<p>L&rsquo;un des grands sujets d&rsquo;&eacute;changes lors du salon Sirh/+ Europain tournait autour <strong>des impacts du conflit entre l&rsquo;Ukraine et la Russie sur les prix des mati&egrave;res premi&egrave;res et en particulier ceux de la farine, du pain et de l&rsquo;&eacute;nergie</strong>.</p>

<p><em>&laquo;&nbsp;Nous avions d&eacute;j&agrave; pass&eacute; des petites hausses en octobre novembre, lorsque les cours du p&eacute;trole et du gaz ainsi que ceux de l&rsquo;emballage avaient bondi au moment de pr&eacute;parer les productions en vue des f&ecirc;tes de fin d&rsquo;ann&eacute;e. A ce moment-l&agrave;, les cours du bl&eacute; &eacute;taient aussi orient&eacute;s &agrave; la hausse mais dans une moindre mesure&nbsp;&raquo;,</em> explique un meunier. Un constat fait notamment lors du salon Serbotel &agrave; Nantes fin octobre. <em>&laquo;&nbsp;Mais l&agrave;, <strong>on va &ecirc;tre oblig&eacute; de r&eacute;percuter des hausses de l&rsquo;ordre de 10 &euro; le quintal&nbsp;</strong>&raquo;,</em> poursuit ce dernier.</p>

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<p>Pour tous ceux qui proposent des farines avec des inclusions de graines, il est aussi question de revoir les prix tellement la hausse de ces derni&egrave;res a &eacute;t&eacute; violente&nbsp;: <em>&laquo;&nbsp;ce sont des augmentations proche du triplement, quadruplement parfois&nbsp;&raquo;,</em> indique un meunier. Pour d&rsquo;autres meuniers, travaillant &agrave; prix fixes pr&eacute;vus dans les contrats avec leur client&egrave;le, il s&rsquo;agit de rediscuter de ces montants justement pour int&eacute;grer la hausse des cours des mati&egrave;res premi&egrave;res.</p>

<h2>Une hausse violente qui peut durer</h2>

<p>Alors que traditionnellement les couvertures d&rsquo;achat se font sur plusieurs semaines, voire plusieurs mois, certains meuniers en sont &agrave; consulter les prix du bl&eacute; au jour le jour. <em>&laquo;&nbsp;En g&eacute;n&eacute;ral, on ne passe pas de hausses de prix lorsque celui-ci fluctue sur quelques jours ou quelques semaines. L&agrave;, on a la conviction que la hausse des mati&egrave;res premi&egrave;res sera durable dans le temps&nbsp;&raquo;</em>, rench&eacute;rit un autre meunier.</p>

<p><em>&laquo;&nbsp;Lorsqu&rsquo;il existe des hausses des co&ucirc;ts de production, c&rsquo;est en effet un &eacute;quilibre &agrave; trouver entre la hausse elle-m&ecirc;me, la longueur dans le temps de ces hausses et ce que l&rsquo;on peut supporter ou absorber &agrave; notre niveau. L&agrave;, la question ne se pose pas tellement la hausse des prix, sur l&rsquo;ensemble des mati&egrave;res premi&egrave;res, est violente&nbsp;&raquo;</em>, indiquait un artisan boulanger pr&eacute;sent au salon et propri&eacute;taire de trois boutiques en r&eacute;gion parisienne.</p>

<p><em>&laquo;&nbsp;Le mouvement est tellement fort que sans r&eacute;percussion des prix sur l&rsquo;ensemble de la cha&icirc;ne, il y a des boutiques qui fermeront&nbsp;&raquo;</em>, concluait un meunier de taille moyenne.</p>

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Dans les allées du salon Europain, qui s'est déroulé du 26 au 29 mars à Paris, petits verbatim de meuniers concernant le prix de la farine au regard du conflit russo-ukrainien.

Guerre en Ukraine : les cours du blé et de l’énergie amènent les meuniers à revoir leurs prix de farine à la hausse

<p>La m&eacute;thodologie employ&eacute;e dans cette &eacute;tude prend en compte la multitude de donn&eacute;es produites dans les &eacute;levages&nbsp;: GTE, GTTT, factures de produits v&eacute;t&eacute;rinaires, de produits d&rsquo;hygi&egrave;ne, d&rsquo;aliments, de cochettes, donn&eacute;es d&rsquo;abattage&hellip; &Agrave; partir de ces &eacute;l&eacute;ments collect&eacute;s dans 579 sites d&rsquo;&eacute;levage de 2015 &agrave; 2019, 126 variables ont &eacute;t&eacute; s&eacute;lectionn&eacute;es.</p>

<p>Par ailleurs, trois indicateurs cl&eacute;s de la performance ont &eacute;t&eacute; identifi&eacute;s&nbsp;: le nombre de porcs vendus par truie productive et par an refl&egrave;te &agrave; la fois la productivit&eacute; num&eacute;rique des truies et la mortalit&eacute; de la naissance &agrave; l&rsquo;abattoir. L&rsquo;&acirc;ge moyen des porcs &agrave; 115 kg est le reflet de leur croissance. L&rsquo;indice de consommation global est la r&eacute;sultante de l&rsquo;efficacit&eacute; alimentaire des porcs, de la productivit&eacute; des truies et de la mortalit&eacute; des porcs en croissance. Ces indicateurs sont utilis&eacute;s pour &eacute;valuer l&rsquo;impact de la mise en place des nouvelles pratiques.</p>

<h3>Am&eacute;liorer les indicateurs de performances</h3>

<p>Toutes ces donn&eacute;es sont compil&eacute;es pour, au final, proposer aux &eacute;leveurs des recommandations qui peuvent &ecirc;tre mises en place dans le but d&rsquo;am&eacute;liorer les trois indicateurs majeurs de la performance identifi&eacute;s dans cette &eacute;tude. Cooperl envisage dans un premier temps de valider cette m&eacute;thodologie aupr&egrave;s d&rsquo;un &eacute;chantillon restreint d&rsquo;&eacute;leveurs. &Agrave; plus long terme, le groupement envisage de le proposer &agrave; l&rsquo;ensemble de ses adh&eacute;rents.</p>

<p>Cette approche inclut &eacute;galement un score sanitaire, qui permet de visualiser rapidement les performances techniques et sanitaires de l&rsquo;&eacute;levage et les moyens sanitaires mis en place pour assurer ces r&eacute;sultats. &laquo;&nbsp;<em>Un &eacute;levage peut avoir d&rsquo;excellentes performances, avec des d&eacute;penses de sant&eacute; bas ou &eacute;lev&eacute;s&nbsp;</em>&raquo;, souligne Laurent Daluzeau, de MSD Sant&eacute; animale. Ce score est constitu&eacute; d&rsquo;indicateurs synth&eacute;tiques &eacute;labor&eacute;s &agrave; partir de donn&eacute;es techniques et de d&eacute;penses de sant&eacute;. &laquo;&nbsp;<em>Ce score ne remplace pas l&rsquo;audit d&rsquo;&eacute;levage, mais il permet d&rsquo;&eacute;valuer rapidement le statut sanitaire des animaux et de suivre plus facilement son &eacute;volution dans le temps</em>&nbsp;&raquo;, conclut-il.</p>



[Journées de la Recherche Porcine] Une étude réalisée par Cooperl et le laboratoire MSD a permis d’établir un modèle prescriptif permettant de proposer des pistes d’amélioration personnalisées aux éleveurs de porcs à partir de leurs données d’élevage.

