Que manque-t-il au Lintrac TracLink Pilot pour &eacute;voluer dans la nature&nbsp;? &laquo;&nbsp;Un cadre r&eacute;glementaire fixant les conditions applicables &agrave; la conduite et aux t&acirc;che autonomes&nbsp;&raquo; annonce Lindner en pr&eacute;ambule &agrave; la pr&eacute;sentation de son concept de tracteur autonome, d&eacute;voil&eacute; &agrave; l'Agritechnica 2017. Bref, le Lintrac TracLink Pilot, autrement dit la version autonome, n'attend que le feu vert des autorit&eacute;s pour s'&eacute;manciper. A cet &eacute;gard, la s&eacute;curit&eacute; concentre tous les enjeux, que le constructeur n'&eacute;lude pas, avec force cam&eacute;ras, lasers radars et d&eacute;tecteurs d'objets et de mouvements (Surround View). &nbsp;<h2>Une autonomie en trois modes</h2>Coupl&eacute; &agrave; un syst&egrave;me d'autoguidage GPS, le TracLink Pilot peut contr&ocirc;ler notamment la direction, l'avancement ainsi que les fonctions hydrauliques du tracteur.&#8232;La prise en mains, le param&eacute;trage ainsi que le contr&ocirc;le de la conduite autonome s'op&egrave;rent &agrave; l'aide d'une tablette et d'une application d&eacute;di&eacute;e (TracLink). Le concept d'autonomie d&eacute;velopp&eacute; par Lindner repose sur trois fonctionnalit&eacute;s. En mode &laquo;&nbsp;copier-coller&nbsp;&raquo;, Avec la fonction &laquo; copier-coller &raquo;,le tracteur et son chauffeur r&eacute;alisent une s&eacute;quence de travail, laquelle est enregistr&eacute;e et r&eacute;p&eacute;t&eacute;e automatiquement (sans conducteur) de mani&egrave;re exacte &agrave; des intervalles de temps d&eacute;finis. En mode &laquo;&nbsp;suivi&nbsp;&raquo;, un tracteur sans chauffeur peut, &agrave; l'aide d'un GPS et de donn&eacute;es radar, suivre un v&eacute;hicule (avec chauffeur) le pr&eacute;c&eacute;dant &agrave; une distance d&eacute;finie, s'arr&ecirc;ter, puis red&eacute;marrer. Application possible&nbsp;: fauchage / fanage. Enfin en mode, les capteurs int&eacute;gr&eacute;s sont capables de d&eacute;tecter un andain ou des tranch&eacute;es et guider le tracteur autonome le long de cette ligne.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Jusqu&#039;&agrave; pr&eacute;sent, le Lintrac &eacute;tait propos&eacute; en version standard 102 ch (&agrave; 2 ou 4 roues directrices) ainsi qu&#039;en versions viticole (102 ch et largeur hors tout de 1,68 m) et foresti&egrave;re (cabine renforc&eacute;e). Une version standard de 113 ch (toujours Perkins) &agrave; 4 roues directrices (20&deg; sur l&#039;essieu arri&egrave;re) est d&eacute;sormais disponible. Elle arbore la transmission ZF TMT 11 (contre TMT 09 sur le Lintrac 90) avec inverseur sous charge, stop actif et variation continue de 0 &agrave; 40 km/h (mode travail / transport et strat&eacute;gie Drive / Eco / Power / Pro). Son Ptac atteint 8 t.
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Le constructeur propose avec TracLink Pilot un ensemble de technologies susceptibles de rendre autonome Lintrac 110 de 113 ch. La conduite autonome repose sur trois fonctionalités " copier-coller ", " suivi " et " bordure ".


