<p>Agriculteur bio en polyculture-&eacute;levage-m&eacute;thanisation &agrave; Pigerolles (Creuse), Jouany Chatoux cultive du chanvre (Cannabis sativa L.) sur son exploitation depuis trois ans. Il est l'un des 1300 producteurs de chanvre en France, pays leader europ&eacute;en de cette production, avec pr&egrave;s de 18 000 ha cultiv&eacute;s. La culture du chanvre est en constante progression depuis 30 ans, mais elle est toutefois loin des 176 000 ha qu'elle occupait au milieu du XIX&deg; si&egrave;cle.</p><h2>En France, des vari&eacute;t&eacute;s sans THC</h2><p>Comme tous ses coll&egrave;gues fran&ccedil;ais et europ&eacute;ens, Jouany Chatoux ne peut cultiver que des vari&eacute;t&eacute;s qui ne produisent que tr&egrave;s peu de t&eacute;trahydrocannabinol ou THC, substance recherch&eacute;e par certains consommateurs pour son effet psychotrope. Comme tous ses coll&egrave;gues, il est aussi astreint &agrave; une tra&ccedil;abilit&eacute; totale de sa culture et a 30 % de chances de faire l'objet d'un contr&ocirc;le sur ses plants au mois d'ao&ucirc;t, afin de prouver que leur teneur en THC ne d&eacute;passe pas les 0,2 % r&eacute;glementaires fran&ccedil;ais.</p><p>En revanche, l&rsquo;itin&eacute;raire technique de Jouany Chatoux, avec seulement 1 pied par m2, diff&egrave;re de celui de la majorit&eacute; des chanvriculteurs. Ces derniers destinent en effet plut&ocirc;t leurs plantes &agrave; l'industrie, produisant en moyenne 1 tonne de ch&egrave;nevis (graines) et 7 tonnes de paille par hectare. Les graines de chanvre sont valoris&eacute;es en alimentation humaine et animale, et en cosm&eacute;tique&nbsp;; la paille sert &agrave; faire des liti&egrave;res, des biomat&eacute;riaux ou du textile.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/8/1/8/0/4160818-1-fre-FR/06fcf11ef946-pcchanvre2jpg-jpg" alt="La conduite du chanvre (Cannabis sativa l.) s&#039;apparente &agrave; celle du ma&iuml;s : une croissance rapide en 4 mois, des besoins en engrais (organiques), en eau et en chaleur, mais pas en pesticides. Le chanvre participe &eacute;galement &agrave; une bonne structuration du sol" height="1080" width="1080" /><figcaption>La conduite du chanvre (Cannabis sativa l.) s&#039;apparente &agrave; celle du ma&iuml;s : une croissance rapide en 4 mois, des besoins en engrais (organiques), en eau et en chaleur, mais pas en pesticides. Le chanvre participe &eacute;galement &agrave; une bonne structuration du sol</figcaption></figure>

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<p>L'itin&eacute;raire qu'a choisi Jouany Chatoux vise &agrave; favoriser la concentration de cannabidiol (CBD) dans les fleurs. L'agriculteur fait en effet partie des gens qui ont fait le &laquo;&nbsp;pari du CBD&nbsp;&raquo;, un march&eacute; tr&egrave;s florissant au niveau mondial, mais dont la production &eacute;tait, jusqu'&agrave; pr&eacute;sent, interdite en France, via&nbsp; notamment l'interdiction de r&eacute;colte des fleurs de chanvre.</p><p>Ils seraient quelques centaines de producteurs comme lui &agrave; avoir fait ce pari du CBD sur des petites surfaces et &agrave; avoir un peu &laquo;&nbsp;devanc&eacute;&nbsp;&raquo; l'autorisation de ce produit et des fleurs de chanvre, la partie de la plante qui en contient le plus. Comme d'autres compos&eacute;s issus de plantes (val&eacute;riane, passiflore...), le CBD aurait des vertus anxiolytiques et favoriserait le sommeil. Il peut se consommer sous forme d'huile, mais aussi en fumant des fleurs de chanvre, ou en pr&eacute;parant des tisanes. C'est ce que l'on nomme l'usage &laquo;&nbsp;bien-&ecirc;tre&nbsp;&raquo; du cannabis.</p><h2>Le CBD&nbsp;n'est ni stup&eacute;fiant, ni nuisible &agrave; la sant&eacute;<em> </em></h2><p>&laquo;&nbsp;<em>Nous ne sommes pas des hurluberlus</em>&nbsp;&raquo;, insiste Jouany Chatoux. Tous les espoirs &eacute;taient en effet permis &agrave; ces pionniers, puisque l'OMS reconna&icirc;t que le CBD n'est pas un stup&eacute;fiant et ne pose pas de probl&egrave;me de sant&eacute; publique. Sur le plan l&eacute;gal, ces producteurs fran&ccedil;ais ont &eacute;t&eacute; confort&eacute;s par une d&eacute;cision de la Cour de justice europ&eacute;enne datant de novembre dernier&nbsp;: elle affirme que l&rsquo;huile de CBD ne constitue pas un produit stup&eacute;fiant, qu'elle peut &ecirc;tre vendue dans des boutiques (les CBD-shop qui fleurissent un peu partout depuis quelques mois), et, en gros, que la France a tort d'interdire la commercialisation de CBD issu du chanvre.</p><div class="citation">
    <span>"C&rsquo;est un peu comme si des viticulteurs produisaient du raisin sans pouvoir le transformer en vin, avec obligation de le vendre au n&eacute;goce"</span>
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<p>La France &eacute;tait donc dans l'obligation de revoir son arr&ecirc;t&eacute; son Arr&ecirc;t&eacute; du 22 ao&ucirc;t 1990 qui r&eacute;gissait la culture et la commercialisation du chanvre et interdisait toute utilisation des fleurs.</p><p>Le projet de refonte de l&rsquo;arr&ecirc;t&eacute; a &eacute;t&eacute; notifi&eacute; &agrave; l&rsquo;Union europ&eacute;enne le 20&nbsp;juillet dernier. Pour Jouany Chatoux et&nbsp; ses coll&egrave;gues qui souhaitaient faire de la vente directe ou en circuits courts de leurs fleurs, c'est une douche froide&nbsp;: l'arr&ecirc;t&eacute; autorise certes la production et la commercialisation de produits contenant des extraits de chanvre, fleurs et feuilles comprises, mais interdit la vente de fleurs et de feuilles brutes. En gros&nbsp;: les chanvriculteurs pourront r&eacute;colter leurs fleurs, mais uniquement pour les vendre &agrave; des industriels avec qui ils auront pass&eacute; des contrats. Le projet de d&eacute;cret interdit toute circulation des fleurs brutes, sous pr&eacute;texte que parmi celles-ci pourraient se cacher des fleurs riches en THC. Les CBD-shop sont &eacute;galement p&eacute;nalis&eacute;s, car ils ne pourront plus vendre de fleurs (ils en vendaient, mais non issues de producteurs fran&ccedil;ais).``</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/1/2/8/0/4160821-1-fre-FR/24bbff13f4c9-capture-d-e-cran-2021-08-26-a-17-24-33-jpg" alt="Toutes les vari&eacute;t&eacute;s de chanvre mises en culture en France (et en Europe) sont pauvres en THC, compos&eacute; psychotrope. Chaque ann&eacute;e, 30 % des surfaces sont contr&ocirc;l&eacute;es pour v&eacute;rifier que les plantes ne d&eacute;passent pas le taux de 0,2 % de THC" height="1432" width="2002" /><figcaption>Toutes les vari&eacute;t&eacute;s de chanvre mises en culture en France (et en Europe) sont pauvres en THC, compos&eacute; psychotrope. Chaque ann&eacute;e, 30 % des surfaces sont contr&ocirc;l&eacute;es pour v&eacute;rifier que les plantes ne d&eacute;passent pas le taux de 0,2 % de THC</figcaption></figure>

