<p>Comment les ukrainiens vont-ils pouvoir semer leur ma&iuml;s et leur tournesol au printemps 2022 ? Et sur quelle surface ? Telles sont les interrogations des op&eacute;rateurs actuellement, dans un contexte de guerre en Ukraine. Serguey Feofilov, dirigeant du cabinet d'analyse Ukragroconsult, se veut rassurant. Dans un tweet du 17 mars, ce dernier explique que seulement <a href="https://twitter.com/SergeyFeofilov/status/1504510167567765507" target="_blank"><em>&laquo; <strong>10 &agrave; 15 % des semis de printemps ne pourront &ecirc;tre achev&eacute;s, contre 25-30% selon divers analystes</strong> &raquo;</em></a>, entre les campagnes commerciales 2021/2022 et 2022/2023.</p>

<div class="sequence"><a href="https://www.reussir.fr/ladepeche/guerre-en-ukraine-11-mt-de-ble-et-12-mt-de-mais-en-moins-sur-le-marche-mondial-en-20212022-selon" target="_blank">Lire aussi: "Guerre en Ukraine : 11 Mt de bl&eacute; et 12 Mt de ma&iuml;s en moins sur le march&eacute; mondial en 2021-2022</a>"</div>

<p>Le minist&egrave;re de l'Agriculture ukrainien d&eacute;clarait le 15 mars que<em> &laquo; 30 % environ des cultures de printemps ne pourront &ecirc;tre sem&eacute;es. Nous sommes en revanche confiants sur le fait que 50 % seront effectivement emblav&eacute;es, et que 20 % le seront mais avec du retard &raquo;</em>.</p>

<p>Le m&ecirc;me jour, l'analyste Ukrainien APK Inform se montrait encore plus pessimiste, tablant sur un recul de la sole nationale de printemps de 39 % entre 2021 et 2022.</p>

<p>Serguey Feofilov reconna&icirc;t la difficult&eacute; d'&eacute;tablir des pr&eacute;visions fiables concernant les semis ukrainien de printemps, mais &eacute;galement la production en g&eacute;n&eacute;ral (incluant les r&eacute;coltes d'hiver) et les exportations ukrainiennes lors de la campagne 2022/2023, dans ce contexte extr&ecirc;mement volatil. L'analyste appelle &agrave; la prudence. <em>&laquo; D'autres incertitudes sont les pr&eacute;visions de r&eacute;colte avec un faible acc&egrave;s des producteurs aux intrants. Les revenus des agriculteurs sont un autre param&egrave;tre &agrave; consid&eacute;rer, pouvant influer sur les r&eacute;coltes en 2023. [...] Selon les rumeurs, les exportations de bl&eacute; pourraient &ecirc;tre limit&eacute;es, mais aucune restriction aux exportations de ma&iuml;s n'est annonc&eacute;e &raquo;</em>, indique-t-il.</p>

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Des analystes publics et privés ont annoncé un repli des assolements de printemps en Ukraine entre 2021 et 2022 de 25 % à 30 %, voire plus, en raison des combats qui se déroulent sur son sol. Le cabinet Ukragroconsult est moins pessimiste.

Guerre en Ukraine : les semis de printemps ukrainiens ne baisseraient pas tant que ça

<p>Un fonds de 400 millions d&rsquo;euros pour compenser en partie le surco&ucirc;t de l&rsquo;aliment du b&eacute;tail, un surplus de 60 millions d&rsquo;euros d&rsquo;all&egrave;gement de cotisations sociales, des all&egrave;gements sous condition des d&eacute;penses &eacute;nerg&eacute;tiques, un remboursement anticip&eacute; de la Taxe int&eacute;rieure de consommation sur les produits &eacute;nerg&eacute;tiques (TICPE)&nbsp;: telles sont <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/plan-de-resilience-les-aides-pour-le-secteur-agricole" target="_blank">les principales mesures du plan de r&eacute;silience annonc&eacute;es par le Premier ministre le 16 mars</a>, en r&eacute;ponse aux impacts &eacute;conomiques de la guerre en Ukraine. Est-ce le contexte de guerre aux portes de l&rsquo;UE&nbsp;? Toujours est-il que les annonces n&rsquo;ont pas suscit&eacute; un grand enthousiasme chez les syndicats.</p><h2>L&rsquo;agriculture, un secteur comme les autres&nbsp;?</h2><p>La FNSEA y a vu &laquo;&nbsp;<em>un premier pas indispensable pour continuer &agrave; produire</em>&nbsp;&raquo; &agrave; court terme tout en regrettant que ses propositions sur la compensation des augmentations du co&ucirc;t du carburant n'aient pas &eacute;t&eacute; &laquo;&nbsp;<em>totalement entendues</em>&nbsp;&raquo;. Le syndicat d&eacute;fendait une fiscalit&eacute; r&eacute;duite &agrave; son minimum sur le GNR quand la Coordination rurale (CR) et le Modef souhaitaient plafonner son prix &agrave; 1 euro le litre. Pour la CR, en dehors de l&rsquo;aide sp&eacute;cifique aux &eacute;leveurs, &laquo;&nbsp;<em>il n&rsquo;existe aucune mesure sp&eacute;cifique au secteur agricole</em>&nbsp;&raquo;, ce qui fait dire au syndicat que &laquo;&nbsp;<em>l&rsquo;alimentation n&rsquo;est visiblement pas consid&eacute;r&eacute;e comme un secteur strat&eacute;gique</em>&nbsp;&raquo;.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/gnr-a-pres-de-2-l-l-appel-au-secours-de-la-fnedt" target="_blank" title="">GNR &agrave; pr&egrave;s de 2 &euro;/l&nbsp;: l&rsquo;appel au secours de la FNEDT</a>
</aside>
<h2>S&rsquo;affranchir des d&eacute;pendances...&nbsp;ou les financer ?</h2><p>Pour la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne, le plan de r&eacute;silience est en r&eacute;alit&eacute; &laquo; <em>un plan de compensation des d&eacute;pendances de l&rsquo;agriculture productiviste. La r&eacute;silience, ce n&rsquo;est pas financer les cons&eacute;quences des d&eacute;pendances aux engrais, aux &eacute;nergies, &agrave; l&rsquo;importation de l&rsquo;alimentation animale, c&rsquo;est permettre de devenir plus autonome et donc d&rsquo;engager le virage d&rsquo;une r&eacute;elle transition agro&eacute;cologique indispensable</em>&nbsp;&raquo;, &eacute;nonce-t-elle. Comme le Modef, la Conf&rsquo; r&eacute;clame un contr&ocirc;le des prix des c&eacute;r&eacute;ales et une sortie de la logique du libre-&eacute;change.</p><h2>Enterrer l&rsquo;agro&eacute;cologie&nbsp;?</h2><p>La Coordination rurale veut faire table rase sur l&rsquo;agro&eacute;cologie, ni plus ni moins, en lib&eacute;rant l&rsquo;agriculture de tous ces carcans non productifs tels que SIE, Cipan, jach&egrave;res, ZNT, plan pollinisateurs, conseil strat&eacute;gique phytosanitaire, directive nitrates (sauf &agrave; relever la norme &agrave; 50 mg/l). Elle appelle &agrave; activer ou r&eacute;activer certains facteurs de production tels que les substances phytosanitaires et l&rsquo;irrigation. Sur ces diff&eacute;rents points, la FNSEA est moins jusqu&rsquo;au-boutiste et se satisfait des &laquo;&nbsp;<em>signaux positifs&nbsp;</em>&raquo; du plan de r&eacute;silience, visant &agrave; &laquo;&nbsp;<em>d&eacute;bloquer les situations qui freinent la production, encourager la production d'intrants en France, investir sur la production d'&eacute;nergies renouvelables, renforcer le plan prot&eacute;ines et mettre en place un plan souverainet&eacute; en fruits et l&eacute;gumes, tout en s'inscrivant dans une transition &eacute;cologique &eacute;quilibr&eacute;e</em>&nbsp;&raquo;.</p>


Si la FNSEA salue « un premier pas » pour continuer à produire, la Coordination rurale et le Modef estiment que les annonces ne sont pas à la hauteur de la crise. La Confédération paysanne y voit un plan qui « finance les dépendances ».

