<div>
La comp&eacute;tition alimentaire entre l&rsquo;homme et les animaux d&rsquo;&eacute;levage fait souvent d&eacute;bat, ces derniers &eacute;tant en partie nourris avec des mati&egrave;res premi&egrave;res v&eacute;g&eacute;tales qui pourraient &ecirc;tre consomm&eacute;es directement par l&rsquo;homme.

<div class="lireaussi">Lire aussi :&nbsp;<a href="https://www.reussir.fr/porc/baisser-la-proteine-en-faf-la-formule-gagnante" target="_blank">Baisser la prot&eacute;ine des aliments de porcs fabriqu&eacute;s &agrave; la ferme, la formule gagnante</a></div>

Chez les esp&egrave;ces granivores, le taux de concurrence alimentaire se situe entre 20 et 35&nbsp;% chez le porc et, 20 &agrave; 65&nbsp;% chez la volaille, tandis qu&rsquo;il atteint 5 &agrave; 25&nbsp;% pour les ruminants consommant majoritairement de l&rsquo;herbe et des fourrages. &laquo;&nbsp;Cette concurrence se r&eacute;duit &agrave; mesure que l&rsquo;alimentation animale valorise des v&eacute;g&eacute;taux et des coproduits non comestibles par l&rsquo;homme, notamment issus des transformations industrielles pour l&rsquo;alimentation humaine&nbsp;&raquo;, rappelle le groupement d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t scientifique (Gis) Avenir &eacute;levage dans une r&eacute;cente synth&egrave;se. Ainsi, un tiers du grain de bl&eacute; n&rsquo;est pas consomm&eacute; par l&rsquo;homme (dr&ecirc;ches, son&hellip;), de m&ecirc;me que la totalit&eacute; de la pulpe de betterave issue de l&rsquo;extraction du sucre.

<h3>Augmenter la part des v&eacute;g&eacute;taux non comestibles</h3>

La concurrence entre alimentation humaine et animale ne s&rsquo;appr&eacute;hende plus de la m&ecirc;me fa&ccedil;on, si l&rsquo;on prend en compte uniquement les produits v&eacute;g&eacute;taux comestibles par l&rsquo;homme (grain de bl&eacute;, de ma&iuml;s&hellip;), en &eacute;cartant les v&eacute;g&eacute;taux non comestibles (dr&ecirc;che, tourteau&nbsp;ou herbe pour les ruminants&hellip;).

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<div class="clearl">&nbsp;</div>

<figure><img alt="" src="https://www.reussir.fr/porc/sites/porc/files/_RPO299_ESSE_CONCURRENCE_ALIMENTAIRE_NIV1_INFO.jpg" /></figure>&nbsp;

L&rsquo;illustration la plus parlante est celle des ressources en prot&eacute;ines. On consid&egrave;re que 2,5&nbsp;kilos &agrave; 10&nbsp;kilos de prot&eacute;ines v&eacute;g&eacute;tales sont n&eacute;cessaires pour produire un kilo de prot&eacute;ines animales, selon l&rsquo;esp&egrave;ce et la ressource v&eacute;g&eacute;tale. Mais en prenant en compte uniquement les prot&eacute;ines en concurrence avec l&rsquo;alimentation humaine (et en &eacute;cartant la part non comestible), les quantit&eacute;s n&eacute;cessaires sont cinq &agrave; dix fois plus faibles (voir infographie).

En porc, pour produire un kilo de prot&eacute;ines animales, il faut environ 2,5&nbsp;kilos de prot&eacute;ines v&eacute;g&eacute;tales, mais seulement 0,6 &agrave; 1,5&nbsp;kilo de prot&eacute;ines v&eacute;g&eacute;tales consommables par l&rsquo;homme. Cela signifie que le porc peut &ecirc;tre producteur net de prot&eacute;ines (valeur inf&eacute;rieure &agrave; 1&nbsp;kilo), c&rsquo;est-&agrave;-dire produire plus de prot&eacute;ines animales qu&rsquo;il ne consomme de prot&eacute;ines v&eacute;g&eacute;tales.

La condition &agrave; cela est de maximiser la part des v&eacute;g&eacute;taux non comestibles dans l&rsquo;aliment des porcs. En gros, plus la part de coproduits de c&eacute;r&eacute;ales, de pois, de tourteaux non consommables (colza et tournesol) et de ma&iuml;s humide est &eacute;lev&eacute;e dans la ration, plus la quantit&eacute; de prot&eacute;ines v&eacute;g&eacute;tales consommables par l&rsquo;homme n&eacute;cessaire par kilo de prot&eacute;ines animales diminue. Selon les sc&eacute;narios &eacute;tudi&eacute;s dans le cadre du Gis &Eacute;levages demain, cette&nbsp;quantit&eacute; avoisine 1,4&nbsp;kilo dans le cas d&rsquo;un &eacute;levage en aliment complet, et peut baisser &agrave; 1 voire 0,7&nbsp;kilo, selon la composition des aliments.

En Faf, elle baisse &agrave; 0,9 voire 0,6 gr&acirc;ce &agrave; l&rsquo;utilisation plus &eacute;lev&eacute;e de ma&iuml;s humide, de tourteaux non consommables et de coproduits liquides. Le cas de l&rsquo;&eacute;levage bio ressortait moins favorable du fait des mati&egrave;res premi&egrave;res utilis&eacute;es plus en concurrence avec celles pour l&rsquo;homme&nbsp;et d&rsquo;un indice de consommation plus &eacute;lev&eacute;.

Ces donn&eacute;es rebattent les cartes sur la concurrence alimentaire entre l&rsquo;homme et l&rsquo;animal. Elles ne tiennent pas compte du fait que les prot&eacute;ines animales sont consid&eacute;r&eacute;es de meilleure qualit&eacute; que les prot&eacute;ines v&eacute;g&eacute;tales, car elles contiennent plus d&rsquo;acides amin&eacute;s indispensables. Ainsi en termes d&rsquo;apports prot&eacute;iques, 100&nbsp;g de viande de porc &eacute;quivaut &agrave; 150&nbsp;g de tofu ou 260&nbsp;g de lentilles, illustre le Gis Avenir &eacute;levage.

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</div>

<div class="encadre__wrapper">
<h2>Un hectare sur cinq destin&eacute; &agrave; l&rsquo;&eacute;levage</h2>

En France, les animaux d&rsquo;&eacute;levage occupent 52&nbsp;% de la surface agricole utile, essentiellement sous forme de prairies permanentes ou sem&eacute;es et de surfaces fourrag&egrave;res.

Ils mobilisent en revanche 19&nbsp;% de la surface cultiv&eacute;e (grandes cultures principalement), celle-ci excluant les terres non cultivables (infertiles, inondables, non labourables), par ailleurs valoris&eacute;es par les animaux.

Ces donn&eacute;es ne tiennent toutefois pas compte des surfaces &agrave; l&rsquo;&eacute;tranger li&eacute;es &agrave; l&rsquo;importation de mati&egrave;res premi&egrave;res destin&eacute;es aux animaux.

<div class="note">Source : Agreste</div>
</div>

En valorisant des matières premières végétales non comestibles par l’homme, l’élevage de porc peut produire plus de protéines animales qu’il ne consomme de protéines végétales.