Une version autonome pour le Lintrac 110 de Lindner 

<h2>LES TR&Eacute;SORERIES DES EXPLOITATIONS LAITI&Egrave;RES ENCORE EN D&Eacute;GRADATION (cf. diapositives 6 &agrave; 16)</h2>La situation difficile des exploitations laiti&egrave;res, mise en &eacute;vidence les ann&eacute;es pass&eacute;es, continue de s'aggraver. Alors que la chute du prix du lait commence &agrave; s'att&eacute;nuer d&eacute;but 2017, la baisse de produit brut est r&eacute;elle : - 48 &euro; de PB/ 1000 litres entre 2015 et 2017 (soit -10%) dans le Grand-Ouest et -21 &euro; de PB/1000 litres en Montagne en 2 ans (-4%). Pourtant, en moyenne, l'EBE se stabilise &agrave; son niveau de 2016, gr&acirc;ce &agrave; des &eacute;conomies de charges.Les annuit&eacute;s sont toujours &eacute;lev&eacute;es et le revenu disponible des exploitations, en baisse, reste faible : 15 300 &euro; annuel par UTH familiale en moyenne (toutes zones). Malgr&eacute; un nouveau tassement des pr&eacute;l&egrave;vements priv&eacute;s, les exploitations n'ont aucune marge de s&eacute;curit&eacute; depuis 2 ans. Dans le m&ecirc;me temps, les dettes court-terme conservent un niveau tr&egrave;s &eacute;lev&eacute; : 30 000 &euro; en Montagne et plus de 40 000 &euro; dans le Grand-Ouest. Alors que les nouveaux investissements se font rares, les &eacute;leveurs du Grand-Ouest ont encore recours aux emprunts pour refinancer leurs investissements pass&eacute;s et leur tr&eacute;sorerie (montant des emprunts &agrave; long et moyen terme r&eacute;alis&eacute;s dans l'ann&eacute;e sup&eacute;rieur aux investissements nets). Les annuit&eacute;s seront donc en hausse les prochaines ann&eacute;es et il faudra de nombreuses ann&eacute;es, de meilleure conjoncture, pour que les exploitations retrouvent une situation financi&egrave;re saine.Ainsi, 38 % des exploitations de l'&eacute;chantillon (tous bassins) sont dans une situation critique : endett&eacute;es &agrave; long et moyen terme et avec une tr&eacute;sorerie nette globale n&eacute;gative. Cette proportion s'&eacute;l&egrave;ve &agrave; 46 % dans le Grand-Ouest.<h2>NOUVELLE D&Eacute;T&Eacute;RIORATION POUR LES EXPLOITATIONS ALLAITANTES (cf. diapositives 17 &agrave; 27)</h2>La situation financi&egrave;re des exploitations allaitantes se d&eacute;grade de nouveau sur les cl&ocirc;tures d'&eacute;t&eacute; 2017. Avec une conjoncture moins difficile d&eacute;but 2017, le produit brut des exploitations peine &agrave; se stabiliser par rapport &agrave; l'exercice pr&eacute;c&eacute;dent. Les aides, PAC mais aussi conjoncturelles, permettent de compenser en partie la baisse des produits bovins. Dans le Grand-Ouest et le Bassin allaitant, les annuit&eacute;s sont en hausse, impactant le revenu disponible annuel qui baisse. En Montagne, la l&eacute;g&egrave;re baisse des annuit&eacute;s, en lien avec un produit faiblement confort&eacute;, permettent une petite am&eacute;lioration du revenu disponible. En moyenne (toutes zones), celui-ci atteint 19 100 &euro; par UTH familiale, ce qui ne permet pas de d&eacute;gager de marge de s&eacute;curit&eacute;, dans l'une ou l'autre des zones. Le niveau de dettes court terme et fournisseurs reste tr&egrave;s &eacute;lev&eacute; et les investissements, financ&eacute;s par des emprunts, sont en baisse significative. On constate &eacute;galement un refinancement, avec des montants emprunt&eacute;s sup&eacute;rieurs aux montants investis.Depuis 3 ans, les exploitations en situation critique (endett&eacute;es &agrave; long et moyen terme et avec une tr&eacute;sorerie nette globale n&eacute;gative) repr&eacute;sentent un large quart de l'&eacute;chantillon.&nbsp;Ainsi, l'Observatoire permet de mettre en &eacute;vidence plusieurs difficult&eacute;s auxquelles les exploitations bovines sont confront&eacute;es : endettement, insuffisance structurelle de r&eacute;sultats, impact fort des effets conjoncturels, financement des investissements... Aujourd'hui, la probl&eacute;matique principale concerne l'impossibilit&eacute; de d&eacute;gager une marge de s&eacute;curit&eacute; et de maintenir une tr&eacute;sorerie &agrave; flots. Les donn&eacute;es montrent que, suite aux crises r&eacute;centes, ces probl&eacute;matiques impactent plus durement les exploitations.T&eacute;l&eacute;charger le diaporama complet Observatoire de l'endettement et des tr&eacute;soreries des &eacute;levages bovins sur la p&eacute;riode 2015-2017 sur idele.fr&nbsp;<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Plus de 520 comptabilit&eacute;s d&#039;exploitations, bovins lait et bovins viande, constituent l&#039;&eacute;chantillon des cl&ocirc;tures d&#039;&eacute;t&eacute; (mars - juin) analys&eacute; entre 2015 et 2017 (cf. diapositives 2 et 3). Les r&eacute;sultats sont analys&eacute;s en moyenne, par zone g&eacute;ographique puis par groupes de niveau d&#039;endettement (3 groupes) (cf. diapositives 4 et 5).
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L’Observatoire de l’endettement et des trésoreries permet d’avoir un suivi régulier des résultats des exploitations bovines depuis 2013. Deux échantillons, représentant 2 périodes de clôture (hiver et été) sont suivis annuellement. Les élevages sont répartis sur 3 bassins : le Grand-Ouest, le Massif Central (Cantal) et le bassin Charolais ‘’historique’’ (Saône-et-Loire). Le suivi des exploitations est réalisé grâce aux partenariats durables, entretenus avec 5 centres comptables : AFOCG, AS71, Cerfrance Alliance Massif Central, COGEDIS et GIE Entr’AS. 


Situation financière toujours difficile pour les exploitations bovines à l’été 2017

De son c&ocirc;t&eacute;, le pr&eacute;sident socialiste de la r&eacute;gion Nouvelle-Aquitaine, Alain&nbsp;Rousset, a annonc&eacute; avoir &eacute;crit au Premier ministre, Edouard Philippe, pour lui&nbsp;faire part de son inqui&eacute;tude sur ces modifications de la carte des ZDS. "Elles auraient pour cons&eacute;quence, si rien n'&eacute;tait fait, d'entra&icirc;ner une&nbsp;r&eacute;gression notable de l'&eacute;levage dans des zones interm&eacute;diaires" et "des pertes&nbsp;significatives d'emplois en milieu rural", &eacute;crit M. Rousset. Le vice-pr&eacute;sident de la r&eacute;gion charg&eacute; de l'Agriculture, Jean-Pierre&nbsp;Raynaud, doit rencontrer vendredi matin &agrave; Paris le ministre de l'Agriculture,&nbsp;St&eacute;phane Travert, pour discuter de cette "col&egrave;re agricole".Jeudi &agrave; Pau, les agriculteurs ont d&eacute;vers&eacute; du lisier sur la fa&ccedil;ade de la&nbsp;direction d&eacute;partementale des territoires et de la mer (DDTM), puis pique-niqu&eacute;&nbsp;devant la Chambre d'agriculture, avant de d&eacute;filer dans le centre-ville, selon&nbsp;la police et le syndicat agricole FDSEA, &agrave; l'origine de la mobilisation avec&nbsp;les Jeunes agriculteurs. Leurs coll&egrave;gues de la r&eacute;gion Occitanie et du Lot-et-Garonne ont manifest&eacute; &agrave;&nbsp;plusieurs reprises ces derniers jours mais ont lev&eacute; les blocages routiers&nbsp;mercredi soir, apr&egrave;s des nouvelles "positives" obtenues, selon eux, lors d'une&nbsp;r&eacute;union au minist&egrave;re de l'Agriculture. Celui-ci doit notamment revoir le&nbsp;red&eacute;coupage des zones d&eacute;favoris&eacute;es avant de soumettre sa copie &agrave; Bruxelles&nbsp;afin de r&eacute;int&eacute;grer certaines communes.&nbsp;&nbsp;<h2>"Compenser un handicap naturel"</h2>"Sur le projet de r&eacute;forme pr&eacute;sent&eacute; initialement, nous avions z&eacute;ro communes&nbsp;class&eacute;es contre 121 actuellement. Et dans le futur projet nous sommes d&eacute;j&agrave; &agrave;&nbsp;154 (...) Nous avons obtenu des avanc&eacute;es de la part du minist&egrave;re mais nous&nbsp;voulons aller beaucoup plus loin aujourd'hui pour qu'il y ait vraiment cette&nbsp;reconnaissance d'&eacute;quit&eacute; entre les territoires", a expliqu&eacute; Bernard Layre,&nbsp;pr&eacute;sident de la FDSEA des Pyr&eacute;n&eacute;es-Atlantiques.&nbsp;&nbsp; Les aides accompagnant le classement en zones d&eacute;favoris&eacute;es existent depuis&nbsp;1976 "pour compenser un handicap naturel. Elles repr&eacute;sentent pour une&nbsp;exploitation moyenne 4 &agrave; 5.000 euros par an et c'est indispensable au&nbsp;compl&eacute;ment de revenu d'un agriculteur", a plaid&eacute; M. Layre, interrog&eacute; par l'AFP."Bruxelles &eacute;dicte qu'on ne doit pas d&eacute;passer 1,4 bovin &agrave; l'hectare et 1.858&nbsp;euros de revenus &agrave; l'hectare.Or nous avons de tr&egrave;s petites exploitations et&nbsp;nous sommes au-dessus, avec plus de 2.000 euros &agrave; l'hectare", d&eacute;crypte le&nbsp;syndicaliste. Pour M. Layre, "la r&eacute;forme va favoriser des exploitations qui font en&nbsp;moyenne 300 &agrave; 400 ha dans l'Indre ou le Cher au d&eacute;triment des petites&nbsp;exploitations dans des c&ocirc;teaux". Plus largement, la Nouvelle-Aquitaine serait la r&eacute;gion "la plus impact&eacute;e&nbsp;avec 2.000 &eacute;leveurs qui ne b&eacute;n&eacute;ficieraient plus de l'Indemnit&eacute; compensatrice&nbsp;de handicaps naturels (ICHN) d&egrave;s 2020, ce qui repr&eacute;senterait pour ces&nbsp;exploitations une perte nette de 15 millions d'euros par an", selon l'ex&eacute;cutif&nbsp;r&eacute;gional. Seraient en particulier concern&eacute;es des zones d'&eacute;levage de Dordogne, du&nbsp;Lot-et-Garonne et des Pyr&eacute;n&eacute;es-Atlantiques, et l'ensemble du d&eacute;partement des&nbsp;Deux-S&egrave;vres serait "d&eacute;class&eacute;", souligne la r&eacute;gion.


