<p>Il n&rsquo;y a jamais eu aussi peu d&rsquo;agriculteurs en France (ceux-ci repr&eacute;sentent 1,5% des actifs), mais la plupart des Fran&ccedil;ais se pensent l&eacute;gitimes pour parler d&rsquo;agriculture, alors qu&rsquo;ils sont de moins en moins issus du milieu agricole et de plus en plus d&eacute;connect&eacute;s des probl&eacute;matiques rurales. Les all&eacute;es noires de monde du Salon de l&rsquo;agriculture, dont la 59<sup>e</sup> &eacute;dition touche &agrave; sa fin, ne d&eacute;mentiront pas cette affirmation. Est-ce par int&eacute;r&ecirc;t pour l&rsquo;agriculture ou pour les produits du terroir que les Fran&ccedil;ais se massent pour visiter &laquo;&nbsp;la plus grande ferme de France&nbsp;&raquo;&nbsp;? Il semblerait, au vu des d&eacute;bordements du premier weekend, que certains ne soient venus que pour go&ucirc;ter aux produits alcoolis&eacute;s.</p><p>Mais passons sur ce public avin&eacute;. Une grande partie des visiteurs est un public de curieux, familial et scolaire. Un public constitu&eacute; notamment de&nbsp;jeunes (et moins jeunes) courtis&eacute;s par le monde agricole, face au d&eacute;fi immense du renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations. <em>&laquo;&nbsp;Je crois qu&rsquo;un des enjeux les plus importants de l&rsquo;agriculture fran&ccedil;aise aujourd&rsquo;hui, c&rsquo;est l&rsquo;installation des jeunes, c&rsquo;est qu&rsquo;il y ait encore des jeunes, qui aient envie de faire ce m&eacute;tier formidable&nbsp;&raquo;</em>, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/bruno-le-maire-le-revenu-c-est-la-condition-d-attractivite-du-metier" target="_blank">a d&eacute;clar&eacute; le ministre de l&rsquo;Economie Bruno Le Maire en visite au salon.</a></p><h2>Des chemins alternatifs pour l'installation</h2><p>Mais le renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations se heurte &agrave; une inad&eacute;quation entre les exploitations &agrave; c&eacute;der et les aspirations des nouveaux porteurs de projets en agriculture. Face &agrave; cela, plusieurs initiatives voient le jour pour mieux accompagner les nouvelles installations agricoles, &agrave; l&rsquo;image du <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-cantal-terre-de-re-conversion-a-l-agriculture-societaire" target="_blank">parcours de reconversion mis en place dans le Cantal,</a> ou encore <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/eloi-un-tiers-de-confiance-entre-cedants-et-candidats-a-l-installation" target="_blank">l&rsquo;accompagnement propos&eacute; par l&rsquo;entreprise Eloi</a>.</p><p>L&rsquo;installation passe d&eacute;sormais par des chemins de traverse. Mais m&ecirc;me avec ces dispositifs alternatifs, le remplacement d&rsquo;un d&eacute;part par une nouvelle installation semble intenable au vu de la d&eacute;mographie. A trop focaliser l&rsquo;attention sur le statut de chef d&rsquo;exploitation, on en oublie la n&eacute;cessit&eacute; de recruter et de former aussi des salari&eacute;s agricoles. Or, ceux-ci p&acirc;tissent d&rsquo;un manque d&rsquo;attractivit&eacute; encore plus grand que le m&eacute;tier-m&ecirc;me d&rsquo;agriculteur.</p><h2>Recours croissant &agrave; l'activit&eacute; salari&eacute;e</h2><p>On l&rsquo;a bien vu pendant les confinements, lorsqu&rsquo;il manquait des saisonniers&nbsp;: l&rsquo;agriculture a besoin de bras. Elle en aura encore plus besoin &agrave; l&rsquo;avenir, car on assiste &agrave; la rar&eacute;faction de l&rsquo;agriculture familiale, avec un couple qui ne compte pas ses heures et des grands-parents toujours l&agrave; pour donner un (gros) coup de main. D&eacute;sormais, <em>&laquo; un chef d&rsquo;entreprise agricole peut combiner son activit&eacute; ind&eacute;pendante avec des activit&eacute;s salari&eacute;es conduites ailleurs; ce m&ecirc;me chef d&rsquo;entreprise peut d&eacute;l&eacute;guer des travaux sur son exploitation &agrave; une entreprise de prestations de services, etc. &raquo;</em>, rappellent les sociologues Fran&ccedil;ois Purseigle et Bertrand Hervieu dans une tribune parue dans <em>Le Monde</em>, titr&eacute;e &laquo; Le mod&egrave;le de l&rsquo;exploitant agricole classique a perdu une grande part de sa pertinence &raquo;. Face &agrave; ces mutations, l&rsquo;enjeu n&rsquo;est plus seulement le renouvellement des chefs d&rsquo;exploitation, mais bien celui de l&rsquo;ensemble des actifs agricoles.</p>


[Edito] Désormais minoritaires même dans l’espace rural, les chefs d’exploitations se raréfient, mais laissent place à d’autres formes de sociétés agricoles. Au-delà de l’installation des agriculteurs, c’est aussi le renouvellement de l’ensemble des actifs agricoles, salariés et indépendants, qui est en jeu dans les années à venir.

Salariés agricoles : des métiers à valoriser

<div>
<p>Hamada, la doyenne du concours, f&ecirc;tera ses onze printemps en juin. En cours de septi&egrave;me lactation, elle a conquis le titre supr&ecirc;me &agrave; Paris. La Manche a r&eacute;alis&eacute; un doubl&eacute; avec le prix de championnat jeune attribu&eacute; &agrave; Rauline LG de l'&eacute;levage C&eacute;cile Lengronne.</p>

<p>Coup de chapeau au Gaec de la Bissonni&egrave;re dans la Sarthe qui a &eacute;galement r&eacute;ussi un beau doubl&eacute;. L'&eacute;levage a remport&eacute; les deux prix de meilleure mamelle avec Licorne (Himpala) chez les adultes et sa fille Parisienne (Hammer Isy) chez les jeunes.</p>
</div>



40 Normandes étaient en lice le 26 février pour ce concours jugé par Aude Lequertier. La Manche a raflé les deux prix de championnat. Chez les adultes avec Hamada (Alma) et chez les jeunes avec Rauline LG (Game Over) de l'élevage Cécile Lengronne.

Salon de l'Agriculture : Hamada à l'Earl Allix dans la Manche couronnée à Paris.

