L'UIPP qui repr&eacute;sente 95% du march&eacute; de la protection des plantes, a indiqu&eacute; lors de sa conf&eacute;rence de presse annuelle &ecirc;tre dans un contexte &eacute;conomique de stabilit&eacute; &agrave; 2,17 milliards d'euros, mais avec de fortes craintes face &agrave; la vague du &laquo;&nbsp;sans pesticides.&nbsp;&raquo; L'organisation qui rappelle que &laquo;&nbsp;plus de 10&nbsp;000 bio agresseurs1&raquo;&nbsp;sont pr&eacute;sents en France, et que &laquo;&nbsp;30 &agrave; 40% des r&eacute;coltes seraient perdues sans protection des cultures&nbsp;&raquo; a soulign&eacute; consacrer 10% de son chiffre d'affaires mondial &agrave; la recherche et d&eacute;veloppement.Son Pr&eacute;sident, Nicolas Kerfant s'avoue, pour l'instant impuissant &laquo;&nbsp;je ne vois pas comment on peut faire "sans" (pesticides, ndlr) dans l'&eacute;tat actuel de la science.&nbsp;&raquo; Avant d'ajouter &laquo;&nbsp;s'il y avait une meilleure alternative, elle se serait impos&eacute;e depuis longtemps &raquo; &laquo;&nbsp;le glyphosate semble &ecirc;tre encore la solution la plus adapt&eacute;e et la moins ch&egrave;re.&nbsp;&raquo; Le pr&eacute;sident de l'UIPP ironise &laquo;&nbsp;le glyphosate est class&eacute; comme canc&eacute;rog&egrave;ne au m&ecirc;me titre que le travail de nuit et la charcuterie.&nbsp;&raquo;&nbsp;<h2>Objectif 2025&nbsp;</h2>L'UIPP a d'ailleurs dress&eacute; ses axes de progr&egrave;s &agrave; horizon 2025. Parmi ces objectifs&nbsp;: &laquo;&nbsp;booster collectivement le biocontr&ocirc;le&nbsp;&raquo; par le biais d'un investissement fort des entreprises de l'UIPP dans le consortium de recherche sur le biocontr&ocirc;le et ainsi faire cro&icirc;tre &agrave; 15% sa part sur le march&eacute;, contre 5% aujourd'hui. Autres objectifs de l'UIPP, &laquo;&nbsp;ajuster au mieux les dosages pour traiter un hectare,&nbsp;renforcer la s&eacute;curit&eacute; des syst&egrave;mes de transfert des produits, g&eacute;n&eacute;raliser et syst&eacute;matiser l'utilisation des outils d'aide &agrave; la d&eacute;cision lors des utilisations de produits phytosanitaires&nbsp;&raquo;,&nbsp; sans oublier de &laquo;&nbsp;s'engager dans la transparence&nbsp;&raquo; en communiquant plus sur les &eacute;tudes d'&eacute;valuation. &nbsp;<h2>100 ans de l'UIPP</h2>En 2018, l'UIPP f&ecirc;tera ses 100 ans. Pour Delphine Guey, directrice des affaires publiques et communication de l'UIPP, c'est &laquo;&nbsp;plus qu'un centenaire &agrave; f&ecirc;ter&nbsp;&raquo; il s'agit d'un &laquo;&nbsp;nouveau si&egrave;cle &agrave; imaginer&nbsp;! &raquo; Pour c&eacute;l&eacute;brer cet &eacute;v&eacute;nement, l'UIPP reviendra sur son utilit&eacute;, tentera &eacute;galement de faire comprendre sa mission au travers de plusieurs temps forts l'ann&eacute;e prochaine, sous la banni&egrave;re &laquo;&nbsp;le si&egrave;cle vert.&nbsp;&raquo; En f&eacute;vrier, la fili&egrave;re sera de retour au salon international de l'agriculture avec un stand d&eacute;di&eacute; &agrave; la protection des plantes. Du 14 au 27 mai, l'UIPP cr&eacute;era en plein Paris, une maison &eacute;ph&eacute;m&egrave;re de la protection des plantes pour en expliquer l'utilit&eacute;. De mars &agrave; octobre, l'organisation lancera des rendez-vous en r&eacute;gion pour &eacute;changer. Et enfin, en d&eacute;cembre, l'UIPP publiera un livre &laquo;&nbsp;comme trace d'engagement pour l'avenir.&nbsp;&raquo;1&nbsp;: Maladies, ravageurs, flore concurrente ...


En 2016, d’après l’Union des Industries de la Protection des plantes (UIPP), le marché est resté stable en valeur et a baissé en volume en raison des améliorations techniques. L’organisation qui fêtera ses 100 ans en 2018, trace sa feuille de route pour 2025.