Un modèle d’analyse des données pour améliorer les performances en élevages de porcs

<p>&laquo;&nbsp;Nous employons des salari&eacute;s sur l&rsquo;exploitation depuis presque 10 ans et voyons les profils des candidats &eacute;voluer au fil des ans, et aussi les difficult&eacute;s augmenter. Auparavant, nous refusions des candidats, et aujourd&rsquo;hui, nous sommes contents quand il y en a ! Pourtant, les conditions de travail sont bonnes sur l&rsquo;exploitation : pailleuse, distributrice, peu de distribution d&rsquo;aliment &agrave; la main, curage au tracteur. La p&eacute;nibilit&eacute; est r&eacute;duite au maximum. C&ocirc;t&eacute;s horaires, nous proposons 35&nbsp;heures par semaine, et toutes les heures sont compt&eacute;es, pour une r&eacute;mun&eacute;ration au niveau du Smic.</p>

<p>Nos salari&eacute;s alternent une semaine &eacute;levage, une semaine transformation. Comme cela, ils ont bien conscience des contraintes et attentes de chaque atelier, et en cas de besoin, peuvent intervenir sur les deux. Nous les faisons peu&nbsp;travailler sur la partie commercialisation, sauf si c&rsquo;est un souhait de leur part. Le temps de travail est r&eacute;parti entre le matin et le soir, avec une pause en milieu de journ&eacute;e. C&rsquo;est pour cela que dans l&rsquo;annonce, nous pr&eacute;cision tout de suite que le candidat doit habiter &agrave; moins de 20 minutes de l&rsquo;&eacute;levage. Sinon c&rsquo;est vou&eacute; &agrave; l&rsquo;&eacute;chec.</p>

<h3>Accompagn&eacute;s par un cabinet de recrutement</h3>

<p>Nous sommes en cours de recrutement &agrave; la suite du d&eacute;part d&rsquo;un de nos deux salari&eacute;s. Et je dois dire que c&rsquo;est &agrave; la fois compliqu&eacute; et sid&eacute;rant. Compliqu&eacute; parce que nous avons eu tr&egrave;s peu de r&eacute;ponses. Et sid&eacute;rant, parce que 90 &agrave; 95&nbsp;% de ceux qui ont r&eacute;pondu veulent changer de vie et ne connaissent rien au milieu agricole ou &agrave; la transformation, de pr&egrave;s ou de loin. Et enfin, parce que le salaire ne compte plus.</p>

<p>Si nous avions r&eacute;ussi &agrave; toujours recruter des salari&eacute;s avec un lien, m&ecirc;me &eacute;loign&eacute;, avec nos activit&eacute;s, cette fois, aucun des candidats n&rsquo;a d&rsquo;exp&eacute;rience. Nous constatons &eacute;galement une m&eacute;connaissance de notre travail. Les gens veulent travailler dehors, tout faire &agrave; la main&hellip;</p>

<p>Nous faisons &eacute;voluer notre fa&ccedil;on de recruter pour nous adapter &agrave; ces changements. La r&eacute;gion Occitanie propose un accompagnement avec un cabinet de recrutement pour la r&eacute;daction de l&rsquo;annonce d&rsquo;emploi et les entretiens d&rsquo;embauche. C&rsquo;est tr&egrave;s int&eacute;ressant, beaucoup plus professionnel. D&egrave;s l&rsquo;annonce, le ton employ&eacute; est important, les &eacute;l&eacute;ments mis en avant aussi. Il ne faut pas se d&eacute;valoriser et bien montrer tous nos points forts. La personne qui nous a accompagn&eacute;s a aussi insist&eacute; sur les canaux de diffusion de l&rsquo;annonce : nous avons donc choisi Indeed et Facebook.&nbsp;Tous ces &eacute;l&eacute;ments peuvent para&icirc;tre &eacute;vidents, mais nous &eacute;leveurs ne sommes pas form&eacute;s au recrutement ni au management et ne pouvons pas penser &agrave; tout !</p>

<h3>&Ecirc;tre concentr&eacute;s au moment de l&rsquo;entretien</h3>

<p>Nous avons choisi de mener l&rsquo;entretien dans le bureau de l&rsquo;exploitation, puis propos&eacute; au candidat de venir pour une journ&eacute;e d&rsquo;observation. Cela permet d&rsquo;&eacute;valuer la personne en deux temps. D&rsquo;abord en pr&eacute;sentant notre activit&eacute;, nos attentes et poser des questions sur son parcours, sans &ecirc;tre d&eacute;concentr&eacute; par l&rsquo;environnement (ch&egrave;vres qui b&ecirc;lent&hellip;). Puis au milieu de l&rsquo;&eacute;levage, de voir son comportement, ses r&eacute;actions&hellip;</p>

<p>Une fois le salari&eacute; recrut&eacute;, il faut compter en moyenne trois mois de formation pour &ecirc;tre autonome sur la partie &eacute;levage, un peu moins en fromagerie. Sur cet atelier, les gestes sont certes plus pointus, mais aussi plus r&eacute;p&eacute;titifs et donc l&rsquo;apprentissage est plus rapide.&nbsp;&raquo;</p>



Violaine et Gaétan Mazenq, éleveurs dans l'Hérault, ont décidé de se faire accompagner par un cabinet de recrutement pour chercher leur futur salarié, un service financé par la région Occitanie.

« Nous avons professionnalisé notre processus de recrutement »

<div>
<p><em>&laquo;&nbsp;Bonjour Madame, je voudrais voir le patron.&nbsp;&raquo; &laquo;&nbsp;Oui, ici le patron c&rsquo;est moi, que puis-je faire pour vous !&nbsp;&raquo;</em> A quelques mots pr&egrave;s, ce bref &eacute;change avec des commerciaux ou autres prestataires se r&eacute;p&egrave;te encore r&eacute;guli&egrave;rement dans les &eacute;levages ou le &laquo;&nbsp;patron&nbsp;&raquo; est d&eacute;sormais une &laquo;&nbsp;patronne&nbsp;&raquo; qui assume seule ou en partenariat avec son ou ses associ&eacute;s les destin&eacute;es de l&rsquo;&eacute;levage qui la fait vivre.</p>

<p>S&rsquo;il est vrai que les femmes ont toujours jou&eacute; un grand r&ocirc;le au sein des exploitations agricoles, il n&rsquo;y a que peu de temps que celui-ci est l&eacute;gitim&eacute; &eacute;conomiquement, socialement et juridiquement.</p>

<div class="lireaussi"><strong>Lire aussi :</strong> <a href="https://www.reussir.fr/de-la-femme-dagriculteur-au-statut-dagricultrice-un-long-parcours-de-femmes" target="_blank">De la femme d&rsquo;agriculteur au statut d&rsquo;agricultrice, un long parcours de femmes</a></div>

<p><strong>Pendant des ann&eacute;es,</strong> m&ecirc;me si les femmes d&rsquo;agriculteurs trimaient du matin au soir le plus souvent entre la maison, le jardin et l&rsquo;&eacute;table, officiellement elles ne travaillaient pas. Elles &eacute;taient &laquo;&nbsp;femmes d&rsquo;agriculteurs&nbsp;&raquo; et ne faisaient &laquo;&nbsp;qu&rsquo;aider leur mari&nbsp;&raquo;. D&rsquo;ailleurs comme le souligne une note de la Mutualit&eacute; sociale agricole, le mot &laquo;&nbsp;agricultrice&nbsp;&raquo; n&rsquo;est apparu dans le Larousse qu&rsquo;en 1961.</p>

<p>Et il a fallu attendre la Loi d&rsquo;orientation de 1999 et la cr&eacute;ation du statut de &laquo;&nbsp;conjoint collaborateur&nbsp;&raquo; pour que les agricultrices aient acc&egrave;s &agrave; une protection sociale. La couverture sociale a ensuite &eacute;t&eacute; &eacute;tendue, en 2006, aux conjointes d&rsquo;exploitants. Et en 2010, la loi de modernisation agricole a permis la constitution de Gaec entre conjoints, qu&rsquo;ils soient mari&eacute;s, pacs&eacute;s ou concubins, pour donner un statut juridique au travail du conjoint dans une exploitation agricole. Autant d&rsquo;&eacute;volutions qui ont permis une reconnaissance professionnelle du travail des femmes et une am&eacute;lioration de leur protection sociale.</p>

<div class="lireaussi"><strong>Lire aussi :</strong> <a href="https://www.reussir.fr/dix-points-sur-lesquels-la-condition-des-agricultrices-doit-encore-sameliorer" target="_blank">Dix points sur lesquels la condition des agricultrices doit encore s&rsquo;am&eacute;liorer</a></div>

<p><strong>L&rsquo;horizon s&rsquo;est donc peu &agrave; peu d&eacute;gag&eacute;</strong> pour permettre une v&eacute;ritable &eacute;galit&eacute; entre agricultrices et agriculteurs. Sur le terrain, certaines &eacute;leveuses rencontr&eacute;es pour ce dossier confirment pour autant qu&rsquo;il n&rsquo;est pas toujours facile de faire sa place dans le milieu de l&rsquo;&eacute;levage bovin allaitant. Pour s&rsquo;affirmer, les &eacute;leveuses gagnent &agrave; &ecirc;tre volontaires et &agrave; associer &agrave; cette qualit&eacute; une certaine force de caract&egrave;re et un certain sens de la r&eacute;partie.</p>

<h3>Souvent davantage dipl&ocirc;m&eacute;es</h3>

<p>Il n&rsquo;est malheureusement pas possible d&rsquo;avoir des statistiques concernant le seul secteur &laquo;&nbsp;bovins viande&nbsp;&raquo; stricto sensu. Mais aujourd&rsquo;hui en France un chef d&rsquo;exploitation sur quatre (24,3&nbsp;% en 2019 soit un total de 107 100 personnes) est une femme et pr&egrave;s de 30&nbsp;% des exploitations ou entreprises agricoles ont au moins une femme dans l&rsquo;&eacute;quipe dirigeante. Une proportion globalement stable depuis plus de dix ans. Chiffre auquel il convient d&rsquo;ajouter 19 300 collaboratrices d&rsquo;exploitation, soit un total de pr&egrave;s de 126 500 femmes. <em>&laquo;&nbsp;Elles repr&eacute;sentent 27,1&nbsp;% des non-salari&eacute;s agricoles&nbsp;&raquo;, </em>rapporte la MSA.</p>

