
<p>Depuis la r&eacute;v&eacute;lation de la contamination de millions d'&oelig;ufs au fipronil, les producteurs fran&ccedil;ais semblent pr&eacute;serv&eacute;s du scandale, contrairement &agrave; leurs homologues n&eacute;erlandais. En effet, l'insecticide incrimin&eacute; ne dispose pas d'autorisation de mise sur le march&eacute; en France. <em>&laquo;&nbsp;C'est pourquoi nous nous permettons de dire qu'aucun &eacute;leveur fran&ccedil;ais n'utilise ce produit&nbsp;&raquo;</em>, insiste Philippe Juven, producteur d'&oelig;ufs dans la Dr&ocirc;me et pr&eacute;sident du Comit&eacute; national pour la promotion de l'&oelig;uf (CNPO). <em>&laquo;&nbsp;En France, sur le plan sanitaire, on est irr&eacute;prochable&nbsp;&raquo;,&nbsp;</em>r&eacute;sume ainsi&nbsp;<a href="https://wiki.tripleperformance.fr/wiki/Horticulture_-_Plante_%C3%A0_parfum_aromatique_et_m%C3%A9dicinales">Christiane Lambert</a>, pr&eacute;sidente de la FNSEA.&nbsp;</p><p>Seul un &eacute;leveur du Pas de Calais s'est d&eacute;clar&eacute; spontan&eacute;ment aupr&egrave;s des autorit&eacute;s&nbsp;: <em>&laquo;&nbsp;une d&eacute;sinsectisation de son &eacute;levage a &eacute;t&eacute; r&eacute;alis&eacute;e par une entreprise belge&nbsp;&raquo;</em>, pr&eacute;cise Philippe Juven.&nbsp;&nbsp;</p><h2>Des &eacute;leveurs &laquo;&nbsp;agac&eacute;s&nbsp;&raquo;</h2><p>Pour autant, l'inqui&eacute;tude pr&eacute;vaut au sein des producteurs fran&ccedil;ais, qui ont tous en m&eacute;moire la crise de la vache folle et ses r&eacute;percussions &eacute;conomiques. <em>&laquo;&nbsp;Les &eacute;leveurs sont fortement agac&eacute;s par cette affaire et cette m&eacute;diatisation &agrave; outrance&nbsp;&raquo;,</em> indique le pr&eacute;sident du CNPO. Cette vaste fraude pourrait avoir un impact n&eacute;gatif sur les ventes d'oeufs si le doute venait &agrave; s'installer au sein des consommateurs.</p><p><em>&laquo;&nbsp;D&egrave;s que nous aurons les premi&egrave;res tendances de consommation, nous agirons en cons&eacute;quence&nbsp;&raquo;,</em>&nbsp;souligne Philippe Juven. De premiers indicateurs permettront d'y voir plus clair en septembre. Dans l'imm&eacute;diat,<em>&nbsp;&laquo;&nbsp;nous devons faire notre travail aupr&egrave;s des m&eacute;dias pour dire ce qu'il en est dans cette affaire, il faut que le consommateur ait confiance&nbsp;&raquo;</em>, souligne le responsable professionnel.</p><p>Ce dernier regrette n&eacute;anmoins que les Pays-Bas aient <em>&laquo;&nbsp;tard&eacute;&nbsp;&raquo;</em> &agrave; communiquer l'information, afin que les entreprises fran&ccedil;aises ayant import&eacute; des oeufs ou des produits &agrave; base d'oeufs susceptibles de contenir du fipronil&nbsp;puissent r&eacute;agir rapidement.</p><h2>Une opportunit&eacute; pour les &oelig;ufs fran&ccedil;ais&nbsp;?</h2><p>Philippe Juven voit dans ce scandale une<em>&nbsp;&laquo;&nbsp;une le&ccedil;on&nbsp;&raquo;</em> &agrave; retenir&nbsp;: <em>&laquo; en France, nous sommes autosuffisants et nous avons une tra&ccedil;abilit&eacute;. Nous pouvons r&eacute;agir rapidement en cas de probl&egrave;me sanitaire. Voil&agrave; pourquoi il ne faut pas abandonner la production nationale en allant nous approvisionner aux Pays-Bas&nbsp;&raquo;.</em> &nbsp;</p><p>Au final, ce scandale pourrait-il permettre aux producteurs d'&oelig;ufs fran&ccedil;ais de se d&eacute;marquer positivement&nbsp;? <em>&laquo;&nbsp;C'est &agrave; la fili&egrave;re d'&ecirc;tre capable d'expliquer aux consommateurs qu'ils ont toutes les raisons de garder confiance &raquo;</em>, r&eacute;pond Philippe Juven. Ce dernier d&eacute;fend d'ailleurs tous les types d'&eacute;levage, notamment les syst&egrave;mes industriels. <em>&laquo;&nbsp;J'entends des gens qui font l'amalgame entre ce scandale et certains modes d'&eacute;levage. Il ne faut pas s'adonner &agrave; ce genre de critiques qui nous feraient perdre nos parts de march&eacute; et seraient d&eacute;mobilisatrices. Il existe une production globale avec diff&eacute;rents modes d'&eacute;levage car la demande est multiple&nbsp;&raquo;.&nbsp;</em></p>