2016 : stabilité du marché de la protection des plantes 

Depuis sa cr&eacute;ation, la Fondation a examin&eacute; plus de 700 dossiers et r&eacute;compens&eacute; 58 laur&eacute;ats. Pour son &eacute;dition 2017, 49 dossiers ont &eacute;t&eacute; d&eacute;pos&eacute;s qui ont permis de distinguer 4 laur&eacute;ats mais &laquo;&nbsp;le conseil scientifique n'a pas r&eacute;ussi &agrave; d&eacute;partager les deux premiers&nbsp;&raquo; ironise Jean-Guy Lelu, membre du comit&eacute; ex&eacute;cutif. Pour J&eacute;r&ocirc;me Grangier, la fondation permet de&nbsp; &laquo;&nbsp;d&eacute;tecter les innovations pour agriculture dynamique du futur&nbsp;&raquo; dans 4 grandes th&eacute;matiques&nbsp;: innover pour l'entreprise agricole, inventer et valoriser les produits, communiquer vers la soci&eacute;t&eacute; et enfin, int&eacute;grer la dimension environnement. Les 4 laur&eacute;ats 2017 se partagent la dotation annuelle de 35&nbsp;000 euros.Le 1er prix ex-aequo est d&eacute;cern&eacute; &agrave; Precifield, qui a re&ccedil;u la somme de 12&nbsp;500 euros. La soci&eacute;t&eacute; r&eacute;alise des analyses et des cartographies des parcelles qui restent la propri&eacute;t&eacute; des agriculteurs. Pour ce faire, R&eacute;mi Pelletier, agriculteur et Alexandre Weil sont all&eacute;s chercher aux Etats-Unis un scanner de sol tr&egrave;s performant. La jeune entreprise, lanc&eacute;e au mois de juin, propose un ensemble de solutions allant du diagnostic de connectivit&eacute; du mat&eacute;riel, &agrave; la cartographie de parcelle, jusqu'au conseil en modulation intra-parcellaire. Comme l'agriculteur est propri&eacute;taire des donn&eacute;es, il peut faire seul ou b&eacute;n&eacute;ficier du conseil de la soci&eacute;t&eacute; pour ses choix de modulation.L'autre 1er prix ex-aequo est la d&eacute;marche Green Tillage, test&eacute;e par Mickael Ehmann, producteur de ma&iuml;s pop corn, a pour objectif d'adapter le labour en conditions difficiles afin de lutter contre l'&eacute;rosion des sols. Il a re&ccedil;u &eacute;galement 12&nbsp;500 euros. Le Green Tillage produit un travail sur le rang et l'inter rang avec deux esp&egrave;ces diff&eacute;rentes, gr&acirc;ce &agrave; un travail en bande et &agrave; l'utilisation de couverts v&eacute;g&eacute;taux. &nbsp;Le deuxi&egrave;me prix ex-aequo r&eacute;compense par 5&nbsp;000 euros la m&eacute;thode ABSol&copy;. Jean-Louis Reverter accompagn&eacute; d'Eric Navarro son conseiller au CETA, ont d&eacute;velopp&eacute; un kit pour mesurer l'activit&eacute; biologique des sols. Inspir&eacute; d'un test de s&eacute;dimentation, il suffit de plonger des mottes de terre dans des bacs translucides perfor&eacute;s sur la partie inf&eacute;rieure. Les bacs doivent &ecirc;tre pr&eacute;alablement remplis d'eau &agrave; temp&eacute;rature ambiante. Plus la motte de terre se d&eacute;sagr&egrave;ge rapidement, moins le est &laquo;&nbsp;vivant&nbsp;&raquo;. L'objectif est de sensibiliser les agriculteurs &agrave; la vie biologique des sols.L'autre deuxi&egrave;me prix ex-aequo, de 5&nbsp;000 euros, est remport&eacute; par le Groupement des Agriculteurs de la Gascogne Toulousaine (GAGT) pour leur travail sur le relay cropping ou double culture. Le principe est simple, &agrave; l'automne, deux rang&eacute;es de bl&eacute; ou d'orge sont implant&eacute;es espac&eacute;s de 50 centim&egrave;tres, en semis directs ou par un semoir classique en fermant ces &eacute;l&eacute;ments. Idem au printemps avec du Sorgho, soja ou sarrasin. Cette technique permet d'&eacute;conomiser 50% de d&eacute;sherbant.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Cr&eacute;&eacute;e en 1990, la Fondation Pierre Sarazin encourage l&#039;innovation sous toutes ses formes en agriculture. Depuis plus de 25 ans, elle met en valeur les d&eacute;veloppements techniques, sociaux et environnementaux des agriculteurs. La fondation ambitionne ainsi de contribuer &agrave; la promotion d&#039;une agriculture &eacute;conomiquement performante.
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La fondation Pierre Sarazin, en partenariat avec l’association Nuffield, a remis mercredi 29 novembre, les prix 2017 à 4 lauréats, pour leurs innovations en agriculture. 


Fondation Pierre Sarazin : « 4 lauréats pour 4 innovations »


Lors de la dernière édition du Sima, nous sommes allés à la rencontre des visiteurs pour leur demander de se projeter en 2037. A quoi ressemblera leur métier à ce moment-là ?


Comment imaginez-vous le métier d’agriculteur dans 20 ans ?

En juin dernier, Parrot lan&ccedil;ait le pack Disco-Pro Ag, constitu&eacute; de l'aile volante Disco Pro (30 minutes d'autonomie, 80 ha, 120 m d'altitude), de la t&eacute;l&eacute;commande longue port&eacute;e Skycontroller 2 (2 km de port&eacute;e, de l'application de vol autonome Pix4Dcapture, du capteur multispectral Sequoia incluant un an d'abonnement plateforme de cartographie Airinov First+, le tout pour le tout pour un prix conseill&eacute; de 5399 &euro;. Le dernier-n&eacute;, le Bluegrass, n'est pas une aile volante mais un quadricop&egrave;re, ce qui l'autorise &agrave; r&eacute;aliser des vols stationnaires, pour des vols d'observations divers&nbsp;(troupeau, zone sp&eacute;cifique d'une parcelle ou de l'exploitation), au moyen d'une cam&eacute;ra frontale full HD.<h2>30 ha, 70 m, 25 minutes</h2>Comparativement &agrave; l'aile volante Disco Pro, le drone Bluegrass est apte &agrave; voler &agrave; plus basse attitude, ce qui lui ouvre des perspectives en arboriculture, selon le constructeur. Le Bluegrass est apte &agrave; survoler 30 ha de cultures &agrave; 70 m d'altitude durant les 25 minutes d'autonomie de sa batterie. Outre le quadricopt&egrave;re, le pack Bluegrass comprend le capteur multispectral Sequoia, la t&eacute;l&eacute;commande longue port&eacute;e Skycontroller 2, l'application de vol autonome Pix4Dcapture et an d'abonnement plateforme de cartographie Airinov First+, trois batteries et deux chargeurs, le tout pour le tout pour un prix conseill&eacute; de 5000 &euro;.