<p>Autre donn&eacute;e importante, les femmes cheffes d&rsquo;exploitation ou d&rsquo;entreprise agricole sont plus &acirc;g&eacute;es que leurs homologues masculins. En 2019, leur &acirc;ge moyen &eacute;tait de 51,7 ans (stable par rapport &agrave; 2018) contre 48,3 ans pour les hommes (en baisse d&rsquo;un mois par rapport &agrave; 2018). C&rsquo;est tr&egrave;s li&eacute; au fait qu&rsquo;une femme sur dix est devenue cheffe lorsque son conjoint est parti &agrave; la retraite.</p>

<h3>Jeunes exploitantes souvent plus dipl&ocirc;m&eacute;es</h3>

<p>Les jeunes exploitantes agricoles sont g&eacute;n&eacute;ralement plus dipl&ocirc;m&eacute;es que les hommes de la m&ecirc;me classe d&rsquo;&acirc;ge et ont des parcours plus diversifi&eacute;s. Cela refl&egrave;te aussi la f&eacute;minisation croissante des &eacute;l&egrave;ves dans les &eacute;tablissements de formation. Aujourd&rsquo;hui, l&rsquo;enseignement agricole, c&rsquo;est plus de 45&nbsp;% de filles, avec cependant de grandes disparit&eacute;s en termes de fili&egrave;res et de niveau. Les femmes peuvent apporter de nouvelles comp&eacute;tences, une vision diff&eacute;rente quant &agrave; la conduite de l&rsquo;exploitation.</p>

<div class="lireaussi"><strong>Lire aussi :</strong> <a href="https://www.reussir.fr/210-000-femmes-dagriculteurs-vont-voir-leur-retraite-augmentee-de-100-euros" target="_blank">140 000 femmes d&rsquo;agriculteurs vont voir leur retraite augment&eacute;e de 100 euros</a></div>

<p>Elles sont souvent &agrave; l&rsquo;origine de la diversification des activit&eacute;s : vente en circuits courts, h&eacute;bergements touristiques, activit&eacute;s de loisirs&hellip; <em>&laquo;&nbsp;Elles sont &eacute;galement souvent plus engag&eacute;es dans l&rsquo;agriculture biologique.&nbsp;&raquo; </em>explique le Minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture. Aucune production agricole est bien entendu inaccessible aux femmes, mais&nbsp;ces derni&egrave;res sont proportionnellement plus nombreuses dans l&rsquo;&eacute;levage (46&nbsp;% de femmes, 41&nbsp;% d&rsquo;hommes), et plus particuli&egrave;rement dans les petits ruminants laitiers que dans l&rsquo;&eacute;levage bovin allaitant.</p>

<div class="lireaussi"><strong>Lire aussi :</strong> <a href="https://www.reussir.fr/fete-des-meres-agricultrices-et-maman-comment-elles-concilient-travail-et-famille" target="_blank">F&ecirc;te des M&egrave;res &ndash; Agricultrices et maman, comment elles concilient travail et famille</a></div>

<p>Elles sont &eacute;galement tr&egrave;s pr&eacute;sentes dans la fili&egrave;re cheval. En revanche, on compte peu de femmes dans les cultures c&eacute;r&eacute;ali&egrave;res et industrielles (16&nbsp;%), dans les cultures et &eacute;levages non sp&eacute;cialis&eacute;s (13&nbsp;%) et dans la viticulture.</p>
</div>

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<h2>F&eacute;minisation des autres m&eacute;tiers li&eacute;s &agrave; l&rsquo;&eacute;levage bovin</h2>

<p>La progression de la proportion de femmes dans les exploitations s&rsquo;accompagne d&rsquo;une f&eacute;minisation croissante des m&eacute;tiers li&eacute;s &agrave; l&rsquo;&eacute;levage. De plus en plus de techniciens des entreprises d&rsquo;agrofourniture et des diff&eacute;rents organismes (organisations de producteurs, chambre d&rsquo;agriculture, Bovins croissance, ins&eacute;mination, organisme de s&eacute;lection&hellip;) sont&nbsp;des techniciennes. La parit&eacute; est m&ecirc;me parfois pratiquement atteinte. Au herd-book limousin, six des treize techniciens sont d&eacute;sormais des techniciennes !</p>

<p>Et m&ecirc;me si une fois dipl&ocirc;m&eacute;es elles sont proportionnellement moins nombreuses que les hommes &agrave; opter pour une activit&eacute; &agrave; dominante rurale, plus de 70&nbsp;% des &eacute;tudiants actuellement form&eacute;s dans les quatre &eacute;coles v&eacute;t&eacute;rinaires sont des &eacute;tudiantes.</p>
</div>



Le secteur de la viande bovine est un milieu très masculin mais les mentalités évoluent. On rencontre dans les élevages de plus en plus de femmes compétentes et passionnées. La parité est encore loin d’être de mise, mais les choses évoluent dans la bonne direction !

