<p><strong>Conjoncture &ndash;</strong> Apr&egrave;s un automne 2023 tr&egrave;s humide qui avait fortement perturb&eacute; les semis de c&eacute;r&eacute;ales, un printemps &eacute;galement sous la pluie qui avait repouss&eacute; les semis de ma&iuml;s jusqu&rsquo;en juin, l&rsquo;&eacute;t&eacute; a &eacute;t&eacute; assez conciliant, apportant une pluviom&eacute;trie favorable &agrave; la pousse de l&rsquo;herbe et du ma&iuml;s. Tout se pr&eacute;sentait plut&ocirc;t bien avec des cultures qui avaient rattrap&eacute; leur retard et s&rsquo;annon&ccedil;aient plut&ocirc;t bonnes. Mais le ciel ne fait pas de cadeau aux &eacute;leveurs, la pluie qui tombe sans discontinuer, a de nouveau d&eacute;tremp&eacute; les sols. La temp&ecirc;te de la semaine derni&egrave;re dans certaines r&eacute;gions a couch&eacute; des ma&iuml;s, du sorgho et des tournesols. Le m&ucirc;rissement de ces cultures et le ramassage vont &ecirc;tre compliqu&eacute;s avec un risque accru de ramener de la terre dans les silos et de voir s&rsquo;envoler les butyriques &agrave; la production laiti&egrave;re. Les sols vont souffrir du tassement des engins agricoles. La r&eacute;colte de ma&iuml;s grain sera retard&eacute;e, avec l&rsquo;espoir que les conditions climatiques s&rsquo;am&eacute;liorent pour le m&ucirc;rissement et le s&eacute;chage. Pour le moment, il n&rsquo;y a pas de cons&eacute;quence sur les implantations de c&eacute;r&eacute;ales, avec une m&eacute;t&eacute;o qui peut encore changer.</p><p>Tous ces tracas s&rsquo;ajoutent &agrave; une situation sanitaire qui reste inqui&eacute;tante pour les &eacute;leveurs, et contraignante pour les &eacute;changes. La vaccination est au c&oelig;ur des pr&eacute;occupations avec des &eacute;leveurs parfois perdus dans la strat&eacute;gie &agrave; adopter en fonction des diff&eacute;rentes maladies qui circulent sur le territoire et de l&rsquo;&eacute;volution des zonages.</p><p>C&rsquo;est dans un climat plomb&eacute; par ces nouvelles crises sanitaires que se d&eacute;roule le Sommet de l&rsquo;Elevage. Ce grand rendez-vous incontournable des &eacute;leveurs est un p&ocirc;le d&rsquo;excellence internationale pour r&eacute;fl&eacute;chir et appr&eacute;hender les grands enjeux de demain. La fili&egrave;re est en tr&egrave;s grande mutation avec une n&eacute;cessit&eacute; de produire ce que les consommateurs recherchent, dans un cadre o&ugrave; l&rsquo;&eacute;leveur peut dignement gagner sa vie. L&rsquo;&eacute;quation n&rsquo;est pas si facile &agrave; r&eacute;soudre dans le contexte actuel. Le pouvoir d&rsquo;achat des m&eacute;nages est malmen&eacute; avec une &eacute;volution des achats vers des viandes &agrave; bas prix. De son c&ocirc;t&eacute;, la ferme France poursuit sa d&eacute;croissance en nombres d&rsquo;&eacute;leveurs et en volumes d&rsquo;animaux. Cela participe &agrave; une revalorisation n&eacute;cessaire du prix des produits de l&rsquo;&eacute;levage. Le prix des broutards en est un grand r&eacute;v&eacute;lateur. La progression des prix sur les &eacute;tals, renforce en revanche la r&eacute;ticence d&rsquo;une tranche de la population qui &agrave; de plus en plus de mal &agrave; boucler les fins de mois. Tout est une question d&rsquo;&eacute;quilibre, sur un march&eacute; europ&eacute;en qui se retrouve dans une position commune de d&eacute;croissance des cheptels. Le recul des ventes de viande rouge, n&rsquo;est pas une fatalit&eacute;, car si on regarde chez nos voisins allemands, la demande a bondi de 4,6&nbsp;% sur les six premiers mois de l&rsquo;ann&eacute;e. Aux &Eacute;tats-Unis qui sont souvent l&rsquo;antichambre de l&rsquo;&eacute;volution de nos habitudes alimentaires, on assiste &eacute;galement &agrave; une am&eacute;lioration dans la consommation de viande rouge, et d&rsquo;un recul des ventes dans l&rsquo;industrie naissante des viandes alternatives. Dans une &eacute;tude du Circana, davantage d&rsquo;Am&eacute;ricains se disent carnivores, de moins en moins flexitariens. Le chiffre d&rsquo;affaires des viandes alternatives a chut&eacute; de 6,7&nbsp;% sur les 7&nbsp;premiers mois de l&rsquo;ann&eacute;e 2024, malgr&eacute; l&rsquo;envol&eacute;e du prix de la viande.</p><p>En France, la tendance reste baissi&egrave;re, avec une image de la viande rouge qui est en permanence salie par une frange bien pr&eacute;sente de bobo &eacute;cologiste.</p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif" target="_blank">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a></p>


Alors que les ensilages de maïs montent en puissance sur la Bretagne, la pluie a de nouveau détrempé les sols, et la tempête de la semaine a couché des maïs, du sorgho et des tournesols.

Conjoncture : Le ciel ne fait pas de cadeaux aux éleveurs

<p>A l&rsquo;issue d&rsquo;une &laquo;&nbsp;<em>belle et longue d&eacute;ambulation</em>&nbsp;&raquo;, et sans encombre, en d&eacute;pit du d&eacute;sarroi des &eacute;leveurs, aux prises avec des &eacute;pid&eacute;mies de multiples variants de FCO et de la MHE,&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/annie-genevard-nommee-a-l-agriculture-les-syndicats-aux-aguets" target="_blank">la nouvelle ministre de l&rsquo;Agriculture</a>, qui vivait &agrave; Cournon son premier bain de foule agricole depuis sa nomination, a pr&eacute;cis&eacute; la feuille de route de son minist&egrave;re.&nbsp;Ses annonces se sont en partie concentr&eacute;es sur les probl&eacute;matique sanitaires. &laquo;&nbsp;<em>Nous devons travailler ensemble &agrave; une strat&eacute;gie renforc&eacute;e de veille sanitaire et je vous propose d&rsquo;attaquer ce chantier sans tarder</em>&nbsp;&raquo;, a dit en pr&eacute;ambule Annie Genevard.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/9/0/3/8/6358309-1-fre-FR/28f796eaafa4-tribune-jpg" alt="Annie Genevard le 3 octobre au Sommet de l&rsquo;&eacute;levage, entour&eacute;e de Patrick B&eacute;n&eacute;zit, pr&eacute;sident de le FNB (&agrave; g.) et de Jacques Chazalet, pr&eacute;sident du Sommet" height="1128" width="1788" /><figcaption>Annie Genevard le 3 octobre au Sommet de l&rsquo;&eacute;levage, entour&eacute;e de Patrick B&eacute;n&eacute;zit, pr&eacute;sident de le FNB (&agrave; g.) et de Jacques Chazalet, pr&eacute;sident du Sommet</figcaption></figure>

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<h2>FCO-3&nbsp;: vaccins gratuits pour tous</h2><p>La ministre a annonc&eacute; l&rsquo;extension &agrave; tout le territoire de la vaccination gratuite contre la FCO-3. &laquo;&nbsp;<em>Nous disposons du stock de vaccins n&eacute;cessaires&nbsp;</em>&raquo;, a-t-elle assur&eacute;. Nous devons &agrave; tout prix stopper l&rsquo;extension des foyers et leur impact.</p><h2>FCO-8&nbsp;: pression sur les labos et sur l&rsquo;Espagne</h2><p>Face &agrave; la p&eacute;nurie de vaccins dirig&eacute;s contre la FCO-8, &laquo;&nbsp;<em>qui a entrain&eacute; l&rsquo;absence de commandes sur ce virus end&eacute;mique&nbsp;</em>&raquo;, la ministre a indiqu&eacute; que ses services &laquo;&nbsp;<em>ont fait pression sur tous les labos susceptibles de relancer la production de vaccins&nbsp;</em>&raquo; et qu&rsquo;elle-m&ecirc;me s&rsquo;entretiendrait d&egrave;s lundi avec son homologue espagnol pour &eacute;voquer la p&eacute;nurie du vaccin FCO-8 fabriqu&eacute; par un laboratoire espagnol.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/fco-8-j-ai-perdu-28-brebis-sur-80-et-20-000-euros-en-deux-mois" target="_blank" title="">FCO-8 : &laquo; J&rsquo;ai perdu 28 brebis sur 80 et 20.000 euros en deux mois &raquo;</a>
</aside>
<h2>MHE&nbsp;: le cordon sanitaire</h2><p>En ce qui concerne la MHE, Annie Genevard amis en avant <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/mhe-la-strategie-vaccinale-devoilee-les-vaccins-disponibles" target="_blank">le cordon sanitaire &eacute;tabli par le minist&egrave;re en d&eacute;but de semaine</a>, et consistant &agrave; dresser barri&egrave;re sanitaire s&rsquo;&eacute;tirant de la Manche aux Bouches-du-Rh&ocirc;ne, en passant par l&rsquo;Eure-et-Loir, l&rsquo;Indre, le Puy-de-D&ocirc;me, et l&rsquo;Ard&egrave;che, englobant plus de 2300 communes dans 20 d&eacute;partements, au sein desquelles les &eacute;leveurs de bovins pourront faire vacciner, gratuitement, leurs animaux. &laquo;&nbsp;<em>Ce choix s&rsquo;appuie sur les recommandations de l&rsquo;Anses qui font appara&icirc;tre cette solution comme la plus optimale compte tenu des disponibilit&eacute;s de vaccins sur le march&eacute; </em>&raquo;, a dit la ministre.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/6/0/3/8/6358306-1-fre-FR/ed95fab04b63-boudoin-jpg" alt="Annie Genevard, aux c&ocirc;t&eacute;s de Mich&egrave;le Boudoin, pr&eacute;sidente de la FNO" height="1088" width="1864" /><figcaption>Annie Genevard, aux c&ocirc;t&eacute;s de Mich&egrave;le Boudoin, pr&eacute;sidente de la FNO</figcaption></figure>

