"Le bilan de la saison 2018 est ainsi de 448 dossiers dommages effectu&eacute;s",&nbsp;dont "428 ont fait l'objet d'une indemnisation", pr&eacute;cise la pr&eacute;f&egrave;te de&nbsp;l'Ari&egrave;ge Chantal Mauchet.&nbsp;A titre comparatif, "les chiffres pour l'ann&eacute;e 2017 &eacute;taient de 265 dossiers&nbsp;dommages effectu&eacute;s", soit une augmentation de pr&egrave;s de 70%. Les ann&eacute;es&nbsp;pr&eacute;c&eacute;dentes faisaient &eacute;tat d'encore moins d'agressions: &nbsp;depuis 2012, le&nbsp;nombre de dossiers d&eacute;pos&eacute;s en pr&eacute;fecture oscillait entre 143 et 174.&nbsp;Fin ao&ucirc;t, la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne avait d&eacute;j&agrave; d&eacute;plor&eacute; un nombre "record"&nbsp;d'attaques d'ours sur les troupeaux en Ari&egrave;ge, d&eacute;non&ccedil;ant dans un communiqu&eacute; la&nbsp;"politique de l'autruche".&nbsp;Cependant, le rapport de la pr&eacute;fecture montre que le nombre d'animaux&nbsp;indemnis&eacute;s, lui, s'est stabilis&eacute; entre 2017 et 2018 (passant de 689 &agrave; 645&nbsp;b&ecirc;tes). Il avait tripl&eacute; de fa&ccedil;on in&eacute;dite l'ann&eacute;e pr&eacute;c&eacute;dente (689 animaux&nbsp;indemnis&eacute;s en 2017 contre 228 en 2016), alors qu'il &eacute;tait relativement stable&nbsp;depuis 2012 (environ 240 b&ecirc;tes indemnis&eacute;es par an).&nbsp;En 2018, les attaques ont donc &eacute;t&eacute; plus fr&eacute;quentes qu'en 2017, mais ont&nbsp;touch&eacute; un plus petit nombre de b&ecirc;tes &agrave; la fois.&nbsp;Quatre-vingt-dix-sept pour cent des animaux touch&eacute;s &eacute;taient des ovins (625&nbsp;sur 645 animaux) et 2% des bovins (14 en 2018), le reste se partageant entre&nbsp;divers animaux (2 &eacute;quins, 3 chiens, 1 ch&egrave;vre).&nbsp;&nbsp;Depuis 2012, le nombre d'ours &eacute;voluant dans la r&eacute;gion centrale des Pyr&eacute;n&eacute;es&nbsp;est pass&eacute; de 22 &agrave; 44 b&ecirc;tes, selon le rapport annuel 2017 du r&eacute;seau ours brun.&nbsp;Les chiffres pour 2018 ne sont pas encore disponibles, mais une probable&nbsp;augmentation est &agrave; pr&eacute;voir, puisque deux ourses brunes slov&egrave;nes ont &eacute;t&eacute;&nbsp;rel&acirc;ch&eacute;es d&eacute;but octobre dans les Pyr&eacute;n&eacute;es-Atlantique, d&eacute;partement proche de&nbsp;l'Ari&egrave;ge, pour sauvegarder l'esp&egrave;ce menac&eacute;e d'extinction en France.&nbsp;La Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne avait d&eacute;plor&eacute; d&egrave;s ao&ucirc;t un plan ours 2018-2028&nbsp;"b&acirc;ti sans concertation".&nbsp;Le 14 septembre 2017, une vid&eacute;o intitul&eacute;e "chasse &agrave; l'ours" avait &eacute;t&eacute;&nbsp;diffus&eacute;e sur les r&eacute;seaux sociaux dans un climat tendu &agrave; la suite de la mort de&nbsp;pr&egrave;s de 300 brebis.&nbsp;On y voyait, de nuit, un groupe de 25 personnes aux visages masqu&eacute;s par des&nbsp;cagoules noires et fusil de chasse &agrave; la main. Les participants annon&ccedil;aient&nbsp;entrer en "r&eacute;sistance active contre les agents de l'&Eacute;tat" et "rouvrir la&nbsp;chasse &agrave; l'ours" en Ari&egrave;ge. Deux membres du groupe avaient tir&eacute; des coups de&nbsp;feu.


Le nombre de demandes d'indemnisation pour des dommages liés aux ours a pratiquement doublé en 2018 en Ariège, où les opposants à la présence de l'ours dans les Pyrénées sont particulièrement virulents, selon un communiqué de la préfecture publié jeudi. 


