<h2>PA : Pourquoi la vie du sol est pour vous un terme discutable ?</h2>Fran&ccedil;ois Laurent : Parler de vie du sol, c&rsquo;est pr&ecirc;ter au sol des fonctionnements propres &agrave; ceux d&rsquo;un organisme vivant. Or un organisme vivant na&icirc;t et meurt&nbsp;: ce n&rsquo;est pas le cas du sol. Je d&eacute;fends l&rsquo;id&eacute;e qu&rsquo;un sol n&rsquo;est ni un objet fig&eacute; ni un &ecirc;tre vivant. Par contre il se transforme en permanence. Si le sol n&rsquo;est pas un &ecirc;tre vivant en soi, il abrite des organismes vivants qui, eux, naissent, vivent et meurent. C&rsquo;est diff&eacute;rent.<h2>PA : Le sol passionne toujours les agronomes. Mais y a-t-il encore des choses &agrave; d&eacute;couvrir dans ce domaine ?</h2>Fran&ccedil;ois Laurent : Il existe plusieurs d&eacute;finitions de la &laquo; sant&eacute; du sol &raquo;, ce qui prouve bien que le concept n&rsquo;est pas stabilis&eacute;. En tant qu&rsquo;agronome, le concept de fertilit&eacute; du milieu est fondateur. L&rsquo;agronomie moderne lui a substitu&eacute; le terme d&rsquo;aptitude culturale mais celui-ci est rest&eacute; centr&eacute; sur le service de production de biomasse. C&rsquo;est la raison pour laquelle a &eacute;merg&eacute; le concept de qualit&eacute;s (au pluriel) des sols, qui permet de prendre en compte un ensemble de services rendus par le sol. La science permet de progresser rapidement dans la connaissance des communaut&eacute;s de bact&eacute;ries et champignons qui sont &agrave; la base de nombreux processus, en b&eacute;n&eacute;ficiant notamment de remarquables progr&egrave;s li&eacute;s aux outils de caract&eacute;risation. Agronomes et &eacute;cologues en tirent des r&egrave;gles d&rsquo;interpr&eacute;tation qui ouvrent des voies pour orienter les qualit&eacute;s des sols dans le sens voulu :&nbsp; travail du sol, rotations, gestion des r&eacute;sidus de cultures, couverts v&eacute;g&eacute;taux&hellip;<h2>PA : Sait-on aujourd&rsquo;hui quels param&egrave;tres du sol sont importants ?</h2>Fran&ccedil;ois Laurent :&nbsp;La recherche avance. Ce d&eacute;but d&rsquo;ann&eacute;e, la connaissance de l&rsquo;activit&eacute; biologique des sols a fait un grand pas avec le lancement d&rsquo;une gamme de services d&rsquo;analyses, fruit du programme AgroEcosol1. Cet outil r&eacute;v&egrave;le, &agrave; partir d&rsquo;un pr&eacute;l&egrave;vement classique, une s&eacute;rie de bioindicateurs du sol, dont l&rsquo;abondance et la diversit&eacute; des organismes du sol. Chaque indicateur est contextualis&eacute;, compar&eacute; &agrave; une r&eacute;f&eacute;rence, ce qui manquait jusqu&rsquo;alors. Or cette r&eacute;f&eacute;rence est l&rsquo;&eacute;l&eacute;ment cl&eacute; pour poser un diagnostic : compter 100&nbsp;vers de terre dans un &eacute;chantillon, c&rsquo;est bien, mais est-ce suffisant ou pas&nbsp;? Si on ne se r&eacute;f&egrave;re pas &agrave; un syst&egrave;me de culture donn&eacute;, ce type de mesure ne pr&eacute;sente pas beaucoup d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t. D&eacute;sormais, pour am&eacute;liorer et pr&eacute;server la fertilit&eacute; biologique de leurs sols, les agriculteurs disposent d&rsquo;un outil &eacute;prouv&eacute; et robuste, mais qui devra &eacute;voluer pour prendre en compte l&rsquo;avanc&eacute;e des connaissances.&nbsp;(1) Programme port&eacute; par Aur&eacute;a, dont Arvalis est partenaire avec l&rsquo;Inrae.

Pourtant largement utilisé, le terme « vie du sol » apparait comme une métaphore parfois encombrante pour la science, tant sa définition reste floue. François Laurent, directeur de la R&D chez Arvalis, rappelle combien les agronomes ont besoin de références pour améliorer la qualité des sols, lesquelles se multiplient grâce aux progrès de la science.

Vie du sol : un concept discutable et à discuter ?

Selon une synth&egrave;se conjointe d&rsquo;Agreste et de FranceAgriMer, la consommation totale de viande des Fran&ccedil;ais, &agrave; domicile et hors domicile, a augment&eacute; de 0,8% en 2022, pour s&rsquo;&eacute;tablir &agrave; 5,8 Mt &eacute;quivalent-carcasse. Les mill&eacute;simes 2021 et 2022 effacent ainsi les baisses enregistr&eacute;es en 2019 et 2020 mais la consommation demeure inf&eacute;rieure &agrave; la moyenne 2015-2019. La hausse de +0,8% en 2022 s&rsquo;explique pour un tiers par la croissance de la population et pour les deux autres tiers par l&rsquo;augmentation de la consommation moyenne par habitant, qui s&rsquo;&eacute;tablit &agrave; 85,2 kilos &eacute;quivalent-carcasse par habitant contre 84,9 kilos en 2021.<aside class="read-also">
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<h2>Viandes de boucherie&nbsp;: le porc renforce sa supr&eacute;matie</h2>La consommation de viande de boucherie (bovine, porcine, ovine, &eacute;quine et caprine) a progress&eacute; de 1,4% sur un an (3,85Mtec). Elle repr&eacute;sente 66% de la consommation totale de viande. La viande porcine se positionne largement en t&ecirc;te (2,17Mtec, +1,6%, 32,1kgec/hab), devant la viande bovine (1,51Mtec, +1,1%, 22kgec/hab) et la viande ovine (0,15Mtec, +2,4%, 2,3kgec/hab).<h2>Viandes de volailles&nbsp;: le poulet s&rsquo;envole</h2>La consommation de viandes de volailles et de lapin s&rsquo;est en revanche repli&eacute;e de 0,5% &agrave; 1,93Mtec. Mais lastatistique masque la tr&egrave;s forte progression de viande de poulet (1,53Mtec, +4,7%, 22,5kgec/hab), qui conna&icirc;t un taux de croissance annuel moyen de 4,1% depuis 2012, et qui repr&eacute;sente d&eacute;sormais 26% de la consommation totale de viande, contre 18% il y a dix ans. En 2022, le poulet a ainsi d&eacute;tr&ocirc;n&eacute; la viande bovine de sa deuxi&egrave;me place derri&egrave;re le porc. La consommation de viande de dinde (-11,6%) et de canard (-6,9%) sont en revanche en forte baisse, tout comme celle de lapin (-10&nbsp;,4%).<h2>Des importations &agrave; hauteur de 33%</h2>Issues &agrave; pr&egrave;s de 88% de l&rsquo;UE et couvrant 26% de la consommation, les importations de viande bovine ont bondi de 22,9% sur un an. L&rsquo;augmentation concerne aussi bien les viandes fra&icirc;ches ou r&eacute;frig&eacute;r&eacute;es (+13,9 %) que les viandes congel&eacute;es (+5,7 %) et les pr&eacute;parations et conserves (+24,9 %). Les importations de viande porcine augmentent de 7,9 % par rapport &agrave; 2021 et leur part dans la consommation progresse d&rsquo;un point &agrave; 29 %. Pour ce qui est de la viande ovine, les importations ont augment&eacute; de 7,8 % sur un an et leur part dans la consommation de viande ovine atteint 54 %, gagnant deux points sur un an. Les volumes en provenance du Royaume-Uni, principal fournisseur de la France, repartent &agrave; la hausse (+12,5 % par rapport &agrave; 2021). Enfin, la consommation fran&ccedil;aise de viande de poulet est satisfaite &agrave; 50% par les importations, notamment en provenance de Belgique et de Pologne. Toutes viandes confondues, l&rsquo;importation repr&eacute;sente 33% de la consommation nationale, en hausse de 11,7% sur un an.<h2>Les achats des m&eacute;nages en baisse</h2>Si la consommation totale de viande est orient&eacute;e &agrave; la hausse, les achats des m&eacute;nages sont en revanche en baisse, des respectivement -4,2% pour la viande de boucherie et -5,8% pour la viande de volaille. Elle affecte davantage les produits non &eacute;labor&eacute;s, &agrave; commencer par la viande de veau (-15,4%), la viande ovine (-14,2%), la viande bovine (-14,0%) et la viande de porc (-1%), que les produits &eacute;labor&eacute;s. Le fl&eacute;chissement de la demande avait d&eacute;j&agrave; &eacute;t&eacute; observ&eacute; en 2021, mais en 2022, il est renforc&eacute; par la hausse des prix&nbsp;: le prix moyen d&rsquo;achat des viandes de boucherie en 2022 est de 12,15 &euro;/kg, en hausse de 5,2 % par rapport &agrave; 2021.Selon l&rsquo;analyse d&rsquo;Agreste et de FranceAgriMer, interm&egrave;de Covid exclu, la baisse des achats des m&eacute;nages est conforme &agrave; la tendance observ&eacute;e depuis cinq ans, La consommation hors domicile constitue par cons&eacute;quent le moteur de la consommation de viande, la restauration rapide accordant une place tr&egrave;s importante aux produits carn&eacute;s. Or c'est cette m&ecirc;me&nbsp;restauration hors domicile qui constitue le cheval de Troie de la viande import&eacute;e. Selon l&rsquo;Institut de l&rsquo;&eacute;levage, 24 % des volumes de viande bovine produite et import&eacute;e en France en 2017 &eacute;taient consomm&eacute;s en restauration.

