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[Le point des marchés] VIDEO - Après avoir atteint des sommets en 2022, les cours des matières premières agricoles sont revenus à leurs niveaux d’il y a un an, avant le conflit entre la Russie et l’Ukraine. Quel bilan peut-on tirer de cette année et quelles sont les perspectives pour la prochaine campagne ? Le point avec Gautier Le Molgat, directeur général adjoint d’Agritel.

Ukraine-Russie : les marchés céréaliers rebattus par un an de conflit

L&rsquo;herbe est une vraie culture qui peut apporter une ration &eacute;quilibr&eacute;e aux bovins. Pour la g&eacute;rer au mieux, l&rsquo;outil d&rsquo;aide &agrave; la d&eacute;cision <a href="https://www.happygrass.fr/" target="_blank">HappyGrass</a> accompagne les &eacute;leveurs et les conseillers comme un v&eacute;ritable assistant prairie. L&rsquo;application smartphone ou sa version web rassemble un bouquet de petits programmes qui s&rsquo;appuient sur les donn&eacute;es m&eacute;t&eacute;os locales, des r&eacute;f&eacute;rentiels &eacute;prouv&eacute;s et les donn&eacute;es de la recherche. Depuis le choix des esp&egrave;ces &agrave; semer jusqu&rsquo;&agrave; l&rsquo;optimisation de la date de fauche, l&rsquo;outil num&eacute;rique guide et alerte l&rsquo;&eacute;leveur sur tous les aspects de la conduite de la culture de l&rsquo;herbe.&laquo;&nbsp;Le calendrier de p&acirc;turage num&eacute;rique permet d&rsquo;enregistrer o&ugrave; sont les animaux et quand ont &eacute;t&eacute; r&eacute;alis&eacute; les fauches&nbsp;&raquo;, explique Antoine Leborgne, responsable commercial d&rsquo;HappyGrass. En enregistrant les hauteurs d&rsquo;herbe mesur&eacute;es, le logiciel calcule la pousse de l&rsquo;herbe et les jours d&rsquo;avance et propose des circuits de p&acirc;turage selon des scenarios de pousse plus ou moins optimistes.<h2 class="x">Un calendrier de p&acirc;turage et une aide pour dessiner les circuits de p&acirc;turage</h2>&laquo; &Ccedil;a me calcule le nombre de jours d&rsquo;avance sur les paddocks et permet d&rsquo;anticiper s&rsquo;il faut d&eacute;brayer des parcelles &agrave; la fauche ou remettre des parcelles s&rsquo;il n&rsquo;y a pas assez d&rsquo;herbe<a href="https://youtu.be/AUvPVJafejU" target="_blank">, appr&eacute;cie Nicolas Marguet</a>, &eacute;leveur dans le Doubs et utilisateur d&rsquo;HappyGrass depuis quatre ans. Avant, il me fallait 15 &agrave; 16 hectares de p&acirc;turage au printemps pour les laiti&egrave;res et, maintenant, pour le m&ecirc;me nombre de vaches laiti&egrave;res, j&rsquo;arrive &agrave; descendre en dessous de 13 hectares. Quasiment un gain de 3 hectares que l&rsquo;on peut faucher en plus. Donc, en autonomie fourrag&egrave;re, c&rsquo;est le top.&nbsp;&raquo;Le volet parcelle aide &agrave; optimiser le parcellaire en proposant de redessiner le parcours, d&rsquo;ajouter des chemins, des cl&ocirc;tures ou des points d&rsquo;eau et en chiffrant l&rsquo;investissement.L&rsquo;assistant prairie est commercialis&eacute; &agrave; 55 euros par an (avec une gratuit&eacute; la premi&egrave;re ann&eacute;e gr&acirc;ce &agrave; un financement du Cniel) dans sa version d&eacute;couverte et 200 euros par an dans sa version compl&egrave;te. Plus d&rsquo;un millier de conseillers et &eacute;leveurs l&rsquo;utilisent r&eacute;guli&egrave;rement en France et au Canada.&laquo;&nbsp;Tous les &eacute;leveurs p&acirc;turent mais l&rsquo;id&eacute;e est maintenant de p&acirc;turer efficacement, appuie Antoine Leborgne. HappyGrass facilite l&rsquo;enregistrement et conforte les choix des &eacute;leveurs d&eacute;j&agrave; aguerris.&nbsp;&raquo;

HappyGrass est une application smartphone et web pour aider les éleveurs à valoriser au mieux l’herbe des prairies et faire pâturer efficacement les bovins.

Un assistant prairie dans la poche de l’éleveur

L&rsquo;objectif de Manon Legrand est simple&nbsp;: diversifier l&rsquo;exploitation pour en faire une ferme collective et promouvoir les races locales. C&rsquo;est pourquoi elle a acquis un nouveau pensionnaire, un porc de Bayeux nomm&eacute; Turbo. N&eacute; au mois d&rsquo;ao&ucirc;t 2023 sur l&rsquo;exploitation de J&eacute;r&ocirc;me Lepoivre, &agrave; Saint-Ouen-de-S&eacute;cherouvre, dans l&rsquo;Orne, il a &eacute;t&eacute; pr&eacute;sent&eacute; en tant que jeune reproducteur, mardi 28 f&eacute;vrier 2023. &laquo;&nbsp;Il a &eacute;t&eacute; choisi pour sa g&eacute;n&eacute;tique. Il est adapt&eacute; &agrave; la reproduction avec mes deux truies&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise Manon Legrand, en pleine installation sur la ferme paternelle &agrave; Saint-Arnoult en Seine-Maritime.

<div class="encadre">Lire aussi <a href="https://www.agriculteur-normand.com/des-cochons-de-bayeux-au-salon-tous-paysans" target="_blank">Des cochons de Bayeux, &eacute;lev&eacute;s par J&eacute;r&ocirc;me Lepoivre, au Salon tous paysans</a></div>

<h3>Une ferme collective</h3>

60 ha en agriculture biologique, des vaches Normandes pour du lait et de la viande transform&eacute;s sur place, des vergers pour la production cidricole, des poules pondeuses et maintenant des porcs de Bayeux, &laquo;&nbsp;pour &eacute;toffer notre gamme, sourit Manon Legrand, dipl&ocirc;m&eacute;e d&rsquo;un Bac CGEA et d&rsquo;une licence en environnement &agrave; distance. C&rsquo;est une race locale, en voie d&rsquo;extinction et qui est totalement adapt&eacute;e au territoire&nbsp;!&nbsp;&raquo; Apr&egrave;s sa quarantaine du salon, Turbo retrouvera donc les deux truies de Manon.