Ariège: le nombre d'indemnisations liées aux attaques d'ours a presque doublé en 2018

<h2>Qui ach&egrave;te : personne physique ou personne morale ?</h2>Dans le cas d'une exploitation soci&eacute;taire, il est rarement conseill&eacute; de faire acheter le foncier par la soci&eacute;t&eacute; sauf s'il s'agit d'une parcelle sur laquelle la soci&eacute;t&eacute; souhaite construire. En effet, une soci&eacute;t&eacute; agricole n'ayant pas vocation &agrave; durer toujours, il faudrait en cas de dissolution faire face &agrave; des frais notari&eacute;s et droits d'enregistrement &nbsp;suppl&eacute;mentaires pour sortir les terres de la soci&eacute;t&eacute;. Par ailleurs, la terre n'&eacute;tant pas un bien amortissable, il n'y a aucun int&eacute;r&ecirc;t fiscal &agrave; ce que la soci&eacute;t&eacute; soit propri&eacute;taire du foncier, &agrave; l'exclusion des sols de b&acirc;timent ou des terrains ayant vocation &agrave; &ecirc;tre construits.Il est souvent plus judicieux que l'acqu&eacute;reur soit une personne physique (par exemple un associ&eacute; exploitant) ou une personne morale type Groupement Foncier Agricole (GFA).<h6>Les droits d'enregistrement sont-ils diff&eacute;rents en fonction de l'acqu&eacute;reur ?</h6>&nbsp;Le droit d'enregistrement peut repr&eacute;senter jusqu'&agrave; 5,80 % du prix de la cession (hors frais notari&eacute;s et conservation des hypoth&egrave;ques).&nbsp;Dans certaines situations, celui-ci peut &ecirc;tre ramen&eacute; jusqu'&agrave; un taux r&eacute;duit de 0,75 %. C'est le cas notamment si vous exploitez le terrain depuis au moins deux ans en vertu d'un bail consenti &agrave; vous-m&ecirc;me, &agrave; votre conjoint ou &agrave; vos ascendants (ou ceux de votre conjoint) et que vous vous engagez par ailleurs &agrave; mettre en valeur personnellement le bien pendant un d&eacute;lai minimal de 5 ans.C'est le cas &eacute;galement, si votre soci&eacute;t&eacute; se porte acqu&eacute;reur alors qu'elle est elle-m&ecirc;me titulaire d'un bail ou que vous lui mettez les terres &agrave; disposition en &eacute;tant vous-m&ecirc;me preneur du bail avec les conditions pr&eacute;cit&eacute;es. Vous pouvez &ecirc;tre concern&eacute; &eacute;galement par le taux r&eacute;duit si vous exploitez les terrains depuis plus de 2 ans et que vous vous portez acqu&eacute;reur en vue de l'installation d'un de vos enfants ou petits-enfants majeur. C'est alors lui qui prend l'engagement d'exploiter.Sont aussi concern&eacute;s les jeunes agriculteurs b&eacute;n&eacute;ficiaires des aides &agrave; l'installation pour leurs acquisitions en &nbsp;Zone de Revitalisation Rurale (ZRR) durant les 4 ann&eacute;es suivant l'octroi des aides et dans la limite d'une valeur cumul&eacute;e maximale d'acquisition de 99 000 &euro;.Le taux r&eacute;duit s'appliquera enfin aux acquisitions de foncier en ZRR, dans la limite de 99 000 &euro;, &agrave; tout acqu&eacute;reur qui prend l'engagement de louer le bien &agrave; un jeune agriculteur b&eacute;n&eacute;ficiaire des aides &agrave; l'installation, dans l'ann&eacute;e suivant l'achat, via un bail &agrave; long terme ou un bail cessible.&nbsp;<h2>Comment financer ?</h2>L'acquisition de foncier reste un d&eacute;fi pour bon nombre d'exploitants. Ceci est d'autant plus vrai si l'exploitant est jeune et dispose d'une faible capacit&eacute; d'autofinancement. En effet, m&ecirc;me si en France les prix des terres arables restent assez faibles au regard de ceux observ&eacute;s dans les autres grands pays agricoles, le fermage reste souvent moins &eacute;lev&eacute; que l'annuit&eacute; en cas d'acquisition par emprunt exclusivement, m&ecirc;me en finan&ccedil;ant sur des dur&eacute;es longues. Il peut donc &ecirc;tre judicieux de financer une partie de l'acquisition par un apport personnel. La strat&eacute;gie est alors &agrave; adapter en fonction des conditions de financement propos&eacute;es, et notamment des taux d'int&eacute;r&ecirc;t.En soci&eacute;t&eacute;, il arrive parfois que l'associ&eacute; preneur du bail ne soit pas en capacit&eacute; de faire face &agrave; ce co&ucirc;t d'acquisition de foncier alors m&ecirc;me que la soci&eacute;t&eacute; a tout int&eacute;r&ecirc;t &agrave; ce que l'achat se fasse et disposerait d'une capacit&eacute; d'emprunt. Si l'associ&eacute; d&eacute;tient un compte associ&eacute; cr&eacute;diteur, il est alors possible de faire emprunter la soci&eacute;t&eacute; pour solder ce compte courant associ&eacute; et permettre ainsi de faire porter le co&ucirc;t financier &agrave; la soci&eacute;t&eacute;. Cette solution est particuli&egrave;rement adapt&eacute;e quand les achats de foncier sont bien r&eacute;partis entre les associ&eacute;s et qu'elle n'engendre pas de trop gros d&eacute;s&eacute;quilibres au niveau des comptes courants associ&eacute;s. Lorsque l'achat de foncier est trop lourd, ou arrive trop t&ocirc;t dans la vie de l'entreprise, il peut arriver que celui-ci vienne concurrencer d'autres investissements n&eacute;cessaires au d&eacute;veloppement de l'exploitation, voire les projets personnels de l'exploitant. Dans ce cas-l&agrave;, il est n&eacute;cessaire de dissocier le projet entrepreneurial et le projet patrimonial pour lequel des solutions externes peuvent peut-&ecirc;tre exister.<h2>Comment constituer un patrimoine familial ?</h2>Parce que le foncier agricole repr&eacute;sente un patrimoine, au m&ecirc;me titre qu'un immeuble b&acirc;ti, son acquisition peut faire intervenir d'autres protagonistes que l'exploitant, dans le cadre familial ou en dehors. &Agrave; ce titre, le Groupement Foncier Agricole (GFA) est un outil int&eacute;ressant pour permettre le financement du foncier agricole et sa transmission. Il s'agit de cr&eacute;er une soci&eacute;t&eacute; en famille ou avec un tiers investisseur, pour conserver ou acheter les terres agricoles et les g&eacute;rer en les donnant &agrave; bail (id&eacute;alement &agrave; long terme) &agrave; l'exploitant. Cette soci&eacute;t&eacute; permet ainsi de conserver l'unit&eacute; fonci&egrave;re, voire de l'am&eacute;liorer par des achats successifs donnant de la valeur au patrimoine foncier. Le GFA facilite enfin la transmission du foncier entre les g&eacute;n&eacute;rations en permettant de c&eacute;der progressivement les parts de GFA, dans un cadre fiscal qui peut &ecirc;tre avantageux : si les terrains sont lou&eacute;s via un bail &agrave; long terme, la donation des parts d&eacute;tenues depuis au moins 2 ans b&eacute;n&eacute;ficiera d'un abattement (pour aller plus loin, voir article page 11).Bien entendu, la constitution d'une telle soci&eacute;t&eacute; engendre des co&ucirc;ts et n&eacute;cessite de l'entente entre associ&eacute;s. Elle sera int&eacute;ressante d&egrave;s lors que les surfaces concern&eacute;es seront suffisamment importantes pour justifier de son existence et de sa long&eacute;vit&eacute;.Aujourd'hui, d'autres solutions &eacute;mergent. En effet, la ma&icirc;trise de l'&eacute;talement urbain et la conservation des surfaces agricoles sont un objectif que s'est fix&eacute; l'action publique depuis plusieurs d&eacute;cennies. C'est dans ce contexte que les pouvoirs publics, des associations citoyennes, des organisations non gouvernementales ou la profession agricole, mettent en place de nouveaux modes de s&eacute;curisation fonci&egrave;re dits de "portage foncier" principalement utilis&eacute;s aujourd'hui en soutien temporaire &agrave; l'installation. Ainsi, interviennent sur le sujet les SAFER, l'association "Terre de Liens", les conservatoires d'espaces naturels, les syndicats mixtes, les plateformes de financement participatif... qui proposent la mobilisation de fonds priv&eacute;s pour acqu&eacute;rir des terrains agricoles et permettre l'installation d'agriculteurs.Article CERFRANCE : magazine G&eacute;rer pour Gagner n&deg; 52/2018 -&nbsp;Sandrine Jean, conseill&egrave;re de gestionDossier complet G&eacute;rer pour Gagner n&deg; 52/2018


