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<p>Barbe rousse mais pas corsaire&nbsp;; 40 ans, mari&eacute;, trois enfants ; cheveux poivre et sel ; voix imposante mais rassurante ; le sourire facile et la force tranquille ; fan du SM Caen. Voil&agrave; en quelques mots le portrait du nouveau pr&eacute;sident du Groupement de d&eacute;fense sanitaire du Calvados. Un homme, &eacute;leveur &agrave; Formigny dans le Bessin, qui aime <strong>&laquo; le dialogue, le consensus, le collectif. Pas grand-chose ne m&rsquo;&eacute;nerve, je suis beaucoup dans le contr&ocirc;le &raquo;.</strong></p>

<h3>&laquo; L&rsquo;animalier du Gaec &raquo;</h3>

<p>Jonathan Lenourichel valide un BTS Acse &agrave; Coutances, en 2001. A 20 ans, il ne se voit pas travailler &agrave; la ferme : ne pas s&rsquo;enfermer trop vite, d&eacute;couvrir autre chose. Il embauche alors &agrave; l&rsquo;Adasea (1) du Calvados, pour monter des dossiers agri-environnementaux. <strong>&laquo; J&rsquo;ai fait un peu de formation, de la cartographie, le point info installation. J&rsquo;ai aim&eacute; &ecirc;tre au contact des personnes et la diversit&eacute; des missions. &raquo;</strong> En 2008, une opportunit&eacute; se pr&eacute;sente, il la saisit&nbsp;: une ferme se lib&egrave;re dans la commune, ses parents ont la cinquantaine pass&eacute;e et souhaitent ralentir. <strong>&laquo;&nbsp;J&rsquo;ai dit OK, on y va. &raquo; </strong>Son installation met l&rsquo;accent sur la modernisation du Gaec : <strong>&laquo; on a install&eacute; un roto de traite, on a am&eacute;lior&eacute; le confort des animaux. Je pars du principe que si les animaux vont bien, l&rsquo;homme va bien. J&rsquo;ai mis en place une coupure entre le perso et le pro. &raquo;</strong> Son fr&egrave;re, Dimitri, arrive en 2014. Dans ses valises : 45 ha et une micro-m&eacute;thanisation. L&rsquo;exploitation compte d&eacute;sormais 170 laiti&egrave;res pour 1 695 000&nbsp;l de lait et 260 ha. <strong>&laquo; On livre le lait &agrave; la Coop&eacute;rative Isigny-Sainte-M&egrave;re et on travaille avec la Coop&eacute;rative de Creully. &raquo;</strong> Jonathan Lenourichel est <strong>&laquo; l&rsquo;animalier du Gaec &raquo;.</strong> <a href="https://www.agriculteur-normand.com/des-eleveurs-seduits-par-la-silphie-testent-la-nouvelle-culture" target="_blank">La partie cultures revient &agrave; Dimitri.</a></p>

<div alt="jonathan lenourichel" data-embed-button="media_browser" data-entity-embed-display="media_image" data-entity-type="media" data-entity-uuid="d48f129f-0a2e-45d6-93b5-52b9e6f6cd08" title="jonathan lenourichel" data-langcode="fr" class="embedded-entity">  <img src="https://www.agriculteur-normand.com/sites/agriculteur-normand/files/14%20-%20portrait%20jonathan%20lenouriche1.JPG" alt="jonathan lenourichel" typeof="foaf:Image" /></div>
<h3>Travailler pour le collectif</h3>

<p>Le GDS - <strong>&laquo; auquel on a toujours &eacute;t&eacute; cotisant &raquo; </strong>- arrive assez vite dans la vie de l&rsquo;&eacute;leveur. <strong>&laquo; En 2011, j&rsquo;ai accept&eacute; de postuler comme d&eacute;l&eacute;gu&eacute;, car un cousin qui y &eacute;tait administrateur m&rsquo;a dit que le GDS cherchait du monde. Il ne m&rsquo;avait pas dit qu&rsquo;il cherchait aussi des administrateurs&nbsp;&raquo;, </strong>sourit Jonathan Lenourichel. Il accepte. Le sanitaire l&rsquo;int&eacute;resse. La structure a un <strong>&laquo; minimum d&rsquo;ind&eacute;pendance &raquo;,</strong> elle est proche du terrain. <strong>&laquo; J&rsquo;aime travailler pour le collectif, mettre en place des actions pour le bien commun.&nbsp;&raquo; </strong>Il devient d&egrave;s 2015 le bras droit d&rsquo;<a href="https://www.agriculteur-normand.com/alain-legentil-fait-ses-adieux-au-gds" target="_blank">Alain Legentil.</a> <strong>&laquo; J&rsquo;&eacute;tais flatt&eacute; de devenir son vice-pr&eacute;sident, car je ne pr&eacute;tends pas avoir toutes les capacit&eacute;s. &raquo; </strong>En regardant dans le r&eacute;tro, Jonathan Lenourichel mise sur son ouverture d&rsquo;esprit, ses facilit&eacute;s &agrave; dialoguer et son esprit constructif pour l&rsquo;avoir men&eacute; vers la t&ecirc;te du GDS. Puis tombe la pand&eacute;mie de Covid-19. Les &eacute;lections sont report&eacute;es. <strong>&laquo; Les d&eacute;l&eacute;gu&eacute;s &eacute;lisent le conseil d&rsquo;administration. C&rsquo;est important qu&rsquo;ils voient pour qui ils votent. &raquo;</strong> <a href="https://www.agriculteur-normand.com/le-gds-14-elit-son-nouveau-president" target="_blank">Les &eacute;lections sont finalement cal&eacute;es entre deux confinements, en f&eacute;vrier 2021</a>. Depuis, <strong>&laquo;&nbsp;c&rsquo;est parti &raquo;.</strong></p>

<h3>Avancer en concertation</h3>

<p>Le pr&eacute;sident du GDS prend ses fonctions en pleine recrudescence de tuberculose bovine. <a href="https://www.agriculteur-normand.com/dans-la-calvados-un-6e-cas-de-tuberculose-bovine-confirme" target="_blank">Sept foyers en trois mois</a>, <a href="https://www.agriculteur-normand.com/inquietude-dans-le-bessin-apres-lannonce-dun-septieme-cas-de-tuberculose-bovine" target="_blank">dont deux hors zone de prophylaxie</a>, sont d&eacute;couverts. Le pr&eacute;sident, qui suivait <strong>&laquo; d&eacute;j&agrave; le dossier avant &raquo;, </strong>met en place avec la Chambre d&rsquo;agriculture et la DDPP <a href="https://www.agriculteur-normand.com/tuberculose-bovine-une-seconde-reunion-pour-les-eleveurs-du-secteur-devrecy" target="_blank">des r&eacute;unions d&rsquo;information pour les &eacute;leveurs.</a><strong> <a href="https://www.agriculteur-normand.com/tuberculose-bovine-la-profession-reclame-efficacite-et-rapidite" target="_blank">&laquo; L&rsquo;administration doit sortir de son bureau et rencontrer les agriculteurs, qui sont des professionnels. </a>Il ne faut pas laisser fonctionner le t&eacute;l&eacute;phone arabe mais leur expliquer les choses. &raquo; </strong>Son app&eacute;tence pour la concertation va &ecirc;tre mise &agrave; l&rsquo;&eacute;preuve de la tub : <strong>&laquo; en juin, nous allons d&eacute;cider, avec l&rsquo;ensemble des OPA, les v&eacute;tos, la Chambre, la DDTM et j&rsquo;en oublie, si nous passons tout le d&eacute;partement en prophylaxie &raquo;. </strong>Car l&rsquo;un des objectifs de son mandat est bien <strong>&laquo; d&rsquo;&eacute;radiquer la maladie. Je vais faire tout mon possible pour qu&rsquo;on ait une photo de la situation dans le d&eacute;partement, qu&rsquo;on fasse le m&eacute;nage et qu&rsquo;on s&rsquo;en d&eacute;barrasse&nbsp;&raquo;.</strong> A l&rsquo;ordre du jour : former les &eacute;leveurs &agrave; la bios&eacute;curit&eacute;, surveiller la faune sauvage, discuter, informer, int&eacute;grer les &eacute;lus. Son deuxi&egrave;me cheval de bataille : la d&eacute;sh&eacute;rence. <strong>&laquo; On manque d&rsquo;outils pour lutter contre, alors qu&rsquo;il y a des accidents toutes les semaines. Et l&rsquo;image de la profession est entach&eacute;e. &raquo; </strong>Ce sera son combat aupr&egrave;s des d&eacute;put&eacute;s et des &eacute;lus locaux. <strong>&laquo; Le bien-&ecirc;tre animal est un sujet sensible. &raquo; </strong>Ce sera aussi, peut-&ecirc;tre, un challenge pour lui, car il y a bien quelque chose que l&rsquo;homme n&rsquo;aime pas : <strong>&laquo; la mauvaise foi et le blabla &raquo;.</strong></p>

<p class="note">(1) Association d&eacute;partementale d&rsquo;am&eacute;nagement des structures des exploitations agricoles.</p>



Jonathan Lenourichel, 40 ans, est installé avec son frère Dimitri dans le Bessin. Il est, depuis février 2021, président du GDS du Calvados. L’éleveur de Formigny bataille contre la tuberculose et les élevages en déshérence.