Rencontre avec Philippe Juven, président du Comité national pour la promotion de l'œuf (CNPO). Ce producteur d’œufs se bat depuis que l'affaire a éclaté pour garder la confiance du consommateur. 


Œufs contaminés : quel impact sur l’élevage français ?


<p>Ce march&eacute; &eacute;ph&eacute;m&egrave;re, install&eacute; comme chaque ann&eacute;e Place de la Bastille &agrave;&nbsp;Paris, &agrave; l'initiative du syndicat agricole du Modef (exploitants familiaux),&nbsp;entend, comme l'an dernier, protester contre le <em>"dumping sanitaire"</em>, ou&nbsp;l'importation de produits trait&eacute;s avec des pesticides interdits en France, une&nbsp;revendication qui prend une r&eacute;sonance toute particuli&egrave;re, alors que le&nbsp;scandale des oeufs trait&eacute;s au fipronil s'est propag&eacute; depuis les Pays-Bas &agrave; au&nbsp;moins 17 pays d'Europe, dont l'Hexagone. 50 tonnes de fruits et l&eacute;gumes ont &eacute;t&eacute; achemin&eacute;s en Ile-de-France depuis le&nbsp;Sud-Ouest, dont 17 tonnes rien que pour la Place de la Bastille.</p><p>Cette op&eacute;ration <em>"de contact et de sensibilisation des consommateurs",</em> vise&nbsp;en premier lieu &agrave; <em>"promouvoir la vente directe"</em>, a expliqu&eacute; &agrave; l'AFP Raymond&nbsp;Girardi, producteur et vice-pr&eacute;sident du Modef, en estimant que les&nbsp;agriculteurs sont<em>&nbsp;"spoli&eacute;s par les centrales d'achat et la grande&nbsp;distribution, qui nous ach&egrave;tent nos produits tr&egrave;s peu chers et les revendent&nbsp;tr&egrave;s chers aux consommateurs".</em></p><p>Le Modef souhaite &eacute;galement, par le biais de cette op&eacute;ration, promouvoir&nbsp;les circuits courts, alors que selon M. Girardi, les voisins plus ou moins&nbsp;proches, en Europe ou en Afrique, exportent vers la France des produits&nbsp;trait&eacute;s avec des mol&eacute;cules interdites sur le territoire.&nbsp;<em>"C'est ce qui se passe en France avec les oeufs, le Modef d&eacute;nonce ces&nbsp;pratiques d'importation qui sont un risque pour l'environnement et la sant&eacute;&nbsp;publique",</em> a soulign&eacute; M. Girardi. Pour les cerises, <em>"on a interdit le dim&eacute;thoate (pesticide fr&eacute;quemment&nbsp;utilis&eacute; contre le moucheron asiatique drosophila suzukii, ndlr), on sait tr&egrave;s&nbsp;bien que l'Espagne, le Maroc, l'Italie continuent de l'utiliser, alors &ccedil;a&nbsp;suffit"</em>, a ajout&eacute; M. Girardi.</p>&nbsp;<blockquote class="twitter-tweet" data-lang="fr"><p lang="fr" dir="ltr">Juste r&eacute;mun&eacute;ration / qualit&eacute; / accessible &agrave; tous / respect de l'environnement. Voil&agrave; les mots forts de la vente solidaire <a href="https://twitter.com/PCF">@PCF</a> / MODEF. <a href="https://t.co/7xszX7ZmLC">pic.twitter.com/7xszX7ZmLC</a></p>&mdash; Thomas Portes (@Portes_Thomas) <a href="https://twitter.com/Portes_Thomas/status/898071525013770242">17 ao&ucirc;t 2017</a></blockquote><script async src="//platform.twitter.com/widgets.js" charset="utf-8"></script>




