
<p>Finies les vacances&nbsp;? Finie la vacance. A l'heure o&ugrave; la s&eacute;quence estivale s'ach&egrave;ve, certains camping-cars vont retrouver le chemin les menant sous les hangars d'exploitations agricoles, soucieuses de valoriser des emplacements vacants et susceptibles d'abriter des camping-cars, des caravanes ou encore des bateaux. C'est toute la raison d'&ecirc;tre de Stockly, une plateforme internet lanc&eacute;e il y a moins de deux mois. Son credo, pour ne pas dire son cr&eacute;neau&nbsp;: mettre en relation des propri&eacute;taires de v&eacute;hicules de loisirs en qu&ecirc;te d'un garage ponctuel ou durable avec des agriculteurs disposant de capacit&eacute;s de remisage. Les premiers y trouveront une solution pratique et &eacute;conomique g&eacute;n&eacute;rant un compl&eacute;ment de revenu aux seconds.</p><h2>3000 emplacements, 60 000 m2</h2><p>Deux mois apr&egrave;s son lancement la plateforme a enregistr&eacute; les propositions d'une centaine d'agriculteurs situ&eacute;s dans plus de 40 d&eacute;partements. Le total des propositions &eacute;quivaut &agrave; plus de 3000 emplacements, soit une surface couverte de 60&nbsp;000 m2. &laquo;&nbsp;Face &agrave; un environnement &eacute;conomique toujours plus complexe pour les agriculteurs, et &agrave; une demande croissante des ventes de v&eacute;hicules de loisirs, Stockly propose une solution simple &agrave; mettre en &oelig;uvre pour les particuliers et r&eacute;mun&eacute;ratrice pour les agriculteurs&nbsp;&raquo;, explique son fondateur Joris Baco, &laquo;&nbsp;Au-del&agrave; de cette mise en relation, Stockly offre une r&eacute;elle dimension sociale&nbsp;: pour les particuliers en leur permettant de d&eacute;couvrir le monde agricole, et pour les agriculteurs en leur permettant de partager leur visions du m&eacute;tier et de s'ouvrir &agrave; une nouvelle client&egrave;le&nbsp;&raquo;.</p>



La plateforme Stockly met en relation agriculteurs et propriétaires de véhicules de loisirs en quête de garage ou d’hivernage. Deux mois après son lancement, une centaine d’agriculteurs de toutes les régions de France a proposé l’équivalent de 3000 emplacements.


Avec Stockly, les camping-cars retrouvent le chemin des hangars 


<p>Ces travailleurs se verront accorder un visa de six mois dans le cadre de cette mesure r&eacute;clam&eacute;e de longue date par les producteurs de fruits et l&eacute;gumes, confront&eacute;s &agrave; une baisse du nombre de saisonniers europ&eacute;ens, originaires principalement de Roumanie et de Bulgarie.</p><p>Le projet pilote d&eacute;marrera au printemps 2019 et s'&eacute;tendra jusqu'&agrave; la fin d&eacute;cembre 2020, quand s'ach&egrave;vera la p&eacute;riode de transition cons&eacute;cutive &agrave; la sortie du Royaume-Uni de l'Union europ&eacute;enne le 29 mars 2019 &agrave; 23H00 GMT.&nbsp;Le ministre de l'Environnement, Michael Gove, a soulign&eacute; dans un communiqu&eacute; que son gouvernement avait entendu les <em>"puissants arguments"</em> des cultivateurs en faveur d'une ouverture du march&eacute; du travail saisonnier aux ressortissants ne provenant pas d'un pays de l'UE, comme l'ont d&eacute;j&agrave; fait l'Allemagne ou l'Irlande.</p><p>Avec la baisse du ch&ocirc;mage en Roumanie et en Bulgarie, le nombre de candidats &agrave; l'expatriation se r&eacute;duit en effet, un ph&eacute;nom&egrave;ne amplifi&eacute; par le Brexit, entre incertitudes administratives, craintes d'agressions x&eacute;nophobes et surtout baisse de la livre sterling, qui rend moins attractifs les salaires une fois convertis en euros.</p><p>Le secteur horticole estime &agrave; plus de 80.000 personnes ses besoins annuels en travailleurs saisonniers.</p><p><em>"De la laitue en Est-Anglie aux fraises d'Ecosse, nous voulons garantir que les cultivateurs puissent continuer &agrave; cro&icirc;tre, vendre et exporter davantage les bons aliments britanniques"</em>, a pr&eacute;cis&eacute; M. Gove.&nbsp;Son coll&egrave;gue de l'Int&eacute;rieur, Sajid Javid, a soulign&eacute; que <em>"ce projet pilote assurera aux agriculteurs un acc&egrave;s &agrave; la main-d'oeuvre saisonni&egrave;re dont ils ont besoin pour rester productifs et rentables durant les p&eacute;riodes d'activit&eacute; charg&eacute;es"</em>. Il fera ensuite l'objet d'une &eacute;valuation.</p><p>Cette annonce a &eacute;t&eacute; salu&eacute;e comme une <em>"victoire majeure"</em> par Minette Batters, pr&eacute;sidente du Syndicat national des agriculteurs (NFU), principal syndicat agricole. <em>"Les agriculteurs et les producteurs ont vu la main-d'oeuvre disponible se r&eacute;duire significativement au cours des derni&egrave;res ann&eacute;es, avec une p&eacute;nurie atteignant &agrave; ce stade 10% cette ann&eacute;e"</em>, a-t-elle soulign&eacute;.&nbsp;Mais pour British Summer Fruits, la principale organisation professionnelle des fruits rouges, la mesure est clairement insuffisante.</p><p>Ce nombre de 2.500 <em>"aura peu d'effet sur les manques auxquels les exploitations britanniques sont actuellement confront&eacute;es"</em>, a regrett&eacute; Nick Marston, le pr&eacute;sident du lobby de cette industrie n&eacute;cessitant quelque 30.000 travailleurs saisonniers chaque ann&eacute;e.</p><p><em>"Nos producteurs signalent des manques d'effectifs atteignant d&eacute;j&agrave; 10 &agrave; 20%, et environ 10.000 (travailleurs) sont n&eacute;cessaires d&egrave;s &agrave; pr&eacute;sent pour avoir un effet de soutien</em>" &agrave; notre activit&eacute;, a-t-il ajout&eacute;.</p>



Le Royaume-Uni a annoncé jeudi qu'il allait autoriser ses producteurs horticoles à recruter jusqu'à 2.500 travailleurs saisonniers hors UE par an en 2019-2020 afin de pallier la pénurie de main-d'oeuvre saisonnière, un problème exacerbé par le Brexit.


 Main-d'oeuvre :  le Royaume-Uni ouvre ses portes aux travailleurs saisonniers non-UE