Le constructeur complète son offre avec un quadricoptère apte à réaliser des vols stationnaires et à basse altitude, ciblant respectivement l’observation et les cultures fruitières, sans renoncer à la cartographie spectrale grâce au capteur Sequoia.


Bluegrass, le quadricoptère au catalogue de Parrot

"Je lancerai en 2018 une r&eacute;flexion sur une r&eacute;novation des outils de&nbsp;r&eacute;gulation du foncier agricole, (...) parce que la r&eacute;partition des terres&nbsp;constitue un enjeu majeur et une approche d'ensemble", a d&eacute;clar&eacute; devant&nbsp;l'Assembl&eacute;e nationale M. Travert, lors des questions au gouvernement, &eacute;voquant&nbsp;le contr&ocirc;le des structures, le droit de pr&eacute;emption et les Safer. Ces soci&eacute;t&eacute;s, charg&eacute;es de veiller &agrave; l'am&eacute;nagement rural et foncier,&nbsp;disposent d'un droit de pr&eacute;emption lors de la cession d'une exploitation, afin&nbsp;de d&eacute;fendre et prot&eacute;ger l'agriculture familiale. Celle-ci a &eacute;t&eacute; ces derniers&nbsp;temps mise &agrave; mal par des investisseurs, parfois &eacute;trangers, mais le plus&nbsp;souvent fran&ccedil;ais. Comme l'a rappel&eacute; le d&eacute;put&eacute; de Meurthe-et-Moselle Dominique Potier (PS),&nbsp;auteur de la question, des investisseurs chinois ont r&eacute;cemment acquis 900&nbsp;hectares de terres &agrave; bl&eacute; et ma&iuml;s dans l'Allier, gr&acirc;ce &agrave; une br&egrave;che juridique.&nbsp;&nbsp;<h2>"Limites"</h2>Le ministre de l'Agriculture a estim&eacute; que les proc&eacute;dures de contr&ocirc;le&nbsp;actuelles avaient trouv&eacute; leurs "limites" dans leur mise en oeuvre actuelle,&nbsp;"lorsque certains acteurs font tout pour le contourner via des montages&nbsp;soci&eacute;taires par exemple". Il a indiqu&eacute; son intention, parall&egrave;lement &agrave; la r&eacute;flexion qu'il compte&nbsp;engager de profiter d'un article du projet de loi sur le droit &agrave; l'erreur pour&nbsp;exp&eacute;rimenter l'all&egrave;gement de certaines dispositions de r&eacute;gulation "complexes&nbsp;et sans effet utile pour r&eacute;server le contr&ocirc;le aux situations qui le&nbsp;justifient" et am&eacute;liorer ainsi son efficacit&eacute;.&nbsp;&nbsp; "Toutes les cons&eacute;quences seront tir&eacute;es de cette exp&eacute;rimentation pour&nbsp;adapter le contr&ocirc;le des structures aux r&eacute;alit&eacute;s du terrain", a dit le&nbsp;ministre, qui souhaite consulter les organisations professionnelles agricoles.A lire aussi :&nbsp;Des investisseurs chinois acqui&egrave;rent 900 hectares de terres dans l'Allier


Le ministre de l'Agriculture Stéphane Travert souhaite rénover les outils de régulation du foncier agricole, afin de contrer le phénomène d'accaparement des terres agricoles par des investisseurs.