Jonathan Lenourichel, la force tranquille et le consensus

<p><strong>&laquo;&nbsp;La victoire est collective, mais les emmerdements ce n&rsquo;est que pour le pr&eacute;sident&nbsp;&raquo;. </strong>Pour sa derni&egrave;re prise de parole en tant que pr&eacute;sident de la FDSEA, S&eacute;bastien Amand n&rsquo;a pas us&eacute; de la langue de bois. Il a cibl&eacute; les points de vigilance prioritaires sur lesquels <strong>&laquo;&nbsp;le futur pr&eacute;sident devra veiller au grain. Sur le dossier lait, on n&rsquo;en a pas fini avec le Lilano&nbsp;&raquo;.</strong> En d&rsquo;autres termes, l&rsquo;&eacute;laboration de la grille interprofessionnelle doit permettre de garder une certaine autonomie, a plaid&eacute; celui qui a exerc&eacute; le pouvoir pendant 8 ans. Et de conclure avant de tirer sa r&eacute;v&eacute;rence&nbsp;: <strong>&laquo;&nbsp;on ne nait pas pr&eacute;sident, on le devient (...). La d&eacute;mocratie participative a un peu ses limites&nbsp;&raquo;.</strong></p>

<div class="encadre">Lire aussi <a href="https://www.agriculteur-normand.com/node/7587/edit" target="_blank">FDSEA de la Manche : Jean-Michel Hamel, nouveau pr&eacute;sident</a></div>

<h3>Un impact confinement</h3>

<p>Auparavant, participants et &eacute;lus sont revenus sur une ann&eacute;e syndicale plomb&eacute;e par la crise sanitaire. Le confinement a fortement perturb&eacute; l&rsquo;intronisation des nouveaux administrateurs et le travail terrain de conqu&ecirc;te de nouveaux adh&eacute;rents. <strong>&laquo;&nbsp;Le SMS, c&rsquo;est bien, mais quand on ne se voit pas physiquement, ce n&rsquo;est pas la m&ecirc;me chose&nbsp;&raquo;. </strong>La sortie de crise permettra de se remettre &agrave; l&rsquo;ouvrage, estime Jean-Hugues Lorault, son secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;ral. Parall&egrave;lement et en termes de services, l&rsquo;activit&eacute; conseil environnement et juridique a &eacute;galement &eacute;t&eacute; impact&eacute;e par la Covid. Il n&rsquo;y a pas le feu au lac, mais le mod&egrave;le &eacute;conomique de la structure doit s&rsquo;adapter aux nouvelles donnes et faire preuve d&rsquo;innovation. Toutes les pistes sont &agrave; explorer comme le projet de fusion avec AS 35.<br />
Au niveau des productions agricoles, S&eacute;bastien Amand a invit&eacute; chacun <strong>&laquo;&nbsp;&agrave; mettre le fer au feu sur les charges&nbsp;&raquo; </strong>d&rsquo;autant plus que la loi Egalim n&rsquo;a pas apport&eacute; toute satisfaction et que la grande distribution est moins v&eacute;loce sur Egalim 2. Relevant <strong>&laquo;&nbsp;qu&rsquo;autour de nous, &ccedil;a beurre parfois &eacute;pais&nbsp;&raquo;, </strong>citant par exemple les produits v&eacute;t&eacute;rinaires ou bien encore le secteur de l&rsquo;ins&eacute;mination, il a &eacute;voqu&eacute; l&rsquo;envol&eacute;e du prix des mati&egrave;res premi&egrave;res. <strong>&laquo;&nbsp;On se prend 100 e/t de soja sur 6 mois ce qui correspond &agrave; 15 e/1&nbsp;000&nbsp;l&raquo;. </strong>Une r&eacute;alit&eacute; &agrave; porter en meute dans les assembl&eacute;es g&eacute;n&eacute;rales des coop&eacute;ratives et des OP (Organisation de Producteurs).</p>

<h3>En veille sur la m&eacute;tha</h3>

<p>Autre sujet de discussion, la m&eacute;thanisation, dont les grosses structures peuvent faire peur, car elles constituent une concurrence potentielle fourrag&egrave;re sur le ma&iuml;s et l&rsquo;herbe. <strong>&laquo;&nbsp;Elle a besoin aussi d&rsquo;effluents d&rsquo;&eacute;levage&nbsp;&raquo;, </strong>a pond&eacute;r&eacute; Herv&eacute; Marie en bon tr&eacute;sorier. Enfin, la relation avec la Chambre d&rsquo;Aagriculture a &eacute;galement nourri le d&eacute;bat. A ceux qui y perdraient leur latin, Pascal F&eacute;rey et S&eacute;bastien Amand ont apport&eacute; une explication de texte quasi identique. <strong>&laquo;&nbsp;Il ne faut pas se tromper de d&eacute;bat. Pr&eacute;sident de Chambre et pr&eacute;sident de FDSEA, qui ont travaill&eacute; dans un cadre g&eacute;n&eacute;ral valid&eacute; par une &eacute;lection, doivent &oelig;uvrer main dans la main. Nous sommes dans la co-construction. Pour faire du syndicalisme, il faut un argumentaire technique. Entre les deux structures, &ccedil;a monte et &ccedil;a descend les marches sans difficult&eacute;, mais aussi sans ambigu&iuml;t&eacute;&nbsp;&raquo;. </strong>Fin de citation.</p>

<div class="encadre"><strong>Elections r&eacute;gionales : &ccedil;a couine un peu</strong><br />
A quelques semaines des &eacute;ch&eacute;ances &eacute;lectorales territoriales, le sujet s&rsquo;est invit&eacute; au tour de table. S&eacute;bastien Amand et Herv&eacute; Marie sont candidats, <strong>&laquo;&nbsp;pas sur le m&ecirc;me canton, ouf&nbsp;&raquo;,</strong> et porteront en cas de victoire les probl&eacute;matiques agricoles au niveau du d&eacute;partement. Rien &agrave; redire.<br />
A contrario, &ccedil;a couine un peu au niveau des r&eacute;gionales avec la pr&eacute;sence de St&eacute;phanie Maub&eacute; (la berg&egrave;re devenue maire de Lessay) sur la liste <strong>&laquo;&nbsp;Vivre la Normandie&nbsp;&raquo;</strong> port&eacute;e par le pr&eacute;sident sortant, Herv&eacute; Morin. Pour Thierry Chasles et Fran&ccedil;ois Rihouet, ce sera <strong>&laquo;&nbsp;niet&nbsp;&raquo;.</strong> Thierry Hulmer est plus pond&eacute;r&eacute; : <strong>&laquo;&nbsp;il faut faire attention. Depuis six ans, la R&eacute;gion a correctement accompagn&eacute; l&rsquo;agriculture. Clotilde Eudier a par exemple &eacute;t&eacute; une alli&eacute;e de poids&nbsp;&raquo;. </strong>Verdict derri&egrave;re l&rsquo;isoloir et dans les urnes.</div>



L’assemblée générale de la FDSEA s’est tenue jeudi dernier à St-Lô. Pour la der de Sébastien Amand à la présidence de la structure, la jauge a limité le nombre de participants, mais certainement pas celui du débat d’idées.

AG de la FDSEA : pas de jauge dans les débats

<p>Au 20 mai 2021, la production cumul&eacute;e des prairies permanentes est proche de la norme, inf&eacute;rieure de 3% &agrave; la pousse de r&eacute;f&eacute;rence (1989-2018) de la m&ecirc;me p&eacute;riode, d&eacute;taille le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture dans une note publi&eacute;e le 1<sup>er</sup> juin. Cette moyenne nationale masque toutefois de fortes disparit&eacute;s r&eacute;gionales avec une pousse normale voire l&eacute;g&egrave;rement exc&eacute;dentaire dans la moiti&eacute; nord, mais fr&eacute;quemment d&eacute;ficitaire dans la moiti&eacute; sud.</p><p>La pousse est largement d&eacute;ficitaire en Occitanie mais la r&eacute;gion conna&icirc;t de forts contrastes. Le d&eacute;ficit de pousse est important dans la partie ouest, il est plus mod&eacute;r&eacute; pr&egrave;s des Pyr&eacute;n&eacute;es et la pousse est m&ecirc;me exc&eacute;dentaire dans la partie m&eacute;diterran&eacute;enne de la r&eacute;gion.</p><p>En Aquitaine, si la pousse est normale dans les Pyr&eacute;n&eacute;es Atlantiques et dans le Limousin, elle est d&eacute;ficitaire ailleurs et m&ecirc;me fortement d&eacute;ficitaire sur la partie littorale. En Auvergne Rh&ocirc;ne Alpes, la pousse est faible dans le sud du Massif-Central et proche de la normale dans le nord de la r&eacute;gion.</p><p>Au 20 mai, 5 % des r&eacute;gions fourrag&egrave;res ont une pousse exc&eacute;dentaire et un tiers ont une pousse d&eacute;ficitaire (10 % ont un fort d&eacute;ficit).</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/2/8/7/7/3987782-2-fre-FR/be785dcd3275-prairies-mai2-jpg" alt="" height="1146" width="836" /><figcaption>L&rsquo;indicateur de rendement des prairies permanentes Isop, &agrave; une date donn&eacute;e, est &eacute;gal au rapport entre la pousse cumul&eacute;e &agrave; cette date depuis le d&eacute;but de l&rsquo;ann&eacute;e et la pousse cumul&eacute;e &agrave; la m&ecirc;me date calcul&eacute;e sur la p&eacute;riode de r&eacute;f&eacute;rence 1989-2018.</figcaption></figure>

</div>



Les épisodes de gel de début avril, le manque d'eau au début du printemps ainsi que la fraîcheur persistante depuis deux mois ont ralenti la pousse de l'herbe. Le déficit de pousse est important dans certaines régions.