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 <div class="field field--name-image field--type-image field--label-hidden field__item"> <img loading="lazy" src="https://www.agriculteur-normand.com/sites/agriculteur-normand/files/styles/normal_size/public/img_1146.jpg?itok=FJDp62R8" width="747" height="498" alt="" typeof="foaf:Image" /></div>
 
 <div class="field field--name-field-legende field--type-string field--label-hidden field__item">Manon Legrand, J&eacute;r&ocirc;me Lepoivre et sa fille Pauline devant Turbo. </div>
 
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Jeune éleveuse de Seine-Maritime, Manon Legrand profite du Salon international de l’agriculture 2023 pour assister à la présentation de son nouveau pensionnaire : Turbo, de la race porc de Bayeux.

[LA RENCONTRE DU JOUR]. Manon Legrand, 21 ans, achète son premier porc de Bayeux

<h2>Quels sont les crit&egrave;res d&rsquo;&eacute;ligibilit&eacute; au PCAE Elevage 2023 &laquo;&nbsp;bios&eacute;curit&eacute;&nbsp;&raquo; ?</h2>Sont &eacute;ligibles au dispositif&nbsp;:<ul><li>Les agriculteurs, personnes physiques</li><li>Les agriculteurs, personnes morales (GAEC, SCL &hellip;)</li><li>Les CUMA&nbsp;dont les membres exer&ccedil;ent une activit&eacute; agricole</li><li>Les &eacute;tablissements de d&eacute;veloppement, d&rsquo;enseignement ou de recherche agricole exer&ccedil;ant une activit&eacute; agricole</li></ul>Le porteur de projet doit&nbsp;:<ul><li>&Ecirc;tre &acirc;g&eacute; d&rsquo;au moins 18 ans et de moins de 62 ans</li><li>Avoir son si&egrave;ge d&rsquo;exploitation de production situ&eacute; en Pays de Loire</li></ul>Les Jeunes Agriculteurs et les Nouveaux install&eacute;s sont &eacute;ligibles au dispositif sous conditions<h2>Quelles sont les modalit&eacute;s ?</h2>Les modalit&eacute;s sont les suivantes&#8239;:&nbsp;&nbsp;<ul><li>Taux d&rsquo;aide : 40%&nbsp;&nbsp;</li><li>Plancher : 5 000 &euro; d&rsquo;investissement&nbsp;</li><li>Plafond : 20 000 &euro; d&rsquo;investissement&nbsp;</li><li>Pas de modulation GAEC ni de majoration d&rsquo;aide pour les Jeunes Agriculteurs</li></ul>Il est impossible de solliciter une aide pour les m&ecirc;mes projets d&rsquo;investissement sur un autre dispositif.Pour &ecirc;tre &eacute;ligible &agrave; la subvention, il est requis de faire un auto-diagnostic et de suivre une formation PCAE labellis&eacute;e de 2,5 jours (compos&eacute;e de 2 jours de formation en groupe et d&rsquo;une demi-journ&eacute;e en individuel).<h2>Quels sont les investissements &eacute;ligibles au PCAE Elevage 2023 &laquo;&nbsp;bios&eacute;curit&eacute;&nbsp;&raquo; ?</h2>Les investissements &eacute;ligibles sont :<ul><li>Equipement de d&eacute;sinfection&nbsp;: poste fixe ou mobile de lavage, aire de d&eacute;sinfection des v&eacute;hicules et mat&eacute;riel avec syst&egrave;me de r&eacute;cup&eacute;ration des eaux us&eacute;es</li><li>Gestion des cadavres&nbsp;: am&eacute;nagement d&rsquo;aire d&rsquo;&eacute;quarrissage avec &eacute;quipements</li><li>Grillage fen&ecirc;tre&nbsp;: pour &eacute;levage pr&ecirc;t &agrave; engraisser, dispositif anti-intrusion d&rsquo;oiseaux</li><li>Local sanitaire&nbsp;: am&eacute;nagement de SAS sanitaires</li></ul>

Le PCAE Elevage 2023 « biosécurité », axé sur les investissements de biosécurité en filière avicole a ouvert le 1er Février dernier. L’Appel à projet reste ouvert jusqu’au 31 mars 2023. Passé ce délai, il ne sera pas possible de déposer une demande de subvention.

PCAE Elevage 2023 : investissements de biosécurité en filière avicole

&laquo;&nbsp;Bio m&eacute;pris&eacute;e, bio enterr&eacute;e&nbsp;&raquo;&nbsp;: c&rsquo;est la b&acirc;che que les organisations en charge de la bio (Fnab, Forebio, Synabio) et la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne ont d&eacute;ploy&eacute;e devant le stand de l&rsquo;Agence bio au Salon de l&rsquo;Agriculture, le 28 f&eacute;vrier. L&rsquo;op&eacute;ration &eacute;tait une r&eacute;ponse &agrave; l&rsquo;annonce faite la veille par la Premi&egrave;re ministre, en visite au Salon, de d&eacute;bloquer une enveloppe de 10 millions d&rsquo;euros pour voler au secours de la bio. &laquo;&nbsp;10 millions d&rsquo;euros, c&rsquo;est 166 euros par exploitation, c&rsquo;est m&eacute;prisant, d&eacute;nonce Philippe Camburet, pr&eacute;sident de la Fnab. Les fili&egrave;res conventionnelles obtiennent des enveloppes significatives pour faire face &agrave; leurs difficult&eacute;s conjoncturelles et une fois encore la Bio est le parent pauvre du soutien public&nbsp;&raquo;.<div class="citation">
 "On pousse des paysannes et des paysans &agrave; arr&ecirc;ter de produire bio, &agrave; arr&ecirc;ter de produire compl&egrave;tement, &agrave; se foutre en l&rsquo;air"
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Selon la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne, se rapportant &agrave; des chiffres de la Commission&nbsp;du CNIEL, les exploitations&nbsp;laiti&egrave;res bio accusent une perte moyenne de 12.000 euros.&nbsp;La Conf&rsquo; et les organisations bio r&eacute;clament une aide d&rsquo;urgence de 300 millions d&rsquo;euros &laquo;&nbsp;minimum&nbsp;&raquo; poru les producteur et les fili&egrave;res. &laquo;&nbsp;On pousse des paysannes et des paysans &agrave; arr&ecirc;ter de produire bio, on pousse des paysannes et des paysans &agrave; arr&ecirc;ter de produire compl&egrave;tement, on pousse des paysannes et des paysans &agrave; se foutre en l&rsquo;air, c&rsquo;est une certitude&nbsp;&raquo;, a lanc&eacute; Nicolas Girod, porte-parole de la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne.Outre une aide d&rsquo;urgence &agrave; la hauteur de enjeux, les acteurs de la bio demandent &agrave; ce que les surplus d&rsquo;aide d&eacute;di&eacute;s &agrave; la conversion soient redistribu&eacute;es aux producteurs en place. A moyen terme, la Fnab attend des objectifs contraignants de la loi Egalim qui, depuis le 1er janvier 2022,&nbsp;impose&nbsp;&agrave; la restauration collective publique des achats &agrave; hauteur de 50% de produits sous signe de qualit&eacute;, dont 20% de bio. On se situe aujourd&rsquo;hui entre 6% et 7%.

