<p><strong>La viticulture s&rsquo;est engag&eacute;e dans la r&eacute;duction des intrants phytosanitaires avec les produits de biocontr&ocirc;le. O&ugrave; en sommes-nous&nbsp;aujourd&rsquo;hui ?</strong></p><p>L&rsquo;objectif de r&eacute;duction des intrants phytosanitaires s&rsquo;inscrit dans le cadre du plan Ecophyto. Des m&eacute;thodes alternatives &agrave; l&rsquo;utilisation des produits de synth&egrave;se commencent &agrave; &eacute;merger s&rsquo;agissant des produits de biocontr&ocirc;le, cependant nous sommes toujours en phase d&rsquo;exp&eacute;rimentation de ces nouvelles techniques &eacute;conomes en produits phytopharmaceutiques. Nous essayons en effet d&rsquo;intervenir en alternance avec les produits de synth&egrave;se. Les produits de biocontr&ocirc;le ont un statut particulier car dans le cadre de leur d&eacute;finition, ils ont &eacute;t&eacute; inscrits dans la Loi d&rsquo;Avenir Agricole en 2014. Il existe une liste de produits fix&eacute;e par le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture, et elle &eacute;volue chaque trimestre.</p><p><strong>Les produits de biocontr&ocirc;le c&rsquo;est quoi&nbsp;?</strong></p><p>Cela peut &ecirc;tre des micro-organismes, c&rsquo;est-&agrave;-dire des bact&eacute;ries, des levures, des champignons, des virus, etc. Dans les produits de biocontr&ocirc;le sont &eacute;galement class&eacute;es les m&eacute;diateurs chimiques avec les ph&eacute;romones ou les kairomones, et enfin les substances d&rsquo;origine naturelle, qu&rsquo;elles soient d&rsquo;origine v&eacute;g&eacute;tale, animale ou min&eacute;rale. On le voit, nous sommes parfois tr&egrave;s &eacute;loign&eacute;s des produits classiques, souvent biocides et tr&egrave;s cibl&eacute;s comme peuvent l&rsquo;&ecirc;tre les insecticides par exemple. En biocontr&ocirc;le, nous avons&nbsp; affaire &agrave; des produits qui agissent avec d&rsquo;autres modes d&rsquo;action. Ils ne sont pas n&eacute;cessairement biocides et peuvent &ecirc;tre d&eacute;finis aussi comme des stimulateurs des d&eacute;fenses naturelles des plantes, r&eacute;pulsifs, modificateurs du milieu&hellip;etc.</p><p><strong>Pouvez-vous nous citer quelques exemples&nbsp;?</strong></p><p>Si je fais r&eacute;f&eacute;rence aux micro-organismes comp&eacute;titeurs, on peut par exemple travailler avec des bact&eacute;ries ou des champignons qui vont coloniser le milieu afin d&rsquo;&eacute;viter que les maladies s&rsquo;installent sur les cultures. En vigne, il y a l&rsquo;exemple de bact&eacute;ries qui agissent comme micro-organismes comp&eacute;titeurs du botrytis. Cela &eacute;tant, on ne peut pas encore parler de r&eacute;sultats stables pour l&rsquo;instant avec ce type de produit. Si on prend le cas des r&eacute;pulsifs avec les argiles comme la kaolinite utilis&eacute;e contre les cicadelles, l&agrave; aussi nous sommes sur du biocontr&ocirc;le de populations de ravageurs. Il y a une telle diversit&eacute; dans les modes d&rsquo;action et les origines&nbsp;des produits de biocontr&ocirc;le que nous avons parfois du mal &agrave; les classer s&rsquo;agissant de leur efficacit&eacute;. Cela vient aussi du fait que l&rsquo;on n&rsquo;a pas encore l&rsquo;habitude de&nbsp; travailler avec ces produits.</p><p><strong>Quelles sont les difficult&eacute;s rencontr&eacute;es dans l&rsquo;utilisation de ces produits&nbsp;?</strong></p><p>Globalement, on ne va pas &eacute;radiquer, mais jouer sur les &eacute;quilibres entre cultures et ravageurs. D&rsquo;un point de vue philosophique, le biocontr&ocirc;le est parfois difficile &agrave; int&eacute;grer car selon la climatologie, les effets terroirs et le niveau parasitaire, cela ne marche pas &agrave; tous les coups. Cela &eacute;tant, tous les indicateurs sont au vert car sur le concept de r&eacute;duction des intrants phytosanitaires, nous avons un statut sp&eacute;cifiquement fran&ccedil;ais. Il y a une grosse attente des viticulteurs et de toute la fili&egrave;re et nous assistons &agrave; un fort d&eacute;veloppement de ces produits depuis qu&rsquo;une liste officielle a &eacute;t&eacute; dress&eacute;e. Les choses ont bien chang&eacute;.<br>Le challenge aujourd&rsquo;hui, c&rsquo;est le transfert des m&eacute;thodes de biocontr&ocirc;le vers les viticulteurs concernant le mode d&rsquo;emploi des produits et ce, afin d&rsquo;avoir de meilleurs r&eacute;sultats pour limiter le recours aux produits classiques de synth&egrave;se.</p><p><strong>Le biocontr&ocirc;le annonce-t-il la fin des produits de synth&egrave;se ?</strong></p><p>Il serait illusoire de penser et d&rsquo;annoncer que le biocontr&ocirc;le va se substituer aux m&eacute;thodes classiques de lutte contre les ravageurs et les maladies de la vigne. Cela &eacute;tant, il faut tout mettre bout &agrave; bout, c&rsquo;est-&agrave;-dire combiner et int&eacute;grer toutes les m&eacute;thodes que nous connaissons. Cela va devenir tr&egrave;s technique, on va faire de l&rsquo;agronomie. Ce qui est s&ucirc;r, c&rsquo;est qu&rsquo;on ne va pas vers le plus simple, mais on n&rsquo;a pas le choix. Et les viticulteurs, qui ont &eacute;t&eacute; habitu&eacute;s &agrave; utiliser des produits simples sont aujourd&rsquo;hui convaincus par ces changements de pratiques. Ce n&rsquo;&eacute;tait pas le cas il y a 10 ans !</p><p>&nbsp;</p><figure  style="text-align: center;">
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    <figcaption>biocontr&ocirc;le</figcaption>
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Nicolas Aveline du Pôle Nouvelle Aquitaine de l’IFV explique en 5 questions – réponses ce qu’est le biocontrôle.

[Vidéo] Qu’est-ce que le biocontrôle ?

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    <figcaption>C&eacute;cidomyies, vols, pi&eacute;geages... - ARVALIS-infos.fr</figcaption>
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<p>Retrouvez toutes les vid&eacute;os d&rsquo;ARVALIS-Institut du v&eacute;g&eacute;tal sur <a href="http://www.youtube.com/">http://www.youtube.com/</a></p>


Les cécidomyies profitent de la floraison des céréales pour pondre dans les épis. Découvrez en vidéo quelques éléments sur leur cycle biologique et repères pour bien positionner les interventions en cas de nécessité.

[Vidéo] Blés : surveiller les cécidomyies autour de l’épiaison/floraison

<p><a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/economiser-avec-les-stabulations-logettes">Les logettes ne sont pas incompatibles avec les stabulations pour vaches allaitantes</a>. Le logement de vaches allaitantes en logettes permet d&rsquo;apporter des r&eacute;ponses tr&egrave;s favorables sur les &eacute;conomies de paille et sur l&rsquo;all&egrave;gement des travaux d&rsquo;astreinte pour l&rsquo;entretien des liti&egrave;res.</p> <p><strong>Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/le-premier-frein-est-le-volet-financier">&laquo;&nbsp;Le premier frein est le volet financier&nbsp;&raquo;</a></strong></p> <p>L&rsquo;Institut de l&rsquo;&eacute;levage vient de publier <a href="http://idele.fr/no_cache/recherche/publication/idelesolr/recommends/des-vaches-allaitantes-en-logettes-cest-possible.html">un document donnant les &eacute;l&eacute;ments pour r&eacute;ussir son b&acirc;timent logettes </a>pour les vaches allaitantes, accompagn&eacute; de trois cas concrets&nbsp;:</p> <ul><li>Logettes racl&eacute;es lisier</li> </ul><ul><li>Logettes caillebotis entre lots</li> </ul><ul><li>Logettes caillebotis long pan</li> </ul><p>&nbsp;</p> <p><strong>Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/100-logettes-et-zero-paille-pour-les-femelles-delevage-0">100 % logettes et z&eacute;ro paille pour les femelles d&rsquo;&eacute;levage</a></strong></p> <p>&nbsp;</p> <p>Ce document, &eacute;labor&eacute; par un groupe de conseillers b&acirc;timents issu des principales r&eacute;gions d&rsquo;&eacute;levage allaitant, guidera les &eacute;leveurs dans leurs choix de syst&egrave;me de logement, et leur apporte des r&eacute;f&eacute;rences techniques actualis&eacute;es n&eacute;cessaires pour dimensionner leurs installations. Il s&rsquo;applique aux r&eacute;flexions de projets neufs mais peut &eacute;galement s&rsquo;av&eacute;rer tr&egrave;s utile pour l&rsquo;adaptation de b&acirc;timents existants.</p> <p>&nbsp;</p> <p><strong>Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/produire-des-references-sur-les-logettes-dans-louest">Produire des r&eacute;f&eacute;rences&nbsp;sur les logettes dans l&rsquo;Ouest</a></strong></p> <p>&nbsp;</p> <p><strong>Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/un-batiment-confortable-ou-chacun-trouve-sa-place">Un b&acirc;timent confortable o&ugrave; chacun trouve sa place</a></strong></p> <p>&nbsp;</p> <p><strong>Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/jai-revendu-ma-pailleuse">&laquo;&nbsp;J&rsquo;ai revendu ma pailleuse&nbsp;!&nbsp;&raquo;</a></strong></p> <p>&nbsp;</p> <p>&nbsp;</p> <p>&nbsp;</p> <p>&nbsp;</p> <p>&nbsp;</p> <p>&nbsp;</p> <p>&nbsp;</p> <p>&nbsp;</p> <p>&nbsp;</p> <p>&nbsp;</p> <p>&nbsp;</p>



Communes dans les élevages laitiers, les stabulations à logettes sont nettement moins fréquentes dans les systèmes allaitants. L’Institut de l’élevage a édité un document donnant des éléments pour réussir son bâtiment logettes pour les vaches allaitantes