Accaparement des terres: Travert souhaite "rénover" les outils de contrôle

Jug&eacute;s &laquo;&nbsp;limit&eacute;s&nbsp;&raquo; ou &laquo;&nbsp;peu ambitieux&nbsp;&raquo;, les plans de fili&egrave;re discut&eacute;s au sein des interprofessions ne satisfont pas les repr&eacute;sentants de la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne. Le syndicat, qui porte un projet transversal d'&laquo;&nbsp;agriculture paysanne&nbsp;&raquo;, dit ne pas se retrouver dans une approche fragment&eacute;e des probl&eacute;matiques agricoles.Pour Laurent Pinatel, le porte-parole de la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne, ces <a href="http://Retrouvez%20l%E2%80%99ensemble%20des%20signataires%20des%20Pr%C3%A9sidents%20de%20Chambres%20d%E2%80%99agricultures%20d%C3%A9partementales%20et%20r%C3%A9gionales%20en%20page%202">&eacute;tats g&eacute;n&eacute;raux </a>avaient pris un tournant positif avec le discours de Rungis prononc&eacute; par Emmanuel Macron, qu'il qualifie de &laquo;&nbsp;moderne&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;Nous raccrochons ce discours &agrave; notre projet d'agriculture de territoire&nbsp;&raquo;, souligne-t-il. Mais le syndicat d&eacute;sapprouve la d&eacute;cision de confier la construction de plans de fili&egrave;re aux interprofessions agricoles, qui seraient&nbsp;&laquo;&nbsp;des outils du pass&eacute;&nbsp;&raquo;, selon Laurent Pinatel. D'autant plus que le syndicat n'est pas repr&eacute;sent&eacute; dans toutes ces instances. Si la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne a bien int&eacute;gr&eacute; l'interprofession du lait, de la viande, des fruits et l&eacute;gumes et des caprins, elle ne fait pas partie de l'interprofession des c&eacute;r&eacute;ales ou des porcs. De m&ecirc;me,&nbsp;&laquo;&nbsp;nous ne sommes&nbsp;pas du tout d'accord avec le fait d'avoir confi&eacute; le plan de la fili&egrave;re des semences au Gnis&nbsp;&raquo; pr&eacute;cise Christine Riba, de la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne. Elle rappelle que le Gnis &laquo;&nbsp;ne s'occupe que des semences commerciales, et pas du tout des semences de ferme&nbsp;&raquo;, qui repr&eacute;sentent pourtant la moiti&eacute; des semences utilis&eacute;es en France.&nbsp;<h2>Les attentes soci&eacute;tales&nbsp;pas assez prises en compte</h2>Le syndicat estime que l'autonomie fourrag&egrave;re et prot&eacute;ique des exploitations n'est pas suffisamment mise en avant, tout comme la m&eacute;decine douce ou les outils d'abattage de proximit&eacute;.&nbsp;&laquo;&nbsp;Les circuits courts et la vente directe ont &eacute;t&eacute; oubli&eacute;s &raquo;, regrette ainsi Emilie Jeannin, charg&eacute;e plus particuli&egrave;rement de la production de viande bovine.Celle-ci regrette aussi que les attentes soci&eacute;tales aient &eacute;t&eacute; minor&eacute;es au sein des interprofessions. Un sentiment partag&eacute; par Nicolas Girod, qui a suivi le second volet des &eacute;tats g&eacute;n&eacute;raux, ax&eacute; sur les questions qualitatives et soci&eacute;tales. &laquo;&nbsp;L'APCA, la FNSEA, les JA et Coop de France se sont abstenus de signer les livrables de l'atelier 11, sur la Transition &eacute;cologique et solidaire&nbsp;&raquo;, fait-il remarquer. &nbsp;<h2>&laquo; Recomplexifier les syst&egrave;mes agricoles&nbsp;&raquo;</h2>De fa&ccedil;on g&eacute;n&eacute;rale, la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne milite pour un maintien du syst&egrave;me de polyculture &eacute;levage, quitte &agrave; revenir sur la sp&eacute;cialisation agricole de certains territoires. Le syndicat est aussi tr&egrave;s attach&eacute; &agrave; la place de l'herbe dans l'alimentation animale, ainsi qu'&agrave; l'importance de d&eacute;velopper la production de prot&eacute;ines v&eacute;g&eacute;tales en France. La Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne appelle ainsi &agrave; &laquo;&nbsp;recomplexifier les syst&egrave;mes agricoles&nbsp;&raquo;. Un changement de mod&egrave;le impossible &agrave; demander, selon elle, &agrave; des repr&eacute;sentants d'interprofessions &laquo;&nbsp;ultra sp&eacute;cialis&eacute;s&nbsp;&raquo;.Concernant les &eacute;tats g&eacute;n&eacute;raux, le syndicat attend d&eacute;sormais la loi annonc&eacute;e par le Gouvernement et esp&egrave;re que&nbsp;&laquo;&nbsp;le pivot central sera le revenu des paysans&nbsp;&raquo;, conclut Laurent Pinatel.


La clôture des états généraux approche, bien qu’elle vienne d’être repoussée au 21 décembre. La Confédération paysanne dresse un bilan mitigé des plans de filière, dont chaque interprofession a la charge, et qui doivent être rendus prochainement. 


Plans de filière : la Confédération paysanne n'est pas satisfaite

"Nous pensons arriver (&agrave; conclure les n&eacute;gociations) sinon &agrave; la fin de&nbsp;l'ann&eacute;e, en d&eacute;but d'ann&eacute;e prochaine, parce que nous nous sommes beaucoup&nbsp;investis", a d&eacute;clar&eacute; Mme Malmstr&ouml;m &agrave; l'occasion d'une conf&eacute;rence sur le&nbsp;commerce &agrave; Bruxelles. "Si &ccedil;a tra&icirc;ne jusqu'en janvier ou d&eacute;but f&eacute;vrier, ce n'est pas un drame",&nbsp;a-t-elle ajout&eacute;. La Commission a toujours affirm&eacute; qu'elle souhaitait parvenir &agrave; un accord&nbsp;politique avec le Mercosur (Argentine, Br&eacute;sil, Uruguay, Paraguay) avant la fin&nbsp;de l'ann&eacute;e 2017, notamment parce qu'une campagne &eacute;lectorale est pr&eacute;vue en 2018&nbsp;au Br&eacute;sil, le plus gros march&eacute; d'Am&eacute;rique du Sud. Selon la loi br&eacute;silienne, "tous ceux qui se pr&eacute;sentent &agrave; l'&eacute;lection doivent&nbsp;d&eacute;missionner six mois avant, ce qui signifie que fin mars, il n'y aura plus de&nbsp;gouvernement", a expliqu&eacute; Mme Malmstr&ouml;m.Les discussions entre l'UE et le Mercosur sont entr&eacute;es dans une phase&nbsp;cruciale. Un nouveau cycle de n&eacute;gociations s'est ouvert la semaine pass&eacute;e &agrave;&nbsp;Bruxelles et doit s'achever vendredi. "Il y aura &eacute;videmment des rencontres avec le Mercosur &agrave; Buenos Aires", la&nbsp;semaine prochaine, en marge de la 11e conf&eacute;rence minist&eacute;rielle de l'OMC, a&nbsp;aussi pr&eacute;cis&eacute; Mme Malmstr&ouml;m, et "peut-&ecirc;tre une annonce sur l&agrave; o&ugrave; nous en&nbsp;sommes". Mais "chacun sait qu'il reste des sensibilit&eacute;s", a-t-elle ajout&eacute;. La France est particuli&egrave;rement inqui&egrave;te des concessions faites par&nbsp;Bruxelles sur le boeuf et l'&eacute;thanol, deux produits tr&egrave;s sensibles pour le&nbsp;Vieux continent, dans l'espoir de nouveaux d&eacute;bouch&eacute;s en Am&eacute;rique latine pour&nbsp;le secteur automobile europ&eacute;en. "L'opinion publique fran&ccedil;aise doit regarder l'accord dans son ensemble.&nbsp;C'est en premier lieu au gouvernement fran&ccedil;ais que revient la responsabilit&eacute;&nbsp;de vendre cet accord &agrave; ses citoyens", a affirm&eacute; la commissaire europ&eacute;enne. Depuis pr&egrave;s de deux d&eacute;cennies, les discussions entre l'UE et les quatre&nbsp;pays du bloc latino-am&eacute;ricain se sont heurt&eacute;es &agrave; des divergences&nbsp;insurmontables. Les n&eacute;gociations avaient &eacute;t&eacute; suspendues en 2004, pour ne&nbsp;reprendre que six ans plus tard.