La filière juge « méprisant » les 10 millions d’euros annoncés par la Première ministre pour répondre à la crise de l’agriculture biologique, alors que 300 millions d’euros « au minimum » sont escomptés.

La bio crie son désarroi au Salon de l’agriculture

<h2>Des reliquats d&rsquo;azote de sortie d&rsquo;hiver en tendance plut&ocirc;t &eacute;lev&eacute;s</h2>L&rsquo;automne-hiver 2022-2023 doux a favoris&eacute; la min&eacute;ralisation de l&rsquo;azote. Plusieurs situations se discriminent en r&eacute;gion&nbsp;sur la valeur des reliquats de sortie d&rsquo;hiver (RSH). Sur la bordure maritime,&nbsp;les cumuls de pluies sont relativement &eacute;lev&eacute;s depuis les semis (carte 1). De fortes pluies sur la fin d&eacute;cembre et le mois de janvier ont g&eacute;n&eacute;r&eacute; des pertes par lixiviation,&nbsp;les reliquats y sont plut&ocirc;t dans la moyenne voire inf&eacute;rieurs. Sur le reste de la r&eacute;gion,&nbsp;les cumuls de pluies sont inf&eacute;rieurs &agrave; la moyenne pluriannuelle. Les valeurs de RSH y sont&nbsp;sup&eacute;rieures &agrave; la moyenne&nbsp;mais affichent une grande disparit&eacute;. Les reliquats sont parfois &eacute;lev&eacute;s, notamment quand les rendements du pr&eacute;c&eacute;dent &eacute;taient mauvais. Bien entendu, chaque situation est diff&eacute;rente. Bien heureux celui qui a r&eacute;alis&eacute; une analyse sur sa parcelle et qui dispose d&rsquo;une valeur sur mesure&nbsp;!Carte 1&nbsp;: Cumul de pluie entre le 1er&nbsp;octobre et le 15 f&eacute;vrier 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/0/8/0/4/5294080-1-fre-FR/dbaf0c984ef6-arvalis-jpg" alt="" height="629" width="907" /></figure>

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Pas besoin de tant de talles pour atteindre le potentiel maximalLes semis des c&eacute;r&eacute;ales ont &eacute;t&eacute; r&eacute;alis&eacute;s dans de bonnes conditions durant l&rsquo;automne dernier, avec une lev&eacute;e rapide gr&acirc;ce &agrave; une bonne humidit&eacute; du sol et des temp&eacute;ratures douces. Du 1er&nbsp;octobre au 15 f&eacute;vrier, les cumuls de temp&eacute;ratures sont sup&eacute;rieurs de&nbsp;160&deg;C &agrave; 260&deg;C par rapport &agrave; la moyenne&nbsp;pour la r&eacute;gion. Pour rappel, il faut environ 100&deg;C pour l&rsquo;&eacute;mission d&rsquo;une talle d&rsquo;un bl&eacute;, 80&deg;C pour un escourgeon. Ces cumuls sont &agrave; des niveaux presque records, mais restent assez proches de la campagne 2006-2007 qui avait marqu&eacute; les esprits par sa pr&eacute;cocit&eacute; et son nombre de tiges &eacute;lev&eacute; (figures 1 et 2). Ce type d&rsquo;ann&eacute;es nous avait montr&eacute; que d&egrave;s 800 talles/m&sup2; &agrave; tallage, le rendement maximal peut &ecirc;tre atteint. Il ne sert &agrave; rien de mettre trop d&rsquo;azote trop t&ocirc;t qui favoriserait le maintien d&rsquo;un tallage &eacute;lev&eacute; (m&ecirc;me si dans tous les cas une r&eacute;gression de talles interviendra). Ceci d&rsquo;autant plus que les vari&eacute;t&eacute;s actuellement cultiv&eacute;es construisent principalement leur rendement sur du PMG ou de la fertilit&eacute; &eacute;pis. De plus, qui dit trop de talles, dit augmentation du risque de verse et de maladies.Figure 1&nbsp;: Position des campagnes en fonction des cumuls de temp&eacute;ratures et de pluies enregistr&eacute;s entre le 1er&nbsp;octobre et le 15 f&eacute;vrier &ndash; Station m&eacute;t&eacute;o de Saint-Quentin (02)<a href="https://www.arvalis.fr/infos-techniques/fertilisation-du-ble-faut-il-apporter-de-lazote-tallage-cette-annee" target="_blank" title="">LIRE LA SUITE DE L'ARTICLE</a>

Les mesures de reliquats d’azote effectuées en sortie d’hiver montrent des valeurs très variables selon la pluviométrie locale de janvier. En cas de RSH supérieur à 80 kg N/ha, une impasse au tallage est possible. Dans les autres situations, il est conseillé de ne pas dépasser 40 unités à ce stade.