Après une hausse de 0,7% en 2021, la consommation de viande a progressé de 0,8% en 2022, tirée par le poulet côté espèce et la restauration hors domicile côté circuit. Les importations assurent le tiers de la consommation française, dépassant les 50% pour la viande ovine et le poulet.

La consommation de viande de nouveau en hausse en 2022

La situation nord-am&eacute;ricaine p&egrave;se sur le bilan mondial du bl&eacute; dur. Les conditions de cultures aux Etats-Unis des Etats du Montana et du Dakota du Nord jug&eacute;es comme bonnes &agrave; excellentes restent stables respectivement &agrave; 22 % et 62 %. Toutefois, les perspectives de production canadiennes semblent de plus en plus limit&eacute;es. En effet, l&rsquo;Etat du Saskatchewan voit ses conditions de culture r&eacute;gresser une nouvelle fois. Ces derni&egrave;res ressortent comme bonnes &agrave; excellentes &agrave; hauteur de 16 % soit 10 points de moins que lors de la derni&egrave;re notation du 10 juillet. En 2021 celles-ci atteignaient 11 % &agrave; date. De la m&ecirc;me mani&egrave;re, l&rsquo;Etat de l&rsquo;Alberta observe une baisse de ses conditions de culture jug&eacute;es bonnes &agrave; excellentes &agrave; 30,3 % contre 34,3 % le 11 juillet dernier et 21,5 % en 2021. En raison de ces menaces quantitatives et qualitatives, le prix du bl&eacute; dur des bourses de l&rsquo;Altamura et de la Foggia atteignent 460 &euro;/t en Italie. De la m&ecirc;me mani&egrave;re en France, le bl&eacute; dur rendu La Pallice gagne +20 &euro;/t au cours de la semaine et &eacute;volue d&eacute;sormais &agrave; 420 &euro;/t.<aside class="read-also">
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Malgré le repli des céréales en cours de semaine, les cours du blé dur continuent de progresser.

Blé dur : nouvelle dégradation des conditions de cultures au Canada

&laquo; Il n&rsquo;existe pas de solution unique face &agrave; l&rsquo;enjeu de l&rsquo;eau, dont la France ne manque pas : c&rsquo;est bien la combinaison des projets de stockage sous toutes leurs formes, de r&eacute;utilisation des eaux us&eacute;es trait&eacute;es ou encore de transferts de grands cours d&rsquo;eau associ&eacute;s &agrave; l&rsquo;am&eacute;lioration continue des pratiques et &agrave; l&rsquo;investissement dans la recherche et le d&eacute;veloppement d&rsquo;innovations qui nous permettra de relever ce d&eacute;fi majeur &raquo;, d&eacute;clare dans un communiqu&eacute; Eric Fr&eacute;till&egrave;re, pr&eacute;sident d&rsquo;Irrigants de France.<h2>Les trois priorit&eacute;s d&rsquo;Irrigants de France</h2>Pour assurer la s&eacute;curit&eacute; alimentaire nationale et la p&eacute;rennit&eacute; des exploitations agricoles, le syndicat identifie trois priorit&eacute;s, avec en bonne place l&rsquo;acc&egrave;s &agrave; la ressource et le d&eacute;veloppement du stockage. &laquo;&nbsp;Pour continuer &agrave; produire et ainsi garantir notre s&eacute;curit&eacute; alimentaire, il faudra demain que chaque agriculteur ait acc&egrave;s &agrave; l&rsquo;eau sur son territoire &raquo;, mart&egrave;le Eric Fr&eacute;till&egrave;re. Pour mener &agrave; bien les projets, objets parfois de vives tensions, voire d&rsquo;affrontements, dans les territoires, les Irrigants de France r&eacute;clament la mise &agrave; plat de la gouvernance de l&rsquo;eau, avec la cr&eacute;ation d&rsquo;un Secr&eacute;tariat g&eacute;n&eacute;ral de l&rsquo;eau, assorti d&rsquo;une coh&eacute;rence des politiques publiques.<aside class="read-also">
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Le syndicat appelle enfin &agrave; soutenir les investissements dans la recherche et l&rsquo;innovation, citant notamment la recherche vari&eacute;tale et la g&eacute;n&eacute;tique des plantes comme <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/des-ngt-sur-la-trace-des-ogm-mais-sans-les-traces" target="_blank">les nouvelles techniques d&rsquo;&eacute;dition g&eacute;nomique (NTG)</a>, le d&eacute;veloppement et l&rsquo;acc&egrave;s &agrave; des mat&eacute;riels innovants comme les outils d&rsquo;aide &agrave; la d&eacute;cision (OAD) ou les stations m&eacute;t&eacute;o ou encore les solutions digitales garantes d&rsquo;une irrigation de pr&eacute;cision. &laquo;&nbsp;En 20 ans, la France a r&eacute;alis&eacute; 30% de gain d&rsquo;efficience en irrigation gr&acirc;ce &agrave; l&rsquo;&eacute;volution des pratiques, des mat&eacute;riels et des connaissances&nbsp;&raquo;, rappelle Eric Fr&eacute;till&egrave;re.<h2>En attendant le &laquo;&nbsp;convoi de l&rsquo;eau&nbsp;&raquo;</h2>Les revendications des Irrigants de France interviennent &agrave; la veille du &laquo;&nbsp;convoi de l&rsquo;eau&nbsp;&raquo;, &agrave; l&rsquo;initiative d&rsquo;une centaine d&rsquo;organisations, menant v&eacute;los et tracteurs de Sainte-Soline (Deux-S&egrave;vres) &agrave; Paris du 18 au 27 ao&ucirc;t prochain, pour d&eacute;fendre &laquo;&nbsp;le partage de l&rsquo;eau et des terres&nbsp;&raquo;. Le projet est inspir&eacute; e de la marche du Larzac (Aveyron) de 1978 contre l&rsquo;extension du camp militaire et du &laquo;&nbsp;tracto-v&eacute;lo&nbsp;&raquo; de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique) contre le projet d&rsquo;a&eacute;roport.

Outre la création d'infrastructures, le syndicat réclame des investissements dans la recherche et l’innovation. Il prône également la création d’une Secrétariat général de l’eau.