Des agriculteurs à bord d'une centaine de tracteurs manifestaient jeudi à Pau pour dénoncer le projet européen de réforme des "zones défavorisées simples" (ZDS), un dispositif donnant droit à des aides spécifiques aux éleveurs dont ils refusent d'être privés.


Pau: manifestation d'agriculteurs contre la réforme des "zones défavorisées"

Production de prot&eacute;ines animales &agrave; base d'insectes, agriculture urbaine,&nbsp;ferme aquaponique (culture associant poissons et plantes dans un syst&egrave;me en&nbsp;production ferm&eacute;e): Veolia multiplie les exp&eacute;rimentations dans le domaine&nbsp;agricole. Son objectif est de&nbsp;"d&eacute;velopper un corpus de connaissances" pour &ecirc;tre en&nbsp;mesure de proposer &agrave; l'avenir de nouveaux services &agrave; ses clients, a expliqu&eacute;&nbsp;Antoine Fr&eacute;rot, le PDG du groupe, lors d'une journ&eacute;e presse ayant pour&nbsp;th&eacute;matique le monde en 2040. Avec neuf milliards d'habitants et une classe moyenne beaucoup plus&nbsp;nombreuse, les besoins en nourriture &agrave; cet horizon seront sup&eacute;rieurs de 50% &agrave;&nbsp;ceux d'aujourd'hui, a mis en avant M. Fr&eacute;rot. "Cela peut para&icirc;tre surprenant de voir Veolia s'int&eacute;resser &agrave;&nbsp;l'agriculture", a-t-il reconnu avant d'ajouter que ce domaine se trouvait au&nbsp;"carrefour de nos trois m&eacute;tiers existants" que sont la gestion de l'eau, des&nbsp;d&eacute;chets et de l'&eacute;nergie.&nbsp;&nbsp;Le groupe recycle ainsi des d&eacute;chets pour les transformer en engrais et&nbsp;fertilisants et, en Allemagne, il a mis au point une technologie permettant de&nbsp;"r&eacute;cup&eacute;rer, de valoriser et d'utiliser le phosphore contenu dans les eaux&nbsp;us&eacute;es municipales". Au-del&agrave; de ces utilisations "traditionnelles", l'entreprise m&egrave;ne&nbsp;actuellement des exp&eacute;rimentations en France et en Malaisie avec des start-up&nbsp;qui &eacute;l&egrave;vent des larves de mouches sur des d&eacute;chets organiques, pour ensuite les&nbsp;transformer en farine ou en huile.&nbsp;&nbsp;Courant 2018, deux nouveaux projets ayant trait &agrave; l'agriculture urbaine et&nbsp;&agrave; l'aquaponie doivent voir le jour.&nbsp;"Pour nous, c'est un moyen d'&eacute;largir nos actions au service des villes", a&nbsp;expliqu&eacute; &agrave; l'AFP Lo&iuml;c Couttelle, qui dirige ces deux projets. Selon lui, l'agriculture urbaine n'est pas&nbsp;"un effet de mode" et ouvre de&nbsp;"multiples opportunit&eacute;s" pour Veolia m&ecirc;me si, pour l'instant, il s'agit&nbsp;surtout de d&eacute;velopper une expertise dans ces domaines. "Il est trop t&ocirc;t pour parler de d&eacute;veloppement", a ainsi r&eacute;sum&eacute; M. Fr&eacute;rot,&nbsp;dont la priorit&eacute; est de consolider la croissance organique du groupe, tout en&nbsp;poursuivant son d&eacute;sendettement. Au-del&agrave; de l'agriculture, Veolia travaille, pour la p&eacute;riode post-2019, sur&nbsp;d'autres pistes li&eacute;es &agrave; la d&eacute;carbonation de l'&eacute;nergie et &agrave; la d&eacute;pollution de&nbsp;l'eau et de l'air.