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<h2>Indemnisations&nbsp;: FMSE, fonds d&rsquo;urgence et r&eacute;serve de crise</h2><p>&laquo;&nbsp;<em>Je veux que les &eacute;leveurs qui ont perdu des b&ecirc;tes dans les foyers identifi&eacute;s puissent &ecirc;tre rapidement indemnis&eacute;s pour pouvoir recapitaliser leur troupeau et relancer leurs &eacute;levages&nbsp;</em>&raquo; a affirm&eacute; Annie Genevard. Pour la FCO-8 et la MHE, la ministre a annonc&eacute; que les programmes validation des programmes du&nbsp;Fonds de mutualisation du risque sanitaire et environnemental (FMSE) &eacute;taient d&eacute;sormais valid&eacute;s jusqu&rsquo;&agrave; la fin de l&rsquo;ann&eacute;e, augurant un &laquo;&nbsp;<em>d&eacute;marrage rapide</em>&nbsp;&raquo; du processus d&rsquo;indemnisation, avec une prise en charge de 65% des d&eacute;penses par l&rsquo;Etat.</p><p>Pour la FCO-3, l&rsquo;Etat &laquo;&nbsp;<em>prendra ses responsabilit&eacute;s</em>&nbsp;&raquo; et mettra en place un fonds d&rsquo;urgence destin&eacute;s &agrave; couvrir les pertes directes. Son montant sera d&eacute;voil&eacute; vendredi par le Premier ministre.</p><p>Au plan europ&eacute;en, la France va demander &agrave; b&eacute;n&eacute;ficier de la r&eacute;serve de crise et activer la reconnaissance de force majeure pour la campagne des aides Pac 2025 &laquo;&nbsp;<em>pour que les &eacute;leveurs ne subissent pas la double peine de la perte d&rsquo;animaux et de la r&eacute;faction du calcul des aides</em>&nbsp;&raquo;.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/6/0/9/7/6357906-1-fre-FR/71387b40912d-lycee-jpg" alt="Annie Genevard &agrave; la rencontre des apprenants" height="1170" width="1862" /><figcaption>Annie Genevard &agrave; la rencontre des apprenants</figcaption></figure>

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<h2>Les autres sujets abord&eacute;s par la ministre</h2><p>Simplification normative, &eacute;volution du cadre l&eacute;gislatif Egalim, relance du projet de Loi d&rsquo;orientation agricole en vue de le mener &laquo;&nbsp;<em>jusqu&rsquo;au bout</em>&nbsp;&raquo; figurent &agrave; l&rsquo;agenda de la nouvelle ministre, qui a aussi dans son viseur les accords de libre-&eacute;change, dont le Mercosur. &laquo;&nbsp;<em>L&rsquo;agriculture, et singuli&egrave;rement l&rsquo;&eacute;levage, est un secteur &agrave; part dont les int&eacute;r&ecirc;ts ne sont pas interchangeable ou troquables avec d&rsquo;autres&nbsp;</em>&raquo;, a dit la ministre.</p><p>Annie Genevard a aussi abord&eacute; le sujet de l&rsquo;indice de pousse de prairies, &agrave; la base de l&rsquo;assurance climatique prairies, dont la fiabilit&eacute; est questionn&eacute;e par les &eacute;leveurs&nbsp;&raquo;. Elle a enfin affirm&eacute; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/defiscalisation-des-stocks-bovins-150-par-vache-plafonnes-a-15-000-par-exploitation" target="_blank">qu&rsquo;une promesse &eacute;nonc&eacute;e il y exactement un an &agrave; Cournon par l&rsquo;ex-ministre de l&rsquo;Economie Bruno le Maire</a>, serait tenue, &agrave; savoir la d&eacute;fiscalisation des stocks bovins &agrave; hauteur de 150 millions d&rsquo;euros.</p><h2>Et &agrave; propos de Lactalis&hellip;</h2><p>A propos de Lactalis, qui a annonc&eacute; son intention de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/apres-la-deflagration-lactalis-le-jour-d-apres-en-attendant-le-s-coup-s-d-apres" target="_blank">r&eacute;duire de 8,8% de collecte de lait en France d&rsquo;ici &agrave; 2030</a>, Annie Genevard a indiqu&eacute;&nbsp;qu&rsquo;elle recevrait, &laquo;&nbsp;<em>dans les jours &agrave; venir</em>&nbsp;&raquo; tous les industriels laitiers, &laquo;&nbsp;<em>et en tout premier lieu le pr&eacute;sident de Lactalis, pour leur dire tr&egrave;s clairement qu&rsquo;un &eacute;leveur ne peut &ecirc;tre laiss&eacute; sur le bord du chemin par la cons&eacute;quences des d&eacute;cisions industrielles priv&eacute;es</em>&nbsp;&raquo;.</p>


Vaccination gratuite contre la FCO-3 sur toute la France, validation des programmes FMSE sur la MHE et la FCO-8 jusqu’à fin décembre, mobilisation d’un fonds d’urgence, sollicitation de la réserve de crise européenne : telles sont les principales annonces de la ministre de l’Agriculture, qui réserve à Michel Barnier, présent au Sommet vendredi, le détail des éléments indemnitaires. Annie Genevard a abordé d'autres sujets comme la LOA, le Mercosur,  la défiscalisation des stocks bovins et... Lactalis.

Crises sanitaires (et autres) : les premières annonces d’Annie Genevard

<p>&laquo;&nbsp;<em>La Commission a autoris&eacute; un r&eacute;gime d'aides fran&ccedil;ais d'un montant de 120 millions d'euros visant &agrave; soutenir les viticulteurs dans le contexte de la guerre men&eacute;e par la Russie contre l'Ukraine</em>&nbsp;&raquo;. Dans un communiqu&eacute; dat&eacute; du 3 octobre, l&rsquo;ex&eacute;cutif europ&eacute;en&nbsp;a valid&eacute; le plan de restructuration du vignoble hexagonal, aux prises &agrave; la surproduction, sur fond d&rsquo;&eacute;rosion de la consommation au plan national et de stagnation au plan international. &laquo;&nbsp;<em>Pour en b&eacute;n&eacute;ficier, les viticulteurs devront se soumettre &agrave; l'arrachage d&eacute;finitif des vignobles concern&eacute;s afin de r&eacute;duire le potentiel viticole</em>&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise l'UE.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-deconsommation-nouveau-hic-pour-la-filiere-viticole" target="_blank" title="">La d&eacute;consommation, nouveau hic pour la fili&egrave;re viticole</a>
</aside>
<p>Le 19 septembre dernier, la France avait notifi&eacute; &agrave; la Commission <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/crise-viticole-vers-l-arrachage-definitif-de-30-000-hectares" target="_blank">un dispositif de r&eacute;duction d&eacute;finitive du potentiel viticole</a>. D&rsquo;un montant &laquo;&nbsp;<em>pouvant atteindre</em>&nbsp;&raquo; jusqu&rsquo;&agrave; 4000&euro;/ha, &laquo;&nbsp;<em>l&rsquo;aide serait octroy&eacute;e pour les agriculteurs qui abandonnent, sur les surfaces ainsi arrach&eacute;es, la production d&rsquo;autorisation de replantation, et qui renoncent &eacute;galement &agrave; mobiliser ou &agrave; demander, pendant les six campagnes viticoles 2024 &agrave; 2029 incluses, des autorisations de plantation nouvelles&nbsp;</em>&raquo;, pr&eacute;cisait le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture</p><p>La Commission a constat&eacute; que &laquo;&nbsp;<em>le r&eacute;gime d'aides fran&ccedil;ais &eacute;tait conforme aux conditions &eacute;nonc&eacute;es dans l'encadrement temporaire de crise et de transition</em>&nbsp;&raquo;. Le dispositif ne d&eacute;passera pas 280.000 euros par entreprise et sera octroy&eacute;e au plus tard le 31 d&eacute;cembre 2024.</p><p>En d&eacute;but d&rsquo;ann&eacute;e, le gouvernement avait annonc&eacute; la mise en &oelig;uvre d&rsquo;un <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/viticulture-80-m-a-la-tresorerie-150-m-a-l-arrachage-temporaire-ou-definitif" target="_blank">double dispositif d&rsquo;aide conjoncturelle et structurelle</a>, fl&eacute;chant 80 millions d&rsquo;euros de soutien aux tr&eacute;soreries et potentiellement 150 millions d&rsquo;euros pour arracher et restructurer le vignoble.</p><p>En mai dernier, le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture avait lanc&eacute; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/viticulteurs-combien-d-hectares-souhaitez-vous-arracher" target="_blank">une enqu&ecirc;te pour jauger les intentions des viticulteurs</a>, auxquels &eacute;taient soumis une proposition d&rsquo;arrachage, ou temporaire ou d&eacute;finitif, assortie respectivement d&rsquo;une aide de 2500&euro;/ha et 4000&euro;/ha.</p><p>Le dispositif, ramen&eacute; finalement &agrave; 120 millions d&rsquo;euros, constitue &laquo;&nbsp;<em>le premier volet de r&eacute;ponses aux difficult&eacute;s structurelles rencontr&eacute;es par le secteur viticole</em>&nbsp;&raquo;, indiquait le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture.</p>


La Commission autorise la France à allouer 120 millions d’euros à la restructuration du vignoble, ouvrant la voie à l’arrachage définitif de 30.000 ha avec une indemnité maximale de 4000€/ha.