<p>Le Gaec, cet acronyme &eacute;tranger &agrave; la plupart de nos concitoyens, en dehors peut-&ecirc;tre des candidats au jeu des 1000 euros (France Inter). Le Gaec, cette forme soci&eacute;taire o&ugrave; l&rsquo;associ&eacute; &laquo;&nbsp;pi&egrave;ce rapport&eacute;e&nbsp;&raquo; peut craindre de demeurer durablement &eacute;tranger au sein d&rsquo;une exploitation parfois s&eacute;culaire. Oui mais. Le Gaec, ce s&eacute;same qui permet de devenir agriculteur, moyennant un ticket d&rsquo;entr&eacute;e parfois tr&egrave;s raisonnable et une prise de risque tr&egrave;s relative. Et cerise sur le g&acirc;teau, ou, Cantal sur le plateau (&agrave; fromages), le Gaec dans le Cantal, un d&eacute;partement qui n&rsquo;a pas besoin de se pousser du col pour &ecirc;tre vert toute l&rsquo;ann&eacute;e, parfois sous son manteau neigeux. Oui mais. L&agrave; comme ailleurs, la profession r&eacute;tr&eacute;cit &agrave; vue d&rsquo;&oelig;il. &laquo;&nbsp;<em>40 % des agriculteurs seront bient&ocirc;t en &acirc;ge de prendre leur retraite</em>, indique G&eacute;rard Vigier, conseiller installation-transmission &agrave; la Chambre d&rsquo;agriculture. <em>Dans les 3 &agrave; 5 ans &agrave; venir, c&rsquo;est 2.000 d&eacute;parts assur&eacute;s</em>&nbsp;&raquo;.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/eloi-un-tiers-de-confiance-entre-cedants-et-candidats-a-l-installation" target="_blank" title="">Eloi, un tiers de confiance entre c&eacute;dants et candidats &agrave; l&rsquo;installation</a>
</aside>
<p style="text-align:left;">La Chambre et les JA ont d&eacute;cid&eacute; de prendre l&rsquo;Aubrac et la Salers par les cornes. Ce n&rsquo;est pas totalement nouveau. &laquo;&nbsp;<em>Le travail de sensibilisation, aupr&egrave;s des jeunes, et notamment les non issus du milieu agricole, &agrave; travers les &eacute;tablissements scolaires, les forums, les salons et les centre de formation, s&rsquo;op&egrave;re depuis des ann&eacute;es</em>, poursuit G&eacute;rard Vigier. <em>Aujourd&rsquo;hui, nous avons d&eacute;cid&eacute; d&rsquo;&eacute;largir le spectre en nous int&eacute;ressant &agrave; un autre public, celui des personnes contraintes de quitter leur entreprise ou souhaitant changer d&rsquo;orientation professionnelle</em>&nbsp;&raquo;.</p><div class="citation">
    <span>"On va amener les repreneurs &agrave; se confronter &agrave; la r&eacute;alit&eacute; agricole, quitte parfois &agrave; faire tomber le r&ecirc;ve, mais pour &eacute;viter des d&eacute;convenues et des frustrations chez les &eacute;leveurs"</span>
</div>
<p>La Chambre et les JA se sont rapproch&eacute;s de l&rsquo;incubateur Landestini Cantal-Auvergne, soutenant l&rsquo;&eacute;mergence de projets &agrave; vocation alimentaire, alliant durabilit&eacute; et r&eacute;silience. &laquo;&nbsp;<em>Il y a un travail d&rsquo;acculturation r&eacute;ciproque &agrave; op&eacute;rer</em>, explique Emma Castel, animatrice de l&rsquo;incubateur. <em>On va par exemple demander dans certains &agrave; des c&eacute;dants de repenser leur exploitation pour mieux capter ce nouveau public. C&ocirc;t&eacute; repreneurs, on va les amener &agrave; se confronter &agrave; la r&eacute;alit&eacute; agricole, quitte parfois &agrave; faire tomber le r&ecirc;ve, mais pour &eacute;viter des d&eacute;convenues et des frustrations chez les &eacute;leveurs, qui cherchent &agrave; revendre le travail de leur vie</em>&nbsp;&raquo;.</p>        
<div  class=" ez-embed-type-image">
    
    
        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/1/8/5/5/5315581-1-fre-FR/e35d327f761a-inte-rieur-jpg" alt="Anthony Bacquie, en pleine op&eacute;ration de promotion du m&eacute;tier (et du Cantal), au Salon de l&rsquo;Agriculture le 27 f&eacute;vrier" height="1088" width="2002" /><figcaption>Anthony Bacquie, en pleine op&eacute;ration de promotion du m&eacute;tier (et du Cantal), au Salon de l&rsquo;Agriculture le 27 f&eacute;vrier</figcaption></figure>

</div>
<h2>Le Gaec, un s&eacute;same pour r&eacute;aliser son &laquo;&nbsp;r&ecirc;ve&nbsp;&raquo;</h2><p>Pour g&eacute;n&eacute;rer cette osmose entre c&eacute;dants et &laquo;&nbsp;futurs reconvertis&nbsp;&raquo;, le dispositif &laquo;&nbsp;Devenir agriculteur dans le Cantal&nbsp;&raquo;, soutenu &agrave; hauteur de 30.000 euros par le Cr&eacute;dit Agricole Centre France via la Fondation Cr&eacute;dit Agricole, propose un cycle d&rsquo;accompagnement de 18 mois, &agrave; immersion progressive, du stage d&eacute;couverte au stage longue dur&eacute;e pr&eacute;figurant une &eacute;ventuelle association, minimisant ainsi le risque d&rsquo;&eacute;chec. Les candidats b&eacute;n&eacute;ficient bien entendu des dispositifs d&rsquo;accompagnement en vigueur en mati&egrave;re de formation et reconversion.</p><div class="citation">
    <span>"Le Cantal offre de nombreuses opportunit&eacute;s professionnelles aux conjoints"</span>
</div>
<p>Pour capter ce public au moins aussi difficile &agrave; toucher que les jeunes Non issus du milieu agricole, les fameux Nima, l&rsquo;incubateur Landestini Cantal-Auvergne fait du &laquo;&nbsp;r&eacute;seautage&nbsp;&raquo; aupr&egrave;s des coaches sp&eacute;cialis&eacute;s dans l&rsquo;accompagnement des personnes en reconversion professionnelle, dans toute la France, avec en prime un petit argument pouvant faire tilt au sein des familles. &laquo;&nbsp;<em>Le Cantal offre de nombreuses opportunit&eacute;s professionnelles aux conjoints</em>&nbsp;&raquo;, glisse Emma Castel. Dit autrement, il y a du boulot dans le d&eacute;partement avec en prime, des logements (encore) &agrave; prix d&eacute;cent.</p><div class="citation">
    <span>"J&rsquo;&eacute;tais porteur d&rsquo;un projet dans le projet, consistant notamment &agrave; d&eacute;velopper la s&eacute;lection g&eacute;n&eacute;tique, projet auquel les associ&eacute;s ont adh&eacute;r&eacute;"</span>
</div>
<p>Mais puisque l&rsquo;argent reste malgr&eacute; tout le nerf de la guerre, le dispositif est compl&egrave;tement ax&eacute; sur l&rsquo;installation en Gaec. Il faut dire que sur les 180 installations annuelles comptabilis&eacute;es dans le Cantal, 70% s&rsquo;op&egrave;rent au sein d&rsquo;un Gaec, lesquels repr&eacute;sentent 27% des exploitations.&nbsp;&laquo;&nbsp;<em>L&rsquo;id&eacute;e du dispositif, c&rsquo;est aussi de faire tomber les id&eacute;es re&ccedil;ues qui collent aux bottes de cette forme d&rsquo;installation en agriculture</em>, explique Anthony Bacquie, vice-pr&eacute;sident des JA du Cantal. Le jeune &eacute;leveur sait de quoi il parle&nbsp;: il est lui-m&ecirc;me un Nima, non issu du Cantal ayant int&eacute;gr&eacute; un Gaec en 2019, avec une totale satisfaction qu&rsquo;il attribue &agrave; trois param&egrave;tres, &agrave; commencer par le stage de parrainage. &laquo;&nbsp;<em>Le deuxi&egrave;me &eacute;l&eacute;ment, c&rsquo;est que j&rsquo;&eacute;tais porteur d&rsquo;un projet dans le projet, consistant notamment &agrave; d&eacute;velopper la s&eacute;lection g&eacute;n&eacute;tique, projet auquel les associ&eacute;s ont adh&eacute;r&eacute;. Le troisi&egrave;me &eacute;l&eacute;ment est d&rsquo;ordre financier. Les associ&eacute;s avaient fait en sorte de maintenir un niveau de capital social maximisant les chances d&rsquo;un int&eacute;grer un nouvel associ&eacute;&nbsp;</em>&raquo;.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/transmission-des-elevages-de-ruminants-comment-re-connecter-les-entrants-et-sortants" target="_blank" title="">Transmission des &eacute;levages de ruminants&nbsp;: comment (re)connecter les entrants et sortants&nbsp;?</a>
</aside>
<p>Pr&eacute;cisons au passage qu&rsquo;Anthony Bacquie n&rsquo;&eacute;tait pas tout &agrave; fait dans la cible du dispositif &laquo;&nbsp;Devenir agriculteur dans le Cantal&nbsp;&raquo;, salari&eacute; qu&rsquo;il &eacute;tait pendant quelques ann&eacute;es dans une coop, apr&egrave;s des &eacute;tudes agricoles. Mais son profil et la d&eacute;marche s&rsquo;en rapprochent &agrave; certains &eacute;gards. Les mois et ann&eacute;es &agrave; venir diront si le dispositif a vis&eacute; juste. Une chose est s&ucirc;re&nbsp;: Anthony Bacquie ne s&rsquo;imagine pas un seul instant avoir &agrave; se reconvertir un jour dans un autre secteur que l&rsquo;&eacute;levage.</p>


La Chambre, les JA et l’incubateur Landestini inaugurent un nouveau parcours ciblant d’un côté les Gaec en quête d’associés, et de l’autre le public en reconversion professionnelle. Un nouveau vivier, aux côtés des hors-cadre et des Non issus du milieu agricole, choyé par un dispositif hors-pair.

