&eacute;sident Michel Boissel, la secr&eacute;taire Nathalie Racine, le tr&eacute;sorier Philippe Lepetit et toute l&rsquo;&eacute;quipe de b&eacute;n&eacute;voles s&rsquo;&eacute;taient donn&eacute;s &agrave; fond pour les pr&eacute;paratifs. Un difficile travail quand il faut &agrave; la fois g&eacute;rer son exploitation agricole et trouver le temps d&rsquo;organiser un si bel &eacute;v&egrave;nement dans le contexte actuel de la crise sanitaire li&eacute;e au Covid.</p>

<h3>Les composantes habituelles du comice &agrave; Blangy</h3>

<p>Traditionnellement le comice de Blangy propose un concours-foire des animaux de l&rsquo;esp&egrave;ce Bovine Normande, des produits cidricoles, des plus beaux l&eacute;gumes, une exposition de mat&eacute;riel agricole et de vieux tracteurs, une ferme p&eacute;dagogique avec concours de dessins pour les enfants. Un panier garni est &agrave; gagner en devinant le poids du b&oelig;uf. Un stand d&rsquo;information se tient sur l&rsquo;apiculture et il y a des promenades en cal&egrave;che.<br />
Le d&eacute;fil&eacute; des vieux tracteurs est l&rsquo;occasion d&rsquo;un choc de taille des g&eacute;n&eacute;rations de mat&eacute;riel et attire du public dans les rues de Blangy o&ugrave; ils font un tour.<br />
Le d&eacute;jeuner champ&ecirc;tre permet un &eacute;change chaleureux entre les agriculteurs, les institutionnels, les sponsors et le public.</p>

<h3>La particularit&eacute; de l&rsquo;&eacute;dition 2020</h3>

<p>En 2020, du fait du protocole sanitaire li&eacute; &agrave; la Covid, il n&rsquo;y a pas eu de concours cidricole ni de d&eacute;jeuner champ&ecirc;tre traditionnel.<br />
Laurent Caplain a pr&eacute;cis&eacute; qu&rsquo;un nouveau protocole sanitaire &eacute;tait impos&eacute; par le GDS (Groupement de D&eacute;fense Sanitaire)&nbsp; pour exposer le b&eacute;tail avec test tuberculine et BVD. La carte verte est le &laquo; carnet de sant&eacute; &raquo; de l&rsquo;animal et doit imp&eacute;rativement &ecirc;tre jointe au passeport qui lui est la &laquo; carte d&rsquo;identit&eacute; &raquo; du bovin. Ces documents doivent obligatoirement suivre l&rsquo;animal lors de tout transport. Le d&eacute;partement devrait apporter son soutien financier pour cette nouvelle charge.<br />
Laurent Caplain et son &eacute;quipe f&eacute;d&egrave;rent les agriculteurs de la communaut&eacute; de communes Terre d&rsquo;Auge qui &eacute;taient venus en nombre pr&eacute;senter leurs animaux. Il &eacute;tait heureux que malgr&eacute; ces complications les agriculteurs aient r&eacute;pondu pr&eacute;sents, de m&ecirc;me la Maison Familiale Rurale a particip&eacute; au jugement du b&eacute;tail.</p>

<h3>L&rsquo;esprit du comice &nbsp;</h3>

<p>Cette f&ecirc;te populaire agricole est l&rsquo;occasion pour les &eacute;leveurs de se retrouver et d&rsquo;exposer leur savoir-faire sur les m&eacute;tiers et pratiques agricoles. Ils d&eacute;montrent ainsi leur attachement &agrave; la perfection au travail, tout un programme faisant la richesse du Pays d&rsquo;Auge. C&rsquo;est un moment d&rsquo;&eacute;change entre le monde agricole et le grand public des n&eacute;o-ruraux et citadins. Le public &agrave; travers des m&eacute;dias peut &ecirc;tre critique sur des pratiques agricoles, le comice permet d&rsquo;informer, communiquer&nbsp; et valoriser le travail des agriculteurs dans une ambiance sympathique.<br />
Les agriculteurs s&rsquo;engagent &agrave; la production de produits de qualit&eacute; en r&eacute;ponse aux clients demandeurs d&rsquo;une alimentation saine.</p>