Fertilisation du blé : faut-il apporter de l’azote à tallage cette année ?

Le Cr&eacute;dit Agricole &laquo;&nbsp;souhaite jouer un r&ocirc;le de premier plan au sein de France Carbon Agri afin d&rsquo;accompagner les agriculteurs dans leurs projets de d&eacute;carbonation et de s&eacute;questration du carbone ainsi que la valorisation d&rsquo;une offre de cr&eacute;dits carbone agricole fran&ccedil;ais de qualit&eacute;&nbsp;&raquo;, a indiqu&eacute; le groupe bancaire dans un communiqu&eacute; le 27 f&eacute;vrier.&laquo; L&rsquo;entr&eacute;e du Cr&eacute;dit Agricole au capital de France Carbon Agri est un signal fort quant &agrave; la qualit&eacute; &eacute;conomique et soci&eacute;tale du projet port&eacute; par France Carbon Agri. Nous sommes tr&egrave;s heureux de compter parmi nos actionnaires un acteur bancaire de r&eacute;f&eacute;rence en France et en Europe et leader sur le march&eacute; fran&ccedil;ais de l&rsquo;agriculture &raquo;, a d&eacute;clar&eacute; Samuel Vandaele, pr&eacute;sident de France Carbon Agri.&laquo; Dans le cadre de son projet soci&eacute;tal, le groupe Cr&eacute;dit Agricole a d&eacute;cid&eacute; de s&rsquo;engager aux c&ocirc;t&eacute;s de l'agriculture fran&ccedil;aise pour contribuer pleinement &agrave; la lutte contre le changement climatique en accompagnant notamment le d&eacute;veloppement des pratiques bas carbone et la structuration de la fili&egrave;re carbone, indique Dominique Lefebvre, pr&eacute;sident de Cr&eacute;dit Agricole S.A. Dans cette perspective, nous souhaitons devenir un partenaire privil&eacute;gi&eacute; de France Carbon Agri dont l&rsquo;action vise &agrave; soutenir l&rsquo;&eacute;mergence de projets agricoles de d&eacute;carbonation et de s&eacute;questration du carbone partout en France &raquo;.France Carbon Agri accompagne plus de 3000 agriculteurs, plus de 60 d&eacute;veloppeurs de projets locaux et 50 entreprises contributrices pour conduire des projets agricoles bas carbone selon les meilleurs standards scientifiques et en conformit&eacute; avec les m&eacute;thodologies du Label Bas Carbone. Apportant un gage de qualit&eacute; en termes de standard, de suivi et de tra&ccedil;abilit&eacute;, France Carbon Agri rapproche les fili&egrave;res agricoles bas carbone des entreprises qui souhaitent apporter leur contribution &laquo; climatique &raquo; &agrave; des projets de territoires dans le cadre de leur strat&eacute;gie carbone et de RSE.

France Carbon Agri, le mandataire leader en France de projets agricoles bas carbone, conforte son développement avec l’entrée à son capital du Crédit Agricole.

Le Crédit Agricole et France Carbon Agri annoncent le renforcement de leur partenariat

"Concr&egrave;tement, cela signifie chercher &agrave; identifier de nouveaux usages, de nouveaux outils et de nouveaux produits pour mieux prot&eacute;ger les r&eacute;coltes - tout en pr&eacute;servant notre biodiversit&eacute;", a d&eacute;clar&eacute; la Premi&egrave;re ministre au Salon de l'Agriculture.&nbsp;Elle a livr&eacute; les premi&egrave;res briques <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/salon-de-l-agriculture-macron-annonce-un-nouveau-plan-sur-les-pesticides" target="_blank" title="">d'un plan annonc&eacute; samedi par le pr&eacute;sident Emmanuel Macron</a>, visant notamment &agrave; coordonner l'action de la France avec celle de l'Union europ&eacute;enne pour offrir "de la visibilit&eacute;" aux agriculteurs concernant les produits qu'ils pourront ou non utiliser dans leurs champs.La cheffe du gouvernement a appel&eacute; ses ministres de l'Agriculture (Marc Fesneau), de la Transition &eacute;cologique (Christophe B&eacute;chu) et de la Recherche (Sylvie Retailleau) &agrave; "pr&eacute;senter une nouvelle strat&eacute;gie nationale" sur les produits phytosanitaires "d'ici l'&eacute;t&eacute;".&nbsp;"Ce nouveau plan Eco-phyto 2030 sera construit avec tous les acteurs impliqu&eacute;s, au premier rang desquels les agriculteurs. Ses moyens seront augment&eacute;s", a-t-elle dit sans avancer de chiffres.<div class="citation">
 "Nous respecterons d&eacute;sormais le cadre europ&eacute;en "
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"Je veux &ecirc;tre claire : en mati&egrave;re de produits phytosanitaires, nous respecterons d&eacute;sormais le cadre europ&eacute;en et rien que le cadre europ&eacute;en", a-t-elle assur&eacute;, alors que ces derni&egrave;res ann&eacute;es, la France a choisi d'interdire certaines substances encore autoris&eacute;es au sein de l'Union europ&eacute;enne. "Nous ne cr&eacute;erons aucune distorsion de r&eacute;glementation pour nos producteurs, sauf en cas de force majeure, quand la sant&eacute; publique est menac&eacute;e", a-t-elle ajout&eacute;.<h2 class="MsoPlainText">&Eacute;viter les "impasses"</h2>"Notre approche est fond&eacute;e sur la science et les avis des scientifiques. C'est la m&eacute;thode que nous appliquons sur tous les produits. L'autre point cardinal, c'est qu'on ne transige pas avec la sant&eacute; publique. Personne ici ne veut r&eacute;p&eacute;ter les erreurs du chlord&eacute;cone", a-t-elle soulign&eacute; en r&eacute;f&eacute;rence au puissant pesticide utilis&eacute; jusqu'en 1993 dans les bananeraies fran&ccedil;aises des Antilles et &agrave; l'origine de nombreux cancers.Mme Borne a demand&eacute; &agrave; ce que soient identifi&eacute;es l'ensemble des substances en cours de r&eacute;examen en vue du renouvellement de leur autorisation de mise sur le march&eacute;, pour voir "celles qui sont les plus en risque (de sortir du march&eacute;, NDLR) dans les prochaines ann&eacute;es".&nbsp;"Ensuite, nous devons mettre au point des alternatives, chimiques et non-chimiques, cr&eacute;dibles et efficaces. J'insiste sur ce point, car nous ne pouvons plus &ecirc;tre uniquement dans la simple substitution d'une solution chimique par une autre", a-t-elle dit.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/impasses-et-reductions-des-phytos-des-alternatives-concretes-avec-le-contrat-de-solutions" target="_blank" title="">Impasses et r&eacute;ductions des phytos : des alternatives concr&egrave;tes avec le Contrat de solutions</a>
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Élisabeth Borne a annoncé le 27 février au Salon de l'agriculture "un plan de développement d'alternatives pour les produits phytosanitaires les plus importants", assurant les agriculteurs du soutien de l'État et affirmant qu'il n'est pas question de "répéter les erreurs du chlordécone".