Le Cantal, terre de (re)conversion à l’agriculture (sociétaire)

<p>Le Salon international de l&rsquo;agriculture a mis &agrave; l&rsquo;honneur les races ovines normandes, jeudi 2 mars 2023. Le concours est un v&eacute;ritable projecteur sur les Avranchins, les Roussins et les Cotentins.</p>

<p>Pour cette nouvelle &eacute;dition du concours Oscar, la f&eacute;minisation de l&rsquo;&eacute;levage ovin a &eacute;t&eacute; particuli&egrave;rement mis en lumi&egrave;re vis-&agrave;-vis notamment d&rsquo;un joli tripl&eacute; en race avranchin. S&eacute;r&eacute;na Fortin, &eacute;leveuse &agrave; Beauchamps dans la Manche, a remport&eacute;, jeudi 2 mars, un tripl&eacute; 100 % or avec les premi&egrave;res places des cat&eacute;gories jeunes m&acirc;les, m&acirc;les adultes et le prix du championnat en conformation.</p>

<p>Une mani&egrave;re, peut-&ecirc;tre, de donner envie aux jeunes de s&rsquo;investir dans cette fili&egrave;re animale qui recrute. <em>&laquo;&nbsp;10 000 postes seront &agrave; pourvoir dans la fili&egrave;re d&rsquo;ici dix ans&nbsp;&raquo;</em>, explique Inn&rsquo;Ovin.</p>

<p><iframe allowfullscreen="true" frameborder="0" height="684" scrolling="no" src="https://www.facebook.com/plugins/post.php?href=https%3A%2F%2Fwww.facebook.com%2Fagriculteurnormand14%2Fposts%2Fpfbid05JmGbTTDME65wuqtLjG1jAeLrMVixtkgYrEV5nMGvXYszdVLL6uyMA2mpfoQ5SRXl&amp;show_text=true&amp;width=500" width="500"></iframe></p>

<h3><strong>Race Avranchin&nbsp;</strong></h3>

<p><strong>Conformation&nbsp;: </strong></p>

<p>Section jeunes m&acirc;les : 1. S&eacute;r&eacute;na Fortin ; 2. Gaec Cahorel&nbsp;; 3. Aur&eacute;lie Bourassin.</p>

<p>Section m&acirc;les adultes&nbsp;: 1. S&eacute;r&eacute;na Fortin ; 2. Gaec de la Cauvelli&egrave;re ; 3. Aline Florand.</p>

<p>Champion des m&acirc;les : S&eacute;r&eacute;na Fortin</p>

<p><strong>Laine&nbsp;: </strong></p>

<p>Section jeunes m&acirc;les : Aur&eacute;lie Bourassin</p>

<p>Section m&acirc;les adultes : S&eacute;r&eacute;na Fortin</p>

<p>Prix de championnat : Aur&eacute;lie Bourassin.</p>

<div class="encadre">Lire aussi <a href="https://www.agriculteur-normand.com/oscar-adhere-labattoir-de-carentan" target="_blank">Oscar adh&egrave;re &agrave; l&rsquo;abattoir de Carentan</a></div>

<h3><strong>Race Cotentin </strong></h3>

<p><strong>Conformation&nbsp;: </strong></p>

<p>Section jeunes m&acirc;les : 1. &eacute;levage Piquot-G&eacute;rard Varette ; 2. Samuel Binet ; 3. Nicolas Avenel</p>

<p>Section m&acirc;les adultes : 1. Nicolas Avenel ; 2. &eacute;levage Piquot-G&eacute;rard Varette ; 3. Samuel Binet</p>

<p>Prix de championnat : Nicolas Avenel.</p>

<p><strong>Laine&nbsp;:</strong></p>

<p>Section jeunes m&acirc;les en laine : &eacute;levage Piquot-G&eacute;rard Varette</p>

<p>Section m&acirc;les adultes en laine : Nicolas Avenel</p>

<p>Prix de championnat laine : &eacute;levage Piquot-G&eacute;rard Varette.</p>

<div class="encadre">Lire aussi <a href="https://www.agriculteur-normand.com/fermer-les-abattoirs-cest-tuer-les-eleveurs" target="_blank">Fermer les abattoirs, c&rsquo;est tuer les &eacute;leveurs</a></div>

<h3><strong>Race roussin de la Hague </strong></h3>

<p><strong>Conformation&nbsp;:</strong></p>

<p>Section jeunes m&acirc;les, moins de 18 mois : 1. Anthony Dumont ; 2. co-propri&eacute;t&eacute; Anthony Dumont-Gildas Duchemin ; 3. Loris Vall&eacute;e ; 4. Armand Cardet ; 5. Armand Cardet ; 6. copropri&eacute;t&eacute; Gaec Duquesne-Corinne Estace</p>

<p>Section m&acirc;les antenais : 1. EARL de la Mare ; 2. Gaec du Gard ; 3. Arlette Jourdain.</p>

<p>Section m&acirc;les adultes : 1. Anthony Dumont ; 2. Alain H&eacute;bert ; 3. copropri&eacute;t&eacute; Gaec Duquesne-Corinne Estace</p>

<p>Rappel de championnat : Anthony Dumont</p>

<p>Prix de championnat :&nbsp; EARL de la Mare.</p>

<p><strong>Laine&nbsp;:</strong></p>

<p>Section jeunes m&acirc;les en laine : Armand Cardet</p>

<p>Section m&acirc;les antenais en laine : Gaec du Gard</p>

<p>Section m&acirc;les adultes en laine : copropri&eacute;t&eacute; Gaec Duquesne-Corinne Estace</p>

<p>Prix de championnat laine : copropri&eacute;t&eacute; Gaec Duquesne-Corinne Estace.</p>

<p>&nbsp;</p>



Le concours des races Avranchins, Roussins de la Hague et Cotentins s'est déroulé jeudi 2 mars 2023, au Salon international de l'agriculture. Palmarès à retrouver dans l'article.

[CÔTÉ OVINS]. Avranchin : Séréna Fortin réalise un triplé sur le ring

<p>Apr&egrave;s le pr&eacute;sident de la R&eacute;publique le jour de l&rsquo;ouverture et la Premi&egrave;re ministre lundi, c&rsquo;est l&rsquo;argentier du gouvernement qui s&rsquo;est rendu ce 2 mars au Salon de l&rsquo;agriculture. Le ministre de l&rsquo;Economie et des finances a redit &laquo;&nbsp;<em>son attachement profond</em>&nbsp;&raquo; au monde agricole, qu&rsquo;il a c&ocirc;toy&eacute; de pr&egrave;s pendant trois ans en tant que ministre de l&rsquo;Agriculture (2009-2012).</p><div class="citation">
    <span>"Nous sommes le seul pays en Europe &agrave; avoir un dispositif de protection du revenu des producteurs"</span>
</div>
<p>Au lendemain de la fin des n&eacute;gociations commerciales entre industriels et distributeurs, Bruno Le Maire a appel&eacute; les deux parties &agrave; conclure, &laquo;&nbsp;<em>dans les prochains jours, un accord collectif sur un certain nombre de produits aux prix les plus bas possible, avec une entr&eacute;e en vigueur le&nbsp;15 mars&nbsp;</em>&raquo;.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/en-bio-et-dans-le-rouge-pour-mes-enfants-pour-les-francais-pour-la-planete-je-ne-ferai-pas-marche-arriere" target="_blank" title="">&laquo;&nbsp;En bio et dans le rouge, pour mes enfants, pour les Fran&ccedil;ais, pour la plan&egrave;te, je ne ferai pas marche arri&egrave;re&nbsp;&raquo;</a>
</aside>
<p>Au d&eacute;triment des agriculteurs&nbsp;? &laquo; <em>Il y a un dispositif qui s&rsquo;appelle la loi Egalim</em>, a rappel&eacute; le ministre. <em>Nous sommes le seul pays en Europe &agrave; avoir un dispositif de protection du revenu des producteurs, qui a prouv&eacute; son efficacit&eacute; mais s&rsquo;il y a des propositions ici au Salon de l&rsquo;agriculture de renforcement de cette loi, nous sommes pr&ecirc;ts &agrave; travailler dessus. Il ne s&rsquo;agit pas d&rsquo;avoir les prix les plus bas possibles sur tous les produits sans exception, il faut juste offrir une porte de sortie&nbsp;&agrave; tous les consommateurs qui aujourd&rsquo;hui peinent &agrave; boucler les fins de mois</em>&nbsp;&raquo;.</p>        
<div  class=" ez-embed-type-image">
    