Des agriculteurs ont mis en vente directe des tonnes de fruits et légumes, jeudi à Paris, pour promouvoir l'agriculture de proximité et protester contre l'importation de produits traités avec des pesticides, sur fond de crise des oeufs frelatés.


Marché éphémère à Paris pour promouvoir l'agriculture de proximité


<p>Au 1er ao&ucirc;t, 71 % des nappes phr&eacute;atiques affichent un niveau mod&eacute;r&eacute;ment bas &agrave; tr&egrave;s bas, selon le Bureau de recherches g&eacute;ologiques et mini&egrave;res (BRGM). <em>&laquo;&nbsp;Cette situation de basses eaux n'est pas totalement inhabituelle pour cette p&eacute;riode de l'ann&eacute;e mais elle est tout de m&ecirc;me assez d&eacute;grad&eacute;e. Elle est la cons&eacute;quence du d&eacute;ficit de recharge hivernale cette ann&eacute;e&nbsp;&raquo;</em>, pr&eacute;cise l'organisme.</p><p>De plus, 83 % des points indiquent une tendance d'&eacute;volution &agrave; la baisse des niveaux. <em>&laquo;&nbsp;Cette situation n'est pas totalement inhabituelle car il s'agit de la p&eacute;riode des plus basses eaux mais elle est tout de m&ecirc;me assez prononc&eacute;e&nbsp;&raquo;</em>, poursuit le BRGM.</p><p>Tous les voyants ne sont pas au rouge sur la nouvelle carte du BRGM, qui identifie des nappes o&ugrave; les niveaux sont encore proches de la moyenne&nbsp;: les aquif&egrave;res karstiques des r&eacute;gions de N&icirc;mes et Montpellier, la nappe du Plio-Quaternaire Aquitain ou encore la nappe des calcaires de Beauce. N&eacute;anmoins, la situation est plus inqui&eacute;tante pour la nappe de la craie champenoise, la plus grande partie des nappes du Bassin parisien, les aquif&egrave;res de la vall&eacute;e du Rh&ocirc;ne, en amont et en aval de Lyon ou encore la nappe des calcaires jurassiques de Lorraine.&nbsp;</p><p></p>



Un nouveau communiqué du BRGM confirme une situation « assez dégradée » concernant l’état des nappes phréatiques françaises. 


Environ deux tiers des nappes d’eau souterraine « à un niveau modérément bas à très bas »