<p>La nouvelle et premi&egrave;re gamme de charrues aux couleurs New Holland est le fruit du rachat de Kongskilde par CNH en 2017. Dans l'escarcelle du groupe sont ainsi tomb&eacute;s, outre des outils de travail du sol (charrues, cultivateurs passifs et actifs), des mat&eacute;riels de fenaison. Les charrues New Holland sont fabriqu&eacute;es en Su&egrave;de &agrave; &Ouml;verum, du nom de la m&ecirc;me marque dont les origines remontent &agrave; 1851. &nbsp;La gamme de charrues port&eacute;es r&eacute;versibles se compose des mod&egrave;les PM (3 &agrave; 5 corps), PH (4 &agrave; 6 corps) PX (4 &agrave; 6 corps), cette derni&egrave;re &eacute;tant adapt&eacute;e &agrave; des puissances de 360 ch. La PX est &eacute;galement disponible en version hors-raie OL en 5 &agrave; 7 corps, avec s&eacute;curit&eacute; non-stop hydraulique, acceptant jusqu'&agrave; 370 ch.</p><h2>S&eacute;curit&eacute; non-stop</h2><p>Sur les autres mod&egrave;les, la s&eacute;curit&eacute; non-stop hydraulique est propos&eacute;e en option (version H), la version de base (S) &eacute;tant dot&eacute;e d'une s&eacute;curit&eacute; &agrave; boulon de cisaillement (diam&egrave;tre 16 mm, d&eacute;clenchement de 4000 kg). Les trois gamme sont &eacute;galement propos&eacute;es en version &agrave; largeur de travail r&eacute;glable (V) , avec un ajustement possible de 14 &agrave; 22 pouces. En ce qui concerne le b&acirc;ti (d&eacute;gagement de 75 cm ou 80 cm), les PX/PVX reposent sur une poutre principale de 220x120 mm con&ccedil;ue d'une seule pi&egrave;ce sans soudure, et d'une fus&eacute;e de t&ecirc;te de diam&egrave;tre 180 mm munie de roulements &agrave; aiguilles. Le d&eacute;gagement entre-pointes r&eacute;serve le choix entre 90 cm et 100 cm. Les PX/PVX sont &eacute;quip&eacute;es de pointes r&eacute;versibles &agrave; l'angle d'attaque r&eacute;duit, limitant l'effort de traction.</p><h2>Versoirs et accessoires</h2><p>Le constructeur dispose d'une large gamme de versoirs&nbsp;: h&eacute;lico&iuml;daux, cylindriques, &agrave; claire-voie, &nbsp;synth&eacute;tiques ou encore adapt&eacute;s aux pneus larges (710 mm). Parmi les autres &eacute;quipements figurent diff&eacute;rents types de rasettes, coutres circulaires ou encore d&eacute;flecteurs, plaques d'usure, ainsi qu'une gamme compl&egrave;te de roues de contr&ocirc;le de profondeur ou roues combin&eacute;es avec possibilit&eacute; de gestion de contr&ocirc;le de profondeur hydraulique.</p>



Elles peuvent être dotées d’une largeur variable hydraulique (14 à 22 pouces) et d’une sécurité non-stop. Une variante en 5 à 7 corps autorise le labour hors-raie.


[Innov-Agri] New Holland présente ses charrues portées PX/PXV de 4 à 7 corps


L’époque est à la dématérialisation et à la maîtrise des charges à l’euro près sur 3, 4 ou 5 campagnes. Berthoud en prend acte en proposant une solution de location longue durée comprise entre 24 et 60 mois, assortie de deux niveaux de service. L’offre concerne les pulvérisateurs à rampe portés, tractés et automoteurs, des gammes classiques et Dark.


[Innov-Agri] Loué soit le pulvérisateur chez Berthoud


Des charrues au semis direct en passant par les combinés herse rotative, les semoirs TCS les cultivateurs en tout genre ou encore le strip-till, Kuhn répond à toutes les demandes et à toutes les attentes. Sauf à celles consistant à concentrer en un itinéraire tous les avantages des différentes solutions, sans les inconvénients.


[Innov-Agri] Beaucoup de travail (du sol) pour Kuhn


<p><em>"La r&eacute;gion doit &ecirc;tre pr&ecirc;te &agrave; la forte probabilit&eacute; que la peste porcine&nbsp;africaine passe les fronti&egrave;res"</em>, explique la FAO dans un communiqu&eacute;.&nbsp;Des sp&eacute;cialistes de neuf pays voisins de la Chine (Cambodge, Japon, Laos,&nbsp;Mongolie, Birmanie, Philippines, Cor&eacute;e, Tha&iuml;lande et Vietnam), notamment des&nbsp;v&eacute;t&eacute;rinaires &eacute;pid&eacute;miologistes, sont r&eacute;unis pour trois jours afin de mettre en&nbsp;place ce protocole r&eacute;gional.&nbsp;<em>"La peste porcine africaine, nouvelle en Asie, pr&eacute;sente une menace&nbsp;significative",</em> s'inqui&egrave;te l'agence onusienne, dont le si&egrave;ge r&eacute;gional est &agrave;&nbsp;Bangkok. Cette fi&egrave;vre h&eacute;morragique animale ne pr&eacute;sente pas de danger pour la&nbsp;sant&eacute; humaine mais est mortelle pour les porcs touch&eacute;s.</p><p>Plus de 40.000 porcs ont &eacute;t&eacute; abattus en Chine depuis le d&eacute;but de l'&eacute;pid&eacute;mie&nbsp;d&eacute;but ao&ucirc;t, pr&eacute;cise la FAO, confirmant des informations des m&eacute;dias d'&Eacute;tat&nbsp;chinois, qui &eacute;voquaient il y a quelques jours 38.000 b&ecirc;tes abattues.&nbsp;Le g&eacute;ant asiatique, premier producteur mondial de viande porcine, s'efforce&nbsp;de contenir cette &eacute;pid&eacute;mie de peste porcine africaine in&eacute;dite dans le pays.&nbsp;Quelques heures apr&egrave;s le d&eacute;but de la r&eacute;union &agrave; Bangkok mercredi, le&nbsp;minist&egrave;re chinois de l'Agriculture a annonc&eacute; un nouveau foyer, avec 12 cochons&nbsp;morts et 39 infect&eacute;s dans la province du Heilongjiang (nord-est).&nbsp;Des foyers de peste porcine africaine ont d&eacute;j&agrave; &eacute;t&eacute; d&eacute;tect&eacute;s dans cinq&nbsp;provinces chinoises, dans le sillage d'un &eacute;levage du Liaoning (nord-est). En&nbsp;Asie, le premier foyer d&eacute;tect&eacute;, en mars 2017, est un &eacute;levage en Russie, en&nbsp;Sib&eacute;rie voisine de la Chine.</p><p>La peste porcine africaine pr&eacute;sente en Afrique, en Russie et dans plusieurs&nbsp;pays d'Europe de l'est, est tr&egrave;s difficile &agrave; ma&icirc;triser car il n'existe pas de&nbsp;vaccin efficace. Elle ne repr&eacute;sente cependant aucun danger pour la sant&eacute;&nbsp;humaine.&nbsp;Elle est transmise par contact direct entre porcs infect&eacute;s, par des tiques&nbsp;ou des animaux sauvages comme les sangliers ou phacoch&egrave;res, et mortelle &agrave; 100%&nbsp;pour les animaux touch&eacute;s, ce qui inflige d'importantes pertes &eacute;conomiques aux&nbsp;&eacute;levages. Environ la moiti&eacute; de la population porcine mondiale est &eacute;lev&eacute;e en Chine,&nbsp;pays qui consomme le plus de ce type de viande par habitant, selon la FAO.&nbsp;</p>



Face au risque d'extension en Asie de l'épidémie de peste porcine africaine frappant la Chine, l'Agence des Nations unies pour l'agriculture et l'alimentation (FAO) a lancé mercredi à Bangkok une réunion d'urgence pour mettre en place "une réponse régionale".