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<p>&laquo; <em>C&rsquo;est un peu comme si des viticulteurs produisaient du raisin sans pouvoir le transformer en vin, avec obligation de le vendre au n&eacute;goce</em> &raquo;, s'indigne Jouany Chatoux, qui voit, dans ce projet d'arr&ecirc;t&eacute;, une volont&eacute; des industriels de conserver les utilisations actuelles du chanvre, et &eacute;ventuellement, de s'accaparer en plus le march&eacute; du CBD.&nbsp; Lui qui a longtemps travaill&eacute; aux c&ocirc;t&eacute;s de l'interprofession InterChanvre estime qu'elle n'a pas assez d&eacute;fendu les producteurs. &laquo;&nbsp;<em>Aujourd'hui, c'est tendu avec eux</em>&nbsp;&raquo;.</p><h2>&laquo; L&rsquo;&Eacute;tat ne veut pas s'emb&ecirc;ter&nbsp;&raquo;</h2><p>Cette interdiction au producteur de commercialiser en direct ses fleurs de chanvre, Marc Vanpouille, conseiller &agrave; la chambre d'agriculture des Pays de la Loire, trouve &eacute;galement cela &laquo;&nbsp;<em>&eacute;trange</em>&raquo;. Depuis un an, cet agronome &eacute;tudie la faisabilit&eacute; d'une fili&egrave;re &laquo;&nbsp;cannabis bien-&ecirc;tre&nbsp;&raquo; r&eacute;gionale et a pu constater que de nombreuses personnes &eacute;taient int&eacute;ress&eacute;es&nbsp;: des producteurs, soucieux de diversifier leurs cultures ou souhaitant innover, mais aussi des vendeurs de CBD, qui veulent s'approvisionner en circuits courts.</p><p>La Chambre d'agriculture des Pays de la Loire a m&ecirc;me lanc&eacute; des exp&eacute;rimentations en microparcelles, testant plusieurs vari&eacute;t&eacute;s de chanvre et itin&eacute;raires pour d&eacute;terminer lesquels seraient les mieux adapt&eacute;s pour la production de produits riches en CBD.&nbsp; L'interdiction qui se profile de commercialisation de fleurs brutes limite donc consid&eacute;rablement l'int&eacute;r&ecirc;t d'une fili&egrave;re r&eacute;gionale. &laquo;&nbsp;<em>L'Etat ne veut pas s'emb&ecirc;ter</em>&nbsp;&raquo;, regrette-t-il.</p><h2>Des qualit&eacute;s agronomiques</h2><p>Malgr&eacute; tout, le chanvre reste int&eacute;ressant pour les agriculteurs. Marc Vanpouille vante par exemple sa pertinence dans les rotations pour casser les cycles des maladies, son caract&egrave;re tr&egrave;s couvrant&nbsp; qui la dispense de pesticides, sa croissance rapide&nbsp;: en 4 mois, les plants peuvent atteindre 3,5 m de haut. &laquo;&nbsp;<em>C'est une culture comparable au ma&iuml;s</em>&nbsp;&raquo;, estime pour sa part Jouany Chatoux, qui remarque aussi son effet positif sur la structure du sol et la facilit&eacute; de sa conduite en bio.</p><p>Marc Vanpouille esp&egrave;re que l'autorisation du &laquo;&nbsp;CBD industriel&nbsp;&raquo;&nbsp; pourra apporter une valorisation suppl&eacute;mentaire aux chanvriculteurs actuels. C'est par exemple d&eacute;j&agrave; le cas de Philippe Collin, agriculteur &agrave; Breuvannes-en-Bassigny (Haute-Marne)&nbsp;: il produit du chanvre fibre et graines depuis cinq ans, et vient de d&eacute;crocher un contrat suppl&eacute;mentaire avec un op&eacute;rateur suisse (la Suisse autorise le CBD depuis longtemps) pour 0,1 ha&nbsp; conduit avec un itin&eacute;raire sp&eacute;cial.</p><h2>Une perte pour l'agriculture fran&ccedil;aise</h2><p>Pour Jouany Chatoux, en revanche, toute la &laquo;&nbsp;<em>plus-value CBD</em>&nbsp;&raquo; va &eacute;chapper aux agriculteurs et m&ecirc;me &agrave; la fili&egrave;re, car il estime que les industriels ne voient&nbsp; le CBD que comme un co-produit. Selon lui, le &laquo;&nbsp;<em>mod&egrave;le bien-&ecirc;tre&nbsp;</em>&raquo; qu'il voulait d&eacute;velopper pourrait g&eacute;n&eacute;rer 100 000 &euro;/ha et cinq cr&eacute;ations d'emploi (&eacute;tude d'une association suisse), contre 1500 euros par ha et z&eacute;ro emploi pour le &laquo;&nbsp;<em>mod&egrave;le&nbsp; industriel</em>&nbsp;&raquo; pr&eacute;vu &agrave; partir de 2022.</p><div class="citation">
    <span>"On a dix ans de retard sur les autres pays "</span>
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<p>D&eacute;termin&eacute; &laquo;&nbsp;<em>&agrave; ne pas se laisser faire&nbsp;</em>&raquo;, &agrave; pr&eacute;sent d&eacute;sign&eacute; comme porte-parole&nbsp; de l'Association Fran&ccedil;aise des Producteurs de Cannabino&iuml;des, Jouany Chatoux reconna&icirc;t qu'il engage un bras de fer avec l&rsquo;&Eacute;tat. Lui et ses coll&egrave;gues se battent sur diff&eacute;rents fronts, dont celui des vari&eacute;t&eacute;s (certaines vari&eacute;t&eacute;s riches en CBD ne sont toujours pas autoris&eacute;es en France), de la labellisation bio, de la l&eacute;gitimit&eacute; de l'interprofession...</p><p>&laquo;&nbsp;<em>On a dix ans de retard sur les autres pays</em>&nbsp;&raquo;, estime-t-il. Dans son combat, l&rsquo;agriculteur regrette de ne pas avoir le soutien des syndicats agricoles, mais il pourra peut-&ecirc;tre compter sur la <a href="https://www2.assemblee-nationale.fr/15/missions-d-information/missions-d-information-communes/reglementation-et-impact-des-differents-usages-du-cannabis/(block)/65727i" target="_blank">trentaine de d&eacute;put&eacute;s qui ont conduit pendant deux ans une mission d'information sur les diff&eacute;rents usages du cannabis</a></p><p>Dans leur rapport final, ils se montraient tout &agrave; fait favorables au d&eacute;veloppement d'une fili&egrave;re bien-&ecirc;tre en France, avec des produits transform&eacute;s ou non. Ils n'ont aucunement &eacute;t&eacute; entendus.</p>


Cultivé en France par 1300 agriculteurs, le chanvre va prochainement bénéficier d'un nouveau débouché : la production de CBD à partir de ses inflorescences. Interdite jusqu'à présent en France, la récolte des fleurs sera autorisée à partir de 2022. Toutefois, la déception est immense chez une partie des producteurs : cette récolte devra être livrée à des industriels avec lesquels ils seront sous contrats. Impossible pour eux de vendre leurs fleurs en direct ou en circuits courts.

Le chanvre : de nouvelles opportunités pour les agriculteurs ?

<p>A noter dans les nouveaut&eacute;s du programme 2021-2022 :</p><ul><li>Une journ&eacute;e sur le&nbsp;<strong>s&eacute;chage des fruits, l&eacute;gumes et plantes PAM</strong>&nbsp;en f&eacute;vrier 2022</li><li>Deux sessions sur les&nbsp;<strong>traitements thermiques</strong>&nbsp;pour r&eacute;pondre aux nombreuses questions qui se posent dans les petits ateliers. Comment &eacute;tablir ses bar&egrave;mes de st&eacute;rilisation sans se ruiner ? Quelles r&egrave;gles &agrave; respecter pour la pasteurisation et la cuisson des produits transform&eacute;s ?</li><li>L&rsquo;&eacute;volution des formations &laquo;&nbsp;<strong>HACCP et bonnes pratiques d&rsquo;hygi&egrave;ne</strong>&nbsp;&raquo; en produits animaux avec 0.5 j d&rsquo;accompagnement personnalis&eacute; apr&egrave;s les 2 j de formation. Objectif : vous faciliter la mise en &oelig;uvre pratique !</li><li>Des formations pour mettre en place un plan&nbsp;<strong>d&rsquo;analyse microbiologiques d&rsquo;autocontr&ocirc;le</strong>&nbsp;adapt&eacute; &agrave; votre atelier.</li></ul><p>D&eacute;couvrez vite&nbsp;<a href="https://extranet-pays-de-la-loire.chambres-agriculture.fr/se-former/se-former-au-quotidien/circuits-courts-agrioenotourisme/" target="_blank">tout le programme</a>&nbsp;et inscrivez-vous d&egrave;s maintenant !</p>


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Transformation à la ferme : les nouveautés du programme de formation 2021-2022