Une nouvelle stratégie nationale sur les produits phytosanitaires "d'ici l'été"

&laquo;&nbsp;Le barrage de Serre-Pon&ccedil;on est six m&egrave;tres en-dessous de sa cote maximale, ce qui n&rsquo;augure rien de bon pour la saison &agrave; venir&nbsp;&raquo;, affirme Didier Tronc, directeur du Comit&eacute; du foin de Crau. Plus grand lac artificiel d&rsquo;Europe, Serre-Pon&ccedil;on (Hautes-Alpes) r&eacute;serve 200 millions de ses 1,27 milliard de m3 d&rsquo;eau &agrave; l&rsquo;agriculture, une quantit&eacute; mobilisable entre le 1er juillet et le 30 septembre, et dont profite notamment les producteurs de foin de Crau (Bouches-du-Rh&ocirc;ne). &laquo;&nbsp;L&rsquo;an pass&eacute;, les restrictions d&rsquo;irrigation ont entam&eacute; la production d&rsquo;environ 30%&nbsp;&raquo;, poursuit Didier Tronc, qui redoute un sc&eacute;nario identique cette ann&eacute;e, alors que <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/au-caeur-de-l-hiver-la-france-en-alerte-secheresse">l&rsquo;hiver en cours conna&icirc;t, &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle nationale, un &eacute;pisode de s&eacute;cheresse aussi in&eacute;dit que critique</a>. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/4/4/3/6/5296344-1-fre-FR/722c60d6c661-inte-rieur-png" alt="Le lac de Serre-Pon&ccedil;on au niveau du pont de Savines-Le-Lac &agrave; la mi-f&eacute;vrier 2023 (Cr&eacute;dit photo : Comit&eacute; du Foin de la Crau)" height="886" width="1348" /><figcaption>Le lac de Serre-Pon&ccedil;on au niveau du pont de Savines-Le-Lac &agrave; la mi-f&eacute;vrier 2023 (Cr&eacute;dit photo : Comit&eacute; du Foin de la Crau)</figcaption></figure>

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<h2>Un risque existentiel</h2>Situ&eacute;e 250 km en aval du lac, la plaine de le Crau r&eacute;serve un quart de sa SAU, soit 13.500 ha &agrave; la production de foin, dont les deux tiers b&eacute;n&eacute;ficient de l&rsquo;AOP Foin de la Crau, seule et unique AOC dans le domaine des fourrages, acquise en 1997. L&rsquo;irrigation, encadr&eacute;e dans le cahier des charges, est un &eacute;l&eacute;ment intangible de la production, tant en quantit&eacute; qu&rsquo;en qualit&eacute;. &laquo;&nbsp;Depuis le XVI&egrave;me si&egrave;cle, des canaux am&egrave;nent l&rsquo;eau de la Durance et ses alluvions dans la plaine de la Crau, indique Didier Tronc. Sur les terres irrigu&eacute;es, les limons d&eacute;pos&eacute;s cr&eacute;ent peu &agrave; peu un sol alluvionnaire riche en min&eacute;raux et en oligo-&eacute;l&eacute;ments, qui sont une des &eacute;l&eacute;ments de la qualit&eacute; de notre foin&nbsp;&raquo;. Le Foin de la Crau, d&eacute;pourvu&nbsp;de poussi&egrave;re, est tr&egrave;s appr&eacute;ci&eacute; des &eacute;quins ou encore des AOP laiti&egrave;res laiti&egrave;res des Alpes.Les efforts de sobri&eacute;t&eacute;, que le Comit&eacute; affirme avoir entrepris de longue date, ne suffiront pas pour juguler les tensions s&rsquo;exacerbant autour de la ressource en eau. &laquo;&nbsp;Nous aimerions a minima &ecirc;tre associ&eacute;s aux discussions qui ent&eacute;rinent les mesures de restriction&nbsp;&raquo;, explique Didier Tronc. &laquo;&nbsp;On ne va pas arr&ecirc;ter une histoire de plus de 400 ans&nbsp;&raquo;, veut-il croire.

Après une perte de production de 30% l’an passé, consécutive à des restrictions d’irrigation, le Comité du foin de Crau s’interroge sur son avenir à la veille d’une saison mal engagée sur le front hydraulique.