La commissaire européenne au Commerce Cecilia Malmström a laissé entendre mardi que les négociations commerciales de l'UE avec le Mercosur, que les deux parties espéraient conclure en 2017, pourraient se prolonger jusqu'en début d'année prochaine.


Commerce: les discussions UE/Mercosur pourraient s'étendre jusqu'en 2018

Pac2017 - Nouveautés de la semaine

Et si l'avenir des zones c&eacute;r&eacute;ali&egrave;res, c'&eacute;tait d'y r&eacute;introduire de l'&eacute;levage ? C'est le pari de Simon Bransard, install&eacute; depuis 2013 &agrave; Saint-Germain-des Bois (Cher). Depuis plusieurs dizaines d'ann&eacute;es, vaches et moutons avaient d&eacute;sert&eacute; le vaste plateau calcaire de la Champagne berrichonne, chass&eacute;s par les grandes cultures. Alors que partout en France, l'&eacute;levage perd du terrain, Simon a d&eacute;marr&eacute; un atelier de 25 vaches allaitantes en mars 2017. Un projet qui lui permet de conjuguer passion des b&ecirc;tes et efficacit&eacute; &eacute;conomique. Car son objectif &eacute;tait avant tout de valoriser ses terres &agrave; faible potentiel ou &agrave; fort risque climatique. &laquo; On n'a aucune rentabilit&eacute; sur des parcelles o&ugrave; on sort 50 qx/ha avec d'importantes charges op&eacute;rationnelles &raquo;, tranche l'agriculteur de 27 ans. Il a donc converti en herbe 70 ha de zones humides et de terres superficielles. &laquo; Ces parcelles plombaient la rentabilit&eacute; moyenne de l'exploitation &raquo;, affirme-t-il. Un diagnostic qu'il a confirm&eacute; en calculant son co&ucirc;t de production avec l'outil JA'ffine, cr&eacute;&eacute; par JA du Cher (lire ci-dessous).&nbsp;<h2>Un projet au pas de course</h2>&laquo; Les syst&egrave;mes c&eacute;r&eacute;aliers purs &agrave; rotation courte vont rapidement arriver dans une impasse &raquo;, estime le jeune &eacute;leveur. Attaques d'insectes, pression des adventices, prix d&eacute;pendants des march&eacute;s mondiaux l'ont pouss&eacute; &agrave; se diversifier. Les r&eacute;coltes catastrophiques de 2016 ont servi de d&eacute;clencheur. &Agrave; l'&eacute;poque, Simon et son p&egrave;re Jean-Philippe avaient chacun leur propre exploitation : 93 ha en individuel pour le fils, 260 ha en EARL pour le p&egrave;re. Apr&egrave;s plusieurs ann&eacute;es de difficult&eacute;s, ils regroupent leurs fermes et cr&eacute;ent le Gaec de Rouffeux d&eacute;but 2017. &laquo; Au d&eacute;but, mon p&egrave;re &eacute;tait sceptique, raconte le jeune polyculteur. Mais il ne m'a pas arr&ecirc;t&eacute;. &raquo; Simon a men&eacute; son projet au pas de course : accord bancaire en septembre 2016, d&eacute;but des travaux en novembre, livraison du b&acirc;timent en mars 2017... juste &agrave; temps pour l'arriv&eacute;e du troupeau, constitu&eacute; de 25 m&egrave;res charolaises et de leur suite.<h2>Doublement du nombre de cultures</h2>Les m&acirc;les sont vendus en broutards, les bonnes g&eacute;nisses sont engraiss&eacute;es et les moins bonnes partent en &laquo; babynettes &raquo; (jeunes femelles conduites comme des taurillons). Simon valorise aussi quelques b&ecirc;tes en vente directe. Mais quelle que soit leur destination, tous les animaux mangent local. Ensilage de luzerne, foin, c&eacute;r&eacute;ales et pois : &laquo; Nous produisons 99 % de la ration &raquo;, se f&eacute;licite Simon. Pour y parvenir, les deux agriculteurs ont doubl&eacute; le nombre de leurs cultures en introduisant de l'orge brassicole, de la luzerne semence, du pois, du lin graine et des lentilles. D'o&ugrave; un allongement des rotations, entre six et huit ans contre trois auparavant. Simon mise sur cette diversification pour r&eacute;duire ses traitements phytos, tout en ayant des champs plus propres et moins de mauvaises herbes r&eacute;sistantes. Le fumier des bovins permet de limiter les apports d'engrais min&eacute;raux.<h2>Passionn&eacute; d'&eacute;levage et d'&eacute;nergies renouvelables</h2>Attentif &agrave; l'environnement, le polyculteur-&eacute;leveur esp&egrave;re contractualiser une Mesure agro-environnementale (MAE) pour ses terres situ&eacute;es en zone Natura 2000. D&eacute;but 2016, il a install&eacute; des panneaux photovolta&iuml;ques sur son b&acirc;timent de stockage (800 m&sup2; au sol). Un revenu compl&eacute;mentaire qui &laquo; paie l'annuit&eacute; du b&acirc;timent &raquo;. Son b&acirc;timent d'&eacute;levage a &eacute;t&eacute; con&ccedil;u pour accueillir lui aussi des panneaux solaires. Simon se donne cinq ans pour r&eacute;organiser l'exploitation, avec l'objectif que la partie &eacute;levage repr&eacute;sente 40 % de son chiffre d'affaires. D'ici l&agrave;, le jeune passionn&eacute; ne s'interdit pas de tester des nouvelles cultures (&eacute;peautre, lupin) et de nouvelles conduites d'&eacute;levage (taurillons), avant d'envisager des projets de plus grande ampleur. Son r&ecirc;ve : se lancer dans un projet collectif de m&eacute;thanisation.<h2>Un outil made in JA pour calculer son co&ucirc;t de production</h2>Pour calculer leurs co&ucirc;ts de production, un groupe de JA du Cher voulait un outil &laquo; simple, rapide &agrave; compl&eacute;ter et qui ne soit jamais bloqu&eacute; &raquo;. Ainsi est n&eacute; JA'ffi ne. D'abord pr&eacute;sent&eacute; sous forme d'un fi chier Excel, l'outil est mis &agrave; disposition des jeunes agriculteurs apr&egrave;s une formation intitul&eacute;e Un premier pas vers mes calculs de co&ucirc;ts de production. 200 jeunes de la r&eacute;gion Centre-Val de Loire ont &eacute;t&eacute; form&eacute;s depuis le lancement en 2013. Depuis octobre 2017, JA'ffi ne est devenu une plate-forme web et est disponible pour les JA de toute la France. Le principe ? La structure d&eacute;partementale JA qui souhaite acc&eacute;der &agrave; l'outil paie un droit d'entr&eacute;e de 1 000 &euro;. &Agrave; elle ensuite d'organiser une formation pour pr&eacute;senter l'outil &agrave; ses adh&eacute;rents int&eacute;ress&eacute;s. &laquo; Avec un financement Viv&eacute;a, une formation de 8 &agrave; 10 personnes suffi t pour couvrir le droit d'entr&eacute;e &raquo;, explique Simon Bransard, SGA de la r&eacute;gion Centre-Val de Loire. Le co&ucirc;t pour les participants ? &laquo; Entre 63 et 75 &euro;, incluant un abonnement &agrave; JA'ffi ne pendant trois ans. &raquo; Un co&ucirc;t modique compar&eacute; aux logiciels disponibles dans le commerce. JA'ffi ne fonctionne actuellement en grandes cultures, polyculture-&eacute;levage, bovins lait et viande, ovins, caprins et reproducteurs. Plus d'infos sur agrijaprog.com.JAMAG n&deg; 741 - octobre 2017 - Yannick Groult<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 D&eacute;couvrez les 10 finalistes du concours Graines d&#039;Agriculteurs 2017http://www.demainjeseraipaysan.fr/actualite/decouvrez-les-10-finalistes-du-concours-graines-dagriculteurs-2017
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Pour valoriser ses terres les plus ingrates, Simon Bransard a réintroduit des vaches en Champagne berrichonne. Rencontre avec le gagnant de Graines d’agriculteurs 2017 (prix du public).