Des fiches pour réussir son bâtiment logettes en vaches allaitantes

<p><strong>L&rsquo;&eacute;v&egrave;nementiel est l&rsquo;un des secteurs qui a le plus p&acirc;ti de la crise sanitaire. Alors que le Gouvernement semble vouloir desserrer l&rsquo;&eacute;tau &agrave; la faveur d&rsquo;une campagne de vaccination qui s&rsquo;acc&eacute;l&egrave;re, pensez-vous &ecirc;tre en capacit&eacute; d&rsquo;organiser le Sommet de l&rsquo;Elevage en octobre prochain ?</strong><br>Nous faisons tout pour. A partir du 1er juillet, les jauges(&sup1;) devraient &ecirc;tre lev&eacute;es. La seule r&egrave;gle en vigueur sera que le pass sanitaire soit obtenu par les deux injections de vaccin ou par un test PCR n&eacute;gatif de moins de 48 heures. Nous avons re&ccedil;u le r&eacute;f&eacute;rentiel sanitaire qui ne nous para&icirc;t en aucun cas insurmontable d&rsquo;autant que l&rsquo;agrandissement du site avec la seconde halle et la mise en place d&rsquo;un jour suppl&eacute;mentaire, le mardi, vont nous permettre de fluidifier le passage. Dans ce contexte, nous inciterons les visiteurs &agrave; s&rsquo;approprier cette nouvelle journ&eacute;e du mardi pour contribuer &agrave; ne pas cr&eacute;er des embouteillages lors des trois journ&eacute;es suivantes. Le pr&eacute;fet a bien pris la mesure de l&rsquo;importance de l&rsquo;&eacute;v&egrave;nement, et il nous a indiqu&eacute; vouloir faire tout ce qui est en son pouvoir pour que le Sommet puisse se tenir de la mani&egrave;re la plus normale possible.</p><p><br><strong>L&rsquo;an dernier, la d&eacute;cision d&rsquo;annuler l&rsquo;&eacute;v&egrave;nement est finalement intervenue relativement tard, fin ao&ucirc;t. Vous &ecirc;tes-vous fix&eacute;s cette ann&eacute;e une date "&nbsp;limite&nbsp;"&nbsp;vis-&agrave;-vis notamment des exposants&nbsp;?</strong><br>Nous avons rendez-vous prochainement avec le pr&eacute;fet pour caler les derniers points r&eacute;glementaires. D&rsquo;ici d&eacute;but juillet, nous devrions y voir plus clair. Mais notons que le contexte de 2021 avec la vaccination qui s&rsquo;acc&eacute;l&egrave;re n&rsquo;a rien &agrave; voir avec celui de 2020. Nous avons aujourd&rsquo;hui un calendrier et des solutions &agrave; d&eacute;ployer. Les exposants l&rsquo;ont d&rsquo;ailleurs bien mesur&eacute; puisque m&ecirc;me si nous accusons une petite baisse, nous nous sommes assur&eacute;s la pr&eacute;sence des plus gros acteurs. La commercialisation n&rsquo;est d&rsquo;ailleurs pas termin&eacute;e mais &agrave; ce stade tous les espaces seront bien occup&eacute;s.</p><p><br><strong>Vous pariez aussi sur l&rsquo;envie des gens de se retrouver&hellip;</strong><br>Si certains avaient imagin&eacute; la vie sans salon, force est de constater que sans ces rendez-vous profond&eacute;ment humains et conviviaux, il manque quelque chose dans la relation que la plupart des acteurs de l&rsquo;agriculture tissent avec leurs clients, leurs adh&eacute;rents&hellip; Apr&egrave;s presque deux ans de pand&eacute;mie, les gens auront effectivement envie de se retrouver. Il y a une frustration &agrave; combler.</p><p><br><strong>On imagine toutefois que les visiteurs internationaux risquent n&eacute;anmoins d&rsquo;&ecirc;tre moins nombreux&nbsp;?</strong><br>Nous allons voir comment vont &eacute;voluer les choses. Le pass sanitaire, qui va entrer en vigueur en Europe au 1er juillet, va peut-&ecirc;tre les simplifier. Les provenances des visiteurs &eacute;trangers seront certainement moins importantes, mais ceux venus d&rsquo;Europe devraient &ecirc;tre au rendez-vous. Ils constituent d&rsquo;ailleurs le plus gros contingent des visiteurs &eacute;trangers du Sommet. A noter &eacute;galement, que les exposants internationaux restent toujours aussi nombreux de l&rsquo;ordre de 11 &agrave; 12% sur les quelque 1&nbsp;550 exposants.</p><p><br><strong>Cette nouvelle &eacute;dition du Sommet va s&rsquo;ouvrir avec pas mal de nouveaut&eacute;s&nbsp;: la construction d&rsquo;une nouvelle halle, un jour suppl&eacute;mentaire, et l&rsquo;acc&eacute;l&eacute;ration de la digitalisation de l&rsquo;&eacute;v&egrave;nement. Avec quels objectifs&nbsp;?</strong><br>Nous avons &agrave; c&oelig;ur de r&eacute;pondre aux mieux aux demandes des exposants et des visiteurs. Avec la seconde halle et la journ&eacute;e suppl&eacute;mentaire, nous allons sans aucun doute am&eacute;liorer nos conditions d&rsquo;accueil et enrichir nos contenus. Le volet digital va nous permettre de donner des outils suppl&eacute;mentaires &agrave; nos exposants pour entrer en contact avec nos visiteurs. L&rsquo;id&eacute;e est d&rsquo;optimiser leur pr&eacute;sence sur le salon. Le digital est un outil compl&eacute;mentaire pour prolonger la vie du salon durant toute l&rsquo;ann&eacute;e.<br><br><em>(1) A compter du 30 juin, il n'y a plus de jauge r&eacute;duite, mais le pass sanitaire sera en vigueur au-del&agrave; de&nbsp; 1 000 personnes.</em></p>


A quatre mois de l’ouverture, les organisateurs du Sommet de l’élevage (du 5 au 8 octobre) affichent optimisme et prudence en espérant tenir un évènement le plus normal possible, comme nous l’explique son président, Jacques Chazalet.

Sommet de l'élevage : une édition 2021 maintenue avec pass sanitaire

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<p>Depuis 2018, Dominique Marchand accompagne les &eacute;leveurs qui enl&egrave;vent les cloisons entre les cases de maternit&eacute; pour permettre aux porcelets de se m&eacute;langer. L&rsquo;objectif initial &eacute;tait de les sociabiliser avant le sevrage en favorisant les contacts pr&eacute;coces entre les port&eacute;es, et r&eacute;duire ainsi les comportements de peur d&rsquo;agressivit&eacute; et les risques de blessures lors de la mise en groupe du sevrage. Une telle mesure demandait cependant un accompagnement approfondi, afin de mesurer toutes ses cons&eacute;quences, d&rsquo;un point de vue &eacute;conomique, comportemental et surtout sanitaire. &laquo;&nbsp;<em>Nous avons encore en t&ecirc;te les recommandations de Fran&ccedil;ois Madec de l&rsquo;Afssa Ploufragan pour mieux ma&icirc;triser la Map, parmi lesquelles le non-m&eacute;lange de lots &eacute;tait une mesure majeure&nbsp;</em>&raquo;, souligne le v&eacute;t&eacute;rinaire. Mais ces pr&eacute;conisations &eacute;taient destin&eacute;es aux animaux en post-sevrage et en engraissement. La maternit&eacute; n&rsquo;&eacute;tait pas concern&eacute;e. Ensuite, quel serait le comportement des truies en pr&eacute;sence de porcelets d&rsquo;autres port&eacute;es&thinsp;? Les allaitements seraient-ils perturb&eacute;s&thinsp;? Le suivi des porcelets serait-il possible&thinsp;? Comment se comporteraient-ils au sevrage&thinsp;?</p>

<p>Gr&acirc;ce au travail r&eacute;alis&eacute; par Dominique Marchand et ses coll&egrave;gues du R&eacute;seau cristal, toutes ces questions ont d&eacute;sormais une r&eacute;ponse. Et le bilan est particuli&egrave;rement positif, si on en croit une enqu&ecirc;te r&eacute;alis&eacute;e aupr&egrave;s de dix-huit&nbsp;&eacute;leveurs ayant test&eacute; la sociabilisation des porcelets. Dix&nbsp;d&rsquo;entre eux sont pleinement satisfaits. Ils rel&egrave;vent des poids de sevrage plus &eacute;lev&eacute;s et des lots plus homog&egrave;nes, de meilleures consommations alimentaires, moins de traitements antibiotiques et un gain de temps important au sevrage. Six autres sont globalement satisfaits mais ont connu des difficult&eacute;s dans la mise en &oelig;uvre de la technique. &laquo;&nbsp;<em>Seulement deux &eacute;leveurs ont arr&ecirc;t&eacute; la sociabilisation&nbsp;</em>&raquo;, constate le v&eacute;t&eacute;rinaire. Les raisons de ces arr&ecirc;ts sont d&rsquo;ordre sanitaire (pr&eacute;sence de diarrh&eacute;e), organisationnel (alimentation manuelle des truies avec un chariot d&eacute;plac&eacute; dans le couloir) et aussi pour des raisons de pratique dans les grands &eacute;levages.&nbsp;Une majorit&eacute; d&rsquo;entre eux (9 &eacute;leveurs) enl&egrave;vent les cloisons entre les cases entre 7 et 10 jours apr&egrave;s les mises&nbsp;bas, et six &eacute;leveurs le font entre 10 et 12 jours de vie. &laquo;&nbsp;<em>Il n&rsquo;y a pas de diff&eacute;rence de comportement des animaux selon la date d&rsquo;enl&egrave;vement des cloisons. Nous conseillons cependant de ne pas ouvrir avant une semaine s&rsquo;il y a des diarrh&eacute;es</em>&nbsp;&raquo;, souligne Dominique Marchand.</p>

<h3>Des sevrages plus faciles</h3>

<p>Le bilan en termes de temps de travail est tr&egrave;s positif. La plupart des cases de maternit&eacute; sont &eacute;quip&eacute;es de cloisons amovibles, facilement d&eacute;pla&ccedil;ables. Certains &eacute;leveurs ont aussi am&eacute;nag&eacute; des trappes entre les cases. Les &eacute;leveurs ont tous constat&eacute; une augmentation des salissures dans le couloir mis &agrave; disposition des porcelets. Cependant, le temps de lavage n&rsquo;a pas augment&eacute; pour la plupart. Et surtout, tous font &eacute;tat d&rsquo;un gain de temps au sevrage. &laquo;&nbsp;<em>Les porcelets sortent tr&egrave;s vite des cases et de la salle.&nbsp;</em>&raquo;</p>

<p>La sociabilisation des porcelets am&eacute;liore nettement la qualit&eacute; des port&eacute;es au sevrage. &laquo;<em>&nbsp;La moiti&eacute; des &eacute;leveurs constatent qu&rsquo;il y a moins de porcelets &laquo;&nbsp;d&eacute;croch&eacute;s&nbsp;&raquo; en cours de lactation. Ils constatent aussi que les port&eacute;es sont plus homog&egrave;nes.</em>&nbsp;&raquo; Selon le v&eacute;t&eacute;rinaire, ce constat s&rsquo;explique par le fait que m&ecirc;me si la majorit&eacute; des porcelets continuent de t&eacute;ter leur m&egrave;re, certains vont chercher des t&eacute;tines disponibles sous d&rsquo;autres truies. &laquo;<em>&nbsp;Il vaut mieux cependant garder les plus petits porcelets de la bande enferm&eacute;s avec une truie bonne laiti&egrave;re, afin d&rsquo;assurer une bonne croissance.&nbsp;</em>&raquo;</p>