Que l’on porte un projet d’installation ou que l’on soit déjà installé, l’accès au foncier reste, pour une large majorité des productions agricoles, la condition sine qua non. Alors, quand un propriétaire est vendeur, l’enjeu est souvent majeur. Une fois le projet analysé et la décision de se porter acquéreur arrêtée, il faut se poser la question du mode de financement. Quelques clés pour guider votre réflexion.


Acquérir sa terre : comment la financer

"Pour la r&eacute;colte, il y a eu un alignement des plan&egrave;tes avec une belle qualit&eacute; de raisin, du beau temps et une belle quantit&eacute;. C'est un tr&egrave;s beau mill&eacute;sime comme dans beaucoup de r&eacute;gions de France", explique &agrave; l'AFP Dominique Piron, pr&eacute;sident d'InterBeaujolais.&nbsp;"Les robes sont empourpr&eacute;es, denses, aux reflets violines-fuchsia.&nbsp;Les&nbsp;ar&ocirc;mes de fruits noirs charnus, de fleurs (pivoine, lilas), quelques notes d'&eacute;pices et de r&eacute;glisse s'exhalent", poursuit Arnaud Chambost, sommelier, Meilleur ouvrier de France en 2000.Mais ne parlez plus de banane ! Les viticulteurs veulent se d&eacute;tacher de l'image de "vins industriels" au go&ucirc;t uniforme. "On a r&eacute;&eacute;crit la&nbsp;strat&eacute;gie":&nbsp;viser une client&egrave;le plus jeune, continuer la mont&eacute;e en gamme et toujours mieux faire conna&icirc;tre les crus du beaujolais.&nbsp;Une strat&eacute;gie qui commence &agrave; porter ses fruits puisqu'au cours des derni&egrave;res ann&eacute;es, les bouteilles de primeur se vendent de 4 &agrave; 7 euros, alors qu'ils &eacute;taient souvent sous de la barre des 4 euros auparavant, indique l'interprofession. Par ailleurs, les ventes de beaujolais nouveaux, qui s'&eacute;rodaient progressivement ces quinze derni&egrave;res ann&eacute;es, commencent &agrave; se stabiliser &agrave; environ 25 millions de bouteilles, selon M. Piron.M&ecirc;me au Japon, premier importateur de beaujolais nouveaux, il se vend aujourd'hui une bouteille pour 20 habitants, alors qu'il s'en &eacute;coulait une pour douze habitants il y a encore quelques ann&eacute;es. Mais l&agrave; aussi, la mont&eacute;e en gamme doit permettre d'augmenter les volumes et les Japonais r&eacute;clament de plus en plus de crus.&nbsp;En France, l'interprofession vise clairement une nouvelle client&egrave;le jeune et pr&eacute;voit notamment une soir&eacute;e &eacute;lectro aux Bains, mercredi &agrave; Paris.&nbsp; &nbsp;&nbsp;