Le porc peut être producteur net de protéines

D&eacute;partement 36 - Exploitation caprine cherche salari&eacute; saisonnier pour les mises-bas. CDD temps plein du 1er septembre au 16 octobre.&nbsp;

Contact : contact@lafermedelaprairie.fr

  

Dép 36 - Exploitation caprine cherche salarié saisonnier

Une attaque de plus, une attaque de trop ! Cette fois-ci, trois veaux ont &eacute;t&eacute; les victimes de vautours en fin de semaine derni&egrave;re. Leur &eacute;leveur, install&eacute; sur le secteur de Vezins a t&eacute;moign&eacute;, devant la DDT de cette douloureuse exp&eacute;rience : &laquo;&Ccedil;a fait mal quand on voit nos animaux attaqu&eacute;s !&raquo;. Les mots sont durs et montrent le d&eacute;sarroi des &eacute;leveurs victimes d&rsquo;attaques de pr&eacute;dateurs.&laquo;La veille encore tout allait bien, les 13 vaches comme les 4 veaux &eacute;taient en forme sur la parcelle de 8 ha mais le lendemain, un voisin m&rsquo;a appel&eacute; pour me dire que des vautours tournaient au-dessus de la parcelle alors je suis all&eacute; voir&raquo;, l&rsquo;&eacute;motion est encore palpable dans la voix de l&rsquo;&eacute;leveur, qui a d&eacute;couvert, stup&eacute;fait, sa parcelle &laquo;noire de vautours&raquo; ! &laquo;Il y en avait peut-&ecirc;tre 250 et plusieurs attroupements ! Les vaches &eacute;taient dans un coin, en sueur, affol&eacute;es d&rsquo;avoir &eacute;t&eacute; poursuivies et un veau, le seul rescap&eacute;, tremblotant, perdu... J&rsquo;ai retrouv&eacute; les trois autres veaux d&eacute;vor&eacute;s par les vautours un peu plus loin... &Ccedil;a fait vraiment mal de voir &ccedil;a ! Nous travaillons pour nos animaux, qu&rsquo;ils soient en bonne sant&eacute; et en s&eacute;curit&eacute;, c&rsquo;est vraiment dur &agrave; vivre&raquo;. Ce t&eacute;moignage montre combien les &eacute;leveurs sont d&eacute;sarm&eacute;s, impuissants face aux attaques sur leurs animaux. L&rsquo;impact financier vient alourdir leur souffrance psychologique.<h3>&laquo;&Ccedil;a fait mal !&raquo;</h3>&laquo;Les animaux p&acirc;turent, un mode d&rsquo;alimentation durable et adapt&eacute; &agrave; nos territoires, mais certainement pas pour &ecirc;tre stress&eacute;s et en subir des cons&eacute;quences sur leur sant&eacute;. C&rsquo;est donc une deuxi&egrave;me souffrance pour les animaux qui sont effray&eacute;s, fatigu&eacute;s puis tu&eacute;s ou stress&eacute;s. Les &eacute;leveurs et leurs animaux d&rsquo;&eacute;levage souffrent donc du comportement d&eacute;viant des vautours en plus grand nombre, qui changent de mani&egrave;re de s&rsquo;alimenter en s&rsquo;en prenant &agrave; des animaux en bonne sant&eacute;&raquo;, compl&egrave;tent les repr&eacute;sentants de la FDSEA et des JA, venus en soutien de l&rsquo;&eacute;leveur. Ensemble ils ont d&eacute;cid&eacute; de mettre une fois de plus les services de l&rsquo;Etat devant leurs responsabilit&eacute;s face &agrave; ce fl&eacute;au en d&eacute;posant les cadavres des trois veaux devant la DDT, samedi 30 juillet. Comme ils l&rsquo;avaient d&eacute;j&agrave; fait avec le cadavre de la jument en mai 2021. &laquo;Nous signalons r&eacute;guli&egrave;rement des attaques de vautours sur des animaux vivants, elles ont &eacute;t&eacute; d&eacute;cupl&eacute;es sur une partie du d&eacute;partement ces deux derni&egrave;res ann&eacute;es. Cette histoire a un go&ucirc;t de d&eacute;j&agrave; vu !&raquo;, d&eacute;noncent la FDSEA et les JA, qui ont rappel&eacute; leur demande : Z&eacute;ro attaque de vautours ! &laquo;Nous avons alert&eacute; &agrave; maintes reprises, les pouvoirs publics sur ce sujet. Nous demandions de r&eacute;elles actions&nbsp;: la possibilit&eacute; aux &eacute;leveurs d&rsquo;effectuer des tirs d&rsquo;effarouchement pour faire fuir les vautours, la mise en place d&rsquo;un plan de ma&icirc;trise et de r&eacute;gulation de ces oiseaux en vue de retrouver un &eacute;quilibre et la reconnaissance du pr&eacute;judice pour les &eacute;leveurs avec une indemnisation et force est de constater que nous n&rsquo;avons toujours aucune avanc&eacute;e !&raquo;, regrettent Laurent Saint Affre, pr&eacute;sident de la FDSEA et Julien Tranier, co-pr&eacute;sident de JA 12.Pourtant la volont&eacute; &eacute;tait bien l&agrave; localement de faire avancer les choses : suite &agrave; un Comit&eacute; Interd&eacute;partemental Vautours, pr&eacute;sid&eacute; par la Pr&eacute;f&egrave;te de Loz&egrave;re, les minist&egrave;res avaient donn&eacute; un accord pour que l&rsquo;Aveyron puisse &ecirc;tre une zone test pour la gestion des populations de vautours. &laquo;Nous aurions d&ucirc; pouvoir proc&eacute;der &agrave; des tirs d&rsquo;effarouchement pour prot&eacute;ger nos animaux et pour que les &eacute;leveurs puissent se prot&eacute;ger &eacute;galement. Cette mesure avait &eacute;t&eacute; act&eacute;e, mais deux mois apr&egrave;s, ces m&ecirc;mes minist&egrave;res ont demand&eacute; &agrave; l&rsquo;administration d&eacute;partementale d&rsquo;argumenter sur la n&eacute;cessit&eacute; des mesures pr&eacute;c&eacute;demment valid&eacute;es par eux-m&ecirc;mes&raquo;, d&eacute;plorent les responsables FDSEA - JA, d&eacute;non&ccedil;ant l&rsquo;inaction de l&rsquo;Etat.<h3>Rendez-vous avort&eacute;</h3>Une fois de plus devant la DDT, FDSEA et JA ont amen&eacute; une nouvelle preuve afin de faire prendre conscience aux services de l&rsquo;&Eacute;tat de la r&eacute;alit&eacute; de ces attaques. Alors que les derniers chiffres officiels de la LPO Grands Causses attestaient de 940 couples reproducteurs en mai (contre 200 en 2010, soit environ 80 couples de plus tous les ans), les &eacute;leveurs s&rsquo;inqui&egrave;tent du manque de r&eacute;action des services de l&rsquo;Etat.Samedi 30 juillet, le rendez-vous &agrave; la DDT a avort&eacute; puisque le directeur n&rsquo;est pas venu... Mais lundi 1er ao&ucirc;t, des repr&eacute;sentants de la FDSEA et des JA &eacute;t&eacute; de nouveau pr&eacute;sents &agrave; la DDT puis ont &eacute;t&eacute; re&ccedil;us par la secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;rale de la pr&eacute;fecture, Isabelle Knowles. &laquo;Nous avons pr&eacute;sent&eacute; point par point les dysfonctionnements&raquo;, r&eacute;sume Laurent Saint Affre. Il cite notamment les &laquo;analyses bien trop pr&eacute;coces&raquo;, &laquo;souvent non av&eacute;r&eacute;es au niveau scientifique et inexploitables&raquo; : &laquo;le d&eacute;lai est de 48h entre la d&eacute;claration de l&rsquo;attaque et l&rsquo;expertise, avec des chaleurs comme nous avons cet &eacute;t&eacute;, les &eacute;l&eacute;ments ont vite fait d&rsquo;&ecirc;tre inexploitables !&raquo;, d&eacute;nonce le pr&eacute;sident de la FDSEA. La profession demande aussi la nomination d&rsquo;un 2&egrave;me v&eacute;t&eacute;rinaire r&eacute;f&eacute;rent pour une coordination plus rapide si le premier est absent.&nbsp;Face &agrave; l&rsquo;inaction de l&rsquo;Etat, FDSEA et JA ont demand&eacute; la r&eacute;ouverture de l&rsquo;argumentaire pr&eacute;par&eacute; il y a d&eacute;j&agrave; un an : &laquo;nous devons le r&eacute;actualiser, l&rsquo;adapter aux nouvelles attaques pour que le minist&egrave;re, enfin, nous autorise les tirs d&rsquo;effarouchement, de protection et lance la r&eacute;gulation des populations. Nous travaillons pour que cet argumentaire soit envoy&eacute; d&rsquo;ici fin ao&ucirc;t au minist&egrave;re&raquo;. Clairement, la FDSEA et les JA demandent que l&rsquo;Etat reprenne en main la gestion des populations de vautours : &laquo;le contexte &eacute;conomique est d&eacute;j&agrave; tr&egrave;s difficile pour l&rsquo;&eacute;levage, ce ph&eacute;nom&egrave;ne de pr&eacute;dation accentue encore. Nous voulons &ecirc;tre entendus, &eacute;cout&eacute;s par le ministre de l&rsquo;agriculture que nous attendons sur le terrain&raquo;, a avanc&eacute; Laurent Saint Affre.&nbsp;