Irrigants de France : « Il faudra demain que chaque agriculteur ait accès à l’eau sur son territoire »

Perspectives Agricoles : Quels facteurs impactent la disponibilit&eacute; en eau dans les sols agricoles ? Pascale M&eacute;tais : Derni&egrave;rement, on entend beaucoup qu&rsquo;augmenter la mati&egrave;re organique des sols a un impact positif sur le r&eacute;servoir utilisable (RU), c&rsquo;est-&agrave;-dire la quantit&eacute; d&rsquo;eau que le sol peut absorber et restituer aux plantes. C&rsquo;est vrai, et augmenter la mati&egrave;re organique a par ailleurs plein d&rsquo;autres effets b&eacute;n&eacute;fiques sur le sol. Mais il y a un enjeu fort qui est trop souvent occult&eacute;, et qui pourtant a un impact bien plus important sur la RU que la quantit&eacute; de mati&egrave;re organique : le tassement du sol. Non seulement il r&eacute;duit la capacit&eacute; de stockage de l&rsquo;eau dans le sol, mais il amoindrit &eacute;galement la capacit&eacute; d&rsquo;enracinement. Les racines des plantes ont donc plus de mal &agrave; explorer le sol pour aller chercher l&rsquo;eau. Et si l&rsquo;eau vient &agrave; manquer, en cas de s&eacute;cheresse par exemple, les cons&eacute;quences sur les rendements peuvent &ecirc;tre lourdes. &Agrave; titre d&rsquo;exemple, sur des limons argileux profonds, on consid&egrave;re qu&rsquo;une hausse de 0,5% de la mati&egrave;re organique sur l&rsquo;horizon 0- 30 cm am&eacute;liore le RU de 4 mm. Mais une compaction anormale dans l&rsquo;horizon travaill&eacute; d&eacute;grade le RU de 13 mm ! Autrement dit, augmenter la mati&egrave;re organique, c&rsquo;est bien, mais &eacute;viter le tassement, c&rsquo;est mieux. Car l&rsquo;augmentation de la mati&egrave;re organique ne suffira jamais &agrave; compenser l&rsquo;impact n&eacute;gatif du tassement sur le RU. PA : Quelles cons&eacute;quences les faibles pr&eacute;cipitations hivernales ont-elles sur les risques de tassement ? PM : Sur certains sols argileux, il peut y avoir un effet positif. Les argiles ont des propri&eacute;t&eacute;s de retrait et de gonflement, et un manque d&rsquo;eau va provoquer des fissures qui peuvent avoir un impact b&eacute;n&eacute;fique sur la porosit&eacute; des sols. Ces fissures sont des voies pr&eacute;f&eacute;rentielles pour l&rsquo;enracinement et l&rsquo;infiltration de l&rsquo;eau. Hormis ces fentes de retrait, le probl&egrave;me est que plus un sol est sec, plus il oppose une forte r&eacute;sistance &agrave; la p&eacute;n&eacute;tration racinaire.&nbsp; Un sol sec sera &eacute;galement plus r&eacute;sistant au tassement&nbsp;: il risque moins d&rsquo;&ecirc;tre compact&eacute; par la circulation des engins agricole. A contrario, plus il est humide, plus il faudra &ecirc;tre vigilent et r&eacute;duire le poids des machines pour &eacute;viter le tassement. Ce que l&rsquo;on constate actuellement, c&rsquo;est que gr&acirc;ce aux pluies de mars, le r&eacute;servoir utile est plein dans la majorit&eacute; des sols fran&ccedil;ais. Bonne nouvelle pour les cultures, mais attention au risque de tassement dans ces conditions. PA : Comment savoir si le sol est effectivement tass&eacute; et que faire si c&rsquo;est le cas ? PM : Le test b&ecirc;che, un profil cultural ou le recours &agrave; un p&eacute;n&eacute;trom&egrave;tre sont des m&eacute;thodes de diagnostic efficaces. S&rsquo;il n&rsquo;y a pas de tassement, ce n&rsquo;est pas la peine d&rsquo;intervenir en pr&eacute;ventif.&nbsp; Et &ccedil;a va aussi d&eacute;pendre de la culture que l&rsquo;on va implanter dans la parcelle. Le ma&iuml;s, par exemple,&nbsp; est sensible au tassement et il supporte mal les ruptures de perm&eacute;abilit&eacute;. Si l&rsquo;on d&eacute;cide d&rsquo;intervenir pour d&eacute;compacter, il faut s&rsquo;assurer de le faire dans de bonnes conditions. Pour cela, il faut pr&eacute;lever une motte et l&rsquo;&eacute;craser dans sa main. Si elle ne s&rsquo;&eacute;clate pas et reste en gros pav&eacute; ou qu&rsquo;elle colle aux mains, &ccedil;a ne sert &agrave; rien d&rsquo;intervenir. Mieux vaut attendre l&rsquo;automne. Dans tous les cas, il faut garder &agrave; l&rsquo;esprit qu&rsquo;un sol sec est dur &agrave; travailler, n&eacute;cessite une consommation d&rsquo;&eacute;nergie importante et ab&icirc;me davantage le mat&eacute;riel. Il faut donc que ce soit vraiment justifi&eacute;.&nbsp;

Après une campagne 2022 particulièrement sèche, le stress hydrique et son impact sur les cultures interroge. Quels sont les risques et les marges de manœuvre pour optimiser la disponibilité en eau ? Entretien avec Pascale Métais, ingénieure R&D agronomie chez Arvalis.

Réservoir utile  : « Augmenter la matière organique, c’est bien, éviter le tassement, c’est mieux »

Beaucoup auraient jet&eacute; l&rsquo;&eacute;ponge tant les obstacles ont &eacute;t&eacute; nombreux sur la route d&rsquo;une nouvelle intervention du FMSE (Fonds de mutualisation sanitaire et environnemental) pour indemniser les pertes fourrag&egrave;res successives aux pullulations massives de campagnols terrestres sur les prairies cantaliennes en 2022. Des obstacles qui n&rsquo;ont pourtant pas alt&eacute;r&eacute; la d&eacute;termination et t&eacute;nacit&eacute; des responsables syndicaux du d&eacute;partement, bien d&eacute;cid&eacute;s &agrave; apporter un bol d&rsquo;oxyg&egrave;ne vital &agrave; des tr&eacute;soreries &eacute;touff&eacute;es par des achats de fourrages devenus indispensables et &agrave; des exploitants d&eacute;munis face &agrave; l&rsquo;ampleur du d&eacute;sastre.<h2>Rien n&rsquo;&eacute;tait acquis</h2>Ces derniers, &agrave; condition qu&rsquo;ils soient signataires d&rsquo;un contrat de lutte et concern&eacute;s par la zone &eacute;ligible, pourront ainsi &eacute;marger &agrave; une enveloppe de 5 millions d&rsquo;euros aliment&eacute;e &agrave; part &eacute;gale par la section ruminants du FMSE et la section commune de ce dernier, et destin&eacute;e aux &eacute;leveurs de six d&eacute;partements impact&eacute;s(1). Aussi, alors que devrait s&rsquo;ouvrir cette semaine le dispositif de demande d&rsquo;indemnisation, la FDSEA mesure &agrave; sa juste valeur cette victoire syndicale permise par une mobilisation incessante tant au niveau local que national avec le relais essentiel aupr&egrave;s du FMSE de Patrick B&eacute;n&eacute;zit, vice-pr&eacute;sident de la FNSEA et pr&eacute;sident de la FNB. Mais au pr&eacute;alable, Jo&euml;l Piganiol, pr&eacute;sident de la FDSEA 15, tient &agrave; rappeler tout le travail et les avanc&eacute;es obtenus en quelques ann&eacute;es seulement pour donner aux &eacute;leveurs des outils face &agrave; ce fl&eacute;au r&eacute;current&nbsp;: &ldquo;Avant 2015, il n&rsquo;existait aucune solution pour la prise en charge des frais de lutte engag&eacute;s par les &eacute;leveurs&nbsp;; gr&acirc;ce au travail syndical, depuis 2017, les agriculteurs engag&eacute;s dans un contrat de lutte FMSE peuvent y pr&eacute;tendre m&ecirc;me s&rsquo;il est totalement anormal que les d&eacute;lais de paiement soient si longs. Les frais de lutte engag&eacute;s en 2021 ne sont toujours pas indemnis&eacute;s&nbsp;!&rdquo;, s&rsquo;agace le responsable syndical. Deuxi&egrave;me levier, et pas des moindres, sur lequel il a fallu ferrailler et remettre &agrave; moult reprises l&rsquo;ouvrage sur le feu&nbsp;: la question des pertes fourrag&egrave;res. En 2017, une indemnisation de ces pertes &eacute;tait act&eacute;e, le FMSE intervenant aux c&ocirc;t&eacute;s de l&rsquo;&Eacute;tat, avant que ce dernier remette en cause la m&eacute;thodologie retenue et retire sa participation de 2 M&euro;, qui, &ldquo;malgr&eacute; les engagements des ministres de l&rsquo;Agriculture successifs sur ce dossier, reste due&rdquo;, fustige Jo&euml;l Piganiol, estimant que le feu vert du FMSE donn&eacute; pour les ravages de 2022 aurait &eacute;t&eacute; l&rsquo;occasion pour les pouvoirs publics de s&rsquo;acquitter de cette dette aupr&egrave;s des &eacute;leveurs. Cette fois encore, &ldquo;il a fallu travailler pour arriver &agrave; un dispositif acceptable permettant que le FMSE intervienne, palliant ainsi la d&eacute;ficience des syst&egrave;mes de lutte et en partie les pertes fourrag&egrave;res&rdquo;, fait valoir l&rsquo;&eacute;leveur de S&eacute;nezergues, r&eacute;&eacute;lu &agrave; la pr&eacute;sidence du syndicat majoritaire et qui salue l&rsquo;engagement sur ce dossier de ses coll&egrave;gues Simon Veschambre et Jean-Michel Fages. Au passage, ce dernier rappelle que le conseil r&eacute;gional Auvergne-Rh&ocirc;ne-Alpes a d&eacute;bloqu&eacute; l&rsquo;an dernier un fonds d&rsquo;urgence d&rsquo;un peu plus de 420 000 &euro; pour venir en aide aux exploitants des quatre d&eacute;partements d&rsquo;Aura les plus touch&eacute;s par les d&eacute;g&acirc;ts du rongeur. C&rsquo;est d&rsquo;ailleurs sur le zonage de ce fonds que s&rsquo;appuie cette ann&eacute;e le programme du FMSE.<h2>T&eacute;l&eacute;d&eacute;claration jusqu&rsquo;au 15 septembre</h2>Concr&egrave;tement, sont &eacute;ligibles &agrave; ce programme d&rsquo;indemnisation du FMSE, les exploitants ayant sign&eacute; un contrat de lutte FMSE au plus tard le 31 mai 2022 et ayant respect&eacute; les engagements pr&eacute;vus par ce contrat&nbsp;; ils doivent &eacute;galement &ecirc;tre affili&eacute;s &agrave; la section commune et la section ruminants du FMSE (&ecirc;tre &agrave; jour de leurs cotisations 2021 et 2022 de la section ruminants, sauf nouveaux install&eacute;s) et avoir au moins 20 % des surfaces fourrag&egrave;res &eacute;ligibles situ&eacute;es dans les communes &eacute;ligibles. Les pertes fourrag&egrave;res prises en charge sont celles constat&eacute;es entre le 1er janvier et le 31 d&eacute;cembre 2022, elles sont calcul&eacute;es sur la base des surfaces &eacute;ligibles issues des d&eacute;clarations Pac 2022, et situ&eacute;es dans les communes &eacute;ligibles au programme. Les demandes d&rsquo;indemnisation, &agrave; r&eacute;aliser au plus tard le 15 septembre 2023, se font par t&eacute;l&eacute;proc&eacute;dure, &agrave; partir du lien de connexion disponible sur le site internet www.fmse.fr L&rsquo;ensemble des agriculteurs du Cantal ayant sign&eacute; un contrat de lutte FMSE vont recevoir un courrier informatif de la FDGDon pr&eacute;cisant ces modalit&eacute;s. &ldquo;Notre objectif est que les agriculteurs impact&eacute;s par les rats puissent b&eacute;n&eacute;ficier d&rsquo;un montant d&rsquo;aide identique &agrave; celui per&ccedil;u pour la s&eacute;cheresse mais cela d&eacute;pendra du nombre de demandeurs sur les six d&eacute;partements concern&eacute;s&rdquo;, affiche Jo&euml;l Piganiol, qui revendique &eacute;galement une mise en paiement d&egrave;s la p&eacute;riode d&rsquo;instruction cl&ocirc;tur&eacute;e, &ldquo;soit d&egrave;s cet automne&rdquo;. La FDSEA a par ailleurs d&rsquo;ores et d&eacute;j&agrave; convi&eacute; Christophe Chambon, tout nouveau pr&eacute;sident du FMSE, &agrave; venir &eacute;changer sur ce dossier des campagnols en s&rsquo;impr&eacute;gnant des r&eacute;alit&eacute;s et sp&eacute;cificit&eacute;s cantaliennes. Enfin, le syndicat n&rsquo;oublie pas que la poursuite des travaux de recherche, dont les plus prometteurs portent sur l&rsquo;immunocontraception, reste suspendue &agrave; un r&eacute;abondement financier de ces programmes par les R&eacute;gions. &ldquo;Les sollicitations en ce sens ont &eacute;t&eacute; formul&eacute;es, nous esp&eacute;rons des r&eacute;ponses rapides tout autant que des avanc&eacute;es scientifiques permettant de finaliser de nouveaux produits efficaces&rdquo;, conclut Jo&euml;l Piganiol. (1) Cantal, Aveyron, Puy-de-D&ocirc;me, Haute-Loire, Jura et Doubs.