Un plan de résilience sans consistance ?

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<h3>Bruno Poupart, en SCEA dans le Maine-et-Loire</h3>
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<figure><img alt="" src="https://www.reussir.fr/lait/sites/lait/files/_RLA366_DEBAT_COLZA_02.JPG" /><figcaption>Bruno Poupart, en SCEA dans le Maine-et-Loire &copy; C. Pruilh - Archives</figcaption></figure>
Nous n&rsquo;avons pas de cahier des charges particulier, donc nous mettons plus ou moins de tourteau de colza au robot (Delaval) <strong>selon les prix du tourteau de colza et du tourteau de soja</strong>, en mati&egrave;re premi&egrave;re. En 2021, le prix du soja est devenu plus int&eacute;ressant que celui du colza (inf&eacute;rieur de 1,4 fois). Nous nous sommes <strong>couverts en soja &agrave; un prix int&eacute;ressant</strong> jusqu&rsquo;&agrave; la fin de l&rsquo;ann&eacute;e (365&nbsp;&euro;/t hors transport). <a href="https://www.reussir.fr/lait/se-couvrir-et-reduire-les-achats-de-concentres" target="_blank">Pour &ecirc;tre bien inform&eacute;s, <strong>nous sommes abonn&eacute;s &agrave; un conseil</strong> &laquo; mes march&eacute;s &raquo; </a>de la chambre d&rsquo;agriculture. Notre courtier nous a aussi propos&eacute; <strong>un camion de canola &agrave; la place du colza</strong>. Le canola est plus riche et tr&egrave;s app&eacute;tent ; cela revient moins cher au kilo de prot&eacute;ine. Il se pr&eacute;sente en poudre, comme notre tourteau de colza habituel.

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<div class="lireaussi">Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/lait/avez-vous-adapte-lalimentation-des-vaches" target="_blank">Avez-vous adapt&eacute; l&rsquo;alimentation des vaches ?</a></div>
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<div class="surtitre">
<h3>Franck Trotin, en Gaec dans la Sarthe</h3>
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<h2>OUI</h2>

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<figure><img alt="" src="https://www.reussir.fr/lait/sites/lait/files/_RLA366_DEBAT_COLZA_03.jpg" /><figcaption>Franck Trotin, en Gaec dans la Sarthe &copy; F. Trotin</figcaption></figure>
Nous sommes <strong>en fili&egrave;re non-OGM, </strong>donc tout le correcteur azot&eacute; au robot, c&rsquo;est du tourteau de colza ! Nous travaillons en <strong>mati&egrave;re premi&egrave;re en l&rsquo;&eacute;tat</strong>. Nous avons deux stalles Lely de 2016. <strong>Sur une des stalles, la distribution a un diam&egrave;tre plus petit</strong> (100&nbsp;mm) que sur l&rsquo;autre (200&nbsp;mm). J&rsquo;ai fait une modification car le concentr&eacute; se bloquait au niveau de la trappe. Sur l&rsquo;autre stalle, le tourteau passe bien mais nous contr&ocirc;lons quand m&ecirc;me r&eacute;guli&egrave;rement. <strong>Par rapport aux correcteurs du commerce, les quantit&eacute;s ont augment&eacute; de +20 &agrave; +25&nbsp;%</strong> car le colza est moins riche en MAT. Vu les fluctuations de prix, l&rsquo;important est de <strong>suivre les cours</strong> et de bloquer un contrat quand le prix est int&eacute;ressant. Aujourd&rsquo;hui, je dirais qu&rsquo;il faut un tourteau &agrave; moins de 300-330&nbsp;&euro;/t pour que ce soit viable &eacute;conomiquement.

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<div class="surtitre">
<h3>Christian Tarrisse, en Gaec dans l&rsquo;Aveyron</h3>
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<h2>NON</h2>

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<figure><img alt="" src="https://www.reussir.fr/lait/sites/lait/files/_RLA366_DEBAT_COLZA_04.jpg" /><figcaption>Christian Tarrisse, en Gaec dans l'Aveyron &copy; Gaec Tarrisse</figcaption></figure>
Nous sommes en AOP cantal, donc <strong>en fili&egrave;re non-OGM</strong>, et nous souhaitons passer en 100&nbsp;% colza. Par ici, le tourteau de colza mati&egrave;re premi&egrave;re est disponible <strong>en gros bouchon</strong>. Or, notre <strong>robot Lely (A4 de 2013) n'est pas adapt&eacute;</strong> pour cette pr&eacute;sentation. Et la concession Lely ne nous a pas propos&eacute; d&rsquo;adaptation. Du coup, nous achetons un granul&eacute; du commerce compos&eacute; &agrave; <strong>80&nbsp;% de colza et &agrave; 20&nbsp;% de soja non-OGM</strong>. Cela repr&eacute;sente un surco&ucirc;t de 50 &agrave; 60&nbsp;&euro;/t par rapport &agrave; un tourteau de colza mati&egrave;re premi&egrave;re. Un jeune vient de s&rsquo;installer sur la ferme et nous voulons investir dans un deuxi&egrave;me robot. Le syst&egrave;me de distribution de l&rsquo;aliment au robot sera un des crit&egrave;res de choix du futur robot.

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<div class="lireaussi">Lire aussi <a href="https://www.reussir.fr/lait/prix-du-soja-six-leviers-pour-reduire-le-correcteur-azote" target="_blank">Prix du soja : Six leviers pour r&eacute;duire le correcteur azot&eacute;</a></div>
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<div class="surtitre">
<h3>Julien Lepeltier, en Gaec dans la Sarthe</h3>
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<h2>OUI</h2>

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<figure><img alt="" src="https://www.reussir.fr/lait/sites/lait/files/_RLA366_DEBAT_COLZA_05.jpg" /><figcaption>Julien Lepeltier, en Gaec dans la Sarthe &copy; J. Lepeltier</figcaption></figure>
M&ecirc;me avant d&rsquo;entamer notre conversion en fili&egrave;re non-OGM, nous &eacute;tions en 100&nbsp;% colza au robot (<strong>deux stalles Delaval de 2012</strong>) depuis quatre ans. <strong>Par conviction</strong> pour une mati&egrave;re premi&egrave;re originaire de France ou d&rsquo;Europe, et parce que pendant longtemps le colza &eacute;tait <strong>&eacute;conomiquement plus int&eacute;ressant que le soja</strong>. Nous n&rsquo;avons <strong>jamais constat&eacute; une moindre performance technique</strong> (Holstein &agrave; 9 500 l/VL). Le tourteau de colza est achet&eacute; <strong>soit en bouchons, soit en l&rsquo;&eacute;tat</strong>. Le concessionnaire <strong>Delaval nous a install&eacute; le diam&egrave;tre de vis le plus gros</strong> (9&nbsp;cm int&eacute;rieur). Vu le rapport de prix soja/colza en 2021, juste avant d&rsquo;entrer en conversion non-OGM, nous avons pris deux ou trois livraisons de tourteau de soja OGM. Malheureusement, aujourd&rsquo;hui, nous ne sommes pas assez couverts en colza. Vu les prix, <strong>pour en &eacute;conomiser un peu, nous mettons des dr&ecirc;ches &agrave; l&rsquo;auge</strong>.