<p>John&nbsp;Deere lance une nouvelle gamme de presses &agrave; balles rondes &agrave; chambre variable, succ&eacute;dant aux mod&egrave;les s&eacute;ries&nbsp;800 et&nbsp;900. La nouvelle d&eacute;nomination est indicatrice de la chambre variable (V) ou de la variante enrubanneuse (C), du diam&egrave;tre maxi de la balle (0,6 m &agrave; 1,65 m pour les 451 et 0,6 m &agrave; 1,8 m pour les 461) tandis que la derni&egrave;re lettre caract&eacute;rise le degr&eacute; de finition (G, M ou R). Ainsi, la V451G caract&eacute;rise le mod&egrave;le de base que le constructeur pr&eacute;destine aux cultures s&egrave;ches. Elle est dot&eacute;e d'un ch&acirc;ssis m&eacute;canosoud&eacute; &agrave; composants ultra-renforc&eacute;s et d'un ramasseur de plus grand diam&egrave;tre et ameneur rotatif &agrave; vis de convergence recentr&eacute;e sur le rotor. Qualifi&eacute;es de &laquo;&nbsp;Multi-Crop&nbsp;&raquo;, les V451M/V461M sont destin&eacute;es &agrave; une utilisation quotidienne encore plus intense. Sur toute la largeur du rotor, le syst&egrave;me de d&eacute;bourrage b&eacute;n&eacute;ficie de s&eacute;rie d'un m&eacute;canisme de parall&eacute;logramme brevet&eacute; permettant au chauffeur d'&eacute;liminer instantan&eacute;ment les obstructions depuis la cabine du tracteur.</p><h2>Haut de gamme</h2><p>Les mod&egrave;les&nbsp;V451R/V461R, dont le d&eacute;bit atteint 120 balles/heure, ont &eacute;t&eacute; d&eacute;velopp&eacute;s pour satisfaire les hautes exigences de performance des entrepreneurs et &eacute;leveurs &agrave; la t&ecirc;te de grandes exploitations. Elles int&egrave;grent notamment les syst&egrave;mes Fast Release System et Tractor Baler Automotion. Le Fast Release System se caract&eacute;rise par la pr&eacute;sence d'un rideau amovible en lieu et place d'une porte classique, all&eacute;geant au passage la machine de quelques centaines de kilos. Ce n'est plus l'ouverture de la porte qui lib&egrave;re la balle mais les panneaux lat&eacute;raux mobiles, par ailleurs garants de la densit&eacute; des balles en cours de pressage, aux c&ocirc;t&eacute;s de deux larges courroies. L'&eacute;jection de la balle est assur&eacute;e en 5 secondes, procurant un gain de chantier de 20 %. Le Tractor Baler Automotion repose quant &agrave; lui sur un syst&egrave;me de communication Isobus o&ugrave; la presse impose son rythme au tracteur, en commandant successivement le ralentissement puis l'arr&ecirc;t de l'avancement, le liage filet, l'ouverture de la porte et/ou du rideau, l'&eacute;jection de la balle, la fermeture et enfin le red&eacute;marrage du chantier de pressage. Les presses enrubanneuses C451R et C461R sont calqu&eacute;es sur les V451R et V461R. Les presses &agrave; balles rondes John Deere sont fabriqu&eacute;es en France &agrave; Arc-l&egrave;s-Gray (Haute-Sa&ocirc;ne).</p>



La nouvelle gamme, déclinée en trois niveaux de finition, compte au total cinq modèles auxquels s’ajoutent deux presses-enrubanneuses.


John Deere renouvelle ses presses à chambre variable


Le salon aux champs est le salon national des cuma, il se déroulera les 30 et 31 août prochain à Lisieux en Normandie.


[Vidéo] Pourquoi aller au salon aux champs  ? Point de vue d'un agri youtuber 


« Si je reviens, il faut que je puisse développer quelque chose d’autre, quelque chose de nouveau », s’est toujours dit Laure Figeureu-Bidaud. En 2015, quand elle a choisi de suivre les traces de ses parents en devenant agricultrice, elle a diversifié son exploitation de grandes cultures en plantant 3 hectares de framboisiers. Pour mener à bien ce projet atypique en Normandie, elle a bénéficié d’une bourse Nuffield, ce qui lui a permis d’aller piocher des idées aux quatre coins du monde.


Des petits fruits pour se diversifier: « un choix stratégique » selon Laure Figeureu-Bidaud


Comment limiter les pertes de poids au stockage liées à l'évaporation de l'humidité des pommes de terre ? Présentation des solutions avec Michel Martin, Responsable conservation et équipements en pomme de terre chez ARVALIS - Institut du végétal.