<p>Le comportement des truies est g&eacute;n&eacute;ralement bon en pr&eacute;sence de porcelets ext&eacute;rieurs &agrave; leur prog&eacute;niture. Dix &eacute;leveurs n&rsquo;ont observ&eacute; aucun changement, et deux d&rsquo;entre eux ont not&eacute; des truies plus calmes. Cependant, les truies ont pr&eacute;sent&eacute; des signes de nervosit&eacute; passag&egrave;re dans trois &eacute;levages, et dans trois autres, les &eacute;leveurs ont constat&eacute; des refus de t&eacute;t&eacute;e, de l&rsquo;agressivit&eacute; et du stress. &laquo;&nbsp;<em>Deux d&rsquo;entre eux ont d&rsquo;ailleurs arr&ecirc;t&eacute; la sociabilisation apr&egrave;s ce constat&nbsp;</em>&raquo;, souligne Dominique Marchand.</p>

<h3>Surveillance accrue des diarrh&eacute;es sous la m&egrave;re</h3>

<p>Les diarrh&eacute;es sur porcelets ont &eacute;t&eacute; &eacute;galement signal&eacute;es comme &eacute;tant un motif d&rsquo;arr&ecirc;t de la m&eacute;thode dans deux &eacute;levages. Sur les dix-huit&nbsp;&eacute;leveurs interrog&eacute;s, quatorze d&rsquo;entre eux font un traitement contre la coccidiose. La moiti&eacute; l&rsquo;a mis en place suite &agrave; la sociabilisation. &laquo;<em>&nbsp;Il ne semble pas y avoir de recrudescence significative de diarrh&eacute;e avant et apr&egrave;s la sociabilisation dans la plupart des &eacute;levages</em>&nbsp;&raquo;, constate le v&eacute;t&eacute;rinaire. <em>Les diarrh&eacute;es &laquo;&nbsp;mayonnaise&nbsp;&raquo; sont cependant &agrave; surveiller en fin de maternit&eacute;</em>.&nbsp;&raquo; La strat&eacute;gie alimentaire des porcelets sous la m&egrave;re ne semble pas d&eacute;terminante dans le succ&egrave;s de la sociabilisation. &laquo;&nbsp;<em>Les &eacute;leveurs qui distribuent un aliment &agrave; partir de la deuxi&egrave;me semaine sont les plus satisfaits, mais il n&rsquo;y a aucun &eacute;cart de performances ou de comportement significatifs avec ceux qui mettent de l&rsquo;aliment &agrave; disposition d&egrave;s la premi&egrave;re semaine</em>&nbsp;&raquo;, conclut Dominique Marchand.</p>
</div>

<div class="avis">
<div class="surtitre">
<h3>Avis d&rsquo;expert&thinsp;: Dominique Marchand, v&eacute;t&eacute;rinaire Epidalis-R&eacute;seau cristal</h3>
</div>

<h2>&laquo;&nbsp;Un outil compl&eacute;mentaire pour optimiser les performances&nbsp;&raquo;</h2>

<p>&laquo;&nbsp;La sociabilisation est une approche nouvelle de la conduite des porcelets en maternit&eacute;. L&rsquo;objectif est de sevrer des porcelets lourds, et capables de passer &agrave; l&rsquo;aliment solide tout en restant en bonne sant&eacute;. Pour atteindre cet objectif, les param&egrave;tres &agrave; ma&icirc;triser sont la croissance, la sant&eacute; et le stress des porcelets. La sociabilisation est un outil compl&eacute;mentaire aux techniques existantes qui facilite cette ma&icirc;trise. Nos observations dans un contexte viral (grippe ou SDRP) d&eacute;montrent notamment qu&rsquo;elle n&rsquo;est pas plus &agrave; risque en termes de sant&eacute; du porcelet qu&rsquo;une conduite classique. La conviction et l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t de l&rsquo;&eacute;leveur et/ou des salari&eacute;s&nbsp;est aussi un &eacute;l&eacute;ment important, sachant qu&rsquo;ils peuvent en retirer des avantages cons&eacute;quents dans leur&nbsp;pratique quotidienne (temps, p&eacute;nibilit&eacute;).&nbsp;&raquo;</p>
</div>

<div class="outils">
<div class="surtitre">
<h3>Rep&egrave;res</h3>
</div>

<h2>Les points forts de la sociabilisation</h2>

<div class="relance"><strong>Sant&eacute; des porcelets&thinsp;</strong>moins de d&eacute;crochements et d&rsquo;anorexie au sevrage, baisse des traitements m&eacute;dicamenteux, peu de risque de circulation virale</div>

<div class="relance"><strong>Performances techniques</strong>&nbsp;plus de croissance au sevrage et en postsevrage</div>

<div class="relance"><strong>Bien-&ecirc;tre animal</strong>&nbsp;moins de bagarres et de l&eacute;sions cutan&eacute;es, plus de jeu, app&eacute;tit imm&eacute;diat au sevrage</div>

<div class="relance"><strong>Bien-&ecirc;tre de l&rsquo;&eacute;leveur</strong>&nbsp;Moins de travail au sevrage, m&eacute;thode simple, d&eacute;cision et motivation collectives</div>

<h2>Les points &agrave; surveiller</h2>

<div class="relance">Risque de diarrh&eacute;e</div>

<div class="relance">Comportement des truies</div>
</div>

<div class="souspapier">
<h2>Pas de relance de&nbsp;circulation virale</h2>

<p>Le suivi s&eacute;rologique de porcelets r&eacute;alis&eacute;s dans des &eacute;levages qui ont mis en place la sociabilisation des porcelets en maternit&eacute; d&eacute;montre que la technique n&rsquo;a pas provoqu&eacute; une relance de la circulation des virus. &laquo;<em>&nbsp;La pr&eacute;sence d&rsquo;anticorps maternels ne favorise pas la recirculation des virus dans le cadre d&rsquo;un m&eacute;lange de porcelets en maternit&eacute;, contrairement &agrave; un m&eacute;lange en postsevrage ou en engraissement o&ugrave; les porcelets ne sont plus prot&eacute;g&eacute;s&nbsp;</em>&raquo;, interpr&egrave;te Dominique Marchand.&nbsp;Dans un premier &eacute;levage avec un sevrage &agrave; 21 jours positif &agrave; la grippe, et dont les truies sont vaccin&eacute;es SDRP, aucune diff&eacute;rence significative dans les r&eacute;sultats PCR sur les s&eacute;rologies SDRP et influenza&nbsp;n&rsquo;a &eacute;t&eacute; relev&eacute;. La croissance s&rsquo;est nettement am&eacute;lior&eacute;e en postsevrage, avec 1,5&nbsp;kilo&nbsp;d&rsquo;&eacute;cart en faveur des porcelets sociabilis&eacute;s (26,10&nbsp;kg contre 24,57&nbsp;kg). Soit pr&egrave;s de 50 grammes par jour de GMQ en plus.&nbsp;Au sevrage, le nombre de combats a &eacute;t&eacute; divis&eacute; par trois, mais leur dur&eacute;e &eacute;tait &eacute;quivalente.&nbsp;M&ecirc;me constat dans un second &eacute;levage o&ugrave; les porcelets sont sevr&eacute;s &agrave; 28 jours et dont les truies sont vaccin&eacute;es SDRP uniquement. Ici, l&rsquo;&eacute;cart de poids &eacute;tait d&eacute;j&agrave; de pr&egrave;s de 1&nbsp;kilo&nbsp;au sevrage (7,58&nbsp;kg contre 6,61&nbsp;kg pour les porcelets non sociabilis&eacute;s). En fin de postsevrage, il atteignait 4,7&nbsp;kilos&thinsp;!</p>
</div>

<div class="encadre">
<h2>&nbsp;</h2>

<div class="clearl">&nbsp;</div>

<figure><img alt="" src="https://www.reussir.fr/porc/sites/porc/files/_tabmarchand.JPG" /></figure><div class="note">&nbsp;</div>
</div>

<div class="encadre">
<h2>4,5&nbsp;kilos&nbsp;d&rsquo;&eacute;cart de poids en fin de post-sevrage</h2>

<h2>(performances r&eacute;alis&eacute;es dans un &eacute;levage de production)</h2>

<div class="clearl">&nbsp;</div>

<figure><img alt="" src="https://www.reussir.fr/porc/sites/porc/files/_RPO288_DOSS_MARCHAND_SP_GRAPH.jpg" /></figure><div class="note">R&eacute;seau cristal</div>
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Plus de croissance en post-sevrage, moins de problèmes sanitaires, bien-être de l’animal et de l’éleveur amélioré… Le bilan de la sociabilisation des porcelets en maternité présenté par Dominique Marchand, vétérinaire du Réseau cristal, est très positif.

Favoriser les contacts précoces entre les portées avec la sociabilisation des porcelets en maternité