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Pour répondre à un cahier des charges ou par conviction, êtes-vous en 100 % colza au robot ?

Utilisez-vous 100 % de tourteau de colza au robot de traite ?

<p>Voici trois semaines que l&rsquo;arm&eacute;e russe a envahi l&rsquo;Ukraine, et plus le conflit dure, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-economie-ukrainienne-s-effondre-la-securite-alimentaire-mondiale-en-danger-alerte-le-fmi" target="_blank" title="">plus les alertes sur la s&eacute;curit&eacute; alimentaire mondiale se multiplient.</a> La guerre expose aux yeux du monde le r&ocirc;le majeur que jouent ces deux pays de la mer Noire dans les &eacute;changes mondiaux de mati&egrave;res premi&egrave;res agricoles et la vuln&eacute;rabilit&eacute; de nombreux Etats qui d&eacute;pendent des importations de bl&eacute;.</p><p>Selon l&rsquo;Organisation des Nations Unies pour l&rsquo;alimentation et l&rsquo;agriculture (FAO), une trentaine de pays sont d&eacute;pendants &agrave; plus de 50% des importations de bl&eacute; russes ou ukrainiennes, parmi lesquels la Lybie, le Pakistan, l&rsquo;Egypte, le Liban, la Somalie, l&rsquo;Erythr&eacute;e&hellip; Par ailleurs, de nombreux pays d&rsquo;Europe et d&rsquo;Asie centrale (Bi&eacute;lorussie, Finlande, Estonie, Serbie, Kazakhstan&hellip;) d&eacute;pendent &agrave; plus de 50% des exportations d&rsquo;engrais en provenance de Russie, premier producteur mondial.</p><p>On ne sait quelles seront l&rsquo;intensit&eacute; et la dur&eacute;e de ce conflit. Mais on comprend, au regard de ces donn&eacute;es, &agrave; quel point la perturbation des activit&eacute;s agricoles dans ces deux grands pays exportateurs aura des cons&eacute;quences sur la s&eacute;curit&eacute; alimentaire mondiale, alors m&ecirc;me que les prix des mati&egrave;res premi&egrave;res &eacute;taient d&eacute;j&agrave; tr&egrave;s &eacute;lev&eacute;s ces derniers mois. D&rsquo;ores et d&eacute;j&agrave;, les cartes des &eacute;changes mondiaux de mati&egrave;res premi&egrave;res sont rebattues. Les pays importateurs cherchent de nouvelles sources d&rsquo;approvisionnement, quand certains pays exportateurs font le choix de limiter leurs exportations.</p><h2>Ne pas oublier la bataille du climat</h2><p>Le ministre de l&rsquo;Agriculture Julien Denormandie argue que <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/denormandie-il-faut-reduire-l-emprise-de-la-russie-sur-le-marche-du-ble" target="_blank" title="">l&rsquo;Europe doit <em>&laquo;&nbsp;assumer sa mission nourrici&egrave;re&nbsp;&raquo;</em></a> en augmentant sa production et en allant reconqu&eacute;rir les march&eacute;s &agrave; l&rsquo;exportation. Tout en continuant &agrave; <em>&laquo;&nbsp;maintenir notre ambition environnementale&nbsp;&raquo;</em>. Un &laquo;&nbsp;en m&ecirc;me temps&nbsp;&raquo; qui prend toute son importance alors que le dernier rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'&eacute;volution du climat (Giec),&nbsp;paru le 28 f&eacute;vrier, soit quelques jours apr&egrave;s le d&eacute;but de la guerre en Ukraine, alerte une nouvelle fois sur la menace que p&egrave;se le changement climatique sur l&rsquo;humanit&eacute;.</p><p>Ce rapport rappelle que le changement climatique a ralenti la productivit&eacute; agricole &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle mondiale au cours des 50 derni&egrave;res ann&eacute;es. Selon les projections des experts, des pertes de production agricole substantielles sont attendues dans la plupart des r&eacute;gions europ&eacute;ennes au cours du XXIe si&egrave;cle et elles ne seront pas compens&eacute;es par les gains de production en Europe du Nord. Le rapport reconnait clairement l&rsquo;interd&eacute;pendance du climat, de la biodiversit&eacute; et des populations humaines.</p><p>Ce constat rappelle &agrave; quel point l&rsquo;enjeu nourricier ne doit pas &ecirc;tre d&eacute;corr&eacute;l&eacute; de l&rsquo;enjeu environnemental. Au contraire&nbsp;: impact&eacute;e par les crises &agrave; la fois climatiques et g&eacute;opolitiques, l&rsquo;agriculture doit plus que jamais tendre vers une diminution de sa d&eacute;pendance aux &eacute;nergies fossiles, un objectif qui r&eacute;pond &agrave; la fois &agrave; l&rsquo;enjeu de souverainet&eacute; &eacute;nerg&eacute;tique et &agrave; la lutte contre le changement climatique.</p><p>L&rsquo;agriculture doit montrer qu&rsquo;elle d&eacute;tient des solutions pour stocker du carbone, maintenir la biodiversit&eacute; et prot&eacute;ger les sols. Car cr&eacute;er des &eacute;cosyst&egrave;mes plus r&eacute;silients sera une solution &agrave; la fois face aux crises g&eacute;opolitiques et face &agrave; la crise climatique.</p>


[Edito] Quelques jours seulement après le début de la guerre en Ukraine est paru le dernier rapport du Giec sur le climat. Un télescopage de calendrier qui doit nous rappeler à quel point l’agriculture est impactée par le défi climatique autant que par l’insécurité géopolitique. Et que les deux combats doivent être menés de front.

L’agriculture à la croisée des enjeux climatiques et géopolitiques

<p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Il n&rsquo;y a pas d&rsquo;obsolescence programm&eacute;e,&nbsp;il y a juste des machines mal r&eacute;vis&eacute;es&nbsp;: telle pourrait &ecirc;tre la devise de John Deere, qui lance un programme d&rsquo;inspection ciblant les mat&eacute;riels de plus de 7 ans. L&rsquo;Expert Check 7+ est similaire au programme d&rsquo;inspection Expert Check existant sur les mat&eacute;riels r&eacute;centes : il&nbsp;garantit un contro&#770;le global de 140 e&#769;le&#769;ments, d&eacute;bouchant sur un diagnostic d&eacute;taill&eacute; des organes vitaux des mat&eacute;riels. Sont concern&eacute;s les anciens tracteurs des se&#769;ries 6, 7 et 8, les pulve&#769;risateurs automoteurs, les presses a&#768; balles rondes et les moissonneuses-batteuses des se&#769;ries C, W et T.</p><h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">&laquo;&nbsp;Alternatives by John Deere&nbsp;&raquo;</h2><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">John Deere lance parall&egrave;lement une nouvelle marque de pie&#768;ces, baptise&#769;e &laquo; Alternatives by John Deere &raquo;, s&rsquo;ajoutant a&#768; la gamme existante compose&#769;e des pie&#768;ces John Deere d&rsquo;origine et re&#769;usine&#769;es. &laquo; Alternatives by John Deere &raquo; est une gamme de&#769;veloppe&#769;e spe&#769;cifiquement pour les anciennes machines e&#769;tant moins utilise&#769;es, et donc moins sujettes a&#768; l&rsquo;usure. Le constructeur a ainsi adapte&#769; ses programmes de service et de pie&#768;ces a&#768; l&rsquo;a&#770;ge et a&#768; l&rsquo;utilisation effective des machines concerne&#769;es. Toutes les pie&#768;ces font l&rsquo;objet d&rsquo;un processus de certification, qui garantit la qualite&#769; des pie&#768;ces et leur ade&#769;quation optimale avec la machine.</p>


Le programme d’inspection Expert Check 7+ propose 140 contrôles sur les matériels de plus de 7 ans, assorti d’une offre dédiée de pièces.