Les premiers beaujolais nouveaux arrivent dans la nuit de mercredi à jeudi avec un millésime assez "exceptionnel", selon les professionnels qui veulent rajeunir leur image.


 Beaujolais nouveaux: bon millésime et nouvelle stratégie

Champagne Phlipaux P&egrave;re et Fils... et fils chauffants anti-gel Aux Riceys, dans l'Aube, au cours des sept derni&egrave;res campagnes, le vignoble de la famille Phlipaux a subi &agrave; cinq reprises les affres du gel. Lass&eacute; des chaufferettes et bougies, contraignantes et polluantes, Vincent Phlipaux a revisit&eacute; un syst&egrave;me de fils chauffants, brevet &agrave; l'appui. &laquo;&nbsp;Mon syst&egrave;me est compatible avec toutes les interventions manuelles et m&eacute;caniques au vignoble&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise-t-il. &laquo;&nbsp;Si les fils chauffants restent &agrave; demeure sur le fil porteur, agraf&eacute;s au cordon, la partie raccordement en bout de rang est amovible, d&eacute;jouant les risques de vol hors p&eacute;riodes d'utilisation&nbsp;&raquo;. Un syst&egrave;me de c&acirc;bles araign&eacute;es assure la liaison entre les fils chauffants et l'armoire &eacute;lectrique, aliment&eacute;e par un groupe &eacute;lectrog&egrave;ne en bord de parcelle. Il faut 10 minutes pour r&eacute;aliser le raccordement en bout de rang et prot&eacute;ger l'&eacute;quivalent de 30 ares champenois (1 m ou 1,10 m X 1 m ou 1,10 m). Cette ann&eacute;e, le Comit&eacute; interprofessionnel du vin de Champagne (CIVC) va positionner des sondes de temp&eacute;rature dans une parcelle test pour &eacute;valuer le syst&egrave;me, qui pourrait b&eacute;n&eacute;ficier de la qualification HVE si les tests s'av&egrave;rent concluants.<h2>Des r&eacute;sistantes chauffantes</h2>Le fil &eacute;lectrique sur lequel sont parsem&eacute;es les r&eacute;sistances est agraf&eacute; conjointement au fil porteur et au cordon. L'effet anti-gel s'op&egrave;re par le r&eacute;chauffement de l'atmosph&egrave;re dans un rayon de 5 &agrave; 7 cm autour du fil, auquel s'ajoute un effet &agrave; distance par la circulation de la s&egrave;ve r&eacute;chauff&eacute;e. &laquo;&nbsp;En 2018, j'ai enregistr&eacute; une production de 18 grappes par m2 dans les zones prot&eacute;g&eacute;es, soit quasiment le potentiel maxi, contre 3 grappes par m2 dans les zones non prot&eacute;g&eacute;es&nbsp;&raquo;, indique le vigneron. &laquo;&nbsp;Sur un rang non prot&eacute;g&eacute; mais adjacent &agrave; un rang prot&eacute;g&eacute;, la production &eacute;tait de 9 grappes par m2&nbsp;&raquo;. Si le syst&egrave;me est incompatible avec la taille Chablis et ses trois baguettes obliques, Alto'gel dispose d'un potentiel de d&eacute;veloppement en Guyot et en cordon de Royat, en Champagne et bien &eacute;videmment dans d'autres vignobles. &laquo;&nbsp;Le syst&egrave;me r&eacute;clame un peu plus de vigilance au moment de la taille et de la r&eacute;colte manuelle, il faut d&eacute;sormais veiller &agrave; ses doigts et au fil&nbsp;&raquo; pr&eacute;vient Vincent Phlipaux, qui a mis au point un kit de r&eacute;paration.<h2>Du jus... au jus</h2>L'investissement est &eacute;videmment proportionnel &agrave; la densit&eacute;. Il faut compter environ 24&nbsp;000 &euro; (comprenant fils, sondes, araign&eacute;e, armoire &eacute;lectrique) pour prot&eacute;ger un ha de 9500 pieds, auxquels s'ajoutent le groupe &eacute;lectrog&egrave;ne et sa consommation de carburant, estim&eacute;e entre 120 et 140 &euro; pour 7 heures de fonctionnement. &laquo;&nbsp;En 2017, j'ai prot&eacute;g&eacute; 5000 m lin&eacute;aires au moyen des fils chauffants&nbsp;&raquo;, explique le vigneron. &laquo;&nbsp;Pour le reste de ma superficie, j'ai d&eacute;pens&eacute; entre 27500 et 31500 &euro;/ha en bougies pour prot&eacute;ger la vigne pendant 6 &agrave; 7 jours. De mon point de vue, les fils chauffants sont rentables. Le syst&egrave;me peut &ecirc;tre r&eacute;serv&eacute; aux zones les plus sensibles au gel. Au-del&agrave; de la rentabilit&eacute;, en tant que r&eacute;coltant-manipulant, ma pr&eacute;occupation est de produire des jus, pour &eacute;laborer mes cuv&eacute;es et servir mes clients. La meilleure assurance ne vous restitue pas les jus&nbsp;&raquo;.