<p>Apr&egrave;s l&rsquo;Allemagne, la France est la deuxi&egrave;me t&ecirc;te de pont du constructeur en Europe, aux plans commercial et industriel. La France repr&eacute;sente en effet un peu moins de 20% du chiffre d&rsquo;affaires, un niveau similaire &agrave; celui enregistr&eacute; en Allemagne, et environ 20% des effectifs du groupe (soit 2500 personnes). La pr&eacute;sence de Claas en France est concentr&eacute;e sur deux sites industriels que sont l&rsquo;usine de presses de Metz-Woippy (Moselle), inaugur&eacute;e en 1953 et l&rsquo;usine de tracteur du Mans (Sarthe), acquise en 2003 avec le rachat de Renault Agriculture, et qui a &eacute;lev&eacute; le constructeur au rang de tractoriste.</p><h2>75 ch &agrave; 460 ch</h2><p>En 2017, le constructeur lan&ccedil;ait un plan de modernisation de l&rsquo;usine de tracteurs, en investissant 40 millions d&rsquo;euros ax&eacute;s sur la modernisation compl&egrave;te des cha&icirc;nes d'assemblage et la transformation num&eacute;rique de l'usine. &laquo; <em>Notre usine totalement modernis&eacute;e du Mans &eacute;tablit de nouvelles normes en mati&egrave;re de production de tracteurs connect&eacute;s haut de gamme</em> &raquo;, d&eacute;clare Thomas B&ouml;ck, pr&eacute;sident de la direction du groupe.</p><p>&laquo; <em>Lors de la conception du nouveau site de production, l'accent a &eacute;t&eacute; mis non seulement sur l'efficacit&eacute;, mais aussi sur les conditions de travail</em>, explique Dr. Martin von Hoyningen-Huene, directeur de la division Tracteurs. <em>Ces innovations, ainsi que la nouvelle logistique, sont des &eacute;l&eacute;ments fondamentaux pour la fabrication de tracteurs r&eacute;pondant aux exigences de qualit&eacute; les plus &eacute;lev&eacute;es</em>&nbsp;&raquo;.</p><p>Cinq s&eacute;ries de tracteurs allant de 75 &agrave; 460 ch sont actuellement fabriqu&eacute;es au Mans. Avec le centre de d&eacute;veloppement de V&eacute;lizy pr&egrave;s de Paris et le centre d'essais et de validation de Trang&eacute; (Sarthe), Le Mans emploie environ 1 000 personnes. Ces sites travaillent en &eacute;troite collaboration avec d'autres centres de d&eacute;veloppement et usines, comme en Allemagne avec Claas E-Systems &agrave; Dissen ou avec Claas Industrietechnik &agrave; Paderborn, o&ugrave; sont fabriqu&eacute;s les trains de roulement Terra Trac pour l&rsquo;Axion 900 Terra Trac et les transmissions &agrave; variation continue pour les s&eacute;ries Arion 500 et Arion 600.</p><p>Actuellement, l&rsquo;usine du Mans est dot&eacute;e d&rsquo;une capacit&eacute; annuelle de production de 10000 tracteurs, susceptible de monter jusqu&rsquo;&agrave; 13000.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/8/6/3/0/3970368-1-fre-FR/e8ff1d4e1dd2-capture-d-e-cran-2021-05-26-a-06-49-45-jpg" alt="Depuis le rachat de Renault Agriculture en 2003, Claas a investi 80 millions d&rsquo;euros au Mans, au centre de d&eacute;veloppement de V&eacute;lizy et au centre d&#039;essais et de validation de Trang&eacute;" height="942" width="2188" /><figcaption>Depuis le rachat de Renault Agriculture en 2003, Claas a investi 80 millions d&rsquo;euros au Mans, au centre de d&eacute;veloppement de V&eacute;lizy et au centre d&#039;essais et de validation de Trang&eacute;</figcaption></figure>

</div>
<h2>Vitrine technologique et p&ocirc;le d&rsquo;attraction</h2><p>Outre la modernisation de l&rsquo;usine du Mans, Claas a men&eacute; en France au cours des deux ann&eacute;es pass&eacute;es un autre gros chantier, consistant &agrave; rassembler sur un seul et unique site l&rsquo;ensemble de ses repr&eacute;sentations en France (distribution, r&eacute;seau, services financiers). Outre les bureaux, le Technopole d&rsquo;Ymeray (Eure-et-Loir) comprend un magasin de pi&egrave;ces sur 10.000 m2 (54.000 r&eacute;f&eacute;rences, jusqu&rsquo;&agrave; 2.500 lignes de commandes quotidiennes), le centre de formation (2500 stagiaires par an et le Technoparc, un show-room de 650 m2 et le &nbsp;Centre d&rsquo;exp&eacute;rience client, ouvert &agrave; tous les publics comprenant notamment une piste d&rsquo;essai sur un terrain de 7 ha.</p><p>Fr&eacute;d&eacute;ric Verbitzky, pr&eacute;sident de Claas France, entend faire du Campus Claas une vitrine o&ugrave; &laquo;&nbsp;<em>les professionnels de l'agriculture pourront d&eacute;couvrir et essayer les machines les plus performantes du march&eacute;, comme aussi tester les nouvelles technologies. Le Campus Claas offrira aussi une image tr&egrave;s valorisante du secteur du machinisme agricole pour attirer les jeunes talents vers les m&eacute;tiers au service de l'agriculture. En pleine campagne, mais &agrave; seulement quelques dizaines de kilom&egrave;tres de la r&eacute;gion parisienne, l'une des plus grandes m&eacute;tropoles europ&eacute;ennes, le site Claas est id&eacute;alement situ&eacute; pour contribuer &agrave; ouvrir un nouveau chapitre de l'histoire de l'agriculture en France</em>&nbsp;&raquo;.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/1/7/3/0/3970371-1-fre-FR/60eedf00c6ea-technopole-ymeray-claas-jpg" alt="Le technopole d&rsquo;Ymeray est &agrave; la fois une vitrine technologique et un p&ocirc;le d&#039;attraction vers les m&eacute;tiers du machinisme" height="1488" width="2732" /><figcaption>Le technopole d&rsquo;Ymeray est &agrave; la fois une vitrine technologique et un p&ocirc;le d&#039;attraction vers les m&eacute;tiers du machinisme</figcaption></figure>

</div>



Le constructeur a inauguré à Ymeray (Eure-et-Loir) son Technopole hébergeant notamment son centre de formation et un showroom. L’usine du Mans (Sarthe) a bénéficié d’un plan de modernisation de 40 millions d’euros.

Claas inaugure ses nouvelles infrastructures françaises

<p>Malgr&eacute; toutes les <a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/aquitanima-des-concours-huis-clos-retransmis-sur-le-web">garanties sanitaires fournies par les organisateurs</a>, Aquitanima et Equitaine n&rsquo;auront pas lieu en 2021. &Agrave; quelques jours de l&rsquo;&eacute;dition 2021, la Pr&eacute;fecture de la Gironde a refus&eacute; aux organisateurs l&rsquo;autorisation d&rsquo;organiser en pr&eacute;sentiel, et ce, malgr&eacute; l'&eacute;laboration d'un mod&egrave;le de concours permettant de r&eacute;pondre aux exigences sanitaires&nbsp;: r&eacute;duction du nombre d'animaux en concours (40 au lieu de 450), concours &agrave; huis-clos (sans public) avec un protocole sanitaire d&eacute;taill&eacute; et tenue des concours sous un hall d&eacute;di&eacute; en plein air &agrave; l&rsquo;&eacute;cart de toute autre manifestation.</p>

<p>&nbsp;</p>

<div data-embed-button="media_browser" data-entity-embed-display="view_mode:media.embedded" data-entity-type="media" data-entity-uuid="0c6c7d5f-d052-46fd-a6c5-f67a01c1c5ea" class="align-center embedded-entity" data-langcode="fr"><div>
  
  
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</blockquote>
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</div>
</div>
<p>&nbsp;</p>

<p><strong>&laquo; Nous sommes donc tenus d&rsquo;acter l&rsquo;annulation des concours en pr&eacute;sentiel pr&eacute;vus les 21 et 22 mai.</strong> C&rsquo;est bien entendu une tr&egrave;s grande d&eacute;ception, en premier lieu pour les &eacute;leveurs de la grande r&eacute;gion, les organismes de s&eacute;lection, les partenaires et les &eacute;quipes de l&rsquo;organisation.</p>

<p><a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/le-salon-aquitanima-nouvelle-victime-du-covid-19">Gageons que 2022 nous permettra, enfin, de nous retrouve</a>r&nbsp;&raquo;, note les organisateurs du salon.</p>

<p>&nbsp;</p>



A quelques jours de l’édition 2021, le Salon de l’Agriculture de Nouvelle-Aquitaine n’aura finalement pas lieu.

Le salon Aquitanima à nouveau victime du Covid-19

<p>Le constat est dur mais c'est le constat : l&agrave; o&ugrave; l&rsquo;on pouvait penser que le commerce &eacute;quitable &eacute;tait un beau concept pour les paysans et agriculteurs de l&rsquo;h&eacute;misph&egrave;re sud (cheval de bataille de Fairtrade/Max Havelaar, FT/MH, depuis 30 ans afin d&rsquo;assurer un prix juste &agrave; des petits producteurs en Afrique ou en Asie), force est d&rsquo;admettre que la notion peut aussi s&rsquo;appliquer &agrave; la France.</p>

<p>&laquo;&nbsp;<em>Le m&eacute;tier d'agriculteur ne garantit m&ecirc;me plus le salaire minimum fran&ccedil;ais. Pire, un tiers des agriculteurs per&ccedil;oit moins de 350 euros de revenu d'exploitation. Le mouvement Fairtrade/Max Havelaar constate que la d&eacute;tresse des agriculteurs n'est plus seulement la r&eacute;alit&eacute; des autres. C'est la n&ocirc;tre, et il faut agir. Il existe des poches de pr&eacute;carit&eacute; et de difficult&eacute; &eacute;conomique dans certains territoires, dans certaines fili&egrave;res et pour certaines denr&eacute;es. Il convient donc d&rsquo;amener ce concept sur le territoire fran&ccedil;ais</em>&nbsp;&raquo; a affirm&eacute; Blaise Desbordes, directeur g&eacute;n&eacute;ral de FT/MH, ce mercredi 5 mai, en pr&eacute;lude &agrave; la Quinzaine du Commerce &eacute;quitable au niveau national.</p>

<p>Fruit d&rsquo;une r&eacute;flexion entam&eacute;e il y a maintenant 18 mois et s&rsquo;appuyant sur l&rsquo;expression des citoyens fran&ccedil;ais qui &laquo;&nbsp;<em>prennent de plus en plus en consid&eacute;ration une meilleure r&eacute;mun&eacute;ration des producteurs fran&ccedil;ais</em>&nbsp;&raquo;, l&rsquo;association a donc d&eacute;cid&eacute; d&rsquo;adapter sa certification aux sp&eacute;cificit&eacute;s du pays.</p>

<p>D&rsquo;autres chiffres, rassembl&eacute;s dans une &eacute;tude Opinion Way r&eacute;alis&eacute;e pour le compte de Max Havelaar en avril, confirment la d&eacute;marche : 62 % des Fran&ccedil;ais approuvent l&rsquo;id&eacute;e de toujours plus de produits agricoles made in France pour aider les agriculteurs de l&rsquo;Hexagone et 53 % r&eacute;clament d&eacute;sormais le respect d'un prix pay&eacute; aux agriculteurs qui couvre leurs co&ucirc;ts de production. Par ailleurs, 81 % des sond&eacute;s d&eacute;clarent avoir agi &agrave; leur &eacute;chelle pour soutenir l'agriculture hexagonale depuis le d&eacute;but de la crise. Enfin, respectivement 67 % et 63 % des Fran&ccedil;ais mentionnent &laquo;&nbsp;les prix bas impos&eacute;s aux agriculteurs par les interm&eacute;diaires et les distributeurs&nbsp;&raquo; et &laquo;&nbsp;la concurrence avec d'autres pays aux normes moins contraignantes&nbsp;&raquo; comme &eacute;tant des freins au d&eacute;veloppement de l&rsquo;agriculture nationale.</p>