Le leader mondial de la gestion de l'eau et des déchets Veolia a dévoilé jeudi plusieurs expérimentations touchant au domaine agricole qu'il considère comme un possible axe de développement à long terme.


Veolia se penche sur l'agriculture de demain

Apr&egrave;s avoir test&eacute; les d&eacute;chaumeurs et mesur&eacute; leur besoin de puissance en 2016,&nbsp; l'&eacute;t&eacute; dernier nous avons mis &agrave; l'essai deux tracteurs de gabarit diff&eacute;rent mais de puissance proche, au d&eacute;chaumage et au labour. Nos objectifs &eacute;taient d'identifier :<ul><li>La meilleure ad&eacute;quation outil-tracteur</li><li>Les solutions d'optimisation des tracteurs</li><li>Les gains envisageables de ces solutions</li></ul><h5>2 tracteurs : puissance identique mais 1.8 tonne de diff&eacute;rence</h5><ul><li>John Deere 6 R 215 =&gt; 8.6 tonnes (&agrave; vide)</li><li>John Deere 7 R 210 =&gt; 10.4&nbsp; tonnes (&agrave; vide)</li></ul>Apr&egrave;s passage au banc d'essais, les 2 tracteurs affichent une puissance prise de force identique d'environ 195 ch (&agrave; un r&eacute;gime moteur de 1700 trs/min)<h5>Essai I : lequel des 2 sera le plus performant au travail du sol ?</h5>2 outils : un d&eacute;chaumeur &agrave; dents 4 m et une charrue 7 corps semi port&eacute;e.R&eacute;sultat : le JD 6 R (petit gabarit) mais avec masse &agrave; l'avant est le plus performant (consommation et d&eacute;bit de chantier)<h5>Essai II : comment am&eacute;liorer la capacit&eacute; de traction de son tracteur ?</h5>L'essai I, nous a montr&eacute; que le lestage avait un impact positif sur les capacit&eacute;s du tracteur.&nbsp; Pour pr&eacute;ciser l'impact du lestage, mais &eacute;galement de la pression des pneumatiques, nous avons mesur&eacute; la capacit&eacute; de traction du JD 6 R : sans masse, avec masse et&nbsp; sans masse mais avec des pressions baiss&eacute;esR&eacute;sultat : dans les conditions de nos essais, les pressions baiss&eacute;es peuvent presque multiplier par 2&nbsp; la capacit&eacute; de traction du tracteur Retrouvez et t&eacute;l&eacute;chargez la plaquette de synth&egrave;se des essais aux champs 2017 sur le site de la Frcuma Ouest http://www.ouest.cuma.fr/


En 2017 nous avons orienté nos essais aux champs sur le tracteur et ses capacités de traction. Quels sont les comportements de deux tracteurs, de puissance similaire mais de gabarit et donc poids différents, au travail du sol (déchaumage et labour) ? Lequel entre le gros gabarit et le petit gabarit, sera le plus performant en termes de consommation de carburant et de traction ? 


Optimisez les capacités de traction de votre tracteur


Les chantiers d’ensilage de maïs ont largement évolué ces dernières années : augmentation des débits de chantier, évolution des variétés de maïs, augmentation du niveau de production des troupeaux… La récolte du maïs est donc un chantier auquel il faut accorder le plus grand soin.• Sur le volet qualité de l’ensilage, c’est l’éleveur qui doit déterminer sa longueur de coupe, évaluer la qualité de l’éclatage du grain…• Sur le volet tassage du silo, c’est le tasseur qui doit donner le débit de chantier et non l’ensileuse Pour aider l’éleveur, des tests d’autodiagnostics existent :• Test tamis pour la longueur de coupe• Test bassine (ou du seau) pour la qualité de l’éclatage (voir la vidéo)• L’application tasssilo pour la qualité du tassageLe réseau cuma Ouest en partenariat avec les ECEL de l'Ouest (Entreprises de Conseil en Elevage Laitier) conduisent des travaux sur la réduction du coût alimentaire en élevage laitier, au travers de références et accompagnement sur les leviers pour : limiter les pertes au silo, optimiser la qualité de sa ration (éclatage, technologies embarquées…)...


Qualité de l’ensilage : des tests simples pour gagner en sérénité


ARVALIS teste sur ses plateformes d’expérimentation dédiées aux technologies du numérique la pertinence des stations connectées qui fleurissent sur le marché depuis quelques années.


Des stations météo connectées en test sur les Digifermes

Propos&eacute; sur une large gamme de charrues port&eacute;es varilarge (R6, R8, RW6, RW8, HRW8, RW9, HRW9), le rouleau Andpak est d&eacute;sormais propos&eacute; sur les charrues semi-port&eacute;es. A l'Agritechnica, Gr&eacute;goire-Besson exposait cet attelage sur la SPSLY9 en 10 corps. L'int&eacute;r&ecirc;t de la combinaison est particuli&egrave;rement pr&eacute;gnant dans les sols l&eacute;gers, sujets &agrave; l'&eacute;rosion &eacute;olienne et au dess&egrave;chement. Le r&eacute;-appui a aussi l'avantage de pr&eacute;parer l'intervention suivante qui b&eacute;n&eacute;ficiera d'un sol rappuy&eacute;, nivel&eacute;, homog&egrave;ne et sans adventices.<h2>Compatible avec les s&eacute;curit&eacute;s</h2>Le rouleau Andpak est constitu&eacute; de roues mont&eacute;es par paire, avec deux diam&egrave;tres au choix (540 mm et 650 mm). Le r&eacute;glage de la hauteur du rouleau et de la pression de rappui s'op&egrave;re au moyen du v&eacute;rin de r&eacute;alignement. Une lame en acier flexible fait office de s&eacute;curit&eacute; face aux obstacles. Le rouleau s'adapte automatiquement &agrave; la largeur de la charrue gr&acirc;ce au montage vario. Les rouleaux sont amovibles et il est donc possible de travailler avec ou sans rouleau. En position transport, les rouleaux se retrouvent sur la charrue. Le rouleau Andpak est compatible avec les s&eacute;curit&eacute;s m&eacute;caniques et non-stop hydrauliques.


L'association limite les risques d'érosion et préserve l'humidité des sols légers. La largeur de travail du rouleau est coordonnée à celle de la charrue.