Prairies : 10% des régions fourragères en fort déficit

<p>HVE - Haute valeur environnementale&nbsp;: un sigle qui pourrait bient&ocirc;t &ecirc;tre spontan&eacute;ment associ&eacute; &agrave; l&rsquo;agriculture cantalienne dont chacun s&rsquo;accorde &agrave; souligner les vertus naturellement agro&eacute;cologiques. C&rsquo;est du moins l&rsquo;ambition des &eacute;lus de la Chambre d&rsquo;agriculture qui projettent de faire du Cantal une vitrine de cette certification environnementale des exploitations. Pas question en effet de laisser &agrave; d&rsquo;autres cette identit&eacute; naturellement verte. Issue du Grenelle de l&rsquo;environnement et lanc&eacute;e en 2011, la HVE (le niveau 3, le plus &eacute;lev&eacute; de la certification environnementale des exploitations) s&rsquo;est jusqu&rsquo;alors essentiellement d&eacute;velopp&eacute;e dans les zones viticoles.<br><strong>Valoriser l&rsquo;identit&eacute; verte du d&eacute;partement</strong><br>Selon les derniers chiffres publi&eacute;s par le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture, en juillet dernier, sur les 8 218 exploitations tricolores certifi&eacute;es HVE, plus de 80 % &eacute;taient des exploitations viticoles, 7 % arboricoles, 4 % en grandes cultures... On ne recensait alors que 260 &eacute;levages engag&eacute;s et certifi&eacute;s dans cette d&eacute;marche, dont 158 exploitations en bovins (soit moins de 2 %). Aucune dans le Cantal alors que ce dernier a sans doute plus que tout autre une somme de pratiques agricoles et composantes naturelles &agrave; faire valoir&nbsp;: pr&eacute;pond&eacute;rance des prairies, faible chargement animal, pr&eacute;sence de haies...<br>Cette situation pourrait rapidement changer &agrave; la faveur de cette volont&eacute; professionnelle accompagn&eacute;e du s&eacute;rieux coup de pouce donn&eacute; par le plan de Relance. Ce sont ainsi quelque 76 millions d&rsquo;euros de cr&eacute;dit d&rsquo;imp&ocirc;t qui ont &eacute;t&eacute; fl&eacute;ch&eacute;s par le gouvernement afin d&rsquo;accompagner la certification des exploitations d&rsquo;ici fin 2022. Une opportunit&eacute; &agrave; saisir sans tarder, les mesures du plan de Relance ayant jusqu&rsquo;&agrave; pr&eacute;sent eu une esp&eacute;rance de vie des plus r&eacute;duites...<br>Embauch&eacute; en mars dernier par la Chambre d&rsquo;agriculture pour accompagner les agriculteurs cantaliens dans cette d&eacute;marche, Cl&eacute;ment Martel a pu d&rsquo;ores et d&eacute;j&agrave; mesurer l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t suscit&eacute; aupr&egrave;s de ces derniers. Alors qu&rsquo;il vient de boucler son quatri&egrave;me dossier HVE, une quarantaine d&rsquo;autres l&rsquo;attendent d&eacute;j&agrave; apr&egrave;s qu&rsquo;une information a &eacute;t&eacute; adress&eacute;e il y a quelques semaines seulement aux ressortissants de la compagnie consulaire. &ldquo;Pendant 15 jours, &ccedil;a n&rsquo;a pas arr&ecirc;t&eacute;, le carnet de rendez-vous est plein sur juin. On a tous les profils&nbsp;: des gens en vente directe, en bio, en agriculture conventionnelle qui souhaitent faire reconna&icirc;tre leurs pratiques sans avoir &agrave; s&rsquo;engager dans des cahiers des charges trop contraignants...&rdquo;, analyse le jeune conseiller, qui constate &agrave; ce stade davantage de sollicitations sur les bassins de Saint-Flour et d&rsquo;Aurillac. &Eacute;clairage sur les b&eacute;n&eacute;fices et modalit&eacute;s de la HVE.</p><p><strong>Que peut attendre une exploitation de sa certification HVE&nbsp;?</strong><br>Cl&eacute;ment Martel&nbsp;: &ldquo;En premier lieu, un cr&eacute;dit d&rsquo;imp&ocirc;t de 2 500 &euro; par exploitation ou par associ&eacute; dans le cas d&rsquo;un Gaec (dans la limite de quatre associ&eacute;s). Ce cr&eacute;dit d&rsquo;imp&ocirc;t, valable une seule fois, est cumulable avec le cr&eacute;dit d&rsquo;imp&ocirc;t bio dans la limite de<br>5 000 &euro; par exploitation ou associ&eacute;. La certification HVE permet &eacute;galement de b&eacute;n&eacute;ficier d&rsquo;aides sp&eacute;cifiques dans le cadre du plan b&acirc;timent, ainsi que d&rsquo;une majoration de DJA. Les exploitations certifi&eacute;es HVE sont par ailleurs exempt&eacute;es du conseil strat&eacute;gique phytos impos&eacute; pour le renouvellement du Certiphyto et ont une probabilit&eacute; plus faible d&rsquo;avoir un contr&ocirc;le Pac.<br>&nbsp;</p><p><strong>Cr&eacute;dit d&rsquo;imp&ocirc;t, acc&egrave;s au march&eacute;...</strong></p><p>La HVE apporte &eacute;galement un plus en terme d&rsquo;acc&egrave;s au march&eacute; pour les exploitations en vente directe notamment&nbsp;: la loi &Eacute;galim pr&eacute;voit en effet que d&rsquo;ici 2022, au moins 50 % des produits approvisionnant la restauration collective soient sous signe officiel de qualit&eacute; ou d&rsquo;origine, dont la HVE fait partie. Et d&rsquo;ici 2030, une obligation de performance environnementale sera impos&eacute;e aux produits sous signe officiel de qualit&eacute; (AOP, IGP...). Des acheteurs dans certaines fili&egrave;res, des distributeurs (GMS) exigent d&rsquo;ailleurs d&rsquo;ores et d&eacute;j&agrave; une certification de niveau 3 dans leurs cahiers des charges.&nbsp;Enfin, dans le cadre de la future Pac, il a &eacute;t&eacute; act&eacute; que la HVE donne acc&egrave;s au niveau sup&eacute;rieur des &eacute;co-r&eacute;gimes(1).&rdquo;</p><p><strong>Comment les fermes certifi&eacute;es pourront-elles communiquer sur cette HVE&nbsp;?</strong><br>C. M.&nbsp;: &ldquo;Les agriculteurs en vente directe pourront apposer un macaron sur leurs produits qui reprend le logo HVE. Nous pr&eacute;voyons parall&egrave;lement &agrave; la Chambre d&rsquo;agriculture de faire r&eacute;aliser des panneaux sur le mod&egrave;le de ceux qui existent pour les bilans carbone.&rdquo;</p><p><strong>Quelles sont les conditions &agrave; remplir pour pr&eacute;tendre &agrave; cette certification&nbsp;?</strong><br>C. M.&nbsp;: &nbsp;&ldquo;On distingue trois niveaux de certification :<br>- le niveau 1 qui correspond au respect des exigences environnementales de la conditionnalit&eacute; des aides Pac (sur les volets environnement, BCAE et sant&eacute; du v&eacute;g&eacute;tal) accompagn&eacute; d&rsquo;une &eacute;valuation de l&rsquo;exploitation.<br>- le niveau 2 qui correspond au respect d&rsquo;un r&eacute;f&eacute;rentiel comportant 16 exigences consid&eacute;r&eacute;es efficientes pour l&rsquo;environnement. Il s&rsquo;agit plus d&rsquo;une obligation de moyens, par exemple la mise en place de cahiers d&rsquo;enregistrement,...<br>- enfin, le niveau 3, celui de la Haute valeur environnementale&nbsp; (HVE) que nous visons dans le Cantal. Il est bas&eacute; sur des indicateurs de r&eacute;sultats relatifs &agrave; la biodiversit&eacute;, la strat&eacute;gie phytosanitaire, la gestion de la fertilisation et de l&rsquo;irrigation.&nbsp;Pour chacune de ces th&eacute;matiques HVE, il faut obtenir au moins dix points pour &ecirc;tre certifi&eacute; HVE. Hormis sur le volet irrigation, l&rsquo;atteinte du seuil de performance sur un crit&egrave;re pr&eacute;pond&eacute;rant permet d&rsquo;embl&eacute;e d&rsquo;engranger ces dix points.&rdquo; (lire par ailleurs).</p><p><strong>Quelles sont les d&eacute;marches &agrave; accomplir pour &ecirc;tre certifi&eacute;&nbsp;?</strong><br>C. M.&nbsp;: &ldquo;Nous proposons aux agriculteurs une expertise et un accompagnement personnalis&eacute;s avec un rendez-vous d&rsquo;une demi-journ&eacute;e au bureau qui permet de r&eacute;aliser ensemble un autodiagnostic de niveau 1 et de niveau 3 sur la base des documents suivants&nbsp;: le RPG (registre parcellaire graphique) de l&rsquo;exploitation, les factures d&rsquo;engrais, le cahier d&rsquo;enregistrement des pratiques phytos &agrave; jour... &Agrave; l&rsquo;issue de ce rendez-vous, on remet &agrave; l&rsquo;agriculteur un attestation de validation du niveau 1, l&rsquo;autodiagnostic de niveau 3 ainsi qu&rsquo;un plan d&rsquo;actions pour p&eacute;renniser cette certification valable trois ans. Cela permet &eacute;galement de mettre en avant des points de vigilance. L&rsquo;agriculteur doit alors contacter l&rsquo;un des six organismes certificateurs agr&eacute;&eacute;s dans le Cantal qui viendra r&eacute;aliser l&rsquo;audit de certification dans un d&eacute;lai d&rsquo;un mois et demi-deux mois. Cet audit permet de d&eacute;livrer le certificat HVE. Un audit de suivi sera r&eacute;alis&eacute; 18 mois plus tard.&rdquo;<br><br>(1) Lire L&rsquo;union du 29 mai.</p>