Après 400 ans d’histoire, le foin de Crau s’interroge sur son avenir

135 ha, dont 84 ha en propri&eacute;t&eacute; pour le fabricant breton de chips Altho (Morbihan) suite &agrave; la prise de contr&ocirc;le de quatre exploitations, o&ugrave; des salari&eacute;s et l&rsquo;entreprise de travaux Legumia, filiale d&rsquo;Altho, assurent le travail. Pr&egrave;s de 1300 ha de rizi&egrave;res aux mains d&rsquo;Euricom (Bouches-du-Rh&ocirc;ne), 800 ha de terres agricoles pour la fonci&egrave;re Auchan et entre 500.000&nbsp;et 1 million d'euros&nbsp;l&rsquo;hectare&nbsp;de terre pay&eacute;s par Chanel et L&rsquo;Or&eacute;al pour s&rsquo;assurer la production de plantes &agrave; parfum dans les Alpes-Maritimes&nbsp;: tels sont quelques-uns des chiffres r&eacute;v&eacute;l&eacute;s par Terre de liens dans une nouvelle &eacute;tude consacr&eacute;e &agrave; la propri&eacute;t&eacute; des terres agricoles en France et symbolisant &laquo;&nbsp;l&rsquo;accaparement&nbsp;&raquo; des terres par des entit&eacute;s sans agriculteurs, mais reposant sur des salari&eacute;s ou sur des entreprises de travaux agricoles.<h2>1 ferme sur 10 &laquo;&nbsp;financiaris&eacute;e&nbsp;&raquo; et contr&ocirc;lant 14% de la SAU</h2>Sur les 20 derni&egrave;res ann&eacute;es, la part de la surface agricole travaill&eacute;e par des soci&eacute;t&eacute;s que le mouvement qualifie de &laquo;&nbsp;financiaris&eacute;es&nbsp;&raquo; (SCEA, SA, SARL) a doubl&eacute;, passant de 7% &agrave; 14% de la SAU. Elles repr&eacute;sentent aujourd&rsquo;hui 1 ferme sur 10 et poss&egrave;dent 640.000 ha de terres en propri&eacute;t&eacute;, le solde en fermage. Quelle est la part de non-agriculteurs dans ces soci&eacute;t&eacute;s&nbsp;? &laquo;&nbsp;Il faut poser la question au minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture&nbsp;&raquo;, r&eacute;pond Coline Sovran, coordinatrice du rapport et qui regrette que le RGA soit &laquo;&nbsp;aveugle&nbsp;&raquo; sur le ph&eacute;nom&egrave;ne, avant d&rsquo;ajouter. &laquo;&nbsp;Selon un chercheur de l&rsquo;INRAE, un tiers des soci&eacute;t&eacute;s financiaris&eacute;es n&rsquo;est pas contr&ocirc;l&eacute; par des agriculteurs, c&rsquo;est &agrave; dire des soci&eacute;t&eacute;s dont plus de 50% du capital est d&eacute;tenu par des personnes qui ne sont pas pr&eacute;sentes sur la ferme&nbsp;&raquo;.<h2>Le tabou de la propri&eacute;t&eacute;</h2>Terre de liens d&eacute;plore que la derni&egrave;re &eacute;tude en date sur la propri&eacute;t&eacute; des terres agricoles remonte &agrave; 1992. Pour d&eacute;jouer &laquo;&nbsp;l&rsquo;opacit&eacute;&nbsp;&raquo;, le mouvement a crois&eacute; les donn&eacute;es du Cerema (Centre d&rsquo;&eacute;tudes et d&rsquo;expertise sur les risques, l&rsquo;environnement, la mobilit&eacute; et l&rsquo;am&eacute;nagement) avec les donn&eacute;es du cadastre (2021) et du registre parcellaire graphique (RPG). &laquo;&nbsp;Malgr&eacute; leur int&eacute;r&ecirc;t manifeste pour piloter des politiques agricoles et malgr&eacute; un syst&egrave;me statistique agricole parmi les plus d&eacute;velopp&eacute;s d&rsquo;Europe, les donn&eacute;es sur la propri&eacute;t&eacute; des terres agricoles en France demeurent tr&egrave;s lacunaires&nbsp;&raquo;, d&eacute;plore le mouvement, citant l&rsquo;ancien ministre de l&rsquo;Agriculture, Edgar Pisani, affirmant, en 1977 que &laquo;&nbsp;l&rsquo;Administration refuse de conna&icirc;tre la propri&eacute;t&eacute;, esp&eacute;rant ainsi la prot&eacute;ger&nbsp;&raquo;.<h2>Le syst&egrave;me de r&eacute;gulation contourn&eacute;</h2>Terre de liens accuse les soci&eacute;t&eacute;s d&rsquo;exploitation de contourner la politique de contr&ocirc;les structures, limitant les agrandissements excessifs, au d&eacute;triment d&rsquo;une agriculture &agrave; taille humaine, essentiellement familiale. Et de citer une &eacute;tude exploratoire men&eacute;e par la FNSafer sur les d&eacute;partements de l&rsquo;Eure et de la Seine-Maritime, r&eacute;v&eacute;lant que 48 fermes de plus de 200 ha pr&eacute;sentes dans les d&eacute;partements &eacute;taient en fait r&eacute;unies en seulement 19 &laquo; soci&eacute;t&eacute;s m&egrave;res &raquo;, r&eacute;els centres de d&eacute;cision strat&eacute;giques. &laquo;&nbsp;Au regard de la statistique agricole, il y a 48 fermes, mais l&rsquo;identification des liens entre les d&eacute;tenteurs du capital r&eacute;v&egrave;le qu&rsquo;il n&rsquo;y en a en r&eacute;alit&eacute; que 19 entit&eacute;s, qui contr&ocirc;lent des surfaces largement sup&eacute;rieures au seuil maximum d&rsquo;agrandissement&nbsp;&raquo;, &eacute;claire Terre de liens. &laquo;&nbsp;Ces soci&eacute;t&eacute;s ach&egrave;tent en moyenne des surfaces plus grandes que la normale &agrave; des prix plus &eacute;lev&eacute;s que la normale, d&eacute;clare Tanguy Martin, charg&eacute; de plaidoyer &agrave; Terre de liens. C&rsquo;est li&eacute; &agrave; des montages juridiques, qui cr&eacute;ent un nouveau continent, un march&eacute; parall&egrave;le des terres, c&rsquo;est le march&eacute; des parts de soci&eacute;t&eacute;&nbsp;&raquo;.&laquo;&nbsp;Les terres sont fondues dans le capital de l&rsquo;exploitation dont elles sont invisibles pour l&rsquo;&oelig;il de la Safer&nbsp;&raquo;,&nbsp;pr&eacute;cise Coline Sovran. Terre de liens estime que&nbsp;200.000 ha par an transitent par ce march&eacute; des parts sociale contr&ocirc;lant du foncier. &laquo;&nbsp;C&rsquo;est &eacute;norme car c&rsquo;est un tout petit peu moins de la moiti&eacute; du march&eacute; classique des ventes qui passent devant les notaires et sous le contr&ocirc;le de la Safer &raquo;, indique Tanguy Martin.