Le rouleau Andpak combiné aux charrues semi-portées Grégoire-Besson

En 2014 et 2016, une &eacute;quipe de l'IRSTEA (Institut national de recherche en sciences et technologies pour l'environnement et l'agriculture) a r&eacute;alis&eacute; un travail de mod&eacute;lisation sur le bassin du Louts (Landes), un affluent de l'Adour r&eacute;aliment&eacute; par un barrage (Hagetmau). Trois Asa (Association syndicale autoris&eacute;e) et 56 agriculteurs y puissent de quoi irriguer 1200 ha pour un quota de 1500 m3/ha. Men&eacute;e en collaboration avec la Compagnie d'am&eacute;nagement des coteaux de Gascogne (CACG), le gestionnaire du bassin en question, l'&eacute;tude a notamment d&eacute;bouch&eacute; sur la conclusion suivante&nbsp;: une ann&eacute;e s&egrave;che comme 2016, 87 % des irrigants de l'amont n'avaient pas consomm&eacute; l'int&eacute;gralit&eacute; de leur quota quand, en aval, 55 % des irrigants avaient outrepass&eacute; le leur. Moyennant la pr&eacute;sence de compteurs d'eau connect&eacute;s synonymes de rel&egrave;ve automatique quotidienne, la connaissance en temps r&eacute;el des volumes consomm&eacute;s aurait pu, via un syst&egrave;me de bourse d'&eacute;changes d'eau, faire profiter les producteurs situ&eacute;s en aval d'un tour d'eau suppl&eacute;mentaire de 300 m3/ha au-del&agrave; du quota. Ce tour d'eau aurait g&eacute;n&eacute;r&eacute; une marge nette suppl&eacute;mentaire de 164 &euro;/ha, (incluant un surco&ucirc;t de 37 &euro;/ha li&eacute; au tour d'eau), sous l'effet d'un gain de rendement de 16 q/ha de ma&iuml;s, sans rien enlever aux irrigants de l'amont.<h2>Un dispositif gagnant-gagnant</h2>Cette &eacute;tude, pr&eacute;sent&eacute;e lors d'un colloque Arvalis-Inra sur la gestion quantitative de l'eau, en d&eacute;cembre dernier &agrave; Toulouse, illustre une des vertus des compteurs d'eau communicants. Progr&egrave;s oblige, les compteurs d'eau sont en effet rattrap&eacute;s par l'internet des objets, qui assure leur connexion &agrave; des plateformes web via les r&eacute;seaux de type Sigfox. La CACG, gestionnaire d'ouvrages situ&eacute;s pour l'essentiel en Occitanie et en Nouvelle Aquitaine, en d&eacute;veloppe toute une gamme (Calypso), n&eacute;e d'une collaboration avec le fabricant Integra Metering. &laquo;&nbsp;Dans le cadre de cette &eacute;tude, nous avons r&eacute;alis&eacute; des entretiens et des ateliers avec les agriculteurs irrigants&nbsp;&raquo;, explique Patrice Garin, chercheur &agrave; l'IRSTEA, directeur de l'UMR G-EAU. &laquo;&nbsp;Le compteur communicant suscite des r&eacute;ticences car les agriculteurs doutent de ses int&eacute;r&ecirc;ts en terme de gestion de l'eau. Et si b&eacute;n&eacute;fices il y a, ils craignent de ne pas en &ecirc;tre les b&eacute;n&eacute;ficiaires. Ils ne r&eacute;alisent l'aide au pilotage de l'irrigation qu'il rec&egrave;le. Et enfin et surtout, ils y voient un nouveau dispositif de contr&ocirc;le, qui sacrifie la confiance et met en cause leur parole dans le cadre du syst&egrave;me d&eacute;claratif des relev&eacute;s. L'exemple chiffr&eacute; des in&eacute;galit&eacute;s amont-aval sur le bassin du Louts illustre le caract&egrave;re-gagnant du compteur communicant. Il est de nature &agrave; faire &eacute;voluer le regard et la perception des agriculteurs&nbsp;&raquo;.<h2>Pour une gestion r&eacute;nov&eacute;e</h2>Ce n'est pas l&agrave; le seul b&eacute;n&eacute;fice du compteur communicant. La mise en place des compteurs permet d'am&eacute;liorer la qualit&eacute; du comptage des pr&eacute;l&egrave;vements de 5 &agrave; 15 % suivant les contextes. Elle &eacute;quivaut &agrave; un gain d'efficience de 5 % en terme de gestion de l'eau. &laquo;&nbsp;5 %, ce n'est ni plus ni moins ce qui manque les ann&eacute;es difficiles dans le Sud-Ouest&nbsp;&raquo;, souligne Daniel Lepercq, responsable de client&egrave;le &agrave; la CACG. &laquo;&nbsp;En 2012, par exemple, on a des interdictions de pr&eacute;l&egrave;vement &agrave; partir du 20 ao&ucirc;t, ce qui &eacute;quivaut &agrave; un manque de 5 %&nbsp;&raquo;. Le compteur communicant est le descendant du Minitel et des premi&egrave;res donn&eacute;es t&eacute;l&eacute;transmises dans les ann&eacute;es 1980, &eacute;poque o&ugrave; l'efficience de l'eau &eacute;tait limit&eacute;e &agrave; 50 % dans les rivi&egrave;res r&eacute;aliment&eacute;es, culminant &agrave; 80 % depuis l'arriv&eacute;e des images radar m&eacute;t&eacute;o et autres progr&egrave;s techniques. La connaissance en temps r&eacute;el des pr&eacute;l&egrave;vements via les compteurs connect&eacute;s constitue l'ultime pierre angulaire d'une gestion de l'eau toujours mieux ma&icirc;tris&eacute;e. Ils sont directement le support d'une gestion de l'eau r&eacute;nov&eacute;e (d&eacute;clenchement du comptage au jour du premier l&acirc;cher de barrage en lieu et place d'une date fixe arbitraire, mise en place de bourses d'&eacute;changes d'eau), gestion r&eacute;nov&eacute;e qui passerait aussi par des remises &agrave; plat des syst&egrave;mes d'allocation ou encore des r&eacute;formes de modes de souscription un peu dat&eacute;s, r&eacute;v&eacute;lant des probl&egrave;mes d'ad&eacute;quation entre les quotas allou&eacute;s et la r&eacute;alit&eacute; actuelle des besoins. &laquo;&nbsp;Moyennant explications et discussion, la majorit&eacute; des agriculteurs concern&eacute;s par l'&eacute;tude du bassin du Louts s'est montr&eacute;e favorable pour revisiter le syst&egrave;me de gestion et aller plus loin dans sa mise en &oelig;uvre op&eacute;rationnelle&nbsp;&raquo;, constate Patrice Garin.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 La loi sur l&#039;eau de 2006, compl&eacute;t&eacute;e par l&#039;arr&ecirc;t&eacute; du 19 d&eacute;cembre 2011, impose la tenue d&#039;un registre d&#039;Irrigation o&ugrave; doivent notamment &ecirc;tre report&eacute;s les index mensuels des compteurs, entre autres informations (localisation etc.). Les agriculteurs payent l&#039;eau par un syst&egrave;me de redevance proportionnelle aux volumes pr&eacute;lev&eacute;s, variable d&#039;un bassin hydrologique &agrave; l&#039;autre. Sur le bassin du Louts (Landes), le tarif 2016 &eacute;tait de 49 &euro;/ha pour 1200 m3 (+ 0,0168 &euro;/m3 de 1200 &agrave; 1500 m3, + 0,123 &euro;/m3 au-del&agrave;). &nbsp;La d&eacute;connexion du prix de l&#039;eau pay&eacute;e par les irrigants et par les particuliers s&#039;explique par le fait que les agriculteurs consomment une eau brute (non trait&eacute;e, non assainie) dont ils supportent les co&ucirc;ts de pompage et d&#039;acheminement, lesquels engendrent des charges fixes (mat&eacute;riel) et op&eacute;rationnelles (redevances, &eacute;nergie).&nbsp;
</aside>