Via la certification HVE, la Chambre d’agriculture veut promouvoir les performances environnementales de la ferme Cantal.

L’agriculture du Cantal, naturellement HVE

<p>&nbsp;</p><figure  style="text-align: center;">
    <iframe type="text/html" width="640" height="360" src="https://www.youtube.com/embed/uqwhN4XQvi8?autoplay=0"
            frameborder="0"></iframe>
    <figcaption>cniel</figcaption>
</figure>



Les prix des produits laitiers industriels se sont redressés depuis le début de l’année 2021. Cette remontée des cours intervient dans un contexte de légère diminution de la production laitière en Europe sur le début de l’année 2021. Ce recul observé apparaît encore plus marqué en France.

Conjoncture laitière Mai 2021 - Forte progression du prix des produits laitiers industriels et du prix des intrants

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<p>Une &eacute;tude r&eacute;cente pilot&eacute;e par l&rsquo;Inra<sup>(1)</sup> et men&eacute;e &agrave; une &eacute;chelle pilote dans le Cantal et le Nord-Aveyron a montr&eacute; que l&rsquo;on peut <strong>authentifier indirectement l&rsquo;alimentation des vaches &agrave; partir du spectre dans le moyen infrarouge (MIR)&nbsp;du lait de tank</strong>. <a href="http://idele.fr/reseaux-et-partenariats/eradal/publication/idelesolr/recommends/quest-ce-quun-spectre-mir.html" target="_blank">La spectrom&eacute;trie MIR</a> est utilis&eacute;e depuis longtemps en routine dans les laboratoires d'analyse du lait pour d&eacute;terminer les diff&eacute;rents &eacute;l&eacute;ments li&eacute;s au paiement du lait. Les chercheurs ont mis &agrave; l&rsquo;&eacute;preuve les cahiers des charges des AOP fromag&egrave;res cantal et laguiole. En croisant les <strong>analyses des spectres MIR de 7&nbsp;600 laits de tank (AOP et non AOP) et les enqu&ecirc;tes relatives &agrave; l&rsquo;alimentation des troupeaux</strong> issus de 1&nbsp;355 fermes, ils ont &eacute;tabli des mod&egrave;les statistiques et des &eacute;quations qui ont abouti &agrave; des indicateurs d&rsquo;authentification.</p>

<h3>La d&eacute;marche n&eacute;cessite un bilan annuel par ferme</h3>

<p><em>&laquo;&nbsp;Le mod&egrave;le que nous avons mis en place se montre insatisfaisant quand les crit&egrave;res du cahier des charges sont pris un &agrave; un. Par contre, <strong>il se r&eacute;v&egrave;le performant si l&rsquo;on consid&egrave;re le respect global du cahier des charges en prenant en compte l&rsquo;ensemble des crit&egrave;res</strong>&nbsp;&raquo;</em>, d&eacute;taille Mauro Coppa, de l&rsquo;Inra, qui estime que la qualit&eacute; du mod&egrave;le est suffisante pour cibler les contr&ocirc;les en &eacute;levages. <em>&laquo;&nbsp;Les pr&eacute;dictions et discriminations &eacute;tablies sont utilisables pour fournir <strong>des indicateurs qui permettront &agrave; la fois de faciliter l&rsquo;accompagnement des &eacute;leveurs dans l&rsquo;application des cahiers des charges et d&rsquo;apporter de la transparence aux consommateurs</strong>.&nbsp;&raquo;</em></p>

<p>Reste &agrave; savoir si d&rsquo;autres fili&egrave;res AOP seront int&eacute;ress&eacute;es pour d&eacute;velopper un tel outil. <strong>Y verront-elles un moyen pour renforcer leur image et prouver qu&rsquo;elles travaillent bien, ou plut&ocirc;t un mode de surveillance des producteurs &agrave; distance&nbsp;?</strong> &nbsp;</p>

<div class="note">(1) Avec le p&ocirc;le fromager AOP Massif central, Cantal Conseil &eacute;levage, Agrolab&rsquo;s, Cniel.</div>
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<h3>Lire aussi :</h3>
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<div class="note"><a href="https://www.reussir.fr/lait/laurent-le-pape-eleveur-laitier-dans-le-finistere-les-indicateurs-acides-gras-me-confortent-dans" target="_blank">From'Mir: estimer et piloter la fromgeabilit&eacute; des lait</a></div>

<div class="note"><a href="https://www.reussir.fr/lait/laurent-le-pape-eleveur-laitier-dans-le-finistere-les-indicateurs-acides-gras-me-confortent-dans" target="_blank">&laquo; Les indicateurs acides gras me confortent dans mes choix techniques &raquo;</a></div>
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Prédire la composition de la ration des vaches et vérifier le respect des pratiques des cahiers de charges des fromages AOP à partir des spectres MIR des laits de tank, c’est désormais possible.

AOP cantal et laguiole : Le respect des cahiers des charges révélé par l'analyse du lait de tank

<p>Les pauses alimentaires sont une pratique fr&eacute;quente, puisque 33 % des Fran&ccedil;ais font une collation de 11h au moins une fois par mois et 60 % la pause go&ucirc;ter, selon une &eacute;tude OpinionWay (aupr&egrave;s de 1&nbsp;000 Fran&ccedil;ais les 5 et 6 mai 2021) pr&eacute;sent&eacute;e lors d&rsquo;un webinaire organis&eacute; par les jus de fruits innocent le 27 mai.<em> &laquo;&nbsp;Ces pauses sont source de plaisir (44 % pour l&rsquo;en-cas et 45 % pour le go&ucirc;ter), </em>pr&eacute;cise encore Laurent Gassie, directeur conseil chez OpinionWay. <em>L&rsquo;encas de 11h appara&icirc;t davantage fonctionnel&nbsp;avec la notion d&rsquo;&eacute;nergie, de coupe-faim qui lui est associ&eacute;. Au contraire, le go&ucirc;ter est vraiment un moment de pause gourmande et de d&eacute;compression, m&ecirc;me si ses b&eacute;n&eacute;fices en termes de sati&eacute;t&eacute; sont aussi reconnus&raquo;.</em></p>

<p>Autre point notable de l&rsquo;enqu&ecirc;te&nbsp;: les fruits sont un imp&eacute;ratif du go&ucirc;ter. 73 % des interrog&eacute;s citent les fruits sous au moins une forme (21 % pour les produits laitiers, et 6 % pour les boissons) comme aliment indispensables du go&ucirc;ter. Les fruits frais arrivent en premier aliment cit&eacute; (pour 39 %), &agrave; &eacute;galit&eacute; avec la boisson chaude, suivi par les biscuits et les g&acirc;teaux (34 %) et les fruits secs (28 %). Jus de fruits (21 %) et compotes (17 %) ont aussi la cote, et &eacute;tonnamment les crudit&eacute;s sont &eacute;voqu&eacute;es (4 %)&nbsp;! <em>&laquo;&nbsp;La consommation de smoothies (6 %) &agrave; la pause est encore limit&eacute;e mais per&ccedil;ue comme pertinente. En effet, 74 % consid&egrave;rent que c&rsquo;est une mani&egrave;re simple de consommer des fruits et l&eacute;gumes&nbsp;; autant que c&rsquo;est un facilitateur de consommation (surtout pour les l&eacute;gumes)&nbsp;; et que c&rsquo;est une boisson adapt&eacute;e au go&ucirc;ter (67 %).&nbsp;&raquo;</em></p>