L’image avait marqué les esprits en mai 2021 lorsque les agriculteurs avaient déposé devant la DDT, le cadavre d’une
jument attaquée par des vautours... Plus d’un an après, rien n’a changé ! Les troupeaux continuent d’être victimes d’attaques
de ces nouveaux prédateurs.

Aveyron : Les vautours ont de nouveau attaqué

Longtemps, les agricultrices ont attendu un cong&eacute; maternit&eacute; digne de ce nom... Inexistant jusqu'en 1976, il est alors instaur&eacute; pour seulement deux petites semaines, quand les salari&eacute;es &eacute;taient d&eacute;j&agrave; &agrave; 14 semaines&nbsp;! Il passe &agrave; 8 semaines en 1986, quand les salari&eacute;es en ont le double. Ce n'est que depuis 2008 qu'il a la m&ecirc;me dur&eacute;e pour les agricultrices et les salari&eacute;es, soit 16 semaines. Ce cong&eacute; maternit&eacute; est financ&eacute; par la Mutualit&eacute; sociale agricole, pr&eacute;f&eacute;rentiellement sous forme de remplacement, gr&acirc;ce &agrave; la signature de conventions entre les caisses de MSA et les services de remplacement. Mais dans le cas o&ugrave; il n'est pas possible, un r&eacute;gime d&rsquo;indemnit&eacute;s journali&egrave;res a &eacute;t&eacute; mis en place.<h2 class="Standard">Arr&ecirc;ts de longue dur&eacute;e, remplacements de longue dur&eacute;e</h2>Heureusement pour elle, Emmanuelle Tessier, 36 ans, agricultrice &agrave; Ferc&eacute; (44), a eu ses trois enfants apr&egrave;s 2008, et apr&egrave;s son installation en Gaec, en 2011, en production laiti&egrave;re et viande bovine. &laquo;&nbsp;Mes trois enfants sont n&eacute;s en 2013, 2017 et 2021, et dans les trois cas, j'ai &eacute;t&eacute; arr&ecirc;t&eacute;e de bonne heure, ce qui a rallong&eacute; mon besoin de remplacement. D&egrave;s que j'ai appris que j'&eacute;tais arr&ecirc;t&eacute;e, j'ai appel&eacute; l'une des trois responsables de planning&nbsp;de l'Arroch, l'association de remplacement de la r&eacute;gion de Ch&acirc;teaubriant. Elles m'ont toujours trouv&eacute; quelqu'un, je tiens vraiment &agrave; leur rendre hommage&nbsp;! &raquo;.Durant les arr&ecirc;ts &laquo;&nbsp;maladie&nbsp;&raquo; li&eacute;s &agrave; la grossesse, la MSA finance un remplacement &agrave; hauteur de 6 heures par jour. Pour l'arr&ecirc;t maternit&eacute; proprement dit, le remplacement est financ&eacute; &agrave; hauteur de 8 heures par jour, y compris les week-ends. Pour les associations de remplacement, ces remplacements sont souvent &laquo;&nbsp;int&eacute;ressants&nbsp;&raquo;, car ils sont pr&eacute;visibles &agrave; l'avance (m&ecirc;me si dans le cas d'Emmanuelle, l'arr&ecirc;t a &eacute;t&eacute; anticip&eacute;), et surtout, ils durent longtemps&nbsp;: il est donc possible d'embaucher des personnes sur des contrats &agrave; temps plein, sur plusieurs mois.&laquo;&nbsp;Les profils des rempla&ccedil;ants que nous avons eus &eacute;taient diff&eacute;rents entre eux, mais on est toujours tr&egrave;s bien tomb&eacute;s. Ils ne faisaient pas que la traite&nbsp;: ils accomplissaient toutes leurs heures, avec une grande diversit&eacute; de t&acirc;ches. Les trois rempla&ccedil;ants de longue dur&eacute;e se sont bien habitu&eacute;s &agrave; la ferme et aux deux autres associ&eacute;s. Notre deuxi&egrave;me rempla&ccedil;ant savait m&ecirc;me tout faire. Avec mes associ&eacute;s, ils ont construit le bureau&nbsp;!&nbsp;&raquo;.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 La MSA estime que plus de 40% des assur&eacute;es potentiellement concern&eacute;es ne b&eacute;n&eacute;ficient ni d&rsquo;un cong&eacute; maternit&eacute;, ni d&rsquo;indemnit&eacute;s journali&egrave;res. Les raisons expliquant ce trop faible recours sont multiples&nbsp;: manque d&#039;information, reste &agrave; charge du remplacement jug&eacute; trop &eacute;lev&eacute; dans certains cas, r&eacute;ticence &agrave; laisser l&#039;exploitation &agrave; quelqu&#039;un, inad&eacute;quation de l&#039;offre avec le besoin de remplacement... Un r&eacute;cent rapport du S&eacute;nat &eacute;voque ces questions.
</aside>
<h2 class="Standard">Garder le lien avec le troupeau</h2>Pour Emmanuelle, le cong&eacute; maternit&eacute; a constitu&eacute; bien s&ucirc;r l'occasion de prendre du repos et de s'occuper de ses enfants. Mais comme le troisi&egrave;me &eacute;tait vraiment tr&egrave;s long (26 semaines de cong&eacute; maternit&eacute; pour un troisi&egrave;me enfant, plus 16 semaines de cong&eacute; maladie avant), l'&eacute;leveuse reconna&icirc;t avoir fait, de temps en temps, &laquo;&nbsp;un petit tour &agrave; la ferme&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;Pas pour travailler mais pour garder le lien avec le troupeau. Je n'habite pas sur place, mais mes deux premiers enfants sont scolaris&eacute;s pr&egrave;s de la ferme... Alors, apr&egrave;s les avoir d&eacute;pos&eacute;s le matin, je passais jeter un &oelig;il aux vaches et aux veaux, et, &eacute;ventuellement, discuter avec la rempla&ccedil;ante&nbsp;&raquo;.&laquo;&nbsp;Contente de revenir &agrave; la ferme&nbsp;&raquo; apr&egrave;s son cong&eacute;, Emmanuelle a toutefois connu un retour &laquo;&nbsp;sur les chapeaux de roues&nbsp;&raquo;, puisque peu de temps apr&egrave;s sa reprise, l'un des associ&eacute;s a d&eacute;clar&eacute; un lumbago et un robot de traite &agrave; deux stalles a &eacute;t&eacute; install&eacute;. Gr&acirc;ce au remplacement pour maladie, les deux associ&eacute;s restants, Emmanuelle et son fr&egrave;re, ont pu se charger de la lourde t&acirc;che d'habituer 130 vaches &agrave; un nouveau mode de traite, &laquo; un gros travail, jour et nuit&nbsp;&raquo;. Une rempla&ccedil;ante &eacute;tait heureusement l&agrave; pour assurer les t&acirc;ches courantes de la ferme, et m&ecirc;me, se former, au passage, sur l'utilisation du robot. 
<div class=" ez-embed-type-image">
 