    
        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/3/1/5/9/5299513-1-fre-FR/37f751c05dd6-inte-rieur-jpg" alt="Le ministre de l&rsquo;Economie, aux c&ocirc;t&eacute;s de Michel Van Simmertier, l&rsquo;&eacute;leveur d&rsquo;Ovalie et de Jean-Luc Poulain, pr&eacute;sident du Salon de l&rsquo;agriculture" height="1098" width="1996" /><figcaption>Le ministre de l&rsquo;Economie, aux c&ocirc;t&eacute;s de Michel Van Simmertier, l&rsquo;&eacute;leveur d&rsquo;Ovalie et de Jean-Luc Poulain, pr&eacute;sident du Salon de l&rsquo;agriculture</figcaption></figure>

</div>
<p>Bruno Le Maire a affirm&eacute; que l&rsquo;inflation n&rsquo;avait pas &laquo;&nbsp;<em>vocation &agrave; durer &eacute;ternellement&nbsp;</em>&raquo;.&nbsp;&laquo; <em>Nous pensons que l&rsquo;inflation va refluer &agrave; partir de la mi-2023, ce qui ne veut pas dire que les prix vont brutalement baisser</em>&nbsp;&raquo;, a-t-il pr&eacute;venu. Le ministre de l&rsquo;Economie ne veut entendre parler de &laquo;&nbsp;<em>mars rouge&nbsp;</em>&raquo;, une expression qualifi&eacute;e de &laquo;&nbsp;<em>commode pour dissimuler des hausses qui pourraient ne pas avoir lieu</em>&nbsp;&raquo;. Le ministre a renvoy&eacute; distributeurs et industriels dos &agrave; dos. <em>&laquo;&nbsp;Il y a eu de bons r&eacute;sultats qui ont &eacute;t&eacute; faits par les distributeurs</em>, <em>tant mieux,</em> a-t-il affirm&eacute;. <em>Il faut qu&rsquo;ils puissent s&rsquo;engager &agrave; prendre un peu sur leurs marges pour pouvoir garantir des prix encore plus bas que ce qui est fait aujourd&rsquo;hui et puis nous verrons s&rsquo;il y a un certain d&rsquo;industriels, je ne pense pas forc&eacute;ment aux petites PME et TPE de l&rsquo;industrie agroalimentaire, il peut y avoir des gros industriels qui ont des marges suffisantes pour eux aussi contribuer &agrave; cette baisse des prix</em>&nbsp;&raquo;.</p><div class="citation">
    <span>"Nous voulons prot&eacute;ger le revenu des agriculteurs, c&rsquo;est important pour maintenant et c&rsquo;est encore plus important pour demain, pour l&rsquo;installation des jeunes agriculteurs"</span>
</div>
<p>Ni panier anti-inflation ni ch&egrave;que alimentaire ciblant les plus d&eacute;munis au menu de la visite minist&eacute;rielle. &laquo;&nbsp;<em>Quand vous &ecirc;tes une famille de la classe moyenne, o&ugrave; les deux parents travaillent, vous avez deux ou trois enfants &agrave; nourrir, l&rsquo;augmentation des prix de l&rsquo;alimentation, le prix des p&acirc;tes, le prix du beurre, de l&rsquo;huile, &ccedil;a p&egrave;se sur le pouvoir d&rsquo;achat de tous nos compatriotes</em>&nbsp;&raquo;, a dit le ministre. &laquo;&nbsp;<em>Je ne suis pas favorable &agrave; un dispositif qui soit trop cibl&eacute;</em> &raquo;, a-t-il ajout&eacute;, dans ce qui ressemble &agrave; un enterrement de premi&egrave;re classe au ch&egrave;que alimentaire, d&eacute;fendu par la FNSEA, esp&eacute;rant d&eacute;poss&eacute;der&nbsp;la grande distribution d'une arme &agrave; la guerre des prix. &laquo;&nbsp;<em>Que l&rsquo;on aide plus sp&eacute;cifiquement les personnes les plus modestes, ceux qui&nbsp; n&rsquo;ont pas de revenu, ceux qui ont des revenus tr&egrave;s faibles, notamment en apportant un soutien suppl&eacute;mentaire, aux banques alimentaires, aux Restos&nbsp;du c&oelig;ur, &ccedil;a bien entendu&nbsp;</em>&raquo;, a dit Bruno Le Maire.</p><div class="citation">
    <span>"Un des enjeux les plus importants de l&rsquo;agriculture fran&ccedil;aise aujourd&rsquo;hui, c&rsquo;est l&rsquo;installation des jeunes, c&rsquo;est qu&rsquo;il y ait encore des jeunes, qui aient envie de faire ce m&eacute;tier formidable"</span>
</div>
<p>Bruno Le Maire s&rsquo;est livr&eacute; &agrave; un v&eacute;ritable plaidoyer en faveur de notre agriculture et de nos agriculteurs. &laquo;&nbsp;<em>Je pense qu&rsquo;il est indispensable pour garantir notre ind&eacute;pendance alimentaire, indispensable pour garantir notre souverainet&eacute;, indispensable pour l&rsquo;am&eacute;nagement des paysages </em>(...) <em>Je crois qu&rsquo;un des enjeux les plus importants de l&rsquo;agriculture fran&ccedil;aise aujourd&rsquo;hui, c&rsquo;est l&rsquo;installation des jeunes, c&rsquo;est qu&rsquo;il y ait encore des jeunes, qui aient envie de faire ce m&eacute;tier formidable, d&rsquo;&eacute;leveur, de producteur de lait, de producteur de fruits et l&eacute;gumes. Cela demande de leur garantir un bon revenu. C&rsquo;est important pour maintenant et pour demain. Le revenu, c&rsquo;est la condition d&rsquo;attractivit&eacute; du m&eacute;tier</em>&nbsp;(...)&nbsp;&nbsp;<em>La France ne serait pas la France sans les agriculteurs</em>&nbsp;&raquo;, a-t-il conclu.</p>


En visite au Salon de l’agriculture, le ministre de l’Economie a fixé au 15 mars l’entrée en vigueur d’un accord « collectif » sur les négociations commerciales, affirmant que les revenus des agriculteurs étaient « protégés » par la loi Egalim, tout en se disant prêt à l’améliorer si des propositions étaient faites pendant le Salon.

Bruno Le Maire : « Le revenu, c’est la condition d’attractivité du métier »

<p class="normal">La foule &eacute;tait au rendez-vous ce lundi 27 janvier 2023 aux abords du pavillon Normandie, dans le hall des r&eacute;gions du Salon de l'agriculture, Porte de Versailles. La cohue &eacute;tait justifi&eacute;e par la venue sur le stand de la Premi&egrave;re ministre, &Eacute;lisabeth Borne. Elle a d&eacute;ambul&eacute; &agrave; travers les &eacute;tals pour d&eacute;couvrir et &eacute;changer avec les producteurs normands pr&eacute;sents. Elle a notamment fait un arr&ecirc;t au niveau du bar &agrave; cidres, &agrave; coquillages, ainsi que sur le stand des animations culinaires.</p>

<div class="encadre">Lire aussi : <a href="https://www.agriculteur-normand.com/elisabeth-borne-nommee-matignon" target="_blank">&Eacute;lisabeth Borne en visite &agrave; Boeuf en f&ecirc;te puis nomm&eacute;e &agrave; Matignon</a></div>

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            <div class="field field--name-image field--type-image field--label-hidden field__item">  <img loading="lazy" src="https://www.agriculteur-normand.com/sites/agriculteur-normand/files/styles/normal_size/public/image1.jpeg?itok=ORhMtDwh" width="747" height="561" alt="" typeof="foaf:Image" /></div>
      
            <div class="field field--name-field-legende field--type-string field--label-hidden field__item">La Premi&egrave;re ministre a notamment fait un arr&ecirc;t au niveau du stand des animations culinaires, avant les festivit&eacute;s..</div>
      
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<h3>Plusieurs d&eacute;placements normands &agrave; son actif</h3>