<p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Avanc&eacute;e de la ph&eacute;nologie et des vendanges, stress hydrique affectant le rendement et la qualit&eacute;<strong>, </strong>&eacute;l&eacute;vation du degr&eacute; d&rsquo;alcool et baisse de l&rsquo;acidit&eacute;, modifications sensorielles susceptibles de d&eacute;sorienter les consommateurs&nbsp;: la vigne et le vin constituent deux marqueurs du changement climatique en cours. Plus qu&rsquo;un marquer, la vigne est aussi une victime. Le mill&eacute;sime 2021, qui sera sans doute le plus faible des 50 derni&egrave;res ann&eacute;es, sous l&rsquo;effet du gel historique d&rsquo;avril dernier, va faire date dans pratiquement tous les bassins de production. A moins que les catastrophes ne s&rsquo;enchainent.</p><h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">10 ans de travaux</h2><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Depuis 2012, date de lancement du projet Laccave, les chercheurs ont explor&eacute; et inventori&eacute; de nombreux leviers d&rsquo;adaptation et d&rsquo;att&eacute;nuation, avec bien entendu chacun leurs limites techniques, financi&egrave;res ou r&eacute;glementaires. Parmi ces leviers, on peut citer l&rsquo;&eacute;volution de l&rsquo;enc&eacute;pagement (vari&eacute;t&eacute;s anciennes, &eacute;trang&egrave;res ou nouvelles), l&rsquo;adoption de nouvelles pratiques viticoles (densit&eacute;, taille, effeuillage, gestion du sol, irrigation), le d&eacute;veloppement de nouvelles pratiques &oelig;nologiques (r&eacute;duction de la teneur en &eacute;thanol, ajustement du pH, s&eacute;lection de levures), la r&eacute;organisation des plantations dans l&rsquo;espace (r&eacute;am&eacute;nager les terroirs, relocaliser les vignes, changer d&rsquo;altitude, revoir les limites des aires AOP), les &eacute;volutions du cadre institutionnel (cahier des charges AOP et IGP).</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Tous ces leviers sont aujourd&rsquo;hui consign&eacute;s dans une Strat&eacute;gie nationale, incluant des adaptations sp&eacute;cifiques aux diff&eacute;rentes r&eacute;gions. Elle est le fruit d&rsquo;un travail collectif r&eacute;unissant l&rsquo;Institut fran&ccedil;ais de la vigne et du vin, (IFV), l&rsquo;INRAE, les Comit&eacute;s nationaux AOC et IGP de l&rsquo;INAO et FranceAgriMer.</p><p>La strat&eacute;gie est d&eacute;clin&eacute;e et 7 chapitres et 40 actions concr&egrave;tes, pour la plupart &laquo;&nbsp;<em>r&eacute;alisables et &agrave; court et moyen terme&nbsp;</em>&raquo;, selon ses promoteurs.</p><h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Am&eacute;liorer la connaissance des zones viticoles</h2><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Le changement climatique va red&eacute;finir les combinaisons sols, c&eacute;pages et climat. La connaissance des sols et climat des zones viticoles permet de piloter les choix techniques des exploitations (mat&eacute;riel v&eacute;g&eacute;tal, orientation des rangs, mode de conduite...). Tous les sols viticoles ne r&eacute;agiront pas de la m&ecirc;me mani&egrave;re au changement climatique. Un travail de caract&eacute;risation de la r&eacute;sistance et la r&eacute;silience des diff&eacute;rents sols avec la recherche d&rsquo;indicateurs pertinents, semblent n&eacute;cessaires. Une gestion adapt&eacute;e des zones viticoles suppose de conduire des travaux pour am&eacute;liorer la connaissance des zones viticoles, d&eacute;velopper la cartographie, favoriser l&rsquo;acc&egrave;s au foncier.</p><h2 class="MsoBodyText" style="text-align:justify;">Agir sur les conditions de production</h2><p class="MsoBodyText" style="text-align:justify;">Le changement climatique devrait se traduire par une augmentation de la demande en eau de l&rsquo;atmosph&egrave;re, et par une diminution de l&rsquo;eau disponible dans le sol pour la vigne, ainsi qu&rsquo;un cycle hydrologique affect&eacute; (les r&eacute;gimes, la fr&eacute;quence et la dur&eacute;e des pr&eacute;cipitations deviendront de plus en plus variables, avec des &eacute;v&egrave;nements pluvieux &agrave; la fois plus intenses et plus fr&eacute;quents).</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:justify;">Un des moyens d&rsquo;action face au changement climatique est donc la mise en place de mesures agissant sur les conditions de production. Les moyens pour agir portent simultan&eacute;ment sur les n&eacute;cessaires&nbsp;&eacute;volutions r&eacute;glementaires et l&rsquo;adaptation de mesures agissant sur les conditions de production. Cela doit passer par une meilleure gestion de l&rsquo;eau en favorisant,&nbsp;notamment dans les territoires viticoles, l&rsquo;acc&egrave;s &agrave; l&rsquo;eau tout en pr&eacute;voyant des modes de gestion durables de l&rsquo;eau, des pratiques culturales permettant de d&eacute;terminer les meilleurs choix culturaux, la poursuite de la caract&eacute;risation des effets du changement climatique sur les conditions de production.</p><h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Favoriser un mat&eacute;riel v&eacute;g&eacute;tal adapt&eacute;</h2><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Le choix du mat&eacute;riel v&eacute;g&eacute;tal est sans aucun doute le levier le plus puissant pour adapter la vigne &agrave; une augmentation des temp&eacute;ratures et au stress hydrique, ainsi qu&rsquo;&agrave; la production de raisins trop riches en sucre, dus aux effets n&eacute;gatifs du changement climatique.</p><h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Agir sur les pratiques &oelig;nologiques</h2><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Le changement climatique a pour effet d&rsquo;obtenir des mo&ucirc;ts plus riches en sucre et des vins plus alcoolis&eacute;s. Les pratiques &oelig;nologiques peuvent permettre de corriger ces effets, sans remettre en cause la d&eacute;finition du vin en agissant sur la s&eacute;lection de micro-organismes adapt&eacute;s, le d&eacute;sucrage des mo&ucirc;ts, la diminution de la teneur en alcool et l&rsquo;acidification des vins.</p><h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">&Eacute;volution des march&eacute;s et garantie de production</h2><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Au-del&agrave; des effets conjoncturels sur les march&eacute;s, le changement climatique aura un impact sur la nature des vins commercialis&eacute;s et sur les habitudes de consommation. Il est donc imp&eacute;ratif d&rsquo;&ecirc;tre en capacit&eacute; d&rsquo;observer les &eacute;volutions des march&eacute;s afin de permettre aux acteurs d&rsquo;anticiper. Le changement climatique a aussi pour cons&eacute;quence d&rsquo;accro&icirc;tre la variabilit&eacute; de la production en quantit&eacute; comme en qualit&eacute;, et les co&ucirc;ts de production. Inciter les op&eacute;rateurs &eacute;conomiques &agrave; se pr&eacute;munir contre les risques climatiques devient une n&eacute;cessit&eacute;. Des actions devront &ecirc;tre conduites autour de la r&eacute;silience des op&eacute;rateurs &eacute;conomiques dans les th&egrave;mes suivants :&nbsp;g&eacute;rer les ressources humaines en lien avec les impacts du changement climatique, d&eacute;velopper la couverture des exploitations par une assurance climatique, pr&eacute;venir les al&eacute;as climatiques.</p><h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Recherche, d&eacute;veloppement, transfert, formation</h2><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Il est n&eacute;cessaire de poursuivre les travaux de R&amp;D, notamment en mati&egrave;re &eacute;conomique et de p&eacute;renniser le financement de la R&amp;D. Une feuille de route R&amp;D viendra compl&eacute;ter la strat&eacute;gie d&rsquo;adaptation de la fili&egrave;re vin face au changement climatique. Cette adaptation de tous doit se faire par le transfert et la formation mais &eacute;galement par le d&eacute;veloppement de recherches participatives associant un panel d&rsquo;op&eacute;rateurs de la fili&egrave;re le plus large possible mais aussi des consommateurs, des citoyens, des acteurs publics et des territoires.</p><h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Contribuer &agrave; l&rsquo;att&eacute;nuation du changement climatique</h2><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Contribuer &agrave; l&rsquo;att&eacute;nuation du changement climatique suppose de r&eacute;duire les &eacute;missions de gaz &agrave; effet de serre (GES) engendr&eacute;es par les activit&eacute;s de la fili&egrave;re vitivinicole mais &eacute;galement d&rsquo;augmenter la s&eacute;questration du carbone dans les sols viticoles pour r&eacute;pondre aux enjeux environnementaux et soci&eacute;taux de neutralit&eacute;.</p>


La filière a défini sa stratégie de lutte et d’atténuation, déclinée et 7 chapitres et 40 actions concrètes, pour la plupart « réalisables et à court et moyen terme ».