<figure role="group"><div alt="innocent" data-embed-button="media_browser" data-entity-embed-display="media_image" data-entity-type="media" data-entity-uuid="f4aaa003-9140-4b8d-be5c-63a7c61b63a7" title="innocent" data-langcode="fr" class="embedded-entity">  <img src="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/sites/fruits-legumes/files/conf%20innocent%20270521.jpg" alt="innocent" typeof="foaf:Image" /></div>
<figcaption>Conf&eacute;rence d'innocent le 27 mai. (c) Capture d'&eacute;cran FLD/innocent/OpinionWay</figcaption></figure><h3><strong>Consommer le fruit qui ne l&rsquo;est plus au moment du repas</strong></h3>

<p>Amandine Rochedy, docteur en sociologie et attach&eacute;e temporaire d&rsquo;enseignement et de recherche (ATER) &agrave; l&rsquo;universit&eacute; de Toulouse Jean Jaur&egrave;s, confirme&nbsp;: la collation de 11h se compose traditionnellement d&rsquo;un seul aliment&nbsp;: un produit laitier ou une boisson chaude, tandis que le go&ucirc;ter de deux ou trois aliments, avec une boisson, un produit c&eacute;r&eacute;alier et un fruit, sous forme de compote ou de jus de fruit. <em>&laquo;&nbsp;Le fruit frais est plut&ocirc;t r&eacute;serv&eacute; &agrave; la consommation &agrave; la maison car il demande des ustensiles (couteau, assiette&hellip;). De plus, nous sommes dans une tendance de simplification des repas (on passe du triptyque entr&eacute;e-plat-dessert au &ldquo;plat garni&rdquo;), le fruit qui n&rsquo;est pas consomm&eacute; sur le plateau l&rsquo;est &agrave; un autre moment de la journ&eacute;e..&nbsp;&raquo;</em></p>

<h3><strong>Le jus de fruits, une bonne alternative au fruit frais ?</strong></h3>

<p>La pr&eacute;sence des fruits et l&eacute;gumes lors des pauses alimentaires est donc act&eacute;e. Mais sous quelle forme est-elle la plus pertinente&nbsp;? Laurence Plumey, m&eacute;decin nutritionniste, conf&eacute;renci&egrave;re et fondatrice d&rsquo;EPM Nutrition, revient sur le d&eacute;bat "frais contre press&eacute;".</p>

<p><em>&laquo; On gagne en praticit&eacute; avec le temps d&rsquo;&eacute;pluchage par exemple. Et que le jus ou le smoothie soit press&eacute; maison ou par un industriel, il a les m&ecirc;mes valeurs nutritionnelles qu&rsquo;un fruit frais, sans sucres ajout&eacute;s mais qui a conserv&eacute; ses vitamines et ses antioxydants. Si on les prend avec pulpe, ils contiennent m&ecirc;me des fibres. Bien s&ucirc;r, il ne faut pas en boire 1 L&nbsp;! Sur le d&eacute;bat de la mastication&nbsp;: la soupe non plus on ne la mastique pas, et on ne lui fait pas tout un proc&egrave;s pour autant&nbsp;! De fait, il s&rsquo;agit d&rsquo;une autre fa&ccedil;on de profiter des fruits et l&eacute;gumes. Nous sommes loin des 5 fruits et l&eacute;gumes par jour, surtout pour les l&eacute;gumes. Les fruits sont un peu plus consomm&eacute;s car ils apportent un go&ucirc;t sucr&eacute; donc une connotation agr&eacute;able. Donc les jus et smoothies sont une bonne alternative pour hausser sa consommation. Le plus important, c&rsquo;est d&rsquo;avoir le choix&nbsp;!&nbsp;&raquo;</em></p>

<p>&nbsp;</p>



Un webinaire organisé par la marque de smoothies Innocent a mis en évidence l’importance de la collation de 11h et du goûter dans les habitudes alimentaires des Français et la place qu’y prennent les fruits et légumes, sous toutes leurs formes. L’occasion également pour la marque de défendre l’intérêt nutritionnel des jus de fruits.

Les fruits, l’indispensable des pauses alimentaires

<p>Bas&eacute;e &agrave; Aix-en-Provence (Bouches-du-Rh&ocirc;ne), Crosscall con&ccedil;oit des smartphones d&eacute;fiant les &eacute;l&eacute;ments ext&eacute;rieurs. Apr&egrave;s les avoir &eacute;prouv&eacute;s dans le domaine des sports extr&ecirc;mes, le fabricant les a propos&eacute;s aux professionnels des secteurs de l&rsquo;industrie, du b&acirc;timent ou encore de l&rsquo;agriculture. Ses appareils respectent notamment les normes IP 68 et MIL-STD-810G. La premi&egrave;re garantit une protection totale &agrave; l&rsquo;&eacute;gard des poussi&egrave;res et une r&eacute;sistance &agrave; l&rsquo;eau sal&eacute;e pendant 30 minutes &agrave; 2 m de profondeur. La seconde est garante de toute une batterie de protections contre l&rsquo;eau, l&rsquo;humidit&eacute; et la glace, les chutes d'au moins 1,2 m, les chocs&nbsp;et vibrations, la basse pression en altitude, les temp&eacute;ratures basses (-20&deg;C) et &eacute;lev&eacute;es (55&deg;), la rouille, moisissures et milieux salins, la poussi&egrave;re et le sable. Le tout permet &agrave; la marque de garantir ses appareils pendant trois ans.</p><h2>Crosscall Core-X4</h2><p>Aux c&ocirc;t&eacute;s du&nbsp;Core-M4 (5 pouces, 210 g, 32 Go, capteur 12 MP, batterie de 3000 mAh, autonomie en veille de 382 heures), le Core-X4 repr&eacute;sente le mod&egrave;le phare de la marque (5,5 pouces, 234 g,&nbsp;capteur 48 MP, batterie de 3850 mAh, autonomie en veille de 465 heures. Il est d&eacute;sormais propos&eacute; en en 32Go ou 64Go de m&eacute;moire flash. Gr&acirc;ce &agrave; l&rsquo;option &eacute;cran partag&eacute;, il est possible d&rsquo;activer et de visualiser simultan&eacute;ment deux applications. Le Core-X4 est par ailleurs dot&eacute; de la fonction de paiement rapide s&eacute;curis&eacute; NFC, comptant jusqu&rsquo;&agrave; cinq empreintes param&eacute;trables. Il poss&egrave;de &eacute;galement un lecteur de QR code, directement int&eacute;gr&eacute; dans la fonction cam&eacute;ra.</p>


Le smartphone tout terrain de la marque française est désormais disponible en 32Go ou 64Go de mémoire flash. Son écran partagé permet de visualiser simultanément deux applications distinctes.

Le Crosscall Core-X4 monte en puissance

<div class="rendezvous">
<p>&laquo;&nbsp;Pour la seconde fois, nous ouvrons les portes de notre &eacute;levage au grand public lors <a href="https://www.la-viande.fr/made-in-viande">des journ&eacute;es Made in Viande</a> (du 24 au 31&nbsp;mai 2021). On s&rsquo;aper&ccedil;oit de plus en plus que les gens n&rsquo;ont plus de lien familial avec l&rsquo;agriculture et ils ont besoin de comprendre comment cela se passe dans nos exploitations. Participer &agrave; ces journ&eacute;es offre l&rsquo;opportunit&eacute; de communiquer sur notre m&eacute;tier et de le pr&eacute;senter concr&egrave;tement tout en touchant davantage de personnes. En informant sur nos pratiques, on montre que tout a un sens. Je parle de l&rsquo;origine et de la qualit&eacute; des produits pour que le consommateur prenne conscience qu&rsquo;il peut trouver des produits de qualit&eacute;, &agrave; prix raisonnable et &agrave; proximit&eacute; de chez lui. J&rsquo;insiste &eacute;galement sur le fait que l&rsquo;on met tout en &oelig;uvre pour le bien-&ecirc;tre de nos animaux, que l&rsquo;on prend soin d&rsquo;eux.</p>

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<p class="sequence">Lire aussi&thinsp;: <a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/les-charolaises-favorisent-la-biodiversite-du-marais">les charolaises favorisent la biodiversit&eacute; du marais</a></p>
</div>

<p>Je n&rsquo;ai pas de formation en communication en tant que telle. Je dispose en revanche d&rsquo;une exp&eacute;rience de dix ans comme technicienne &agrave; Bovins croissance S&egrave;vres Vend&eacute;e conseils. P&eacute;riode pendant laquelle j&rsquo;ai anim&eacute; des groupes d&rsquo;&eacute;leveurs et pris la parole en public, ce qui m&rsquo;apporte aujourd&rsquo;hui une aide non n&eacute;gligeable lors de ces rencontres. Par ailleurs, je suis depuis deux ans, &eacute;lue &agrave; la chambre et r&eacute;f&eacute;rente communication. J&rsquo;ai pu ainsi prendre de pr&eacute;cieux conseils aupr&egrave;s des personnes travaillant dans ce service.</p>