John Deere repousse l’obsolescence de ses machines

<p><strong>L</strong>e d&eacute;p&ocirc;t des clauses de transfert DPB concerne tous mouvements fonciers et changements statutaires intervenus sur votre exploitation entre le 18 mai 2021 et le 16 mai 2022. Les clauses doivent &ecirc;tre compl&egrave;tes, c'est-&agrave;-dire accompagn&eacute;es des diff&eacute;rentes pi&egrave;ces justificatives n&eacute;cessaires (acte de vente, bail,...).</p><h2><strong>Dans q</strong><strong>uels cas r&eacute;aliser un transfert DPB ?</strong></h2><p><strong>L</strong>es <a href="https://www.alteor-conseil.com/alteor-environnement/actualites/anticipez-le-depot-des-clauses-dpb-et-maximisez-vos-aides-pac/" target="_blank">transferts de DPB</a> doivent &ecirc;tre r&eacute;alis&eacute;s lorsqu&rsquo;il y a un mouvement de foncier sur l&rsquo;exploitation. Par vente, bail, ou autre, d&egrave;s lors que de nouvelles surfaces sont transmises &agrave; l&rsquo;exploitation, une clause de transfert DPB doit &ecirc;tre &eacute;tablie avec le c&eacute;dant afin de pouvoir r&eacute;cup&eacute;rer les DPB correspondants. Faute d&rsquo;avoir r&eacute;alis&eacute; ce transfert dans les temps, il n&rsquo;est pas possible de b&eacute;n&eacute;ficier des aides aux surfaces sur ces nouveaux &icirc;lots. Les &eacute;volutions statutaires sont &eacute;galement concern&eacute;es par un transfert de DPB, lorsque la continuit&eacute; de la personne morale n&rsquo;est pas assur&eacute;e et qu&rsquo;il y a changement de pacage pour l&rsquo;exploitation.</p><h2><strong>Quelles claus</strong><strong>es utiliser ?</strong></h2><p><strong>S</strong>ix familles de clauses, num&eacute;rot&eacute;es de A &agrave; F sont disponibles pour couvrir l&rsquo;ensemble des cas de transfert foncier. Parmi ces clauses, deux d&rsquo;entre elles sont pr&eacute;pond&eacute;rantes : les clauses A et C. Une clause A sera &eacute;tablie en cas de transfert direct de foncier entre le c&eacute;dant et le repreneur des DPB. Une clause C sera &eacute;tablie en cas de transfert indirect (par exemple, la mise &agrave; disposition &agrave; la soci&eacute;t&eacute;). Parmi les autres clauses, citons la clause B qui permet de vendre des DPB sans terre.</p><h2><strong>&Eacute;ch&eacute;ances de d</strong><strong>&eacute;p&ocirc;t - p&eacute;nalit&eacute; de retard</strong></h2><p><strong>A</strong>ttention au retard ! D&egrave;s le 17 mai, une p&eacute;nalit&eacute; de 3% par jour ouvr&eacute; est appliqu&eacute;e, de fa&ccedil;on d&eacute;finitive, sur le montant des DPB transf&eacute;r&eacute;s. Au-del&agrave; du 11 juin, la clause sera irrecevable. La constitution du dossier de transfert (clauses et pi&egrave;ces) peut prendre du temps. C&rsquo;est pourquoi, ne tardez pas &agrave; r&eacute;colter l&rsquo;ensemble des documents exig&eacute;s et &agrave; faire signer les clauses &agrave; toutes les parties prenantes.</p><h2><strong>2022 : derni&egrave;re </strong><strong>ann&eacute;e avant la r&eacute;forme de la PAC 2023</strong></h2><p><strong>L</strong>a r&eacute;forme de la PAC 2023 pr&eacute;voit de maintenir le syst&egrave;me de Droits &agrave; Paiement de Base sur une organisation proche de celle que l&rsquo;on conna&icirc;t actuellement. Le montant des futurs DPB (DPBn) sera calcul&eacute; sur la base des crit&egrave;res 2022 : montants des aides, portefeuille DPB etc. C&rsquo;est pourquoi, cette ann&eacute;e, il faudra accorder une attention encore plus importante aux transferts et &agrave; l&rsquo;activation des DPB ainsi qu&rsquo;&agrave; la d&eacute;claration PAC.</p>


Les clauses de Droits à Paiement de Base (DPB) 2022 sont disponibles sur Télépac et la campagne 2022 des transferts va s’étaler jusqu’au 16 mai. Avant la réforme PAC de 2023, voici ce qu’il faut savoir sur cette ultime campagne.

Transferts de DPB 2022 : mode d’emploi

<p>L'association ukrainienne des producteurs de grains (UGA) appelle &laquo; toutes les entreprises internationales &agrave; cesser toute activit&eacute; avec les entreprises russes et l'&Eacute;tat russe en raison de la guerre sanglante de la Russie contre l'Ukraine &raquo;, dans un communiqu&eacute; du 17 mars.</p>

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<div class="sequence"><a href="https://www.reussir.fr/ladepeche/les-derniers-impacts-dans-le-secteur-agroalimentaire-de-la-guerre-entre-la-russie-et-lukraine" target="_blank">Lire aussi: "Guerre en Ukraine : la persistance du conflit arm&eacute; laisse craindre une p&eacute;nurie en engrais et une baisse de l'offre c&eacute;r&eacute;ali&egrave;re globale sur le march&eacute;</a>"</div>

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<p><strong>Les noms de Soufflet, Olam, Vittera, COFCO, LDC et ADM</strong> sont cit&eacute;s dans le communiqu&eacute;. L'association les appelle &agrave; &laquo; cesser d'acheter des biens et des services en Russie et &agrave; cesser de fournir des ressources et des biens &agrave; l'agresseur russe &raquo;.</p>

<p>L'UGA esp&egrave;re que ces entreprises soutiendront &laquo; l'&eacute;conomie ukrainienne en continuant d'acheter des c&eacute;r&eacute;ales, des ol&eacute;agineux, des farines et de l'huile d'Ukraine, en utilisant des itin&eacute;raires logistiques alternatifs, contribuant &agrave; l'&eacute;conomie ukrainienne et &agrave; la d&eacute;fense du pays contre l'agression russe, et &agrave; soutenir la population civile.&nbsp;Nous sommes convaincus que vos actions rapides contribueront &agrave; mettre fin &agrave; l'agression militaire scandaleuse contre l'Ukraine &raquo;.</p>

<p>Cargill et ADM ont annonc&eacute;, le 14 mars, avoir r&eacute;duit leurs activit&eacute;s en Russie, en se concentrant uniquement sur les usines produisant des aliments essentiels. LDC avait d&eacute;clar&eacute; suspendre ses activit&eacute;s en Russie, le 4 mars. Cela ne semble pas suffisant pour l'UGA.</p>

<p>Bunge avait,de son c&ocirc;t&eacute;, indiqu&eacute; avoir stopp&eacute; toute activit&eacute; d'exportation de mati&egrave;res premi&egrave;res depuis la Russie, le jeudi 10 mars. Seule une usine de trituration de graines ol&eacute;agineuses poursuivait son activit&eacute;, afin d'approvisionner le march&eacute; local russe.</p>

<p>Le cabinet de trading Solaris, sp&eacute;cialis&eacute; dans le commerce de bl&eacute;s russes, a mis fin &agrave; ses activit&eacute;s d'exportation de grains russes, le 15 mars, et se concentrera d&eacute;sormais sur les origines Argentine et Australienne.</p>

<h2>Des exploitations agricoles et des silos &agrave; grains vis&eacute;s par l'arm&eacute;e russe, selon l'UGA</h2>