Vignoble : les 7 pistes pour déjouer le changement climatique

<h2 class="typography h2 dark text-left plc-mb-basis"><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/competitivite-des-filieres-1-10-les-cereales-sujettes-a-l-ecrasement" target="_blank" title="">Comp&eacute;titivit&eacute; des fili&egrave;res (1/10) : les c&eacute;r&eacute;ales sujettes &agrave; l&rsquo;&eacute;crasement</a></h2><p>Entre 2010 et 2019, la France a abandonn&eacute; 31% de part de march&eacute; &agrave; l&rsquo;export en c&eacute;r&eacute;ales. La r&eacute;glementation, les politiques europ&eacute;ennes telles que la Pac et les accords de libre-&eacute;change, ou encore la logistique sont point&eacute;es du doigt. En termes de soutien public, les c&eacute;r&eacute;ales jalousent les prot&eacute;ines. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/competitivite-des-filieres-1-10-les-cereales-sujettes-a-l-ecrasement" target="_blank" title="">Lire l'article.</a></p>            
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        <figure class="ezimage-field"><a
                        href="https://www.pleinchamp.com/actualite/competitivite-des-filieres-1-10-les-cereales-sujettes-a-l-ecrasement"
                                                 target="_blank"                ><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/4/4/2/5/4095244-1-fre-FR/0936c7df12e0-compet-ce-re-ales-jpg" alt="" height="437" width="586" /></a><figcaption>Place forte des exportations agroalimentaires, les c&eacute;r&eacute;ales s&rsquo;estiment quelque peu laiss&eacute;es pour compte sous l&rsquo;effet de diff&eacute;rentes politiques publiques (Cr&eacute;dit photo : R. Lecocq)</figcaption></figure>

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<h2 class="typography h2 dark text-left plc-mb-basis"><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/competitivite-des-filieres-2-10-la-viande-bovine-taille-dans-le-vif" target="_blank" title="">Comp&eacute;titivit&eacute; des fili&egrave;res (2/10) : la viande bovine taille dans le vif</a></h2><p>Les exportations de viandes s&rsquo;amenuisent sous l&rsquo;effet d&rsquo;une comp&eacute;titivit&eacute; d&eacute;grad&eacute;e. La France est en revanche le premier exportateur mondial de bovins vifs. Dans les deux cas, la pression soci&eacute;tale s'accentue, pour des motifs li&eacute;s &agrave; l'environnement et au bien-&ecirc;tre animal. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/competitivite-des-filieres-2-10-la-viande-bovine-taille-dans-le-vif" target="_blank" title="">Lire l'article. </a></p>            
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                        href="https://www.pleinchamp.com/actualite/competitivite-des-filieres-2-10-la-viande-bovine-taille-dans-le-vif"
                                                 target="_blank"                ><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/0/0/1/4/4124100-2-fre-FR/e9e2fb2fecad-competitivite-viande-bovine-jpg" alt="" height="432" width="530" /></a><figcaption>Outre la question du bien-&ecirc;tre animal, la fili&egrave;re s&rsquo;inqui&egrave;te des questions relatives &agrave; l&rsquo;impact de la fili&egrave;re bovine sur l&rsquo;environnement (Cr&eacute;dit photo : R. Lecocq)</figcaption></figure>

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<h2 class="typography h2 dark text-left plc-mb-basis"><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/competitivite-des-filieres-3-10-des-fruits-et-legumes-frais-et-cuits" target="_blank" title="">Comp&eacute;titivit&eacute; des fili&egrave;res (3/10) : des fruits et l&eacute;gumes frais... et cuits</a></h2><p>Le d&eacute;ficit commercial en fruits et l&eacute;gumes frais ne cesse de se creuser, d&eacute;passant les 2 milliards d'euros en 2019. Sans surprise, le co&ucirc;t du travail p&eacute;nalise la fili&egrave;re. La r&eacute;glementation environnementale est aussi incrimin&eacute;e par les professionnels. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/competitivite-des-filieres-3-10-des-fruits-et-legumes-frais-et-cuits" target="_blank" title="">Lire l'article.</a></p>            
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                        href="https://www.pleinchamp.com/actualite/competitivite-des-filieres-3-10-des-fruits-et-legumes-frais-et-cuits"
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<h2><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/competitivite-des-filieres-4-10-le-poulet-se-fait-pilonner" target="_blank" title="">Comp&eacute;titivit&eacute; des fili&egrave;res (4/10)&nbsp;: le poulet se fait pilonner</a></h2><p>Les fili&egrave;res des volailles de chair connaissent depuis plusieurs ann&eacute;es une d&eacute;gradation de leur comp&eacute;titivit&eacute; que ce soit sur le march&eacute; national ou &agrave; l&rsquo;exportation. La mont&eacute;e en puissance des attentes soci&eacute;tales, le manque d&rsquo;investissements, ou la faible capacit&eacute; exportatrice sont autant de d&eacute;fis que le secteur devra relever pour r&eacute;pondre &agrave; la demande croissante de viande de volailles en France et dans le monde.&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/competitivite-des-filieres-4-10-le-poulet-se-fait-pilonner" target="_blank">Lire l&rsquo;article.</a></p>            
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<h2><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/competitivite-des-filieres-5-10-la-pomme-de-terre-conserve-la-patate" target="_blank" title="">Comp&eacute;titivit&eacute; des fili&egrave;res (5/10)&nbsp;: la pomme de terre conserve la patate</a></h2><p>La France est un acteur majeur et reconnu pour la qualit&eacute; de ses tubercules mais la fili&egrave;re ne tire pas totalement profit de la valeur ajout&eacute;e g&eacute;n&eacute;r&eacute;e, capt&eacute;e par les usines... belges. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/competitivite-des-filieres-5-10-la-pomme-de-terre-conserve-la-patate" target="_blank" title="">Lire l'article</a>.</p>            
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<h2><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/competitivite-des-filieres-6-10-le-lait-sur-un-nuage" target="_blank" title="">Comp&eacute;titivit&eacute; des fili&egrave;res (6/10) : le lait sur un nuage</a></h2><p>En dehors du beurre, les produits &agrave; base de lait de vache sont cr&eacute;dit&eacute;s de tr&egrave;s bonnes performances &agrave; l&rsquo;export. Pour se maintenir dans le haut du tank, il faudra pr&eacute;server le potentiel de production et assurer la valorisation et les d&eacute;bouch&eacute;s des produits ultra-frais. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/competitivite-des-filieres-6-10-le-lait-sur-un-nuage" target="_blank">Lire l'article</a>.</p>            
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<h2><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/competitivite-des-filieres-7-10-le-sucre-allege-mais-pas-trop" target="_blank" title="">Comp&eacute;titivit&eacute; des fili&egrave;res (7/10)&nbsp;: le sucre all&eacute;g&eacute; mais pas trop</a></h2><p>La mont&eacute;e en puissance de comp&eacute;titeurs existants ou plus pr&eacute;gnants, tel que l&rsquo;Inde et la Tha&iuml;lande, ont pour effet de fragiliser la fili&egrave;re fran&ccedil;aise, mais pas au point de remettre en cause son leadership en Europe. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/competitivite-des-filieres-7-10-le-sucre-allege-mais-pas-trop" target="_blank" title="">Lire l'article</a>.</p>            
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<h2><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/competitivite-des-filieres-8-10-le-vin-sur-vingt" target="_blank" title="">Comp&eacute;titivit&eacute; des fili&egrave;res (8/10)&nbsp;: le vin... sur vingt</a></h2><p>La France est le premier exportateur mondial de vins et spiritueux, qui sont les premiers contributeurs &agrave; la balance commerciale du secteur agroalimentaire. Rien &agrave; redire, si ce n&rsquo;est que le secteur masque la faiblesse... d&rsquo;autres fili&egrave;res. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/competitivite-des-filieres-8-10-le-vin-sur-vingt" target="_blank" title="">Lire l'article</a>.</p>            
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<h2><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/competitivite-des-filieres-9-10-le-cochon-pas-tout-bon" target="_blank" title="">Comp&eacute;titivit&eacute; des fili&egrave;res (9/10) : le cochon pas tout bon</a></h2><p>En d&eacute;pit d&rsquo;une embellie en 2020, la fili&egrave;re porcine est structurellement d&eacute;ficitaire, sous l&rsquo;effet d&rsquo;un d&eacute;s&eacute;quilibre entre l&rsquo;exportation de produits bruts et l&rsquo;importation de produits transform&eacute;s. Le manque de rentabilit&eacute; et le sous-investissement p&eacute;nalisent la fili&egrave;re, qui profite n&eacute;anmoins des effets de la demande chinoise. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/competitivite-des-filieres-9-10-le-cochon-pas-tout-bon" target="_blank" title="">Lire l'article</a>.</p>            
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<h2><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/competitivite-des-filieres-10-10-les-oleo-pro-decomplexes" target="_blank" title="">Comp&eacute;titivit&eacute; des fili&egrave;res (10/10)&nbsp;: les ol&eacute;o-pro d&eacute;complex&eacute;s</a></h2><p>La France premier le premier producteur europ&eacute;en de graines ol&eacute;agineuses et prot&eacute;agineuses mais elle est structurellement d&eacute;ficitaire en prot&eacute;ines. Sans s&rsquo;y r&eacute;signer totalement&nbsp;: elle vise notamment l&rsquo;autonomie en soja non OGM &agrave; l&rsquo;horizon 2025. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/competitivite-des-filieres-10-10-les-oleo-pro-decomplexes" target="_blank" title="">Lire l'article.</a></p>            
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Des exportations qui stagnent, des importations en hausse : depuis 2010, la balance commerciale du secteur agroalimentaire français ne cesse de s’éroder. Sans les vins et spiritueux, dont le bénéfice culmine chaque année à plus de 10 milliards d’euros, le solde de la balance serait négatif de 5 à 6 milliards d’euros. 
Alors que la France est de loin le premier pays agricole de l’UE, la compétitivité de la ferme et de l'usine France est questionnée.
A la demande du ministère de l’Agriculture, FranceAgriMer a réalisé un diagnostic, fondé sur les expériences et expertises institutionnelles, académiques et professionnelles. Éléments de synthèse, filière par filière.