<h3>Du commerce &eacute;quitable labellis&eacute; franco-fran&ccedil;ais</h3>

<p>Outre la consommation de produits made in France et le respect d'un prix pay&eacute; aux agriculteurs qui couvre bien leurs co&ucirc;ts de production, les Fran&ccedil;ais, toujours selon l&rsquo;enqu&ecirc;te Opinion Way, plaident en faveur d&rsquo;une &laquo;&nbsp;meilleure reconnaissance des agriculteurs qui respectent l'environnement (46%)&nbsp;&raquo; et pour le &laquo;&nbsp;d&eacute;veloppement de marques et labels leur garantissant une juste r&eacute;mun&eacute;ration (39%)&nbsp;&raquo;.</p>

<p>Dont acte. FT/MH choisit de lancer un r&eacute;f&eacute;rentiel, bas&eacute; sur un cahier des charges strict, pour faire b&eacute;n&eacute;ficier de son label (prix minimum garanti, engagement sur trois ans ou plus pour la visibilit&eacute;&hellip;) &agrave; un certain nombre d&rsquo;agriculteurs en France. &laquo;&nbsp;<em>Lorsqu'un agriculteur souhaite &ecirc;tre certifi&eacute;, il doit &ecirc;tre situ&eacute; sur un territoire vuln&eacute;rable et doit r&eacute;pondre &agrave; l'un des trois crit&egrave;res individuels d'&eacute;ligibilit&eacute; (vuln&eacute;rabilit&eacute; &eacute;conomique au niveau de l&rsquo;exploitation, jeune install&eacute;, et dans une phase de transition &eacute;cologique)</em>&nbsp;&raquo; a expliqu&eacute; l&rsquo;&eacute;quipe FT/MH France ce mercredi.</p>

<p>Les notions de vuln&eacute;rabilit&eacute; des territoires et de vuln&eacute;rabilit&eacute; &eacute;conomique sont d&eacute;termin&eacute;es par FT/MH.&nbsp; Pas de grille nationale donc mais des analyses en fonction des difficult&eacute;s des territoires et en fonction des prix de revient bas&eacute;s sur un audit &agrave; la ferme.</p>

<h3>Au menu&nbsp;: bl&eacute; et lait</h3>

<p>Deux projets ont d&eacute;j&agrave; vu le jour, l&rsquo;un en lait, l&rsquo;autre en bl&eacute;. Pour le second, il s&rsquo;agit d&rsquo;un biscuit qui porterait le label FT/MH, d&rsquo;ici &laquo;<em>&nbsp;la fin de l&rsquo;ann&eacute;e ou d&eacute;but 2022&nbsp;</em>&raquo; selon Blaise Desbordes, issu de bl&eacute; produit engageant la coop&eacute;rative Vivadour dans le Gers et celle de Mansle en Charente (25 M&euro; de chiffre d&rsquo;affaires, 80&nbsp;000 t collect&eacute;es, 90 % de la collecte contractualis&eacute;e, d&eacute;marche HVE en cours).</p>

<p>&laquo;&nbsp;<em>Ce projet est innovant et reconna&icirc;t nos m&eacute;tiers. Alors que nos prix actuels sont index&eacute;s sur les prix mondiaux, la d&eacute;marche va garantir un prix aux agriculteurs et va remettre le travail et l&rsquo;agriculteur au centre de la n&eacute;gociation commerciale&nbsp;</em>&raquo; plaide Florent Estebenet, agriculteur et administrateur de Vivadour.</p>

<p>&laquo;&nbsp;<em>Nous avons pr&eacute;sent&eacute; la d&eacute;marche &agrave; deux enseignes de distribution et &agrave; deux fabricants &agrave; marque nationale. Nous attendons le r&eacute;sultat de leurs travaux&nbsp;</em>&raquo; pr&eacute;cise Blaise Desbordes.</p>

<p>L&rsquo;id&eacute;e est par ailleurs d&rsquo;&eacute;tendre, dans le secteur du bl&eacute;, la possibilit&eacute; de labellisation FT/MH aux segments des produits de la viennoiseries, de la p&acirc;tisserie et de la biscuiterie.</p>

<div class="encadre">Les principales garanties du standard Fairtrade/Max Havelaar pour les fili&egrave;res bl&eacute; et lait</div>

<div class="encadre">Pour les producteurs et productrices&nbsp;:</div>

<ul><li>
	<div class="encadre">Un prix minimum pay&eacute; aux agriculteurs et d&eacute;fini sur la base des prix de revient</div>
	</li>
</ul><ul><li>
	<div class="encadre">Une prime financ&eacute;e par l'ensemble des maillons en aval de l'organisation de producteurs, g&eacute;r&eacute;e collectivement par les producteurs et d&eacute;di&eacute;e aux projets sociaux et &agrave; la transition &eacute;cologique</div>
	</li>
	<li>
	<div class="encadre">Un engagement de l'ensemble de la fili&egrave;re sur des contrats pluriannuels</div>
	</li>
</ul><div class="encadre">Pour am&eacute;liorer l'impact de l'engagement des acteurs de la fili&egrave;re &eacute;quitable&nbsp;:</div>

<ul><li>
	<div class="encadre">Certification destin&eacute;e aux agriculteurs vuln&eacute;rables des territoires vuln&eacute;rables</div>
	</li>
	<li>
	<div class="encadre">Certification destin&eacute;e aux agriculteurs jeunes install&eacute;s</div>
	</li>
	<li>
	<div class="encadre">Certification con&ccedil;ue pour soutenir la transition &eacute;cologique</div>
	</li>
	<li>
	<div class="encadre">Certification adress&eacute;e aux agriculteurs organis&eacute;s collectivement</div>
	</li>
</ul><div class="encadre">Support de l'organisation collective&nbsp;aux producteurs&nbsp;:</div>

<ul><li>
	<div class="encadre">Accompagnement pour atteindre les exigences de la certification</div>
	</li>
	<li>
	<div class="encadre">Formation &agrave; des pratiques plus durables</div>
	</li>
</ul><div class="encadre">Pour l'environnement et la sant&eacute; humaine&nbsp;:</div>

<ul><li>
	<div class="encadre">Contr&ocirc;le du respect du cadre r&eacute;glementaire environnemental</div>
	</li>
	<li>
	<div class="encadre">Crit&egrave;res articul&eacute;s avec la certification <em>Haute Valeur Environnementale &ndash; HVE</em></div>
	</li>
	<li>
	<div class="encadre">Encadrement de l'utilisation des produits phytosanitaires</div>
	</li>
	<li>
	<div class="encadre">Exigence &eacute;volutive sur les marqueurs transition &eacute;cologique (utilisation des produits phytosanitaires, fertilisation, stockage des effluents d'&eacute;levage, utilisation de l'eau, couverture des sols, entretien des espaces de biodiversit&eacute;, alimentation animale, bientraitance animale...).</div>
	</li>
</ul>



Parce que le commerce équitable n’est pas qu’une affaire Sud-Nord, l’ONG a choisi de réfléchir sur un commerce équitable à la française.

FairTrade/MaxHavelaar adapte sa logique à la production agricole française

<figure role="group" class="align-center"><div alt="Christophe Poupard directeur de la connaissance et de la planification &agrave; l&rsquo;Agence de l&rsquo;eau Seine-Normandie." data-embed-button="media_browser" data-entity-embed-display="media_image" data-entity-type="media" data-entity-uuid="b3eef805-a2a7-4045-b778-9caa3545177e" title="Christophe Poupard directeur de la connaissance et de la planification &agrave; l&rsquo;Agence de l&rsquo;eau Seine-Normandie." data-langcode="fr" class="embedded-entity">  <img src="https://www.agriculteur-normand.com/sites/agriculteur-normand/files/Photo1.PNG" alt="Christophe Poupard directeur de la connaissance et de la planification &agrave; l&rsquo;Agence de l&rsquo;eau Seine-Normandie." typeof="foaf:Image" /></div>
<figcaption>Christophe Poupard directeur de la connaissance et de la planification &agrave; l&rsquo;Agence de l&rsquo;eau Seine-Normandie.</figcaption></figure><h3>&gt;&gt; Qu&rsquo;est-ce qu&rsquo;un directeur de la connaissance et de la planification &agrave; l&rsquo;Agence de l&rsquo;eau ?</h3>

<p><br />
Avec mon &eacute;quipe, nous sommes charg&eacute;s de collecter les relev&eacute;s effectu&eacute;s sur le bassin Seine-Normandie, afin de conna&icirc;tre l&rsquo;&eacute;tat des milieux aquatiques. Le but est de d&eacute;terminer, gr&acirc;ce &agrave; l&rsquo;analyse de ces donn&eacute;es, les actions &agrave; mener pour am&eacute;liorer cet &eacute;tat. Une donn&eacute;e correspond &agrave; un pr&eacute;l&egrave;vement &agrave; un endroit du bassin. Nous en collectons pr&egrave;s de six millions par an.</p>

<h3>&gt;&gt; Quel est l&lsquo;objectif de <a href="https://s1.sphinxonline.net/surveyserver/s/AESN/ConsultationSDAGEPGRI/accueil.htm" target="_blank">la consultation mise en ligne</a> par l&rsquo;Agence de l&rsquo;eau Seine-Normandie ?</h3>

<p><br />
L&rsquo;objectif est de soumettre le projet du Sdage 2022-2027 au grand public et aux assembl&eacute;es comme les Chambres d&rsquo;agriculture par exemple. Les assembl&eacute;es vont pouvoir d&eacute;lib&eacute;rer, faire des propositions et donner leurs avis sur le prochain Sdage. Concernant le grand public, l&rsquo;objectif est surtout de faire prendre conscience au plus grand nombre de l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t de la gestion de l&rsquo;eau. Le Sdage est un document long et complexe, nous avons donc cr&eacute;&eacute; des petites fiches de synth&egrave;ses afin de le rendre plus accessible aux non-sp&eacute;cialistes.</p>

<h3>&gt;&gt; Comment conseilleriez-vous un agriculteur qui souhaite participer &agrave; cette consultation ?</h3>

<p><br />
Un agriculteur peut s&rsquo;adresser &agrave; son assembl&eacute;e repr&eacute;sentative dans le comit&eacute; de bassin, c&rsquo;est-&agrave;-dire aux repr&eacute;sentants des Chambres d&rsquo;agriculture, pour leur faire part de son avis. Il peut aussi y participer &agrave; titre personnel en allant directement sur le site de la consultation. L&rsquo;avis des agriculteurs est important pour nous. La SAU repr&eacute;sente 53% de la surface du bassin Seine-Normandie, ce sont donc des acteurs incontournables.</p>

<h3>&gt;&gt; Quels sont les principaux enjeux du futur Sdage li&eacute;s &agrave; l&rsquo;agriculture ?</h3>