<p>L'UGA d&eacute;nonce, par ailleurs, les exactions de l'arm&eacute;e russe : bombardements d'exploitations agricoles, de parcelles, d'infrastructures, notamment des ports et des silos &agrave; grains, des usines, r&eacute;quisition des machines agricoles...</p>

<p>Elle estime que l'arm&eacute;e russe entrave &laquo; la campagne de semis de toutes les mani&egrave;res possibles afin de perturber la s&eacute;curit&eacute; alimentaire mondiale &raquo;.</p>

<p>L'association rappelle que l<strong>'Ukraine a connu une r&eacute;colte de grains record en 2021-2022, &agrave; 107 Mt, pour des exportations pr&eacute;vues &agrave; 68 Mt, sur une centaine de pays. Seulement 70% de l'objectif d'exportation a &eacute;t&eacute; atteint avant le d&eacute;but de l'invasion russe,</strong> le 24 f&eacute;vrier, pr&eacute;cise-t-elle.</p>



L'association ukrainienne des producteurs de grains (UGA) souhaite que les négociants internationaux tels que Soufflet, Olam, Vittera, COFCO, LDC et ADM renforcent leur soutien à l'économie ukrainienne.

Guerre en Ukraine : l'association ukrainienne des producteurs de grains demande aux négociants internationaux de stopper tout business avec la Russie

<p>&laquo;&nbsp;La guerre d&rsquo;agression russe en Ukraine, ainsi que les sanctions d&rsquo;une ampleur in&eacute;dite prises par la France et ses partenaires &agrave; l&rsquo;encontre de la Russie auront des cons&eacute;quences &eacute;conomiques, prix de la d&eacute;fense des principes fondamentaux de l&rsquo;intangibilit&eacute; des fronti&egrave;res et du droit des peuples &agrave; disposer d&rsquo;eux-m&ecirc;mes&nbsp;&raquo;, a &eacute;crit Jean Castex, le Premier ministre, dans son introduction au <strong>&laquo;&nbsp;Plan de r&eacute;silience &eacute;conomique et sociale. Face &agrave; l&rsquo;urgence, l&rsquo;Etat se mobilise&nbsp;&raquo;,</strong> pr&eacute;sent&eacute; le mercredi 16 mars 2022.</p>

<p>Pour contextualiser cette initiative et faire le point sur l&rsquo;&eacute;volution r&eacute;cente des march&eacute;s de mati&egrave;res premi&egrave;res, Jean Castex note, qu&rsquo;<strong>en mati&egrave;re agricole, &laquo;&nbsp;les p&eacute;nuries d&rsquo;approvisionnement sont &eacute;cart&eacute;es en France, mais la crise ukrainienne va aussi avoir des impacts imm&eacute;diats et importants sur les fili&egrave;res agricoles fran&ccedil;aises &agrave; l&rsquo;amont comme &agrave; l&rsquo;aval</strong>. En effet, l&rsquo;augmentation en cours des prix de l&rsquo;&eacute;nergie, des cours des c&eacute;r&eacute;ales et des intrants n&eacute;cessaires aux productions v&eacute;g&eacute;tales provoque des hausses importantes g&eacute;n&eacute;ralis&eacute;es, qui frappent en premier lieu et d&rsquo;ores-et-d&eacute;j&agrave; l&rsquo;alimentation animale, premier poste de charge d&rsquo;une partie des fili&egrave;res d&rsquo;&eacute;levage&nbsp;&raquo;. Le Premier ministre se projette aussi sur le plus long terme&nbsp;: &laquo;&nbsp;Pour les prochaines campagnes, un risque de rupture d&rsquo;approvisionnement, notamment en engrais, ou l&rsquo;incapacit&eacute; &agrave; les financer existe, avec un effet potentiel sur le niveau de production agricole fran&ccedil;aise 2022-2023. Au niveau international, dans la mesure o&ugrave; la Russie et l&rsquo;Ukraine repr&eacute;sentent 30 % du commerce mondial de c&eacute;r&eacute;ales, des d&eacute;s&eacute;quilibres sur les march&eacute;s qui y trouvaient leur source d&rsquo;approvisionnement sont &agrave; attendre, particuli&egrave;rement sur les pays du pourtour m&eacute;diterran&eacute;en qui disposent de r&eacute;serves parfois tr&egrave;s faibles en c&eacute;r&eacute;ales&nbsp;&raquo;.<br />
&nbsp;</p>

<h2>Des objectifs accompagn&eacute;s de mesures</h2>

<p>Concernant les secteurs de l&rsquo;agriculture et de l&rsquo;agroalimentaire, c&rsquo;est l&rsquo;objectif 6 (sur 12 au total) du Plan de r&eacute;silience qui concentre les initiatives int&eacute;ressantes. Il vise &agrave; &laquo;&nbsp;apporter des soutiens cibl&eacute;s aux secteurs les plus expos&eacute;s &agrave; la hausse des co&ucirc;ts des intrants&nbsp;&raquo;.</p>

<p>Apr&egrave;s avoir rappel&eacute; que &laquo;&nbsp;les agriculteurs et industriels des secteurs agroalimentaires sont &eacute;galement expos&eacute;s &agrave; la hausse des co&ucirc;ts d&rsquo;approvisionnement en mati&egrave;re premi&egrave;re agricole et en &eacute;nergie&nbsp;&raquo;, <strong>le gouvernement se d&eacute;clare &laquo;&nbsp;particuli&egrave;rement attentif &agrave; ce que ces hausses de co&ucirc;ts soient r&eacute;percut&eacute;es rapidement au sein des fili&egrave;res, de l&rsquo;amont vers l&rsquo;aval. </strong>C&rsquo;est notamment le cas en mati&egrave;re de relations commerciales entre les industriels et la grande distribution alimentaire&nbsp;&raquo;. Avant de pr&eacute;ciser qu&rsquo;eu &eacute;gard &laquo;&nbsp;&agrave; la modification substantielle des conditions &eacute;conomiques, le gouvernement invite les industriels et les distributeurs &agrave; adapter leurs contrats sur la base d&rsquo;un dialogue transparent et constructif entre les parties afin d&rsquo;assurer la p&eacute;rennit&eacute; de la cha&icirc;ne agroalimentaire. Parall&egrave;lement, le gouvernement incite &agrave; ce que les ren&eacute;gociations soient aussi men&eacute;es dans les segments non couverts par la loi Egalim 2&nbsp;&raquo;.</p>

<p>Afin de s&rsquo;adapter &agrave; cette nouvelle crise, l&rsquo;ensemble des acteurs de la cha&icirc;ne agroalimentaire sera r&eacute;uni prochainement par le minist&egrave;re de l&rsquo;Economie, des Finances et de la Relance et le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture et de l&rsquo;Alimentation.</p>

<p>Par ailleurs, <strong>le gouvernement met en place une aide aux &eacute;leveurs fortement impact&eacute;s par l&rsquo;augmentation forte du co&ucirc;t de l&rsquo;alimentation animale, </strong>pour compenser, sur quatre mois et &agrave; compter du 1er avril, une partie de leurs pertes de marge, dans la limite des pertes de l&rsquo;exploitation agricole.</p>

<p>&laquo;&nbsp;Ce soutien, repr&eacute;sentant une enveloppe s&rsquo;&eacute;levant, en fonction des &eacute;volutions du cours des mati&egrave;res premi&egrave;res (c&eacute;r&eacute;ales, prot&eacute;ines) dans les prochaines semaines, jusqu&rsquo;&agrave; 400 M&euro;, permettra d&rsquo;accompagner les &eacute;levages qui connaissent des pertes, le temps que les m&eacute;canismes des n&eacute;gociations commerciales dans le cadre d&rsquo;Egalim 2 assurent la transmission &agrave; l&rsquo;aval des hausses du co&ucirc;t de production des produits&nbsp;&raquo;, assure le gouvernement.<br />
&nbsp;</p>