 
 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/8/4/4/0/4630448-1-fre-FR/1788cb7fe451-pcremplacementmater2-jpg" alt="" height="562" width="1000" /><figcaption>Pendant son remplacement de cong&eacute; maternit&eacute;, Emmanuelle faisait de temps en temps un &laquo; petit tour sur la ferme &raquo;, pour garder le lien avec le troupeau. Depuis l&#039;installation du robot de traite, il y a 6 mois, elle estime m&ecirc;me que ce lien s&#039;est renforc&eacute;. photo Catherine Perrot</figcaption></figure>

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<table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td><h3 class="Standard">Et les papas&nbsp;?</h3>Le cong&eacute; de paternit&eacute; et d&rsquo;accueil de l&rsquo;enfant des agriculteurs est aussi align&eacute; sur celui des autres cat&eacute;gories sociales, soit 25 jours (ou 32 jours en cas de naissances multiples) depuis le 1er juillet 2021. Comme le cong&eacute; maternit&eacute;, il fait l'objet de conventions entre les caisses de MSA et les associations de remplacement, pour &ecirc;tre financ&eacute; pr&eacute;f&eacute;rentiellement sous forme de remplacement.Sur les 25 jours de cong&eacute;s, le jeune papa doit prendre 7 jours imm&eacute;diatement apr&egrave;s la naissance de l&rsquo;enfant. Mais les autres jours peuvent &ecirc;tre fractionn&eacute;s en deux p&eacute;riodes d'au moins 5 jours, &agrave; prendre dans les 6 mois suivant la naissance de l'enfant.Pour les associations de remplacement, cette organisation fractionnable du cong&eacute; paternit&eacute; constitue souvent un casse-t&ecirc;te. Contrairement &agrave; ceux pris juste apr&egrave;s la naissance, ces jours de cong&eacute;s paternit&eacute; se sont pas toujours pr&eacute;vus longtemps &agrave; l'avance, et ils doivent &ecirc;tre r&eacute;alis&eacute;s dans les 6 mois. Au vu de la p&eacute;nurie de salari&eacute;s de remplacement, les associations revendiquent un peu plus de souplesse aupr&egrave;s de la MSA pour r&eacute;aliser ces remplacements obligatoires.</td></tr></tbody></table>&nbsp;<table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td>Les autres articles de la s&eacute;rie :&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-remplacement-agricole-a-50-ans-1-4-un-acteur-incontournable-de-l-agriculture-francaise" target="_blank" title="">Le remplacement agricole, un acteur incontournable de l'agriculture fran&ccedil;aise</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/vacances-j-oublie-tout-pas-vraiment" target="_blank" title="">Vacances, j'oublie tout ? Pas vraiment...</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/rencontre-avec-adrien-robin-agent-de-remplacement-super-polyvalent" target="_blank" title="">Rencontre avec Adrien Robin, agent de remplacement "super polyvalent"</a></td></tr></tbody></table>

Série d'été : « Le remplacement agricole a 50 ans » (4/4). Agricultrice associée dans un Gaec en production laitière et viande bovine, Emmanuelle Tessier, 36 ans, a bénéficié de congés maternité sous forme de remplacement pour ses trois enfants. Ces expériences se sont toujours bien déroulées. Témoignage.

Congés maternité des agricultrices : le témoignage d’Emmanuelle, 3 enfants, 3 expériences de remplacement réussies