Série : la compétitivité des filières en question

<p>Arroser &agrave; proximit&eacute; des lignes &eacute;lectriques a&eacute;riennes &agrave; haute tension risque de cr&eacute;er un arc &eacute;lectrique (ou amor&ccedil;age) entre les conducteurs nus sous tension et des jets d&rsquo;eau &laquo; b&acirc;ton &raquo; (jet liquide concentr&eacute; et stable), voire des tuyaux ou des rampes d&rsquo;aspersion lors de leur manipulation.</p><p>Des &eacute;tudes et des essais ont &eacute;t&eacute; ex&eacute;cut&eacute;s en France et &agrave; l&rsquo;&eacute;tranger pour d&eacute;finir les conditions d&rsquo;utilisation au voisinage des lignes &eacute;lectriques des moyens d&rsquo;arrosage des cultures (en incluant des conditions anormales de fonctionnement), tout en assurant la pleine s&eacute;curit&eacute; des personnes charg&eacute;es de mettre en &oelig;uvre ces mat&eacute;riels.</p><h2>Que dit la r&eacute;glementation ?</h2><p>Le d&eacute;cret du 8 janvier 1965 modifi&eacute; relatif aux travaux au voisinage des ouvrages &eacute;lectriques a&eacute;riens ou souterrains (qui s&rsquo;applique &agrave; toutes les activit&eacute;s agricoles) impose de conserver, a minima, <strong>5 m&egrave;tres</strong> entre les conducteurs &eacute;lectriques et les appareils ou engins.</p><p>L&rsquo;arr&ecirc;t&eacute; technique du 17 mai 2001 d&eacute;finit les hauteurs r&eacute;glementaires des conducteurs d&rsquo;une ligne a&eacute;rienne par rapport aux terrains agricoles. Cette hauteur est :</p><ul><li>De 6,30 m&egrave;tres pour les lignes de 63 000 volts,</li><li>De 6,50 m&egrave;tres pour les lignes de 90 000 volts,</li><li>De 7,10 m&egrave;tres pour les lignes de 225 000 volts,</li><li>De 8 m&egrave;tres pour les lignes de 400 000 volts.</li></ul><h2>En cas d'arrosage &agrave; proximit&eacute; de lignes &eacute;lectriques, quelles pr&eacute;cautions prendre ?</h2><h3>L&rsquo;arrosage par pivot</h3><p>L&rsquo;utilisation de ce syst&egrave;me d&rsquo;arrosage suppose qu&rsquo;il n&rsquo;y a pas pr&eacute;sence de supports de lignes &eacute;lectriques dans le rayon d&rsquo;action du pivot (sans quoi celui-ci ne pourrait pas d&eacute;crire de cercle), mais il peut y avoir surplomb par les conducteurs des zones arros&eacute;es.</p><ul><li>Veiller &agrave; respecter les distances dans les zones de surplomb.</li></ul><h3>L&rsquo;arrosage par aspersion</h3><p>Les asperseurs g&eacute;n&egrave;rent des gouttelettes, qui au contact ou &agrave; proximit&eacute; de la ligne &eacute;lectrique, ne constituent pas un conducteur d&rsquo;&eacute;lectricit&eacute;. Par contre, il faut &ecirc;tre vigilant lors de l&rsquo;installation et du d&eacute;placement manuel des mat&eacute;riels d&rsquo;arrosage de sorte &agrave; &eacute;viter l&rsquo;amor&ccedil;age de ceux-ci avec les conducteurs.</p><ul><li>Il faut respecter la distance de 5 m&egrave;tres entre les conducteurs et le mat&eacute;riel d&rsquo;arrosage lors de la manipulation de celui-ci,</li><li>L&rsquo;&eacute;loignement du dispositif d&rsquo;arrosage de la ligne lors du montage ou du d&eacute;montage de celui-ci, permet de respecter cette distance.</li></ul><h3>L&rsquo;arrosage par jet canon</h3><p>Le jet canon comporte trois zones successives &agrave; partir de l&rsquo;ajutage (dispositif &agrave; un ou plusieurs trous plac&eacute; &agrave; l&rsquo;orifice d&rsquo;une canalisation pour modifier l&rsquo;&eacute;coulement fluide) :<br>-&nbsp;&nbsp; &nbsp;La zone b&acirc;ton (de 6 &agrave; 8 m pour un ajutage de 20 &agrave; 24 mm) dans laquelle le jet liquide est tr&egrave;s concentr&eacute; et stable,<br>-&nbsp;&nbsp; &nbsp;La zone d&rsquo;&eacute;panouissement (~1 m) dans laquelle le jet est encore tr&egrave;s concentr&eacute;, mais avec des discontinuit&eacute;s de l&rsquo;&eacute;coulement en p&eacute;riph&eacute;rie,<br>-&nbsp;&nbsp; &nbsp;La zone de pulv&eacute;risation o&ugrave; le jet se transforme en gouttelettes de plus en plus nombreuses et fines.</p><ul><li>&nbsp;Les exigences de s&eacute;curit&eacute; sont respect&eacute;es &agrave; la condition que le jet n&rsquo;atteigne pas le conducteur autrement que dans la zone de pulv&eacute;risation.</li><li>Il faut respecter la distance de s&eacute;curit&eacute; entre le jet canon et la ligne &eacute;lectrique.</li></ul>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/7/3/0/1/4161037-1-fre-FR/d7fa6e1df126-marne-jpg" alt="" height="437" width="545" /><figcaption>Arrosage et lignes &eacute;lectriques</figcaption></figure>

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<p><em>En fonction du diam&egrave;tre de l&rsquo;ajutage, la distance entre la ligne &eacute;lectrique et le jet canon sera :</em></p><ul><li><em>Sans restriction pour un diam&egrave;tre inf&eacute;rieur &agrave; 26mm,</em></li><li><em>&nbsp;D&rsquo;au moins 20 m&egrave;tres pour un diam&egrave;tre entre 26 et 33mm,</em></li><li><em>D&rsquo;au moins 25 m&egrave;tres.pour un diam&egrave;tre sup&eacute;rieur &agrave; 33mm.</em></li></ul><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>A RETENIR Les phases d&rsquo;installation et ou de d&eacute;placement manuel des mat&eacute;riels d&rsquo;arrosage ne doivent pas &ecirc;tre effectu&eacute;s sous les lignes. On peut arroser sous les lignes &eacute;lectriques &agrave; haute tension avec des arroseurs-canons &eacute;quip&eacute;s des plus gros ajutages disponibles, &agrave; la condition de respecter la distance de s&eacute;curit&eacute; entre le jet canon et la ligne &eacute;lectrique.</p>
</aside>



L’arrosage est devenu une pratique courante voire indispensable pour certaines cultures (pommes de terre, maïs,…). Réaliser cette pratique, à proximité de lignes électriques, nécessite de suivre quelques conseils de prudence.

Soyez prudent en arrosant sous les lignes électriques !

<p>Les abatteurs pr&eacute;parent la rentr&eacute;e ce qui engendre quelques besoins suppl&eacute;mentaires alors que l&rsquo;offre enregistre un net recul sur l&rsquo;hexagone avec des &eacute;leveurs qui profitent d&rsquo;une saison d&rsquo;herbe tr&egrave;s favorable. Les agneaux sont souvent plus lourds pour une qualit&eacute; qui ne correspond pas toujours &agrave; la demande du march&eacute;. Cela met la pression sur les abatteurs qui ne peuvent qu&rsquo;accepter une revalorisation des cours sur l&rsquo;ensemble des agneaux. Dans les brebis, la demande sur l&rsquo;Italie est encore tr&egrave;s convenable malgr&eacute; la fin de la saison touristique. Les brebis de qualit&eacute; et lourdes sont recherch&eacute;es et se valorisent tr&egrave;s facilement.&nbsp;</p>


Avis d’expert : 
Le commerce restera fluide avec des tarifs qui vont bien se tenir pour les quinze prochains jours.