Récoltant manipulant en Champagne, Vincent Phlipaux a mis au point un système de fils électriques chauffants, en partie amovibles et alimentés par un groupe électrogène en bord de parcelle. Testés avec succès en 2017, les fils sont désormais commercialisés sous la marque Alto’gel, créée par le vigneron.


Alto’gel : du jus pour du jus

Le constructeur enrichit sa gamme de d&eacute;compacteurs Artiglio de deux mod&egrave;les repliables (4 v&eacute;rins hydrauliques) de 4 et 5 m de largeur de travail (2,55 m au transport), affichant respectivement 9 et 11 dents. Avec un d&eacute;gagement sous-cha&#770;ssis de 82 cm, le d&eacute;compacteur peut travailler jusqu'&agrave; 50 cm de profondeur, supportant des tracteurs jusqu'&agrave; 400 ch.<h2>Gammes de charrues</h2>En mati&egrave;re de labour, Maschio Gaspardo propose avec l'Unico XL &laquo; FS &raquo; une charrue porte&#769;e, disponible de 3 a&#768; 6 corps, avec un syste&#768;me de se&#769;curite&#769; par boulons et un re&#769;glage de la largeur de travail me&#769;canique ou hydraulique de fa&ccedil;on continue (Vario). Elle est dot&eacute;e &nbsp;d'un cha&#770;ssis de 160 x 160 x 10 mm, avec une poutre de 80 x 35 mm, une distance entre-corps de 105 ou 115 cm, des supports de rasettes renforce&#769;s et moule&#769;s ainsi qu'une place pre&#769;-dispose&#769;e pour l'addition d'un corps supple&#769;mentaire. Gra&#770;ce a&#768; la poutre renforce&#769;e (90 x 40 mm), les plaques de support de 15 mm et la garde au sol de 87 cm, la version HD peut s'adapter a&#768; n'importe quelle situation. Le r&eacute;glage des rasettes Quick Fit assure l'enterrement maximale de la matie&#768;re organique. En quelques secondes, moyennant un me&#769;canisme hydraulique, l'Unico XL permet de passer d'un travail en raie en hors-raie (et vice versa).<h2>D&eacute;chaumeurs &agrave; disques</h2>La gamme de d&eacute;chaumeurs &agrave; disques se compose des Veloce et des Ufo. Les premiers sont adapt&eacute;s &agrave; la gestion des r&eacute;sidus de culture et &agrave; la pre&#769;paration du lit de semence. Ils comptent un mode&#768;le avec une version 7 m &agrave; cha&#770;ssis repliable en trois sections et rouleaux frontaux a&#768; lames destructrices de ve&#769;ge&#769;taux. Les Ufo servent un de&#769;chaumage intensif des re&#769;sidus de cultures, leurs disques de 610 mm permettant de travailler jusqu'a&#768; 12 cm de profondeur.


Le constructeur a présenté à l’Eima de nouvelles gammes de décompacteurs, de charrues et de déchaumeurs à disques.