Fruit d’un nouveau long combat syndical du réseau FDSEA-FNSEA, le programme d’indemnisation des pertes fourragères de 2022 ouvre cette semaine. Cantal, Aveyron, Puy-de-Dôme, Haute-Loire, Jura et Doubs sont concernés. Déclaration au plus tard le 15 septembre 2023.

Dans six départements, ouverture des demandes d’indemnisation des pertes fourragères 2022

&laquo;&nbsp;Les Russes ont frapp&eacute; des entrep&ocirc;ts et des silos &agrave; grains, endommageant pr&egrave;s de 40.000 tonnes de c&eacute;r&eacute;ales attendues par les pays africains, la Chine et Isra&euml;l&nbsp;&raquo;, a affirm&eacute; sur Telegram Oleksandre Koubrakov, ministre ukrainien des Infrastructures.Selon l'arm&eacute;e, c'est le port d'Izma&iuml;l, pr&egrave;s de la fronti&egrave;re roumaine, qui a &eacute;t&eacute; vis&eacute; &agrave; l'aube. &laquo;&nbsp;La question est d&eacute;sormais de savoir si les bateaux arrivent &agrave; charger (le grain), ou s'il y a un vrai blocage des flux&nbsp;&raquo;, g&eacute;n&eacute;rant de la volatilit&eacute; sur le march&eacute; des c&eacute;r&eacute;ales, a soulign&eacute; S&eacute;bastien Poncelet du cabinet Agritel (Argus Media France).<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/cereales-3-chiffres-revelateurs-de-la-crise-en-mer-noire" target="_blank" title="">C&eacute;r&eacute;ales : 3 chiffres r&eacute;v&eacute;lateurs de la crise en mer Noire</a>
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Mais le cours du bl&eacute;, &laquo;&nbsp;marqueur du conflit&nbsp;&raquo;, ne rebondissait pas mercredi &agrave; 16H30 GMT: apr&egrave;s une semaine de d&eacute;tente sur le march&eacute; europ&eacute;en, son prix baissait encore de pr&egrave;s de 1% par rapport &agrave; la cl&ocirc;ture mardi soir, s'&eacute;tablissant &agrave; 233,50 euros la tonne pour livraison en septembre. Apr&egrave;s avoir gagn&eacute; pr&egrave;s de 5% mardi soir apr&egrave;s l'annonce de cette attaque, le prix du principal contrat sur le bl&eacute; am&eacute;ricain SRW (Soft Red Winter Wheat) reculait aussi, c&eacute;dant 2,07% vers 14H35 GMT.<h2>Escalade des tensions</h2>&laquo;&nbsp;C'est un d&eacute;veloppement significatif, et il est remarquable de voir qu'une nouvelle cens&eacute;e soutenir les cours n'y parvient pas&nbsp;&raquo;, a comment&eacute; Arlan Suderman de la plateforme StoneX. Selon lui, les acteurs du march&eacute; sont &laquo;&nbsp;davantage concentr&eacute;s&nbsp;&raquo; sur les abondants stocks de bl&eacute; russe, qui inondent les march&eacute;s &agrave; l'exportation &agrave; des prix d&eacute;fiant toute concurrence.Mercredi apr&egrave;s-midi, le pr&eacute;sident turc Recep Tayyip Erdogan a mis en garde son homologue russe Vladimir Poutine, lui demandant &laquo;&nbsp;de ne prendre aucune mesure risquant de provoquer une escalade des tensions&nbsp;&raquo; en mer Noire. De son c&ocirc;t&eacute;, la France a accus&eacute; Moscou de faire courir &laquo;&nbsp;d&eacute;lib&eacute;r&eacute;ment&nbsp;&raquo; un risque pour la s&eacute;curit&eacute; alimentaire mondiale.Le Danube, voie fluviale emprunt&eacute;e par des dizaines de cargos transitent ces derniers jours, permet &agrave; la fois de rallier Constanta (Roumanie) au sud, pour reprendre la traditionnelle route du Bosphore, et le r&eacute;seau ferr&eacute; roumain, vers l'ouest.Depuis que la Russie a claqu&eacute; la porte de l'accord sur les c&eacute;r&eacute;ales ukrainiennes le 17 juillet, les deux petits ports fluviaux d'Izma&iuml;l et R&eacute;ni, dans la r&eacute;gion d'Odessa frontali&egrave;re avec la Roumanie, sont devenus la principale voie de sortie du bl&eacute; et du ma&iuml;s ukrainien. Bateau apr&egrave;s bateau, entre 3,5 et 4 millions de tonnes de c&eacute;r&eacute;ales peuvent &ecirc;tre exp&eacute;di&eacute;es chaque mois par le fleuve, a pr&eacute;cis&eacute; Damien Vercambre, courtier au cabinet Inter-Courtage.<h2>&laquo;&nbsp;Etouffer l'Ukraine&nbsp;&raquo;</h2>Mais depuis la fin du corridor maritime, Moscou a multipli&eacute; les frappes contre les infrastructures portuaires ukrainiennes, faisant grimper &agrave; nouveau le prix des c&eacute;r&eacute;ales. &laquo;&nbsp;L'objectif de la Russie est d'&eacute;touffer l'Ukraine, et de toucher une de ses principales rentr&eacute;es de devises&nbsp;&raquo;, a-t-il comment&eacute;.Depuis le d&eacute;but des frappes sur les silos, &laquo;&nbsp;entre 160.000 et 180.000 tonnes&nbsp;&raquo; de c&eacute;r&eacute;ales ont &eacute;t&eacute; d&eacute;truites, a d&eacute;taill&eacute; M. Vercambre, sur un total de 35 millions de tonnes de c&eacute;r&eacute;ales que l'Ukraine va tenter d'exporter cette ann&eacute;e. Les op&eacute;rateurs sont toutefois &laquo;&nbsp;moins inquiets&nbsp;&raquo; qu'auparavant au sujet de ce type d'attaques russes, &laquo;&nbsp;car ils estiment que l'Ukraine a le temps de trouver des solutions pour cr&eacute;er des corridors terrestres avec le soutien financier de l'Union europ&eacute;enne&nbsp;&raquo;, a estim&eacute; Arlan Suderman. &laquo;&nbsp;Si les d&eacute;g&acirc;ts sont limit&eacute;s ou localis&eacute;s, c'est la r&eacute;alit&eacute; commerciale qui prend le dessus&nbsp;&raquo;, et fait ainsi redescendre les cours, a abond&eacute; S&eacute;bastien Poncelet.Face au bl&eacute; russe, abondant et peu cher, le prix du bl&eacute; fran&ccedil;ais ou am&eacute;ricain est actuellement trop &eacute;lev&eacute; pour les acheteurs. Depuis une semaine, son cours &agrave; la tonne baissait de ce fait d'environ &laquo;&nbsp;cinq euros tous les jours&nbsp;&raquo; sur le march&eacute; europ&eacute;en, a-t-il illustr&eacute;.