Le recul de l’offre permet une fermeté des prix dans les agneaux

<p><strong>Veaux d&rsquo;&eacute;levage et d&rsquo;engraissement &ndash;</strong> Les volumes progressent doucement, mais avec une proportion plus importante de veaux crois&eacute;s de moyenne conformation. La demande devrait &ecirc;tre un peu plus r&eacute;guli&egrave;re pour les sorties de mars, mais certains int&eacute;grateurs ont du retard de sortie dans les &eacute;levages et ont peu de places disponibles. La demande pour la rentr&eacute;e devrait n&eacute;anmoins d&eacute;charger les ateliers. L&rsquo;animation commerciale reste tendue dans les veaux laitiers, car si les bons veaux Holsteins ou Normands se maintiennent que ce soit chez les int&eacute;grateurs ou pour l&rsquo;export, le tri est plus s&eacute;v&egrave;re dans les sujets de milieux de gamme. La d&eacute;gradation des prix de ces derni&egrave;res semaines incite les &eacute;leveurs &agrave; les vendre avant la baisse de la semaine suivante. Les veaux de moins de 45kg de moindre conformation et tous les crois&eacute;s de race divers sont faiblement valoris&eacute;s voir invendables dans les sujets m&eacute;diocres. En crois&eacute;s laitiers ou mixtes, l&rsquo;offre progresse, mais pas la qualit&eacute;. Les m&acirc;les taupes, jaunes ou Blanc bleus R sont &agrave; la baisse.&nbsp; Dans les Limousins, le recul de l&rsquo;offre facilite le commerce notamment dans la tr&egrave;s bonne marchandise.</p><p>&nbsp;</p><p><strong>Veaux &nbsp;de boucherie - </strong>Les int&eacute;grateurs attendent la p&eacute;riode de rentr&eacute;e pour &eacute;couler un peu plus de marchandise avec des promotions dans les GMS. Le march&eacute; reste encombr&eacute;, mais les ventes sont un peu plus r&eacute;guli&egrave;res avec des temp&eacute;ratures plus favorables.&nbsp; Les tarifs se redressent l&eacute;g&egrave;rement dans le veau standard. Dans le veau label, la demande est plus ferme avec des besoins de r&eacute;approvisionnements des boucheries au retour des vacances.</p>


Avis d’expert : 
Veaux d’élevage et d’engraissement : Les intégrateurs vont imposer des quotas à leurs fournisseurs. Les tarifs seront malmenés dans les croisés ordinaires. 
Veaux  de boucherie – Les tarifs seront plus ferme avec une demande plus ferme pour la rentrée.

Commerce très sélectif

<p><strong>Broutards &ndash;</strong> Cette semaine &eacute;tait la derni&egrave;re pour pouvoir exporter des animaux non vaccin&eacute;s vers l&rsquo;Espagne, car &agrave; partir du 1<sup>er</sup> septembre une vaccination FCO 4 et 8 sera obligatoire. De son c&ocirc;t&eacute;, l&rsquo;Italie va accepter des animaux non-vaccin&eacute;s avec PCR ce qui va certainement lui ouvrir des portes sur les pays de l&rsquo;Est ou sur l&rsquo;Ouest de la France (notamment dans les femelles). </p><p>Les sorties sont modestes face &agrave; la profusion d&rsquo;herbe.&nbsp; L&rsquo;activit&eacute; export reprend avec le retour sur les march&eacute;s de l&rsquo;ensemble des op&eacute;rateurs. La demande italienne reste mesur&eacute;e avec les travaux d&rsquo;ensilage de ma&iuml;s qui ont commenc&eacute; dans certaines r&eacute;gions. Les r&eacute;coltes s&rsquo;annoncent tr&egrave;s bonnes ce qui devrait amoindrir les co&ucirc;ts de production pour les engraisseurs, mais le prix &eacute;lev&eacute; du ma&iuml;s grain et la demande pour la m&eacute;thanisation font une forte concurrence &agrave; la production de viande. Les transactions sont assez fluides avec des tarifs qui retrouvent des niveaux de prix plus corrects pour les &eacute;leveurs dans les broutards ou les taurillons Charolais ou Limousins. Dans les femelles, la modestie de l&rsquo;offre dans les vaccin&eacute;es reste favorable aux &eacute;changes avec des tarifs qui demeurent soutenus, malgr&eacute; la concurrence programm&eacute;e des femelles non vaccin&eacute;es.</p><p><strong>Bovins d&rsquo;embouche et d&rsquo;&eacute;levage &ndash;</strong> Le red&eacute;marrage de l&rsquo;activit&eacute; est marqu&eacute; par des volumes insuffisants pour couvrir la demande des engraisseurs sp&eacute;cialis&eacute;s. Ces derniers restent &agrave; l&rsquo;achat malgr&eacute; des factures d&rsquo;aliment tr&egrave;s &eacute;lev&eacute;es. La vente reste active dans les bonnes femelles d&rsquo;embouche avec du poids et du gabarit. Les engraisseurs se rabattent sur le b&eacute;tail ordinaire &eacute;galement tr&egrave;s cher.</p>


Avis d’expert : 
Broutards : Les volumes resteront limités face à la profusion de nourriture dans les prairies et une tendance haussière des prix.   

Bovins maigres +18 mois : La demande sera ferme avec des tarifs fermes faute d’offre suffisante sur le marché.

Plus de broutards ou de femelles non vaccinés vers l’Espagne

<p><strong>Bovins races allaitantes&nbsp;:</strong> Au niveau commercial, la semaine a &eacute;t&eacute; marqu&eacute;e par un &eacute;quilibre offre/demande nettement plus favorable &agrave; la production. Le retour des populations dans les grandes m&eacute;tropoles est &eacute;galement le moment pour les bouchers de reconstituer leurs stocks. Certains d&rsquo;entre eux adeptes du tr&egrave;s haut de gamme ont &eacute;t&eacute; pr&eacute;sent ou le seront prochainement sur les concours d&rsquo;animaux de haute valeur bouch&egrave;re (Saulieu, Saint L&eacute;onard de Noblat, Sancoins, Forges-les-Eaux, Evron, Saint-Christophe en Brionnais&hellip;). Ces animaux ont souvent n&eacute;cessit&eacute; une alimentation longue avec de l&rsquo;aliment haut de gamme et impact&eacute; par la flamb&eacute;e du prix des c&eacute;r&eacute;ales. Sur les march&eacute;s, l&rsquo;offre est limit&eacute;e dans ces gammes de marchandise, qui partent souvent en direct chez un boucher professionnel en boucherie ou en magasin. Les tarifs sont assez fermes dans les bonnes femelles Parthenaises, Blondes d&rsquo;Aquitaine ou Limousines de qualit&eacute; bouch&egrave;re. Les Charolaises sont les grandes gagnantes de cette rentr&eacute;e avec une offre insuffisante pour la demande et des tarifs en nette progression. Cette fermet&eacute; commerciale b&eacute;n&eacute;ficie &eacute;galement &agrave; l&rsquo;ensemble des allaitantes R et O de conformation. </p><p><strong>R&eacute;formes laiti&egrave;res &ndash;</strong> Les disponibilit&eacute;s ont &eacute;t&eacute; plus importantes cette semaine, mais elles restent juste suffisantes pour rattraper les retards de commande pour couvrir leurs besoins de la rentr&eacute;e. Le commerce reste actif dans les campagnes avec des &eacute;leveurs qui n&rsquo;h&eacute;sitent pas &agrave; d&eacute;fendre leurs tarifs aupr&egrave;s de leurs acheteurs.&nbsp; Les tarifs restent fermes dans les bonnes vaches Frisonnes, Normandes ou Montb&eacute;liardes et le tri est nettement moins s&eacute;v&egrave;re dans les vaches plus communes. La demande se renforce &eacute;galement du c&ocirc;t&eacute; des taureaux. &nbsp;</p><p><strong>Jeunes bovins &ndash;</strong> L&rsquo;insuffisance de l&rsquo;offre g&eacute;n&eacute;r&eacute;e par la d&eacute;saffection des engraisseurs pour cette production entra&icirc;ne une remont&eacute;e des prix notamment dans la marchandise R de conformation qui trouve une forte pr&eacute;sence dans les lin&eacute;aires des grandes surfaces. La tendance reste positive dans les Charolais, Limousins, les Blonds d&rsquo;Aquitaine ou les crois&eacute;s. Peu de changement dans les Blonds de moins d&rsquo;un an.&nbsp; </p>


Avis d’expert : 
Bovins races allaitantes : Les commerce restera régulier mais la demande sera moins soutenue que cette semaine ce qui devrait permettre aux abatteurs de stabiliser les prix.  