 Peste porcine en Chine: réunion d'urgence de la FAO à Bangkok


<p>Face &agrave; l'impact clinique de la BVD, son co&ucirc;t, l'&eacute;volution du contexte europ&eacute;en, un plan national d'&eacute;radication est programm&eacute;. Il concernera tous les &eacute;leveurs de bovin&eacute;s avec les objectifs suivants&nbsp;: stopper les pertes sanitaires et &eacute;conomiques li&eacute;es &agrave; la BVD, assurer la s&eacute;r&eacute;nit&eacute; des &eacute;leveurs vis-&agrave;-vis de cette pathologie et permettre la valorisation commerciale de nos bovins en France et &agrave; l'&eacute;tranger. Dans cette optique, sur la campagne 2017-2018, GDS Creuse a mis en place un plan d'action avec 3 axes (cf. illustration).</p><h2><strong>Une ma&icirc;trise des introductions avec un isolement imp&eacute;ratif de 15 jours...</strong></h2><p>Depuis 2006, le d&eacute;pistage virologique de la BVD est r&eacute;alis&eacute; sur tout pr&eacute;l&egrave;vement d'introduction, avec une prise en charge &agrave; 100 % des frais d'analyse (50 % GDS Creuse, 50 % aide Conseil D&eacute;partemental). L'augmentation des d&eacute;rogations au contr&ocirc;le IBR &agrave; l'introduction a conduit &agrave; une baisse de la vigilance. Ainsi, le conseil d'administration de GDS Creuse du 4 juillet 2017 a demand&eacute; la connaissance syst&eacute;matique du statut BVD de tout bovin introduit pour l'&eacute;levage (attestation &laquo;&nbsp;bovin non-IPI&nbsp;&raquo;, r&eacute;sultat n&eacute;gatif avant la vente ou, &agrave; d&eacute;faut, prise de sang d&egrave;s que possible apr&egrave;s l'introduction). Les &eacute;leveurs sont sensibilis&eacute;s au risque lors de chaque mouvement. Sur la campagne, 12 cheptels ont introduit des animaux d&eacute;tect&eacute;s en BVD. Dans tous les cas, pour se pr&eacute;munir des infections transitoires, tout animal introduit (achat, pension, retour de concours, de march&eacute;...) est &agrave; isoler pendant au moins 15 jours. Ces mesures sanitaires de base permettent d'&eacute;viter la contamination du cheptel par un animal introduit.</p><h2><strong>... dont les veaux de vaches introduites gestantes</strong></h2><p>Lorsqu'une vache gestante est introduite, le veau issu de cette vache peut &ecirc;tre plus dangereux que sa m&egrave;re. En effet, s'il a &eacute;t&eacute; contamin&eacute; entre le 1<sup>er</sup> et le 4<sup>&egrave;me</sup> mois de gestation, il peut naitre IPI. Depuis le d&eacute;but de la campagne, plus de 2.000 veaux ont &eacute;t&eacute; identifi&eacute;s avec cette information fournie &agrave; chaque introducteur. 300 veaux ont &eacute;t&eacute; contr&ocirc;l&eacute;s, 3 ont &eacute;t&eacute; identifi&eacute;s positifs, soit 1 %. Ce pourcentage est a priori le m&ecirc;me pour les veaux non encore contr&ocirc;l&eacute;s avec la contamination du cheptel introducteur et toutes les cons&eacute;quences possibles (cf. illustration sur les sympt&ocirc;mes lors de contamination BVD).</p><h2><strong>Une premi&egrave;re campagne de d&eacute;pistage s&eacute;rologique...</strong></h2><p>Durant la campagne de prophylaxie 2017-2018, la BVD a &eacute;t&eacute; recherch&eacute;e par s&eacute;rologie m&eacute;lange sur tous les bovins de 24 &agrave; 48 mois pr&eacute;lev&eacute;s en sang ou par d&eacute;pistage sur lait de tank. Cela n'impliquait aucun pr&eacute;l&egrave;vement suppl&eacute;mentaire et nous a permis de faire un &eacute;tat des lieux de la situation BVD en Creuse. Lors de r&eacute;sultat n&eacute;gatif, cela indiquait une absence de circulation virale r&eacute;cente, l'&eacute;leveur a &eacute;t&eacute; inform&eacute;. Si un m&eacute;lange &eacute;tait positif, le d&eacute;tenteur et le v&eacute;t&eacute;rinaire &eacute;taient contact&eacute;s et des s&eacute;rologies sur les bovins de la tranche d'&acirc;ge inf&eacute;rieure &eacute;taient conseill&eacute;es afin de conclure sur une &eacute;ventuelle circulation virale.</p><h2><strong>... avec des premiers r&eacute;sultats encourageants</strong></h2><p>1.500 cheptels (65,4 % des cheptels d&eacute;pist&eacute;s) ont pr&eacute;sent&eacute; des r&eacute;sultats n&eacute;gatifs. Cela signifie que ces &eacute;levages n'ont pas &eacute;t&eacute; confront&eacute;s &agrave; la BVD au cours des 4 derni&egrave;res ann&eacute;es. Ce chiffre montre une faible contamination du d&eacute;partement. Pour les 793 cheptels ayant pr&eacute;sent&eacute; des r&eacute;sultats positifs, l'interpr&eacute;tation est plus complexe&nbsp;: vaccination BVD avec vaccin marqueur, circulation virale pass&eacute;e ou actuelle. 180 cheptels ont suivi nos recommandations et ont effectu&eacute; un d&eacute;pistage compl&eacute;mentaire sur les g&eacute;nisses de 8 &agrave; 18 mois avec mise en &eacute;vidence d'une circulation virale dans 59 d'entre eux. Nous menons actuellement une enqu&ecirc;te aupr&egrave;s des v&eacute;t&eacute;rinaires et des &eacute;leveurs pour mieux estimer le pourcentage de cheptels positifs parce que vaccin&eacute;s.</p><h2><strong>Un plan d'assainissement propos&eacute; &agrave; tous les &eacute;levages en circulation virale</strong></h2><p>70 &eacute;levages ont &eacute;t&eacute; visit&eacute;s par GDS Creuse cette campagne, suite &agrave; la mise en &eacute;vidence d'une circulation virale par la prophylaxie ou par un animal virologiquement positif. La base de l'assainissement passe par la d&eacute;tection, l'isolement et l'&eacute;limination des IPI, les porteurs permanents du virus. L'analyse se fait principalement en PCR, technique qui met en &eacute;vidence l'ARN du virus, &agrave; partir d'un pr&eacute;l&egrave;vement sanguin ou de cartilage auriculaire. Cela a permis de mettre en &eacute;vidence 126 animaux porteurs du virus qui ont &eacute;t&eacute; &eacute;limin&eacute;s ou sont en attente de recontr&ocirc;le. Tous les &eacute;levages ayant eu des r&eacute;sultats positifs &agrave; la prophylaxie sans historique de vaccination sont invit&eacute;s &agrave; commander des boucles 2 en 1 aupr&egrave;s de l'EDE.</p><h2><strong>Une forte mobilisation technique et financi&egrave;re de GDS Creuse</strong></h2><p>Conforme &agrave; son esprit mutualiste, le CA de GDS Creuse a d&eacute;cid&eacute; la prise en charge &agrave; 100 % des co&ucirc;ts induits par cette gestion de la BVD&nbsp;: s&eacute;rologies et virologies de m&eacute;langes, surco&ucirc;t des boucles auriculaires, aide de 150 &euro; pour tout IPI &eacute;limin&eacute; dans les 2 mois.</p><h2><strong>Un d&eacute;pistage reconduit pour la prochaine campagne</strong></h2><p>Lors de la campagne de prophylaxie &agrave; venir, le d&eacute;pistage s&eacute;rologique de la BVD va se poursuivre. Les cheptels ayant mis en place une vaccination seront contact&eacute;s et invit&eacute;s &agrave; faire un d&eacute;pistage sur les 10-18 mois afin de statuer sur la circulation virale. Une attention particuli&egrave;re sera port&eacute;e sur les cheptels ayant s&eacute;roconverti sur la campagne, signe d'une contamination r&eacute;cente.</p><h2><strong>Un arr&ecirc;t&eacute; minist&eacute;riel en attente de validation</strong></h2><p>GDS France a port&eacute; devant le CNOPSAV du 12 octobre 2017 l'objectif d'&eacute;radication de la BVD. Depuis, des groupes de travail ont r&eacute;dig&eacute; un projet d'arr&ecirc;t&eacute; minist&eacute;riel et un cahier des charges technique BVD. Ces documents ont &eacute;t&eacute; pr&eacute;sent&eacute;s en juin 2018 et sont en attente de validation. Techniquement, ils reprennent les grandes lignes du plan mis en place en Creuse, en renfor&ccedil;ant certains aspects&nbsp;: les cheptels s&eacute;rologiquement positifs sont consid&eacute;r&eacute;s comme infect&eacute;s, avec n&eacute;cessit&eacute; de connaitre le statut BVD de tous les animaux dans les 2 mois, obligation d'euthanasie ou d'abattage des IPI dans les 15 jours suivant la notification, mise en place d'une vaccination si besoin et, &agrave; terme, restriction aux mouvements pour les animaux sans statut BVD connu.</p><h2><strong>Une mobilisation de chacun n&eacute;cessaire pour une r&eacute;ussite collective</strong></h2><p>La r&eacute;ussite de ce plan &agrave; l'&eacute;chelle d&eacute;partementale repose sur une adh&eacute;sion collective et le respect des mesures sanitaires de base. Pour plus de renseignements, consultez notre dossier BVD sur notre site, &laquo;&nbsp;onglet bo&icirc;te &agrave; outils &ndash; bovins&nbsp;&raquo;, n'h&eacute;sitez pas &agrave; en discuter avec votre v&eacute;t&eacute;rinaire ou &agrave; nous contacter.</p>



Eradication de la BVD =&gt; Après une première année de dépistage, la situation creusoise se précise. La promulgation prochaine de l’arrêté ministériel BVD impliquera une généralisation de l’assainissement des élevages identifiés comme infectés.