<h3>Les partenaires</h3>

<p>Les partenaires institutionnels ne manquent pas d&rsquo;&ecirc;tre pr&eacute;sents : conseillers d&eacute;partementaux (M. de Sanderval puis Mme Gadenne et M. Courseaux) les d&eacute;put&eacute;s (Mme Ameline puis M. Blanchet), pr&eacute;fet ou sous-pr&eacute;fet, le maire de Blangy (M. Favril puis M. Coge) et les maires de la communaut&eacute; de communes Terre d&rsquo;Auge.<br />
Les partenaires agricoles : la MFR, la Chambre d&rsquo;Agriculture, les sponsors, le Cr&eacute;dit Agricole son directeur M. Moulin, NB Laurent Caplain est aussi le pr&eacute;sident de la caisse locale CA &agrave; Lisieux.<br />
Les discours sont l&rsquo;occasion d&rsquo;&eacute;valuer l&rsquo;engagement des institutionnels sur la prise en compte des probl&eacute;matiques du monde agricole.<br />
Toutes les g&eacute;n&eacute;rations pr&eacute;sentes laissent esp&eacute;rer que ce Comice f&eacute;d&eacute;rateur gardera un bel avenir.</p>

<h3>L&rsquo;avenir du comice &agrave; Blangy</h3>

<p>L&rsquo;&eacute;quipe du comice est en r&eacute;flexion sur l&rsquo;organisation du 75e anniversaire en 2021, en esp&eacute;rant que la crise sanitaire li&eacute;e &agrave; la Covid-19 sera derri&egrave;re nous et qu&rsquo;aucune autre crise sanitaire n&rsquo;&eacute;mergera, afin de permettre &agrave; cette f&ecirc;te agricole de rayonner et plus que jamais promouvoir une agriculture r&eacute;pondant aux attentes de la population.<br />
C&rsquo;est un atout en termes d&rsquo;attractivit&eacute; pour le village de Blangy-le-Ch&acirc;teau dont le patrimoine naturel et culturel en fait une p&eacute;pite pour le tourisme en zone rurale de l&rsquo;arri&egrave;re-pays entre Paris et la c&ocirc;te.<br />
Fruit d&rsquo;une tradition, ce comice est tr&egrave;s contemporain en s&rsquo;inscrivant dans l&rsquo;actualit&eacute; des demandes en termes de proximit&eacute;, s&eacute;curit&eacute; sanitaire, qualit&eacute; alimentaire, il offre une promesse d&rsquo;avenir.</p>



Avant la révolution les premiers comices (qu’on appelait sociétés d’agriculture des sciences des arts et des belles lettres) permettaient d’échanger des idées. Après la révolution en 1793 ils furent interdits, les rassemblements étant prohibés par la Convention.

Comice agricole : entre tradition, contemporanéité et promesse d’avenir

<p>Le renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations est une des questions au c&oelig;ur de la fili&egrave;re. C&rsquo;est pourquoi face &agrave; cet enjeu majeur, les Chambres d&rsquo;agriculture de Normandie et Naturap&ocirc;le ont r&eacute;alis&eacute; une journ&eacute;e sp&eacute;ciale installation en &eacute;levage ovin dans les locaux du Lyc&eacute;e agricole d&rsquo;Yvetot (76).</p>

<h3>Etat des lieux de la fili&egrave;re ovine</h3>

<p><em>&laquo; La production ovine est une r&eacute;elle opportunit&eacute; pour l&rsquo;installation de jeunes agriculteurs &raquo;,</em> affirme Laurence Sellos, Pr&eacute;sidente de la Chambre d&rsquo;agriculture de Seine-Maritime. En France, 63 % des &eacute;leveurs ont plus de 50 ans, un constat partag&eacute; sur le territoire normand. Or, seuls 50 % de la consommation de viande ovine fran&ccedil;aise est produite en France. Cela laisse donc une possibilit&eacute; de relocaliser notre production. &nbsp;<br />
Lors des conf&eacute;rences, propos&eacute;es tout au long de cette journ&eacute;e, Michel Serres, &eacute;tudiant &agrave; Vetagro sup Clermont-Ferrand et stagiaire &agrave; Interbev Normandie, a pr&eacute;sent&eacute; un &eacute;tat des lieux de la fili&egrave;re ovine normande. Il constate que &laquo; la Normandie est la 8e r&eacute;gion d&eacute;tentrice d&rsquo;ovins, soit 2,5 % du cheptel national &raquo;,&nbsp; mais aussi que les effectifs sont en d&eacute;clin depuis les ann&eacute;es 2000 (- 45% d&rsquo;ovins entre 2000 et 2016) et que cela continue : <em>&laquo; Entre 2016 et 2017, 10 % des &eacute;levages ovins normands ont disparu &raquo;.</em></p>