Fières d’être éleveuses

<p>Ils &eacute;taient nombreux devant les grilles du Palais de Justice de Moulins vendredi dernier pour d&eacute;noncer le verdict en date du 6 avril dernier condamnant les associ&eacute;s du Gaec d'&eacute;leveurs de porcs &agrave; 50 000 euros d'amende dont 25 000 euros avec sursis.<br><br><strong>Une seule infraction retenue</strong><br>Une instruction judiciaire qui faisait suite &agrave; la diffusion, sur les r&eacute;seaux sociaux, d'une vid&eacute;o tourn&eacute;e par l'association L214 dont certains membres s'&eacute;taient introduits ill&eacute;galement dans les b&acirc;timents d'&eacute;levage de l'exploitation.<br>Le tribunal n'a finalement retenu qu'une des quatre infractions &agrave; l'origine de la plainte de L214, celle de &laquo; caudectomie syst&eacute;matique &raquo;, une pratique pr&eacute;ventive qui consiste en un sectionnement d'une partie de la queue des porcelets &acirc;g&eacute;s de trois jours pour &eacute;viter que les animaux, &agrave; l'&acirc;ge adulte, ne se blessent. Et, il a en effet motiv&eacute; sa d&eacute;cision sur la base de l'arr&ecirc;t&eacute; du 16 janvier 2003 &eacute;tablissant &laquo; les normes minimales relatives &agrave; la protection des porcs entretenus &agrave; des fins d'&eacute;levage et d'engraissement &raquo;.<br><br><strong>Un r&eacute;gime d&eacute;rogatoire</strong><br>C'est en fait une pratique commune &agrave; tous les &eacute;levages, en France comme en Europe, &agrave; l'exception de deux pays que sont la Finlande et la Su&egrave;de. La faute &agrave; l'absence de solutions alternatives satisfaisantes et &eacute;prouv&eacute;es. Les associ&eacute;s du Gaec mis en cause indiquent d'ailleurs qu'ils ont simplement suivi les recommandations du v&eacute;t&eacute;rinaire qui leur avait recommand&eacute; la caudectomie syst&eacute;matique sur leur &eacute;levage, &agrave; titre pr&eacute;ventif.<br><br><strong>Rassemblement initi&eacute; par la FNSEA 03 et les JA 03</strong><br>Vendredi dernier, c'est donc spontan&eacute;ment qu'&agrave; l'initiative de la FNSEA 03 et des Jeunes Agriculteurs de l'Allier, environ 200 agriculteurs ont d&eacute;cid&eacute; de se retrouver devant le tribunal judiciaire, rue de Paris &agrave; Moulins, en soutien aux &eacute;leveurs concern&eacute;s mais aussi pour d&eacute;noncer<br>un acharnement sur leur profession comme l'a clam&eacute; au porte-voix Patrice Bonnin, pr&eacute;sident de la Chambre d'agriculture de l'Allier : &laquo; il &eacute;tait indispensable qu'on apporte le soutien, notre soutien, de l'ensemble de la profession &agrave; la famille d'agriculteurs mise en cause. Ce rendu de justice repr&eacute;sente tout un symbole pour notre m&eacute;tier. Et le mot symbole prend tout son sens ici ; il est tout le contraire d'anecdotique. C'est le symbole du monde agricole, de notre m&eacute;tier qui est attaqu&eacute; aujourd'hui. Comment un tribunal peut arriver &agrave; rendre des jugements comme cela. Des jugements plus cl&eacute;ments sur des infractions ou des d&eacute;lits commis lors &laquo; d'activit&eacute;s ill&eacute;gales &raquo; sont rendus chaque jour. Celui qui est rendu aujourd'hui &agrave; l'&eacute;gard de cette famille d'&eacute;leveurs de porcs, nous para&icirc;t aussi injuste qu'inappropri&eacute;. Comment ne pas penser qu'il n'y a pas une discrimination sociale envers le monde agricole.&raquo;<br><br><strong>Patrice Bonnin : &laquo; Nous sommes les piliers aux bords d'une r&eacute;publique &agrave; laquelle nous croyons &raquo;</strong><br><br>Patrice Bonnin qui d&eacute;plore &eacute;galement que qu'aucune personne ne soit sortie du tribunal pour venir &agrave; la rencontre des repr&eacute;sentants de la profession : &laquo; j'ai vu que l'on &eacute;tait m&ecirc;me film&eacute;s par certains &agrave; l'int&eacute;rieur de l'enceinte judiciaire, mais c'est bien dommage que personne ne soit venu s'enqu&eacute;rir de notre d&eacute;marche. &raquo; Interpellant les occupants de l'institution judiciaire, le<br>pr&eacute;sident de la Chambre d'agriculture de l'Allier insiste : &laquo; je vous applaudis de ne pas sortir de vos bureaux ! Ayez au moins le courage de venir devant pour regarder la r&eacute;alit&eacute; des choses et rencontrer les gens qui se l&egrave;vent le matin, ces agriculteurs qui vous font vivre, qui vous nourrissent avec la toute simplicit&eacute; du monde &raquo;.<br>Plus g&eacute;n&eacute;ralement, &laquo; comment peut-il y avoir des personnes qui s'offusquent des conditions d'&eacute;levage et qui ne s'offusquent que tr&egrave;s peu de ce qui se passe &agrave; c&ocirc;t&eacute; de chez nous ? En Ukraine, des populations enti&egrave;res sont massacr&eacute;es et on ne les &eacute;coute pas ! Par contre, on les &eacute;coute quand on coupe les queues des cochons tout simplement pour leur bien-&ecirc;tre et ainsi permettre &agrave; l'exploitation de se faire normalement dans toute la simplicit&eacute; de notre m&eacute;tier.<br>Comment peut-on &ecirc;tre aujourd'hui condamn&eacute;s, nous, simples agriculteurs qui nous levons le matin, qui croyons en ce que nous faisons. Nous sommes les piliers aux bords d'une r&eacute;publique &agrave; laquelle nous croyons. Demain, il y a des &eacute;lections. Des bouleversements se pr&eacute;parent et le monde agricole est pr&ecirc;t &agrave; bouger &raquo;.<br><br><strong>Patrice Bonnin : &laquo; Ceci est la d&eacute;monstration d'une &eacute;cologie hors-sol ... &raquo;</strong><br><br>Des professionnels de l'agriculture qui exprimaient &agrave; cette occasion leur &laquo; ras-le-bol d'&ecirc;tre attaqu&eacute;s sur leur mani&egrave;re de vivre, de travailler. Il y a des bien-pensants ici comme ailleurs<br>qui croient que l'&eacute;cologie aujourd'hui est le ma&icirc;tre-mot du Monde et qu'il faut qu'on vive avec seulement de l'&eacute;lectrique et ne plus manger de viande. Ce n'est pas la r&eacute;alit&eacute; des choses.<br>Ceci est la d&eacute;monstration d'une &eacute;cologie hors-sol et politique et seulement politique. Loin d'une &eacute;cologie pragmatique et de terrain.&raquo;<br><strong>Un rassemblement pacifique pour l'instant</strong><br>Une mobilisation des Jeunes Agriculteurs, venus, eux aussi, montrer leur m&eacute;contentement qu'ils ont exprim&eacute; par la voix de leur pr&eacute;sident, C&eacute;dric Fournier : &laquo; cette manifestation s'est mont&eacute;e tr&egrave;s rapidement suite &agrave; ce jugement inacceptable. Ce rassemblement &eacute;tait l&agrave; en solidarit&eacute; &agrave; la famille d'&eacute;leveurs mais parce qu'aussi, nous les jeunes, nous serons confront&eacute;s de plus en plus souvent &agrave; ce type d'attaque, tout au long de notre carri&egrave;re &raquo;. C&eacute;dric Fournier qui entend aussi &laquo; mettre un coup de pression sur le tribunal &raquo; en indiquant &laquo; que cette fois-ci c'&eacute;tait un rassemblement pacifique mais que la prochaine fois &ccedil;a risque de ne pas &ecirc;tre la m&ecirc;me chose &raquo;.<br>Les associ&eacute;s du Gaec concern&eacute; ont d&eacute;cid&eacute; de faire appel du jugement.</p>


Près de 200 agriculteurs s'étaient rassemblés devant le tribunal judiciaire de Moulins pour contester la condamnation des associés du Gaec du Nord-ouest de l'Allier à 50 000 euros d'amende.

Tribunal de Moulins : Les agriculteurs scandalisés

<p>Organis&eacute;s par le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture depuis 2012 et soutenus par le Cr&eacute;dit agricole depuis l&rsquo;origine, les Troph&eacute;es de l&rsquo;agro&eacute;cologie r&eacute;compensent des initiatives individuelles et collectives, embl&eacute;matiques du &laquo;&nbsp;produire autrement&nbsp;&raquo;, une d&eacute;finition parmi d&rsquo;autres de l&rsquo;agro&eacute;cologie. Cette ann&eacute;e, les deux laur&eacute;ats, d&eacute;voil&eacute;s au salon de l&rsquo;agriculture, donnent &agrave; voir comment la reconnexion du vivant, v&eacute;g&eacute;tal et animal, est porteuse de synergies et d&rsquo;am&eacute;nit&eacute;s.</p><h2>&laquo;&nbsp;Les moutons remplacent le glyphosate sur certaines parcelles&nbsp;&raquo;</h2><p>Install&eacute; &agrave; Genouill&eacute; (Vienne), les parents de Dominique Gaborieau &eacute;levaient des bovins au centre du bourg, jusqu&rsquo;&agrave; ce que les nuisances induites s&rsquo;accordent mal avec la vie moderne. Quand Dominique reprend la ferme en 2004, les animaux ont disparu. Mais pas pour longtemps. &laquo;&nbsp;<em>On les a r&eacute;introduits en permettant &agrave; des voisins &eacute;leveurs de faire p&acirc;turer leurs moutons sur les couverts v&eacute;g&eacute;taux</em>&nbsp;&raquo;, explique le c&eacute;r&eacute;alier. Aliments et paille contre engrais organiques et d&eacute;sherbage&nbsp;: un &eacute;change de bons proc&eacute;d&eacute;s, qui permet en prime d&rsquo;abaisser la pression phytosanitaire. &laquo;&nbsp;<em>Je n&rsquo;ach&egrave;te plus de potasse et de phosphore et cette ann&eacute;e, j&rsquo;ai sem&eacute; mes pois de printemps derri&egrave;re le p&acirc;turage, sans passage de glyphosate, c&rsquo;&eacute;tait nickel&nbsp;</em>&raquo;.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/0/1/4/8/4398410-1-fre-FR/603ba9bfbabc-gaborieau-jpg" alt="Dominique Gaborieau, c&eacute;r&eacute;alier &agrave; Genouill&eacute; dans la Vienne, Prix de l&rsquo;innovation (Cr&eacute;dit photo : R. Lecocq)" height="1104" width="1772" /><figcaption>Dominique Gaborieau, c&eacute;r&eacute;alier &agrave; Genouill&eacute; dans la Vienne, Prix de l&rsquo;innovation (Cr&eacute;dit photo : R. Lecocq)</figcaption></figure>