La BVD en Creuse. Un 1er état des lieux encourageant


<p>Deux jours apr&egrave;s la d&eacute;mission de Nicolas Hulot, d'embl&eacute;e qualifi&eacute;e par certains de &laquo;<em>s&eacute;isme</em>&raquo;, de d&eacute;cision &laquo;<em>fracassante</em>&raquo; ou encore &laquo;<em>historique</em>&raquo;, amis de la mesure et de la nuance bonsoir... le ministre de l'Agriculture &eacute;tait en visite dans l'Allier et la Creuse ce mercredi 29 ao&ucirc;t. Autant dire que l'ombre de Hulot a plan&eacute; sur le d&eacute;placement de St&eacute;phane Travert. Des journalistes de m&eacute;dias nationaux &eacute;taient m&ecirc;me pr&eacute;sents d&egrave;s potron-minet pour demander des comptes &agrave; celui que d'aucun ont qualifi&eacute; de &laquo;<em>tombeur</em>&raquo; de Hulot. C'est dire la teneur de l'info d&eacute;livr&eacute;e... Sur cette actualit&eacute; &laquo;<em>br&ucirc;lante</em>&raquo;, le ministre a confi&eacute; : &laquo;<em>je regrette la d&eacute;mission de Nicolas Hulot, car nous &eacute;tions dans un collectif qui fonctionnait bien</em>&raquo;. Et d'&eacute;num&eacute;rer, toutes les choses qu'ils ont fait ensemble, en conc&eacute;dant toutefois &laquo;<em>nous avions des objectifs communs, parfois c'est sur les moyens d'y parvenir o&ugrave; l'on avait des diff&eacute;rences d'appr&eacute;ciations</em>&raquo;. Voil&agrave; pour l'instant &laquo;Hulot&raquo;, tr&egrave;s vite balay&eacute; par le staff minist&eacute;riel, d'un r&eacute;current : &laquo;<em>nous sommes l&agrave; pour parler bien-&ecirc;tre animal</em>&raquo;.</p><p>Guid&eacute; par Herv&eacute; Puigrenier, &agrave; la t&ecirc;te d'un abattoir et d'un site de transformation situ&eacute; &agrave; Montlu&ccedil;on, dans l'Allier, St&eacute;phane Travert a d&eacute;couvert les process d'affinage de la viande. L'occasion pour lui d'avancer des arguments en faveur de la n&eacute;cessaire mont&eacute;e en gamme, &laquo;<em>que les consommateurs appellent, selon lui, de leurs v&oelig;ux</em>&raquo;. Chez Puigrenier, cette exigence de qualit&eacute; est une pr&eacute;occupation quotidienne. &laquo;<em>Dans cette grande r&eacute;gion d'&eacute;levage, nous avons tous les ingr&eacute;dients pour r&eacute;pondre au mieux consommer</em>&raquo;, estime le chef d'entreprise.</p><h2>Veille et transparence</h2><p>Au-del&agrave; de la qualit&eacute; des viandes, l'objectif de la visite &eacute;tait bel et bien de pr&eacute;parer abatteurs, transformateurs et &eacute;leveurs &agrave; aller vers une meilleure prise en compte du bien-&ecirc;tre animal. Car l&agrave; aussi, le minist&egrave;re plaide pour une mont&eacute;e en gamme. &laquo;<em>Garantir la protection animale &agrave; l'abattoir c'est d'abord la responsabilit&eacute; des abatteurs, d'o&ugrave; la n&eacute;cessit&eacute; de d&eacute;finir des analyses de risques et toutes les mesures n&eacute;cessaires pour pr&eacute;venir les atteintes &agrave; la protection des animaux</em>&raquo;. D'ici la fin 2018, le minist&egrave;re recensera l'ensemble des dispositifs de contr&ocirc;les internes mis en place par les abatteurs. Ce recensement s'accompagnera d'une &eacute;valuation pour disposer d'un &eacute;tat des lieux pr&eacute;cis de la situation du parc des abattoirs fran&ccedil;ais. Toutes les donn&eacute;es collect&eacute;es seront partag&eacute;es sur le site du minist&egrave;re &agrave; travers l'application &laquo;Alim' Confiance&raquo;. De quoi selon le ministre donner des gages de r&eacute;assurance aux consommateurs.</p><h2>Faire plus, pour gagner combien ?</h2><p>C&ocirc;t&eacute; ferme aussi, St&eacute;phane Travert d&eacute;fend la strat&eacute;gie du mieux. En Creuse, sur l'exploitation du Gaec Courtitarat, il a pr&eacute;cis&eacute; le fond de sa pens&eacute;e : &laquo;<em>Le bien-&ecirc;tre animal ce n'est pas juste une consid&eacute;ration urbaine. On entend tellement de b&ecirc;tises sur ce sujet, je suis l&agrave; pour dire que les agriculteurs font du bon travail</em>&raquo;. Mais au-del&agrave; de la communication sur les pratiques existantes, le ministre invite les &eacute;leveurs &agrave; faire encore davantage. En clair, cela pourrait passer &laquo;<em>par l'inclusion dans les cahiers de charges des labels, de normes aff&eacute;rentes au bien-&ecirc;tre animal</em>&raquo;, a expliqu&eacute; Jean-Baptiste Moreau, d&eacute;put&eacute; LREM de la Creuse.</p><p>Dans ce sch&eacute;ma, quid de la r&eacute;mun&eacute;ration ? &laquo;<em>On demande toujours plus aux &eacute;leveurs sans contrepartie. Sommes-nous bien certains que toutes ces consid&eacute;rations annexes p&egrave;sent plus que le prix pour le consommateur ?</em>&raquo;, a interrog&eacute; Christian Arvis, secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;ral de la FDSEA de la Creuse. Car effectivement, en toile de fond de cette visite minist&eacute;rielle, c'est bien la port&eacute;e de la loi alimentation avec en filigrane la prise en compte r&eacute;elle des co&ucirc;ts de production des agriculteurs qui a nourri les &eacute;changes. &laquo;<em>Depuis le lancement des &Eacute;tats g&eacute;n&eacute;raux de l'alimentation, nous commen&ccedil;ons &agrave; trouver le temps long. Au fil des mois, on se rend compte que pas mal de choses ont &eacute;t&eacute; d&eacute;tricot&eacute;es. Le ministre reste sur la m&ecirc;me posture en nous disant que nous allons retrouver de la comp&eacute;titivit&eacute; par le prix. Il ne nous donne pas les signaux pour nous en convaincre</em>&raquo;, a analys&eacute; Gilles Cabart, pr&eacute;sident de la FNSEA 03, &agrave; l'issue d'une rencontre syndicale avec le ministre, &agrave; laquelle participaient &eacute;galement la chambre d'agriculture de l'Allier et les JA de l'Allier(&sup1;). Conscient des attentes fortes de la profession sur le revenu, St&eacute;phane Travert a r&eacute;affirm&eacute; l'objectif &laquo;<em>d'inverser la construction du prix en se r&eacute;f&eacute;rant &agrave; des indicateurs de co&ucirc;ts de production</em>&raquo;, reste &agrave; savoir lesquels, et avec quel arsenal de sanctions en cas de manquement.</p><p>Sophie Chatenet<br>(&sup1;) En amont de la visite officielle, le ministre de l'Agriculture a &eacute;galement &eacute;chang&eacute; en apart&eacute; avec les organisations professionnelles creusoises : Chambre d'agriculture, FDSEA et JA.</p>



Stéphane Travert a effectué un déplacement dans l’Allier et la Creuse, mercredi dernier. Officiellement cette «séquence» était consacrée au bien-être animal…