<p>Lors des &eacute;changes avec le grand public, je t&acirc;che de parler avec des mots simples. J&rsquo;essaie d&rsquo;adapter mon discours en fonction des participants (scolaires ou adultes). En 2019, je n&rsquo;ai re&ccedil;u que des scolaires. Je me suis appuy&eacute;e sur des supports pr&eacute;sentant le circuit de la viande. Aux enfants, je parle surtout d&rsquo;alimentation, de soins aux animaux, de choses concr&egrave;tes et susceptibles d&rsquo;attirer leur attention.</p>

<p>J&rsquo;appr&eacute;cie &eacute;norm&eacute;ment de parler de notre m&eacute;tier. On dispose d&rsquo;ailleurs d&rsquo;une page Facebook (<a href="https://www.facebook.com/RimbaultBrassac" target="_blank">&eacute;levage de la ferme de Chey)</a> sur laquelle je m&rsquo;astreins &agrave; des publications hebdomadaires.&nbsp;&raquo;</p>
</div>

<p><iframe allowfullscreen="true" frameborder="0" height="563" scrolling="no" src="https://www.facebook.com/plugins/post.php?href=https%3A%2F%2Fwww.facebook.com%2FRimbaultBrassac%2Fposts%2F783274682302817&amp;show_text=true&amp;width=500" width="500"></iframe></p>

<p class="sequence">Lire aussi :<a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/nouvelle-saison-de-la-campagne-de-communication-collective-aimez-la-viande-mangez-en-mieux" target="_blank"> Nouvelle saison de la campagne de communication collective &laquo; Aimez la viande, mangez-en mieux &raquo;</a></p>



Cécile Brassac, éleveuse à Niort dans les Deux-Sèvres, ouvre pour la seconde fois les portes de son élevage au grand public à l'occasion des journées Made in Viande.

« J’accueille les citadins sur la ferme »

<h3 class="question">Vous appelez les agriculteurs bios &agrave; se mobiliser le 2 juin &agrave; Paris, pourquoi&nbsp;?</h3>

<p>Lo&iuml;c Madeline&nbsp;:&nbsp; Pour plusieurs raisons. La premi&egrave;re c&rsquo;est que les agriculteurs bio ont, de fa&ccedil;on in&eacute;gale suivant les r&eacute;gions, perdu depuis 2017 l&rsquo;aide au maintien. Pour compenser, nous esp&eacute;rions dans le cadre des &eacute;co-r&eacute;gimes de la nouvelle Pac le paiement pour service environnemental rendu par le bio &agrave; hauteur de 145 euros par hectare. Nous avions travaill&eacute; en ce sens avec la DGPE (Direction g&eacute;n&eacute;rale de la performance &eacute;conomique et environnementale des entreprises, ndlr). Les premiers arbitrages nous positionnent &agrave; la m&ecirc;me hauteur que la HVE (certification de haute valeur environnementale, ndlr) &agrave; 70 euros par hectare, c&rsquo;est plut&ocirc;t inacceptable.</p>

<p><iframe allowfullscreen="true" frameborder="0" height="683" scrolling="no" src="https://www.facebook.com/plugins/post.php?href=https%3A%2F%2Fwww.facebook.com%2Ffnab.bio%2Fposts%2F3012005812404485&amp;show_text=true&amp;width=500" width="500"></iframe></p>

<h3 class="question">Quelle forme prendra cette manifestation apr&egrave;s votre campagne sur les r&eacute;seaux sociaux tr&egrave;s suivie&nbsp;?</h3>

<p>Ce n&rsquo;est pas dans notre ADN d&rsquo;&ecirc;tre des manifestants physiques. C&rsquo;est un peu une nouveaut&eacute;. Mais il faut finir cette campagne avec panache&nbsp;! Nous donnons rendez-vous entre midi et 15 heures sur la place des Invalides. Ce sera plut&ocirc;t une mobilisation statique avec prise de parole. On veut expliquer ce qui se pr&eacute;sente &agrave; nous et comment on l&rsquo;interpr&egrave;te. La bio est dans tous les esprits et rentre dans les achats mensuels voire quotidiens des Fran&ccedil;ais.</p>

<p class="accroche">Cela cr&eacute;e du d&eacute;sarroi, notamment en Ile-de-France</p>

<p>On voudrait leur permettre de lire entre les lignes, derri&egrave;re l&rsquo;annonce de 340 millions d&rsquo;euros pour 18% de conversion bio d&rsquo;ici &agrave; 2027, on a perdu l&rsquo;aide au maintien. Cela cr&eacute;e du d&eacute;sarroi, notamment en Ile-de-France o&ugrave; des agriculteurs qui se sont convertis en 2016 ont perdu quelque 160 euros par hectare.</p>

<p><iframe allowfullscreen="true" frameborder="0" height="685" scrolling="no" src="https://www.facebook.com/plugins/post.php?href=https%3A%2F%2Fwww.facebook.com%2Ffnab.bio%2Fposts%2F3011997645738635&amp;show_text=true&amp;width=500" width="500"></iframe></p>

<p>Jusqu&rsquo;&agrave; pr&eacute;sent nous &eacute;tions sur un discours positif. Avec l&rsquo;annonce du m&ecirc;me traitement que la HVE, on a un peu hauss&eacute; le ton. Avec la prochaine Pac et une aide de 70 euros pour le HVE et la bio, avec une grande diff&eacute;rence de rendements en c&eacute;r&eacute;ales pures, s&rsquo;ils ne font pas de vente directe, certains vont se poser la question d&rsquo;arr&ecirc;ter la bio pour passer en HVE. La HVE risque de siphonner la bio. Voil&agrave; pourquoi j&rsquo;ai claqu&eacute; la porte du CSO (Conseil sup&eacute;rieur d&rsquo;orientation). Puis on a essay&eacute; de le traduire sur les r&eacute;seaux sociaux, avec humour.</p>

<h3 class="sequence">Lire aussi&nbsp;: <a href="https://www.reussir.fr/lesmarches/pac-la-fnab-quitte-le-cso" target="_blank">Pac&nbsp;: la Fnab quitte le CSO</a></h3>

<h3 class="question">Le ministre vous a reproch&eacute; d&rsquo;avoir d&eacute;cid&eacute; de quitter le CSO avant m&ecirc;me l&rsquo;annonce des arbitrages, que lui r&eacute;pondez-vous&nbsp;?</h3>

<p>Eh bien non&nbsp;! Nous avons entendu tout ce qu&rsquo;il avait &agrave; dire. La r&eacute;union a commenc&eacute; &agrave; 10h et &agrave; 11h30 j&rsquo;ai pris la parole. Ce n&rsquo;&eacute;tait pas un coup de ma&icirc;tre. Nous travaillions depuis 6 mois avec la DGPE et depuis la veille nous savions que nous n&rsquo;avions pas &eacute;t&eacute; entendus. On voulait juste montrer avec un peu de panache que nous n&rsquo;&eacute;tions pas d&rsquo;accord avec cet arbitrage politique.</p>

<h3 class="sequence">Lire aussi&nbsp;: <a href="https://www.reussir.fr/bio/reforme-de-la-pac-grandes-cultures-elevage-zones-intermediaires-qui-sont-les-gagnants-et-les" target="_blank" title="R&eacute;forme de la PAC : grandes cultures, &eacute;levage, zones interm&eacute;diaires... qui sont les gagnants et les perdants&nbsp;?">R&eacute;forme de la PAC : grandes cultures, &eacute;levage, zones interm&eacute;diaires... qui sont les gagnants et les perdants&nbsp;?</a></h3>

<h3 class="question">Dans la strat&eacute;gie fran&ccedil;aise de la Pac, ce que vous d&eacute;noncez ce sont des budgets &agrave; partager avec la HVE, c&rsquo;est bien cela&nbsp;?</h3>

<p>C&rsquo;est le point de cristallisation. La HVE, personne ne la connait, personne n&rsquo;en veut sauf les viticulteurs. <a href="https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/05/25/la-certification-agricole-hve-sous-le-feu-d-une-nouvelle-critique_6081444_3244.html" target="_blank">Le Monde vient de publier un article relevant un rapport confidentiel de l&rsquo;Office fran&ccedil;ais de la biodiversit&eacute; concernant l&rsquo;efficacit&eacute; environnementale de la HVE</a>. L&rsquo;Inrae et France Strat&eacute;gie disent aussi que la HVE est &laquo;&nbsp;une bo&icirc;te &agrave; pas grande chose&nbsp;&raquo;. Je veux que le ministre nous prouve scientifiquement que la HVE produit les m&ecirc;mes effets sur l&rsquo;environnement que le bio. Ce n&rsquo;est pas modeste quand m&ecirc;me cette appellation de Haute valeur environnementale&nbsp;! Il ne faut pas sous-estimer l&rsquo;impact qu&rsquo;aura cet arbitrage sur un ralentissement fort probable de la bio alors que &ccedil;a ne va pas am&eacute;liorer l&rsquo;environnement.</p>

<h3 class="sequence">Lire la r&eacute;ponse de Julien Denormandie : <a href="https://www.reussir.fr/bio/pac-le-ministere-se-defend-de-baisser-les-aides-la-bio" target="_blank" title="PAC : le minist&egrave;re se d&eacute;fend de baisser les aides &agrave; la bio">PAC : le minist&egrave;re se d&eacute;fend de baisser les aides &agrave; la bio</a></h3>