<h2>Intrants critiques, transports, commerce ext&eacute;rieur et mesures g&eacute;n&eacute;rales</h2>

<p>Autre objectif fix&eacute; dans ce nouveau plan, la s&eacute;curisation de l&rsquo;approvisionnement en intrants critique. &laquo;&nbsp;Le plan de r&eacute;silience visera &agrave; acc&eacute;l&eacute;rer la diversification des approvisionnements dans les domaines &eacute;nerg&eacute;tique, agricole et industriel, en mobilisant tous les leviers, r&eacute;glementaires, financiers et en accompagnant les entreprises, y compris en utilisant l&rsquo;ensemble des leviers dont nous disposons vis-&agrave;-vis de nos partenaires internationaux : d&eacute;marches diplomatiques, mobilisation de la politique commerciale europ&eacute;enne, mise en place de coop&eacute;rations internationales&hellip;&nbsp;&raquo;, &eacute;crit le gouvernement. Dans ce cadre, un <strong>appel &agrave; manifestation d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t transverse sera bient&ocirc;t lanc&eacute; pour r&eacute;duire la d&eacute;pendance aux productions russe, ukrainienne et bi&eacute;lorusse. Pour le volet agricole, il s&rsquo;agit notamment des engrais ou encore des huiles et tourteaux de tournesol pour l&rsquo;alimentation animale.</strong></p>

<p>Pour accompagner les entreprises agricoles les plus expos&eacute;es, un m&eacute;canisme sectoriel de d&eacute;claration puis de remboursement anticip&eacute; de la TICPE sera mis en place en compl&eacute;ment de la remise carburant de quinze centimes s&rsquo;appliquant &agrave; partir du 1er avril sur le GNR agricole. Concernant <strong>le transport maritime,</strong> &laquo;&nbsp;les mesures de renouvellement de la flotte fran&ccedil;aise vers des navires plus &eacute;conomes (suramortissement vert, garantie de projet strat&eacute;gique, garantie interne) ainsi que l&rsquo;&eacute;lectrification &agrave; quai des ports va permettre de r&eacute;duire la d&eacute;pendance du transport maritime au prix des carburants &raquo;.</p>

<p>Les mesures &eacute;conomiques transversales du plan (pr&ecirc;t garanti par l'Etat, aides aux entreprises intensives en gaz et &eacute;lectricit&eacute;) sont &eacute;galement accessibles aux entreprises agricoles et agroalimentaires expos&eacute;es.</p>

<p>Les entreprises impact&eacute;es par les mesures de restrictions des exportations, des importations et de leurs activit&eacute;s en g&eacute;n&eacute;ral, ainsi que celles impact&eacute;es par les perturbations du commerce international, disposeront, &agrave; partir du 21 mars 2022, d&rsquo;un portail unique de contact (https://www.cci.fr/user/login?destination=/ukraine-impact-entreprises), accessible &agrave; partir du site des Chambres de commerce et d&rsquo;industrie. Ce portail sera g&eacute;r&eacute; par l&rsquo;ensemble des r&eacute;seaux consulaires (industrie, m&eacute;tiers et artisanat, agriculture).</p>

<p>De plus, ce plan de r&eacute;silience pr&eacute;voit la prolongation, en cours de validation au niveau de la Commission europ&eacute;enne, du dispositif Cap Francexport mais aussi des dispositifs &laquo;&nbsp;ch&egrave;que relance export&nbsp;&raquo; et &laquo;&nbsp;ch&egrave;que relance VIE&nbsp;&raquo; (volontariat international en entreprise).</p>

<div class="lireaussi">Lire aussi : "<a href="https://www.reussir.fr/ladepeche/la-guerre-entre-la-russie-et-lukraine-cree-de-lincertitude-propos-de-la-croissance-economique-en" target="_blank" title="La guerre entre la Russie et l&rsquo;Ukraine cr&eacute;e de l&rsquo;incertitude &agrave; propos de la croissance &eacute;conomique en France">La guerre entre la Russie et l'Ukraine cr&eacute;e de l'incertitude sur la croissance &eacute;conomique en France</a>"</div>

<p>Afin de faciliter l&rsquo;implantation en France d&rsquo;activit&eacute;s permettant de s&eacute;curiser les approvisionnements et r&eacute;duire les d&eacute;pendances dans les secteurs agricole et agroalimentaire, le gouvernement engagera &laquo;&nbsp;des actions concr&egrave;tes pour am&eacute;liorer le suivi des projets d&rsquo;implantations &eacute;conomiques sur le territoire, s&eacute;curiser les porteurs de projets et r&eacute;duire les d&eacute;lais&nbsp;&raquo;. Ceci concerne aussi les proc&eacute;dures administratives ou encore l&rsquo;information et la participation du public lors des implantations de certains projets&hellip; &laquo;&nbsp;Ces actions devraient permettre de r&eacute;duire significativement les d&eacute;lais d&rsquo;implantation&nbsp;&raquo;.<br />
&nbsp;</p>

<h2>Souverainet&eacute; alimentaire de la France et de l&rsquo;Europe</h2>

<p>Le pr&eacute;sent plan se place aussi dans le cadre europ&eacute;en s'agissant de la production agricole et alimentaire. <strong>&laquo;&nbsp;Dans le domaine agricole, l&rsquo;Ukraine est devenue un fournisseur important de l&rsquo;UE : le premier fournisseur notamment en ce qui concerne le ma&iuml;s (57 % des approvisionnements), les tourteaux de tournesol (47 % des importations) et, dans une moindre mesure, le bl&eacute; (30 % des importations). La Russie est aussi, mais &agrave; un moindre degr&eacute;, un fournisseur important de l&rsquo;UE en mati&egrave;re de bl&eacute; (11 %) mais surtout de tourteaux de colza (50 %) ou de tournesol (34 %)&nbsp;&raquo;,</strong> peut-on lire dans le plan. D&rsquo;o&ugrave; la n&eacute;cessit&eacute; d&rsquo;intensifier &laquo;&nbsp;les efforts pour d&eacute;velopper les sources d&rsquo;approvisionnement alternatives&nbsp;&raquo;.</p>

<p>&Agrave; court terme &laquo;&nbsp;et de mani&egrave;re r&eacute;versible&nbsp;&raquo;, des mesures seront mises en &oelig;uvre pour la prochaine campagne afin de produire plus, avec notamment : la valorisation des jach&egrave;res discut&eacute;e au niveau europ&eacute;en&nbsp;; la promotion de syst&egrave;mes &agrave; trois cultures en deux ans pour accro&icirc;tre en particulier la production de fourrage et de prot&eacute;ines v&eacute;g&eacute;tales&nbsp;; un plan de lutte contre les d&eacute;g&acirc;ts de gibier sur les cultures strat&eacute;giques ; un suivi de l&rsquo;irrigation afin d&rsquo;optimiser la ressource en eau et parer &agrave; une sur-crise climatique.</p>

<p>Sur le plus long terme, &laquo;<strong>&nbsp;l&rsquo;appel &agrave; projets "Capacit&eacute;s agroalimentaires 2030" de France 2030 sera ouvert avec pour double objectif de relocaliser des produits agricoles jug&eacute;s strat&eacute;giques (engrais, produits transform&eacute;s pour l&rsquo;alimentation animale)</strong> et d&rsquo;industrialiser les projets innovants soutenus par les strat&eacute;gies d&rsquo;acc&eacute;l&eacute;ration sur les agro&eacute;quipements et l&rsquo;alimentation durable&nbsp;&raquo;.</p>