Maschio Gaspardo toujours plus investi dans le travail du sol

Le ministre de l'Agriculture Didier Guillaume a oppos&eacute; un avis d&eacute;favorable&nbsp;aux amendements adopt&eacute;s par les s&eacute;nateurs par 321 voix contre 19 (LREM), tout&nbsp;en reconnaissant avoir lui-m&ecirc;me d&eacute;fendu, lorsqu'il &eacute;tait s&eacute;nateur, ce&nbsp;dispositif d'exon&eacute;ration.&nbsp;La suppression de ce dispositif sp&eacute;cifique d'exon&eacute;rations "condamnerait les&nbsp;exploitations", ont clam&eacute; les s&eacute;nateurs sur tous les bancs, reprochant au&nbsp;nouveau ministre son "franchissement du Rubicon".&nbsp;"La France rurale grogne. Faites qu'elle ne gronde pas!", avait exhort&eacute;&nbsp;mardi Nathalie Delattre (RDSE, &agrave; majorit&eacute; radicale) &agrave; l'adresse du&nbsp;gouvernement.Le projet de budget 2019 de la S&eacute;curit&eacute; sociale pr&eacute;voyait initialement de&nbsp;supprimer ce dispositif sp&eacute;cifique TO/DE (travailleurs occasionnels/demandeurs&nbsp;d'emplois), au profit d'all&egrave;gements g&eacute;n&eacute;raux de cotisations sur les bas&nbsp;salaires.&nbsp;Arguant des difficult&eacute;s des producteurs de fruits et l&eacute;gumes, les d&eacute;put&eacute;s&nbsp;avaient vot&eacute; une "sortie progressive" du TO/DE, avec une exon&eacute;ration totale&nbsp;maintenue jusqu'&agrave; 1,15 Smic en 2019, puis jusqu'&agrave; 1,10 Smic pour 2020, contre&nbsp;1,25 Smic actuellement.Au S&eacute;nat, le rapporteur g&eacute;n&eacute;ral pour le budget de la S&eacute;cu a propos&eacute; de&nbsp;relever les seuils, pour les porter respectivement &agrave; 1,25 puis 1,15.&nbsp;Mais, pour les s&eacute;nateurs, "le compte n'y &eacute;tait toujours pas", selon les&nbsp;termes de Nadine Grelet-Certenais (PS).&nbsp;Apr&egrave;s s'&ecirc;tre longuement exprim&eacute;s pour d&eacute;fendre chacun leur territoire&nbsp;agricole, ils ont ainsi adopt&eacute; deux amendements identiques de Laurent Duplomb&nbsp;(LR) et Henri Cabanel (PS), p&eacute;rennisant le dispositif actuel d'exon&eacute;ration&nbsp;jusqu'&agrave; 1,25 Smic."Soit on d&eacute;cide de ne plus manger un seul fruit fran&ccedil;ais &agrave; l'avenir, soit&nbsp;on arr&ecirc;te cette politique destructrice", a lanc&eacute; M. Duplomb, soulignant que les agriculteurs "ont besoin de clart&eacute; et d'une certaine p&eacute;rennit&eacute; dans les&nbsp;dispositifs".&nbsp;"On ne parle pas de budget", "on parle des territoires", a appuy&eacute; Sophie&nbsp;Primas, pr&eacute;sidente LR de la Commission des Affaires &eacute;conomiques.&nbsp;"Le S&eacute;nat va laisser &agrave; l'Assembl&eacute;e nationale le dernier mot", a averti&nbsp;Didier Guillaume.Le S&eacute;nat a adopt&eacute; l'article du budget de la S&eacute;cu plus g&eacute;n&eacute;ralement consacr&eacute;&nbsp;&agrave; la transformation du CICE (cr&eacute;dit d'imp&ocirc;t comp&eacute;titivit&eacute; emploi) en baisse&nbsp;p&eacute;renne de cotisations patronales, malgr&eacute; l'opposition de la gauche, qui a&nbsp;d&eacute;nonc&eacute; "des cadeaux de No&euml;l" faits aux entreprises.&nbsp;Des modifications &agrave; la marge ont &eacute;t&eacute; apport&eacute;es. Plusieurs amendements&nbsp;identiques visant &agrave; faire b&eacute;n&eacute;ficier les Chambres consulaires de ces&nbsp;all&eacute;gements ont ainsi &eacute;t&eacute; adopt&eacute;s. De m&ecirc;me qu'un amendement LREM permettant&nbsp;aux Associations interm&eacute;diaires (qui oeuvrent pour l'insertion des personnes&nbsp;&eacute;loign&eacute;es de l'emploi) d'y &ecirc;tre plus facilement &eacute;ligibles, ou encore un&nbsp;amendement centriste en faveur de l'activit&eacute; de portage de presse.


Le Sénat, droite et gauche unanimes, a supprimé mercredi une disposition du projet de budget de la Sécurité sociale pour 2019 qui inquiétait les agriculteurs, revenant ainsi sur la fin programmée de l'exonération de cotisations pour l'emploi de travailleurs saisonniers.