<p><br />
Il y en a trois principaux. Premi&egrave;rement, les produits phytosanitaires, qui impactent la qualit&eacute; de l&rsquo;eau brute* et la biodiversit&eacute; des cours d&rsquo;eau. Deuxi&egrave;mement, nous souhaitons voir baisser progressivement les concentrations en nitrates &agrave; la sortie des fleuves pour limiter les &eacute;chouages d&rsquo;algues vertes. Ce point concerne aussi les conchyliculteurs, qui peuvent voir leurs zones d&eacute;class&eacute;es &agrave; cause de la pr&eacute;sence de phytoplancton toxique rendant les coquillages impropres &agrave; la consommation. Troisi&egrave;mement, il y a l&rsquo;enjeu du changement climatique, qui aggrave ce ph&eacute;nom&egrave;ne de prolif&eacute;ration d&rsquo;algues et de phytoplancton via le r&eacute;chauffement de l&rsquo;eau.</p>

<h3>&gt;&gt; Quel niveau de participation attendez-vous de cette consultation ?</h3>

<p><br />
Les repr&eacute;sentants agricoles au Comit&eacute; de bassin ont activement particip&eacute; &agrave; la relecture du Sdage et &agrave; son amendement. C&rsquo;est tr&egrave;s positif d&rsquo;avoir un engagement important de leur part. Nous ne sommes pas d&rsquo;accord sur tout, mais le monde agricole reste toujours tr&egrave;s impliqu&eacute;. Je n&rsquo;ai pas de doute que les Chambres r&eacute;pondront &agrave; cette consultation. Concernant les collectivit&eacute;s, j&rsquo;esp&egrave;re qu&rsquo;elles participeront bien cette ann&eacute;e, malgr&eacute; la Covid-19 et les &eacute;lections. &Ccedil;a peut &ecirc;tre compliqu&eacute; de d&eacute;lib&eacute;rer sur un Sdage dans ces conditions. Pour ce qui est du grand public, plus difficile &agrave; toucher, nous serions satisfaits de recevoir quelques milliers de r&eacute;ponses sur les 18 millions d&rsquo;habitants du bassin. Pour l&rsquo;instant, il y a beaucoup de connexion &agrave; la page internet de la consultation, mais encore peu de r&eacute;ponses. Dans tous les cas, l&rsquo;aspect p&eacute;dagogique reste le plus important.</p>

<h3>&gt;&gt; Comment seront trait&eacute;s les retours de cette consultation ?</h3>

<p><br />
Il y aura d&rsquo;abord une synth&egrave;se des contributions. Avec un groupe d&rsquo;une quinzaine de personnes volontaires du Comit&eacute; de bassin, nous allons examiner ce qui peut &ecirc;tre modifi&eacute; dans la premi&egrave;re proposition du Sdage. Tout en gardant &agrave; l&rsquo;esprit que la loi pr&eacute;cise qu&rsquo;on ne peut pas y faire de modification substantielle. Ce terme est sujet &agrave; interpr&eacute;tation. Le groupe d&rsquo;examinateurs sera justement charg&eacute; d&rsquo;en d&eacute;battre. Atteindre 52&nbsp;% des cours d&rsquo;eau en bon &eacute;tat &eacute;cologique d&rsquo;ici 2027, contre 32&nbsp;% aujourd&rsquo;hui, est, par exemple, un &eacute;l&eacute;ment du Sdage qui ne pourra pas &ecirc;tre modifi&eacute;. De m&ecirc;me que l&rsquo;objectif d&rsquo;une baisse de 30&nbsp;% des &eacute;missions de glyphosate dans les cours d&rsquo;eau et les eaux souterraines du bassin.</p>

<h3>&gt;&gt; Comment a &eacute;t&eacute; d&eacute;termin&eacute; ce genre d&rsquo;objectif ?</h3>

<p><br />
Nous prenons en compte les pr&eacute;visions sur l&rsquo;&eacute;volution du changement climatique, sur l&rsquo;augmentation d&eacute;mographique, sur le d&eacute;veloppement &eacute;conomique et nous d&eacute;duisons l&rsquo;effort qui sera &agrave; fournir pour compenser la d&eacute;gradation de la qualit&eacute; des cours d&rsquo;eau que risquent d&rsquo;engendrer ces ph&eacute;nom&egrave;nes. Et nous essayons m&ecirc;me d&rsquo;aller plus loin, en proposant des objectifs pour am&eacute;liorer cette qualit&eacute;. L&rsquo;effort &agrave; fournir est double si on veut faire plus que stabiliser l&rsquo;&eacute;tat des cours d&rsquo;eau.</p>

<p>* Eau brute : eau qui n&rsquo;a pas encore &eacute;t&eacute; trait&eacute;e. L&rsquo;eau de pluie, l&rsquo;eau des r&eacute;servoirs souterrains et des rivi&egrave;res constituent l&rsquo;eau brute.</p>

<div class="encadre"><strong>Le point de vue de Etienne Legrand</strong>, repr&eacute;sentant de la Chambre r&eacute;gionale d&rsquo;agriculture de Normandie au Comit&eacute; de bassin Seine-Normandie.<br />
&ldquo; Le Sdage doit laisser la place au bon sens agricole &rdquo;</div>

<div class="encadre">
<figure role="group" class="align-left"><div alt="Etienne Legrand Repr&eacute;sentant de la Chambre r&eacute;gionale d&rsquo;agriculture de Normandie au Comit&eacute; de bassin Seine-Normandie." data-embed-button="media_browser" data-entity-embed-display="media_image" data-entity-type="media" data-entity-uuid="89835f84-a176-4bac-b78f-6e1ed0584404" title="Etienne Legrand Repr&eacute;sentant de la Chambre r&eacute;gionale d&rsquo;agriculture de Normandie au Comit&eacute; de bassin Seine-Normandie." data-langcode="fr" class="embedded-entity">  <img src="https://www.agriculteur-normand.com/sites/agriculteur-normand/files/Photo3.PNG" alt="Etienne Legrand Repr&eacute;sentant de la Chambre r&eacute;gionale d&rsquo;agriculture de Normandie au Comit&eacute; de bassin Seine-Normandie." typeof="foaf:Image" /></div>
<figcaption>Etienne Legrand Repr&eacute;sentant de la Chambre r&eacute;gionale d&rsquo;agriculture de Normandie au Comit&eacute; de bassin Seine-Normandie.</figcaption></figure></div>

<div class="encadre">&laquo; Il y a plusieurs points sur lesquels nous ne sommes pas en accord avec le Sdage propos&eacute; pour 2022-2027. Tout d&rsquo;abord, sur les zones de captage, nous ne souhaitons pas qu&rsquo;il impose des cultures &agrave; bas niveau d&rsquo;intrants (BNI)*, mais plut&ocirc;t des syst&egrave;mes. Il est important que les agriculteurs, qui sont pr&ecirc;ts &agrave; modifier leurs pratiques, n&rsquo;aient pas &agrave; le faire de mani&egrave;re trop brutale, et conservent leur autonomie dans les choix agronomiques. Il ne faut pas que le Sdage soit trop restrictif. Nous pr&eacute;f&eacute;rons une approche syst&egrave;me comprenant des engagements sur la baisse de consommation d&rsquo;intrants, une fertilisation plus douce. Ce qui maintiendrait une agriculture productrice de denr&eacute;es alimentaires et compatible avec les attentes de l&rsquo;Agence de l&rsquo;eau. Cela concerne, notamment, les aires d&rsquo;alimentation de captage : dans le Calvados, par exemple, elles repr&eacute;sentent pr&egrave;s de 51 000 ha, notamment dans les terres &agrave; fort potentiel de rendement de la plaine de Caen. &nbsp;<br />
Ensuite, il y a la probl&eacute;matique du r&eacute;tablissement de la continuit&eacute; &eacute;cologique des cours d&rsquo;eau du bassin. Il y a des zones o&ugrave; &ccedil;a n&rsquo;est pas justifi&eacute;. Je pense aux marais de Carentan par exemple, o&ugrave; l&rsquo;ouverture des portes &agrave; flots, qui bloquent les eaux marines, perturberait tout le syst&egrave;me en place.<br />
Enfin sur beaucoup de points, je trouve le Sdage trop prescriptif. On ne laisse plus de place au bon sens agricole. En effet, toutes les ann&eacute;es sont diff&eacute;rentes. A titre d&rsquo;exemple, &eacute;mettre des restrictions d&rsquo;&eacute;pandage bas&eacute;es sur des dates peut aboutir &agrave; des non-sens agronomiques. Je serais plus partisan d&rsquo;une utilisation d&rsquo;indicateurs techniques mesurables, tels que la pluviom&eacute;trie, la portance des sols. Ce message est difficile &agrave; faire passer au Comit&eacute; de bassin, o&ugrave; l&rsquo;on nous r&eacute;pond souvent que ce serait incontr&ocirc;lable. Je pense que &ccedil;a n&rsquo;est pas le cas et qu&rsquo;il s&rsquo;agit plus d&rsquo;une question de volont&eacute;.<br />
J&rsquo;encourage les agriculteurs &agrave; aller donner leur avis sur le site de consultation de l&rsquo;Agence de l&rsquo;eau Seine-Normandie. Les structures agricoles doivent s&rsquo;emparer du sujet. &raquo;</div>

<div class="encadre">* Cultures BNI : Agriculture biologique, herbe/prairie, luzerne, sainfoin, chanvre, sarrasin, biomasse et bocage &eacute;nergie.&nbsp;</div>

<p>&nbsp;</p>

<p><a href="https://s1.sphinxonline.net/surveyserver/s/AESN/ConsultationSDAGEPGRI/accueil.htm" target="_blank">Acc&eacute;der &agrave; la consultation</a></p>



Le 1er mars 2021, l’Agence de l’eau Seine-Normandie a soumis le Sdage 2022-2027 à consultation publique. Le questionnaire vise à prendre en compte les avis avant l’adoption du schéma début 2022.Les assemblées ont jusqu’au 1er juillet pour émettre un retour sur sa première version, le grand public, jusqu’au 1er septembre.