Portrait d'agriculteur : des charolaises en Champagne berrichonne

Dans le pavillon de la volaille, il fait 4 degr&eacute;s pour la bonne&nbsp;conservation des denr&eacute;es, mais la temp&eacute;rature grimpe sous les cr&acirc;nes des&nbsp;grossistes, &agrave; mesure que s'effeuille le calendrier de d&eacute;cembre. Quelques mois &agrave; peine apr&egrave;s la fin de la derni&egrave;re &eacute;pid&eacute;mie de grippe&nbsp;aviaire, "il va y avoir un manque de foie gras, entre 20 et 30% de moins que&nbsp;l'an dernier", souligne Dominique Martin, en blouse blanche comme tous les&nbsp;grossistes en volailles, alors que la demande grimpe de 15 &agrave; 20% en d&eacute;cembre. Pour de nombreux produits gastronomiques, les ventes de d&eacute;cembre&nbsp;constituent un barom&egrave;tre d&eacute;terminant pour l'ann&eacute;e du march&eacute; de Rungis: une&nbsp;&eacute;crasante majorit&eacute; des ventes de produits tr&egrave;s sp&eacute;cifiques comme le chapon ou&nbsp;la dinde, mais &eacute;galement au moins 25% pour des produits de consommation plus&nbsp;courante comme la Saint-Jacques ou le saumon fum&eacute;, sont vendus ce mois-l&agrave;. Gino Catena, consid&eacute;r&eacute; comme le "roi de la volaille", est inquiet pour ses&nbsp;fournisseurs de foie gras qui ont connu une ann&eacute;e terrible. Aussi, les prix&nbsp;pay&eacute;s &agrave; ses producteurs ont augment&eacute; de "30% par rapport &agrave; l'an dernier",&nbsp;reconna&icirc;t-il.&nbsp;&nbsp; Tr&egrave;s fier de montrer un foie gras "ultra frais", tir&eacute; d'un canard abattu la&nbsp;veille, il pr&eacute;cise que la conservation est moins longue que pour du sous vide,&nbsp;et donc que "le risque est l&agrave;". Le risque de devoir casser les prix &agrave; mesure que la date limite de&nbsp;consommation approche, si la marchandise ne s'&eacute;coule pas.&nbsp;&nbsp; Pour faire payer ce risque pris par le grossiste, "il y aura une&nbsp;augmentation" du prix pay&eacute; par le consommateur, reconna&icirc;t Mme Martin, "mais il&nbsp;faudra qu'elle soit raisonnable", sinon ce dernier "se rabattra sur autre&nbsp;chose". Malgr&eacute; tout, les acheteurs sont au rendez-vous, si on en croit un&nbsp;autre sp&eacute;cialiste du foie gras, la maison Masse.<h2>Saumon cher</h2>"Le mot p&eacute;nurie commence d&eacute;j&agrave; &agrave; sortir" et malgr&eacute; les augmentations de&nbsp;prix, "nos clients se rendent compte qu'ils arrivent au pied du mur", explique&nbsp;&agrave; l'AFP Christelle Orioti, vendeuse chez Masse. &nbsp;"Certains d'entre eux tournent dans le march&eacute;, on les revoit deux heures&nbsp;apr&egrave;s, ils disent +bon d'accord, j'ach&egrave;te+", explique-t-elle. Et si cette ann&eacute;e, le foie gras ne faisait pas recette, son employeur&nbsp;pourrait se consoler avec les truffes, historiquement son premier m&eacute;tier. Devant elle, des bacs remplis &agrave; ras bord des champignons noirs au parfum&nbsp;ent&ecirc;tant. Leur contenu a d&eacute;j&agrave; &eacute;t&eacute; enti&egrave;rement achet&eacute; par des restaurateurs, du&nbsp;nord au sud de la France, pour 650 &agrave; 770 euros le kilo. Une bagatelle,&nbsp;compar&eacute;e &agrave; une livraison de truffe blanche d'Alba (Pi&eacute;mont italien) attendue&nbsp;dans la journ&eacute;e et dont le prix est pr&egrave;s de dix fois sup&eacute;rieur.&nbsp;&nbsp; Il est 04H00 au pavillon immacul&eacute; de la mar&eacute;e et la vente bat son plein.&nbsp;Des Saint-Jacques charnues, coquilles retrouss&eacute;es, exhibent leurs tr&eacute;sors aux&nbsp;acheteurs potentiels, sous les lumi&egrave;res des boules et des guirlandes de No&euml;l. Au milieu du ballet fr&eacute;n&eacute;tique des chariots mani&eacute;s comme des trottinettes,&nbsp;&ccedil;a n&eacute;gocie ferme pour les produits vedettes des tables de No&euml;l et de Nouvel&nbsp;an, comme le saumon.&nbsp;&nbsp;"L'an dernier, c'&eacute;tait difficile d'avoir du saumon", rappelle Raynald&nbsp;Ciray, responsable salaison chez Reynaud, qui explique que "tout le monde&nbsp;&eacute;tait sur le saumon d'&eacute;levage norv&eacute;gien ou &eacute;cossais", la faute &agrave; une h&eacute;catombe&nbsp;du cheptel chilien (le deuxi&egrave;me au monde), caus&eacute;e par une microalgue. S'il n'y a cette ann&eacute;e "aucun probl&egrave;me" en termes de disponibilit&eacute; de la&nbsp;marchandise, elle sera "encore tr&egrave;s ch&egrave;re", en raison d'une demande mondiale&nbsp;toujours plus importante et d'une ren&eacute;gociation des prix par les producteurs&nbsp;en cours d'ann&eacute;e.