Crise viticole : la Commission européenne valide le plan d’arrachage de la France

Luc SMESSAERT, Vice-Président de la FNSEA s'oppose fermement aux nouvelles négociations de MERCOSUR ainsi que de la réduction des volumes de lait excédentaires français de l'ordre de 450 millions de litres imposé par LACTALIS. Gratuité des vaccins en quantité nécessaire fait également partie des revendications du syndicat.

{SOMMET DE L'ÉLEVAGE} La FNSEA attend des réponses de la Ministre de l'Agriculture

<p>En l&rsquo;absence de vaccination, la France aurait pu connaitre jusqu&rsquo;&agrave; 701 foyers en &eacute;levage en 2023-2024 contre dix foyers effectivement constat&eacute;s&nbsp;: c&rsquo;est la conclusion d&rsquo;une &eacute;tude de la Chaire de bios&eacute;curit&eacute; et de sant&eacute; aviaires de l&rsquo;Ecole nationale v&eacute;t&eacute;rinaire de Toulouse (Unit&eacute; IHAP - ENVT-INRAE). Les chercheurs sont arriv&eacute;s &agrave; cette conclusion en s&rsquo;appuyant sur une mod&eacute;lisation pr&eacute;dictive, bas&eacute;e sur les donn&eacute;es des foyers d&eacute;tect&eacute;s dans les &eacute;levages et la faune sauvage dans diff&eacute;rents pays d&rsquo;Europe de l&rsquo;Ouest depuis 2016.</p><h2>96 millions &euro; contre plus d'un milliard</h2><p>Le 1<sup>er</sup> octobre 2023, la France avait inaugur&eacute; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/top-depart-pour-la-vaccination-des-canards-contre-l-influenza-aviaire" target="_blank">une campagne de vaccination in&eacute;dite au plan mondial</a>, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/influenza-aviaire-l-omsa-donne-son-feu-vert-a-la-vaccination">avec l&rsquo;aval de l&rsquo;OMSA</a> mais non sans risquer la perte de certains march&eacute;s &agrave; l&rsquo;export de la part de pays redoutant la propagation &agrave; bas bruit du virus. L&rsquo;Etat y avait consacr&eacute; 96 millions d&rsquo;euros, une piqure quasiment indolore comparativement aux indemnisations g&eacute;n&eacute;r&eacute;es par les &eacute;pizooties des derni&egrave;res ann&eacute;es, avec un cumul d&eacute;passant all&egrave;grement le milliard d&rsquo;euros&nbsp;les trois campagnes pass&eacute;es, selon les donn&eacute;es du minist&egrave;re.&nbsp;Sur la saison en cours, la France compte quatre foyers en &eacute;levage depuis le 1<sup>er</sup> ao&ucirc;t.</p><h2>Strat&eacute;gie &agrave; l'identique</h2><p>Les enseignements de l&rsquo;Ecole nationale v&eacute;t&eacute;rinaire de Toulouse ne font que conforter le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture, qui reconduit exactement la m&ecirc;me strat&eacute;gie, consistant &agrave; vacciner l&rsquo;esp&egrave;ce la plus sensible, &agrave; savoir les canards. La vaccination est obligatoire pour les &eacute;levages d&eacute;tenant plus de 250 individus (Barbarie, mulard et P&eacute;kin) dont les produits (viande et foie gras) sont destin&eacute;s &agrave; la commercialisation. L&rsquo;ensemble du territoire hexagonal (&agrave; l&rsquo;exception de la Corse) est concern&eacute;, ce qui repr&eacute;sente environ<strong>&nbsp;</strong>62 millions de canards &agrave; vacciner dans 2500 &eacute;levages, selon le minist&egrave;re.</p><h2>Prise en charge &agrave; 70%&nbsp;par l'Etat</h2><p>En ce qui concerne les aspect financier, l&rsquo;Etat met 100 millions d&rsquo;euros sur la table, de quoi financer &agrave; hauteur de 70% la campagne vaccinale, jusqu&rsquo;&agrave; la fin de l&rsquo;ann&eacute;e. A l&rsquo;issue d&rsquo;un accord avec les interprofessions, l&rsquo;Etat prend en charge &agrave; 100% &agrave; prendre en charge &agrave; 100% l&rsquo;achat du vaccin, le stockage et l&rsquo;acheminement des doses vaccinales, la supervision par un v&eacute;t&eacute;rinaire des op&eacute;rations de vaccination, la r&eacute;alisation de la surveillance mensuelle active (surveillance de la circulation du virus &agrave; bas bruit sur les canards vaccin&eacute;s) et les analyses de laboratoire aff&eacute;rentes. Les fili&egrave;res d&rsquo;&eacute;levage prennent en charge de leur c&ocirc;t&eacute; les interventions de vaccination des canards et les analyses r&eacute;alis&eacute;es dans le cadre de la surveillance hebdomadaire dite &laquo; passive &raquo; destin&eacute;s &agrave; d&eacute;tecter une &eacute;ventuelle circulation du virus, &agrave; partir de pr&eacute;l&egrave;vements r&eacute;alis&eacute;s par l&rsquo;&eacute;leveur ou le technicien d&rsquo;&eacute;levage sur les canards trouv&eacute;s morts ou malades.</p>


Fort des résultats enregistrés lors de la première campagne, avec seulement 10 foyers sur 701 potentiellement craints, le ministère de l’Agriculture a lancé la campagne 2024-2025, avec l’objectif de vacciner 60 millions de canards, avec une prise en charge à hauteur de 70 % jusqu’à la fin de l’année.

Influenza aviaire : 700 foyers évités grâce à la vaccination, la 2ème campagne lancée

<p>&laquo; <em>L&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t de l&rsquo;&eacute;levage, c&rsquo;est aussi l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t de chaque fran&ccedil;ais</em> &raquo; : c'est ce qu'a d&eacute;clar&eacute; la ministre de l'Agriculture &agrave; son arriv&eacute;e au Sommet de l'&eacute;levage, 33&egrave;me &eacute;dition du nom &agrave; Cournon (Puy-de-D&ocirc;me). <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/annie-genevard-nommee-a-l-agriculture-les-syndicats-aux-aguets" target="_blank" title="">Nomm&eacute;e le 23 septembre &agrave; la suite de Marc Fesneau</a>, la ministre est attendue de pied ferme par les &eacute;leveurs, dans une r&eacute;gion aux prises &agrave; la FCO-4 et FCO-8 et faisant partie int&eacute;grante de la zone r&eacute;gul&eacute;e MHE.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/fco-8-j-ai-perdu-28-brebis-sur-80-et-20-000-euros-en-deux-mois" target="_blank" title="">FCO-8 : &laquo; J&rsquo;ai perdu 28 brebis sur 80 et 20.000 euros en deux mois &raquo;</a>
</aside>
<p>&laquo;&nbsp;<em>Vous avez &agrave; affronter une crise sanitaire, une crise nouvelle, violente, impr&eacute;visible</em>&nbsp;&raquo;, a dit la ministre qui, &agrave; l&rsquo;issue d&rsquo;une &laquo;&nbsp;<em>belle et longue d&eacute;ambulation&nbsp;</em>&raquo;, devrait donner des pr&eacute;cisions quant &agrave; politique sanitaire et &agrave; la strat&eacute;gie vaccinale &agrave; l&rsquo;&oelig;uvre pour lutter contre ces deux maladies vectorielles &eacute;mergentes, l&rsquo;approvisionnement en vaccins peinant &agrave; suivre les fuites en avant &eacute;pid&eacute;miques.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/7/5/1/7/6357157-1-fre-FR/5fdba8b23529-interi-jpg" alt="Annie Genevard et Jacques Chazalet, pr&eacute;sident du Sommet de l&rsquo;&eacute;levage, &agrave; Cournon (Puy-de-D&ocirc;me), le 3 octobre 2024" height="1008" width="1860" /><figcaption>Annie Genevard et Jacques Chazalet, pr&eacute;sident du Sommet de l&rsquo;&eacute;levage, &agrave; Cournon (Puy-de-D&ocirc;me), le 3 octobre 2024 (Cr&eacute;dit photo : R. Lecocq)</figcaption></figure>

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<p>Les &eacute;leveurs attendent par ailleurs des annonces sur le volet financier. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/fco-mhe-plus-de-100-millions-d-euros-de-pertes-directes-selon-la-confederation-paysanne" target="_blank">La Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne estime &agrave; plus de 100 millions d&rsquo;euros l&rsquo;impact des seules pertes directes</a> (mortalit&eacute;) pour l&rsquo;ensemble des &eacute;levages, le syndicat exigeant l&rsquo;indemnisation de l&rsquo;int&eacute;gralit&eacute; des pertes indirectes induites par des d&eacute;fauts de reproduction et des pertes de production en lait et viande.</p><p>La ministre a exprim&eacute; sa &laquo;&nbsp;<em>gratitude</em>&nbsp;&raquo; &agrave; l&rsquo;&eacute;gard des &eacute;leveurs et &agrave; une fili&egrave;re reconnue pour son&nbsp;&laquo;&nbsp;<em>excellence</em>&nbsp;&raquo; et&nbsp;&laquo;&nbsp;<em>pour tout ce qu&rsquo;elle apporte au pays y compris dans ses externalit&eacute;s positives. J&rsquo;ai toujours consid&eacute;r&eacute;, moi qui vine d&rsquo;une r&eacute;gion d&rsquo;&eacute;levage </em>[le Haut-Douds]<em> que c&rsquo;&eacute;tait un atout strat&eacute;gique&nbsp;</em>&raquo;.</p><p>Annie Genevard a dit aussi avoir &agrave; l&rsquo;esprit &laquo;&nbsp;<em>l&rsquo;accumulation de normes qui </em>[vous]<em> font perdre le sens du m&eacute;tier, le d&eacute;fi de la comp&eacute;titivit&eacute;, face &agrave; la concurrence &eacute;trang&egrave;re&nbsp;</em>&raquo;. Elle a r&eacute;affirm&eacute; son intention de reprendre &laquo;&nbsp;<em>le flambeau de la loi d&rsquo;orientation agricole, elle pourra &ecirc;tre enrichie, je crois que vous l&rsquo;attendez&nbsp;</em>&raquo;.</p>


La ministre de l'Agriculture est présente ce jeudi au Sommet de l'élevage, où les éleveurs attendent des réponses sur la stratégie vaccinale à l'œuvre pour lutter contre la FCO et la MHE et des annonces quant aux dispositifs d'indemnisation des pertes directes et indirectes.