<p>Le plan rappelle les initiatives d&eacute;j&agrave; mises en &oelig;uvre par la France, avec notamment la reconqu&ecirc;te de la souverainet&eacute; en prot&eacute;ines v&eacute;g&eacute;tales gr&acirc;ce aux 120 M&euro; du plan Prot&eacute;ines.</p>

<p>L&rsquo;initiative France 2030 soutient &eacute;galement des projets de recherche, de d&eacute;veloppement et d&rsquo;innovation pour renforcer la souverainet&eacute; en mati&egrave;re de prot&eacute;ines v&eacute;g&eacute;tales, d&rsquo;engrais organiques et de d&eacute;carbonation des fili&egrave;res agricoles et agroalimentaires.</p>

<p>Du coup, le plan de r&eacute;silience est &laquo;&nbsp;l&rsquo;occasion d&rsquo;acc&eacute;l&eacute;rer cette transformation de long terme, au service de la souverainet&eacute; agricole et agroalimentaire&nbsp;&raquo;. <strong>Quatre axes et/ou plans sont lanc&eacute;s ou renforc&eacute;s&nbsp;: la mise en &oelig;uvre d&rsquo;un plan Souverainet&eacute; azote en privil&eacute;giant la production d&rsquo;engrais verts et le d&eacute;veloppement de fili&egrave;res de valorisation d&rsquo;engrais organiques ; le renforcement du plan Prot&eacute;ines v&eacute;g&eacute;tales ; un plan Souverainet&eacute; &eacute;nerg&eacute;tique agricole et alimentaire, pour acc&eacute;l&eacute;rer le d&eacute;veloppement des &eacute;nergies renouvelables (photovolta&iuml;que et biomasse notamment)</strong> et la d&eacute;carbonation de l&rsquo;amont agricole et des industries agroalimentaires ; un plan fran&ccedil;ais et europ&eacute;en Souverainet&eacute; fruits et l&eacute;gumes, associant &eacute;troitement les territoires ultra-marins.</p>

<p>Selon certaines estimations pr&eacute;liminaires retenues par le gouvernement, la hausse durable du co&ucirc;t des mati&egrave;res premi&egrave;res pourrait aboutir &agrave; une perte de pouvoir d&rsquo;achat des m&eacute;nages et &agrave; une baisse de leur consommation. Une hypoth&egrave;se d&eacute;j&agrave; avanc&eacute;e le 16 mars par l&rsquo;Insee lors de la pr&eacute;sentation de sa note de conjoncture de printemps. Le gouvernement estime aussi que le conflit russo-ukrainien pourrait co&ucirc;ter entre 0,25 et 1 point de PIB sur l&rsquo;ann&eacute;e 2022 (en fonction de diff&eacute;rents mod&egrave;les et modes de calcul), avant les mesures de soutien envisag&eacute;es.</p>

<div class="sequence">Voir aussi notre dossier Guerre en Ukraine : "<a href="https://www.reussir.fr/ladepeche/dossier/impacts-de-la-guerre-en-ukraine-sur-les-marches-agricoles-mondiaux" target="_blank" title="Impacts de la guerre en Ukraine sur les march&eacute;s agricoles mondiaux">DOSSIER : impacts de la guerre en Ukraine sur les march&eacute;s agricoles mondiaux</a>"</div>

<div class="sequence">&nbsp;</div>

<h3 class="encadre">Les r&eacute;actions au plan de r&eacute;silience</h3>

<div class="encadre">L&rsquo;<strong>Ania</strong>, au nom des industriels de l'agroalimentaire, s&rsquo;est dite satisfaite du rel&egrave;vement du plafond des pr&ecirc;ts garantis par l&rsquo;&Eacute;tat et la possibilit&eacute; du report des charges pour r&eacute;pondre aux besoins de tr&eacute;sorerie des entreprises, mais se montre plus circonspecte sur les modalit&eacute;s des mesures concernant le bouclier &eacute;nerg&eacute;tique. L&rsquo;association appr&eacute;cie aussi l&rsquo;id&eacute;e de reprise des n&eacute;gociations avec le secteur de la grande distribution.</div>

<div class="encadre">Pour <strong>Dominique Charg&eacute;, pr&eacute;sident de La Coop&eacute;ration agricole</strong>,<strong> </strong>&laquo;&nbsp;le plan de r&eacute;silience annonc&eacute; ce jour par le gouvernement prend bien en consid&eacute;ration les points critiques &eacute;nonc&eacute;s par La Coop&eacute;ration agricole sur les impacts du conflit russo-ukrainien, en pr&eacute;voyant des mesures pour faire face &agrave; l'augmentation des co&ucirc;ts des mati&egrave;res premi&egrave;res agricoles et de l'&eacute;nergie. Pour parer au plus urgent pour l'ensemble de la cha&icirc;ne alimentaire, nous saluons particuli&egrave;rement l'attention port&eacute;e aux fili&egrave;res d'&eacute;levage, &agrave; la prise en charge partielle des surco&ucirc;ts du gaz et de l'&eacute;lectricit&eacute;. Nous saluons &eacute;galement la volont&eacute; de rouvrir les n&eacute;gociations commerciales que nous avons appel&eacute;es de nos v&oelig;ux, compte-tenu de l'inflation subie par les entreprises. A moyen terme, les mesures avanc&eacute;es pour s&eacute;curiser l'approvisionnement en engrais, la production de prot&eacute;ines v&eacute;g&eacute;tales ainsi que le d&eacute;veloppement de notre autonomie &eacute;nerg&eacute;tique sont parmi les axes majeurs pour assurer demain notre souverainet&eacute; &raquo;.</div>

<div class="encadre">Pour la <strong>FNSEA</strong>, principal syndicat d&rsquo;exploitants agricoles, ce plan constitue &laquo;&nbsp;un premier pas indispensable pour continuer &agrave; produire&nbsp;&raquo; et<strong> </strong>salue&nbsp;&laquo;&nbsp;l'int&eacute;gration du secteur agricole et agroalimentaire dans le plan&nbsp;&raquo;. Les soutiens directs et rapides pour compenser l'augmentation des co&ucirc;ts d'alimentation animale ou du prix du gaz et de l'&eacute;lectricit&eacute; &eacute;taient une r&eacute;ponse attendue par les agriculteurs, mais le syndicat regrette le niveau de compensation retenue pour parer &agrave; la hausse du prix des carburants, surtout en p&eacute;riode de reprise des travaux au champs. La FNSEA salue &laquo;&nbsp;avec force&nbsp;&raquo; l&rsquo;appel &agrave; reprendre des n&eacute;gociations commerciales pour tenir compte des diff&eacute;rentes hausses de mati&egrave;res premi&egrave;res et se f&eacute;licite des propositions concernant le d&eacute;blocage des situations qui freinent la production, la production d'intrants en France, le d&eacute;veloppement de la production d'&eacute;nergies renouvelables et le renforcement du plan Prot&eacute;ines, autant de &laquo;&nbsp;signaux positifs pour les agriculteurs fran&ccedil;ais&nbsp;&raquo;.</div>



Pour faire face aux conséquences du conflit armé russo-ukrainien et face à l’urgence, l’Etat français lance un plan de soutien à l’économie hexagonale. Il concerne notamment le secteur des céréales, des intrants et de l'alimentation animale.