<p>&Acirc;g&eacute;e de 61 ans,&nbsp; &Eacute;lisabeth Borne a &eacute;t&eacute; candidate de la majorit&eacute; aux l&eacute;gislatives dans le Calvados, pour la circonscription de Vire-Evrecy, avant de c&eacute;der sa place &agrave; son suppl&eacute;ant, Freddy Sertin, lors de sa nomination &agrave; Matignon. Ex ministre du Travail sous le gouvernement de Jean Castex, elle a d&eacute;j&agrave; r&eacute;alis&eacute; plusieurs d&eacute;placements sur le territoire normand comme lors de la pr&eacute;c&eacute;dente &eacute;dition de <a href="https://www.agriculteur-normand.com/elisabeth-borne-nommee-matignon" target="_blank">Boeuf en f&ecirc;te</a> &agrave; Maltot ou de la <a href="https://www.agriculteur-normand.com/la-premiere-ministre-elisabeth-borne-en-visite-dans-le-calvados" target="_blank">f&ecirc;te de la nature</a> de Moult-Chicheboville.</p>

<div class="encadre">Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/decouvrez-les-cinq-declarations-delisabeth-borne-sur-lagriculture" target="_blank">D&eacute;couvrez cinq d&eacute;clarations marquantes d&rsquo;Elisabeth Borne sur l&rsquo;agriculture et l'environnement</a></div>

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            <div class="field field--name-image field--type-image field--label-hidden field__item">  <img loading="lazy" src="https://www.agriculteur-normand.com/sites/agriculteur-normand/files/styles/normal_size/public/img_0862.jpg?itok=QHtFrfcd" width="747" height="498" alt="" typeof="foaf:Image" /></div>
      
            <div class="field field--name-field-legende field--type-string field--label-hidden field__item">&Eacute;lisabeth Borne &eacute;tait accompagn&eacute;e du ministre de l'Agriculture, Marc Fesneau.</div>
      
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La Première ministre Élisabeth Borne s'est rendue lundi 27 janvier 2023 sur le pavillon Normandie lors du Salon de l'agriculture.

Élisabeth Borne de passage sur le pavillon Normandie

<p>Le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture a confirm&eacute; l&rsquo;annonce faite par la Premi&egrave;re ministre 27 f&eacute;vrier au Salon de l&rsquo;agriculture, &agrave; savoir le d&eacute;ploiement &laquo;&nbsp;<em>dans les semaines &agrave; venir&nbsp;</em>&raquo; d&rsquo;un fonds d&rsquo;urgence de 10 millions d&rsquo;euros &laquo;&nbsp;<em>afin d&rsquo;apporter une aide d&rsquo;urgence &agrave; celles des exploitations en agriculture biologique qui sont en grave difficult&eacute;s &eacute;conomiques et en risque de d&eacute;conversion</em>&nbsp;&raquo;. Le montant de l&rsquo;aide avait &eacute;t&eacute; jug&eacute; &laquo;&nbsp;<em>m&eacute;prisant</em>&nbsp;&raquo; par les acteurs de la bio, qui l&rsquo;avaient fait savoir en d&eacute;ployant une banderole affichant <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-bio-crie-son-desarroi-au-salon-de-l-agriculture" target="_blank">&laquo; bio m&eacute;pris&eacute;e, bio enterr&eacute;e &raquo;</a>, devant le stand de l&rsquo;Agence bio le 28 f&eacute;vrier.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/en-bio-et-dans-le-rouge-pour-mes-enfants-pour-les-francais-pour-la-planete-je-ne-ferai-pas-marche-arriere" target="_blank" title="">&laquo;&nbsp;En bio et dans le rouge, pour mes enfants, pour les Fran&ccedil;ais, pour la plan&egrave;te, je ne ferai pas marche arri&egrave;re&nbsp;&raquo;</a>
</aside>
<p>Les deux mesures structurelles, qui compl&egrave;tent l&rsquo;annonce, ne devraient pas davantage les satisfaire. La premi&egrave;re va consister &agrave; mettre en place une travail interminist&eacute;riel impliquant les collectivit&eacute;s locales pour aider la restauration collective publique &agrave; consacrer 20% de ses achats en produits bio, conform&eacute;ment &agrave; un article de la loi Egalim, entr&eacute; le 1<sup>er</sup> janvier 2022, mais non contraignant. Le taux se situe aujourd&rsquo;hui entre 6% et 7%.</p><p>La seconde mesure structurelle consistera &agrave; r&eacute;former la gouvernance de l&rsquo;Agence bio, &laquo;&nbsp;<em>dans une logique de repr&eacute;sentativit&eacute; et d&rsquo;implication, en incluant notamment les interprofessions, pour continuer &agrave; rassembler toutes les composantes du secteur dans la m&ecirc;me dynamique</em>&nbsp;&raquo;.</p><p>Ces mesures s&rsquo;ajoutent &agrave; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/bio-l-etat-au-soutien-pour-resoudre-la-crise-et-mieux-la-comprendre" target="_blank">celles faites en d&eacute;cembre dernier lors des 13&egrave;mes Assises de l&rsquo;agriculture et de l&rsquo;alimentation biologique</a>, &agrave; savoir&nbsp;: 5 millions d&rsquo;euros de plus pour le Fonds Avenir bio en 2023 (soit un total de 13 millions d&rsquo;euros), 750.000 euros en soutien &agrave; une nouvelle campagne de communication (&agrave; laquelle contribueront toutes les interprofessions) et le renforcement des moyens financiers accord&eacute;s &agrave; l&rsquo;Agence bio.</p><p>Autant de mesures qui permettent aux pouvoirs publics d&rsquo;affirmer que &laquo;&nbsp;<em>le Gouvernement se donne les moyens de son ambition en aidant le secteur &agrave; poursuivre sa dynamique tout en tenant compte des difficult&eacute;s conjoncturelles</em>&nbsp;&raquo;.&nbsp;La France maintient son objectif de 18% de SAU &agrave; fin 2027. La nouveau Plan ambition bio, attendu pour la fin de l&rsquo;ann&eacute;e, devrait pr&eacute;ciser la trajectoire et la strat&eacute;gie.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pour-terra-nova-il-faut-soutenir-la-demande-en-produits-bio" target="_blank" title="">Pour Terra Nova, il faut soutenir la demande en produits bio</a>
</aside>
<p>Apr&egrave;s une d&eacute;cennie de croissance ininterrompue, le ressort de&nbsp;l&rsquo;AB a commenc&eacute; &agrave; se distendre en 2021 et s&rsquo;est accentu&eacute; en 2022, notamment sous l&rsquo;effet de l&rsquo;inflation et de la concurrence des produits locaux et des autres labels tels que la HVE. Selon l&rsquo;entreprise d&rsquo;analyse de donn&eacute;es de consommation IRI, le volume des ventes de produits bio a baiss&eacute; de 7,6% dans la grande distribution sur les huit premiers mois de 2022, g&eacute;n&eacute;rant du d&eacute;r&eacute;f&eacute;rencement en rayon.</p>


Le ministère de l’Agriculture déploie un fonds d’urgence de 10 millions d’euros destiné aux exploitations « en graves difficultés économiques et en risque de déconversion ». Un travail interministériel est entamé pour forcer l’atteinte des 20% de produits bio en restauration collective publique. Rien de substantiel à court et moyen terme.

Crise de la bio : 10 millions d’euros, en attendant... pas plus

<p>Serres, agrivolta&iuml;sme, capteurs, outils d&rsquo;aide &agrave; la d&eacute;cision, pulv&eacute;risateurs intelligents, plants de culture p&eacute;rennes, solutions de biocontr&ocirc;le et de biofertilisation&nbsp;: tels sont les exemples d&rsquo;&eacute;quipements, de mat&eacute;riels et de solutions &eacute;ligibles au guichet de 400 millions d&rsquo;euros, dont le ministre de l&rsquo;Agriculture a annonc&eacute; l&rsquo;ouverture, au Salon de l&rsquo;agriculture le 1<sup>er</sup> mars. Outre les exploitants, pourront en b&eacute;n&eacute;ficier les Cuma, les ETA, les coop&eacute;ratives ou encore les lyc&eacute;es agricoles.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/6/9/6/8/5298696-1-fre-FR/b084e67de964-sabi-agri-jpg" alt="La PME auvergnate Sabri Agri a &eacute;t&eacute; s&eacute;lectionn&eacute;e pour son enjambeur &eacute;lectrique Alpo" height="1034" width="1976" /><figcaption>La PME auvergnate Sabri Agri a &eacute;t&eacute; s&eacute;lectionn&eacute;e pour son enjambeur &eacute;lectrique Alpo</figcaption></figure>