Annie Genevard : « L’intérêt de l’élevage, c’est aussi l’intérêt de chaque français »

<p>&laquo;&nbsp;<em>Normalement, &agrave; cette p&eacute;riode, &agrave; deux moins de la fin de la lactation, je devrais pouvoir compter sur 40 litres de lait par jour, et l&agrave; je suis &agrave; 6 litres&nbsp;</em>&raquo;. A Rochefort-Montagne (Puy-de-D&ocirc;me), Sylvain Talbot a cr&eacute;&eacute; de toutes pi&egrave;ces son &eacute;levage de brebis en 2020, conduit en bio sur 27ha et comptant 80 m&egrave;res. Traite &agrave; la main, 100% transform&eacute;e, 100% vendue en direct : tout allait bien jusqu&rsquo;au mois d&rsquo;ao&ucirc;t dernier o&ugrave; son troupeau est contamin&eacute; par la FCO-8. En quelques semaines, il perd 28 brebis. L&rsquo;&eacute;leveur de 37 ans n&rsquo;a rien vu venir, et pour cause. &laquo;<em>&nbsp;Ni conseil des v&eacute;t&eacute;rinaires, si communication du GDS</em>&nbsp;&raquo;, regrette-t-il r&eacute;trospectivement. <em>Un coll&egrave;gue du Cantal qui a vaccin&eacute; son troupeau au printemps &eacute;tait surpris que je ne sois pas au courant</em>&nbsp;&raquo;.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/3/4/0/6/6356043-1-fre-FR/f90437ad6c26-confinterieur-jpg" alt="L&rsquo;&eacute;leveur faisait partie de la d&eacute;l&eacute;gation de la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne qui a investi, pacifiquement, le stand du minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture au Sommet de l&rsquo;&eacute;levage le 2 octobre, notamment pour d&eacute;noncer une politique sanitaire, jug&eacute;e &laquo; en vrac &raquo; et confinant au &laquo; mensonge d&rsquo;&eacute;tat &raquo;" height="1182" width="1862" /><figcaption>L&rsquo;&eacute;leveur faisait partie de la d&eacute;l&eacute;gation de la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne qui a investi, pacifiquement, le stand du minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture au Sommet de l&rsquo;&eacute;levage le 2 octobre, notamment pour d&eacute;noncer une politique sanitaire, jug&eacute;e &laquo; en vrac &raquo; et confinant au &laquo; mensonge d&rsquo;&eacute;tat &raquo;</figcaption></figure>

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<p>Sylvain Talbot faisait partie de la d&eacute;l&eacute;gation de la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne qui a investi, pacifiquement, le stand du minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture au Sommet de l&rsquo;&eacute;levage le 2 octobre, notamment pour d&eacute;noncer <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/fco-mhe-plus-de-100-millions-d-euros-de-pertes-directes-selon-la-confederation-paysanne" target="_blank">une politique sanitaire, jug&eacute;e &laquo;&nbsp;en vrac&nbsp;&raquo; et confinant au &laquo;&nbsp;mensonge d&rsquo;&eacute;tat&nbsp;&raquo;</a> selon le syndicat, qui r&eacute;clame des vaccins pour tous et tr&egrave;s rapidement. Sylvain Talbot, lui, a pu depuis faire vacciner ses animaux avec des r&eacute;sultats prometteurs. &laquo;&nbsp;<em>Des animaux ont d&eacute;clar&eacute; des sympt&ocirc;mes l&eacute;gers mais en deux jours, c&rsquo;&eacute;tait fini. Ils ont continu&eacute; &agrave; manger et &agrave; boire</em>&nbsp;&raquo;. </p><p>Ouf le vaccin marche.&nbsp;Reste &agrave; encaisser la perte d&rsquo;un tiers du troupeau et la chute brutale et pr&eacute;matur&eacute;e de la production. &laquo;&nbsp;<em>J&rsquo;ai perdu 20.000 euros en deux mois</em>, d&eacute;clare l&rsquo;&eacute;leveur, pas malheureux d&rsquo;avoir conserv&eacute; l&rsquo;an pass&eacute; pr&egrave;s d&rsquo;une trentaine d&rsquo;agnelles pour le renouvellement. &nbsp;&laquo;&nbsp;<em>J&rsquo;aurais voulu anticiper la p&eacute;riode de lutte mais j&rsquo;ai perdu trois semaines &agrave; r&eacute;cup&eacute;rer un b&eacute;lier, notamment pour des probl&egrave;mes de FCO&nbsp;</em>&raquo;.</p><p>Pour compenser les pertes et surmonter l&rsquo;&eacute;preuve, Sylvain Talbot envisage d&rsquo;accro&icirc;tre son activit&eacute; de tonte cet hiver, en esp&eacute;rant des jours meilleurs au printemps. Il a re&ccedil;u un courrier de la MSA pour b&eacute;n&eacute;ficier d&rsquo;une prise en charge partielle des derni&egrave;res cotisations et faire &eacute;tat de sa situation au regard des <em>minimis</em>. Et les &nbsp;indemnisations&nbsp;? &laquo;&nbsp;<em>Bonne question, je ne sais pas trop</em>&nbsp;&raquo;.&nbsp;</p>


A Rochefort-Montagne (Puy-de-Dôme), Sylvain Talbot a perdu un tiers de son troupeau bio, victime de la FCO-8, dont il espère se relever, en tondant plus de brebis cet hiver, en attendant la prochaine lactation, transformée en yaourts et fromages, sans grandes illusions sur les futures indemnisations.

FCO-8 : « J’ai perdu 28 brebis sur 80 et 20.000 euros en deux mois »

<p>Alors que la nouvelle ministre de l&rsquo;Agriculture Annie Genevard est attendue au Sommet de l&rsquo;&eacute;levage jeudi, la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne a investi, pacifiquement, le stand du minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture &agrave; la Grande Halle d&rsquo;Auvergne &agrave; Cournon (Puy-de-D&ocirc;me). Motif&nbsp;? &nbsp;&laquo;&nbsp;<em>Les crises sanitaires provoqu&eacute;es par la FCO et la MHE sont d&rsquo;une ampleur et d&rsquo;une gravit&eacute; jamais vues, avec, dans certains d&eacute;partements, des h&eacute;catombes d&rsquo;animaux, des troupeaux d&eacute;cim&eacute;s et des &eacute;leveurs dans une grande d&eacute;tresse</em>&nbsp;&raquo;, explique Laurence Marandola, porte-parole du syndicat.&nbsp;Sylvie Colas, secr&eacute;taire nationale, en charge des dossiers sanitaires, &eacute;voque des &eacute;leveurs &laquo;&nbsp;<em>&agrave; bout, qui ont abreuv&eacute; des dizaines de b&ecirc;tes une &agrave; une avec des seaux, par injection pour &eacute;viter qu&rsquo;elles cr&egrave;vent</em>&nbsp;&raquo;.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/sommet-de-l-elevage-2024-vaccins-risques-et-aides-les-eleveurs-exigent-des-reponses-claires" target="_blank" title="">Vaccins, risques et aides : les &eacute;leveurs exigent des r&eacute;ponses claires</a>
</aside>
<p>Dans son d&eacute;partement de l&rsquo;Ari&egrave;ge, confront&eacute; &agrave; la FCO-8, Laurence Marandola affirme que &laquo;&nbsp;<em>100% des &eacute;levages ovins&nbsp;</em>&raquo; sont concern&eacute;s par le FCO-8, ainsi qu&rsquo;une &laquo;&nbsp;<em>grande partie</em>&nbsp;&raquo; des &eacute;levages bovins et caprins. &laquo;&nbsp;<em>Actuellement, on redescend les animaux des estives</em>, indique-t-elle. <em>C&rsquo;est le moment o&ugrave; les &eacute;leveurs comptent les animaux. Dans une estive de 2000 b&ecirc;tes, il en manque 300, soit un taux de pertes de 14%. Dans une autre estive, on est 20% de pertes. Et combien d&rsquo;agnelles n&rsquo;agn&egrave;leront pas&nbsp;cet hiver</em> &raquo;, s&rsquo;interroge la responsable syndicale.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/7/3/0/6/6356037-1-fre-FR/f9c157a3f59d-interie-jpg" alt="Jo&euml;l Mathurin (au centre), pr&eacute;fet du Puy-de-D&ocirc;me, a assur&eacute; les &eacute;leveurs que la ministre de l&rsquo;Agriculture r&eacute;pondrait, ce jeudi, &agrave; toutes leurs interrogations" height="1226" width="1864" /><figcaption>Jo&euml;l Mathurin (au centre), pr&eacute;fet du Puy-de-D&ocirc;me, a assur&eacute; les &eacute;leveurs que la ministre de l&rsquo;Agriculture r&eacute;pondrait, ce jeudi, &agrave; toutes leurs interrogations</figcaption></figure>