<h3 class="question">L&rsquo;objectif de 15% de SAU en bio d&rsquo;ici 2022 sera-t-il atteint selon vous&nbsp;?</h3>

<p>Aujourd&rsquo;hui personne n&rsquo;ignore que 25% des agriculteurs ont d&eacute;j&agrave; plus de 60 ans. Bient&ocirc;t 1% d&rsquo;agriculteurs nourrira la population fran&ccedil;aise. Cela repr&eacute;sente des risques. Le ministre annonce 18% de bio en 2027, ce n&rsquo;est pas une offrande ce n&rsquo;est qu&rsquo;un sous-objectif de l&rsquo;architecture que propose l&rsquo;Europe visant &agrave; atteindre 25% de bio en 2030. Il d&eacute;cide de mettre tout le paquet sur la conversion. Mais les surfaces en bio ont doubl&eacute; sur la pr&eacute;c&eacute;dente campagne, en 2016-2017, car il y avait une vraie politique volontariste. Le chemin qui reste &agrave; parcourir est grand.</p>

<h3 class="sequence">Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/ladepeche/la-hve-nest-pas-contre-les-autres-certifications-mais-cote-et-sadresse-au-plus-grand-nombre" target="_blank">&laquo; La HVE n&rsquo;est pas contre les autres certifications mais &agrave; c&ocirc;t&eacute; et s&rsquo;adresse au plus grand nombre &raquo;</a></h3>

<p>Comment esp&eacute;rer transformer des outils en supprimant l&rsquo;aide dans la dur&eacute;e&nbsp;? L&rsquo;objectif de 15% de bio &agrave; horizon 2022 c&rsquo;est d&eacute;j&agrave; rat&eacute;, Julien Denormandie &eacute;voque 12 &agrave; 13%, je pense plut&ocirc;t qu&rsquo;on sera &agrave; 10-11%. On atteint un plafond de verre. Plus le temps passe et moins ce qui reste &agrave; transformer est facile. Il y a aujourd&rsquo;hui 47&nbsp;000 fermes bios. 17&nbsp;000 fermes sont sous les radars de la Pac, car trop petites, ces fermes-l&agrave; vont continuer &agrave; cr&eacute;er de la dynamique en bio.</p>

<h3 class="sequence">Lire aussi&nbsp;: <a href="https://www.reussir.fr/lesmarches/les-professionnels-de-sante-demandent-un-soutien-lab" target="_blank">Les professionnels de sant&eacute; demande un soutien &agrave; l&rsquo;AB</a></h3>

<p>On voit notamment beaucoup de n&eacute;oruraux vouloir reprendre une petite ferme. Mais on aura du mal &agrave; faire rentrer dans le syst&egrave;me des exploitations qui d&eacute;tiennent de la surface ou des animaux. On arrivera s&ucirc;rement &agrave; 60&nbsp;000 fermes bios d&rsquo;ici la fin de la campagne mais il ne faut pas que la bio ne se d&eacute;veloppe qu&rsquo;en nombre de ferme, il faut qu&rsquo;elle se d&eacute;veloppe aussi en nombre d&rsquo;hectares pour prot&eacute;ger la biodiversit&eacute;, l&rsquo;eau, les insectes et diminuer l&rsquo;exposition aux pesticides. L&rsquo;arbitrage qui est sur la table nous propose une Pac archipelis&eacute;e avec de petites fermes pas aid&eacute;es vivant de leur production.</p>

<p class="accroche">On aura du mal &agrave; faire rentrer dans le syst&egrave;me des exploitations qui d&eacute;tiennent de la surface ou des animaux</p>

<p>Cela pose question y compris &agrave; moi qui suis issu de l&rsquo;agriculture conventionnelle. Je suis en polycultures &eacute;levage bovin avec des pommes de terre, de la lentille, je b&eacute;n&eacute;ficie d&rsquo;aides, je valorise des hectares, j&rsquo;emploie de la main d&rsquo;&oelig;uvre mais moins que mes voisins mara&icirc;chers sur 20 hectares en bio. Je me sens un peu fragilis&eacute;. Le d&eacute;fi de la reprise des fermes va &ecirc;tre dur. On va faire une Pac HVE, avec un objectif manqu&eacute; sur le plan social et environnemental.</p>

<h3 class="question">Esp&eacute;rez-vous que des arbitrages au niveau fran&ccedil;ais ou europ&eacute;en puissent encore se faire en faveur de la bio&nbsp;?</h3>

<p>Tant que l&rsquo;on n&rsquo;a pas perdu, il reste un peu d&rsquo;espoir. Mais nous sommes amers, ce que l&rsquo;on proposait, dans le cadre de 25% d&rsquo;&eacute;co-r&eacute;gimes dans le premier pilier de la Pac, n&rsquo;a pas &eacute;t&eacute; retenu. Le ministre a consid&eacute;r&eacute; que nous &eacute;tions hors sujet, sans n&eacute;gociation possible. Il s&rsquo;agit d&rsquo;une profonde d&eacute;ception. Ce n&rsquo;est pas moi qui suis le plus concern&eacute; mais mes enfants de 10 et 8 ans.</p>

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Après les arbitrages français de la politique agricole commune rendus par Julien Denormandie le 21 mai, la Fédération nationale d’agriculture biologique appelle à manifester le 2 juin place des Invalides à Paris. Loïc Madeline, secrétaire national en charge de la Pac, nous explique pourquoi.

[Pac] « La HVE risque de siphonner l’agriculture biologique » selon la Fnab

<p>A vrai dire, il ne s&rsquo;agit pas d&rsquo;une contre-proposition mais de la proposition sur laquelle, pendant six mois, la Fnab et le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture ont discut&eacute;, via la Direction g&eacute;n&eacute;rale de la performance &eacute;conomique et environnementale des entreprises (DGPE). Jusqu&rsquo;&agrave; ce que Julien Denormandie pr&eacute;sente en Conseil sup&eacute;rieur d&rsquo;orientation (CSO) ses arbitrages le 21 mai dernier, avec deux maitres-mots que sont la &laquo;&nbsp;<em>stabilit&eacute;</em>&nbsp;&raquo; s&rsquo;agissant de l&rsquo;ensemble des dispositifs et de &laquo;&nbsp;<em>l&rsquo;inclusion</em>&nbsp;&raquo; s&rsquo;agissant de l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime en particulier. Ce faisant, le ministre de l'Agriculture a d&eacute;clench&eacute;&nbsp;l&rsquo;ire de plusieurs organisations, dont la F&eacute;d&eacute;ration nationale de l'agriculture biologique (Fnab). &laquo;&nbsp;<em>Pendant six mois, on a beaucoup &eacute;chang&eacute; avec la DGPE sur la base d&rsquo;un &eacute;cor&eacute;gime &agrave; trois niveaux, distinguant la bio de la HVE, pour se voir finalement signifier en CSO un alignement des deux certifications, totalement &agrave; rebours de nos &eacute;changes&nbsp;</em>&raquo;, d&eacute;nonce Lo&iuml;c Madeline, secr&eacute;taire national en charge de la Pac &agrave; la Fnab, polyculteur-&eacute;leveur dans l'Orne.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pac-2023-2027-les-arbitrages-du-ministere-de-l-agriculture" target="_blank" title="">Pac 2023-2027 : les arbitrages du minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture</a>
</aside>
<h2>Un &eacute;cor&eacute;gime &agrave; trois niveaux</h2><p>La Fnab propose un &eacute;cor&eacute;gime &agrave; trois niveaux, cr&eacute;dit&eacute;s respectivement d&rsquo;une allocation de 30&euro;/ha pour le niveau 1 (standard), 80&euro;/ha pour le niveau 2 (interm&eacute;diaire) et 145&euro;/ha pour le niveau 3 (sup&eacute;rieur), sur la base d&rsquo;une allocation de 25% du budget du 1<sup>er</sup> pilier &agrave; l'&eacute;cor&eacute;gime, le nouveau Paiement vert de la Pac 2023-2027. A noter que le Conseil et le Parlement europ&eacute;ens ne se sont toujours pas accord&eacute;s sur la&nbsp;part du budget allou&eacute; &agrave; l'&eacute;cor&eacute;gime, qui pourrait osciller entre 20% et 30% de l'enveloppe du 1er pilier, laquelle repr&eacute;sente environ 75% du budget global de la Pac.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/0/3/2/7/3987230-1-fre-FR/fc1a693b3dd0-capture-d-e-cran-2021-05-31-a-23-37-50-png" alt="L&rsquo;architecture de l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime souhait&eacute;e par la Fnab (Source Fnab)" height="582" width="1386" /><figcaption>L&rsquo;architecture de l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime souhait&eacute;e par la Fnab (Source Fnab)</figcaption></figure>