<h2>Du fermage &laquo;&nbsp;&eacute;ternel&nbsp;&raquo; assimilable &agrave; de la propri&eacute;t&eacute;</h2>Selon Terre de liens, les soci&eacute;t&eacute;s d&rsquo;exploitation d&eacute;voient &eacute;galement le statut du fermage et son bail tacitement renouvelable, prot&eacute;geant le fermier jusqu&rsquo;&agrave; son d&eacute;part &agrave; la retraite. &laquo;&nbsp;Dans le cas des soci&eacute;t&eacute;s d&rsquo;exploitation, le transfert du bail au nom de la soci&eacute;t&eacute; permet ainsi un contr&ocirc;le quasi &eacute;ternel des terres, du moins tant que la soci&eacute;t&eacute; agricole perdure, explique le mouvement. Les personnes qui prennent des parts dans une soci&eacute;t&eacute; d&rsquo;exploitation sont consid&eacute;r&eacute;es comme b&eacute;n&eacute;ficiaires effectifs, c&rsquo;est-&agrave;-dire avec un pouvoir de contr&ocirc;le sur la soci&eacute;t&eacute;, d&egrave;s lors qu&rsquo;elles poss&egrave;dent 40% des droits de vote de la soci&eacute;t&eacute;, ou exercent un pouvoir de contr&ocirc;le par tout autre moyen. Quand un investisseur devient le b&eacute;n&eacute;ficiaire effectif d&rsquo;une soci&eacute;t&eacute; d&rsquo;exploitation agricole titulaire de contrats de fermage, il prend de fait le contr&ocirc;le des terres lou&eacute;es &agrave; la soci&eacute;t&eacute;. Ce contr&ocirc;le n&rsquo;est pas de la propri&eacute;t&eacute; au sens classique, mais s&rsquo;en rapproche, au regard du statut tr&egrave;s protecteur du fermage lorsque celui-ci ne peut pas &ecirc;tre remis en question par le propri&eacute;taire. &Agrave; cela s&rsquo;ajoute le fait que le d&eacute;tenteur du bail est prioritaire &agrave; l&rsquo;achat en cas de vente de la terre&nbsp;&raquo;.<h2>La loi Sempastous jug&eacute;e insuffisante</h2>Pour contrecarrer le risque de contournement du contr&ocirc;le des structure par certaines structures soci&eacute;taires, le Parlement a adopt&eacute; en 2021 une loi portant mesures d&rsquo;urgence, dite Sempastous, Elle soumet les cessions partielles &agrave; une autorisation administrative, d&egrave;s que la cession aboutit &agrave; ce qu&rsquo;une personne contr&ocirc;le une surface d&eacute;passant un seuil d&rsquo;agrandissement significatif. &laquo;&nbsp;L&rsquo;application de cette loi suscite n&eacute;anmoins de nombreuses interrogations tant sa port&eacute;e semble limit&eacute;e, estime le mouvement, citant les op&eacute;rations r&eacute;alis&eacute;es par les Safer, les cessions entre associ&eacute;s, les cessions gratuites et les cessions intrafamiliales,&nbsp;non soumises &agrave; autorisation. Pour le mouvement,&nbsp;le seuil de d&eacute;clenchement du contr&ocirc;le, d&eacute;fini par le pr&eacute;fet de r&eacute;gion, et sup&eacute;rieur de 1,5 &agrave; 3 fois la surface moyenne des fermes, est &laquo;&nbsp;tr&egrave;s &eacute;lev&eacute;&nbsp;&raquo; &laquo;&nbsp;En &Icirc;le-de-France, la surface moyenne retenue est de 137 ha, le seuil d&rsquo;agrandissement significatif sera donc compris entre 205 et 411 ha. Des investisseurs, avec des soci&eacute;t&eacute;s d&rsquo;exploitations distinctes, pourraient atteindre plus de 822 ha sans avoir &agrave; se soumettre &agrave; une autorisation administrative&nbsp;&raquo;.<h2>Ce que Terre de liens attend de la PLOA</h2>En 2022, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/ce-que-terre-de-liens-attend-d-une-grande-loi-fonciere">Terre de liens avait r&eacute;dig&eacute; un premier rapport sur l&rsquo;&eacute;tat des terres agricoles en France</a>. Ce deuxi&egrave;me rapport co&iuml;ncide avec le Projet de Pacte et de loi d&rsquo;orientation agricole (PLOA), en cours de concertation, avant pr&eacute;sentation au Parlement &agrave; la fin du premier semestre. Terre de liens formule les quatre recommandations suivantes&nbsp;: assurer la transparence sur la propri&eacute;t&eacute; et l&rsquo;usage des terres, inciter les propri&eacute;taires &agrave; maintenir la vocation agricole de leur terre, renforcer la r&eacute;gulation et favoriser le portage foncier non lucratif pour faciliter les installations. &laquo;&nbsp;Parce-que ces soci&eacute;t&eacute;s financiaris&eacute;es dessinent un mod&egrave;le d&rsquo;agriculture sans agriculteurs aux mains d&rsquo;investisseurs non agricoles, parce qu&rsquo;elles cr&eacute;ent une v&eacute;ritable concurrence &agrave; de nouvelles installations et parce qu&rsquo;elles pourraient &agrave; long terme devenir majoritaires dans le paysage de l&rsquo;agriculture fran&ccedil;aise, la Loi d&rsquo;orientation agricole sur le renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations souhait&eacute;e par le pr&eacute;sident de la R&eacute;publique devra r&eacute;pondre &agrave; ces enjeux&nbsp;&raquo;, conclut le mouvement.&nbsp;&laquo;&nbsp;Les propri&eacute;taires de terre en France sont dans l&rsquo;ensemble plut&ocirc;t &acirc;g&eacute;s, puisque la moiti&eacute; de la SAU fran&ccedil;aise est d&eacute;tenue par des personnes qui ont plus de 65 ans. Ce sont donc 13 millions d&rsquo;hectares qui pourraient changer de main dans les dix prochaines ann&eacute;es, par h&eacute;ritage, donation ou vente et dans une p&eacute;riode qui verra &eacute;galement de nombreux agriculteurs partir &agrave; la retraite Quelles logiques seront &agrave; l&rsquo;&oelig;uvre chez les propri&eacute;taires actuels et &agrave; venir face aux d&eacute;parts d&rsquo;agriculteurs ?&nbsp;&raquo;