<h3>L&rsquo;&eacute;levage ovin peu valoris&eacute;</h3>

<p>Le fait est que seulement un &eacute;leveur ovin sur quatre est remplac&eacute;. <em>&laquo;&nbsp;Pourtant la fili&egrave;re ovine conna&icirc;t des prix stables et r&eacute;mun&eacute;rateurs. C&rsquo;est une production qui n&eacute;cessite peu d&rsquo;investissements avec un retour sur investissement rapide &raquo;,</em> ajoute Claire Douine de la Chambre R&eacute;gionale d&rsquo;agriculture de Normandie. L&rsquo;un des freins, sur la r&eacute;gion normande, est les outils d&rsquo;abattage qui sont trop peu nombreux. Ils sont au nombre de trois sur toute la Normandie : Cany Barville et Le Trait en Seine-Maritime, Saint-Hilaire-du-Harco&euml;t dans la Manche.<br />
Un des autres freins est l&rsquo;image que v&eacute;hicule la production ovine normande. C&rsquo;est un constat, en Normandie, il y a une forte proportion d&rsquo;&eacute;leveurs non professionnels :<em> &laquo; Sur 663 &eacute;leveurs, 8 % sont des professionnels d&eacute;tenant 58 % du cheptel normand &raquo;,</em> pr&eacute;sente Michel Serres lors de son expos&eacute;.<br />
Le but de cette journ&eacute;e &eacute;tait de montrer que l&rsquo;&eacute;levage ovin &agrave; sa place dans l&rsquo;agriculture normande et que cette production peut &ecirc;tre une r&eacute;ponse pour diversifier les activit&eacute;s d&rsquo;une exploitation en place ou pour en cr&eacute;er une nouvelle. Les syst&egrave;mes ovins normands sont soit en syst&egrave;me herbager, soit en syst&egrave;me polyculture-&eacute;levage avec des surfaces herbag&egrave;res r&eacute;duites. Les deux syst&egrave;mes ont donc parfaitement leur place dans les exploitations normandes. De plus, les fili&egrave;res de qualit&eacute; permettent de bien valoriser les agneaux et d&rsquo;assurer un d&eacute;bouch&eacute;.</p>

<h3>Un rendez-vous appr&eacute;ci&eacute;</h3>

<p>C&rsquo;est pourquoi 14 partenaires ont r&eacute;pondu pr&eacute;sents lors de cette journ&eacute;e pour r&eacute;pondre aux questions des &eacute;l&egrave;ves et aux porteurs de projet pr&eacute;sents : le Cr&eacute;dit Mutuel, le Cr&eacute;dit Agricole, la Safer, l&rsquo;ARICHN pour l&rsquo;identification, Littoral Normand pour le contr&ocirc;le de performance ovin, le centre de gestion CER France, La Mutualit&eacute; sociale Agricole (MSA), Interbev, Inn&rsquo;Ovins, la coop&eacute;rative NatUp, la r&eacute;gion Normandie, la Chambre d&rsquo;agriculture, Nicolas Mary et SeinOvins pour l&rsquo;appui technique des &eacute;leveurs. Ces partenaires &eacute;taient pr&eacute;sents sur un salon o&ugrave; les visiteurs pouvaient circuler librement et poser leur question.<br />
Des visites de la nouvelle bergerie du Lyc&eacute;e ont permis aux partenaires et aux &eacute;l&egrave;ves d&rsquo;&eacute;changer sur les investissements n&eacute;cessaires et sur les conditions de travail de cette production.</p>



Le mardi 29 septembre 2020, la Chambre Régionale d’agriculture de Normandie et Naturapôle ont organisé une journée sur le thème de l’installation en élevage ovin. Retour sur ce rendez-vous.

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