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<p>Op&eacute;r&eacute; par FranceAgriMer, le guichet ouvrira le 6 mars sur un site de t&eacute;l&eacute;proc&eacute;dure d&eacute;di&eacute;, selon un process bien rod&eacute;. En effet, au printemps 2022, le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture avait ouvert un premier guichet, dot&eacute; de 20 millions d&rsquo;euros, soutenant l&rsquo;investissement dans des mat&eacute;riels connect&eacute;s et innovants, participant &agrave; r&eacute;duire l&rsquo;usage des produits phytosanitaires et des engrais de synth&egrave;se ou encore &agrave; optimiser l&rsquo;irrigation.&nbsp;</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/julien-denormandie-decrete-la-troisieme-revolution-agricole" target="_blank" title="">Julien Denormandie d&eacute;cr&egrave;te la troisi&egrave;me r&eacute;volution agricole</a>
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<p style="text-align:left;">Plus r&eacute;cemment, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/40-millions-d-euros-d-aide-aux-investissements-protegeant-des-aleas-climatiques" target="_blank">un guichet de 40 millions d&rsquo;euros, courant jusqu&rsquo;au 31 d&eacute;cembre 2023, qui cible la protection contre les al&eacute;as climatiques</a>.</p><h2>23 &eacute;lus, dont le robot d'alimentation Jeantil et l&rsquo;enjambeur Alpo de Sabi Agri</h2><p>A la diff&eacute;rence des deux dispositifs &eacute;voqu&eacute;s pr&eacute;c&eacute;demment, au catalogue tr&egrave;s large de solutions, le nouveau guichet de 400 millions cible&nbsp;un panel resserr&eacute; de 23 &eacute;quipements, &laquo;&nbsp;<em>v&eacute;ritablement porteurs de transition</em>&nbsp;&raquo;, a insist&eacute; Marc Fesneau. Sur les 400 millions d&rsquo;euros, 100 millions d&rsquo;euros ciblent la fili&egrave;re des fruits et l&eacute;gumes. Il faudra attendre quelques jours pour d&eacute;couvrir la liste d&eacute;taill&eacute;e, qui a fait l&rsquo;objet d&rsquo;une s&eacute;lection de la part d&rsquo;experts du minist&egrave;re et de BPI France. Parmi les deux &eacute;quipements d&eacute;voil&eacute;s au Salon de l&rsquo;agriculture figurent <a href="https://www.youtube.com/watch?v=eZRowLjIyXw" target="_blank">le robot d&rsquo;alimentation de Jeantil</a> (Ille-et-Vilaine) et <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/sabi-agri-pare-pour-la-transition-robotique" target="_blank">l&rsquo;enjambeur viticole Alpo de Sabi Agri</a> (Puy-de-D&ocirc;me).</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/3/9/6/8/5298693-1-fre-FR/006ad4f4eef4-jeantil-jpg" alt="Le fabricant de robots d&rsquo;alimentation Jeantil est l&rsquo;un des 23 constructeurs &eacute;ligibles au guichet issus de France 2030" height="916" width="1868" /><figcaption>Le fabricant de robots d&rsquo;alimentation Jeantil est l&rsquo;un des 23 constructeurs &eacute;ligibles au guichet issus de France 2030</figcaption></figure>

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<p style="text-align:left;">Les mat&eacute;riels &eacute;ligibles &agrave; ce guichet ont &eacute;t&eacute; s&eacute;lectionn&eacute;s par un Appel &agrave; manifestation d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t (AMI) op&eacute;r&eacute; par BPI France, sur la base des crit&egrave;res suivants&nbsp;: optimisation des ressources en eau, sobri&eacute;t&eacute; &eacute;nerg&eacute;tique des installations, adaptation aux al&eacute;as climatiques et sanitaires. Cet AMI sera prochainement prolong&eacute; sur un ensemble de th&eacute;matiques, incluant les alternatives aux produits phytosanitaires, l&rsquo;&eacute;conomie circulaire ou l&rsquo;am&eacute;lioration des conditions de travail agricole.</p>


Dans le cadre de France 2030, le ministère de l’Agriculture ouvrira le 6 mars un guichet de 400 millions d’euros allouant jusqu’à 40% d’aide à l’investissement dans des matériels et solutions permettant d’optimiser l’eau et l’énergie et de s’adapter aux aléas climatiques et sanitaires. 100 millions sont fléchés vers la filière fruits et légumes.

3ème révolution agricole : 400 millions d’euros d’aide à l’investissement dans les transitions

Du 25 février au 4 mars, suivez en direct sur Pleinchamp les concours bovins sur le grand ring du Salon de l’agriculture 2023.

Salon de l’agriculture 2023 : suivez en direct les concours sur le grand ring

<p class="MsoPlainText">Lors de la pr&eacute;sentation de ce plan au Salon de l'Agriculture, le ministre de l'Agriculture Marc Fesneau a indiqu&eacute; qu'il serait financ&eacute; gr&acirc;ce aux cr&eacute;dits du plan France 2030 pour l'ann&eacute;e 2023. L'Etat, a-t-il pr&eacute;cis&eacute;, a la volont&eacute; d'investir une somme &eacute;quivalente pour la fili&egrave;re pendant plusieurs ann&eacute;es cons&eacute;cutives.&nbsp;Pour Laurent Grandin, pr&eacute;sident de l'interprofession des fruits et l&eacute;gumes frais Interfel, ce plan permettra de d&eacute;finir<em> "quels seront le mara&icirc;chage et l'arboriculture de demain"</em>, avec l'objectif de <em>"regagner 10% de parts de march&eacute;" </em>d'ici 10 &agrave; 15 ans.</p><p class="MsoPlainText">Aujourd'hui, 60% des fruits et 40% des l&eacute;gumes consomm&eacute;s en France sont import&eacute;s. <em>"En dessous de &ccedil;a, on entre dans une zone de danger"</em>, avait-il expliqu&eacute; &agrave; l'AFP.</p><p class="MsoPlainText">Dans le d&eacute;tail, un quart du financement public annonc&eacute; sera consacr&eacute; &agrave; l'arboriculture, pour permettre l'achat de filets de protection contre les insectes ou la gr&ecirc;le dans les vergers, ou investir dans des robots d&eacute;sherbeurs.&nbsp;Le mara&icirc;chage b&eacute;n&eacute;ficiera d'une somme &eacute;quivalente de 50 millions d'euros qui servira en partie &agrave; construire des serres pour les l&eacute;gumes.&nbsp;Cela<em> "suppose des investissements importants mais qui porteront tr&egrave;s rapidement leurs fruits",</em> assure Laurent Grandin.</p><p class="MsoPlainText">Une troisi&egrave;me partie de cette dotation servira &agrave; moderniser les &eacute;quipements et &agrave; &eacute;viter les impasses&nbsp;sur les produits phytosanitaires pour des fili&egrave;res comme celle de la cerise qui va p&acirc;tir de l'interdiction du phosmet.&nbsp;L'un des objectifs, dans la lign&eacute;e <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/une-nouvelle-strategie-nationale-sur-les-produits-phytosanitaires-d-ici-l-ete" target="_blank" title="">du plan Ecophyto 2030 annonc&eacute; le 27 f&eacute;vrier par Elisabeth Borne</a>, sera de recenser les produits phytosanitaires qui pourraient &ecirc;tre interdits dans les prochaines ann&eacute;es et de rechercher des alternatives.</p><p class="MsoPlainText">Un dernier volet sera consacr&eacute; &agrave; soutenir la recherche et &agrave; encourager la consommation de fruits et l&eacute;gumes, inf&eacute;rieure aux recommandations nutritionnelles, via notamment des programmes d'&eacute;ducation alimentaire &agrave; l'&eacute;cole.&nbsp;<em>"Il y a l&agrave; une responsabilit&eacute; politique, un enjeu de sant&eacute; publique"</em> &agrave; lutter contre l'ob&eacute;sit&eacute; chez les enfants, notamment<em> "dans les milieux les plus d&eacute;favoris&eacute;s"</em>, a soulign&eacute; Laurent Grandin.&nbsp;Moins de la moiti&eacute; des adultes consomment 5 fruits et l&eacute;gumes par jour comme le pr&eacute;conisent les autorit&eacute;s sanitaires, selon le minist&egrave;re.</p>


Le gouvernement a annoncé le 1er mars que son plan destiné à "reconquérir" la souveraineté de la France en fruits et légumes, actuellement importés à 50%, serait doté de 200 millions d'euros en 2023, et complété par un investissement similaire de la part des professionnels.