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<h2>&laquo;&nbsp;Au minimum 100 millions d&rsquo;euros de pertes directes&nbsp;&raquo;</h2><p>Pertes d&rsquo;animaux, pertes de production, pertes de reproduction&nbsp;: personne &agrave; l&rsquo;heure actuelle n&rsquo;est en mesure d&rsquo;&eacute;valuer l&rsquo;impact &eacute;conomique g&eacute;n&eacute;r&eacute; par les &eacute;pizooties de FCO et de MHE. La Conf&rsquo; estime que la facture d&eacute;passera&nbsp;&laquo;&nbsp;<em>au minimum les 100 millions d&rsquo;euros de pertes directes&nbsp;</em>&raquo;. Et de r&eacute;clamer une indemnisation &agrave; 100% des pertes directes et indirectes. &laquo;&nbsp;<em>Il faudra bien plus que les 39 millions d&rsquo;euros en caisse au sein du Fonds de mutualisation du risque sanitaire et environnemental&nbsp;</em>&raquo; (FMSE), pr&eacute;vient Laurence Marandola, qui attend du gouvernement des indemnisations &laquo;&nbsp;<em>rapides</em>&nbsp;&raquo; et &laquo;&nbsp;<em>&agrave; la hauteur</em>&nbsp;&raquo;, fustigeant les &laquo; <em>quatre&nbsp;ans d&rsquo;instruction</em>&nbsp;&raquo; du FMSE. Au passage, la Conf&rsquo; met en garde les autorit&eacute;s qui r&eacute;clameraient des certificats d&rsquo;&eacute;quarrissage pour des animaux morts en estive, d&rsquo;autant plus que les services &eacute;taient parfois satur&eacute;s. &laquo;&nbsp;<em>En Ari&egrave;ge, entre ao&ucirc;t 2023 et ao&ucirc;t 2024, l&rsquo;activit&eacute; d&rsquo;&eacute;quarrissage a bondi de 1200%</em>, souligne la responsable. <em>Face &agrave; des services d&eacute;bord&eacute;s, des &eacute;leveurs ont d&eacute;pos&eacute; les cadavres d&rsquo;animaux o&ugrave; ils pouvaient, c&rsquo;est un scandale</em>&nbsp;&raquo;.</p><h2>Vaccins pour tous et autre politique sanitaire</h2><p>La Conf&rsquo; r&eacute;clame la mise &agrave; disposition de vaccins contre toutes les maladies pour tous les &eacute;leveurs souhaitant vacciner leurs animaux. &laquo;&nbsp;<em>On n&rsquo;a pas de vaccin contre la FCO-8 alors que les moucherons vont rester actifs jusqu&rsquo;en novembre&nbsp;</em>&raquo; , d&eacute;nonce-t-elle. Le syndicat r&eacute;clame une refonte compl&egrave;te de la politique sanitaire, confinant au &laquo;&nbsp;<em>mensonge d&rsquo;&eacute;tat&nbsp;</em>&raquo; selon Laurence Marandola. &laquo;<em>J&rsquo;ai d&eacute;couvert la FCO sur mon troupeau le jour o&ugrave; la premi&egrave;re b&ecirc;te est morte. Le v&eacute;to m&rsquo;a dit&nbsp;: c&rsquo;est la FCO. On ne savait rien, aucune pr&eacute;vention, c&rsquo;est indigne de l&rsquo;Etat&nbsp;</em>&raquo; . &laquo;&nbsp;<em>Dans le Gers, c&rsquo;est nous qui avons inform&eacute; la DDDP de la pr&eacute;sence de FCO-8 en r&eacute;clamant une r&eacute;union d&rsquo;urgence &agrave; la pr&eacute;fecture</em>, rench&eacute;rit Sylvie Colas. <em>Les services sanitaires sont en vrac. Est-ce par manque d&rsquo;effectif, est-ce la volont&eacute; d&rsquo;abandonner l&rsquo;&eacute;levage, est-ce parce que ces fili&egrave;res ne font pas assez de fric et ne participent pas &agrave; la financiarisation de l&rsquo;agriculture&nbsp;?&nbsp;</em>&raquo;. El&eacute;ments de r&eacute;ponse ce jeudi avec la visite de la nouvelle ministre de l&rsquo;Agriculture.</p>


Le syndicat réclame des vaccins contre tous les sérotypes de FCO et contre la MHE, l’indemnisation intégrale des pertes directes et indirectes et une refonte complète de la politique sanitaire, jugée « en vrac » et confinant au « mensonge d’état ».

FCO, MHE : plus de 100 millions d’euros de pertes directes, selon la Confédération paysanne

<p>&laquo;&nbsp;<em>Le petit veau noir qui ne valait rien il y a deux ans, aujourd&rsquo;hui il a une valeur. Quand un marchand de bestiaux prom&egrave;ne un veau qui vaut 200 euros, c&rsquo;est mieux que 50 ans. Mais aujourd&rsquo;hui, on est en train de casser cette valeur</em>&nbsp;&raquo;. C&rsquo;est ce qu&rsquo;a d&eacute;nonc&eacute; Yohann Barbe, pr&eacute;sident de la FNPL en conf&eacute;rence de presse au Sommet de l&rsquo;&eacute;levage.</p><p>Parmi <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/sommet-de-l-elevage-2024-vaccins-risques-et-aides-les-eleveurs-exigent-des-reponses-claires" target="_blank">les revendications inh&eacute;rentes aux &eacute;pid&eacute;mies de FCO et de MHE</a>, &agrave; savoir une veille sanitaire digne de ce nom, une strat&eacute;gie vaccinale large et simple d&rsquo;application ou encore l&rsquo;indemnisation des pertes directes et indirectes, la probl&eacute;matique des veaux de 14 jours a &eacute;t&eacute; &eacute;voqu&eacute;e. &laquo;&nbsp;<em>Aujourd&rsquo;hui, on a 60% de veaux positifs et 40% de veaux n&eacute;gatifs, donc on a de quoi fournir largement le march&eacute; ext&eacute;rieur</em>, indique Yohann Barbe. <em>Mais cela n&eacute;cessite que les acteurs s&rsquo;organisent en cons&eacute;quence</em>&nbsp;&raquo;.</p><h2>Ce que la profession attend des centres d'allotement</h2><p>Les &eacute;leveurs attendent des centres d&rsquo;allotement qu&rsquo;ils modifient la logistique &agrave; l&rsquo;&oelig;uvre en mati&egrave;re de ramassage et d&rsquo;exp&eacute;dition des veaux. &laquo;&nbsp;<em>Les d&eacute;parts du mardi ne sont plus compatibles avec les d&eacute;lais n&eacute;cessaires &agrave; la r&eacute;alisation et &agrave; l&rsquo;obtention des r&eacute;sultats des tests PCR</em>, explique le pr&eacute;sident de la FNPL. <em>Les centres d&rsquo;allotement doivent s&rsquo;organiser en cons&eacute;quence pour que des veaux, finalement n&eacute;gatifs, partent effectivement &agrave; l&rsquo;export&nbsp;</em>&raquo;.</p><p>La requ&ecirc;te de la profession consisterait en pratique &agrave; ramasser les veaux le dimanche sinon le lundi matin, combin&eacute;e &agrave; la d&eacute;livrance des r&eacute;sultats des tests PCR le lundi soir.</p><h2>Ce que la profession attend du minist&egrave;re</h2><p>La FNPL a ainsi demand&eacute; au minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture de faire pression sur les laboratoires pour gagner en c&eacute;l&eacute;rit&eacute;. Mais elle pr&eacute;f&eacute;rerait carr&eacute;ment s&rsquo;affranchir de la r&eacute;alisation du test sur les petits veaux, ce qui n&rsquo;est pas possible actuellement avec les vaccins ciblant la FCO-3 et la FCO-8. &laquo;&nbsp;<em>Le vaccin espagnol le permet mais il co&ucirc;te trois fois plus cher</em>, indique le responsable syndical. <em>Nous attendons du minist&egrave;re qu&rsquo;il regarde pourquoi nous n&rsquo;avons pas l&rsquo;&eacute;quit&eacute;&nbsp;</em>&raquo;. La profession demande par ailleurs la fin de la certification de la vaccination par un v&eacute;t&eacute;rinaire pour les veaux destin&eacute;s &agrave; l&rsquo;export, alors que &laquo;&nbsp;<em>l&rsquo;on manque de v&eacute;t&eacute;rinaires. Vous imaginez les co&ucirc;ts en plus pour des veaux qui perdent de la valeur&nbsp;</em>?&nbsp;&raquo;.</p><div class="citation">
    <span>"Chaque fois qu&rsquo;un acteur met la pression, il fait perdre de la valeur"</span>
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<p>Selon la FNPL, la situation actuelle cr&eacute;e de la &laquo;&nbsp;<em>panique</em>&nbsp;&raquo; chez les &eacute;leveurs avec des afflux pr&eacute;matur&eacute;s de veaux dans les centres d&rsquo;allotement, avec un soup&ccedil;on de calcul de la part des int&eacute;grateurs. &laquo;&nbsp;<em>Chaque fois qu&rsquo;un acteur met la pression, il fait perdre de la valeur</em>&nbsp;&raquo;, d&eacute;nonce Yohann Barbe. &laquo;&nbsp;<em>On sent la mauvaise foi des centres d&rsquo;allotement et des exportateurs</em>, rench&eacute;rit St&eacute;phane Jouandel, secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;ral de la FNPL. <em>On a une baisse de cheptel, on manque de veaux, on doit garder cette valeur sur les exploitations</em>&nbsp;&raquo;. Et de pr&eacute;ciser que &laquo;&nbsp;<em>les veaux positifs se portent parfaitement et grossissent comme les autres</em>&nbsp;&raquo;.</p>


La profession réclame plus d’agilité aux centres d’allotement et plus de souplesse au gouvernement quant à l’administration des vaccins et la réalisation des tests PCR, le tout sur fond de marché porteur pour les petits veaux de 14 jours.