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<h2>&laquo;&nbsp;En Champagne crayeuse, &ccedil;a met plus de temps, mais &ccedil;a pousse, les haies &raquo;</h2><p>Dans la Marne, l&rsquo;association Civam de l&rsquo;Oasis est &agrave; l&rsquo;origine d&rsquo;un GIEE, regroupant 15 exploitations, ayant pour objectif de r&eacute;duire l&rsquo;usage des intrants. Les agriculteurs misent notamment sur la faune auxiliaire, &agrave; laquelle ils offrent le g&icirc;te et le couvert, en implantant des haies et des bandes enherb&eacute;es. L&rsquo;originalit&eacute; de la d&eacute;marche r&eacute;side dans la qu&ecirc;te d&rsquo;essences locales, les plus &agrave;-m&ecirc;mes de recoloniser les bords de champs. &laquo;&nbsp;<em>Nous sommes partie prenante dans la collecte de graines dans la R&eacute;gion Grand Est, que nous mettons ensuite &agrave; la disposition de p&eacute;pini&eacute;ristes</em>, explique Marion Mounayar animatrice coordinatrice de l&rsquo;association et du GIEE Civam de l&rsquo;Oasis. <em>En Champagne crayeuse, le sol n&rsquo;est pas id&eacute;al pour faire pousser des grands arbres, &ccedil;a met plus de temps, mais &ccedil;a pousse, les haies</em>&nbsp;&raquo;. L&rsquo;association met &agrave; disposition des outils d&rsquo;aide &agrave; la d&eacute;cision pour le choix des essences. Et commence &agrave; se pencher sur les techniques d&rsquo;entretien des haies. Preuve que &ccedil;a pousse.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/4/4/4/8/4398444-1-fre-FR/d1c9f31cd07f-civam-jpg" alt="Marion Mounayar, animatrice coordinatrice de l&rsquo;association et du GIEE Civam de l&rsquo;Oasis, Grand prix de la d&eacute;marche collective (Cr&eacute;dit photo : R. Lecocq)" height="1078" width="1864" /><figcaption>Marion Mounayar, animatrice coordinatrice de l&rsquo;association et du GIEE Civam de l&rsquo;Oasis, Grand prix de la d&eacute;marche collective (Cr&eacute;dit photo : R. Lecocq)</figcaption></figure>

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Dans la Vienne, le céréalier Dominique Gaborieau fait pâturer ses couverts d’ACS par les moutons voisins, jusqu’à supprimer le glyphosate (au cas par cas). Dans la Marne, le GIEE Civam de l’Oasis fait sortir des haies de la Champagne crayeuse et « industrieuse », à partir de graines d’essences locales.

Trophées de l’agroécologie : deux exemples de reconnexion au vivant

<p>Rien ne sert de courir, disait La Fontaine, mieux vaut se poser un peu, regarder autour de soi, s&rsquo;inspirer ces recettes &eacute;prouv&eacute;es par les voisins, ajoutait le p&egrave;re d&rsquo;Alain Cantuel qui a fait siennes ces deux pr&eacute;conisations. L&rsquo;agriculteur de Vernines le r&eacute;p&egrave;te&nbsp;: dans son quotidien d&rsquo;&eacute;leveur, il est tout sauf un sprinter ou un bourreau de travail,<br>plut&ocirc;t le profil d&rsquo;un tacticien. &ldquo;Je ne cours jamais, j&rsquo;essaie simplement d&rsquo;&ecirc;tre efficace&rdquo;, assure-t-il. Observer, r&eacute;fl&eacute;chir, se remettre en cause, s&rsquo;adapter &agrave; la conjoncture du moment, telle est la philosophie professionnelle de cet &eacute;leveur allaitant, philosophie payante qui se traduit par une efficacit&eacute; technico-&eacute;conomique sup&eacute;rieure sur bien des points au cas type du r&eacute;seau R&eacute;f&eacute;rences (Inosys) de la chambre d&rsquo;agriculture auquel il est rattach&eacute; : le syst&egrave;me BV 13N, alias syst&egrave;me salers alourdi de Ch&acirc;taigneraie. &ldquo;Un cas type qui reste virtuel et optimis&eacute;&rdquo;, souligne Mathilde Bonestebe, ing&eacute;nieur du r&eacute;seau R&eacute;f&eacute;rences. Mais pas question pour Alain Cantuel de fanfaronner&nbsp;: lui met en avant la praticit&eacute; d&rsquo;une exploitation regroup&eacute;e avec un &icirc;lot de 62 ha sur 74 ha de SAU.<br><strong>Bien souvent pionnier</strong><br>Pourtant, quand il s&rsquo;installe en 1984, l&rsquo;&eacute;leveur castanha&iuml;re fait ses premi&egrave;res armes sur une toute petite structure&nbsp;: 21 ha avec 18 prim&rsquo;holstein et 8 g&eacute;nisses. &ldquo;J&rsquo;aurais pu m&rsquo;installer en Gaec avec mes parents mais mon p&egrave;re n&rsquo;y &eacute;tait pas favorable, il voulait que je me fasse la main seul&rdquo;, se souvient l&rsquo;&eacute;leveur de Teissi&egrave;res-les-Bouli&egrave;s. Sage conseil. En 1997, ses parents ayant tout deux fait valoir leur droit &agrave; la retraite, Alain reprend les 47 autres hectares et les 48 vaches salers de l&rsquo;&eacute;levage familial. Un double troupeau qu&rsquo;il p&eacute;rennise jusqu&rsquo;en 2011, ann&eacute;e o&ugrave; il cesse de traire, trop chronophage... Il se consacre d&eacute;sormais &agrave; son cheptel acajou, des animaux d&rsquo;abord conduits en pur, avant de se r&eacute;soudre &agrave; du croisement, faute d&rsquo;une valorisation suffisante, notamment des m&acirc;les. Surtout, Alain Cantuel perfectionne son savoir-faire de l&rsquo;engraissement, toujours volontaire pour alimenter chaque nouvelle fili&egrave;re initi&eacute;e par le groupe Altitude&nbsp; dont il est un fid&egrave;le adh&eacute;rent&nbsp;: il est parmi les premiers &agrave; s&rsquo;essayer aux veaux salers primeurs (veaux &ldquo;Jean-Ros&eacute;&rdquo;), &agrave; pr&eacute;parer des g&eacute;nisses Casino avant de se lancer dans le cr&eacute;neau des g&eacute;nisses primeurs (abattues &agrave; moins de 18 mois, &agrave; un poids carcasse compris entre 270 et 320 kg). Aujourd&rsquo;hui, sur une moyenne de 70 v&ecirc;lages, toutes les velles crois&eacute;es sont vendues &agrave; neuf mois, 16 g&eacute;nisses sont destin&eacute;es &agrave; la fili&egrave;re primeur, 8 &agrave; la reproduction, 8 autres engraiss&eacute;es (jusqu&rsquo;&agrave; 270-320 kg de viande). L&rsquo;&eacute;leveur pr&eacute;pare aussi des vaches de moins de 10 ans pour le label rouge salers. C&ocirc;t&eacute; m&acirc;les, tous les veaux sont vendus repouss&eacute;s jusqu&rsquo;&agrave; 430-450 kg, pr&eacute;cise Alain Cantuel.<br><strong>Productivit&eacute; au top</strong><br>Sur l&rsquo;exercice 2020, l&rsquo;exploitation a ainsi d&eacute;gag&eacute; une productivit&eacute; de 372 kg/UGB, de plus de 30 % sup&eacute;rieure &agrave; celle du cas type. L&rsquo;un des points forts de l&rsquo;&eacute;levage Cantuel qui affiche en outre une productivit&eacute; num&eacute;rique exemplaire avec 96 % de veaux sevr&eacute;s sur le nombre de femelles mises &agrave; la reproduction (94 % pour le cas type). Pour autant, malgr&eacute; tous ces kilos produits, les charges de concentr&eacute; sont strictement ma&icirc;tris&eacute;es, rel&egrave;ve Mathilde Bonestebe : 381 kg&nbsp; distribu&eacute;s par UGB (chiffres 2020), soit une cinquantaine de kilos de moins que le cas type. Ces r&eacute;sultats sont le fruit de deux facteurs&nbsp;: l&rsquo;&eacute;leveur et son environnement, explique l&rsquo;ing&eacute;nieur,&nbsp; qui souligne par ailleurs des investissements toujours prudents.<br>&ldquo;Il y a aussi une fa&ccedil;on de donner le concentr&eacute;, le foin, &ccedil;a compte aussi. Il faut d&rsquo;abord donner les fibres &agrave; ruminer puis les granul&eacute;s, en deux fois, sinon les b&ecirc;tes se gonflent de concentr&eacute;&rdquo;, assure Alain Cantuel, qui privil&eacute;gie les mati&egrave;res premi&egrave;res produites sur l&rsquo;exploitation (foin et ensilage de ma&iuml;s). Une ration riche en prot&eacute;ines gr&acirc;ce aux l&eacute;gumineuses introduites il y a longtemps d&eacute;j&agrave; dans les prairies. &ldquo;Mes vaches, elles sont comme moi, elles surconsomment mais c&rsquo;est beaucoup de grossier&rdquo;, s&rsquo;amuse l&rsquo;&eacute;leveur, qui, malgr&eacute; un chargement relativement &eacute;lev&eacute; (1,5 UGB/ ha), parvient &agrave; l&rsquo;autonomie fourrag&egrave;re hors al&eacute;as climatiques.<br>Un autre atout de l&rsquo;exploitation de Vernines dont les charges de m&eacute;canisation comme v&eacute;t&eacute;rinaires sont nettement contenues&nbsp;: bricoleur, l&rsquo;agriculteur r&eacute;pare lui-m&ecirc;me son mat&eacute;riel souvent acquis d&rsquo;occasion ; quant &agrave; la bonne sant&eacute; de son troupeau, il la lie au fait que ses animaux aient toute l&rsquo;ann&eacute;e acc&egrave;s &agrave; l&rsquo;ext&eacute;rieur. Une particularit&eacute; revendiqu&eacute;e par Alain Cantuel, quand bien m&ecirc;me cela suppose d&rsquo;accepter &ldquo;un demi-hectare souill&eacute;, &agrave; la terre, l&rsquo;hiver&rdquo;. L&rsquo;&eacute;leveur conna&icirc;t tout autant ses pistes d&rsquo;am&eacute;lioration : un poste de fertilisation &eacute;lev&eacute; mais &agrave; mettre en rapport avec une production de 3,23 tonnes de mati&egrave;re s&egrave;che par UGB (contre 2,58 pour le cas type). &ldquo;C&rsquo;est un &eacute;quilibre...&rdquo;, conclut Alain Cantuel, dont le seul vrai regret aujourd&rsquo;hui est de n&rsquo;avoir &ldquo;pas su transmettre ma passion de l&rsquo;&eacute;levage &agrave; mes filles&rdquo;...<br><br>L&rsquo;ensemble des r&eacute;sultats pr&eacute;sent&eacute;s sont ceux de l&rsquo;exercice 2020, dans un contexte bien diff&eacute;rent de celui que conna&icirc;t l&rsquo;&eacute;levage actuellement.</p>