Guerre en Ukraine : face au conflit Russie-Ukraine, le gouvernement présente un plan de résilience économique et sociale

<p>Encore tr&egrave;s largement cantonn&eacute;es aux univers ferm&eacute;s des &eacute;levages, <strong>les solutions robotis&eacute;es devraient progressivement gagner du terrain dans les espaces ouverts des vignes et des champs</strong>, au-del&agrave; de l&rsquo;automatisation d&eacute;j&agrave; pr&eacute;sente dans les machines commercialis&eacute;es. Ce n&rsquo;est d&rsquo;ailleurs pas une robotique agricole mais des robotiques agricoles qui existeront tant la diversit&eacute; des solutions est grande face &agrave; la diversit&eacute; des cultures et des pratiques.</p><p>Pour ce faire, tant les acteurs &eacute;tablis (les tractoristes et &eacute;quipementiers) que les nouveaux entrants (les start-up de l&rsquo;agtech) devront <strong>prouver aux agriculteurs la fiabilit&eacute; et la rentabilit&eacute; de leurs solutions, afin de les convaincre</strong>. En parall&egrave;le de cette &eacute;volution &laquo;&nbsp;aux champs&nbsp;&raquo;, c&rsquo;est toute la cha&icirc;ne de valeur du machinisme agricole qui sera impact&eacute;e, en compl&eacute;ment d&rsquo;une n&eacute;cessaire &eacute;volution de la r&eacute;glementation afin d&rsquo;accompagner cette mutation.</p><h2>L&rsquo;innovation du machinisme agricole est continue</h2><p><strong>L&rsquo;agriculture est riche d&rsquo;innovation, pour preuve, en un si&egrave;cle, elle est pass&eacute;e de la fourche au robot</strong>. Pour autant, cette innovation est davantage incr&eacute;mentale que de rupture, c&rsquo;est-&agrave;-dire que les produits sont progressivement enrichis de nouvelles fonctionnalit&eacute;s afin de les rendre toujours plus performants et efficients. Ainsi, si l&rsquo;on se penche sur un Massey-Harris de l&rsquo;apr&egrave;sguerre, la silhouette n&rsquo;est pas si diff&eacute;rente de celle d&rsquo;un tracteur actuel (hormis l&rsquo;&eacute;chelle) mais leurs capacit&eacute;s sont &agrave; mille lieues l&rsquo;une de l&rsquo;autre. Pendant longtemps, cette &eacute;volution fut principalement m&eacute;canique (la puissance notamment) avant de basculer dans une logique davantage technologique &agrave; l&rsquo;or&eacute;e des ann&eacute;es 2000. Aujourd&rsquo;hui, tractoristes et &eacute;quipementiers proposent tous des solutions pour automatiser le travail agricole, que l&rsquo;on se place dans le cadre des grandes cultures, de l&rsquo;&eacute;levage, de l&rsquo;arboriculture, de la viticulture ou du mara&icirc;chage. Ainsi, les tracteurs proposent des fonctionnalit&eacute;s comme l&rsquo;autoguidage ou le demi-tour automatique en bout de champ et l&rsquo;op&eacute;rateur n&rsquo;a plus qu&rsquo;&agrave; jouer du joystick pour enclencher le travail et surveiller son bon d&eacute;roulement. Les &eacute;quipementiers, dans une logique compl&eacute;mentaire, proposent des fonctionnalit&eacute;s comme la gestion par cam&eacute;ra ou l&rsquo;Isobus, qui permet de g&eacute;rer la communication entre les tracteurs, les logiciels et les machines des principaux constructeurs, permettant ainsi l&rsquo;&eacute;change de donn&eacute;es et d&rsquo;informations via un seul terminal de commande situ&eacute; dans la cabine du tracteur.</p><p>Dans ces deux cas, <strong>l&rsquo;humain reste pr&eacute;sent dans la machine alors que demain il pourrait s&rsquo;en charger &agrave; distance, faisant franchir un nouveau pas &agrave; l&rsquo;agriculture</strong>&nbsp;: celui de la robotisation, gr&acirc;ce &agrave; des technologies de positionnement et de d&eacute;tection toujours plus efficaces. Un pas loin d&rsquo;&ecirc;tre franchi dans les champs fran&ccedil;ais car &agrave; peine quelques centaines de robots y op&egrave;rent. Mais ce pas, les &eacute;levages bovins laitiers ont d&eacute;j&agrave; commenc&eacute; &agrave; le franchir avec la diffusion croissante des robots de traite. Ils sont estim&eacute;s &agrave; plus de 8 000 en France soit une p&eacute;n&eacute;tration au sein d&rsquo;environ 12 % des &eacute;levages laitiers, un chiffre qui d&eacute;passe largement les 25 % aux Pays-Bas. Si les &eacute;levages sont en avance dans ce domaine, l&rsquo;explication est simple&nbsp;: la stabulation libre est un environnement favorable &agrave; la robotisation car ferm&eacute; et facilement am&eacute;nageable, contrairement aux champs, espaces ouverts et diffus avec des milieux tr&egrave;s variables (adh&eacute;rence, v&eacute;g&eacute;tation, pentes, etc.). Parall&egrave;lement aux robots de traite, l&rsquo;alimentation et le nettoyage des b&acirc;timents peuvent &eacute;galement &ecirc;tre robotis&eacute;s.</p><p>&nbsp;</p><p><a href="https://etudes-economiques.credit-agricole.com/previewPDF/178507" target="_blank">Lire la suite de l&rsquo;article</a></p>


L’actualité de l’année passée a été riche dans le domaine de la robotique et de l’automatisation agricole : acquisition de Raven par CNH Industrial et de Bear Flag Robotics par John Deere, partenariat entre Pellenc et Agreenculture, etc. Plus récemment encore, John Deere présentait au CES de Las Vegas un tracteur autonome prêt pour la production et la commercialisation en Amérique du Nord. Alors que la première révolution agricole fut celle du machinisme et la seconde celle de l’agrochimie, la troisième révolution agricole sera-t-elle celle du robot ?

La robotique pénètrera de plus en plus les exploitations, mais sous quelle forme ?

<p>D&eacute;j&agrave; bien connu en tant qu&rsquo;<a href="https://www.unilasalle.fr/formations-ingenieur" target="_blank"><strong>&eacute;cole d&rsquo;ing&eacute;nieurs de r&eacute;f&eacute;rence dans les Sciences de la vie</strong></a>, l&rsquo;Institut Polytechnique UniLaSalle porte cette ambition depuis de nombreuses ann&eacute;es. Aujourd&rsquo;hui, ce projet devient une r&eacute;alit&eacute; sur notre campus de Rouen, au c&oelig;ur de la Normandie, r&eacute;gion embl&eacute;matique de l&rsquo;&eacute;levage.&nbsp;</p><p>Tout en respectant les plus hauts standards de qualit&eacute; europ&eacute;ens, l&rsquo;&eacute;cole v&eacute;t&eacute;rinaire UniLaSalle entend participer positivement &agrave; la dynamique de l&rsquo;enseignement v&eacute;t&eacute;rinaire fran&ccedil;ais avec :</p><ul><li>des m&eacute;thodes p&eacute;dagogiques innovantes,&nbsp;</li><li>une nouvelle approche de la formation clinique,&nbsp;</li><li>une exp&eacute;rience &agrave; l&rsquo;international&nbsp;</li><li>un lien renforc&eacute; avec les diff&eacute;rents acteurs de la profession v&eacute;t&eacute;rinaire.</li></ul><p>D&eacute;couvrir la formation :&nbsp;<a href="https://www.unilasalle.fr/formations/ecole-veterinaire" target="_blank">https://www.unilasalle.fr/formations/ecole-veterinaire</a></p>


UniLaSalle a reçu l’autorisation du Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation pour lancer dès la rentrée de septembre 2022 une école vétérinaire sur son campus de Rouen.

UniLaSalle ouvre son école vétérinaire

<p>Ce jeudi soir, au Conseil d&eacute;partemental de l'Allier, &agrave; Moulins (03), les ambassadeurs bourbonnais pr&eacute;sents au Salon International de l'Agriculture de Paris, ont &eacute;t&eacute; honor&eacute;s !</p>


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