Le projet tient dans la fiche action n&deg;7 du <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/influenza-aviaire-2022-2023-le-nouveau-plan-d-action-du-ministere" target="_blank">plan d&rsquo;action d&eacute;voil&eacute; par le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture le 29 juillet dernier</a>, &agrave; l&rsquo;intitul&eacute; suivant&nbsp;: &laquo;&nbsp;Engager une r&eacute;flexion &agrave; moyen et long terme sur l&rsquo;adaptation et la transformation des secteurs de production avec un objectif central : b&acirc;tir l&rsquo;&eacute;levage de demain&nbsp;&raquo;. Dit autrement, il s&rsquo;agit d&rsquo;ouvrir le chantier de la ma&icirc;trise des densit&eacute;s d&rsquo;&eacute;levage, de la protection des sites sensibles (s&eacute;lection accouvage) et de r&eacute;inventer des mod&egrave;les &eacute;conomiques. Apr&egrave;s quatre &eacute;pizooties en sept ans, dont la derni&egrave;re paroxystique (1378 foyers en &eacute;levages, 19,3 millions de volailles abattues, 1,1 milliard d&rsquo;euros d&rsquo;indemnisations sanitaires et &eacute;conomiques), c&rsquo;est la premi&egrave;re fois que le sujet des densit&eacute;s s&rsquo;invite officiellement dans la strat&eacute;gie de lutte &agrave; l&rsquo;&eacute;chelon national. Le Sud-Ouest l&rsquo;avait esquiss&eacute; en canards gras &agrave; l&rsquo;automne dernier, notamment en Chalosse (Landes).<h2>Une double vuln&eacute;rabilit&eacute;</h2>Du fait de la r&eacute;currence et de la virulence des &eacute;pizooties, les fili&egrave;res sont contraintes &agrave; cet aggiornamento. Selon l&rsquo;Anses, la maladie pourrait d&eacute;sormais se manifester par des r&eacute;introductions a&#768; l&rsquo;origine d&rsquo;&eacute;pizooties r&eacute;currentes, voire &eacute;voluer en end&eacute;misation avec une possible implantation virale au sein de l&rsquo;avifaune locale non migratrice. Le fait est que deux cas ont &eacute;t&eacute; d&eacute;tect&eacute;s les 29 et 30 juillet, respectivement dans des &eacute;levages de la Manche et de la Somme. L&rsquo;&eacute;pizootie 2021-2022 a par ailleurs confirm&eacute; l&rsquo;hypoth&egrave;se de l&rsquo;Anses selon laquelle la densit&eacute; d&rsquo;&eacute;levage est un des facteurs de diffusion du virus. En s&rsquo;attaquant aux Pays de la Loire, le virus a aussi point&eacute; une autre vuln&eacute;rabilit&eacute;, celle du maillon s&eacute;lection-accouvage, cette r&eacute;gion (avec les Deux-S&egrave;vres) y contribuant &agrave; hauteur de 55%, en plus de repr&eacute;senter 25% de la production avicole nationale, en volume comme en valeur.<h2>Le plan &laquo;&nbsp;Adour&nbsp;&raquo; en cobaye</h2>Le chantier de la ma&icirc;trise des densit&eacute;s d&rsquo;&eacute;levage est courageux car il est porteur d&rsquo;un big bang pour les fili&egrave;res concern&eacute;es (chair, &oelig;ufs, foie gras), avec des incidences socio-&eacute;conomiques potentiellement tr&egrave;s fortes pour tous les maillons de la chaine, les &eacute;leveurs &eacute;tant bien entendu en premi&egrave;re ligne. A l&rsquo;heure o&ugrave; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-consommation-de-viande-repart-a-la-hausse-en-2021" target="_blank">la consommation de poulet augmente, et avec elles les importations</a>, la r&eacute;flexion ne pourra pas occulter la question de la comp&eacute;titivit&eacute;, d&eacute;j&agrave; pas mal d&eacute;plum&eacute;e, notamment en poulet standard, alors que se profile &agrave; l&rsquo;horizon 2026 &nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-poulet-standard-au-defi-de-l-ecc" target="_blank">le cahier des charges de l&rsquo;European chicken commitment (ECC)</a>.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/competitivite-des-filieres-4-10-le-poulet-se-fait-pilonner" target="_blank" title="">Comp&eacute;titivit&eacute; des fili&egrave;res (4/10) : le poulet se fait pilonner</a>
</aside>
Mais dans la balance, il y a l&agrave; aussi un enjeu de sant&eacute; publique, l&rsquo;influenza aviaire n&rsquo;&eacute;tant pas exempte de risque zoonotique, comme le souligne l&rsquo;Anses, sans compter le sort funeste de millions d&rsquo;animaux et <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/influenza-aviaire-on-n-a-pas-reussi-a-y-echapper" target="_blank">l&rsquo;&eacute;preuve subie par les &eacute;leveurs, les op&eacute;rateurs et les agents de l&rsquo;Etat lors des euthanasies et d&eacute;peuplements pr&eacute;ventifs</a>.Le retour d&rsquo;exp&eacute;rience de la d&eacute;densification programm&eacute;e l&rsquo;hiver prochain dans le Sud-Ouest &agrave; travers le plan &laquo;&nbsp;Adour&nbsp;&raquo; (vide sanitaire du 15 d&eacute;cembre au 15 janvier dans 68 communes, indemnisations &eacute;largies &agrave; 270 jours) sera &agrave; ces &eacute;gards riche d&rsquo;enseignements, alors que le plan avive d&eacute;j&agrave; les tensions entre parties prenantes, la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne et le Modef d&eacute;non&ccedil;ant des injustices en mati&egrave;re d&rsquo;indemnisations. Les conclusions de la r&eacute;flexion sur les densit&eacute;s au plan national sont attendues pour le premier semestre 2023. A cette &eacute;ch&eacute;ance, l&rsquo;exp&eacute;rimentation de la vaccination sur palmip&egrave;des devrait aussi avoir livr&eacute; son verdict. Croisons les palmes.

[Edito] Le ministère de l’Agriculture et les interprofessions ont scellé une feuille de route visant à explorer les conditions d’une baisse de densité des élevages, facteur avéré de la diffusion de l’influenza aviaire, aux effets toujours plus dévastateurs. Mais la dédensification, c’est un autre big bang.

Influenza aviaire : les filières à la veille d’un big bang ?

L&rsquo;animation commerciale est tr&egrave;s d&eacute;pendante de la qualit&eacute; des agneaux pr&eacute;sent&eacute;s sur les march&eacute;s. La demande pour les zones de vill&eacute;giature cible des agneaux de qualit&eacute; notamment pour la boucherie traditionnelle ou la coupe dans les magasins (grillades). Le commerce souffre n&eacute;anmoins de la nouvelle vague de chaleur. Les tarifs se maintiennent dans les bons agneaux de bergerie, la tendance est en revanche baissi&egrave;re dans les agneaux d&rsquo;herbe en manque de finition. En brebis, la demande pour approvisionner le Sud de la France et l&rsquo;Italie est r&eacute;guli&egrave;re et les tarifs se tiennent dans les brebis lourdes.&nbsp;Avis d&rsquo;expert&nbsp;: Les &eacute;carts de prix vont se creuser entre la belle marchandise sollicit&eacute;e sur les zones de vacances et les animaux (agneaux et brebis), mal finis&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>

[Ovins – analyse commerciale sem 31-2022]

Ovins – Commerce très sélectif

Veaux d&rsquo;engraissement et label &ndash; Les apports progressent doucement, mais ils n&rsquo;encombrent pas les march&eacute;s. Le commerce est r&eacute;gulier et les tarifs se tiennent dans les bons veaux destin&eacute;s &agrave; l&rsquo;export, avec des conditions de transport adapt&eacute; aux fortes chaleurs. Contrairement aux ann&eacute;es pr&eacute;c&eacute;dentes, le commerce des veaux destin&eacute;s &agrave; l&rsquo;int&eacute;gration ne subit pas de pression face &agrave; un march&eacute; &eacute;quilibr&eacute;. Les tarifs sont stables dans les veaux Noirs ou Normands sur une grande partie du territoire. La r&eacute;gion Rh&ocirc;ne-Alpes souffre en revanche d&rsquo;un recul des mises en place (manque de consommation), ce qui permet une forte pression des int&eacute;grateurs dans les Montb&eacute;liards, Abondances. La pression commerciale est marqu&eacute;e dans les crois&eacute;s laitiers avec un recul des mises en place pour la fin de l&rsquo;ann&eacute;e. Les &eacute;carts de valorisation sont importants entre les r&eacute;gions dans la grande masse des veaux R et O et ceux de bonne conformation (U) peu nombreux.&nbsp; Dans les veaux allaitants, la modestie de l&rsquo;offre permet de tenir les prix pour les tr&egrave;s bons veaux Charolais, Limousins, ou crois&eacute;s viande de conformation sup&eacute;rieure.Veaux de boucherie &ndash;&nbsp;Les temp&eacute;ratures chaudes sont n&eacute;fastes pour la vente de viande de veau. Alors, quand elles sont caniculaires, la consommation s&rsquo;effondre. Les sorties sont difficiles avec des retards de sortie importants, ce qui entraine un recul des prix de la viande de veau. La vente est &eacute;galement plus difficile pour les veaux &eacute;lev&eacute;s sous la m&egrave;re.&nbsp;Avis d&rsquo;expert&nbsp;: Veaux&nbsp;: Les tarifs devraient rester stables au regard d&rsquo;une offre modeste. Le tri sera plus s&eacute;v&egrave;re dans le second choixVeaux de boucherie&nbsp;: les retards de sorties vont s&rsquo;amplifier avec les coups de chaleur &agrave; r&eacute;p&eacute;tition&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>