[Vidéo] Pommes de terre - des solutions pour limiter les pertes de poids au stockage


<p>Deutz-Fahr revisite la d&eacute;clinaison sp&eacute;ciale d&eacute;vers de ces s&eacute;ries C9000 et C7000, qui comptent chacune deux machines &agrave; 5 et 6 secoueurs et turbo-s&eacute;parateur (TS), d&eacute;veloppant une puissance comprise entre 250 ch et 395 ch (Mercedes-Benz 7,7 l Tier4 Final). Dans leur ancienne version Balance, ces machines &eacute;taient aptes &agrave; corriger de 20 % les d&eacute;vers lat&eacute;raux et de 6 % les d&eacute;vers longitudinaux. La nouvelle version Extra Balance (XB), d&eacute;clin&eacute;e sur les C 7205 TSXB / C 7206 TSXB et C 9205 TSXB / C 9206 TSXB, h&eacute;rite d'un nouveau syst&egrave;me de compensation de d&eacute;vers, autorisant des inclinaisons jusqu'&agrave; 28 % vers le haut, jusqu'&agrave; 22 % lat&eacute;ralement et jusqu'&agrave; 5% vers le bas.</p><h2>Traction int&eacute;grale et anti-patinage</h2><p>Ces machines sont dot&eacute;es d'un pont &agrave; traction int&eacute;grale, coupl&eacute; &agrave; un syst&egrave;me anti-patinage, donnant tous les gages de s&eacute;curit&eacute; dans les situations extr&ecirc;mes. Ces deux s&eacute;ries h&eacute;ritent de la cabine Commander Cab V, dot&eacute;e d'un nouveau joystick et du nouvel ordinateur de bord Commander Control Management (CCM) assurant une surveillance en temps r&eacute;el des organes de la moissonneuse-batteuse.</p>



Les moissonneuses-batteuses sont aptes à corriger autorisant des inclinaisons jusqu'à 28 % vers le haut, jusqu'à 22 % latéralement et jusqu'à 5% vers le bas.


Les C7000 et C9000 Deutz-Fahr en version Extra Balance


<p>Les auteurs ont tir&eacute; leurs conclusions de 70 &eacute;tudes d&eacute;j&agrave; publi&eacute;es et qui&nbsp;tentaient --&agrave; l'aide de m&eacute;thodes tr&egrave;s vari&eacute;es-- de montrer les effets du&nbsp;r&eacute;chauffement de l'atmosph&egrave;re sur l'agriculture. Que ce soit la simulation de la r&eacute;action de certaines plantes aux&nbsp;changements de temp&eacute;rature, des extrapolations de donn&eacute;es statistiques&nbsp;m&eacute;t&eacute;orologiques ou encore le r&eacute;chauffement artificiel de champs de culture,&nbsp;toutes ces m&eacute;thodes <em>"sugg&egrave;rent que la hausse des temp&eacute;ratures va probablement&nbsp;avoir un effet n&eacute;gatif sur le rendement du bl&eacute;, du riz et du ma&iuml;s",</em> soulignent&nbsp;les chercheurs, dont les conclusions ont &eacute;t&eacute; publi&eacute;es mardi dans les Comptes&nbsp;rendus de l'Acad&eacute;mie am&eacute;ricaine des sciences (PNAS).</p><h2>Temp&eacute;rature</h2><p><em>"Chaque augmentation d'un degr&eacute; Celsius de la temp&eacute;rature moyenne dans le&nbsp;monde r&eacute;duit d'environ 6% le rendement du bl&eacute;"</em>, selon ce document. Pour le riz, la baisse serait de 3,2% et pour le ma&iuml;s de 7,4% pour chaque&nbsp;degr&eacute; Celsius de hausse des temp&eacute;ratures, alors que <em>"les estimations des&nbsp;rendements du soja ne changeraient quasiment pas"</em>. Ces quatre plantes sont indispensables &agrave; la survie de l'humanit&eacute;, &agrave;&nbsp;laquelle elles fournissent les deux tiers des calories ing&eacute;r&eacute;es. M&ecirc;me si, dans certaines r&eacute;gions, une hausse des temp&eacute;ratures ferait&nbsp;augmenter les rendements, la tendance globale serait bien &agrave; la baisse et&nbsp;souligne la n&eacute;cessit&eacute; de trouver des moyens pour s'adapter au r&eacute;chauffement du&nbsp;climat et pour nourrir une population mondiale en constante croissance, ont&nbsp;soulign&eacute; les chercheurs.</p>



Le changement climatique va faire baisser les rendements de cultures comme le riz, le blé ou encore le maïs, selon les conclusions d'une équipe de chercheurs rendues publiques mardi.