Les attaques de drones russes sur les sites portuaires ukrainiens du Danube, qui ont endommagé des dizaines de milliers de tonnes de grains mercredi matin, ont accru la nervosité sur le marché des céréales, sans toutefois entraîner de hausse des cours dans leur sillage.

Le marché des céréales nerveux après les frappes sur le Danube, mais sans rebond des prix

Les propri&eacute;taires du Vector vont b&eacute;n&eacute;ficier dans les prochains d&rsquo;une am&eacute;lioration du logiciel, portant notamment la distribution d&rsquo;une m&ecirc;me ration en diff&eacute;rents points de l&rsquo;exploitation. L&rsquo;&eacute;leveur pourra d&eacute;finir un poids minimum de ration &agrave; pr&eacute;parer &agrave; l'aide du logiciel Horizon. Le Vector fera alors des bols complets qu&rsquo;il divisera dans les diff&eacute;rents lieux de distributions. Selon le constructeur, ce poids minimum des bols am&eacute;liorera la qualit&eacute; et la pr&eacute;cision du m&eacute;lange sur des petites quantit&eacute;s.&nbsp;Autre facult&eacute;&nbsp;: quand le laser mesure la hauteur de fourrage &agrave; l&rsquo;auge, il peut anticiper une distribution m&ecirc;me si le seuil n&rsquo;est pas atteint.<h2>Nouvel agitateur</h2>Autre am&eacute;lioration&nbsp;: la possibilit&eacute; de monter un nouvel agitateur sur la vis sans fin. Install&eacute; &agrave; l&rsquo;int&eacute;rieur de la tr&eacute;mie au fond du bac min&eacute;ral, l&rsquo;agitateur se d&eacute;place de haut en bas, entra&icirc;n&eacute; par la rotation de la vis, emp&ecirc;chant ainsi la vis &agrave; min&eacute;raux de vouter, en compris en pr&eacute;sence de min&eacute;raux les plus fins.Le Vector est un robot autonome d&rsquo;une capacit&eacute; de 2m3, dou&eacute; des fonctions de m&eacute;lange et de pousse-fourrage, aliment&eacute; par des batteries, guid&eacute; par ultrasons dans et en dehors des b&acirc;timents, &eacute;voluant sur des couloirs de 3,25 m en alimentation bilat&eacute;rale (3,10 m en unilat&eacute;ral). Avant d&rsquo;alimenter les troupeaux, il s&rsquo;alimente lui-m&ecirc;me au sein d&rsquo;une cuisine o&ugrave; sont entrepos&eacute;s les diff&eacute;rent fourrages, concentr&eacute; compris. Le chargement des fourrages est assur&eacute; par une pince &eacute;voluant sur un pont suspendu. Le robot a la capacit&eacute; de diff&eacute;rencier 16 lots d&rsquo;animaux repr&eacute;sentant un effectif maximum de 250 animaux. Il est programm&eacute; au moyen d&rsquo;une t&eacute;l&eacute;commande.

Le robot d’alimentation bénéficie d’une nouvelle version logicielle renforçant la qualité et la précision du mélange sur des petites quantités. Un nouveau système de vibration équipe la trémie pour minéraux.