[Veaux – analyse commerciale sem 31-2022]

Veaux – Commerce équilibré, cours stables

Bovins d&rsquo;embouche et d&rsquo;&eacute;levage &ndash; Les sorties sont en replis, m&ecirc;me si les &eacute;leveurs qui d&eacute;chargent les prairies dess&eacute;ch&eacute;es. La qualit&eacute; de l&rsquo;offre souffre de la s&eacute;cheresse.&nbsp; Le commerce est r&eacute;gulier dans les bonnes femelles lourdes, recherch&eacute;es par les engraisseurs sp&eacute;cialis&eacute;s, avec des tarifs qui se calent sur ceux pratiqu&eacute;s dans la viande. La demande est plus r&eacute;serv&eacute;e pour le b&eacute;tail entre deux viandes pour des sorties automnales, mais les niveaux de prix restent &eacute;galement soutenus par les cours des animaux d&rsquo;entr&eacute;e de gamme dans les abattoirs. Le tri est marqu&eacute; dans les animaux maigres et longs &agrave; finir.Broutards &ndash; Avec la p&eacute;riode de cong&eacute;s d&rsquo;&eacute;t&eacute; concentr&eacute;s autour des 15 premiers jours d&rsquo;ao&ucirc;t, de nombreuses structures commerciales sont au ralenti ou &agrave; l&rsquo;arr&ecirc;t. Les quelques op&eacute;rations commerciales se font avec un climat assez tendu, avec des sorties mesur&eacute;es et souvent h&eacute;t&eacute;rog&egrave;nes en raison de la s&eacute;cheresse. Les tarifs sont malmen&eacute;s dans l&rsquo;ensemble des bons broutards Charolais, Limousins et les Blonds d&rsquo;Aquitaine avec peu d&rsquo;export et de faible besoin de mises en place au niveau national. La future r&eacute;colte de ma&iuml;s sera peu abondante et surtout tr&egrave;s irr&eacute;guli&egrave;re avec le manque d&rsquo;eau et les coups de chaleur. Les transactions sont laborieuses avec des baisses assez s&eacute;v&egrave;res dans les broutards de second choix. En femelles, les tarifs r&eacute;sistent assez bien &agrave; la pression face &agrave; de faibles volumes dans les bonnes Charolaises ou Limousines vaccin&eacute;es pour l&rsquo;export sur l&rsquo;Italie. Mauvais commerce dans la marchandise commune ou l&eacute;g&egrave;re.Avis d&rsquo;expert&nbsp;: Bovins maigres +18 mois&nbsp;: Les tarifs vont peu &eacute;voluer avec un commerce calme dans le bon maigreBroutards&nbsp;: Le commerce sera peu significatif dans les 15 prochains jours (cong&eacute;s)&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif</a>

[Bovins maigres – analyse commerciale sem 31-2022]

Bovins maigres – La tension monte dans les broutards

Bovins de boucherie &ndash; L&rsquo;ambiance commerciale est assez calme sur les march&eacute;s. Les tarifs ont tr&egrave;s peu &eacute;volu&eacute; dans les animaux haut de gamme pour les Blondes d'Aquitaine lourdes, les bonnes femelles Charolaises ou les Limousines de qualit&eacute; bouch&egrave;re, avec des ventes peu soutenues pour le week-end du chass&eacute;-crois&eacute; entre juilletistes et ao&ucirc;tiens. L&rsquo;&eacute;coulement reste assez r&eacute;gulier dans les bonnes Charolaises pour le sud du pays.&nbsp; Dans les r&eacute;formes allaitantes d&rsquo;entr&eacute;e de gamme, l&rsquo;offre tend &agrave; progresser avec la s&eacute;cheresse. La tendance est lourde, mais les abatteurs maintiennent leur niveau de prix dans les vaches crois&eacute;es, Rouges des Pr&eacute;s, Salers, Aubracs et une partie importante des Charolaises. Avec la s&eacute;cheresse, les animaux l&eacute;gers ou en manque de finition sont plus nombreux et viennent encombrer les abattoirs d&rsquo;une gamme de marchandises dont ils n&rsquo;ont pas vraiment besoin en cette saison.&nbsp; R&eacute;formes laiti&egrave;res &ndash; L&rsquo;offre et la demande sont &agrave; l&rsquo;&eacute;quilibre. Les cours sont stables dans les bonnes vaches, Frisonnes, Normandes et Montb&eacute;liardes lourdes et bien finies. Les vaches maigres ou sans viande (P-) demeurent p&eacute;nalis&eacute;es. La demande est normale et les prix stables en taureaux..Jeunes bovins &ndash; L&rsquo;activit&eacute; commerciale reste p&eacute;nalis&eacute;e par la canicule sur l&rsquo;Italie alors que la demande progresse sur l&rsquo;Allemagne. L&rsquo;activit&eacute; export reste tr&egrave;s concurrentielle, avec des tarifs fran&ccedil;ais peu comp&eacute;titifs face &agrave; une demande qui se recentre de plus en plus sur la France pour compenser le manque de vaches dans les ann&eacute;es &agrave; venir. Les JO 2024 formeront un pic de la demande pour cette production, avec les mises en place qui devront &ecirc;tre &agrave; la hauteur.&nbsp; Bovins races allaitantes&nbsp;: Les sorties d&rsquo;animaux en manque de finition vont s&rsquo;accro&icirc;tre et p&eacute;naliser le commerce &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;Bovins races laiti&egrave;res&nbsp;: Les tarifs ne devraient pas &eacute;voluer dans les bonnes laiti&egrave;resJeunes bovins&nbsp;: La vente restera calme avec des tarifs juste maintenus&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>

[Bovin de boucherie – analyse commerciale sem 31-2022]

Bovin de boucherie – Stabilité des prix

De nombreux &eacute;leveurs se posent la question de la p&eacute;rennit&eacute; de leur activit&eacute; pour la d&eacute;cennie &agrave; venir. En temps normal, les &eacute;leveurs utilisent le fourrage r&eacute;colt&eacute; au printemps pour la p&eacute;riode hivernale mais depuis quelques ann&eacute;es, l&rsquo;affouragement d&eacute;bute en juillet. Les surco&ucirc;ts impos&eacute;s par les achats de fourrages ou d&rsquo;aliments sont &eacute;normes. Le printemps avait pourtant &eacute;t&eacute; d&eacute;j&agrave; mitig&eacute; dans la reconstitution des stocks, et le prix du foin et de la paille sont &eacute;lev&eacute;s. Dans les r&eacute;gions de polyculture, on observe de tr&egrave;s gros &eacute;carts dans les ma&iuml;s qui commencent &agrave; &ecirc;tre ramass&eacute;s notamment pour ceux qui ont &eacute;t&eacute; sem&eacute;s tardivement et qui souffrent du d&eacute;ficit hydrique. L&rsquo;accumulation des s&eacute;cheresses remet en question les cultures non irrigu&eacute;es. Le secteur allaitant risque une nouvelle d&eacute;capitalisation, car les prairies sont grill&eacute;es dans de nombreuses r&eacute;gions. La production laiti&egrave;re est &eacute;galement impact&eacute;e avec une forte baisse dans la finition des animaux.&nbsp;Au niveau de la consommation, les abatteurs observent toujours un manque de consommation des parties arri&egrave;re, avec des stocks qui gonflent. La consommation estivale est loin des attentes des &eacute;leveurs et des abatteurs, avec des rayons viandes qui souffrent de l&rsquo;inflation des prix dans les magasins. Toutes les pi&egrave;ces ne sont pas d&eacute;laiss&eacute;es, car les faux-filets et c&ocirc;tes de b&oelig;uf, les autres pi&egrave;ces &agrave; griller (bavettes, onglets &hellip;) et bien s&ucirc;r les steaks hach&eacute;s restent pl&eacute;biscit&eacute;s, m&ecirc;me si les volumes ne sont pas au rendez-vous, face&nbsp; &agrave; des tarifs qui freinent les consommateurs.<a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif" target="_blank">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>

[Bovin de boucherie : conjoncture semaine 31-2022] La sécheresse qui impacte 90 des 96 départements français est sévère avec un mois de juillet le plus sec depuis 1958.