Le Sénat maintient les exonérations pour l'emploi des saisonniers agricoles

&laquo;&nbsp;En 2013 on attendait la poursuite de l'&eacute;rosion du cheptel&nbsp;allaitant. Mais il y a une hausse du cheptel &agrave; laquelle on ne s'attendait pas &raquo; pr&eacute;cise Eva Groshens, responsable de projet &agrave; l'Institut de l'&eacute;levage. En effet, la capitalisation qui a eu lieu entre 2013 et 2016, p&eacute;riode durant laquelle le cheptel a augment&eacute; de 110&nbsp;000 t&ecirc;tes malgr&eacute; des prix peu incitatifs, s'explique par le contre-coup de la s&eacute;cheresse en 2013, des incertitudes sur les modalit&eacute;s d'application de la Politique Agricole Commune (PAC) notamment la suppression du plafond PHAE, dans un contexte d'agrandissement g&eacute;n&eacute;ralis&eacute; des structures. Cette hausse, explique en partie la baisse &laquo;&nbsp;tr&egrave;s brutale du cheptel&nbsp;&raquo; &agrave; laquelle on assiste depuis peu.En effet, depuis 2017, le cheptel fran&ccedil;ais a diminu&eacute; de 140&nbsp;000 t&ecirc;tes, &laquo;&nbsp;on a perdu plus que ce qu'on avait gagn&eacute; en deux ans&nbsp;&raquo; pr&eacute;cise Eva Groshens. Ce ph&eacute;nom&egrave;ne s'explique principalement par des prix m&eacute;diocres. Sur la p&eacute;riode on constate &laquo;&nbsp;un coup de frein sur les agrandissements&nbsp;&raquo; et &eacute;galement &laquo;&nbsp;un manque de naissance&nbsp;&raquo; qui a renforc&eacute; la baisse du cheptel.&nbsp;Autre contribution &agrave; la diminution d&eacute;mographique, les arr&ecirc;ts d'exploitation ont &eacute;galement &eacute;t&eacute; plus nombreux sur les deux derni&egrave;res ann&eacute;es, en moyenne 1&nbsp;500 par an contre 800 les ann&eacute;es pr&eacute;c&eacute;dentes.<h2>Baisse du taux de fertilit&eacute;</h2>La d&eacute;capitalisation ne suffit pas &agrave; expliquer une baisse de 88&nbsp;000 t&ecirc;tes entre juillet 2017 et juillet 2018. Sur les deux derni&egrave;res ann&eacute;es, il y a eu une d&eacute;gradation du taux de fertilit&eacute; &laquo;&nbsp;de l'ordre de -5% sur les vaches allaitantes&nbsp;&raquo; et d'une race &agrave; l'autre,&nbsp;l'&eacute;cart peut se creuser&nbsp;-1,5% &agrave; -4,5%. Le Limousin est plus s&eacute;v&egrave;rement touch&eacute; que les autres r&eacute;gions.L'institut de l'&eacute;levage a men&eacute; une &eacute;tude sur la surmortalit&eacute; des bovins de plus de 6 mois, qui a mis en avant &laquo;&nbsp;un probl&egrave;me de qualit&eacute; des fourrages en 2016, qui avait pes&eacute; lourdement sur l'&eacute;tat corporel des animaux&nbsp;&raquo; pr&eacute;cise Eva Groshens. Pour la responsable de projet,&nbsp;&laquo;&nbsp;cette m&ecirc;me cause pourrait &ecirc;tre &agrave; l'origine de la baisse des naissances actuelle.&nbsp;&raquo; D'autres causes peuvent &eacute;galement &ecirc;tre soulign&eacute;es comme le retour de la Fi&egrave;vre Catarrhale Ovine (FCO) ou encore le niveau d'infestation parasitaire.<h2>Retour &agrave; la normale pour 2018&nbsp;?</h2>Oui. Pour l'ann&eacute;e 2018, l'institut de l'&eacute;levage pr&eacute;voit plut&ocirc;t &laquo;&nbsp;un retour de la fertilit&eacute; &agrave; des niveaux assez normaux.&nbsp;&raquo; En prenant l'hypoth&egrave;se que les niveaux des trois premiers trimestres se poursuivent jusqu'&agrave; la fin de l'ann&eacute;e, &laquo;&nbsp;on se trouverait &agrave; mi-chemin entre l'ann&eacute;e 2016 et 2017&nbsp;&raquo; analyse Eva Groshens.


A l’occasion de la 5ème édition de la conférence grand angle viande, les experts de l’Institut de l’élevage se sont intéressés à l’évolution démographique du cheptel allaitant français. 


Démographie : quelle perspective pour le cheptel allaitant français ?

Les &eacute;leveurs, sont de plus en plus nombreux dans le Puy-de-D&ocirc;me &agrave; semer des couverts v&eacute;g&eacute;taux et cultures d&eacute;rob&eacute;es. L'objectif principal &eacute;tant bien souvent de r&eacute;duire l'&eacute;rosion des sols durant l'interculture entre une c&eacute;r&eacute;ale d'hiver et un ma&iuml;s. Ces couverts peuvent &eacute;galement &ecirc;tre employ&eacute;s sous forme de &laquo; d&eacute;rob&eacute;es &raquo; pour compl&eacute;ter le stock fourrager &agrave; l'automne ou au printemps.&nbsp; Envisager le double emploiSt&eacute;phane Violleau, conseiller fourrage &agrave; la Chambre d'agriculture recommande aux &eacute;leveurs de s'ouvrir &agrave; cette pratique. &laquo;&nbsp;Les s&eacute;cheresses sont d&eacute;sormais r&eacute;guli&egrave;res. Cultiver des d&eacute;rob&eacute;es contenant des gramin&eacute;es et des l&eacute;gumineuses permet de s'assurer du fourrage et de la p&acirc;ture suppl&eacute;mentaire.&nbsp;&raquo;&nbsp; D'un point de vue agronomique, la d&eacute;marche est &eacute;galement utile. Implant&eacute; en interculture, et suivant le choix des esp&egrave;ces, le d&eacute;rob&eacute; pr&eacute;sente de nombreux avantages. &laquo;&nbsp;Il permet de limiter l'&eacute;rosion des sols en offrant une couverture et d'&eacute;touffer les adventices. Les racines de certaines esp&egrave;ces, &eacute;galement b&eacute;n&eacute;fiques aux ruminants, &laquo; travaillent&raquo; le sol en profondeur. De plus, il existe&nbsp; des vari&eacute;t&eacute;s de tr&egrave;fles, entre autres, qui ne fleurissent qu'une fois avant de mourir&nbsp;&raquo; pr&eacute;cise Yoann Ginesti&egrave;re, ing&eacute;nieur agronome.&nbsp; R&eacute;sultats satisfaisants malgr&eacute; l'ann&eacute;eUne m&eacute;thode partiellement employ&eacute;e depuis pr&egrave;s de 10 ans sur le Gaec des Blanchons &agrave; Bort L'Etang. Eleveurs laitiers, Nadine et Fr&eacute;d&eacute;ric Coissard implantent des couverts v&eacute;g&eacute;taux sur leurs parcelles en interculture bl&eacute;-ma&iuml;s soit 10 ha/an. &laquo;&nbsp;C'est pour faire travailler le sol, limiter l'utilisation de glyphosate et r&eacute;duire le lessivage. &raquo; Victimes eux-aussi de la s&eacute;cheresse, ils se posent plus que jamais la question de faire de leurs couverts des d&eacute;rob&eacute;es. Une id&eacute;e confort&eacute;e devant les r&eacute;sultats de la plateforme, r&eacute;alis&eacute;e par les conseillers de la Chambre d'agriculture sur leur exploitation. Sept couverts diff&eacute;rents ont &eacute;t&eacute; sem&eacute;s le 17 ao&ucirc;t, un mois apr&egrave;s la r&eacute;colte du bl&eacute;. L'ensemble de la parcelle a &eacute;t&eacute; pass&eacute; au cover-crop et une moiti&eacute; au chisel &agrave; 20 cm. Quelques jours avant le semis, une fertilisation de 15T/ha de fumier a &eacute;t&eacute; apport&eacute;e. Malgr&eacute; la s&eacute;cheresse automnale, la croissance des plantes n'a rien de d&eacute;risoire. &laquo;&nbsp;Si nous avions implant&eacute; ceci sur toutes nos parcelles, nous aurions eu quelques jours de p&acirc;ture en plus&nbsp;&raquo; regrette Fr&eacute;d&eacute;ric.&nbsp; Bernard Laroche, &eacute;leveur &agrave; Condat-l&egrave;s-Montboissier, s&egrave;me des d&eacute;rob&eacute;s sur son exploitation depuis 2000. Les bonnes ann&eacute;es, il parvient &agrave; r&eacute;aliser une fauche &agrave; l'automne et &agrave; faire p&acirc;turer ses animaux sur la m&ecirc;me parcelle. &laquo;&nbsp;Je retourne le tout juste avant le semis du ma&iuml;s. Je n'utilise plus d'engrais de synth&egrave;se parce que les l&eacute;gumineuses pr&eacute;sentes dans le d&eacute;rob&eacute;s font tr&egrave;s bien leur job de capter et restituer l'azote.&nbsp;&raquo;&nbsp;&nbsp; Les observations de la plateforme d'essai de Bort-l'Etang se poursuivront jusqu'en 2019 afin de voir les r&eacute;sultats sur le ma&iuml;s.M&eacute;lodie Comte