L’élevage salers d’Alain Cantuel à Teissières-les-Bouliès, engraisseur de longue date, performe sur bien des ratios avec une philosophie éprouvée : s’adapter à la conjoncture.

Engraissement salers : tout un art maîtrisé par Alain Cantuel

<p>&laquo;&nbsp;<em>Avant le d&eacute;clenchement de la guerre en Ukraine, nous avions tabl&eacute; sur 690 000 &agrave; 700 000 ha de tournesol, soit l&rsquo;&eacute;quivalent des surfaces cultiv&eacute;es en 202</em>1, d&eacute;clare Afsaneh Lellahi, directrice de l&rsquo;action r&eacute;gionale et du transfert &agrave; Terres Inovia. <em>Depuis, nous avons r&eacute;vis&eacute; nos pr&eacute;visions &agrave; la hausse, avec une sole comprise entre 750 000 et 780 000 ha</em>&nbsp;&raquo;.</p><p>Avec <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-tournesol-tutoie-les-30-q-ha-un-record" target="_blank">des rendements records enregistr&eacute;s en 2021</a>, une culture relativement sobre en (tr&egrave;s chers) engrais et <a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/grandes-cultures/16-tournesol" target="_blank">des cours qui grimpent au soleil</a>, le tournesol pourrait &ecirc;tre le grand gagnant des emblavements de printemps. Sans toutefois bousculer les grands &eacute;quilibres. &laquo;&nbsp;<em>780 000 ha, c&rsquo;est la surface que l&rsquo;on avait comptabilis&eacute;e en 2020, ann&eacute;e o&ugrave; des semis de bl&eacute; avaient &eacute;t&eacute; emp&ecirc;ch&eacute;s par les pluies excessives de l&rsquo;automne 2019&nbsp;</em>&raquo;, relativise Afsaneh Lellahi.</p><p>Selon Terres Inovia, les intentions de semis progresseraient dans les bassins traditionnels de l&rsquo;esp&egrave;ce, c&rsquo;est &agrave; dire l&rsquo;Ouest, le Centre Val de Loire et le Sud-Ouest mais pas n&eacute;cessairement dans le Grand Est, la derni&egrave;re conqu&ecirc;te de l&rsquo;ol&eacute;agineux. &laquo;&nbsp;<em>Les disponibilit&eacute;s en semences devraient satisfaire la demande m&ecirc;me si, ici ou l&agrave;, des r&eacute;f&eacute;rences pourraient venir &agrave; manquer</em>&nbsp;&raquo;, indique Afsaneh Lellahi.</p><h2>Double contrainte et double menace pour la production de semences</h2><p>Aussi paradoxal que cela puisse para&icirc;tre, la hausse des surfaces ne fait pas forc&eacute;ment les affaires des semenciers, confront&eacute;s &agrave; la difficult&eacute; de placer des contrats de multiplication. La hausse des cours de la graine a pour effet de r&eacute;duire l&rsquo;avantage &eacute;conomique des surfaces en multiplication, en d&eacute;pit du syst&egrave;me d&rsquo;indexation. &laquo;&nbsp;<em>Dans les contrats de multiplication de semences, les prix sont moyenn&eacute;s sur deux ans pour &eacute;viter de trop grandes fluctuations</em>, d&eacute;clare Romain Filiol, animateur technique &agrave; l&rsquo;Anamso, l&rsquo;Association nationale des agriculteurs multiplicateurs de semences ol&eacute;agineuses. <em>Du fait de l&rsquo;envol&eacute;e soudaine des prix du tournesol, le diff&eacute;rentiel n&rsquo;est plus forc&eacute;ment tr&egrave;s int&eacute;ressant. En revanche, les contraintes de production restent les m&ecirc;mes, ce qui fait que certains producteurs de d&eacute;tournent de la semence au profit du tournesol conso</em>&nbsp;&raquo;.</p><p>Les hausse des surfaces de tournesol conso a aussi pour effet de compliquer le placement des surfaces en multiplication de semences, du fait des contraintes d&rsquo;isolement. R&eacute;sultat&nbsp;: l&rsquo;Anamso redoute une baisse des surfaces de tournesols semences de 20%, soit entre 15 000 et 16 000 ha, contre 18 000 ha pr&eacute;visionnels.</p><h2>La Russie et l&rsquo;Ukraine, premiers clients de la France</h2><p>Le ph&eacute;nom&egrave;ne est directement li&eacute; au d&eacute;clenchement de la guerre en Ukraine. Depuis, l&rsquo;Anamso bat le rappel aupr&egrave;s de ses adh&eacute;rents, les invitant &agrave; d&eacute;passer &laquo;&nbsp;<em>l&rsquo;opportunisme</em>&nbsp;&raquo; pour assurer la p&eacute;rennit&eacute; d&rsquo;une fili&egrave;re qui donne des gages en mati&egrave;re de savoir-faire, de rentabilit&eacute; et de souverainet&eacute;. En semences de tournesol, la France est largement auto-suffisante et donc exportatrice nette. Et il se trouve que nos deux principaux clients sont la Russie et l&rsquo;Ukraine, qui totalisent 60% des doses export&eacute;es. Un champ de bataille qui d&eacute;passe les pr&eacute;rogatives de l&rsquo;Anamso,&nbsp;mais qui, en cas de contre-sanctions, pourrait impacter les contrats de multiplication propos&eacute;s en 2023.</p>


Terres Inovia anticipe une hausse des surfaces de 10%, loin de faire les affaires des semenciers, qui peinent à placer les contrats de multiplication. Largement autonome, la France exporte 60% de sa production de semences en Ukraine et en Russie. Un autre motif d’inquiétude.

La hausse des cours et des semis de tournesol pénalise la production de semences

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<h2>Les d&eacute;rogations</h2>

<p><strong>Ercole </strong>est autoris&eacute; par d&eacute;rogation <strong>jusqu&rsquo;au 7 juillet 2022</strong> sur cultures d&rsquo;<strong>oignon et d&rsquo;&eacute;chalote</strong> contre les <strong>ravageurs du sol</strong>. Ce produit s&rsquo;utilise en 1 application &agrave; la dose maximale de 15 kg/ha.</p>

<p><strong>Basagran SG</strong> a obtenu une AMM 120 jours valable <strong>jusqu'au 13 juillet 2022</strong> pour le <strong>d&eacute;sherbage </strong>des cultures d&rsquo;<strong>oignon et &eacute;chalote</strong>. Il s&rsquo;emploie &agrave; la dose de 1,1 kg/ha en 1 application (fractionnement possible en 4 passages, dans la limite d&rsquo;un total de 1,1 kg/ha).</p>

<p><strong>Aliette Flash</strong> est utilisable par d&eacute;rogation <strong>jusqu&rsquo;au 16 juillet 2022</strong> sur <strong>framboisier </strong>contre les <strong>champignons pythiac&eacute;es</strong> et sur <strong>kiwi </strong>contre <strong>Phytophtora</strong>. Ce produit s&rsquo;utilise en 3 applications par an, &agrave; la dose maximale de 4 kg/ha (framboisier) ou 2,5 kg/ha (kiwi).</p>