Le robot Vector de Lely plus intelligent

C&rsquo;est un s&eacute;v&egrave;re r&eacute;quisitoire que dresse la Fondation pour la nature et l&rsquo;homme (FNH) dans un rapport publi&eacute; &agrave; la mi-juillet, pas tant &agrave; l&rsquo;adresse des &eacute;leveurs bovins que des pouvoirs publics, dont les politiques cens&eacute;es orienter&nbsp;la consommation de viande vers le &laquo;&nbsp;moins et/ou mieux&nbsp;&raquo; de viande s&rsquo;av&egrave;rent compl&egrave;tement contre-productives. Avec la contribution du Bureau d&rsquo;analyse soci&eacute;tale d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t collectif (Basic), la FNH s&rsquo;est livr&eacute;e &agrave; l&rsquo;examen des 21 politiques publiques agricoles et alimentaires entourant l&rsquo;&eacute;levage bovin depuis 20 ans. Le constat est sans appel. &laquo;&nbsp;L&rsquo;&eacute;valuation montre clairement qu&rsquo;elles ne sont pas en capacit&eacute; d&rsquo;infl&eacute;chir la trajectoire &laquo; business as usual &raquo; et de promouvoir une trajectoire &laquo; agro&eacute;cologique &raquo;, tranche l&rsquo;association. Par trajectoire &laquo; business as usual &raquo;, la FNH d&eacute;signe trois grandes tendances structurelles &agrave; l'&oelig;uvre depuis 50 ans, &agrave; savoir l&rsquo;agrandissement-concentration des exploitations, la sp&eacute;cialisation des territoires et des exploitations et l&rsquo;intensification des pratiques agricoles et d&rsquo;&eacute;levage. &laquo;&nbsp;Ce sch&eacute;ma s&rsquo;est progressivement impos&eacute; pour beaucoup d&rsquo;agriculteurs comme la seule issue pour faire des &eacute;conomies d&rsquo;&eacute;chelle et essayer de d&eacute;gager un revenu. Mais elle alimente l&rsquo;impasse socio-&eacute;conomique et environnementale&nbsp;&raquo;.<h2>Impasse socio-&eacute;conomique</h2>Selon la FNH, la capacit&eacute; des &eacute;leveurs &agrave; d&eacute;gager un r&eacute;sultat, et donc un revenu, s&rsquo;est fortement d&eacute;grad&eacute;e entre 2000 et 2020. Pour l&rsquo;&eacute;levage bovin lait, il faut 39% de consommations interm&eacute;diaires, 25% de capital et 5% d&rsquo;hectares en plus pour g&eacute;n&eacute;rer au final le m&ecirc;me revenu. Pour l&rsquo;&eacute;levage bovin viande, les r&eacute;sultats sont plus inqui&eacute;tants encore : il faut 44% de consommations interm&eacute;diaires, 25% de capital et 17% d&rsquo;hectares en plus pour produire le m&ecirc;me revenu en 2020 par rapport &agrave; 2000. Le rapport mentionne l&rsquo;Observatoire de l'endettement et des tr&eacute;soreries des &eacute;levages bovins lait et viande, de l&rsquo;Institut de l&rsquo;&eacute;levage, dont le bilan 2021 indique que &laquo;&nbsp;42% des exploitations d&rsquo;&eacute;levages laitiers et 29% des exploitations d&rsquo;&eacute;levages allaitants sont en situation critique&nbsp;&raquo;.<aside class="read-also">
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Se r&eacute;f&eacute;rant l&rsquo;Observatoire technico-&eacute;conomique 2022 des syst&egrave;mes bovins laitiers du R&eacute;seau Civam, le rapport mentionne en contrepoint l&rsquo;efficacit&eacute;&#769; &eacute;conomique des fermes laitie&#768;res en agroe&#769;cologie, et plus particulie&#768;rement en agriculture biologique, respectivement de 60% a&#768; 99% sup&eacute;rieure a&#768; celle des fermes du Rica. Le rapport pointe &eacute;galement &laquo;&nbsp;une amplification des dynamiques de d&eacute;gradation sociale&nbsp;&raquo; sur la p&eacute;riode 2000-2020, qui se mat&eacute;rialise par la d&eacute;vitalisation des territoires ruraux, le sentiment d&rsquo;isolement au sein de la population agricole, la perte du nombre d&rsquo;actifs agricoles ou encore les 55 heures de travail hebdomadaires de travail, 49% sup&eacute;rieures &agrave; l'ensemble des personnes en emploi, en d&eacute;pit d&rsquo;une augmentation de 10% de la productivit&eacute; du travail.&nbsp;La transmissibilit&eacute; des &eacute;levages est aussi questionn&eacute;e.<h2>Impasse environnementale</h2>Tout en relevant que la part d&rsquo;herbe reste significative dans la ration moyenne des bovins (78% pour les bovins viande et 49% pour les bovins lait et bovin mixte) et que l&rsquo;autonomie prot&eacute;ique est forte en bovins viande (86%) et importante en bovin lait (70%), la FNH estime que la trajectoire &laquo; business as usual &raquo; impacte la biodiversit&eacute; (recul des prairies permanentes, des haies, des infrastructure agro&eacute;cologiques, importation de soja d&eacute;forestant...), la qualit&eacute; des sols et de l&rsquo;eau, le bien-&ecirc;tre animal (manque d&rsquo;acc&egrave;s &agrave; l&rsquo;ext&eacute;rieur, faible dur&eacute;e de vie des animaux...) et enfin le climat via les &eacute;missions de GES.<aside class="read-also">
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Sur ce point, le rapport mentionne la r&eacute;duction des &eacute;missions de m&eacute;thane des syst&egrave;mes laitiers et allaitants de respectivement de 18,1% et de 9% entre 1990 et 2020, quand les effectifs respectifs baissaient de 36% et de 11%, l&rsquo;&eacute;cart entre les deux param&egrave;tres &eacute;tant le fait de &laquo;&nbsp;l&rsquo;intensification des pratiques&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;La baisse du nombre d&rsquo;animaux ne peut pas &ecirc;tre compens&eacute;e ind&eacute;finiment par une hausse du volume de production par vache, poursuivre la baisse d&rsquo;&eacute;missions par litre ou kilo produit ne peut fonctionner ind&eacute;finiment pour des raisons physiques&nbsp;&raquo;, rel&egrave;ve la FNH qui estime par ailleurs que la r&eacute;duction des &eacute;missions des vaches (9% des &eacute;missions nationales de GES) gr&acirc;ce &agrave; leur alimentation (lin, algues, additifs) et/ou gr&acirc;ce &agrave; la g&eacute;n&eacute;tique,&nbsp; pourrait permettre de r&eacute;duire de 15 &agrave; 20% maximum les &eacute;missions de m&eacute;thane du secteur, &laquo;&nbsp;&agrave; condition d&rsquo;&ecirc;tre appliqu&eacute;e &agrave; toutes les vaches &nbsp;&raquo;. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/2/9/1/4/5704192-1-fre-FR/4a825803b558-graph-fnh-png" alt="Capacit&eacute; de l&rsquo;&eacute;levage agro&eacute;cologique &agrave; infl&eacute;chir les impacts des trois tendances de concentration- agrandissement, sp&eacute;cialisation et intensification des &eacute;levages bovins fran&ccedil;ais (Source : FNH)" height="782" width="1044" /><figcaption>Capacit&eacute; de l&rsquo;&eacute;levage agro&eacute;cologique &agrave; infl&eacute;chir les impacts des trois tendances de concentration- agrandissement, sp&eacute;cialisation et intensification des &eacute;levages bovins fran&ccedil;ais (Source : FNH)</figcaption></figure>

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<h2>Les recommandations de la FNH</h2>Si les politiques publiques ont, selon la FNH, largement failli, l&rsquo;Etat aurait la possibilit&eacute; d&rsquo;inverser le cours de l&rsquo;histoire &agrave; la veille de multiples &eacute;ch&eacute;ances l&eacute;gislatives, avec notamment le Pacte et la loi d&rsquo;orientation agricole (PLOA), la Strat&eacute;gie nationale pour l'alimentation, la nutrition et le climat, le Projet de Loi de Finances ou encore la nouvelle version de la Strat&eacute;gie nationale bas carbone, sans oublier une &eacute;ventuelle r&eacute;vision &agrave; mi-parcours du Plan strat&eacute;gique national, autrement dit la Pac. Pour &laquo;&nbsp;garantir un avenir &agrave; l&rsquo;&eacute;levage bovin fran&ccedil;ais&nbsp;&raquo;, l&rsquo;association recommande l&rsquo;adoption d&rsquo;une gouvernance interminist&eacute;rielle de la transition agro&eacute;cologique et alimentaire. Objectifs&nbsp;: stopper le mouvement agrandissement-concentration-sp&eacute;cialisation-intensification et restructurer les &eacute;levages difficiles &agrave; transmettre en refondant les enveloppes financi&egrave;res existantes, tout en r&eacute;gulant les volumes, les prix, et le partage de la valeur au sein des fili&egrave;res ainsi que les &eacute;changes commerciaux &laquo;&nbsp;pour r&eacute;duire la concurrence internationale d&eacute;loyale que subissent les &eacute;leveurs bovins&nbsp;&raquo;.<h2>Agir sur &laquo;&nbsp;l&rsquo;environnement alimentaire&nbsp;&raquo;</h2>La FNH appelle par ailleurs &agrave; agir sur l&rsquo;environnement alimentaire, c&rsquo;est &agrave; dire sur l&rsquo;offre de la distribution, de la restauration hors domicile et des industries agroalimentaires, afin d&rsquo;inciter &agrave; consommer moins et mieux de produits animaux et plus de v&eacute;g&eacute;taux.<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/vers-une-alimentation-climato-compatible" target="_blank" title="">Vers une alimentation climato-compatible</a>
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Selon la FNH, la grande distribution, qui repr&eacute;sente 70% des achats alimentaires, incite &agrave; la surconsommation de viande et de produits laitiers via leur offre alimentaire (92 % des plats pr&eacute;par&eacute;s contiennent de la viande ou du poisson), leurs politiques de marketing, de marge et de promotion. Elle propose en outre en immense majorit&eacute; des produits animaux issus de modes de productions intensifs et non-durables (moins de 10 % du poulet et du steak hach&eacute; propos&eacute;s en rayon sont bio). La restauration hors domicile et les industries agroalimentaires sont aussi point&eacute;es du doigt, accus&eacute;es d&rsquo;offrir &laquo;&nbsp;une quantit&eacute; importante de produits de faible qualit&eacute;, peu durables, et souvent import&eacute;s (...) Les importations massives et croissantes de produits laitiers et de viande bovine transforme&#769;s du fait de la libe&#769;ralisation des e&#769;changes pose la question de la capacite&#769; de la France a&#768; approvisionner ses consommateurs avec ses propres productions bovines si les niveaux et types de consommation n&rsquo;e&#769;voluent pas&nbsp;&raquo;. Pour la FNH, la souverainet&eacute; alimentaire en mati&egrave;re de viande bovine&nbsp;passera par une baisse de la consommation et non par une fuite en avant de la production, assortie d'un virage &agrave; 180&deg; de la durabilit&eacute;.

La Fondation pour la nature et l’homme (FNH) estime que l’élevage bovin est dans une double impasse environnementale et socio-économique. La durabilité passerait par une réforme de la gouvernance des politiques publiques ciblant tous les maillons de la chaine, dont la distribution, la restauration hors domicile et les industries agroalimentaires, avec l’agroécologie pour fil conducteur et une finalité : « manger moins et mieux » de viande.