Bovins races laitières : Malgré une offre encore juste suffisante, les abatteurs vont faire pression pour stabiliser les prix (s’ils le peuvent)

Jeunes bovins : Les transactions resteront facilitées par la modestie de l’offre.

Hausse dans l’ensemble des marchandises

<p>Si une grande partie des &eacute;leveurs utilisant des aliments compos&eacute;s pour nourrir leurs animaux sont fortement impact&eacute;s par la hausse des mati&egrave;res premi&egrave;res, ces plus-values concernent en premier lieu les productions hors sol (porcs et volailles), mais elles touchent &eacute;galement les engraisseurs de viande bovine qui sont &agrave; l&rsquo;origine d&rsquo;une tr&egrave;s grande partie des viandes haut de gamme ou de qualit&eacute; bouch&egrave;re. Les producteurs de viande qui utilisent l&rsquo;herbe comme principale source pour leurs animaux b&eacute;n&eacute;ficient d&rsquo;une ann&eacute;e exceptionnelle. Cette abondance permet de r&eacute;duire une partie de la hausse des co&ucirc;ts de production li&eacute;e &agrave; l&rsquo;alimentation, mais elle n&rsquo;a en revanche aucun impact sur les autres hausses (mat&eacute;riel, &eacute;quipement, frais v&eacute;t&eacute;rinaire et autres intrants). Dans de nombreuses r&eacute;gions, des stocks d&rsquo;herbe sous forme de foin ou d&rsquo;enrubann&eacute; ont &eacute;t&eacute; constitu&eacute;. La r&eacute;colte de ma&iuml;s s&rsquo;annonce comme un tr&egrave;s bon mill&eacute;sime et, compte tenu des tarifs pratiqu&eacute;s, cette production devrait g&eacute;n&eacute;rer de tr&egrave;s bons r&eacute;sultats &eacute;conomiques. Un certain nombre d&rsquo;&eacute;leveurs se pose m&ecirc;me la question de la transformation de cette plante en aliment (ensilage de ma&iuml;s) pour une production de viande ou de lait trop peu r&eacute;mun&eacute;ratrice. Des choix vont &ecirc;tre faits et ces derniers seront irr&eacute;m&eacute;diables, car quand un &eacute;leveur r&eacute;oriente sa production vers le v&eacute;g&eacute;tal, il n&rsquo;y a pas de machine arri&egrave;re. Dans un contexte d&eacute;j&agrave; tr&egrave;s inqui&eacute;tant, les productions de lait et de viande accentuent leurs replis. Pas une semaine, sans entendre parler que tel ou tel arr&ecirc;te ou a vendu son taureau pour cesser son activit&eacute;.&nbsp;&nbsp;&nbsp; </p><p>Les effets de repli de la production ont &eacute;t&eacute; tr&egrave;s impactant pour les outils industriels qui ont beaucoup de mal &agrave; trouver la marchandise n&eacute;cessaire pour pr&eacute;parer les commandes des magasins pour la rentr&eacute;e de septembre. Ce repli structurel de l&rsquo;offre est accentu&eacute; par une courbe ascendante des prix et une production fourrag&egrave;re qui incitent les &eacute;leveurs &agrave; attendre pour b&eacute;n&eacute;ficier d&rsquo;une meilleure valorisation de leurs animaux. Il n&rsquo;est plus question de parler de contractualisation aux &eacute;leveurs dans ces conditions. L&rsquo;autre ph&eacute;nom&egrave;ne qui amoindri l&rsquo;offre sur le march&eacute; de la viande allaitante, vient dans une plus faible activit&eacute; des emboucheurs qui au printemps ont &eacute;t&eacute; confront&eacute;s &agrave; des prix &eacute;lev&eacute;s dans le b&eacute;tail maigre, une flamb&eacute;e du prix des aliments et des tarifs sans &eacute;volution et en dessous des co&ucirc;ts de production dans la viande. La revalorisation tardive du prix de la viande Charolaise aura &eacute;t&eacute; tr&egrave;s n&eacute;faste et surtout insuffisante pour cette activit&eacute;. </p><p>Les abatteurs observent depuis des semaines une progression significative du prix des r&eacute;formes laiti&egrave;res, li&eacute;e &agrave; une insuffisance de l&rsquo;offre. Le probl&egrave;me qui se pose maintenant &agrave; eux, est la r&eacute;percussion de ces hausses vers les distributeurs et autres acteurs du secteur aval (cuisine centrale, restauration rapide, cantine &hellip;), avec comme t&ecirc;te de pont les viandes hach&eacute;es. Cette rentr&eacute;e 2021 ne montre pas de signe fort de relance de la consommation. Cette semaine a &eacute;t&eacute; consacr&eacute;e en grande partie aux commandes des magasins pour des promotions (planifi&eacute;es de longue date) pour d&eacute;but septembre, mais &eacute;galement au r&eacute;approvisionnement des cantines et restaurants scolaires. M&ecirc;me si de l&rsquo;avance avait &eacute;t&eacute; prise pour certaines pi&egrave;ces, gr&acirc;ce aux technologies de conservation des viandes (sous vide, atmosph&egrave;re contr&ocirc;l&eacute;e ou cong&eacute;lation), la demande en produits frais ne peut &ecirc;tre anticip&eacute;e. </p>


Le problème qui se pose maintenant pour les abatteurs, est la répercussion des hausses à la production des laitières vers les distributeurs et autres acteurs du secteur aval (cuisine centrale, restauration rapide, cantine …), avec comme tête de pont les viandes hachées

Comment répercuter les hausses vers l’aval ?

<p>Surco&ucirc;t des intrants, surco&ucirc;t du travail, croissance tendancielle des charges de m&eacute;canisation, taux d&rsquo;endettement des fermes fran&ccedil;aises beaucoup plus &eacute;lev&eacute; que la moyenne europ&eacute;enne, entraves aux autorisations environnementales, sous-investissement industriel, manque d&rsquo;usines de transformation, insuffisances logistiques, inad&eacute;quation entre l&rsquo;offre et la demande, d&eacute;fauts d&rsquo;harmonisation des r&egrave;gles europ&eacute;ennes, propension &agrave; la sur-r&eacute;glementation et &agrave; la sur-transposition, barri&egrave;res non tarifaires, concurrence d&eacute;loyale, origine France insuffisamment mise en avant, pression soci&eacute;tale, image d&eacute;grad&eacute;e des m&eacute;tiers, probl&egrave;mes de renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations, manque de financement de la recherche&hellip;&nbsp;: tels sont, dans les grandes lignes, les facteurs contribuant &agrave; la perte de comp&eacute;titivit&eacute; du secteur agroalimentaire. Ils sont &eacute;gren&eacute;s dans <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/radiographie-de-la-non-competitivite-de-la-ferme-et-usine-france" target="_blank">un rapport de plus de 400 pages publi&eacute; par FranceAgriMer</a> en juin dernier.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/serie-competitivite-des-filieres" target="_blank" title="">S&eacute;rie : la comp&eacute;titivit&eacute; des fili&egrave;res en question</a>
</aside>
<h2>Dans le rouge, sans les vins</h2><p>Le constat n&rsquo;est pas nouveau. En 2019, la Cour des comptes et la Commission &eacute;conomique du S&eacute;nat publiaient coup sur coup un rapport &eacute;clairant la d&eacute;gradation du solde commercial et l&rsquo;&eacute;rosion de la comp&eacute;titivit&eacute; des fili&egrave;res agricoles et agroalimentaires fran&ccedil;aises au cours des dix derni&egrave;res ann&eacute;es. Ces deux rapports sont du reste &agrave; l&rsquo;origine du travail de FranceAgriMer associant services minist&eacute;riels et repr&eacute;sentants de toutes les fili&egrave;res.</p><p>Les chiffres sont t&ecirc;tus. Sous l&rsquo;effet de la stagnation des exportations et de la hausse des importations, l&rsquo;exc&eacute;dent s&rsquo;amenuise d&rsquo;ann&eacute;e en ann&eacute;e. En 2020, il s&rsquo;est r&eacute;tract&eacute; de 18,2%, pour s&rsquo;&eacute;tablir &agrave; 6,3 milliards d&rsquo;euros. Sans les vins et spiritueux, qui culminent &agrave; plus de 10 milliards d&rsquo;euros de b&eacute;n&eacute;fices depuis quelques ann&eacute;es, la balance agroalimentaire serait d&eacute;ficitaire. C&rsquo;est pour le moins troublant pour la premi&egrave;re puissance agricole europ&eacute;enne. Le fait de se faire tailler des croupi&egrave;res, davantage par les &Eacute;tats membres de l&rsquo;UE que par les pays tiers, est tout aussi questionnant.</p><h2>Les vins dans le rouge aussi&nbsp;?</h2><p>Selon la Commission &eacute;conomique du S&eacute;nat, au train o&ugrave; vont les choses, la France pourrait, en 2023, enregistrer le premier d&eacute;ficit commercial de son histoire r&eacute;cente dans le secteur agroalimentaire. Nous n&rsquo;en sommes pas l&agrave;. Le rapport de FranceAgriMer, commandit&eacute; par le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture, n&rsquo;avait pas vocation &agrave; formuler des recommandations mais il faut &eacute;videmment souhaiter qu&rsquo;il ne s&rsquo;agira pas d&rsquo;un simple rapport de plus. La t&acirc;che comportait par essence un biais n&eacute;gatif, consistant &agrave; cibler prioritairement les faiblesses et les menaces plut&ocirc;t que les forces et opportunit&eacute;s. Derri&egrave;re ce constat global, des fili&egrave;res tirent &eacute;videmment leur &eacute;pingle du jeu et toutes ont des atouts &agrave; faire valoir. Et puis pointer des failles dessine en creux des pistes de progr&egrave;s. On peut donc voire la bouteille &agrave; moiti&eacute; pleine. Mais gare&nbsp;: <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/vin-vers-une-production-2021-historiquement-faible" target="_blank">la vendange 2021 pourrait bien &ecirc;tre la plus faible des 50 derni&egrave;res ann&eacute;es</a>&hellip;</p>