Le changement climatique va réduire les rendements agricoles (étude)


<h2>En Europe, le r&egrave;glement n&deg;1107/2009 du 21 octobre 2009 encadre l'homologation et la mise sur le march&eacute; de produits phytopharmaceutiques</h2><p style="text-align:justify;">Concr&egrave;tement, les substances actives sont homologu&eacute;es au niveau europ&eacute;en, puis font l'objet d'autorisations de mise sur le march&eacute;. Ces AMM rel&egrave;vent de la d&eacute;cision de chaque &Eacute;tat membre. Pour susciter une demande d'autorisation de mise sur le march&eacute;, on peut utiliser les donn&eacute;es fournies par un autre pays membre de l'UE de la m&ecirc;me zone, c'est ce que l'on nomme la reconnaissance mutuelle.</p><p style="text-align:justify;">En 2011, Bruxelles a instaur&eacute; un zonage des &eacute;valuations et des autorisations des produits phytopharmaceutiques. Depuis, l'Europe est d&eacute;coup&eacute;e en trois zones. Ces zones regroupent les pays membres dont les conditions p&eacute;doclimatiques et agronomiques sont similaires. La France fait partie de la zone Sud qui inclut la Bulgarie, Chypre, l'Espagne, la Gr&egrave;ce, l'Italie, Malte et le Portugal. Un nouveau produit autoris&eacute; par l'un des pays de la zone peut donc l'&ecirc;tre dans les autres pays de la zone (sauf opposition justifi&eacute;e d'un &Eacute;tat membre), si la demande en est faite lors du d&eacute;p&ocirc;t du dossier d'AMM.</p><p style="text-align:justify;">Pour les usages et les cultures d'int&eacute;r&ecirc;t en France, les firmes d&eacute;posent dans la majorit&eacute; des cas des demandes d'AMM pour l'Hexagone. Le r&eacute;sultat de l'&eacute;valuation et l'autorisation finale d&eacute;pendent des &eacute;l&eacute;ments transmis par les firmes. Ces &eacute;l&eacute;ments doivent &ecirc;tre conformes aux exigences europ&eacute;ennes et font l'objet d'une &eacute;valuation qui prend en compte les conditions agronomiques, de climat et de sols propres &agrave; chaque &Eacute;tat membre.</p><p style="text-align:justify;">Chaque &Eacute;tat membre prend donc les d&eacute;cisions relatives aux demandes li&eacute;es aux produits d&eacute;pos&eacute;es par les d&eacute;tenteurs d'AMM. Les autorisations &eacute;tant d&eacute;livr&eacute;es par usages, ce concept n'est pas homog&egrave;ne au niveau europ&eacute;en. Ceci explique &nbsp;l'h&eacute;t&eacute;rog&eacute;n&eacute;it&eacute; des situations en Europe.</p><h2>L'exemple de la fraise</h2><p style="text-align:justify;">En Espagne, pour lutter contre le puceron, le pays a homologu&eacute; le thiam&eacute;toxam, mol&eacute;cule commercialis&eacute;e sous le nom commercial Actara. &laquo; Nous avons 12 esp&egrave;ces de pucerons en France. Ce produit ne serait pas efficace pour l'ensemble de ces pucerons. Par ailleurs, ce produit est un n&eacute;onicotino&iuml;de, un ensemble de mol&eacute;cules qui seront interdites en 2018, explique Caroline Granado, directrice de l'AOPn Fraise.&nbsp;Par contre, nous travaillons sur la protection biologique int&eacute;gr&eacute;e en finan&ccedil;ant une th&egrave;se sur la biologie du puceron. &raquo; Une strat&eacute;gie qui doit permettre de r&eacute;pondre aux attentes des consommateurs qui s'inqui&egrave;tent de plus en plus de la pr&eacute;sence des pesticides dans l'alimentation.</p><p style="text-align:justify;">L'AOPn Fraise participe &eacute;galement &agrave; un groupe de contact avec les associations de producteurs de fraises espagnols et italiens. Il permet d'&eacute;changer sur les surfaces, sur les questions de l&eacute;gislation europ&eacute;enne, sur les march&eacute;s &agrave; l'export et aussi sur la protection phytosanitaire, permettant d'envisager des coop&eacute;rations.