Elevage et consommation de viande bovine : le réquisitoire et les recommandations de la FNH

Les parcelles touch&eacute;es s'&eacute;tendent &laquo;&nbsp;de la Dr&ocirc;me au Vaucluse en passant par les Alpes-de-Haute-Provence, avec entre 20 &agrave; 100% de perte pour certains&nbsp;&raquo;, affirme Alain Aubanel, pr&eacute;sident du CIHEF (Comit&eacute; interprofessionnel des huiles essentielles fran&ccedil;aises), contact&eacute; mardi par l'AFP. Les exploitants les plus affect&eacute;s se trouvent &laquo;&nbsp;au plateau d'Albion ou encore dans les Baronnies, en Dr&ocirc;me, o&ugrave; ils ont presque tout perdu&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise M. Aubanel, lui-m&ecirc;me producteur-distillateur &agrave; Chamaloc. Eliane Bres, pr&eacute;sidente de la coop&eacute;rative France Lavande et productrice &agrave; Brette, dans la Dr&ocirc;me, &eacute;voque &laquo;&nbsp;une catastrophe pour les lavandiculteurs&nbsp;&raquo; et des pertes &laquo;&nbsp;entre 30 et 80-90%&nbsp;&raquo; pour les exploitations concern&eacute;es. Il faudra encore &laquo;&nbsp;quelques jours avant d'identifier les d&eacute;g&acirc;ts&nbsp;compl&egrave;tement &raquo; , note Alain Aubanel. &laquo;&nbsp;En th&eacute;orie, il n'y a pas d'aide [de l&rsquo;Etat] car ce n'est pas consid&eacute;r&eacute; comme une calamit&eacute;. Mais s'il ne se passe rien, des gens vont faire faillite&nbsp;&raquo;, s'inqui&egrave;te-t-il.<h2>Coup de Sirocco</h2>Le malheur est arriv&eacute; &laquo;&nbsp;avec un coup de sirocco autour du 15 juin&nbsp;&raquo;, explique le cultivateur. Un papillon venu d'Afrique du Nord avec le vent a pondu dans les champs de lavande, et trois semaines apr&egrave;s, les chenilles noctuelles sorties de leur cocon se sont attaqu&eacute;es aux fleurs. &laquo;&nbsp;Elles adorent la lavande&nbsp;&raquo;, ne peut que constater Eliane Bres. &laquo;&nbsp;On ne sait pas trop ce qui va se passer (pour les r&eacute;coltes futures), le technicien travaille d'arrache-pied&nbsp;&raquo;. Son exploitation de 35 hectares devrait enregistrer des pertes &agrave; hauteur de 40%. La coupe est d&eacute;j&agrave; termin&eacute;e, entam&eacute;e d&egrave;s que le ravageur a &eacute;t&eacute; observ&eacute; au milieu des cultures. Elle a &eacute;t&eacute; r&eacute;alis&eacute;e en une dizaine de jours, au lieu de 20 en temps normal. &laquo;&nbsp;L'impact sera moins important que pour d'autres&nbsp;&raquo;, avance-t-elle.<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-etat-au-secours-de-la-filiere-lavande" target="_blank" title="">L&rsquo;Etat au secours de la fili&egrave;re lavande</a>
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Les producteurs de lavande sont d&eacute;j&agrave; sous la pression des cours qui se sont effondr&eacute;s depuis trois ans, rappelle Alain Aubanel. &laquo;&nbsp;Les exploitations qui ne sont pas sp&eacute;cialis&eacute;es que dans la lavande, comme ceux qui produisent aussi des c&eacute;r&eacute;ales &agrave; c&ocirc;t&eacute;, seront moins p&eacute;nalis&eacute;es&nbsp;&raquo;, estime-t-il. Des exploitations ont &eacute;chapp&eacute; au ravageur, comme Lavandes et Compagnie, ferme bio situ&eacute;e &agrave; Aouste-sur-Sye. &laquo;&nbsp;On a r&eacute;colt&eacute;, on a tout fini. On n'a pas &eacute;t&eacute; touch&eacute;&nbsp;&raquo;, a d&eacute;clar&eacute; &agrave; l'AFP Cathy Deconstanza, en pr&eacute;cisant que sa ferme &laquo;&nbsp;travaille &agrave; petite &eacute;chelle&nbsp;&raquo;.

Des parcelles de lavande ont été ravagées par une chenille dans le sud-est de la France, en particulier dans la Drôme et les zones en altitude, alors que la récolte se termine en Provence.

Des champs de lavande ravagés par une chenille dans le sud-est de la France

En Europe, les tendances de prix sont rest&eacute;es identiques &agrave; celles des semaines pr&eacute;c&eacute;dentes, la faiblesse de l&rsquo;offre d&eacute;terminant toujours l&rsquo;orientation des prix. Toutefois, la pression des abattoirs et de l&rsquo;aval en g&eacute;n&eacute;ral se fait plus forte avec un commerce peu satisfaisant, impact&eacute; par l&rsquo;inflation, une m&eacute;t&eacute;o pas toujours favorable &agrave; la consommation et des ventes vers les pays tiers p&eacute;nalis&eacute;es par des tarifs peu comp&eacute;titifs face &agrave; des viandes concurrentes plus attractives.En Europe du nord, les cours sont rest&eacute;s stables comme en Allemagne o&ugrave; la pression des abattoirs qui demandent des baisses de prix se traduit d&eacute;j&agrave; par des r&eacute;ductions d&rsquo;activit&eacute;. La demande est calme en raison des cong&eacute;s d&rsquo;&eacute;t&eacute;, les ventes de produits de saison sont affect&eacute;es par une m&eacute;t&eacute;o mitig&eacute;e. Sur le march&eacute; de l&rsquo;offre, les porcs disponibles &agrave; la commercialisation sont pourtant peu nombreux, faisant l&rsquo;objet d&rsquo;une vive concurrence.En Belgique, les abattages actuels sont en baisse de l&rsquo;ordre de 20% par rapport &agrave; l&rsquo;an pass&eacute;, ce qui conditionne la stabilit&eacute; du prix car le march&eacute; y est &eacute;galement morose comme les ventes de demi[1]carcasses vers l&rsquo;Europe centrale, actuellement soumises &agrave; une forte pression de la part des acheteurs dont la Pologne.En Espagne, l&rsquo;offre de porcs restant contenue par des probl&egrave;mes sanitaires et des temp&eacute;ratures &eacute;lev&eacute;es, les abattoirs ont recours &agrave; l&rsquo;importation de porcs vivants en provenance de l&rsquo;Europe du Nord. Les poids baissent chaque semaine de pr&egrave;s de 900 g mais demeurent toujours bien au-dessus des m&ecirc;mes r&eacute;f&eacute;rences 2022. Les co&ucirc;ts &eacute;lev&eacute;s du stockage frigorifique contraignent les entreprises &agrave; vendre essentiellement en frais, mais le march&eacute; de la viande est satur&eacute; et les concurrents mieux positionn&eacute;s, notamment &agrave; l&rsquo;export, ce qui fragilise de nombreux abattoirs.L&rsquo;Italie fait figure d&rsquo;exception en Europe avec une courbe de prix du porc toujours ascendante, malgr&eacute;, l&agrave; aussi, une pression de plus en plus forte des abattoirs. Bien que l&rsquo;offre soit faible et les poids en baisse significative, les entreprises peinent de plus en plus &agrave; r&eacute;percuter les r&eacute;centes hausses et leur rentabilit&eacute; sont peu &agrave; peu compromises.Aux Etats-Unis, le prix du porc reste orient&eacute; &agrave; la hausse. L&rsquo;activit&eacute; du mois de juillet est assez comparable &agrave; celle de l&rsquo;ann&eacute;e derni&egrave;re, sur une base moyenne de 2,2 M de t&ecirc;tes par semaine, en l&eacute;g&egrave;re hausse de 1,3% (p&eacute;riode comprenant la semaine du f&eacute;ri&eacute; du 4 juillet, f&ecirc;te de l&rsquo;Ind&eacute;pendance).En Chine, le prix du porc semble conna&icirc;tre une reprise qui doit cependant &ecirc;tre confirm&eacute;e. Les mesures de retrait de volume de viande &agrave; destination des r&eacute;serves d&rsquo;Etat pourraient &ecirc;tre l&rsquo;une des raisons de cette embellie. Une autre raison est la baisse actuelle de l&rsquo;offre, les abattoirs ayant plus de difficult&eacute;s &agrave; se fournir en porcs. D&rsquo;autre part, les &eacute;leveurs sont &agrave; pr&eacute;sent tent&eacute;s de retenir plus longtemps leurs porcs pour b&eacute;n&eacute;ficier des nouvelles hausses. Les commentaires chinois pr&eacute;cisent toutefois que le chemin sera encore long avant de pouvoir r&eacute;aliser des b&eacute;n&eacute;fices !MPB : Cours stable &agrave; 2,353 eurosAu March&eacute; du Porc Breton, le cours du porc a connu sa deuxi&egrave;me semaine de stabilit&eacute; &agrave; 2,353 euros malgr&eacute; une pression de plus en plus forte des abattoirs, perceptible au cours de la s&eacute;ance du jeudi 27 juillet. Les groupements vendeurs se sont oppos&eacute;s &agrave; la vente de 2 000 porcs face aux ench&egrave;res peu satisfaisantes des abattoirs. A noter &eacute;galement, pour la premi&egrave;re fois depuis le mois de mai, des lots n&rsquo;ayant obtenu aucune ench&egrave;re de la part des abattoirs. Selon les acteurs de l&rsquo;aval, la consommation en France n&rsquo;est pas &agrave; la hauteur des attentes et comme les autres partenaires europ&eacute;ens, les ventes &agrave; l&rsquo;export se heurtent &agrave; une vive concurrence.L&rsquo;activit&eacute; sur la zone Uniporc Ouest s&rsquo;est &eacute;lev&eacute;e &agrave; 349 128 porcs, sensiblement identique &agrave; l&rsquo;activit&eacute; pr&eacute;c&eacute;dente et en hausse par rapport aux abattages des semaines pr&eacute;c&eacute;dant la semaine du 14 juillet, ce qui pourrait signifier que le creux de production est &agrave; pr&eacute;sent pass&eacute;.Les poids sont en hausse de 236 g &agrave; 95,31 kilos. Au cours des 4 semaines de juillet 2023, de la semaine 27 &agrave; 30, 1 342 280 porcs ont &eacute;t&eacute; abattus sur la zone Uniporc Ouest contre 1 405 175 porcs l&rsquo;ann&eacute;e derni&egrave;re sur la m&ecirc;me p&eacute;riode, ce qui repr&eacute;sente une baisse de 62 893 porcs ou - 4,5 %. La baisse hebdomadaire moyenne est de 15 720 porcs. Les poids moyens enregistrent une seconde hausse successive apr&egrave;s la semaine du 14 juillet de 236 g &agrave; 95,31 kg, 1,77 kilo sup&eacute;rieurs au poids moyens de l&rsquo;an pass&eacute; pour la m&ecirc;me semaine.Au cours du mois, les poids ont baiss&eacute; de 400 g dans un premier temps pour reprendre ensuite 700 g apr&egrave;s la semaine du 14 juillet&nbsp;<a href="https://www.marche-porc-breton.com/extranet/extranetMPB/function/afficher_note.php?nom_fichier=nth3023.pdf" target="_blank" title="">Lire la note ici</a>