Les compteurs à télérelève sont porteurs d'une meilleure gestion de la ressource en eau, profitable aux irrigants. Moyennant un travail de pédagogie pour contrecarrer le sentiment de défiance à l'égard de ces descendants lointains des Minitel télétransmetteurs.


Les compteurs d'eau connectés, source de crispation

"Une concertation apais&eacute;e et constructive" : c'est l'objectif fix&eacute; par la&nbsp;pr&eacute;f&egrave;te de la r&eacute;gion Pays-de-la-Loire, Nicole Klein, qui doit rencontrer "dans&nbsp;les semaines &agrave; venir" des repr&eacute;sentants agricoles, les &eacute;lus concern&eacute;s et les&nbsp;associations d'opposants &agrave; l'ex-projet a&eacute;roportuaire. Elle dirigera ensuite le comit&eacute; de pilotage charg&eacute; d'&eacute;laborer le futur&nbsp;projet agricole et de pr&eacute;ciser "les modalit&eacute;s de transfert du foncier", dont&nbsp;l'Etat est actuellement le seul propri&eacute;taire. Les discussions s'annoncent &acirc;pres: la chambre d'agriculture de&nbsp;Loire-Atlantique, soutenue par trois syndicats agricoles (FNSEA, Jeunes&nbsp;agriculteurs, Coordination rurale) et les exploitants repr&eacute;sentant "75% des&nbsp;surfaces impact&eacute;es", refuse que la gouvernance lui &eacute;chappe.&nbsp;"La chambre d'agriculture est l&eacute;gitime, on a l'expertise et l'exp&eacute;rience.&nbsp;(...) On ne veut pas se retrouver avec des gens qui ne sont pas reconnus, qui&nbsp;n'ont rien &agrave; faire l&agrave;. Si c'est la volont&eacute; de l'Etat, ce sera sans nous",&nbsp;pr&eacute;vient son pr&eacute;sident, Jacques Lema&icirc;tre. &nbsp;&nbsp;L'exemple du Larzac, o&ugrave; l'Etat avait confi&eacute; la gestion des terres &agrave; une&nbsp;soci&eacute;t&eacute; civile, un mod&egrave;le brandi par l'eurod&eacute;put&eacute; &eacute;cologiste Jos&eacute; Bov&eacute; et par&nbsp;certains militants anti-NDDL, "c'est de l'enfumage!", tonne M. Lema&icirc;tre. De son c&ocirc;t&eacute;, le mouvement anti-a&eacute;roport veut d&eacute;fendre sa volont&eacute; de prendre&nbsp;en charge l'usage des terres "sauv&eacute;es du b&eacute;tonnage" pour y faire perdurer "une&nbsp;agriculture paysanne bio, pourvoyeuse d'emplois et &agrave; l'&eacute;chelle humaine",&nbsp;souligne Vincent Delabouglise, membre de Copain 44, un collectif de six&nbsp;organisations agricoles anti-a&eacute;roport, dont fait partie la Conf&eacute;d&eacute;ration&nbsp;paysanne. "Ce qu'on craint le plus, c'est que ce territoire parte &agrave; l'agrandissement&nbsp;des fermes existantes si on laisse la chambre d'agriculture ma&icirc;tre de la&nbsp;redistribution des terres", ajoute-t-il.<h2>R&eacute;trocession</h2>Premi&egrave;re urgence pour le mouvement anti-a&eacute;roport: obtenir un "gel imm&eacute;diat"&nbsp;et pendant deux ans de l'attribution des terres avec des conventions&nbsp;d'occupation annuelles, pour laisser le temps &agrave; de nouveaux projets&nbsp;d'installation de prendre forme. Ce d&eacute;lai doit servir aussi &agrave; "trouver une&nbsp;solution technique pour faire perdurer tout ce qui s'invente sur la ZAD", dont&nbsp;les projets alternatifs, indique Vincent Delabouglise.&nbsp;&nbsp;&nbsp; En d&eacute;placement sur la ZAD le 26 janvier, la pr&eacute;f&egrave;te n'avait pas ferm&eacute; la&nbsp;porte au maintien d'activit&eacute;s initi&eacute;es par des occupants ill&eacute;gaux, tant que&nbsp;ceux-ci "(rentraient) dans les r&egrave;gles", c'est-&agrave;-dire cotisaient &agrave; la mutualit&eacute;&nbsp;sociale agricole, payaient un fermage, l'eau, l'&eacute;lectricit&eacute;. Selon Copain 44, six projets d'installation sur la ZAD - production de&nbsp;lait, mara&icirc;chage, boulangerie, brasserie, &eacute;levage de moutons et activit&eacute; de&nbsp;plantes m&eacute;dicinales - sont "en voie d'officialisation". Reste l'inconnue de la future propri&eacute;t&eacute; des terres. Les agriculteurs&nbsp;expropri&eacute;s pourront, d&egrave;s cette fin de semaine, avec l'expiration du d&eacute;cret qui&nbsp;d&eacute;clarait d'utilit&eacute; publique le projet d'a&eacute;roport, demander la r&eacute;trocession de&nbsp;leurs terrains, maisons et b&acirc;timents d'exploitation.Premi&egrave;re interrogation: le conseil d&eacute;partemental de Loire-Atlantique, qui&nbsp;avait pr&eacute;empt&eacute; 895 hectares avant de les c&eacute;der &agrave; l'Etat et au concessionnaire&nbsp;en 2012, fera-t-il valoir ce droit comme tout ancien propri&eacute;taire? Sa position&nbsp;n'est pas arr&ecirc;t&eacute;e &agrave; l'heure actuelle. Repr&eacute;sentant une surface bien moindre (150 &agrave; 200 hectares), un groupe d'une&nbsp;trentaine d'ex-propri&eacute;taires, en lutte contre le projet d'a&eacute;roport, et qui&nbsp;avait refus&eacute; de vendre &agrave; l'amiable, a d&eacute;j&agrave; engag&eacute; il y a un an une proc&eacute;dure&nbsp;de r&eacute;trocession devant le juge de l'expropriation &agrave; Saint-Nazaire&nbsp;(Loire-Atlantique). "Si un accord est trouv&eacute; avec l'Etat pour que les parcelles soient confi&eacute;es&nbsp;&agrave; une soci&eacute;t&eacute; civile, on peut se d&eacute;sister. Si on maintient la proc&eacute;dure, il&nbsp;faudra raisonnablement compter un an pour retrouver un titre de propri&eacute;t&eacute;",&nbsp;indique l'un de leurs avocats, Etienne Boittin. D'autres anciens propri&eacute;taires ayant vendu leurs terres apr&egrave;s 2008&nbsp;pourraient &eacute;galement les r&eacute;cup&eacute;rer, mais devront rendre leurs indemnit&eacute;s&nbsp;d'expropriation. Seulement apr&egrave;s cette &eacute;tape, l'Etat pourra engager la "cession progressive&nbsp;du foncier de Notre-Dame-des-Landes", comme l'avait affirm&eacute; le Premier&nbsp;ministre Edouard Philippe le 17 janvier.