<p><strong>Chardol 600</strong> a obtenu une d&eacute;rogation valable <strong>jusqu&rsquo;au 19 mai 2022</strong> pour le <strong>d&eacute;sherbage </strong>des cultures de <strong>lavande et lavandin</strong> en plein champ. Il s&rsquo;applique en 1 fois &agrave; la dose de 0,6 l/ha/an.</p>

<p><strong>Buffer Protect NT</strong> est autoris&eacute; par d&eacute;rogation <strong>jusqu&rsquo;au 21 juillet 2022</strong>, contre le <strong>feu bact&eacute;rien</strong> sur <strong>pommier et poirier</strong>, <strong>uniquement en association avec Blossom Protect</strong>. Il s&rsquo;emploie en 5 applications maximum &agrave; la dose de 9 kg/ha.</p>

<p><strong>Propulse </strong>a re&ccedil;u une AMM 120 jours valable <strong>jusqu&rsquo;au 22 juillet 2022</strong> pour lutter contre la <strong>rouille </strong>sur culture d&rsquo;<strong>ail</strong>. Il peut s&rsquo;appliquer 2 fois par an, &agrave; la dose maximale de 0,8 l/ha. Ne pas appliquer sur la culture d&rsquo;autres produits contenant une substance active de la famille des SDHI.</p>

<p><em>Source : <a href="https://agriculture.gouv.fr/produits-phytopharmaceutiques-autorisations-de-mise-sur-le-marche-dune-duree-maximale-de-120-jours" target="_blank">minist&egrave;re de l'Agriculture</a></em></p>

<p>&nbsp;</p>

<h2>Les produits retir&eacute;s</h2>

<p><strong>Risonet (herbicide) : </strong>fin d'utilisation le 19 avril 2022</p>

<p><em>Source : <a href="https://ephy.anses.fr/" target="_blank">Anses, plateforme e-phy</a></em></p>
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Ercole (ravageurs du sol) et Basagran SG (désherbage) sont utilisables par dérogation sur cultures d'oignon et d'échalote jusqu'en juillet.

L'actu phyto : deux dérogations sur oignon - échalote

<p>Si 2020 reste une ann&eacute;e de r&eacute;cession fortement impact&eacute;e par la crise sanitaire, 2021 et 2022 soulignent deux nouvelles &eacute;tapes selon Fr&eacute;d&eacute;ric Baraut : &nbsp;la reprise &eacute;conomique tout d&rsquo;abord, et la mobilisation du CACF pour accompagner les transitions du territoire. Ainsi, la banque verte a-t-elle enregistr&eacute; un rebond du chiffre d&rsquo;affaires global des entreprises des cinq d&eacute;partements de +11% en 2021 vs -10% en 2020. Dans cet &eacute;lan, certains m&eacute;tiers comme l&rsquo;informatique ont tir&eacute; leur &eacute;pingle du jeu alors que d&rsquo;autres comme l&rsquo;h&ocirc;tellerie ou la restauration ont &eacute;t&eacute; les grands perdants. &laquo;&nbsp;Nous avons accompagn&eacute; les besoins de nos clients dans cette p&eacute;riode de reprise &agrave; travers l&rsquo;octroi de + 10% de cr&eacute;dit (hors PGE) et +7% d&rsquo;&eacute;pargne. Nous avons &eacute;galement accueilli pr&egrave;s de 39&nbsp;000 nouveaux clients&nbsp;&raquo; d&eacute;taille le directeur.<br><strong>2021, ann&eacute;e du rebond</strong><br>En 2021, le CACF maintient son chiffre d&rsquo;affaires &agrave; 536 M&euro; et un r&eacute;sultat net de 242M&euro; en hausse de +9% permettant, selon Fr&eacute;d&eacute;ric Baraut, de conserver &laquo;&nbsp;un niveau de fonds propres 3 fois sup&eacute;rieur aux exigences r&eacute;glementaires du m&eacute;tier pour pouvoir accompagner le territoire au plan &eacute;conomique et faire face aux turbulences, comme en 2020&nbsp;&raquo;.&nbsp;Et d&rsquo;ajouter&nbsp;: &laquo;&nbsp;90% de nos r&eacute;sultats sont mis en r&eacute;serve pour &ecirc;tre r&eacute;investis dans la redistribution de cr&eacute;dits (+10% en 2021 ndlr) et dans l&rsquo;accompagnement de clients en difficult&eacute;&nbsp;&raquo;.<br>L&rsquo;ann&eacute;e 2021 a notamment &eacute;t&eacute; marqu&eacute;e par d&rsquo;importants investissements dans l&rsquo;immobilier - &agrave; travers la r&eacute;novation des agences et la construction du si&egrave;ge social &agrave; Clermont-Ferrand, dans le digital (50M&euro;) pour le d&eacute;ploiement technologique du CACF, et en direction de l&rsquo;emploi avec l&rsquo;accueil de 700 collaborateurs dont 120 en CDI. &laquo;&nbsp;Notre objectif &eacute;tant ici de conserver un service qualitatif sur tout le territoire&nbsp;&raquo;. Le Cr&eacute;dit Agricole Centre France a par ailleurs d&eacute;velopp&eacute; son accompagnement dans la transition des territoires sur la base de trois priorit&eacute;s&nbsp;: d&eacute;velopper des actions durables en interne (achats responsables, construction durable du si&egrave;ge etc..), accompagner les clients sur des projets multiples tels que la m&eacute;thanisation, le photovolta&iuml;que ou l&rsquo;hydrog&egrave;ne, et conduire des projets collectifs innovants en partenariat avec d&rsquo;autres acteurs. Au-del&agrave; du domaine &eacute;nerg&eacute;tique, le CACF accompagne &eacute;galement la transition des fili&egrave;res &eacute;conomiques et aussi celle des modes de consommation, acc&eacute;l&eacute;r&eacute;e par le contexte &eacute;pid&eacute;mique et de guerre en Ukraine.<br>Pr&eacute;sent entre villes et campagnes sur cinq d&eacute;partements, le CACF se positionne comme &laquo;&nbsp; banque de proximit&eacute;&nbsp;&raquo;, avec des points de vente et des relais adapt&eacute;s &agrave; tous types de clients adeptes du digital et/ou d&rsquo;un fonctionnement plus traditionnel. &laquo; Le mix des services est aujourd&rsquo;hui sollicit&eacute; par la majorit&eacute; de nos clients &raquo;<br><strong>Proximit&eacute; et territoire</strong><br>En 2021, le CACF a &eacute;galement apport&eacute; son soutien &agrave; la vie locale et au sponsoring &agrave; hauteur de 920&nbsp;000&euro;. 1180 projets ont b&eacute;n&eacute;fici&eacute; de cet appui. La fondation CACF a soutenu divers dossiers de m&eacute;c&eacute;nat dans les domaines de la culture, du patrimoine et de la sant&eacute; pour un montant de 1,1 M&euro;. Son dispositif &laquo;&nbsp;Point Passerelle&nbsp;&raquo; destin&eacute; &agrave; accompagner le personnes victimes d&rsquo;al&eacute;as de la vie a permis de soutenir 900 dossiers. 518&nbsp;000&euro; du CACF ont par ailleurs contribu&eacute; au soutien de projets pour l&rsquo;inclusion. Et enfin, 120&nbsp;000&euro; ont &eacute;t&eacute; engag&eacute;s par le CACF dans &laquo;&nbsp;la grande cause des jeunes&nbsp;&raquo; &agrave; travers notamment la cr&eacute;ation de youzful, la plateforme d&rsquo;orientation et de l&rsquo;emploi des jeunes. &laquo;2021 aura &eacute;t&eacute; une ann&eacute;e plut&ocirc;t riche en projets sur le territoire &raquo; r&eacute;sume Chantal Debost.</p><p>&nbsp;</p>


Chantal Debost, présidente du Crédit Agricole Centre France, et le directeur général, Frédéric Baraut, aux commandes depuis le 1er février 2022, ont présenté l’activité de la banque.