"On achète avec les tripes, on vend avec les tripes" : à Rungis, le grossiste en volailles Gino Catena a le couteau entre les dents et aborde comme un combat les fêtes de fin d'année, période cruciale pour son activité.


Rungis en ordre de marche pour l'offensive des fêtes de fin d'année

&#65279;En 2016, dans le cadre du projet Conser, puis en 2017, des essais ont &eacute;t&eacute; men&eacute;s au Ctifl de Carquefou pour d&eacute;velopper un capteur de temp&eacute;rature du fruit du concombre permettant d'am&eacute;liorer la conduite en se basant sur les besoins physiologiques en temps r&eacute;el des fruits. &laquo; La temp&eacute;rature du fruit r&eacute;git son grossissement, explique Vincent Truffault, du Ctifl de Carquefou. D'apr&egrave;s la litt&eacute;rature, son optimum serait de25&deg;C. Par ailleurs, la dynamique de temp&eacute;rature du fruit au cours de la journ&eacute;e est un bon indicateur des p&eacute;riodes &agrave; risque de condensation. Son enregistrement en temps r&eacute;el permettrait donc d'am&eacute;liorer la ma&icirc;trise sanitaire par un pilotage de la d&eacute;shumidification de la serre &eacute;vitant la condensation sur fruits. &raquo; Dans un premier temps, les travaux ont port&eacute; sur la mise au point d'un capteur de temp&eacute;rature de fruit et sur les conditions d'utilisation. Le capteur, mis au point avec Hortimax, est une sonde infrarouge que l'on positionne en direction d'un fruit. &laquo; C'est un capteur robuste et fiable. Son positionnement peut &ecirc;tre am&eacute;lior&eacute; par la pr&eacute;sence d'un guide entourant le fruit. Il est n&eacute;cessaire de le replacer apr&egrave;s chaque r&eacute;colte et chaque descente de la plante. &raquo; Le capteur doit &ecirc;tre positionn&eacute; &agrave; la base d'un gros fruit, identifi&eacute;e comme la zone la plus &agrave; risque de condensation. Cela est d&ucirc; &agrave; la forte inertie des gros fruits par rapport aux petits fruits, qui eux se r&eacute;chauffent plus vite en phase de relance.&nbsp;<h2 style="text-align:justify;">Une &eacute;conomie d'&eacute;nergie de 6 %&nbsp;</h2>Les essais, men&eacute;s sur culture sur fil haut, ont compar&eacute; une conduite t&eacute;moin avec un pilotage classique du climat par rapport &agrave; la temp&eacute;rature ambiante et une conduite bas&eacute;e sur la temp&eacute;rature de fruit. La d&eacute;shumidification est alors pilot&eacute;e par la temp&eacute;rature de fruit : quand la diff&eacute;rence entre la temp&eacute;rature du point de ros&eacute;e et la temp&eacute;rature du fruit est inf&eacute;rieure &agrave; 1&deg;C, la d&eacute;shumidification est activ&eacute;e. Le climat est lui aussi g&eacute;r&eacute; selon la temp&eacute;rature de fruit. En journ&eacute;e, cette temp&eacute;rature est maintenue &agrave; 25&deg;C par la mise en route du forcas si la temp&eacute;rature est inf&eacute;rieure &agrave; la consigne. La nuit, la consigne est &agrave; 19&deg;C. La vitesse de croissance des fruits est significativement augment&eacute;e quand la serre est pilot&eacute;e selon la temp&eacute;rature de fruit. Le d&eacute;calage de croissance avec le t&eacute;moin n'est cependant que de deux jours, correspondant au d&eacute;lai entre deux r&eacute;coltes. &laquo; Le rendement n'est &nbsp;pas impact&eacute; par cette conduite &raquo;, constate Vincent Truffault.La conduite bas&eacute;e sur la temp&eacute;rature de fruit permet par contre une &eacute;conomie d'&eacute;nergie, de 6,3 % dans l'essai. Les &eacute;conomies sont r&eacute;alis&eacute;es la nuit, la d&eacute;shumidification n'&eacute;tant activ&eacute;e que quand la temp&eacute;rature de fruit approche celle du point de ros&eacute;e, ce qui permet d'&eacute;conomiser l'&eacute;nergie sans affecter le d&eacute;veloppement et la performance de la plante.La ma&icirc;trise sanitaire est tout &agrave; fait satisfaisante. &laquo; Sur la deuxi&egrave;me culture, de juin &agrave; octobre, nous n'avons d&ucirc; intervenir qu'une fois contre l'o&iuml;dium, en toute fin de culture, alors que la pression