Avec l'abandon du projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes, que vont devenir les 1.650 hectares de la ZAD? Même pas lancée, la négociation sur l'avenir des terres agricoles pilotée par l'Etat s'annonce longue et complexe, entre défenseurs d'un mode de gouvernance traditionnel et partisans d'un projet collectif et alternatif.


NDDL: la négociation sur les terres agricoles s'annonce longue et complexe

"Il y a eu des signes encourageants du minist&egrave;re", a d&eacute;clar&eacute; &agrave; l'AFP Sophie&nbsp;Misiak, directrice de la FRSEA (branche r&eacute;gionale de la FNSEA): "le minist&egrave;re&nbsp;dit qu'ils sont en train de refaire des simulations avec quelques crit&egrave;res&nbsp;propos&eacute;s par l'Occitanie, ce qui nous permettrait de re-rentrer 345 communes&nbsp;par rapport &agrave; la carte du 20 d&eacute;cembre, qui en excluait 508". Des chiffres confirm&eacute;s par le minist&egrave;re, qui indique que "le projet soumis&nbsp;est bien un projet soumis &agrave; l'&eacute;chelon national, qui sera pr&eacute;sent&eacute; vendredi,&nbsp;sans caract&egrave;re arbitraire favorisant un territoire quel qu'il soit", le&nbsp;minist&egrave;re &eacute;tant soumis &agrave; des crit&egrave;res europ&eacute;ens.&nbsp;&nbsp; Le document pr&eacute;sent&eacute; vendredi au comit&eacute; de suivi national sera "tr&egrave;s proche&nbsp;de la version qui sera transmise &agrave; Bruxelles, qui devra l'ent&eacute;riner dans un&nbsp;d&eacute;lai de quatre &agrave; six mois", a d&eacute;clar&eacute; &agrave; l'AFP un participant &agrave; la r&eacute;union de&nbsp;mercredi c&ocirc;t&eacute; minist&egrave;re. "Chaque d&eacute;partement a pris l'engagement de lever les blocages tout en &eacute;tant&nbsp;en vigilance d'ici &agrave; la r&eacute;union de vendredi", lors de laquelle le minist&egrave;re&nbsp;pourrait proposer une nouvelle version de cette carte, qui fixe les r&eacute;gions&nbsp;&eacute;ligibles &agrave; certaines aides europ&eacute;ennes.&nbsp;&nbsp; "C'est encourageant mais pas compl&egrave;tement satisfaisant", a toutefois ajout&eacute;&nbsp;Mme Misiak, selon qui il y aurait encore de "fortes disparit&eacute;s&nbsp;d&eacute;partementales" &agrave; d&eacute;plorer: "il y a des choses qui ne sont pas r&eacute;gl&eacute;es dans&nbsp;l'Aude et dans le Gers", a-t-elle indiqu&eacute;. "On reste mobilis&eacute;", a-t-elle conclu. Parmi les crit&egrave;res pris en compte par le minist&egrave;re, le "petit parcellaire". "En Occitanie, on a plein de parcelles qui sont morcel&eacute;es", a expliqu&eacute; Mme&nbsp;Misiak, &eacute;voquant la prise en compte de "parcelles inf&eacute;rieures &agrave; quatre&nbsp;hectares", qui compliquent le travail agricole.


Le ministère de l'Agriculture a envoyé des"signes encourageants" dans son projet de révision de la carte des zones défavorisées, a indiqué mercredi soir à l'AFP une responsable de la FRSEA d'Occitanie pour expliquer la levée des barrages mis en place dans la région de Toulouse.