Les petits veaux laitiers, victimes collatérales de la FCO et de la MHE

<p>Comme nous l&rsquo;envisagions, lors de notre dernier article du 16 septembre 2024 (<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/meteo-quelles-sont-les-previsions-pour-la-fin-septembre-2024-la-chronique-de-nicolas-le-friant-expert-meteo" target="_blank" title="">quelles sont les pr&eacute;visions pour la fin septembre 2024 ?</a>)&nbsp;ce mois de septembre 2024 se termine avec une anomalie n&eacute;gative des temp&eacute;ratures moyennes de l&rsquo;ordre de 0,41&deg;C. C&rsquo;est donc une situation in&eacute;dite depuis janvier 2022 qui fut, avec -0,48&deg;C, le dernier mois d&eacute;ficitaire en France, comme nous pouvons le constater sur le graphique ci-dessous.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/1/7/8/4/6354871-1-fre-FR/9b8d98ddca04-meteo-2-jpg" alt="Nicolas le Friant" height="638" width="985" /><figcaption>Sources donn&eacute;es m&eacute;t&eacute;o France</figcaption></figure>

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<p>Dans ce contexte de r&eacute;chauffement climatique, il est tout &agrave; fait normal d&rsquo;observer des mois parfois plus frais mais cela ne veut pas dire que le changement climatique en cours va s&rsquo;inverser&nbsp;! En effet, sur les 33 derniers mois en France, depuis donc janvier 2022, seuls 2 mois ont termin&eacute; en-dessous des normales climatiques. Sur cette m&ecirc;me p&eacute;riode, l&rsquo;indicateur thermique national indique un exc&eacute;dent de 1,36&deg;C&nbsp;!</p><p>Outre cette fra&icirc;cheur, digne d&rsquo;une mi-octobre, ce ressenti maussade vient &eacute;galement et <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/mars-2024-5eme-mois-le-plus-pluvieux-depuis-plus-de-60-ans" target="_blank" title="">surtout du fait de la pluviom&eacute;trie, qui atteint un exc&eacute;dent de 60 %</a>. Ce mois de septembre 2024 est le plus humide de ce 21&egrave;me si&egrave;cle&nbsp;! Enfin, le manque de luminosit&eacute; est criant avec un d&eacute;ficit de 20 % &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle du pays <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-automne-2023-est-le-plus-chaud-jamais-enregistre-en-france" target="_blank" title="">alors que l'automne de l'ann&eacute;e derni&egrave;re &eacute;tait le plus chaud jamais enregistr&eacute;.&nbsp;</a></p><h2><strong>Quelle est la tendance m&eacute;t&eacute;o pour cette 1&egrave;re quinzaine du mois d&rsquo;octobre 2024&nbsp;?</strong></h2><h3>Mardi :&nbsp;</h3><p>La France est toujours sous l&rsquo;influence d&rsquo;un syst&egrave;me d&eacute;pressionnaire, situ&eacute; au-dessus du Benelux. Il est toujours responsable d&rsquo;un flux de secteur sud-ouest oc&eacute;anique, dans lequel circule une nouvelle perturbation, accompagn&eacute;e de pluies souvent mod&eacute;r&eacute;es, sur les r&eacute;gions centrales du pays. Sur les r&eacute;gions au nord de la Loire, ce sera une alternance entre &eacute;claircies, nuages et ond&eacute;es alors que le temps demeurera sec et doux du Pays basque &agrave; la M&eacute;diterran&eacute;e malgr&eacute; des entr&eacute;es maritimes autour du golfe du Lion. Malgr&eacute; une l&eacute;g&egrave;re hausse des temp&eacute;ratures, nous restons encore un peu en-dessous des normales climatiques &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle du pays.</p><h3><strong>Demain mercredi&nbsp;: </strong></h3><p>Les conditions m&eacute;t&eacute;orologiques seront globalement instables avec des averses assez fr&eacute;quentes su le nord et l&rsquo;est du pays. Et un temps plus sec sur le quart sud-ouest avant l&rsquo;arriv&eacute;e d&rsquo;une nouvelle sale pluvieuse par le sud de l&rsquo;Aquitaine l&rsquo;apr&egrave;s-midi. Le vent soufflera fort en M&eacute;diterran&eacute;e. Le vent, de nord nord-est, sera sensible &eacute;galement en Manche. Les temp&eacute;ratures seront de nouveau en baisse et passeront 2 degr&eacute;s en-dessous des normales climatiques.</p><h3><strong>Jeudi&nbsp;: </strong></h3><p>L'anticyclone s&rsquo;installera en mer du Nord et &eacute;tendra son influence jusqu&rsquo;en France avec un nouveau refroidissement. Il y aura encore de l&rsquo;instabilit&eacute; entre l&rsquo;Alsace, le Massif-Central, les Pyr&eacute;n&eacute;es et les Alpes du Nord alors que les averses/pluies (parfois orageuses) concerneront l&rsquo;extr&ecirc;me sud-est &agrave; la Corse. Le ciel sera nuageux avec de belles &eacute;claircies partout ailleurs mais avec de l'humidit&eacute; r&eacute;siduelle en basses couches, en matin&eacute;e. Mistral et Tramontane souffleront dans leur domaine et les temp&eacute;ratures maximales baisseront encore un peu et se situeront 3 degr&eacute;s en-dessous des normales climatiques.</p><h3>Vendredi :&nbsp;</h3><p>Ce sera une journ&eacute;e s&egrave;che et anticyclonique avec des formations brumeuses puis du soleil en alternance avec des cumulus. Des ond&eacute;es se d&eacute;velopperont tout de m&ecirc;me du Jura aux Alpes alors qu&rsquo;il y aura encore des averses, parfois orageuses, des Alpes Maritimes &agrave; la Corse. Les temp&eacute;ratures afficheront un d&eacute;ficit de 3 degr&eacute;s pour les valeurs minimales, et 2 &agrave; 3 degr&eacute;s pour les maximales.</p><h3><strong>Entre le samedi 5 et lundi 7&nbsp;: </strong></h3><p>Une lente d&eacute;gradation des conditions m&eacute;t&eacute;orologiques est attendue mais elle ne devrait concerner que les r&eacute;gions du nord-ouest du pays, frein&eacute;e qu&rsquo;elle sera par le renforcement du vent de secteur sud. Ailleurs, le temps sera sec sous un soleil voil&eacute; de nuages &eacute;lev&eacute;s. A la faveur de ce flux de sud, les temp&eacute;ratures remonteront mais resteront encore situ&eacute;es en-dessous des normales climatiques de 2 &agrave; 3 degr&eacute;s samedi. Elles seront voisines des normales dimanche pour passer 1 petite degr&eacute; au-dessus au cours de la journ&eacute;e de lundi.</p><h3><strong>A partir du mardi 8 octobre : </strong></h3><p>Les conditions m&eacute;t&eacute;orologiques devraient &ecirc;tre de nouveau beaucoup plus perturb&eacute;es et agit&eacute;es. Un premier front pluvieux, et m&ecirc;me orageux dans le sud-est de la France, traversera le pays au cours de la journ&eacute;e de mardi puis nous pourrions passer sous l&rsquo;influence du futur ouragan KIRK (il le deviendra au cours de cette nuit du mardi 1er au mercredi 2 octobre 2024), actuellement en phase de renforcement entre les &icirc;les du Cap Vert et les Antilles. En effet, en l&rsquo;absence d&rsquo;anticyclone des A&ccedil;ores, KIRK aura tendance &agrave; se d&eacute;caler plein nord, au centre de l&rsquo;Atlantique, et pourrait d&egrave;s lors menacer l&rsquo;Archipel des A&ccedil;ores, entre le mardi 8 et le mercredi 9 octobre.</p><h3>Et pour les jours suivants ?&nbsp;</h3><p>Pour la suite, la question est de savoir comment ce syst&egrave;me cyclonique va &eacute;voluer&nbsp;? Il est clair qu&rsquo;il perdra progressivement de ses caract&eacute;ristiques tropicales mais il restera une d&eacute;pression tr&egrave;s vigoureuse. De plus, quelle sera sa trajectoire&nbsp;? Cette d&eacute;pression va-t-elle se d&eacute;caler vers les &icirc;les britanniques, vers la France, la P&eacute;ninsule Ib&eacute;rique o&ugrave; restera-t-elle sur le Proche-Atlantique&nbsp;?</p><p>Quoi qu&rsquo;il se passe la semaine prochaine, la France passera sous son influence avec un probable flux de secteur sud &agrave; sud-ouest plus doux, dans un premier temps, entre le jeudi 10 et le vendredi 11, puis une d&eacute;gradation pluvieuse,<strong> s&rsquo;accompagnant de temp&eacute;ratures en baisse, entre le vendredi 11 et le week-end des 12/13 octobre.</strong></p><p>Dans tous les cas de figure, nous n&rsquo;envisageons toujours pas le retour de conditions anticycloniques en France au cours de la 1&egrave;re quinzaine de ce mois d&rsquo;octobre 2024. Comme nous pouvons le constater sur la carte ci-dessous, nous pr&eacute;voyons la persistance de pressions atmosph&eacute;riques d&eacute;pressionnaires sur l&rsquo;Europe de l&rsquo;Ouest.</p>        
<div  class=" ez-embed-type-image">
    
    
        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/4/7/8/4/6354874-1-fre-FR/8526b680dde8-meteo-automne-jpg" alt="ECMWF" height="495" width="894" /><figcaption>Anomalies de la pression atmosph&eacute;rique (vers 5500 m&egrave;tres d&rsquo;altitude) pr&eacute;vues par le mod&egrave;le europ&eacute;en (ECMWF) entre le 7 et le 14 octobre 2024</figcaption></figure>

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<p>Quant aux temp&eacute;ratures, elles seront fluctuantes avec une bonne fra&icirc;cheur pr&eacute;vue, sous conditions anticycloniques temporaires, entre le vendredi 3 et le dimanche 5 octobre, et des temp&eacute;ratures nettement plus douces &agrave; partir du lundi 7 octobre jusqu&rsquo;au week-end des 12/13 octobre 2024. Une probable baisse des temp&eacute;ratures est envisageable &agrave; partir du 14 octobre&hellip;</p><h4>&nbsp;Nicolas Le Friant, expert m&eacute;t&eacute;o&nbsp;</h4>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/medium/0/5/8/6/6076850-1-fre-FR/e387be8f14f1-capture-d-e-cran-2024-05-03-a-16-40-27-png" alt="&copy;Nicolas le Friant" height="200" width="162" /></figure>

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<p>"Passionn&eacute; de M&eacute;t&eacute;orologie depuis mon enfance, j&rsquo;ai appris le m&eacute;tier aupr&egrave;s d&rsquo;un M&eacute;t&eacute;orologue professionnel chez M&eacute;t&eacute;o- France. Je travaille depuis 25 ans au sein d&rsquo;entreprises priv&eacute;es de m&eacute;t&eacute;orologie avec, comme sp&eacute;cialit&eacute;s, les m&eacute;dias, les formations et la p&eacute;dagogie. Je suis &eacute;galement titulaire d'un Master en Climatologie (2010), dont le m&eacute;moire de fin d&rsquo;&eacute;tude est ax&eacute; sur le changement climatique en cours et ses&nbsp;cons&eacute;quences sur la hausse du niveau marin."&nbsp;</p>


Après un mois de septembre assez frais, peu lumineux et surtout très humide, ce mois d’octobre s’inscrira-t-il dans la continuité de cette météo sous influences océaniques ?