A l’heure de la reprise économique

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<p><strong>Bient&ocirc;t une nouvelle sucrerie de betteraves en Normandie&nbsp;? </strong>L&rsquo;annonce faite <a href="https://www.haropaport.com/fr/actualites/le-sucrier-aks-choisi-par-haropa-port-pour-simplanter-sur-la-plateforme-de-grand">le 17 mars par Haropa Port</a>, l&rsquo;&eacute;tablissement public en charge du port du Havre, Rouen et Paris, est en tout cas une bonne nouvelle pour toute une r&eacute;gion.</p>

<div class="lireaussi">Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/betteraves-les-sucriers-partent-la-conquete-de-nouveaux-hectares">Les sucriers partent &agrave; la conqu&ecirc;te de nouveaux hectares</a></div>

<p>Le projet, port&eacute; par la soci&eacute;t&eacute; duba&iuml;ote AKS, porte sur la construction d&rsquo;une usine de production de sucre blanc &agrave; partir de betteraves sucri&egrave;res, <em>&laquo;&nbsp;l&rsquo;une des plus grandes unit&eacute;s de ce type en activit&eacute; sur le continent europ&eacute;en &raquo;</em>. Un investissement de plusieurs <strong>centaines de millions d&rsquo;euros </strong>et la cr&eacute;ation de 300 emplois directs sont &eacute;voqu&eacute;s.</p>

<p>Le projet retenu s&rsquo;&eacute;tendra sur 75 hectares et permettra de reconvertir une friche industrielle en bord de Seine, sur la commune de Moulineaux, pr&egrave;s de Rouen. L'atout du projet pour AKS ? Le site est voisin du terminal de conteneurs TCMD, qui permettra d'<strong>exporter la totalit&eacute; de la production </strong>de l'usine vers le Maghreb, l&rsquo;Italie, l&rsquo;Espagne et le Royaume-Uni. Pour Haropa Port, cette implantation devrait se traduire, en rythme de croisi&egrave;re, par un flux de 30 000 &agrave; 37 000 conteneurs (EVP).</p>

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            <div class="field field--name-field-media-video-embed-field field--type-string field--label-hidden field__item"><iframe src="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/media/oembed?url=https%3A//youtu.be/NxuOg48_Kzc%3Flist%3DTLGGCgzUpiXZ9ysyNTAzMjAyMg&amp;max_width=854&amp;max_height=480&amp;hash=icWk6Y6b4Z7wjAVGooZb1lSGpuuTQVy4smAICGljIkc" frameborder="0" allowtransparency="" width="854" height="480" class="media-oembed-content" title="50 hectares clefs en main imm&eacute;diatement disponibles sur le Port de Rouen"></iframe>
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<p>Reste &agrave; s&eacute;duire les producteurs de betteraves&nbsp;: Le projet pr&eacute;sent&eacute; correspond &agrave; pr&egrave;s de 12,5% des surfaces fran&ccedil;aises actuelles de betteraves. <strong>Pour l&rsquo;approvisionner, il faudra trouver 50&nbsp;000 hectares</strong> de betteraves suppl&eacute;mentaires, contre 28&nbsp;000 hectares cultiv&eacute;s en Normandie aujourd&rsquo;hui. <em>&laquo;&nbsp;Ce projet offrirait de nouveaux d&eacute;bouch&eacute;s pour les productions agricoles <strong>dans un rayon de 150 km</strong> autour de Rouen &raquo;</em>, vante St&eacute;phane Raison, directeur g&eacute;n&eacute;ral de Haropa Port.</p>

<p>Disposant de sols profonds et d&rsquo;une pluviom&eacute;trie adapt&eacute;e, la Normandie est une <strong>r&eacute;gion propice &agrave; la culture de la betterave</strong>. Elle compte d&rsquo;ailleurs deux sucreries&nbsp;: celle d&rsquo;Etrepagny (Eure, Saint Louis Sucre) et Fontaine Le Dun (Seine-Maritime, Cristal Union), sans compter l&rsquo;usine de Cagny (Calvados, Saint Louis Sucre) ferm&eacute;e en 2020. Les planteurs qui livraient cette derni&egrave;re, distante d&rsquo;une centaine de kilom&egrave;tres, pourraient m&ecirc;me r&eacute;introduire la betterave dans les assolements. Le savoir-faire de ces agriculteurs est en tout cas un atout.</p>

<div class="lireaussi">Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/lesmarches/le-groupe-dubai-aks-va-implanter-une-sucrerie-en-normandie">Le groupe AKS va implanter une sucrerie en Normandie</a></div>

<p>Saluant le projet, la <a href="https://www.cgb-france.fr/presse/cp-cgb-normandie-projet-dune-nouvelle-sucrerie-le-groupe-de-dubai-aks-al-khaleej-sugar-retient-la-normandie-pour-simplanter-en-europe/">CGB Normandie qualifie d&rsquo;ailleurs le projet de <em>&laquo;&nbsp;s&eacute;rieux&nbsp;&raquo;</em></a>. Mais les producteurs restent prudents&nbsp;: &agrave; ce jour, aucun calendrier de travaux n&rsquo;est annonc&eacute;, ni un d&eacute;but de financement. Une pr&eacute;sentation plus d&eacute;taill&eacute;e du projet est annonc&eacute;e pour fin juin-d&eacute;but juillet 2022.</p>
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Un projet de sucrerie porté par une société dubaïote vient d’être annoncé. 50 000 ha de betteraves seront nécessaires pour alimenter l’usine. L’intégralité de la production de sucre serait exportée.

Un énorme projet de sucrerie à Rouen

<p>D&eacute;but mars, un communiqu&eacute; de la F&eacute;d&eacute;ration Nationale Porcine&nbsp;(FNP) s&rsquo;alarmait de la situation de la fili&egrave;re cons&eacute;cutive au conflit entre la Russie et l&rsquo;Ukraine. Dans celui-ci, Fran&ccedil;ois Valy, pr&eacute;sident de la FNP &eacute;voquait l&rsquo;aggravation de la situation des &eacute;leveurs de porcs, situation d&eacute;j&agrave; critique. Pour lui, il fallait demeurer pragmatique en donnant aux &eacute;leveurs la possibilit&eacute; de &laquo;&thinsp;cultiver les jach&egrave;res&nbsp;(notamment en ma&iuml;s, c&eacute;r&eacute;ales et prot&eacute;agineux), valoriser pleinement les engrais organiques dont les lisiers sur les cultures en stoppant le traitement des lisiers et r&eacute;guler par l&rsquo;intervention publique le prix de l&rsquo;alimentation animale&thinsp;&raquo; faute de quoi &laquo;&thinsp;des pans entiers des fili&egrave;res d&rsquo;&eacute;levage, notamment porcin, vont dispara&icirc;tre&thinsp;&raquo;. En Nouvelle-Aquitaine, l&rsquo;organisation de la fili&egrave;re porcine la conduit &agrave; une situation plus nuanc&eacute;e comme le souligne Jacques Chapolard, &eacute;leveur dans le Lot-et-Garonne et responsable de la section porcine &agrave; la FNSEA Nouvelle-Aquitaine&nbsp;: &laquo;&thinsp;Pour le moment, la fili&egrave;re porcine de Nouvelle-Aquitaine est peu touch&eacute;e par la situation en Ukraine. Depuis les ann&eacute;es 1980-1990 et la constitution de l&rsquo;association AIRFAF, nous sommes dans une d&eacute;marche de fabrication des aliments &agrave; la ferme. Aujourd&rsquo;hui, notre stock couvre presque 100&thinsp;% de nos besoins. D&rsquo;autre part, les &eacute;leveurs de porcs n&eacute;o aquitains ont su s&rsquo;adapter ces derni&egrave;res ann&eacute;es en mettant en place des IGP, des fili&egrave;res de haute qualit&eacute;, des circuits de vente directe... Ces d&eacute;marches payent puisque les prix se maintiennent pour ces cat&eacute;gories&thinsp;&raquo;. Toutefois, la fili&egrave;re r&eacute;gionale reste prudente car elle est malgr&eacute; tout touch&eacute;e par les hausses des co&ucirc;ts de l&rsquo;&eacute;nergie et des engrais. &laquo;&thinsp;Les &eacute;leveurs ont essuy&eacute; les augmentations de l&rsquo;azote et des engrais en janvier&thinsp;; les aides &agrave; la tr&eacute;sorerie mises en place par l&rsquo;&Eacute;tat et les mesures prises par la MSA vont &ecirc;tre les bienvenues, reprend Jacques Chapolard. Nous sommes un peu plus inquiets &agrave; moyen terme, notamment pour les semis. Nous esp&eacute;rons un bon printemps pour faire le joint entre nos stocks actuels et la r&eacute;colte &agrave; venir. Si ce n&rsquo;est pas le cas, alors nous devrons nous approvisionner ailleurs. Les stocks de c&eacute;r&eacute;ales n&rsquo;ont pas &eacute;t&eacute; touch&eacute;s par les attaques russes mais le souci c&rsquo;est l&rsquo;acheminement. Si nous devons nous tourner vers l&rsquo;Am&eacute;rique du Sud, les co&ucirc;ts de transport vont flamber. Nous ne sommes ni pessimistes, ni optimistes, nous attendons de voir&thinsp;&raquo;.</p>


La guerre Russo-ukrainienne met en lumière la dépendance des filières animales aux importations de céréales et d’oléagineux. La filière porc ne fait pas exception à la règle. En Nouvelle-Aquitaine cependant, l’impact est réduit.

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