Zones agricoles défavorisées: "signes encourageants" du ministère (FRSEA)

&laquo;&nbsp;L'agriculture &eacute;volue dans un environnement de risque&nbsp;&raquo;, rappelle Jean-Yves Dag&egrave;s, le pr&eacute;sident de la f&eacute;d&eacute;ration nationale Groupama. Le climat change, ce qui justifie&nbsp;&laquo;&nbsp;un besoin toujours plus important d'apporter de la r&eacute;silience &agrave; la ferme France&nbsp;&raquo;. N'en d&eacute;plaise &agrave; ses d&eacute;tracteurs, l'assurance multirisques climatiques constitue un outil efficace de gestion des risques, aux yeux de l'assureur. Un outil qui m&eacute;rite d'&ecirc;tre subventionn&eacute; et plus largement d&eacute;ploy&eacute; en France. Quitte &agrave; en faire une condition obligatoire pour b&eacute;n&eacute;ficier d'aides ou de pr&ecirc;ts ?Lors d'une rencontre avec la presse, le 7 f&eacute;vrier, les repr&eacute;sentants de Groupama sont longuement revenus sur la n&eacute;cessit&eacute; de d&eacute;velopper l'assurance r&eacute;colte en France. Groupama est le premier assureur du monde agricole, 60 % des exploitants agricoles sont assur&eacute;s par cet organisme, un groupe qui r&eacute;alise 1,4 milliard d'euros de chiffre d'affaires.Fran&ccedil;ois Schmitt, pr&eacute;sident d&eacute;l&eacute;gu&eacute;, a rappel&eacute; le pourcentage d'assur&eacute;s climatiques par fili&egrave;re&nbsp;: 26% en grandes cultures, 25% en viticulture, 2-3% en arboriculture. L'assurance prairie, plus r&eacute;cente, ne repr&eacute;sente encore que 3000 exploitations. &laquo; Je croyais que 2016 allait faire acte de p&eacute;dagogie&nbsp;&raquo;, confie Fran&ccedil;ois Schmitt. Or, force est de constater que le nombre de producteurs assur&eacute;s n'a pas bondi, suite aux fortes intemp&eacute;ries. De nombreux agriculteurs ne cachent pas leur scepticisme vis-&agrave;-vis de l'assurance r&eacute;colte.&nbsp;<h2>&laquo;&nbsp;Un outil extr&ecirc;mement performant&nbsp;&raquo;</h2>Pourtant, l'assurance est&nbsp;&laquo;&nbsp;un outil extr&ecirc;mement performant&nbsp;&raquo;, se d&eacute;fend Groupama. Une enveloppe de 110 millions d'euros de subventions PAC permet d'assurer 6 milliards d'euros de capitaux, selon les chiffres de l'assureur. Groupama a comptabilis&eacute; le cumul des cotisations vers&eacute;es par les agriculteurs entre 2005 et 2016, elles atteignent plus de deux milliards d'euros. Soit autant que la somme totale des indemnisations vers&eacute;es suite &agrave; des sinistres durant cette p&eacute;riode. Or, 800 millions d'euros de subventions europ&eacute;ennes ont aussi &eacute;t&eacute; distribu&eacute;es aux agriculteurs. Ce qui fait dire &agrave; l'assureur que pour 1,20 euro d&eacute;pens&eacute; par un agriculteur, il a per&ccedil;u 2 euros d'indemnit&eacute;. &laquo;&nbsp;Nous avons du mal &agrave; faire croire que sur ce risque, nous sommes au service de la ferme France. Et pourtant, c'est la r&eacute;alit&eacute;&nbsp;&raquo;, rench&eacute;rit Fran&ccedil;ois Schmitt.<h2>Les mesures Omnibus &agrave; valider</h2>Pour assurer la p&eacute;rennit&eacute; technique de tels outils assuranciels, Groupama milite pour leur g&eacute;n&eacute;ralisation sur le territoire fran&ccedil;ais. Au niveau europ&eacute;en, les avanc&eacute;es permises par le r&egrave;glement Omnibus sont de nature &agrave; inciter les agriculteurs &agrave; s'assurer. Celles-ci pr&eacute;voient notamment de baisser le seuil de d&eacute;clenchement &agrave; 20 %. Mais avant que de telles &eacute;volutions s'appliquent, elles doivent d'abord &ecirc;tre mises en place &agrave; l'&eacute;chelle nationale. &laquo;&nbsp;Est-ce que ces mesures vont &ecirc;tre valid&eacute;es par la profession agricole et par le pouvoir politique fran&ccedil;ais&nbsp;? Nous militons pour que ce soit le cas&nbsp;&raquo;, ajoute Fran&ccedil;ois Schmitt. Pour l'assureur, il est primordial que la France utilise cette option avant la r&eacute;forme de la PAC 2020. Faute de quoi, les institutions europ&eacute;ennes risquent d'en conclure que cet outil n'a pas d'int&eacute;r&ecirc;t pour les agriculteurs. En 2018, seule l'Italie s'est empar&eacute;e des nouvelles possibilit&eacute;s offertes par l'Omnibus. Pour Jean-Yves Dag&egrave;s, voil&agrave; &laquo;&nbsp;un rendez-vous historique&nbsp;&raquo; &agrave; ne pas manquer. &Agrave; p&eacute;rim&egrave;tre constant, une enveloppe suppl&eacute;mentaire de 60 millions d'euros serait n&eacute;cessaire pour mettre en application l'Omnibus.<h2>Doubler les surfaces</h2>Groupama estime qu'il faudrait au moins doubler les surfaces assur&eacute;es pour garantir l'avenir de l'assurance multirisques climatiques en France. Pour y arriver, Groupama souhaite rendre cet outil&nbsp;&laquo;&nbsp;incitatif &raquo;. En d'autres termes, il s'agit de faire de l'assurance multirisques climatiques une condition pour b&eacute;n&eacute;ficier d'un pr&ecirc;t ou d'une aide. Reste &agrave; savoir comment une telle &eacute;volution serait socialement accept&eacute;e au sein de la profession agricole, dont les revenus sont en berne. &laquo;&nbsp;Une assurance, c'est toujours trop cher&nbsp;&raquo;, r&eacute;sume Fran&ccedil;ois Schmitt.&nbsp;&nbsp;

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