«Le bien-être animal passe par celui des éleveurs»


<h2>Vous avez ouvert sept &eacute;coles de cuisine gra&shy;tuites pour redonner une seconde chance aux jeunes &eacute;loign&eacute;s de l'emploi. Comment est n&eacute;e cette id&eacute;e ?</h2><p>L'histoire de Cuisine mode d'emploi(s) est assez simple. En 2004, j'ai b&eacute;n&eacute;&shy;fici&eacute; d'un reportage dans Envoy&eacute; sp&eacute;cial qui ra&shy;contait mon parcours et les difficult&eacute;s que ren&shy;contraient les personnes d'extraction sociale modeste, issues des quartiers. &Eacute;norm&eacute;ment de gens m'ont &eacute;crit. Mais pour une personne qui sort de la cage d'escalier, il y en a 1 000 ou 10 000 autres qui n'ont pas l'opportunit&eacute; d'en sortir. Je voulais faire quelque chose. Je suis all&eacute; voir le Secours populaire fran&ccedil;ais, puis les Res&shy;tos du c&oelig;ur. J'ai rencontr&eacute; V&eacute;ronique Colucci et nous avons fait un livre de cui&shy;sine ensemble. On s'est aper&ccedil;u qu'il ser&shy;vait pour apprendre la cuisine quand on a un budget assez modeste, mais aussi comme support pour apprendre la langue fran&ccedil;aise. Je me suis dit que je tenais un truc pour la formation profes&shy;sionnelle dans les quartiers. J'ai repris le cadre qui m'a servi &agrave; moi : &laquo; Faire pour apprendre &raquo;. Dans ma scolarit&eacute;, au col&shy;l&egrave;ge, j'avais beaucoup de mal &agrave; &laquo; ap&shy;prendre pour faire &raquo;.</p><h2>Comment ces &eacute;coles fonctionnent-elles ?</h2><p>Nous allons &agrave; l'essentiel : 80 gestes de base, 90 recettes du patrimoine culinaire fran&ccedil;ais. Apr&egrave;s 12 semaines, vous arrivez au statut de commis de cuisine. &Ccedil;a a march&eacute; : on a 95 % de retour &agrave; l'emploi. Sur 1 500 personnes form&eacute;es en &Icirc;le-de- France, 11 personnes ont cr&eacute;&eacute; leur entreprise, alors qu'avant elles &eacute;taient en situation de pr&eacute;ca&shy;rit&eacute;. Ces personnes qu'on avait consid&eacute;r&eacute;es hors des &eacute;crans radar, qu'on avait assign&eacute;es &agrave; l'&eacute;chec, on s'aper&ccedil;oit qu'il y a une v&eacute;ritable dyna&shy;mique quand le cadre est pos&eacute;. Notre cadre, c'est un : le pass&eacute; des personnes ne nous int&eacute;&shy;resse pas. Deux : nous avons une r&egrave;gle qui est simple, RER, rigueur, engagement et r&eacute;gularit&eacute;. Les &eacute;l&egrave;ves doivent venir tous les jours et ne pas &ecirc;tre en retard, c'est la monnaie d'&eacute;change pour b&eacute;n&eacute;ficier de cette &eacute;cole gratuite.&nbsp;</p><h2>Est-ce votre parcours personnel qui vous a sensibilis&eacute; &agrave; l'importance de la formation ?</h2><p>Ce qui m'a sauv&eacute;, c'est le &laquo; faire pour apprendre &raquo;. Quand j'&eacute;tais chez les Compagnons du devoir, les anciens m'ont dit : &laquo; On est une entreprise, il faut produire. On verra plus tard pour la scolarit&eacute;, on va d'abord te confier une mission. &raquo; Ma mis&shy;sion quand j'&eacute;tais jeune apprenti, c'&eacute;tait de faire de la cr&egrave;me p&acirc;tissi&egrave;re, puis de la p&acirc;te &agrave; choux. Puis un jour, on m'a demand&eacute; de diviser les re&shy;cettes, car il y avait moins de clients. &Ccedil;a piquait un peu les yeux ! Un ancien m'a dit : &laquo;ce n'est pas compliqu&eacute;, on va le faire ensemble... &raquo; Au fur et &agrave; mesure, je suis pass&eacute; de &laquo; comment je devais apprendre &raquo; &agrave; &laquo; pourquoi &raquo;. Ces formations donnent du sens, encore plus aujourd'hui avec l'outil num&eacute;rique.</p><h2>L'enseignement agricole est parfois consi&shy;d&eacute;r&eacute; comme une voie de garage. Comment changer le regard de la soci&eacute;t&eacute; sur la forma&shy;tion professionnelle ?</h2><p>C'est tr&egrave;s simple, &ccedil;a vient de la branche. Les acteurs doivent s'asseoir autour d'une table, se dire : &laquo; Qu'est-ce que j'at&shy;tends d'un jeune ouvrier agricole, comment je vais l'aider &agrave; s'&eacute;panouir ? &raquo; Il faut prendre la base, regarder ce qu'il est absolument n&eacute;cessaire de conna&icirc;tre, l&agrave; aussi &laquo; faire pour apprendre &raquo;. &Agrave; la branche de red&eacute;finir un cahier des charges beaucoup plus pr&eacute;cis. L'acc&egrave;s &agrave; la formation professionnelle doit &ecirc;tre beaucoup plus rapide et simplifi&eacute;.&nbsp;</p><h2>L'attractivit&eacute; du m&eacute;tier rentre aussi en ligne de compte...</h2><p>Dans le quartier o&ugrave; je suis n&eacute;, les jeunes n'ont pas acc&egrave;s &agrave; l'agriculture. Ils ne la connaissent m&ecirc;me pas. Ils ne savent pas ce qu'est une vache. Pour eux, le lait est en brique dans un supermarch&eacute;. &Ccedil;a veut aussi dire que le monde de l'agriculture ne s'int&eacute;resse pas aux possibilit&eacute;s qu'il y a dans ces quartiers. Et sur&shy;tout, comme dans ma branche, on ne sait pas mettre en valeur ce que va &ecirc;tre l e m &eacute;tier. Quelqu'un qui rentre dans une fili&egrave;re, il faut pou&shy;voir lui demander o&ugrave; il se voit dans deux ans et lui dire comment on va l'aider &agrave; s'&eacute;panouir. On a besoin de cette projection pour se dire : &laquo; Ce m&eacute;tier est totalement &eacute;panouissant. &raquo; La forma&shy;tion professionnelle est faite pour faire des hommes libres. Quand on appuie sur ce bouton, cela vous oblige &agrave; r&eacute;fl&eacute;chir dans toutes les direc&shy;tions. Quelle agriculture voulons-nous pour de&shy;main ? Avec quel type d'entreprises agricoles ?&nbsp;</p><h2>Vous travaillez justement avec le Centre fran&ccedil;ais d'innovation culinaire (CFIC) sur l'avenir de notre alimentation...</h2><p>D'ici 2050, il faudra nourrir plus d'individus. J'entends &ccedil;a. Mais avec la m&ecirc;me quantit&eacute; d'eau, &ccedil;a va poser probl&egrave;me. Je pense que notre alimentation, ce sera 80 % de prot&eacute;ines v&eacute;g&eacute;tales et 20 % de pro&shy;t&eacute;ines animales. C'est ce que je fais dans mes restaurants. &Ccedil;a a du sens pour demain, parce que, l&agrave;, on va pouvoir nourrir plus d'individus sur cette plan&egrave;te.&nbsp;</p><h2>&Ccedil;a veut dire moins d'&eacute;leveurs ? </h2><p>Non, je suis s&ucirc;r qu'on aura quasiment autant d'&eacute;leveurs. Ceux qui doivent partir partiront, ceux qui ont envie de faire de la qualit&eacute; resteront. Moi, je cherche de la salers tout le temps. Je cherche de la blonde d'Aquitaine de qualit&eacute; tout le temps, de la limou&shy;sine tout le temps. Il y a &agrave; peine vingt ans, il fallait sept ans pour faire un b&oelig;uf de Bazas. Au&shy;jourd'hui, en quatre ans, c'est pli&eacute;. Je pr&eacute;f&egrave;re at&shy;tendre un peu plus, avoir une viande de meilleure qualit&eacute; et je suis pr&ecirc;t &agrave; la payer plus cher. Les &eacute;leveurs, au lieu de faire 200 t&ecirc;tes, ils en feront peut-&ecirc;tre 60. Mais on aura une meilleure qualit&eacute;. C'est pour &ccedil;a que je pense qu'il n'y aura pas de pertes d'agriculteurs.