</p><p style="text-align:justify;">Il arrive aussi que ce soit l'&Eacute;tat qui d&eacute;cide d'interdire une substance, ce fut le cas pour le dim&eacute;thoate, utilis&eacute; notamment en cerises en France. L'Espagne et l'Italie avaient suivi le mouvement et interdit cette substance active. En juin 2016, l'Anses interdisait 132 herbicides associant la substance active glyphosate au co-formulant POE-Tallowamine. Les exemples peuvent &ecirc;tre multipli&eacute;s, car chaque ann&eacute;e, l'Anses re&ccedil;oit plus de 300 demandes de mise sur le march&eacute; ou de renouvellement d'autorisation.</p><h2>Les diff&eacute;rences d'homologation entre &Eacute;tats membres sont multifactorielles</h2><p style="text-align:justify;">&laquo; Des substances approuv&eacute;es au niveau europ&eacute;en peuvent ne pas disposer d'autorisation de mise sur le march&eacute; de produits dans certains pays, rappelle l'Agence nationale de s&eacute;curit&eacute; sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses). Les raisons peuvent &ecirc;tre multiples : soit parce que la culture ou le bioagresseur vis&eacute; sont peu pr&eacute;sents, voire absents dans le pays et que le d&eacute;tenteur n'a pas d&eacute;pos&eacute; de dossier, soit parce que l'&eacute;valuation du produit r&eacute;alis&eacute;e dans le pays, qui prend en compte la diversit&eacute; des situations rencontr&eacute;es dans ce pays en particulier (risques vis-&agrave;-vis de l'environnement, sols et climats propres &agrave; chaque &Eacute;tat membre), ne conduit pas &agrave; un r&eacute;sultat favorable pour ce territoire. &raquo;</p><h2>Aur&eacute;lien Soubeyrand, administrateur national de JA en charge du dossier fruits et l&eacute;gumes</h2><p style="text-align:justify;"><strong>Nous demandons &agrave; l'Anses de r&eacute;aliser une &eacute;tude d'impact pour chaque retrait</strong>.&nbsp;Depuis quelques ann&eacute;es, nous remarquons que l'interdiction de certaines substances actives s'acc&eacute;l&egrave;re, ce qui peut &ecirc;tre b&eacute;n&eacute;fique pour les consommateurs et pour les agriculteurs. Mais ces interdictions peuvent se faire au d&eacute;triment des utilisateurs lorsqu'il n'y a pas d'alternatives ou qu'elles entra&icirc;nent un surco&ucirc;t important. Il ne faut pas nous laisser face &agrave; des impasses techniques et sans r&eacute;ponse pour l'avenir. Nous demandons &agrave; l'Anses de r&eacute;aliser une &eacute;tude d'impact pour chaque retrait et de fournir des solutions adapt&eacute;es, efficaces et &eacute;conomiquement rentables. L'utilisation raisonn&eacute;e des produits phytosanitaires est aujourd'hui une n&eacute;cessit&eacute; soci&eacute;tale et &eacute;conomique. La majorit&eacute; des agriculteurs la pratique d&eacute;j&agrave;. Le fait d'avoir une l&eacute;gislation nous permet une reconnaissance &agrave; l'international de la qualit&eacute; des productions fran&ccedil;aises, ce qui nous ouvre des march&eacute;s &agrave; l'export. L'exemple le plus r&eacute;cent de cette r&eacute;ussite, c'est l'ouverture du march&eacute; asiatique aux pommes fran&ccedil;aises.</p><h2>Point de vue de G&eacute;rard Roche Vice-Pr&eacute;sident de l&eacute;gumes de France</h2><p style="text-align:justify;">On parle souvent de pesticides utilis&eacute;s en Espagne et non en France. Quelle r&eacute;alit&eacute; recouvre cette affirmation ?</p><p style="text-align:justify;">Oui, les Espagnols ont plus de sp&eacute;cialit&eacute;s utilisables sur plus de cultures et usages phytosanitaires que nous et en ont gard&eacute; certaines que nous n'avons plus, ce qui peut constituer de la distorsion de concurrence. Aujourd'hui, demander les m&ecirc;mes avantages que l'Espagne irait de toute fa&ccedil;on &agrave; contre-courant de ce que les consommateurs demandent. C'est aussi mieux en mati&egrave;re d'image.