[Edito] Sous l’égide de FranceAgriMer, les filières agroalimentaires se sont livrées à un exercice de contrition pour tenter de décrypter l’érosion croissante de l’excédent commercial. Douloureux mais indispensable dans une optique de reconquête.

Compétitivité : la bouteille à moitié pleine

<p>Avant toute action corrective, un bon diagnostic de la situation est indispensable pour &eacute;valuer l&rsquo;ampleur des tassements (voir article &laquo; <a href="https://www.arvalis-infos.fr/comment-diagnostiquer-un-sol-tasse--@/view-32828-arvarticle.html" target="_blank">Quatre m&eacute;thodes pour diagnostiquer l&rsquo;&eacute;tat structural du sol</a>&nbsp;&nbsp; &raquo;). Attention toutefois, l&rsquo;interpr&eacute;tation peut &ecirc;tre difficile lorsque le sol est tr&egrave;s sec.</p><p>Si l&rsquo;observation montre que l&rsquo;&eacute;tat structural est favorable, c&rsquo;est-&agrave;-dire qu&rsquo;il n&rsquo;y a pas de zones compactes ou tass&eacute;es, aucune restructuration n&rsquo;est n&eacute;cessaire. Par contre, si l&rsquo;observation met en &eacute;vidence la pr&eacute;sence de tassements, trois crit&egrave;res sont &agrave; prendre en compte pour d&eacute;finir les actions correctives &agrave; pr&eacute;voir :</p><p>- l&rsquo;exigence de la culture &agrave; venir vis-&agrave;-vis de l&rsquo;&eacute;tat structural du sol,</p><p>- l&rsquo;intensit&eacute; du tassement,</p><p>- la profondeur concern&eacute;e par le tassement.</p><p>Si les deux premiers crit&egrave;res d&eacute;terminent le besoin de restructurer le sol (tableau 1), le troisi&egrave;me oriente le choix de l&rsquo;outil &agrave; utiliser et la profondeur de travail (tableau 2).</p><p>Les cultures sensibles au tassement n&eacute;cessitent une restructuration d&egrave;s lors qu&rsquo;un tassement est visible, m&ecirc;me si la r&eacute;g&eacute;n&eacute;ration naturelle a commenc&eacute;. Par contre, pour les cultures peu sensibles, telles que le bl&eacute;, la r&eacute;g&eacute;n&eacute;ration du sol n&rsquo;est n&eacute;cessaire que si le tassement est s&eacute;v&egrave;re et le sol hydromorphe (tableau 1).</p>        
<div  class="align-center ez-embed-type-image">
    
    
        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/2/0/3/1/4161302-1-fre-FR/d1371f27c7b2-arvalis2-jpg" alt="" height="609" width="808" /><figcaption>Tableau 1 : N&eacute;cessit&eacute; de r&eacute;g&eacute;n&eacute;ration en fonction de l&rsquo;intensit&eacute; du tassement et de la sensibilit&eacute; des cultures</figcaption></figure>

</div>
<p>&nbsp;</p>        
<div  class="align-center ez-embed-type-image">
    
    
        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/8/0/3/1/4161308-1-fre-FR/c9f055ab7cb7-arvalis4-png" alt="" height="550" width="762" /><figcaption>exemple coupe</figcaption></figure>

</div>
<p>Afin de conserver de l&rsquo;humidit&eacute; dans le sol pour la culture ou le couvert &agrave; suivre, il vaut mieux privil&eacute;gier un outil qui bouleverse le moins possible et qui permet de refermer tout de suite le travail. Pour tous les outils &agrave; dents, la pointe de la dent doit passer 5 &agrave; 10 cm en dessous de la couche tass&eacute;e pour que celle-ci puisse &ecirc;tre fissur&eacute;e sur toute la surface. Sinon, des zones tass&eacute;es vont persister entre les dents, comme sur la photo ci-dessous.</p><p>Si la dent du d&eacute;compacteur ne passe pas sous la zone compact&eacute;e, il reste des blocs compacts.</p><h2>Intervenir sur un sol friable avec un d&eacute;compacteur</h2><p>Si le <a href="https://www.arvalis-infos.fr/bien-regler-sa-charrue-@/view-25804-arvarticle.html" target="_blank">labour&nbsp;</a> peut se faire dans une gamme d&rsquo;humidit&eacute; du sol assez large, ce n&rsquo;est pas le cas du d&eacute;compactage. Ce dernier doit imp&eacute;rativement &ecirc;tre fait quand le sol est friable.</p><p>Astuce pour rep&eacute;rer un sol friable, prendre une motte dans les mains et exercer une pression entre les doigts :</p><p>- si elle s&rsquo;&eacute;miette sans coller (ou peu, pour les sols argileux) et donne de la terre fine, le sol est friable et le d&eacute;compactage peut avoir lieu ;</p><p>- si elle s&rsquo;&eacute;miette en collant et en formant des boulettes ou se d&eacute;forme, le sol est trop humide et le risque de faire des lissages ou des mottes est &eacute;lev&eacute; ;</p><p>- si elle est difficile &agrave; briser et donne peu de terre fine, le sol est trop sec, le d&eacute;compactage ne sera pas efficace.</p><p>Attention, l&rsquo;observation de l&rsquo;&eacute;tat de surface n&rsquo;est pas suffisante. Il faut s&rsquo;assurer que le sol est friable sur l&rsquo;ensemble de l&rsquo;&eacute;paisseur travaill&eacute;e.</p><p>Enfin, une fois que le travail du sol a permis de r&eacute;g&eacute;n&eacute;rer de la porosit&eacute;, il est important de p&eacute;renniser celle-ci et d&rsquo;&eacute;viter que les pluies entrainent la terre fine en profondeur ou que le sol se reprenne en masse pendant l&rsquo;hiver. Le meilleur outil pour cela est la colonisation racinaire du sol, le plus rapidement possible, par un couvert ou une culture. Dans certains cas, il est m&ecirc;me possible de d&eacute;compacter dans un couvert en place &agrave; condition qu&rsquo;il s&rsquo;agisse d&rsquo;une esp&egrave;ce peu sensible &agrave; l&rsquo;&eacute;crasement (gramin&eacute;e d&rsquo;hiver par exemple) et d&rsquo;enlever le rouleau du d&eacute;compacteur.</p><p>&nbsp;</p><p><a href="https://www.arvalis-infos.fr/contact-@/view-118-dynamicform.html?destinataire=dstannuaire_4653" target="_blank">Pascale METAIS&nbsp;<em>(ARVALIS - Institut du v&eacute;g&eacute;tal) </em></a><a href="https://www.arvalis-infos.fr/contact-@/view-118-dynamicform.html?destinataire=dstannuaire_3358" target="_blank">Thibaud DESCHAMPS&nbsp;<em>(ARVALIS - Institut du v&eacute;g&eacute;tal)</em></a></p><p>&nbsp;</p>


Les interventions culturales en conditions humides (comme les semis d'automne 2019 ou les moissons 2021), peuvent dégrader la structure du sol. S’il y a effectivement des tassements, et pour éviter de pénaliser la prochaine culture, il peut être utile de mettre en place des actions correctives à l’interculture. L’action régénératrice du climat et de l’activité biologique est variable selon le type de sols et prend généralement plusieurs années. Un travail du sol peut alors s’imposer

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