</div>
<p>Le niveau 3, qualifi&eacute; de PSE Bio (Paiement pour services environnementaux), ne serait accessible qu&rsquo;aux exploitations certifi&eacute;es AB. La HVE permettrait de b&eacute;n&eacute;ficier du niveau 2, lequel serait accessible &eacute;galement via les pratiques (pourcentage de prairies permanentes, diversification, pourcentage de couverts inter-rangs en cultures p&eacute;rennes). Ces m&ecirc;mes pratiques et d&rsquo;autres certifications permettraient d&rsquo;acc&eacute;der au niveau 1.</p><p>Selon la Fnab, l&rsquo;arbitrage du minist&egrave;re r&eacute;serverait&nbsp;deux niveaux d&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime &agrave; 70&euro;/ha et 55&euro;/ha, avec trois voies d&rsquo;acc&egrave;s (certification, pratiques, infrastructures agro&eacute;cologiques). &laquo;&nbsp;<em>79% des exploitations de grandes cultures devraient, dans l&rsquo;&eacute;tat actuel, acc&eacute;der &agrave; l&rsquo;un des deux niveaux de l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime et 13% &agrave; ce stade exclues, devraient modifier 5% de leur assolement pour y parvenir</em>&nbsp;&raquo;, avait d&eacute;clar&eacute; Julien Denormandie, adepte d&rsquo;un &eacute;cor&eacute;gime &laquo; <em>inclusif</em> &raquo;. &laquo; <em>L&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime n&rsquo;est&nbsp;pas un investissement mais un pr&eacute;l&egrave;vement d&rsquo;une partie des revenus que l&rsquo;on vous rend que si vous respectez les crit&egrave;res</em>&nbsp;&raquo;, avait justifi&eacute; le ministre.</p><p>&laquo;&nbsp;<em>Le ministre de l&rsquo;Agriculture fait v&oelig;u de stabilit&eacute; et d&rsquo;inclusion, ce qui &eacute;quivaut &agrave; de l&rsquo;immobilisme&nbsp;</em>&raquo;,&nbsp;estime Lo&iuml;c Madeline.&nbsp;<em>Depuis l&rsquo;Agenda 2000, la stabilit&eacute; ne donne pas de perspectives tr&egrave;s heureuses &agrave; nos enfants, avec une industrialisation et une concentration de l&rsquo;agriculture qui verra bient&ocirc;t 1% de la population en nourrir&nbsp;99%</em>&nbsp;&raquo;.</p><h2>R&eacute;compenser les services environnementaux</h2><p>Pour chacun des trois niveaux de l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime, la Fnab attribuerait en prime une aide index&eacute;e&nbsp;sur les infrastructures agro&eacute;cologiques (IAE), avec deux niveaux d&rsquo;exigence cr&eacute;dit&eacute;s respectivement de 45&euro;/ha et 90&euro;/ha. &laquo;&nbsp;<em>Le bonus sur les IAE permettrait de se conformer &agrave; la strat&eacute;gie biodiversit&eacute; d&eacute;cr&eacute;t&eacute;e par la Commission europ&eacute;enne</em>&nbsp;&raquo;, poursuit Lo&iuml;c Madeline.</p><p>Pour la Fnab, une PSE Bio &agrave; 145 &euro;/ha et une aide IAE &agrave; 45&euro;/ha et 90&euro;/ha r&eacute;compenseraient les services environnementaux de la bio, &agrave; savoir &laquo;&nbsp;<em>les &eacute;conomies de co&ucirc;ts de traitement de l&rsquo;eau, la moindre exposition aux pesticides ou encore&nbsp;l&rsquo;am&eacute;lioration&nbsp;de la sant&eacute; du fait des qualit&eacute;s nutritionnelles sup&eacute;rieures des produits bio</em>&nbsp;&raquo;.</p><p>Cependant, &agrave; court terme, avant de capitaliser sur ces co-b&eacute;n&eacute;fices, l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime &agrave; la mode Fnab a un inconv&eacute;nient&nbsp;: &nbsp;il co&ucirc;te beaucoup plus cher que celui du minist&egrave;re, d&egrave;s 2023 et plus encore en 2027, impliquant&nbsp;des arbitrages contrevenant l&rsquo;objectif de stabilit&eacute; des comptes d&rsquo;exploitation.</p><p>Au-del&agrave; des arguments &eacute;cologiques, l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime tel qu&rsquo;imagin&eacute; par la Fnab permettrait de compenser la perte de l&rsquo;aide au maintien d&eacute;cid&eacute;e en 2017 et que seules quelques R&eacute;gions ont d&eacute;cid&eacute; de maintenir. &laquo;&nbsp;<em>A partir du 1<sup>er</sup> janvier 2023, elles n&rsquo;en auront plus la possibilit&eacute;&nbsp;</em>&raquo;, pr&eacute;vient Lo&iuml;c Madeline. <em>Or de tr&egrave;s nombreux producteurs, notamment dans les r&eacute;gions c&eacute;r&eacute;ali&egrave;res, misaient sur ces aides pour achever la transformation de leur syst&egrave;me. Il faut savoir par ailleurs que l&rsquo;aide au maintien est largement r&eacute;inject&eacute;e dans l&rsquo;emploi. En lait, on a 25% d&rsquo;embauche en plus qu&rsquo;en conventionnel&nbsp;</em>&raquo;.</p><h2>Le march&eacute; comme moteur de&nbsp;la transition&nbsp;?</h2><p>Pour Julien Denormandie, l&rsquo;aide au maintien ne se justifie plus dans la mesure o&ugrave; le march&eacute; r&eacute;mun&egrave;re les sp&eacute;cificit&eacute;s de la bio. <em>&laquo;&nbsp;Aujourd&rsquo;hui, le march&eacute; du bio est plut&ocirc;t porteur et donc notre d&eacute;fi, c&rsquo;est d&rsquo;investir dans la transition pour qu&rsquo;il y ait de nouveaux install&eacute;s, pour accompagner celles et ceux qui veulent aller dans cette d&eacute;marche&nbsp;&raquo;</em>, d&eacute;clarait-il au sortir du CSO.</p><p>Pour la Fnab, le march&eacute; n&rsquo;est pas une garantie. &laquo;&nbsp;<em>En lait, le march&eacute; commence &agrave; vaciller</em>, d&eacute;clare Lo&iuml;c Madeline. <em>En c&eacute;r&eacute;ales, on a une compensation m&eacute;canique entre l&rsquo;effet rendement et l&rsquo;effet prix, donc ce n&rsquo;est pas uniquement le march&eacute; qui engage les conversions mais les politiques de soutien.&nbsp;</em><em>Plusieurs Etats membres de l&rsquo;UE vont continuer &agrave; verser des aides au maintien, ce qui ne devrait pas manquer des cr&eacute;er des distorsions de concurrence</em>&nbsp;&nbsp;&raquo;.</p><p>La Fnab estime enfin que la bio est tr&egrave;s clairement un crit&egrave;re d&rsquo;attractivit&eacute; pour attirer de nouveaux candidats &agrave; l&rsquo;installation, susceptible de faire mentir la courbe d&eacute;mographique. La meilleure preuve selon la Fnab, c&rsquo;est que 8000 installations sur les 13.000 annuelles s&rsquo;op&egrave;rent en dehors des aides sp&eacute;cifiques. &laquo;&nbsp;<em>Ce n&rsquo;est pas avec un ch&eacute;quier que l'on va renouveler les g&eacute;n&eacute;rations et permettre &agrave; 10 ou 15 </em><em>millions</em><em>&nbsp;d&rsquo;hectares&nbsp;de changer de main dans la d&eacute;cennie</em>, conclut Lo&iuml;c Madeline. <em>Sur les 47.000 fermes bio, 17.000 passent sous les radars de la Pac mais c&rsquo;est pourtant l&agrave; que la dynamique </em><em>d&rsquo;installation</em><em>&nbsp;est la plus forte</em>&nbsp;&raquo;.</p><p>Le minist&egrave;re de l'Agriculture d&eacute;fend son arbitrage en faveur de l'agriculture biologique, dont le budget passerait&nbsp;de 250 millions &euro; par an &agrave; 340 millions &euro; par an, soit 1,7 milliard &euro; sur la&nbsp;p&eacute;riode 2023-2027.&nbsp;Un budget en ligne avec la pr&eacute;vision de croissance de la SAU bio, qui passerait de 12,5%-13% &agrave; fin 2022, pr&eacute;vision du minist&egrave;re, &agrave; l&rsquo;objectif de 18% &agrave; fin 2027.&nbsp;&laquo; <em>Au cours du quinquennat, la part de bio aura augment&eacute; de 50%, ce qui ne s&rsquo;&eacute;tait jamais produit&nbsp;auparavant&nbsp;</em>&raquo;, se d&eacute;fend&nbsp;Julien Denormandie.</p><p>Pour d&eacute;fendre sa vision&nbsp;de la Pac et faire de la p&eacute;dagogie autour de l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime en particulier, la Fnab se mobilise&nbsp;le 2 juin &agrave; 12&nbsp;heures place des Invalides &agrave; Paris.</p>


La Fnab propose un écorégime à trois niveaux distinguant l’AB de la HVE, doublé d’un bonus sur les infrastructures agroécologiques. Une proposition qui récompenserait les services et co-bénéfices environnementaux et sociétaux de l’agriculture bio et favoriserait l’installation. Mobilisation prévue à Paris le 2 juin.

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