</p><p style="text-align:justify;"><strong>L'AOPn Fraise a d&eacute;cid&eacute; de travailler sur la lutte biologique int&eacute;gr&eacute;e contre le puceron pour apporter notamment une r&eacute;ponse aux consommateurs de plus en plus soucieux &agrave; l'id&eacute;e de retrouver des pesticides dans leurs assiettes. La France n'a-t-elle pas une carte &agrave; jouer en d&eacute;veloppant des alternatives ?&nbsp;</strong>Nous avons cr&eacute;&eacute; le Gis Picl&eacute;g &agrave; L&eacute;gumes de France avec l'Inra et le CTIFL il y a dix ans pour d&eacute;velopper la protection int&eacute;gr&eacute;e des cultures l&eacute;gumi&egrave;res en associant les stations r&eacute;gionales d'exp&eacute;rimentation et les chambres d'agriculture. Il s'agit de concevoir et de proposer des syst&egrave;mes respectueux de l'environnement et &eacute;conomiquement performant en cultures l&eacute;gumi&egrave;res. Nous avons avanc&eacute; sur la solarisation, les engrais verts, les plantes n&eacute;maticides et le biocontr&ocirc;le...</p><p style="text-align:justify;">Nous savons que ce dossier est compliqu&eacute;, que le chemin est difficile. Mais cela veut dire que nous, agriculteurs fran&ccedil;ais, avons un temps d'avance sur les autres pays. Nous n'avons jamais &eacute;t&eacute; aussi vertueux ! Cependant, il nous est difficile de communiquer sur les efforts faits pour r&eacute;duire les produits phytosanitaires. Nous savons communiquer aupr&egrave;s des professionnels. C'est plus difficile aupr&egrave;s du grand public. Dire que nous utilisons moins de pesticides que nos voisins n'est pas le bon axe de communication, car cela entacherait l'image globale des produits vis&eacute;s. Il faut trouver comment communiquer positivement.</p><p style="text-align:justify;">En fraises par exemple, malgr&eacute; les diff&eacute;rences de prix, la fraise fran&ccedil;aise a gagn&eacute; des parts de march&eacute;, gr&acirc;ce &agrave; son positionnement haut de gamme et &agrave; ses qualit&eacute;s gustatives. Nous avons cr&eacute;&eacute; une Ferrari de la fraise. Cette d&eacute;marche porte ses fruits !</p><p style="text-align:justify;"><strong>Il existe des groupes de contact avec nos homologues europ&eacute;ens, sur quels th&egrave;mes permettent-ils d'avancer ?</strong> Il existe en fraise et int&egrave;gre nos homologues espagnols et italiens. Il s'agit notamment d'avancer sur une harmonisation de l'usage des phytosanitaires, au moins sur les usages mineurs. Ce type de groupe pourrait &ecirc;tre d&eacute;velopp&eacute; pour d'autres productions. Dans deux ans, la r&eacute;glementation europ&eacute;enne sur les autorisations de mise sur le march&eacute; et sur les r&eacute;sidus doit &eacute;voluer. Nous travaillons d&eacute;j&agrave; avec l'administration fran&ccedil;aise avec l'appui de nos instituts techniques pour &ecirc;tre force de propositions afin de la simplifier.</p><p style="text-align:right;"><em>Source :&nbsp;JA mag n&deg;739 juillet/ao&ucirc;t 2017</em></p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>AMM&nbsp;: autorisation de mise sur le march&eacute;&nbsp;AOPn :&nbsp;Association d&#039;Organisations de Producteurs nationale</p>
</aside>




Le « JA mag » s’est penché sur la question. Il y a une quinzaine d’années, les producteurs manifestaient contre la concurrence des pays tiers. Aujourd’hui, les discours se focalisent sur la concurrence intra-européenne, faute d’harmonisation. 


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