&nbsp;</p><h2>Quel bilan tirez-vous des &Eacute;tats g&eacute;n&eacute;raux de l'alimentation (EGA) ?</h2><p>Comme tout le monde, on a &eacute;t&eacute; un peu consult&eacute;s. On a fait les &Eacute;tats g&eacute;n&eacute;raux de l'alimentation, bravo. Maintenant, on en fait quoi ? Comment, avec les agriculteurs et les consommateurs, sommes-nous capables de mettre en place une &eacute;chelle de valeur ? Tout simplement, il faudrait qu'il y ait sur chaque pa&shy;quet une &eacute;chelle de 0 &agrave; 10 ou de 0 &agrave; 100 qui montre l'impact social et environnemental du produit. Il faut aider le consommateur &agrave; entrevoir facilement ce que c'est qu'un bon produit. Le principe, ce n'est pas de chercher des cou&shy;pables, mais des solutions. Et de dire : &laquo; On est pr&ecirc;ts &agrave; aider les acteurs de ces fili&egrave;res, l'agricul&shy;teur, on est pr&ecirc;ts &agrave; lui payer le juste prix qu'il faut pour avoir cette qualit&eacute;. &raquo; Pourquoi ? Parce que c'est un domaine de sant&eacute; publique.&nbsp;</p><h2>Pouvez-vous donner un exemple ?</h2><p>Il n'y a pas longtemps, avec le CFIC, on nous a demand&eacute; : &laquo; Vous, chefs, est-ce que vous acceptez de faire une nouvelle sauce tomate avec votre t&ecirc;te des&shy;sus ? Parce qu'on a souvent des exc&eacute;dents de tomate &agrave; cause de la tomate du Maroc qui fait chuter les cours &raquo;. Mais non ! Au contraire, il faut faire de la tomate de qualit&eacute;, la vendre dans notre propre circuit et avec une &eacute;chelle de valeur. Il y a de la tomate marocaine. Mais nous, en France, on produit une tomate avec un meilleur impact social et environnemental. Elle n'est pas &agrave; 2 &euro; de plus, mais peut-&ecirc;tre seulement &agrave; 50 ct d'&euro; de plus.</p><h2>Vous pr&ocirc;nez la mont&eacute;e en gamme pour tous les agriculteurs ?</h2><p>Pour &ecirc;tre tranquille avec la concurrence, il faut faire de la qualit&eacute;. C'est le seul truc qui vous prot&egrave;ge. Vous &ecirc;tes inattaquables. L'&eacute;co&shy;nomie de la qualit&eacute;. Il faut donner de la valeur ajout&eacute;e &agrave; la production. Prenez l'exemple du pain : une baguette &agrave; 80 ct d'&euro;, &ccedil;a n'a pas de sens. Une ba&shy;guette &agrave; 1,20 &euro;, &ccedil;a a du sens. L'agriculteur qui produit le bl&eacute; est pay&eacute; correctement, il entre&shy;tient la terre qu'il transmettra, la fili&egrave;re artisanale est prot&eacute;g&eacute;e et le consommateur s'y retrouve. C'est la r&egrave;gle des 3W : Win pour le consomma&shy;teur, Win pour l'entreprise agricole et Win pour les gens qui travaillent dans la fili&egrave;re. Ce qui a tu&eacute; l'agriculture fran&ccedil;aise et ab&icirc;m&eacute; l'artisanat fran&shy;&ccedil;ais, c'est l'id&eacute;e du low cost. Et &agrave; force d'avoir cru au low cost, le consommateur a perdu cette capacit&eacute; &agrave; bien se nourrir. Il faut r&eacute;aligner les pla&shy;n&egrave;tes. Il faut repenser tout &ccedil;a, avec des circuits beaucoup plus courts. Sinon, c'est Amazon qui le fera. Ils iront chercher le produit et ils le livre&shy;ront aux plus ais&eacute;s, c'est &ccedil;a qui va se produire. Si on veut nourrir tout le monde dans de bonnes conditions et dans un souci de sant&eacute; publique, il faut se mettre en action maintenant.&nbsp;</p><h2>Malgr&eacute; les EGA, la guerre des prix dans les grandes surfaces n'a pas encore cess&eacute;...</h2><p>La grande distribution, aujourd'hui, elle ne s'inqui&egrave;te pas des produits, h&eacute;las. Elle s'inqui&egrave;te de sa lo&shy;gistique qui est en train de mourir. Amazon ra&shy;ch&egrave;te des cha&icirc;nes de magasins, les plateformes de logistique vont &ecirc;tre compl&egrave;tement repens&eacute;es en moins de dix ans... Mais avec l'&eacute;chelle de va&shy;leur, tout le monde va trouver son compte. La grande distribution, vous pouvez compter sur elle, elle va rebondir. Elle va se red&eacute;ployer en marques moins h&eacute;g&eacute;moniques, elle va fermer certains centres pour en rouvrir d'autres plus petits. Elle va revenir au c&oelig;ur des quartiers, elle va retrouver de la proximit&eacute;. Sur les produits, aujourd'hui, les grandes surfaces et l'agroali&shy;mentaire sont oblig&eacute;s de faire du cosm&eacute;tique.&nbsp;</p><h2>C'est-&agrave;-dire ?</h2><p>Il n'y a pas longtemps, une marque de produits laitiers m'a demand&eacute; de les accompagner sur leur green label. Je leur de&shy;mande : &laquo; Qu'&ecirc;tes-vous pr&ecirc;ts &agrave; sacrifier dans votre &eacute;cosyst&egrave;me pour aller dans cette d&eacute;&shy;marche ? &raquo; Ils me r&eacute;pondent : &laquo; Non, ce serait bien que vous fassiez juste des films, qu'on vous voie avec un agriculteur caresser une vache... &raquo; Mais non, aucun int&eacute;r&ecirc;t ! Au contraire, on va construire une fili&egrave;re, on va aller voir 200, 300 producteurs de lait, on va commencer &agrave; faire un produit premium. &Ccedil;a, j'y crois, parce que &ccedil;a aide l'entreprise &agrave; aller vers ce green label qu'elle mettra s&eacute;rieusement sept ou huit ans &agrave; obtenir. Mais ce ne sera pas juste de la comm'.</p><h2>Cette proposition d'&eacute;chelle de valeur n'a pas &eacute;t&eacute; reprise dans le cadre des EGA...</h2><p>Non, et je m'en suis ouvert au ministre de l'Agriculture. Je lui ai dit que la France devait &ecirc;tre capable de por&shy;ter &agrave; Bruxelles l'id&eacute;e d'une &eacute;chelle de valeur et de dire que tous les produits qui rentreront sur le sol fran&ccedil;ais devront r&eacute;pondre &agrave; ce cahier des charges. Si on est capables de proposer &ccedil;a &agrave; Bruxelles avec les forces de l'agriculture, ils vont suivre. Ce n'&eacute;tait pas une priorit&eacute;. Mais n'atten&shy;dons pas que ce soit l'&Eacute;tat qui le fasse ! Soyons force de propositions. N'importe quel chef, n'im&shy;porte quelle personne li&eacute;e &agrave; la fili&egrave;re alimentaire peut dire : &laquo; Nous, on y va. &raquo; Arr&ecirc;tons le d&eacute;bat politique, qui n'int&eacute;resse plus les jeunes, et met&shy;tons-nous en action. On va probablement se tromper, mais on y arrivera. Pour &ccedil;a, il faut trois pieds. Il faut &ecirc;tre des r&ecirc;veurs, ce que je suis quand je vous parle de &ccedil;a. Il faut &ecirc;tre capable de mettre &ccedil;a sur pied financi&egrave;rement. Et enfin, il faut trouver le d&eacute;bouch&eacute; pour ces produits. Mais c'est facile ! Et je suis s&ucirc;r que, dans moins de dix ans, on recr&eacute;e de l'emploi dans ce type d'agricul&shy;ture. Il faut le faire s&eacute;rieusement, non plus en cherchant des coupables, mais en cherchant des solutions. Sinon, on continuera toujours dans la strat&eacute;gie du bouc &eacute;missaire.