La consultation publique sur l'eau en Normandie est en ligne

<p>Il ne reste plus qu&rsquo;une semaine &agrave; ce printemps m&eacute;t&eacute;orologique, d&eacute;but&eacute; le 1<sup>er</sup> mars, et qui s&rsquo;ach&egrave;vera le 31 mai &agrave; minuit. Si la saison est traditionnellement propice aux grands &eacute;carts, avec les premiers coups de chaud parfois marqu&eacute;s et les derniers frimas, cette ann&eacute;e la tendance dominante aura largement &eacute;t&eacute; la fra&icirc;cheur. <em>&laquo;&nbsp;Sur les trois mois, nous devrions enregistrer un d&eacute;ficit d&rsquo;environ -0,8&deg;C, ce qui en fait le printemps le plus frais depuis 2013, lui-m&ecirc;me le plus frais depuis 1987&nbsp;&raquo;</em>, indique J&eacute;r&ocirc;me Cerisier, m&eacute;t&eacute;orologiste chez DTN.</p><p>De nombreuses r&eacute;gions ont connu un nombre de jours de gel record &agrave; cette p&eacute;riode de l&rsquo;ann&eacute;e, notamment en avril avec jusqu&rsquo;&agrave; 20 jours dans le nord-est du territoire.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/gel-chaleurs-secheresse-quand-le-dereglement-climatique-se-materialise" target="_blank">Gel, chaleurs, s&eacute;cheresse : quand le d&eacute;r&egrave;glement climatique se mat&eacute;rialise</a>
</aside>
<p>En mai, le mercure se sera montr&eacute; bien paresseux avec un d&eacute;ficit proche de -2&deg;C, g&eacute;n&eacute;ralis&eacute; &agrave; tout le pays et atteignant m&ecirc;me -3&deg;C &agrave; Strasbourg ou Besan&ccedil;on. Quelques gel&eacute;es parfois significatives ont &eacute;t&eacute; observ&eacute;es en tout d&eacute;but de mois (et m&ecirc;me un record mensuel de froid &agrave; Charleville-M&eacute;zi&egrave;res avec -4,3&deg;C le 3 mai), mais elles sont logiquement devenues de plus en plus rares avec le retour du temps perturb&eacute; et l&rsquo;avanc&eacute;e dans la saison.</p><p>L&rsquo;ensoleillement a &eacute;t&eacute; faiblard, mais pas non plus catastrophique gr&acirc;ce aux r&eacute;gimes de giboul&eacute;es qui ont amen&eacute; quelques &eacute;claircies. Il devrait se situer environ -25% en-dessous de la normale. <em>&laquo;&nbsp;Un autre &eacute;l&eacute;ment marquant du mois aura &eacute;t&eacute; le vent, souvent bien pr&eacute;sent avec ces conditions d&eacute;pressionnaires, il a m&ecirc;me souffl&eacute; de fa&ccedil;on temp&eacute;tueuse &agrave; deux reprises de la Normandie aux Hauts-de-France, avec des rafales atteignant les 130 km/h sur le Boulonnais ou le Cotentin, battant des records mensuels&nbsp;&raquo;</em>, pr&eacute;cise le m&eacute;t&eacute;orologiste.</p><h2>Des perturbations tr&egrave;s contrast&eacute;es</h2><p>C&ocirc;t&eacute; pr&eacute;cipitations, ce printemps m&eacute;t&eacute;orologique a &eacute;t&eacute; nettement plus contrast&eacute;. <em>&laquo;&nbsp;Les mois de mars et d&rsquo;avril ont &eacute;t&eacute; particuli&egrave;rement secs, influenc&eacute;s par des hautes pressions au voisinage des &icirc;les britanniques et de la bise, </em>d&eacute;taille J&eacute;r&ocirc;me Cerisier. <em>En revanche, changement radical pour ce mois de mai, qui a vu l&rsquo;anticyclone des A&ccedil;ores venir se caler&hellip; aux A&ccedil;ores, et le rail d&eacute;pressionnaire perturb&eacute; se mettre en place au voisinage de la France comme aux plus beaux jours de l&rsquo;automne, quand ce n&rsquo;&eacute;taient pas des gouttes froides (petites d&eacute;pressions se d&eacute;tachant du rail perturb&eacute;, associ&eacute;es &agrave; de l&rsquo;air tr&egrave;s froid en altitude et provoquant des conditions tr&egrave;s chaotiques)&nbsp;&raquo;.</em></p><p>Ainsi, sur les trois premi&egrave;res semaines du mois de mai, on a d&eacute;j&agrave; observ&eacute; bien plus de pr&eacute;cipitations qu&rsquo;en temps normal sur quasiment toute la France, seules les r&eacute;gions allant des Pyr&eacute;n&eacute;es au Languedoc faisant exception. <em>&laquo;&nbsp;A l&rsquo;&eacute;chelle du pays, l&rsquo;exc&eacute;dent atteint +20% sur le mois et devrait encore progresser un peu ces prochains jours,</em> poursuit le m&eacute;t&eacute;orologiste. <em>C&rsquo;est dans le centre-est, concern&eacute; par deux &eacute;pisodes pluvieux majeurs, que les lames d&rsquo;eau sont les plus &eacute;lev&eacute;es avec par exemple plus de 180 mm &agrave; Lyon, soit deux fois la normale&nbsp;&raquo;. &nbsp;</em></p><h2>Un printemps sec&nbsp;malgr&eacute; un mois de mai arros&eacute;</h2><p>Ce temps maussade a permis de diminuer la s&eacute;cheresse agricole (de surface) qui &eacute;tait en train de s&rsquo;installer depuis plusieurs semaines. Tandis que mars avait affich&eacute; un d&eacute;ficit pluviom&eacute;trique de -53% et avril de -47% (avec par endroits moins de 20 mm sur les deux mois, comme en Touraine), le mois de mai a remis les pendules &agrave; l&rsquo;heure et rendu les sols tr&egrave;s correctement humides pour cette p&eacute;riode de l&rsquo;ann&eacute;e. C&rsquo;est d&rsquo;autant plus vrai qu&rsquo;il n&rsquo;y a presque pas eu de fortes chaleurs accentuant l&rsquo;&eacute;vapotranspiration. Au final, sur les trois derniers mois, <em>&laquo;&nbsp;le d&eacute;ficit devrait &ecirc;tre de l&rsquo;ordre de -20 &agrave; -25% &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle du pays&nbsp;&raquo;, </em>indique J&eacute;r&ocirc;me Cerisier.&nbsp;</p><p>La perspective pour la derni&egrave;re semaine du mois et les tout premiers jours de juin va vers un changement progressif de conditions m&eacute;t&eacute;o, notamment sur les r&eacute;gions m&eacute;ridionales. <em>&laquo;&nbsp;Jusqu&rsquo;&agrave; jeudi toutefois, nous resterons en-dessous des moyennes de saison avec de fr&eacute;quentes pluies ou averses sur la moiti&eacute; nord mardi et mercredi. Ensuite, les &eacute;claircies devraient gagner du terrain pour le dernier week-end du mois et une certaine chaleur pourrait m&ecirc;me faire son retour au sud d&rsquo;une ligne Bordeaux &ndash; Lyon&nbsp;&raquo;</em>, conclut le m&eacute;t&eacute;orologiste. Il est trop t&ocirc;t pour dire si cette chaleur s'installera ou ne sera que passag&egrave;re.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/meteo/36-heures" target="_blank" title="">Consultez votre m&eacute;t&eacute;o en d&eacute;tail sur Pleinchamp</a>
</aside>



Saison traditionnellement propice aux grands écarts, le printemps météorologique, qui s’achèvera le 31 mai, aura été cette année largement dominé par la fraîcheur. Malgré les précipitations du mois de mai, le déficit hydrique reste marqué. Les premiers jours de juin devraient voir le retour de la chaleur.

Bilan météo : un printemps particulièrement froid et sec

<p>Diriger une exploitation agricole virtuelle sur un cycle de 10 ans en essayant d&rsquo;atteindre des objectifs &eacute;conomiques, sociaux, environnementaux et sanitaires&nbsp;: tel est le concept du jeu vid&eacute;o Roots of Tomorrow, cr&eacute;&eacute; par la soci&eacute;t&eacute; Gamabilis, sp&eacute;cialis&eacute;e dans la conception de jeux vid&eacute;o et de serious games &agrave; impact positif.</p><p><em>&laquo;&nbsp;Notre ambition, comme celle de nos partenaires, est de faire partager au grand public les enjeux de l&rsquo;agro&eacute;cologie, d&rsquo;inspirer et de sensibiliser les futurs agriculteurs bien s&ucirc;r, mais &eacute;galement tous les citoyens aux d&eacute;fis qui nous attendent. Roots of Tomorrow a pour vocation d&rsquo;&ecirc;tre utilis&eacute; dans les lyc&eacute;es agricoles, dans les &eacute;coles d&rsquo;ing&eacute;nieurs en agronomie ainsi que pour la formation continue&nbsp;&raquo;</em>, explique-t-on chez Gamabilis.</p><p>Plusieurs sc&eacute;narios de jeu sont propos&eacute;s, bas&eacute;s sur des exploitations types en France. Ces sc&eacute;narios s&rsquo;inscrivent dans des r&eacute;gions sp&eacute;cifiques (ex : Bretagne, PACA, Grand Est) et mettent en sc&egrave;ne plusieurs productions diff&eacute;rentes (ex : polyculture c&eacute;r&eacute;ali&egrave;res, &eacute;levage ovins, porcins, etc.).</p><h2>Un jeu au service de la science</h2><p>Les m&eacute;caniques et les sc&eacute;narios du jeu ont &eacute;t&eacute; con&ccedil;us en concertation avec un conseil scientifique, dirig&eacute; par Christian Huyghe, directeur scientifique agriculture de l&rsquo;Inrae au c&ocirc;t&eacute; de Philippe Jeanneaux (enseignant), Jean-Louis Bernard (ancien pr&eacute;sident de l&rsquo;Acad&eacute;mie d&rsquo;agriculture) et B&eacute;atrice Dingly (directrice g&eacute;n&eacute;rale de Vivea). Le projet est d&eacute;velopp&eacute; en partenariat et cofinanc&eacute; par plusieurs acteurs du monde agricole&nbsp;comme Passion c&eacute;r&eacute;ales, Interbev ou le Cr&eacute;dit agricole.</p><p>Selon ses concepteurs, le jeu sera &eacute;galement l'occasion de mettre en sc&egrave;ne des techniques agro&eacute;cologiques encore au stade d'exp&eacute;rimentation et de les &laquo;&nbsp;tester&nbsp;&raquo; &agrave; grande &eacute;chelle.</p><p>Afin d&rsquo;avoir un premier retour sur le jeu, la soci&eacute;t&eacute; organise une session de recrutement de beta testeurs. La p&eacute;riode de test aura lieu &agrave; partir du 15 juin pendant trois semaines. Une seule heure de test est requise. Pour s&rsquo;inscrire, <a href="https://gamabilis.com/roots-of-tomorrow/" target="_blank">rendez-vous sur le site Roots of Tomorrow</a> et remplissez le formulaire en bas de page.</p>


Roots of Tomorrow est un jeu vidéo dont le but est de sensibiliser à la fois les futurs agriculteurs mais également le grand public sur l’agroécologie. Ses créateurs recrutent actuellement des testeurs afin d’avoir un premier retour sur le jeu.