Météo : quelles sont les prévisions pour début octobre 2024 ? La chronique de Nicolas Le Friant, expert météo

<p>"<em>Si les FCO-8, FCO-3 et MHE se croisent, sans compter les variants qui ne sont&nbsp;pas encore pr&eacute;sents sur le territoire, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/conjoncture-les-fco-et-la-mhe-font-des-ravages" target="_blank" title="">&ccedil;a risque d'&ecirc;tre l'h&eacute;catombe</a></em>", s'alarme Yohann Barbe, &eacute;leveur dans les Vosges et pr&eacute;sident de&nbsp;la FNPL, section sp&eacute;cialis&eacute;e de la FNSEA pr&eacute;sent pour cette 33e &eacute;dition du Sommet de l'&eacute;levage. Eleveurs et professionnels&nbsp;critiquent vivement la lenteur de r&eacute;action du gouvernement face aux premi&egrave;res contaminations.</p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/fco-mhe-vers-une-modelisation-des-risques-epidemiques" target="_blank" title="">La fili&egrave;re est inqui&egrave;te sur l&rsquo;&eacute;volution &eacute;pid&eacute;mique</a>. &laquo;&nbsp;<em>Il a fallu attendre deux mois pour commander les doses ! Le gouvernement pensait que &ccedil;a allait passer puisque ces virus ne sont pas nouveaux et voil&agrave; o&ugrave; nous en sommes</em>, s&rsquo;agace Eric Richard, pr&eacute;sident de la section laiti&egrave;re de la FDSEA de Haute-Loire,<em> L&rsquo;Etat a command&eacute; 2 millions de doses contre le FCO-8 et il y en a &agrave; peine 500&nbsp;000 qui sont disponibles</em>&nbsp;&raquo;. Le gouvernement s&rsquo;est justifi&eacute; en rappelant que d&egrave;s le 5 juillet 2024, les doses de vaccins avaient &eacute;t&eacute; command&eacute;es (6,4 millions) avant m&ecirc;me l&rsquo;arriv&eacute;e sur le territoire et en anticipation de l&rsquo;homologation des vaccins.<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/une-carte-mhe-fco-qui-croise-les-zonages-dans-tous-les-sans" title=""> Pour les nouvelles zones touch&eacute;es, 6 millions de doses suppl&eacute;mentaires sont disponibles d&egrave;s le d&eacute;but du mois de septembre</a>. Des actions arriv&eacute;es bien trop tard pour une majorit&eacute; d&rsquo;&eacute;leveurs.</p><div class="citation">
    <span>"Les informations s&#039;&eacute;changent par t&eacute;l&eacute;phone entre &eacute;leveurs !"</span>
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<p>&nbsp;</p><h2>Pr&eacute;vention et accompagnement des &eacute;leveurs : des d&eacute;fis majeurs</h2><p>La vaccination reste volontaire, mais tous les &eacute;leveurs ne sont pas enclins &agrave; la pratiquer. Certains abandonnent en raison d'un protocole sanitaire jug&eacute; trop complexe. De plus, si le vaccin est gratuit dans la zone d&eacute;limit&eacute;e par l'&Eacute;tat contre la FCO-3, il est payant hors de ce p&eacute;rim&egrave;tre. Les vaccins pour le s&eacute;rotype 8, en progression dans le Sud-Ouest, sont &eacute;galement &agrave; la charge des &eacute;leveurs, tout comme les frais v&eacute;t&eacute;rinaires &agrave; savoir commande, vaccination et agr&eacute;ment du test.</p><p>St&eacute;phane Joandel, secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;ral de la FNLP s'interroge : <em>"Pourquoi ne pas simplifier les choses ? Pourquoi les &eacute;leveurs ne pourraient-ils pas vacciner eux-m&ecirc;mes leurs animaux ?<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/vaccin-contre-la-mhe-aux-filieres-de-s-organiser-aux-eleveurs-de-financer" target="_blank" title=""> Il y a trois vaccins (FCO-3, FCO-8 et MHE), sans compter un&nbsp;4e qui risque d'arriver&nbsp;! </a>Comment voulez-vous que les &eacute;leveurs jouent le jeu </em>?" La FNPL demande a minima une suppression du test PCR pour faciliter le processus. Yohann Barbe&nbsp;ajoute : "<em>Il n'y a pas assez de veille sanitaire. La fili&egrave;re manque de recommandations et de pr&eacute;ventions pr&eacute;cises. Les informations s'&eacute;changent par t&eacute;l&eacute;phone entre &eacute;leveurs !&nbsp;Le gouvernement doit accepter de vacciner chaque ann&eacute;e</em>."</p><h3>Le march&eacute; des veaux &agrave; l'export menac&eacute;&nbsp;</h3><p>Les FCO-3 et FCO-8 peuvent causer des malformations importantes chez les bovins et affecter les veaux in utero. Cela impacte directement le march&eacute; des petits veaux et des broutards. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/veaux-les-baisses-s-enchainent-sur-fond-de-fco" target="_blank" title="">L'activit&eacute; &agrave; l'exportation est en baisse, cr&eacute;ant un afflux de b&ecirc;tes dans les centres d'allotement.&nbsp; &nbsp;</a>Yohann Barbe&nbsp;demande &agrave; collecter les veaux d&egrave;s le dimanche, pour obtenir les r&eacute;sultats des tests PCR le lundi soir pour une commercialisation le mardi. Avec ce surplus, les prix d'achats baissent&nbsp;malgr&eacute; des charges plus importantes pour les &eacute;leveurs et ce sont les int&eacute;grateurs qui en profitent selon St&eacute;phane Joandel.&nbsp;La fili&egrave;re craint une crise financi&egrave;re en plus de la crise sanitaire. Les veaux ont &eacute;t&eacute; export&eacute;s plus t&ocirc;t cette ann&eacute;e, contribuant &eacute;galement &agrave; la baisse des prix. Concernant les veaux de boucherie, la demande saisonni&egrave;re en restauration hors domicile a jou&eacute; en leur faveur cet &eacute;t&eacute; et en d&eacute;but d'automne.</p><p>St&eacute;phane Joandel insiste : "<em>Nous devons communiquer davantage et rassurer les acheteurs en leur rappelant que ces maladies ne sont pas transmissibles entre animaux et &agrave; l'homme. Il n'y a donc aucun risque pour la consommation.</em>" Il reste &eacute;galement &agrave; rassurer les jeunes agriculteurs particuli&egrave;rement touch&eacute;s, car malgr&eacute; les aides, la dynamique d'installation pourrait &ecirc;tre affect&eacute;e.&nbsp;</p>


Face à la propagation des sérotypes FCO-8 et FCO-3, les éleveurs sont particulièrement inquiets. Les épizooties sévissent et de nouveaux variants, notamment en provenance d'Espagne, menacent leurs élevages.

[Sommet de l'élevage 2024] Vaccins, risques et aides : les éleveurs exigent des réponses claires

<p>&laquo;&nbsp;<em>On n&rsquo;a jamais vu un plan social ciblant individuellement des gens avant l&rsquo;annonce m&ecirc;me du plan social et la recherche de solutions collectives</em>&nbsp;&raquo;. Presque une semaine apr&egrave;s l&rsquo;annonce, par Lactalis, de son intention de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/baisse-programmee-de-la-collecte-lactalis-les-eleveurs-furibonds-le-ministere-au-soutien" target="_blank">r&eacute;duire de 8,8% d&rsquo;ici &agrave; 2030 sa collecte de lait destin&eacute;e &agrave; l&rsquo;export</a>, motiv&eacute;e par le recentrage sur les produits de grande consommation fran&ccedil;ais, &laquo;<em>&nbsp;mieux valoris&eacute;s car moins sujets aux al&eacute;as des march&eacute;s mondiaux&nbsp;</em>&raquo;, et qualifi&eacute;e de &laquo;&nbsp;<em>d&eacute;flagration</em>&nbsp;&raquo; par le pr&eacute;sident de la FNSEA,&nbsp;Yohann Barbe, pr&eacute;sident de la FNPL, n&rsquo;en revient toujours pas de la &laquo;&nbsp;<em>brutalit&eacute;</em>&nbsp;&raquo; et du caract&egrave;re &laquo;&nbsp;<em>inhumain</em>&nbsp;&raquo; des m&eacute;thodes du g&eacute;ant laitier.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/2/3/7/4/6354732-1-fre-FR/29456331079c-interieur-jpg" alt="De g. &agrave; d. : Julien Duplomb (pr&eacute;sident JA 43), Yohann Barbe (pr&eacute;sident FNPL), St&eacute;phane Jouandel (secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;ral FNPL) et Eric Richard (administrateur FNPL) au Sommet de l&rsquo;&eacute;levage, le 1er octobre 2024" height="1158" width="1858" /><figcaption>De g. &agrave; d. : Julien Duplomb (pr&eacute;sident JA 43), Yohann Barbe (pr&eacute;sident FNPL), St&eacute;phane Jouandel (secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;ral FNPL) et Eric Richard (administrateur FNPL) au Sommet de l&rsquo;&eacute;levage, le 1er octobre 2024</figcaption></figure>