&nbsp;</p><h2>Vous pensez que l'&eacute;tiquetage suffira &agrave; changer les habitudes d'achat des consommateurs ?</h2><p>/Le consommateur ne regarde pas les &eacute;tiquettes. Mais il suffit d'une toute petite &eacute;chelle de 0 &agrave; 10 ou de 0 &agrave; 100. Le but est d'aider tout le monde, agricul&shy;teurs, industriels, consommateurs, &agrave; progresser. Cette &eacute;chelle de valeur est essentielle pour faire du consommateur militant. Et si on ne fait pas du consommateur militant, vous, agriculteurs, et nous, hommes d'alimentation, on est mal barr&eacute;s. Au&shy;jourd'hui, ce qui est int&eacute;ressant, c'est que le public est pr&ecirc;t &agrave; court-circuiter le politique et le monde syndical pour parler en one to one avec l'agricul&shy;teur. Le client comprend de mieux en mieux que manger, c'est se restaurer. Quand vous restaurez un meuble ou un b&acirc;timent, c'est pour lui redonner son flamboyant d'antan ou pour qu'il tienne debout encore des d&eacute;cennies. C'est &ccedil;a la base de l'agricul&shy;ture et des m&eacute;tiers de l'alimentation.&nbsp;</p><h2>L'agriculture devrait donc jouer la carte de la sant&eacute; des consommateurs ?</h2><p>L'agriculture, au&shy;jourd'hui, elle est l&agrave; pour prot&eacute;ger notre sant&eacute;. Apr&egrave;s-guerre, elle &eacute;tait l&agrave; pour qu'on ne manque pas de nourriture. Maintenant, on revient &agrave; un peu plus de sagesse. Il y a la pand&eacute;mie de dia&shy;b&egrave;te, la plupart des gens sont en surpoids... Tout &ccedil;a, on a compris que c'&eacute;tait li&eacute; &agrave; notre alimenta&shy;tion. Donc, il faut redonner du sens &agrave; l'alimenta&shy;tion. Manger mieux et manger moins, c'est comme &ccedil;a qu'on va r&eacute;&eacute;quilibrer les choses. Et je crois que c'est bien parti parce que ce qui in&shy;qui&egrave;te le plus le genre humain, c'est de mourir. En redonnant du sens &agrave; l'agriculture, on redonne du sens &agrave; la consommation.&nbsp;</p><h2>Les restaurateurs peuvent-ils &ecirc;tre un levier pour d&eacute;velopper votre projet d'&eacute;chelle de valeur ?</h2><p>L'&eacute;chelle de valeur, elle viendra de l'agri&shy;culture. Et c'est nous qui allons-nous brancher l&agrave;-dessus. Mes entreprises sont certifi&eacute;es Haute qualit&eacute; environnementale (HQE). Tous les ans, je suis contr&ocirc;l&eacute; et on me demande o&ugrave; est mon fournisseur, comment il me livre le produit, si j'ai visit&eacute; son exploitation, etc. Tout le monde a d&eacute;j&agrave; compris cette d&eacute;marche, il suffit juste aujourd'hui d'acc&eacute;l&eacute;rer un peu plus. Mais c'est aux agricul&shy;teurs de dire : &laquo; Nous savons quel type d'agricul&shy;ture il faut pour cette plan&egrave;te &raquo;. Et au consomma&shy;teur de dire : &laquo; Moi, je suis pr&ecirc;t &agrave; payer pour &ccedil;a. &raquo; Ensuite, les commer&ccedil;ants vont s'adapter, parce que le commer&ccedil;ant doit vendre ce que le client veut. Le socle fort, c'est l'agriculteur, c'est ce cerveau collectif que doit &ecirc;tre l'agriculture.&nbsp;</p><h2>Quel message voulez-vous faire passer aux jeunes agriculteurs ?</h2><p>Il y a toute une g&eacute;n&eacute;ration de jeunes agriculteurs, une task force qui en train de s'installer. Ils se disent : &laquo; On ne veut plus voir nos parents souffrir, on va reprendre la ferme, mais autrement. &raquo; Comme pour la plupart ils ont fait des &eacute;tudes, ils ont compris qu'on les a men&eacute;s en bateau quand on leur a dit : &laquo; &Agrave; ce prix-l&agrave;, votre production ne se vendra pas. &raquo; Mais si, &ccedil;a se ven&shy;dra ! Si vous me garantissez un lait non fractur&eacute; pr&egrave;s de chez moi, je l'ach&egrave;te. Encore plus si vous pouvez me le livrer, alors l&agrave; c'est encore mieux. Il y a aussi tout un tas de productions &agrave; relancer. Je cherche partout de la farine de pois chiche pro&shy;duite en France. Je n'en trouve pas. Du s&eacute;same, idem. Il y a des demandes sp&eacute;cifiques qui peuvent parfaitement rentrer dans le programme agricole fran&ccedil;ais. Ce que je dis aux jeunes agriculteurs ? Vous avez int&eacute;r&ecirc;t &agrave; vous rapprocher du monde de l'alimentation qui veut faire de la qualit&eacute;. Au&shy;jourd'hui, tout le monde est pr&ecirc;t &agrave; le faire sans tomber dans cette qualit&eacute; cosm&eacute;tique, parce qu'on est au bout du syst&egrave;me. Je crois au cerveau collectif. Montez vos propres coop&eacute;ratives, mu&shy;tualisez vos comp&eacute;tences et vous allez voir que c'est vous qui avez le pouvoir.</p><p style="text-align:right;">Article JAMAG n&deg; 749/2018&nbsp;</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>Rien ne pr&eacute;disposait Thierry Marx &agrave; devenir le chef aux&nbsp;deux &eacute;toiles et aux cinq saisons de Top chef. Apr&egrave;s une&nbsp;enfance &agrave; M&eacute;nilmontant&nbsp; (Paris), ses parents partent en&nbsp;banlieue lorsqu&#039;il est au coll&egrave;ge. &laquo; J&#039;allais de mauvaises&nbsp;notes en mauvaises notes. Je d&eacute;crochais. Je n&#039;allais
plus &agrave; l&#039;&eacute;cole &raquo; raconte-t-il &agrave; l&#039;Humanit&eacute;. Moi, je voulais&nbsp;entrer &agrave; l&#039;&eacute;cole h&ocirc;teli&egrave;re. Mais le type qui s&#039;occupait de&nbsp;mon orientation m&#039;a dit : &quot;Non, ce n&#039;est pas pour vous&quot;. &raquo;&nbsp;Une spirale de l&#039;&eacute;chec qu&#039;il parvient &agrave; briser gr&acirc;ce au&nbsp;sport (boxe, judo) et aux Compagnons du devoir.
R&ecirc;vant de voyages, le jeune Thierry Marx s&#039;engage ensuite&nbsp;comme parachutiste dans l&#039;infanterie de marine.&nbsp;De retour en France, il obtient son CAP de cuisine, puis frappe&nbsp;&ndash; au culot &ndash; aux portes des grands restaurants : Ledoyen,&nbsp;Taillevent, Jo&euml;l Robuchon... Avant de s&#039;installer comme chef&nbsp;et de d&eacute;crocher deux &eacute;toiles au Guide Michelin. Thierry Marx&nbsp;officie aujourd&#039;hui aux cuisines du Mandarin oriental (Paris),&nbsp;tout en multipliant les projets personnels : &eacute;coles de cuisine&nbsp;gratuites, recherches sur la gastronomie mol&eacute;culaire ou&nbsp;encore ouverture d&#039;un restaurant dans un h&ocirc;pital lyonnais</p>
</aside>