semblait assez &eacute;lev&eacute;e, pr&eacute;cise l'exp&eacute;rimentateur. Nous n'avons relev&eacute; aucun sympt&ocirc;me de Botrytis ou de Didymella bryoniae. &raquo; A l'inverse, de jour, la consommation d'&eacute;nergie est augment&eacute;e pour maintenir la temp&eacute;rature de fruit &agrave; 25&deg;C. &laquo; Cette temp&eacute;rature peut &ecirc;tre atteinte plus facilement gr&acirc;ce &agrave; la radiation solaire, en maintenant un indice de surface foliaire (L.A.I.) de 3 &agrave; 4 par l'effeuillage &raquo;, estime Vincent Truffault. L'installation de capteurs de temp&eacute;rature de fruit s'av&eacute;rant int&eacute;ressante mais assez co&ucirc;teuse, les travaux vont se poursuivre en 2018 pour mettre au point un mod&egrave;le permettant de d&eacute;duire la temp&eacute;rature de fruit de donn&eacute;es fournies par des capteurs moins co&ucirc;teux (rayonnement, temp&eacute;rature ambiante).&nbsp;Magazine REUSSIR FRUITS ET LEGUMES - n&deg; 377 - novembre 2017 - V&eacute;ronique Bargain&nbsp;<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 D&#039;autres essais ont &eacute;t&eacute; initi&eacute;s en 2017 sur le contr&ocirc;le de la temp&eacute;rature de l&#039;apex des plantes par une cam&eacute;ra infra-rouge. &laquo; La temp&eacute;rature de l&#039;apex d&eacute;termine la vitesse d&#039;apparition des organes et leur taille finale, explique Vincent Truffault. L&#039;objectif en culture sur fil haut est d&#039;avoir une architecture de plante &eacute;quilibr&eacute;e, pas trop poussante pour limiter les temps de travaux mais permettant une cr&eacute;ation de fruits r&eacute;guli&egrave;re et rapide. &raquo; Les essais visent &agrave; confirmer en production les &eacute;l&eacute;ments de bibliographie&nbsp;puis &agrave; proposer des temp&eacute;ratures optimales et &agrave; identifier les moyens (ouvrants, &eacute;crans...) de piloter cette temp&eacute;rature et l&#039;architecture des plantes.
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L’utilisation d’un capteur de température de fruit du concombre pour piloter la déshumidification permet de mieux maîtriser le risque sanitaire et d’économiser l’énergie


Concombre : la déshumidification par la température de fruit

Les chiffres mis en avant par le constructeur ont &eacute;t&eacute; enregistr&eacute;s dans un verger de cerisiers dont la production est destin&eacute;e &agrave; l'industrie, moyennant le recours &agrave; un vibreur d'arbres propos&eacute; par ailleurs par la marque. La b&acirc;che en PVC se d&eacute;ploie &agrave; partir d'un enrouleur m&eacute;canis&eacute;. Son d&eacute;roulement au sol est assur&eacute; par quatre clinquants robotis&eacute;s, synchronis&eacute;s pour &eacute;viter la formation de plis. Au pr&eacute;alable, le chauffeur a pu positionner le r&eacute;ceptacle tr&egrave;s pr&eacute;cis&eacute;ment dans l'axe de l'arbre gr&acirc;ce &agrave; l'&oelig;il d'une cam&eacute;ra et son &eacute;cran de contr&ocirc;le en cabine. Le d&eacute;roulage de la b&acirc;che en PVC, couvrant une surface de 10 X 10 m, s'op&egrave;re en 5 secondes.<h2>Un d&eacute;bit accru de 25 %</h2>Apr&egrave;s le vibrage de l'arbre, l'enroulement de la b&acirc;che a pour effet d'acheminer les fruits vers le convoyeur. Un syst&egrave;me de ventilation &eacute;limine les feuilles pendant le transport des fruits vers deux palox plac&eacute;s sur la plateforme arri&egrave;re du v&eacute;hicule. Pellenc estime que le r&eacute;ceptacle automatique procure un gain de temps de 25 % comparativement au d&eacute;ploiement manuel de b&acirc;ches. Brevet&eacute;, l'Expand R5090 est apte &agrave; intervenir sur les parcelles en banquette gr&acirc;ce &agrave; la hauteur sous ch&acirc;ssis de 50 cm. L'&eacute;quipement a re&ccedil;u une m&eacute;daille d'argent au Sitevi 2017.


C’est la performance offerte par l’outil semi-porté porteur d’une bâche déroulable de 10 X 10 m, assortie d’un système d’aspiration des feuilles et d’un convoyeur acheminant les fruits vers des palox.


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