Devenez beta testeur du premier jeu vidéo sur l’agroécologie

<p>&laquo;&nbsp;<em>Avec la bio, au d&eacute;part, je me suis fait violence parce que j&rsquo;avais alors une conception tr&egrave;s cosm&eacute;tique de mon verger. Tout devait &ecirc;tre parfait du sol au plafond. Et l&agrave; d&rsquo;un coup, tous les voyants sont pass&eacute;s au rouge, au plans technique et &eacute;conomique. Au bout d&rsquo;une ann&eacute;e, j&rsquo;ai abandonn&eacute;&nbsp;</em>&raquo;. C&rsquo;&eacute;tait en 1996. A l&rsquo;&eacute;poque, l&rsquo;arboriculteur s&rsquo;essaie sur &agrave; peine plus d'un hectare&nbsp;de pommiers, sur un verger totalisant alors 15 hectares, tout en p&ecirc;chers pour le reste. Dans cette zone arboricole de la vall&eacute;e de la T&ecirc;t, la tentation du bio d&eacute;tonne &agrave; l&rsquo;&eacute;poque. Elle d&eacute;tonne d&rsquo;autant plus que Michel Planas est alors pr&eacute;sident d&rsquo;une coop&eacute;rative fruiti&egrave;re, sise &agrave; Prades (Pyr&eacute;n&eacute;es-Orientales), sous-pr&eacute;fecture administr&eacute;e il y a encore moins d&rsquo;un an par un certain Jean Castex. &laquo;&nbsp;<em>J&rsquo;&eacute;tais per&ccedil;u comme un extra-terrestre, mes coll&egrave;gues, les commerciaux &eacute;taient un peu moqueurs. Je regrette de ne pas avoir pers&eacute;v&eacute;r&eacute; parce que j&rsquo;ai perdu dix ans</em>&nbsp;&raquo;.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/8/5/3/5/3965358-1-fre-FR/bc900974cd93-capture-d-e-cran-2021-05-20-a-19-27-49-jpg" alt="En adaptant et la race et la conduite, les brebis devraient pouvoir p&acirc;turer toute l&rsquo;ann&eacute;e dans les vergers de pommiers (Cr&eacute;dit photo : M. Planas)" height="858" width="1344" /><figcaption>En adaptant et la race et la conduite, les brebis devraient pouvoir p&acirc;turer toute l&rsquo;ann&eacute;e dans les vergers de pommiers (Cr&eacute;dit photo : M. Planas)</figcaption></figure>

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<h2>Diversification des esp&egrave;ces et des r&eacute;seaux de vente</h2><p>Dix ans plus tard en effet, l&rsquo;arboriculteur r&eacute;cidive. Cette fois, tout le verger y passe, et d&eacute;finitivement. &laquo;&nbsp;<em>J&rsquo;&eacute;tais mal &agrave; l&rsquo;aise avec le fait de vanter des pratiques respectueuses de l&rsquo;environnement alors que l&rsquo;on consommait pas mal de produits phytosanitaires</em>&nbsp;&raquo;. L&rsquo;exp&eacute;rience s'av&egrave;re&nbsp;concluante. L&rsquo;arboriculteur en profite pour diversifier la production. La p&ecirc;che et la nectarine font de plus en plus de place aux abricotiers, aux pommiers, aux poiriers et bient&ocirc;t aux figuiers, ainsi qu&rsquo;au raisin de table. Il faut dire que la mue technique s&rsquo;est accompagn&eacute;e d&rsquo;une volte-face au plan commercial, Michel Planas ayant d&eacute;cid&eacute; de s&rsquo;approprier la commercialisation, en vente directe, aupr&egrave;s de magasins sp&eacute;cialis&eacute;s bio des Pyr&eacute;n&eacute;es-Orientales et de l&rsquo;Aude et aupr&egrave;s de quelques grossistes.</p><div class="citation">
    <span>"Je fais confiance &agrave; Jean [Castex] pour s&#039;occuper activement des dossiers calamit&eacute; gel"</span>
</div>
<p>Il transforme une partie de sa production en jus de fruits, en cidre et en confitures, ce qui lui permet d&rsquo;accro&icirc;tre la valeur ajout&eacute;e, de valoriser des fruits de deuxi&egrave;me choix, de diversifier ses &eacute;tals et de lisser davantage sa tr&eacute;sorerie. L&rsquo;arboriculteur se fait aussi maraicher, un peu plus cette ann&eacute;e, pour compenser les effets du gels, tr&egrave;s marqu&eacute;s dans la Vall&eacute;e. &laquo; <em>Je fais confiance &agrave; Jean [Castex] pour s'occuper activement des dossiers calamit&eacute; gel</em> &raquo;, souffle-t-il.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/7/6/3/5/3965367-1-fre-FR/1cc7e9d1cb31-capture-d-e-cran-2021-05-21-a-10-21-49-jpg" alt="Pour compenser les pertes dues au gel, Michel Planas va &eacute;toffer sa production de l&eacute;gumes de plein champ" height="1136" width="2008" /><figcaption>Pour compenser les pertes dues au gel, Michel Planas va &eacute;toffer sa production de l&eacute;gumes de plein champ</figcaption></figure>

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<h2>P&acirc;turage hivernal...</h2><p>Au plan technique, le d&eacute;fi est relev&eacute;. &laquo;&nbsp;<em>Quand on est paysan, il faut &ecirc;tre tr&egrave;s observateur mais en bio, il faut l&rsquo;&ecirc;tre deux fois plus pour ne pas risquer des pertes de rendements</em>, explique Michel Planas. <em>Moi, si j&rsquo;ai choisi le bio, c&rsquo;est certes pour me passer des produits de synth&egrave;se, mais c&rsquo;est aussi pour en vivre, pas pour le fun. Pour ce qui est de la protection des feuilles et des fruits, toutes esp&egrave;ces confondues, &ccedil;a se passe bien. Mais au fil des ans, l&rsquo;entretien du sol m&rsquo;est apparu de plus en plus contraignant. Et puis chaque passage et chaque hectare, c&rsquo;est 4000 percussions de machine sur les arbres, le tout multipli&eacute; par six ou sept. Je me suis alors rapproch&eacute; de deux bergers pour tester le p&acirc;turage</em>&nbsp;&raquo;.</p><p>C&rsquo;&eacute;tait en 2013. Au d&eacute;part, l&rsquo;arboriculteur se cantonne &agrave; un p&acirc;turage hivernal, hors p&eacute;riode v&eacute;g&eacute;tative, donc sans risque pour les arbres. Mais c&rsquo;est bien entendu au printemps et en &eacute;t&eacute; que la pousse est la plus active, stimul&eacute;e par l&rsquo;irrigation.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/4/6/3/5/3965364-1-fre-FR/bd517d1e919f-capture-d-e-cran-2021-05-21-a-10-19-07-jpg" alt="Le verger de pommiers tige haute, inaccessible aux brebis mais pas &eacute;pargn&eacute; par les sangliers" height="1496" width="2004" /><figcaption>Le verger de pommiers tige haute, inaccessible aux brebis mais pas &eacute;pargn&eacute; par les sangliers</figcaption></figure>

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<h2>... puis quatre saisons</h2><p>Il d&eacute;cide alors d&rsquo;exp&eacute;rimenter le p&acirc;turage permanent, dans une&nbsp; petite parcelle&nbsp;d&rsquo;un demi hectare de pommiers, plant&eacute;e pour l&rsquo;occasion, en remplacement&nbsp;de p&ecirc;chers. C&rsquo;est ce projet, pilot&eacute; par le Parc naturel r&eacute;gional Pyr&eacute;n&eacute;es Catalanes, qui a valu aux Vergers des deux vall&eacute;es le 1<sup>er</sup> Prix r&eacute;gional (Occitanie) et le 2<sup>&egrave;me</sup> Prix national au Concours g&eacute;n&eacute;ral agricole 2021 des pratiques agro&eacute;cologiques.</p><p>&laquo;&nbsp;<em>Du point de vue de l&rsquo;entretien du sol, l&rsquo;exp&eacute;rience est concluante</em>, d&eacute;clare Michel Planas. <em>En fait, j&rsquo;ai davantage de soucis avec les sangliers. Pour pr&eacute;server les arbres des brebis, j&rsquo;ai adopt&eacute; une conduite haute tige, en choisissant un porte-greffe vigoureux apte &agrave; alimenter un lin&eacute;aire de branches fruiti&egrave;res de dix m&egrave;tres. Du point de vue de la production, l&rsquo;essai n&rsquo;est pas totalement concluant car mon &eacute;cartement de cinq m&egrave;tres, emprunt&eacute; aux ex-p&ecirc;chers est trop important. Le porte-greffe est peut-&ecirc;tre un peu l&eacute;ger pour supporter, sans l&rsquo;aide du palissage, une telle conduite&nbsp;</em>&raquo;.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/1/6/3/5/3965361-1-fre-FR/91cb064e5c6a-capture-d-e-cran-2021-05-21-a-10-12-12-jpg" alt="La production de cidre, &agrave; partir de vari&eacute;t&eacute;s de table anciennes, permet de valoriser la production, tout en m&eacute;nageant de la souplesse entre les deux d&eacute;bouch&eacute;s" height="1450" width="2010" /><figcaption>La production de cidre, &agrave; partir de vari&eacute;t&eacute;s de table anciennes, permet de valoriser la production, tout en m&eacute;nageant de la souplesse entre les deux d&eacute;bouch&eacute;s</figcaption></figure>

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<h2>Des haies fruiti&egrave;res adapt&eacute;es</h2><p>Le d&eacute;calage d&rsquo;entr&eacute;e en production du verger haute tige est aussi un autre facteur limitant. Tous comptes faits, une autre id&eacute;e est venue tout derni&egrave;rement &agrave; l&rsquo;esprit du producteur, conciliant &eacute;conomie et agro&eacute;cologie. &laquo;&nbsp;<em>J&rsquo;ai arrach&eacute; r&eacute;cemment six hectares de p&ecirc;chers, </em>explique-t-il.<em> Je comptais y planter des noyers et des ch&acirc;taigniers. Mais &agrave; mon &acirc;ge, je risque de ne pas en voir les fruits. Je vais donc planter des pommiers, en haie fruiti&egrave;re classique, mais en relevant le premier de niveau de v&eacute;g&eacute;tation de 30 &agrave; 40 cm, pour la porter &agrave; 1,40 m, une hauteur inaccessible aux brebis de race charmoise. J&rsquo;y implanterai des vari&eacute;t&eacute;s anciennes &agrave; partir de mon&nbsp;verger collection. Les brebis en assureront l&rsquo;entretien et la fertilisation. Je vais ainsi accro&icirc;tre ma production de cidre, dont je peine &agrave; satisfaire la demande, en diversifiant la gamme. Je vais l&rsquo;estampiller &laquo;&nbsp;cidre d&rsquo;abbaye&nbsp;&raquo;, la parcelle en question appartenant &agrave; la communaut&eacute; religieuse de l&rsquo;Abbaye de Saint-Michel de Cuxa&nbsp;</em>&raquo;. La conversion s&rsquo;arr&ecirc;tera l&agrave;.</p>


A Eus (Pyrénées-Orientales), Michel Planas, ex-coopérateur en conventionnel, s’est converti à la bio et à la vente directe dans les années 2000. A 63 ans, il s’essaie au pré-verger en pâturage permanent, en collaboration avec deux éleveurs ovins. Une initiative récompensée au Concours général agricole 2021 des pratiques agroécologiques.

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