Montée en gamme, étiquetage sur l’impact environnemental et social des produits... Thierry MARX milite pour une échelle de valeur qui montre aux consommateurs les avantages du made in France. Une démarche qui doit venir de la profession agricole, qu’il incite à s’organiser.


Alimentation : pour le chef doublement étoilé, la qualité est l'avenir de l'agriculture


<p><strong>La rentr&eacute;e syndicale n'en est pas vraiment une pour la FDSEA du Cantal qui a sonn&eacute; l'alerte au c&oelig;ur de l'&eacute;t&eacute; sur la s&eacute;cheresse et le loup...</strong></p><p>Jo&euml;l Piganiol : "Effectivement, avec une situation, s'agissant de la s&eacute;cheresse, qui s'est aggrav&eacute;e depuis d&eacute;but ao&ucirc;t et notre premi&egrave;re expression.&#8200;La pluviom&eacute;trie attendue n'arrive pas et les &eacute;pisodes de canicule intenses et r&eacute;p&eacute;t&eacute;s ont fortement entam&eacute; la pousse des prairies et donc le potentiel de p&acirc;ture et fourrages. Avec des cons&eacute;quences multiples : ruptures de p&acirc;ture, affouragement au pr&eacute;, anticipation des r&eacute;coltes de ma&iuml;s ensilage avec des pertes de rendement et qualit&eacute; &agrave; la cl&eacute;... Tout &ccedil;a avec la perspective de difficult&eacute;s &agrave; subir jusqu'au printemps prochain du fait de stocks de fourrages entam&eacute;s pr&eacute;cocement, ce qui va impacter la production des animaux. Les &eacute;leveurs vont soit limiter la distribution de fourrages, soit avoir recours &agrave; des achats compl&eacute;mentaires de fourrages et d'aliments, avec, dans les deux cas, des cons&eacute;quences sur les tr&eacute;soreries d'exploitation. On a fait un &eacute;tat de la situation sur tout le d&eacute;partement et on va demander &agrave; l'administration et &agrave; la pr&eacute;f&egrave;te l'ouverture d'une proc&eacute;dure calamit&eacute; s&eacute;cheresse pour l'ensemble du territoire d&eacute;partemental. Derri&egrave;re, on conna&icirc;t la proc&eacute;dure qui passe par toute une vague d'expertises sur le terrain pour &eacute;tayer le dossier en vue d'indemnisations. Mais on imagine d&eacute;j&agrave; la difficult&eacute; &agrave; faire aboutir ce dossier : d'une part au vu de la situation budg&eacute;taire du fonds national calamit&eacute;s qui a fait l'objet d'une ponction il y a deux ou trois ans ; d'autre part, du fait de l'ampleur de cette s&eacute;cheresse qui concerne une bonne partie de l'Hexagone. L'objectif, c'est aussi, au travers de cette d&eacute;marche, d'obtenir la prise en charge de la TFNB(1) en proportion des pertes retenues, et de conforter les demandes de d&eacute;rogation sur les cahiers des charges de productions comme les AOP&#8200;fromag&egrave;res, le bio."</p><p><strong>Les &eacute;pisodes de s&eacute;cheresse se r&eacute;p&egrave;tent et se rapprochent.&#8200;Cela pose la question de l'adaptation des syst&egrave;mes d'&eacute;levage &agrave; cette nouvelle donne climatique.</strong></p><p>J.&#8200;P.&#8200;: "On voit bien au travers du changement climatique qu'on va vers des situations de d&eacute;ficits hydriques structurels, ce qui nous inqui&egrave;te bien &eacute;videmment.&#8200;La Chambre d'agriculture, au travers du projet AP3C, a d&eacute;j&agrave; engag&eacute; des travaux pour donner des pistes d'adaptation aux &eacute;leveurs. Mais on aura toujours beaucoup de mal &agrave; g&eacute;rer le cumul d'un d&eacute;ficit pluviom&eacute;trique et de temp&eacute;ratures caniculaires."</p><p><strong>L'autre actualit&eacute; de cet &eacute;t&eacute; cantalien, c'est le spectre du loup. L'arriv&eacute;e redout&eacute;e de ce pr&eacute;dateur va rendre encore plus compliqu&eacute; le pastoralisme sur les montagnes du Cantal.</strong></p><p>J.&#8200;P.&#8200;: "Les attaques multiples sur des troupeaux ovins depuis le d&eacute;but de l'&eacute;t&eacute; dans le secteur du Chavaroche entre Saint-Paul-de-Salers et la vall&eacute;e de Mandailles, sont li&eacute;es de mani&egrave;re assez probable au loup. Nous avons port&eacute; l'expression de l'inqui&eacute;tude et de la col&egrave;re des &eacute;leveurs par rapport &agrave; ces d&eacute;g&acirc;ts qui mettent en p&eacute;ril les exploitations concern&eacute;es et demand&eacute; aux pouvoirs publics de leur donner des moyens de d&eacute;fense - &agrave; travers des tirs de d&eacute;fense - avec un slogan tr&egrave;s clair : "Pas de loup dans le Cantal." &Agrave; ce stade, nous n'avons pas encore de r&eacute;ponse de l'&Eacute;tat dont on attend aussi qu'il donne rapidement les r&eacute;sultats des diagnostics r&eacute;alis&eacute;s sur les animaux attaqu&eacute;s. On sera mobilis&eacute; le 15&#8200;septembre en apportant notre soutien au mot d'ordre de l'Usapr (Union pour la sauvegarde des activit&eacute;s pastorales et rurales) et de la FNO (F&eacute;d&eacute;ration nationale ovine) comme on l'avait fait en septembre 2017&#8200;&agrave; Saint-Flour, pour r&eacute;it&eacute;rer nos demandes et alerter sur la situation que subissent les agriculteurs des massifs fran&ccedil;ais du fait de la pr&eacute;sence du loup."</p><p><strong>Quid de la conjoncture agricole sur les productions animales ? </strong></p><p>J.&#8200;P.&#8200;: "On est sur des niveaux de prix qui ne donneront probablement pas aux &eacute;leveurs de meilleurs revenus cette ann&eacute;e qu'en 2017 du fait de l'inflation du prix de l'&eacute;nergie (carburants,...).&#8200;Depuis quelques semaines, on assiste aussi &agrave; une hausse du cours des c&eacute;r&eacute;ales qui semble partie pour se prolonger et qui va impacter le co&ucirc;t de l'alimentation animale.&#8200;Je pense aussi &agrave; la suppression de la baisse des charges sociales obtenue en 2017&#8200;mais remise en cause." Dans l'agenda syndical, il y a aussi les &eacute;lections &agrave; la Chambre d'agriculture.</p><p><strong>Dans quel &eacute;tat d'esprit abordez-vous cette &eacute;ch&eacute;ance ? </strong></p><p>J.&#8200;P.&#8200;: "Avec les Jeunes agriculteurs, nous avons engag&eacute; un travail au sein de notre r&eacute;seau pour &eacute;laborer notre projet pour l'agriculture cantalienne.&#8200;Mais la priorit&eacute; reste aujourd'hui, au quotidien, le travail sur les pr&eacute;occupations que l'on vient d'&eacute;voquer. Nous mettons notre &eacute;nergie et notre force d'abord au service de l'aboutissement de ces dossiers sur lequel le travail doit se poursuivre jusqu'&agrave; la veille des &eacute;lections."</p><p>(1) Taxe sur le foncier non b&acirc;ti.</p>



Pas vraiment de trêve estivale pour les responsables FDSEA et Jeunes agriculteurs qui, dès le début du mois d’août, ont dû monter au front sur la sécheresse et les attaques de troupeaux.


Sécheresse et loup, les hôtes indésirables de l’été agricole cantalien


<p>Retrouvez toutes les vid&eacute;os d'ARVALIS-Institut du v&eacute;g&eacute;tal sur http://www.youtube.com/</p>



Après un été marqué par la sécheresse, certaines prairies sont particulièrement dégradées. La technique du sursemis peut permettre de rénover à moindre coût ces prairies mais également de pérenniser des prairies temporaires. Comment la mettre en œuvre en pratique ?


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