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<p>Quelque 150 &eacute;leveurs de l&rsquo;Est de la France et &agrave; peu pr&egrave;s autant en Vend&eacute;e ont re&ccedil;u un coup de fil de leur collecteur leur annon&ccedil;ant qu&rsquo;ils allaient recevoir, dans les deux mois &agrave; suivre, un recommand&eacute; les informant de la fin de leur relation contractuelle 12 mois plus tard. &laquo;&nbsp;<em>On aimerait avoir la liste des producteurs concern&eacute;s afin que la MSA et nos f&eacute;d&eacute;rations d&eacute;partementales puissent se rapprocher d&rsquo;eux, notamment ceux qui ne sont pas bien &eacute;conomiquement</em>, poursuit Yohann Barbe. <em>Lactalis nous oppose un refus pour cause de RGDP. Mais quand tous les &eacute;leveurs ont &eacute;t&eacute; appel&eacute;s, il n&rsquo;y a plus de RGPD qui tienne, c&rsquo;est une brutalit&eacute; suppl&eacute;mentaire</em>&nbsp;&raquo;, s&rsquo;insurge l'&eacute;leveur, qui n'est pas pr&ecirc;t d&rsquo;oublier que le matin m&ecirc;me pr&eacute;c&eacute;dent l&rsquo;annonce, Lactalis leur parlait de d&eacute;carbonation de la fili&egrave;re dans le cadre de la d&eacute;marche RSE de l&rsquo;entreprise. &laquo;&nbsp;<em>On parle de RSE le matin et l&rsquo;apr&egrave;s-midi, on appuie sur le bouton. C&rsquo;est quoi la RSE</em>&nbsp;?&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;<em>Les producteurs sont d&eacute;sempar&eacute;s</em>, rencherit St&eacute;phane Joandel, secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;ral de la FNPL. <em>On a le cas d&lsquo;un &eacute;leveur en Haute-Sa&ocirc;ne que Lactalis a accompagn&eacute; l&rsquo;an pass&eacute; dans l&rsquo;installation d&rsquo;un deuxi&egrave;me robot avec des promesses de volumes et aujourd&rsquo;hui, on lui dit&nbsp;: &laquo;&nbsp;le 1<sup>er</sup> janvier 2026, je ne collecte plus votre lait&nbsp;&raquo;&nbsp;</em>&raquo;.</p><h2>Les bio pas &eacute;pargn&eacute;s, les jeunes install&eacute;s non plus&nbsp;?</h2><p>Autre cas dans les Vosges, o&ugrave; un &eacute;leveur a &eacute;t&eacute; averti de la future d&eacute;nonciation de son contrat, alors qu&rsquo;il exploite &agrave; moins de 30 km de l&rsquo;usine Lactalis de Corcieux, &laquo;&nbsp;<em>qui importe massivement de la cr&egrave;me. Cette usine peut absorber le lait vosgien</em>&nbsp;&raquo;, soutien Yohann Barbe. Selon la FNPL, le &laquo;&nbsp;<em>plan social&nbsp;</em>&raquo; n&rsquo;&eacute;pargne pas les &eacute;leveurs bio, qui b&eacute;n&eacute;ficient cependant d&rsquo;un pr&eacute;avis de 24 mois, avec l&agrave; aussi des exemples de promesses d&rsquo;engagement, &laquo;&nbsp;<em>avec notification contractuelle</em>&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise le pr&eacute;sident de la FNPL.&nbsp;Le syndicat redoute que Lactalis n&rsquo;ait &laquo;&nbsp;appuy&eacute; sur el bouton&nbsp;&raquo; &agrave; l&rsquo;encontre de jeunes install&eacute;s, en d&eacute;pit de la protection de contractualisation dont ils b&eacute;n&eacute;ficient pendant 7 ans.</p><h2>Deux mois pour se retourner, collectivement</h2><p>La FNPL veut mettre &agrave; profit les deux mois &agrave; venir - le temps de la n&eacute;gociation entre Lactalis et L&rsquo;Union nationale des &eacute;leveurs livreurs Lactalis (Unell) - pour, &laquo;&nbsp;<em>collectivement</em>&nbsp;&raquo;, jauger l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t des diff&eacute;rents op&eacute;rateurs pour les 160 millions de litres de lait que Lactalis ne collectera plus &agrave; compter du 1<sup>er</sup> janvier 2026, dans l&rsquo;Est et en Vend&eacute;e. &laquo;&nbsp;<em>Certains acteurs l&egrave;vent le doigt, mais pas tous, et ce qu&rsquo;on leur demande, c&rsquo;est de se concerter, pour ne laisser aucun &eacute;leveur sur le carreau&nbsp;</em>&raquo;, insiste Yohann Barbe. <em>Le probl&egrave;me, c&rsquo;est que certains outils sont satur&eacute;s en PGC France, comme c&rsquo;ests le cas dans l&rsquo;Est de la France. Si des projets de construction d&rsquo;outils &eacute;mergent, il faudra le temps n&eacute;cessaire et le soutien de l&rsquo;Etat et des collectivit&eacute;s pour mettre les capacit&eacute;s industrielles &agrave; niveau, ce qui ne va pas se faire en 12 mois. Il faudra que Lactalis nous accompagne&nbsp;et fasse preuve de souplesse</em> &raquo;, pr&eacute;vient le responsable. La FNPL a d&rsquo;ores-et-d&eacute;j&agrave; obtenu des garanties de la nouvelle ministre de l&rsquo;Agriculture.</p><div class="citation">
    <span>"Lactalis est le num&eacute;ro un mondial de la collecte. Il ne sera jamais le num&eacute;ro un du paiement"</span>
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<p>Dans son malheur, la FNPL reconnait que la fili&egrave;re b&eacute;n&eacute;ficie actuellement d&rsquo;une conjoncture &eacute;conomique favorable, avec des prix porteurs et, pas loin de nos fronti&egrave;res, des pays en qu&ecirc;te de lait, comme l&rsquo;Allemagne, les Pays-Bas et le Danemark. Mais le syndicat redoute tout de m&ecirc;me un effet domino de la d&eacute;cision de Lactalis, dont la reprise des exc&eacute;dents par d&rsquo;autres op&eacute;rateurs pourrait avoir pour effet de d&eacute;grader leur propre mix produit et de faire baisser le prix du lait&hellip; Une br&egrave;che o&ugrave; ne manquerait pas de s&rsquo;engouffrer le g&eacute;ant laitier et qui justifie, aux yeux de la FNPL, encore un peu plus la n&eacute;cessit&eacute; d&rsquo;une approche collective. Le syndicat n&rsquo;est du reste pas du tout convaincu par l&rsquo;assertion de l&rsquo;industriel, expliquant que<em> &laquo;&nbsp;l&rsquo;adaptation de</em> [ses] <em>volumes de collecte permettra de mieux valoriser le lait de</em> [ses] <em>producteurs en coh&eacute;rence avec la r&eacute;cente &eacute;volution de</em> [sa] <em>formule de prix du lait</em>&nbsp;&raquo;. Ce &agrave; quoi r&eacute;pond Yohann Barbe&nbsp;: &laquo;&nbsp;<em>Le but de Lactalis, c&rsquo;est de faire baisser le prix national France. Lactalis est le num&eacute;ro un mondial de la collecte. Il ne sera jamais le num&eacute;ro un du paiement</em>&nbsp;&raquo;. La FNPL n&rsquo;exclut pas un acte de repr&eacute;sailles de la part de l'industriel&nbsp;&agrave; l&rsquo;encontre de l&rsquo;Unell, suite &agrave; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/lactalis-ne-respecte-pas-la-loi-un-manquement-a-la-loi-egalim" target="_blank" title="">l&rsquo;obligation de se conformer &agrave; la loi Egalim</a>. &laquo;&nbsp;<em>Lactalis n&rsquo;est pas au-dessus de la loi</em>, d&eacute;clare St&eacute;phane Joandel. <em>Et si une nouvelle loi Egalim est rouverte, il faudra qu&rsquo;elle int&egrave;gre la transparence de l&rsquo;origine du lait, que Lactalis a fait tomber aux plans national et europ&eacute;en&nbsp;</em>&raquo;.</p><h2>Les tanks &agrave; lait sur la sellette</h2><p>La FNPL s&rsquo;inqui&egrave;te aussi du devenir des tanks &agrave; lait qui sont la propri&eacute;t&eacute; de Lactalis et qui, &agrave; ce titre, sont potentiellement porteurs d&rsquo;une double peine pour les &eacute;leveurs concern&eacute;s par la future rupture contractuelle. Sachant qu&rsquo;un tank neuf se n&eacute;gocie entre 20.000 et 30.000 euros selon sa capacit&eacute; et qu&rsquo;il faut entre 12 et 18 mois pour se faire livrer&hellip; L&agrave; encore, la FNPL attend un accompagnement de l&rsquo;industriel, n&rsquo;excluant pas des actions &laquo;&nbsp;<em>coups de poing ou de masse</em>&nbsp;&raquo; si le g&eacute;ant laitier n&rsquo;y met pas du sien dans les semaines et mois &agrave; venir.</p>


Après la décision du géant laitier de réduire sa collecte de 8,8% d’ici à 2030, la FNPL met en demeure l’industriel d’accompagner les éleveurs victimes de son « plan social » et les autres industriels de jouer « collectif », pour ne perdre aucun éleveur, ne pas dégrader le mix produit et conserver le potentiel laitier national, sur fond de demande et de prix soutenus.

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