Bovins  : la sécheresse va entraîner une nouvelle vague de décapitalisation

&laquo;&nbsp;Une chose est s&ucirc;re, le colza ne va pas germer dans les sacs&nbsp;&raquo;. En ce 1er ao&ucirc;t, Mathieu Robert a bon d&rsquo;espoir de voir les orages s&rsquo;inviter en post-semis de colza. Le jeune agriculteur a pris la d&eacute;cision d&rsquo;en semer 50 hectares, surface cumul&eacute;e de son exploitation de 110 hectares&nbsp;et de celle de son p&egrave;re Pascal, exploitant 130 hectares&nbsp;&agrave; Vouthon-Bas (Meuse). &laquo;&nbsp;Nous sommes &agrave; 55 &euro;/ha de tracteur, semoir et main d&rsquo;&oelig;uvre, 40 &euro;/ha de semence de colza, 25 &euro;/ha de f&eacute;verole associ&eacute;e, 40 &euro;/ha d&rsquo;engrais, &eacute;graine-t-il.&nbsp;A raison de 3 t/ha &agrave; 700 &euro;/t, je pense que notre assureur pr&eacute;f&egrave;re nous voir d&eacute;clencher l&rsquo;assurance pour un&nbsp;resemis &agrave; 160 &euro;/ha plut&ocirc;t qu&rsquo;&agrave; la r&eacute;colte&nbsp;&raquo;.<div class="citation">
 "Une mauvaise ann&eacute;e vous paie dix ans de cotisation, donc l&rsquo;assurance r&eacute;colte, c&rsquo;est obligatoire"
</div>
Orages ou pas, attaques d&rsquo;altises ou pas, les deux producteurs feront le bilan au 1er d&eacute;cembre et si le colza doit sauter, ce sera au profit du pois ou d&rsquo;autres cultures, peut-&ecirc;tre du tournesol, jusque-l&agrave; absent de l&rsquo;assolement. L&rsquo;assurance r&eacute;colte leur co&ucirc;te 40 &euro;/ha, subvention Pac incluse. &laquo;&nbsp;Une mauvaise ann&eacute;e vous paie dix ans de cotisations, donc l&rsquo;assurance r&eacute;colte, c&rsquo;est obligatoire&nbsp;&raquo;, tranche Mathieu. 
<div class=" ez-embed-type-image">
 
 
 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/8/1/1/0/4630118-1-fre-FR/88c3eebe4b6c-indicateurs-cabine-jpg" alt="Mathieu ne conna&icirc;t pas seulement tous ses indicateurs &eacute;conomiques : il les communique all&egrave;grement : &laquo; Je partage les chiffres car c&rsquo;est la seule fa&ccedil;on d&rsquo;avancer &raquo;" height="1240" width="2010" /><figcaption>Mathieu ne conna&icirc;t pas seulement tous ses indicateurs &eacute;conomiques : il les communique all&egrave;grement : &laquo; Je partage les chiffres car c&rsquo;est la seule fa&ccedil;on d&rsquo;avancer &raquo;</figcaption></figure>

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Sur les r&eacute;coltes 2022, l&rsquo;assurance a d&eacute;clench&eacute; sur le pois mais pas sur le bl&eacute;. En d&eacute;pit de la hausse des cours, il est rest&eacute; au seuil de 180 &euro;/ha sur bl&eacute;. En 2019, l&rsquo;assurance avait sauv&eacute; la mise en colza, avec des rendements de 13 q/ha et 16 q/ha sur les deux exploitations.&nbsp;La logique consistant &agrave; semer dans le sec ind&eacute;pendamment de la m&eacute;t&eacute;o pr&eacute;vaut aussi pour les couverts v&eacute;g&eacute;taux, &laquo;&nbsp;&agrave; ceci pr&egrave;s qu&rsquo;il n&rsquo;y a pas d&rsquo;assurance r&eacute;colte pour les couverts&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise Mathieu.Les exploitations sont en agriculture de conservation des sols (ACS) depuis 2014 pour Pascal, d&eacute;tenteur du <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-apad-vend-ses-premiers-credits-carbone" target="_blank">label &laquo; Au c&oelig;ur des sols &raquo; de l&rsquo;Apad</a>, et 2018 pour Mathieu (date de son installation), une d&eacute;marche initi&eacute;e dans le cadre du GIEE Magie r&eacute;unissant dix exploitations sur 1500 hectares, le tout adoss&eacute; &agrave; la Cuma de Gondrecourt (Meuse). Elle a permis &agrave; ses membres d&rsquo;investir dans trois semoirs directs de 6 m&egrave;tres, de b&eacute;n&eacute;ficier de l&rsquo;appui d&rsquo;experts (Fr&eacute;d&eacute;ric Thomas, Konrad Schreiber) et d&rsquo;avancer collectivement.<div class="citation">
 "Les couverts, c&rsquo;est la base en ACS mais on n&rsquo;a rien invent&eacute;, mes grands-parents faisaient d&eacute;j&agrave; des orges-choux"
</div>
A titre individuel, les exploitants s&rsquo;offrent aussi les services d&rsquo;AgroLeague et de LVMH. &laquo;&nbsp;Un&nbsp;: on ne ferait pas machine arri&egrave;re. Deux&nbsp;: on n&rsquo;a pas perdu en rendement. Trois&nbsp;: on compresse les charges, analyse Pascal Mathieu. Les couverts, c&rsquo;est la base en ACS mais on n&rsquo;a rien invent&eacute;, mes grands-parents faisaient d&eacute;j&agrave; des orges-choux&nbsp;&raquo;. Le cumul des semis de colza et de couverts s&rsquo;&eacute;l&egrave;ve &agrave; 150 hectares&nbsp;sur les deux exploitations, dont 85 hectares&nbsp;pour les seuls couverts. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/5/1/1/0/4630115-1-fre-FR/83b90f520c18-thomas-apprenti-jpg" alt="Pascal et Mathieu Robert peuvent compter sur leur apprenti Thomas, qui se verrait bien int&eacute;grer l&rsquo;exploitation &agrave; l&rsquo;issue de son BTS" height="1218" width="1928" /><figcaption>Pascal et Mathieu Robert peuvent compter sur leur apprenti Thomas, qui se verrait bien int&eacute;grer l&rsquo;exploitation &agrave; l&rsquo;issue de son BTS</figcaption></figure>