200 millions d'euros pour regagner la souveraineté de la France en fruits et légumes

<p>En mati&egrave;re d&rsquo;installation, les dispositifs d&rsquo;accompagnement alternatifs au cadre institutionnel sont plut&ocirc;t rares. Et pour peu que l&rsquo;on ait le regard critique voire acerbe, on a t&ocirc;t fait de tomber dans la caricature, r&eacute;sumant leur cr&eacute;do &agrave; l&rsquo;installation de jeunes maraichers non form&eacute;s (sinon &agrave; la permaculture), s&rsquo;installant sur 1 ou 2 ha avec un abri froid de 500 m2, en bio &eacute;videmment et avec une Amap au soutien et une cantine scolaire pas loin. &laquo;&nbsp;<em>Nous nous refusons &agrave; accompagner un maraicher sur moins de 5 ha</em>&nbsp;&raquo;, d&eacute;clare Maxime Pawlak fondateur d&rsquo;Eloi. &laquo;&nbsp;<em>Sur nos sept premiers projets concr&eacute;tis&eacute;s, nous avons du bovin laitier, du bovin allaitant, du caprin et de l&rsquo;ovin et bien entendu du maraichage&nbsp;</em>&raquo;, ajoute Fran&ccedil;ois Moret, co-fondateur. A minima en agro&eacute;cologie, sinon en bio.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/transmission-du-point-noir-au-livre-blanc-des-ja" target="_blank" title="">Transmission&nbsp;: du point noir au livre blanc des JA</a>
</aside>
<h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Entreprise &agrave; mission... impossible&nbsp;?</h2><p>Dans une vie ant&eacute;rieure, les deux associ&eacute;s et fondateurs d&rsquo;Eloi s&rsquo;&eacute;taient fait une sp&eacute;cialit&eacute; des d&eacute;fis impossibles dans les secteurs de l&rsquo;informatique et de l&rsquo;industrie. Apr&egrave;s avoir chacun revendu leur affaire, ils ont cr&eacute;&eacute; Eloi, une entreprise &agrave; mission... impossible&nbsp;? &laquo;&nbsp;<em>Notre credo, c&rsquo;est d&rsquo;adapter les fermes en transmission aux attentes des nouvelles g&eacute;n&eacute;rations d&rsquo;agriculteurs et notamment les non issus du milieu agricole, en agissant sur diff&eacute;rents leviers tels que l&rsquo;orientation de la production et des circuits de vente, mais &eacute;galement sur la taille de l&rsquo;exploitation, le prix, le devenir de l&rsquo;habitation ou encore en faisant appel &agrave; des solutions de portage foncier</em>&nbsp;&raquo;, d&eacute;taille Maxime Pawlak.</p><div class="citation">
    <span>"Quand une exploitation part &agrave; l&rsquo;agrandissement, les b&acirc;timents sont rarement valoris&eacute;s &agrave; leur juste prix"</span>
</div>
<p>Eloi se d&eacute;finit comme un tiers de confiance entre c&eacute;dants et repreneurs, en faisant en sorte de rapprocher les deux parties que beaucoup de choses peuvent s&eacute;parer, &agrave; commencer par l&rsquo;enjeu financier. Les c&eacute;dants peuvent par exemple, et bien l&eacute;gitimement, &ecirc;tre sujets &agrave; une sur&eacute;valuation du fruit d&rsquo;une vie de labeur, &agrave; l&rsquo;aube d&rsquo;une retraite tout en sobri&eacute;t&eacute;... &laquo;&nbsp;<em>Il ne faut pas r&eacute;duire les c&eacute;dants &agrave; des futurs retrait&eacute;s</em>, affirme Fran&ccedil;ois Moret. <em>Car si certains candidats ne se projettent pas agriculteurs toute leur vie, c&rsquo;est d&eacute;j&agrave; le cas aujourd&rsquo;hui d&rsquo;agriculteurs de 45 ou 50 ans&nbsp;</em>&raquo;. Et si Eloi peut ramener &agrave; la raison des c&eacute;dants un peu trop gourmands, l&rsquo;entreprise peut aussi, a contrario, aider &agrave; mieux valoriser certains actifs. &laquo;&nbsp;<em>Quand une exploitation part &agrave; l&rsquo;agrandissement, les b&acirc;timents sont rarement valoris&eacute;s &agrave; leur juste prix</em>&nbsp;&raquo;, souligne Fran&ccedil;ois Moret.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/terre-de-liens-denonce-la-financiarisation-du-foncier-via-les-parts-de-societes-agricoles" target="_blank" title="">Terre de liens d&eacute;nonce la financiarisation du foncier via les parts de soci&eacute;t&eacute;s agricoles</a>
</aside>
<p>C&ocirc;t&eacute; repreneurs, pour all&eacute;ger la charge financi&egrave;re, Eloi peut conseiller la cr&eacute;ation d&rsquo;une &laquo;&nbsp;grappe&nbsp;de fermes &raquo; permettant d&rsquo;assurer la transmission d&rsquo;une exploitation un peu cons&eacute;quente &agrave; plusieurs candidats, &agrave; la fois autonomes et compl&eacute;mentaires. Une forme de &laquo;&nbsp;d&eacute;sagrandissement&nbsp;&raquo; mais qui n&rsquo;exclut pas par ailleurs les sch&eacute;mas conventionnels, &agrave; savoir en individuel ou en Gaec, une formule qui rebute plus d&rsquo;un candidat (tous canaux d&rsquo;installation confondus) que l&rsquo;offre de reprise, notamment en &eacute;levage, peut &ecirc;tre pr&eacute;gnante. &laquo;&nbsp;<em>40% de notre communaut&eacute; de porteurs de projet sont dispos&eacute;s &agrave; &eacute;tudier des propositions d&rsquo;installation dans un Gaec existant</em>, indique Maxime Pawlak. Avant de pr&eacute;ciser&nbsp;: &laquo;&nbsp;<em>m&ecirc;me si la cr&eacute;ation d&rsquo;une activit&eacute; compl&eacute;mentaire et nouvelle anime le plus souvent les candidats &agrave; la reprise</em>&nbsp;&raquo;.</p><div class="citation">
    <span>"Nous rencontrons trop de c&eacute;dants &eacute;puis&eacute;s et affect&eacute;s psychologiquement par une, deux ou trois tentatives de cession avort&eacute;es et qui ne r&eacute;sistent plus aux sir&egrave;nes de l&rsquo;agrandissement ou de la d&eacute;l&eacute;gation &agrave; un ETA&nbsp;"</span>
</div>
<p>Individuel, &laquo;&nbsp;grappe&nbsp;&raquo; ou Gaec&nbsp;: Eloi op&egrave;re une s&eacute;lection des candidats &agrave; l&rsquo;installation. Ne pas savoir dire &laquo;&nbsp;non&nbsp;&raquo;, c&rsquo;est aussi le reproche qui est formul&eacute; ici o&ugrave; &agrave; l&rsquo;encontre des acteurs &eacute;mergents dans le domaine. &laquo;&nbsp;<em>Nous &eacute;cartons environ 30% de candidats sur la base d&rsquo;une insuffisance de la robustesse de leur candidature</em>, d&eacute;clare Fran&ccedil;ois Moret. <em>Nous avons une exigence tr&egrave;s forte consistant &agrave; s&eacute;lectionner des porteurs de projet motiv&eacute;s, form&eacute;s, exp&eacute;riment&eacute;s et disposant de capacit&eacute;s d&rsquo;investissement. Nous rencontrons trop de c&eacute;dants &eacute;puis&eacute;s et affect&eacute;s psychologiquement par une, deux ou trois tentatives de cession avort&eacute;es et qui ne r&eacute;sistent plus aux sir&egrave;nes de l&rsquo;agrandissement ou de la d&eacute;l&eacute;gation &agrave; un ETA</em>&nbsp;&raquo;.</p><div class="citation">
    <span>"Face au d&eacute;fi du renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations, nous avons clairement besoin de travailler tous ensemble. Nous ne voulons prendre la place de personne mais faire plus pour aller plus loin"</span>
</div>
<p>Apr&egrave;s un peu plus de deux ans d&rsquo;existence, Eloi a concr&eacute;tis&eacute; 7 projets d&rsquo;installation, &agrave; l&rsquo;issue desquels l&rsquo;entreprise se r&eacute;tribue aupr&egrave;s du c&eacute;dant. &laquo;&nbsp;<em>Il faut en moyenne dix mois pour mener &agrave; bien un projet</em>, relativise&nbsp;Maxime Pawlak, qui d&eacute;plore la &laquo;&nbsp;<em>complexit&eacute; administrative du processus</em>&nbsp;&raquo;. Eloi vise 1000 installations par an d&rsquo;ici 4 &agrave; 5 ans, en misant sur son r&eacute;seau (bient&ocirc;t national), sa communication (sur les r&eacute;seaux notamment) ou encore sa prospection de c&eacute;dants par phoning... et en misant sur la place qu&rsquo;on voudra bien lui accorder dans l&rsquo;&eacute;cosyst&egrave;me de l&rsquo;installation. <em>&laquo;&nbsp;Il y a plein de choses que les Chambres et que les JA font au sein des PAI et que nous n&rsquo;avons pas vocation &agrave; faire</em>, d&eacute;clarent les fondateurs d&rsquo;Eloi. <em>Mais face au d&eacute;fi du renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations, nous avons clairement besoin de travailler tous ensemble. Nous ne voulons prendre la place de personne mais faire plus pour aller plus loin</em>&nbsp;&raquo;.&nbsp;Au sein de la ferme digitale, Eloi est impliqu&eacute; dans le processus de concertation du Pacte et de la Loi d&rsquo;orientation agricole.</p>