Note hebdomadaire de la semaine - 30 / 2023

[Porcs]  Grande stabilité des cours européens mais pression plus soutenue des abattoirs

En ce d&eacute;but de mois d&rsquo;ao&ucirc;t, la maturation des baies est bien entam&eacute;e dans les vignobles AOC du Puy-de-D&ocirc;me. Le secteur de Ch&acirc;teaugay est le premier &agrave; &ecirc;tre entr&eacute; en v&eacute;raison (il y a une vingtaine de jours). Le secteur centre lui a embo&icirc;t&eacute; le pas il y a 10 jours, tandis que le secteur de Boudes, moins touch&eacute; par les pr&eacute;cipitations, rattrape peu &agrave; peu son &laquo;&nbsp;retard&nbsp;&raquo;. En l&eacute;g&egrave;re avance cette ann&eacute;e, la r&eacute;colte devrait avoir lieu autour du 15 septembre, selon Gille Vidal, pr&eacute;sident de la F&eacute;d&eacute;ration viticole du d&eacute;partement. Autour de Ch&acirc;teaugay, les vendanges commenceront un peu plus t&ocirc;t, vers le 10 septembre. Dans l'ensemble, les attaques de champignons ne devraient que peu impacter le rendement cette ann&eacute;e. Attaques de mildiou Apr&egrave;s un d&eacute;but de printemps sec, l&rsquo;alternance entre orages et fortes chaleurs entre mai et juin a acc&eacute;l&eacute;r&eacute; la pousse des vignes et favoris&eacute; l&rsquo;apparition du mildiou, en particulier sur les c&eacute;pages de pinot gris. &laquo;&nbsp;Absorb&eacute;s par d&rsquo;autres pr&eacute;occupations, nous avons malheureusement &eacute;t&eacute; plusieurs &agrave; ne pas avoir commenc&eacute; le traitement assez t&ocirc;t&nbsp;&raquo; regrette Gilles Vidal, qui explique que la profession n'a pris pleinement conscience du probl&egrave;me sanitaire qu'autour de la mi-juin. &laquo;&nbsp;Ceux qui ont d&eacute;marr&eacute; les premiers traitements de bonne heure, avec une cadence r&eacute;guli&egrave;re et des produits hauts de gamme, s&rsquo;en sont mieux tir&eacute; que les autres&nbsp;&raquo; constate de pr&eacute;sident de la f&eacute;d&eacute;ration. Malgr&eacute; un mois de juin &laquo;&nbsp;tr&egrave;s compliqu&eacute;&nbsp;&raquo;, la f&eacute;d&eacute;ration anticipe &laquo;&nbsp;entre 5 et 10% de pertes dues au mildiou, au maximum, au niveau de l&rsquo;appellation&nbsp;&raquo;. Pertes compens&eacute;es gr&acirc;ce &agrave; des &laquo;&nbsp;sorties de grappes exub&eacute;rantes en d&eacute;but de cycle&nbsp;&raquo;. Pour garantir des pertes moindres, les viticulteurs devront rester vigilants, m&ecirc;me si &laquo;&nbsp;th&eacute;oriquement, les grappes compl&eacute;tement v&eacute;r&eacute;es sont plus r&eacute;sistantes &raquo;. L&rsquo;o&iuml;dium en seconde ligne Depuis fin juin, un autre champignon, l&rsquo;o&iuml;dium, s&rsquo;est invit&eacute; dans au sein de certains vignobles. &laquo;&nbsp;Ce n&rsquo;est pas nouveau&nbsp;: tous les ans, les parcelles et c&eacute;pages les plus sensibles, tels que le chardonnay, sont touch&eacute;s par cette moisissure. Mais cette ann&eacute;e, elle persiste sur certains secteurs, malgr&eacute; des traitements rigoureux avec des produits de haute qualit&eacute;. En particulier dans les vignes pr&eacute;sentant des amas de grappes&nbsp;&raquo; rapporte Gilles Vidal. Pour &eacute;viter la prolif&eacute;ration, les viticulteurs concern&eacute;s ont supprim&eacute; les feuilles et grappes touch&eacute;es, avant d'appliquer les produits fongicides. Le traitement devra &ecirc;tre rigoureusement maintenu&nbsp;&laquo;&nbsp;jusqu&rsquo;&agrave; ce que les grappes soient toutes compl&eacute;tement v&eacute;r&eacute;es, tout en respectant les dates limites avant r&eacute;coltes&nbsp;&raquo;. La p&eacute;nalit&eacute; sur le rendement, si elle n&rsquo;est pas chiffrable, devrait &ecirc;tre inf&eacute;rieure &agrave; celle engendr&eacute;e par le mildiou. Rendements h&eacute;t&eacute;rog&egrave;nes &laquo;&nbsp;Il est compliqu&eacute; d&rsquo;estimer le rendement plus de 10 jours avant la r&eacute;colte&nbsp;&raquo; explique Gilles Vidal. &laquo;&nbsp;Si les temp&eacute;ratures restent tr&egrave;s &eacute;lev&eacute;es entre le 15 ao&ucirc;t et le d&eacute;but des vendanges, l&rsquo;alimentation du raisin sera bloqu&eacute;e et provoquera une perte de jus. Si 40 mm de pluie tombent &agrave; partir du 15 ao&ucirc;t, on peut estimer que le rendement sera semblable &agrave; celui de l&rsquo;an pass&eacute;&nbsp;: entre 35 et 40 hl/ha suivant les secteurs.&nbsp;&raquo; Des disparit&eacute;s seront certainement constat&eacute;es entre les vignerons ayant d&eacute;marr&eacute; les traitements &agrave; temps et ceux &laquo;&nbsp;qui ne se sont pas m&eacute;fi&eacute;s&nbsp;&raquo;. Apr&egrave;s un rendement moindre en 2022, &laquo;&nbsp;le secteur de Boudes devrait mieux s&rsquo;en sortir cette ann&eacute;e&nbsp;&raquo;.

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