</div>
Mathieu et Pascal auraient bien aim&eacute; les semer derri&egrave;re la moissonneuse-batteuse pour leur donner des garanties de lev&eacute;e. Mais entre la moisson, le stockage des grains, l&rsquo;enl&egrave;vement de la paille et les t&eacute;lescopages de chantiers de semis au niveau de la Cuma, les couverts en ont fait les frais et se retrouvent dans le sec, en cette ann&eacute;e de s&eacute;cheresse, malgr&eacute; le renfort pr&eacute;cieux de Thomas, apprenti en BTS et compl&eacute;tant les deux UTH.<div class="citation">
 "Plus que les couverts, c&rsquo;est la faucheuse et nos Salers qui conditionnent la rotation"
</div>
Pas tr&egrave;s grave. Et pas seulement du fait de l&rsquo;assurance r&eacute;colte. &laquo;&nbsp;Avec la luzerne, les prairies temporaires et les m&eacute;teils, qui font entre 8 et 10 t/ha de mati&egrave;re s&egrave;che, et autant en racinaire, qui nous ram&egrave;nent phosphore, potasse et soufre, c&rsquo;est la faucheuse et nos Salers qui conditionnent la rotation&nbsp;&raquo;, argumente le jeune agriculteur. &laquo;&nbsp;Le m&eacute;teil, c&rsquo;est le meilleur anti-vulpin&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise son p&egrave;re. Comme quoi, en ACS, en bio ou en conventionnel, on n&rsquo;a encore pas trouv&eacute; mieux que cette bonne vieille polyculture-&eacute;levage... A condition de pouvoir compter sur le glyphosate, en ACS. &laquo;&nbsp;Je pense qu&rsquo;on va le sauver, devise Pascal Robert. Mais il sera plus cher, on est d&eacute;j&agrave; pass&eacute; de 3 &euro; &agrave; 12 &euro; les 450 g et 17 &euro; les 780 g. Du temps de mes parents, c&rsquo;&eacute;tait le d&eacute;sherbant le plus cher du march&eacute;, c&rsquo;&eacute;tait un investissement&nbsp;&raquo;. C&rsquo;&eacute;tait avant la surexploitation et la surexposition<div class="citation">
 "A 16,7 centimes de marge sur le poulet rendu &agrave; l&rsquo;abattoir, on se console en se disant que l&rsquo;on a du bon fumier"
</div>
Revenons &agrave; nos poulets. Outre les Salers, Mathieu exploite aussi un poulailler issu du rachat de l&rsquo;exploitation &agrave; l&rsquo;origine de son installation. Il produit cinq bandes annuelles de 16 500 poulets de 50 jours. &laquo;&nbsp;A 16,7 centimes de marge sur le poulet rendu &agrave; l&rsquo;abattoir, on se console en se disant que l&rsquo;on a du bon fumier, ironise-t-il. Mais on ne renonce pas comme &ccedil;a sur 20 000 &euro; d&rsquo;EBE et 180 000 &euro; de chiffre d&rsquo;affaires, avec la ferme &agrave; payer&nbsp;&raquo;. Au-del&agrave; des enjeux financiers, ce type d&rsquo;atelier ne correspond pas totalement &agrave; sa conception de l&rsquo;&eacute;levage. D&eacute;j&agrave; engag&eacute; dans la vente directe d&rsquo;une partie de ses Salers de r&eacute;forme, l&rsquo;&eacute;leveur a test&eacute; la vente directe de poulet. Essai concluant. &laquo;&nbsp;A 13 &euro; par volaille, je r&eacute;aliserais la m&ecirc;me marge avec 250 poulets en vente directe qu&rsquo;avec une bande de 16 500, d&eacute;clare-t-il. Mais la vente directe, entre l&rsquo;&eacute;levage, la d&eacute;coupe, le d&eacute;marchage, les livraisons, c&rsquo;est 35 heures par op&eacute;ration&nbsp;&raquo;. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/5/5/1/0/4630155-1-fre-FR/24292fafd45c-azote-liquide-jpg" alt="L&rsquo;exploitation s&rsquo;&eacute;tait couverte en azote pour les campagnes 2022 et 2023... &agrave; 0,7&euro; l&rsquo;unit&eacute;" height="1276" width="2004" /><figcaption>L&rsquo;exploitation s&rsquo;&eacute;tait couverte en azote pour les campagnes 2022 et 2023... &agrave; 0,7&euro; l&rsquo;unit&eacute;</figcaption></figure>

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<h2>Les seuils de rentabilit&eacute; sur le bout des doigts</h2>Ce qui d&eacute;tonne un tant soit peu chez le jeune polyculteur-&eacute;leveur-vendeur, c&rsquo;est la dext&eacute;rit&eacute; avec laquelle il manie les chiffres en g&eacute;n&eacute;ral (comme l&rsquo;illustrent les 16,7 centimes de marge par poulet) et les seuils de rentabilit&eacute; en particulier. &laquo;&nbsp;Je dois sortir 300-330 kg/ha de carcasse pour avoir un seuil de rentabilit&eacute; de 3 &euro;, explique-t-il. En bl&eacute;, avec 70 t/ha &agrave; 100 &euro;/t, je paie les fournisseurs avec la Pac mais sans mon salaire. A 130 &euro;/t, je paie les fournisseurs sans la Pac. A 150 &euro;/t, je paie les fournisseurs et je prends mon salaire sans la Pac &raquo;. Avec des prix et rendement moyens de 240 &euro;/t et 70 q/ha sur la r&eacute;colte 2022, la Ferme du Rondiaux s&rsquo;en sort plut&ocirc;t bien, d&rsquo;autant plus que l&rsquo;exploitation s&rsquo;&eacute;tait couverte en azote pour les campagnes 2022 et 2023 &agrave; 0,7 &euro; l&rsquo;unit&eacute;. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/1/2/1/0/4630121-1-fre-FR/0a8df5811bd1-poulets-jpg" alt="Mathieu Robert en cours de pr&eacute;l&egrave;vement pour analyse salmonelle dans son b&acirc;timent de production de poulets de 50 jours" height="1052" width="2006" /><figcaption>Mathieu Robert en cours de pr&eacute;l&egrave;vement pour analyse salmonelle dans son b&acirc;timent de production de poulets de 50 jours</figcaption></figure>

</div>
Cette app&eacute;tence pour les chiffres tient &agrave; la fois de l&rsquo;h&eacute;ritage familial, de la formation (BTS &agrave; Pixer&eacute;court en Meurthe-et-Moselle), de stage en exploitation (notamment chez Sylvere Adam dans les Vosges), d&rsquo;une exp&eacute;rience de commercial chez N&eacute;olait et enfin de sa compagne salari&eacute;e d&rsquo;un centre de gestion. On vous &eacute;pargne les chiffres sur les mat&eacute;riels en copropri&eacute;t&eacute;. Mathieu ne conna&icirc;t pas seulement tous ses indicateurs &eacute;conomiques&nbsp;: il les communique all&egrave;grement. &laquo;&nbsp;Je partage les chiffres car c&rsquo;est la seule fa&ccedil;on d&rsquo;avancer&nbsp;&raquo;.

A Vaudeville-le-Haut et Vouthon-Bas (Meuse), Pascal et Mathieu Robert sécurisent leurs semis de colza grâce à l’assurance récolte, qui leur offre une seconde chance. Mais le semis direct et l’ACS, ainsi que les ateliers de bovins allaitants et poulets, constituent d’autres gages de résilience et de durabilité.

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