Selon un rapport du mouvement, les SCEA et autres SA sont le cheval de Troie d’investisseurs non agricoles, contournant les dispositifs de régulation du foncier et dont la montée en puissance dessine une agriculture sans agriculteurs. Terre de liens attend des réponses du Pacte et de la loi d’orientation agricole.

Terre de liens dénonce la financiarisation du foncier via les parts de sociétés agricoles

&laquo;&nbsp;L&rsquo;objectif est de porter les solutions jusqu&rsquo;aux cours des fermes&nbsp;&raquo;, a indiqu&eacute; Herv&eacute; Lapie, pr&eacute;sident de l&rsquo;association Contrat de solutions et pr&eacute;sident de la FDSEA de la Marne, lors d&rsquo;une conf&eacute;rence le 27 f&eacute;vrier au Salon de l&rsquo;agriculture. La conf&eacute;rence s&rsquo;est tenue sur le stand du Cr&eacute;dit Agricole, l&rsquo;un des 45 partenaires de l&rsquo;association. Cela fait d&eacute;sormais cinq ans que le Contrat de solutions recense et publie chaque ann&eacute;e un recueil des solutions alternatives aux produits phytos. &laquo;&nbsp;Ce sont des solutions qui existent, qui sont acceptables financi&egrave;rement et qui sont &eacute;prouv&eacute;es par les agriculteurs&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise Philippe Noyau, le vice-pr&eacute;sident de l&rsquo;association et pr&eacute;sident de la Chambre r&eacute;gionale d'agriculture Centre-Val de Loire.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/produits-phytos-une-double-impasse-et-pas-de-troisieme-voie" target="_blank" title="">Produits phytos : une double impasse et pas de troisi&egrave;me voie</a>
</aside>
Culture par culture, toutes ces solutions sont recens&eacute;es dans les 110 fiches pratiques en acc&egrave;s libre sur le site internet du Contrat de solutions&nbsp;: <a href="https://contratsolutions.fr/" target="_blank" title="">https://contratsolutions.fr/</a>Autant de solutions qui seront utiles dans le cadre du conseil strat&eacute;gique phytosanitaire (CSP), qui sera obligatoire pour chaque exploitation agricole &agrave; compter du 1er janvier 2024. Pour rappel, ce CSP comporte un volet diagnostic de l&rsquo;exploitation et un volet plan d&rsquo;action, qui d&eacute;finit les leviers permettant de r&eacute;duire l&rsquo;usage et/ou l&rsquo;impact des produits phytosanitaires.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-conseil-strategique-phytosanitaire-obligatoire-d-ici-a-fin-2023" target="_blank" title="">Le Conseil strat&eacute;gique phytosanitaire, obligatoire d&rsquo;ici &agrave; fin 2023</a>
</aside>
L&rsquo;association s&rsquo;engage &eacute;galement sur la pr&eacute;vention des risques li&eacute;s &agrave; l&rsquo;utilisation de produits phytos. Elle a notamment r&eacute;alis&eacute; la s&eacute;rie de vid&eacute;os &laquo;&nbsp;Agricall&nbsp;&raquo;, des tutoriels ludiques et humoristiques de 3 minutes autour de la pr&eacute;vention des risques phytos.<figure style="text-align: left;">
 <iframe type="text/html" width="640" height="360" src="https://www.youtube.com/embed/aqvkUzTche8?autoplay=0"
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 <figcaption>Cliquez sur l&#039;image pour lancer la vid&eacute;o</figcaption>
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Proposer des solutions alternatives aux pesticides avant leur interdiction : c’est le défi auquel s’est attelée l’association Contrat de solutions, en identifiant et recensant les solutions alternatives existantes et éprouvées. Cinq ans après sa création, l’association dresse son bilan.

Impasses et réductions des phytos : des alternatives concrètes avec le Contrat de solutions

<h2>Des biomasses importantes mais des cultures toujours &agrave; tallage</h2>Sous l&rsquo;effet des temp&eacute;ratures tr&egrave;s douces, dont ont particuli&egrave;rement b&eacute;n&eacute;fici&eacute; les semis d&rsquo;octobre, les c&eacute;r&eacute;ales pr&eacute;sentent des biomasses particuli&egrave;rement &eacute;lev&eacute;es en sortie d&rsquo;hiver. Cela s&rsquo;exprime par des niveaux de tallage exc&eacute;dentaires dans de nombreuses situations. Les besoins en vernalisation des c&eacute;r&eacute;ales &ndash; notamment les vari&eacute;t&eacute;s et esp&egrave;ces d&rsquo;hiver &ndash; ont frein&eacute; l&rsquo;avanc&eacute;e des stades malgr&eacute; une offre climatique importante. Si certaines parcelles tendent &agrave; se redresser visuellement, elles ne sont pas encore au stade Epi 1cm.&nbsp;Il est encore trop t&ocirc;t pour raisonner les r&eacute;gulateurs car le d&eacute;veloppement de la plante n&rsquo;est pas encore suffisant.<h2>Risque verse&nbsp;: un raisonnement au cas par cas &agrave; partir de d&eacute;but montaison</h2>L&rsquo;utilisation d&rsquo;un r&eacute;gulateur n&rsquo;est pas anodine et peut avoir un effet d&eacute;pressif sur le rendement. Aussi, l&rsquo;application ne doit pas &ecirc;tre syst&eacute;matique. Avant toute d&eacute;cision, il convient d&rsquo;estimer le risque de verse (figure 1). Si une intervention est n&eacute;cessaire, elle devra &ecirc;tre r&eacute;alis&eacute;e dans des conditions favorables &agrave; partir du stade 1 n&oelig;ud.<a href="https://www.arvalis.fr/infos-techniques/cereales-ne-pas-precipiter-les-applications-de-regulateurs" target="_blank" title="">LIRE LA SUITE DE L'ARTICLE</a>

Sous l’effet d’un cumul de températures particulièrement élevé cet hiver, certaines parcelles de céréales tendent à se redresser visuellement, mais elles ne sont pas encore au stade Epi 1 cm. Il est donc encore bien trop tôt pour penser aux régulateurs.

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