Eloi est un nouvel acteur dans le paysage de l’installation-transmission dont l’objet consiste à mettre en adéquation les offres de reprise avec les aspirations des candidats à l’installation et notamment les Non issus du milieu agricole. Une entreprise à mission... impossible ?

Eloi, un tiers de confiance entre cédants et candidats à l’installation

<p>Le 7 octobre 2022, Antoine Burot a achev&eacute; le processus de conversion de son exploitation laiti&egrave;re &agrave; l&rsquo;agriculture biologique (AB). Finie l&rsquo;aide &agrave; la conversion (et &agrave; toute autre aide sp&eacute;cifique), que devait compenser la valorisation du lait estampill&eacute; AB. Sauf que.<em> &laquo; Je suis dans le rouge&nbsp;&raquo;</em>, affirme l&rsquo;&eacute;leveur de bient&ocirc;t 40 ans, qui a repris l&rsquo;exploitation familiale en 2006, &agrave; May-sur-Evre (Maine-et-Loire).</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/7/0/8/6/5316807-1-fre-FR/b70032d6452a-inte-rieur-jpg" alt="Antoine Burot et et sa jersiaise Pupille, en lice pour le concours de la race dans la cat&eacute;gorie 2&egrave;me lactation" height="1136" width="1990" /><figcaption>Antoine Burot et et sa jersiaise Pupille, en lice pour le concours de la race dans la cat&eacute;gorie 2&egrave;me lactation</figcaption></figure>

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<p>Au d&eacute;part, le troupeau se compose d&rsquo;une centaine de Holstein. &laquo;<em><strong>&nbsp;</strong>Mon objectif, c&rsquo;est d&rsquo;arriver &agrave; 10.000 litres par vache dans les 5 ans suivants. Il fallait produire produire produire produire pour nourrir la France. A cette &eacute;poque-l&agrave;, j&rsquo;&eacute;tais c&eacute;libataire et je ne comptais pas mes heures</em>&nbsp;&raquo;.</p><p>Et puis femme et enfants sont arriv&eacute;s. Antoine Burot a alors d&eacute;cid&eacute;, non pas de lever le pied, mais de faire autrement. &laquo;&nbsp;<em>J&rsquo;allais dans le mur</em>&nbsp;&raquo;. Il a troqu&eacute; les Holstein pour des jersiaises, dont il est tomb&eacute; &laquo;&nbsp;<em>amoureux</em>&nbsp;&raquo;, a r&eacute;duit le cheptel et a entam&eacute; la conversion en bio.</p><div class="citation">
    <span>"L&rsquo;agriculture, c&rsquo;est le seul m&eacute;tier en France o&ugrave; on a le droit de vendre &agrave; perte"</span>
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<p>Et puis <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-bio-crie-son-desarroi-au-salon-de-l-agriculture" target="_blank">la crise de l&rsquo;agriculture biologique est arriv&eacute;e, plongeant dans la panade toute une fili&egrave;re, d&eacute;sesp&eacute;rant l&rsquo;aide des pouvoirs publics</a>. &laquo;&nbsp;<em>L&rsquo;agriculture, c&rsquo;est le seul m&eacute;tier en France o&ugrave; on a le droit de vendre &agrave; perte, c&rsquo;est intol&eacute;rable&nbsp;&raquo;</em>, s&rsquo;emporte l&rsquo;&eacute;leveur, quelques minutes apr&egrave;s avoir &eacute;chang&eacute; avec le ministre de l&rsquo;Agriculture, tout en trayant sa jersiaise s&eacute;lectionn&eacute;e au concours de la race.</p><div class="citation">
    <span>"Dans les ann&eacute;es 90, on avait un Monsieur&nbsp;Chirac qui a tout fait pour l&rsquo;agriculture fran&ccedil;aise"</span>
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<p>Aussi paradoxal que celui puisse para&icirc;tre, Antoine Burot n&rsquo;a pas r&eacute;clam&eacute; &laquo;&nbsp;<em>de l&rsquo;argent</em>&nbsp;&raquo; au ministre mais de la reconnaissance. &laquo;&nbsp;<em>C&rsquo;est insupportable de vivre des aides</em>, s&rsquo;emporte-t-il<em>. Qui sait que les aides co&ucirc;tent un euro par jour &agrave; chaque fran&ccedil;ais et europ&eacute;en&nbsp;? Les agriculteurs font tout pour nourrir sainement les Fran&ccedil;aises et les Fran&ccedil;ais mais on ne d&eacute;fend pas les valeurs de l&rsquo;agriculture fran&ccedil;aise. Dans les ann&eacute;es 90, on avait un Monsieur&nbsp;Chirac qui a tout fait pour l&rsquo;agriculture fran&ccedil;aise&nbsp;</em>&raquo;.&nbsp;Ou comment jeter une bouse -&nbsp;de jersiaise - dans le jardin du locataire actuel de l&rsquo;&Eacute;lys&eacute;e. Et comme quoi, &laquo;&nbsp;<em>taper le cul des vaches</em>&nbsp;&raquo;, ne fait pas tout...</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/2/0/2/7/5317202-1-fre-FR/58bba47a8cc7-inte-rieur3-jpg" alt="L&rsquo;hommage du Salon de l&rsquo;agriculture &agrave; Jacques Chirac en 2020, quelques mois apr&egrave;s sa disparition" height="1238" width="2014" /><figcaption>L&rsquo;hommage du Salon de l&rsquo;agriculture &agrave; Jacques Chirac en 2020, quelques mois apr&egrave;s sa disparition</figcaption></figure>

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<div class="citation">
    <span>"On ne sait&nbsp;pas s&rsquo;arr&ecirc;ter, on va jusqu&rsquo;au bout du bout"</span>
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<p>&laquo;&nbsp;<em>Arr&ecirc;ter&nbsp;? On n&rsquo;y pense pas, si on y pense, demain on est d&eacute;j&agrave; pendu. On ne sait&nbsp;pas s&rsquo;arr&ecirc;ter, on va jusqu&rsquo;au bout du bout&nbsp;</em>&raquo;. Ni arr&ecirc;t d&rsquo;activit&eacute;, ni d&eacute;conversion au programme de l&rsquo;&eacute;leveur laitier donc, dans les mois et ann&eacute;es &agrave; venir, la &laquo;&nbsp;<em>passion</em>&nbsp;&raquo; l&rsquo;emportant sur tout le reste,&nbsp;y compris son couple.&nbsp;&laquo;&nbsp;<em>Pour mes enfants, pour les Fran&ccedil;aises et les Fran&ccedil;ais, pour la plan&egrave;te, je ne ferai pas marche arri&egrave;re&nbsp;</em>&raquo;.</p>


Tout juste convertie à la bio, l’exploitation laitière d’Antoine Burot est passée dans le rouge avec le retournement du marché. Plus que des aides, trahi par sa « passion », l’éleveur attend « la reconnaissance des Françaises et des Français ».

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