Les cultures dérobées s’immiscent dans les champs et les esprits comme une solution à l’autonomie fourragère.


Les couverts entre blé et maïs sous forme de dérobés

Les troubles respiratoires infectieux sont provoqu&eacute;s par l'action combin&eacute;e d'agents pathog&egrave;nes et de facteurs d'&eacute;levage (logement, stress, alimentation...). Leur ma&icirc;trise efficace demande un diagnostic appuy&eacute; sur l'int&eacute;gration des donn&eacute;es &eacute;pid&eacute;miologiques, cliniques, analytiques et des pratiques d'&eacute;levage.<h2>De nombreux agents pathog&egrave;nes...</h2>En mati&egrave;re de maladie respiratoire, les agents pathog&egrave;nes sont nombreux et vari&eacute;s&nbsp;avec des virus (syncytial (BoRSV), PI3, IBR, coronavirus, BVD...), des parasites (strongles pulmonaires), des bact&eacute;ries (pasteurelles, mycoplasmes...), voire certains champignons comme l'aspergillose. Ces agents interagissent entre eux et il est rare de n'identifier qu'un pathog&egrave;ne. Le plus souvent, les virus ou les parasites pr&eacute;c&egrave;dent les bact&eacute;ries.<h2>... des sympt&ocirc;mes vari&eacute;s avec le thermom&egrave;tre comme premier r&eacute;flexe...</h2>Le thermom&egrave;tre doit &ecirc;tre votre premier outil car la fi&egrave;vre est souvent le premier sympt&ocirc;me observ&eacute; et caract&eacute;ristique de la phase virale. Elle baisse par la suite et on peut avoir une infection bact&eacute;rienne importante avec une hyperthermie mod&eacute;r&eacute;e. Les autres sympt&ocirc;mes observ&eacute;s sont la perte d'app&eacute;tit, de la toux, de la l&eacute;thargie, de la dyspn&eacute;e ou des jetages.<h2>... et un diagnostic clinique imparfait, d'o&ugrave; la n&eacute;cessit&eacute; d'un diagnostic analytique</h2>Au vu des sympt&ocirc;mes, votre v&eacute;t&eacute;rinaire pourra identifier la localisation du probl&egrave;me avec des infections des voies respiratoires hautes (rhinite, trach&eacute;ite, bronchite) et celles du poumon (pneumonie), plus difficiles &agrave; soigner. Il est rarement possible d'identifier avec pr&eacute;cision l'agent causal. Le recours aux analyses de laboratoire s'av&egrave;re indispensable pour affiner le traitement et mieux cibler la pr&eacute;vention (cf. encadr&eacute; kit respiratoire).<h2>Un traitement &agrave; mettre en place le plus pr&eacute;cocement possible</h2>Sous prescription de votre v&eacute;t&eacute;rinaire, le traitement visera &agrave; soulager le plus rapidement possible l'animal avec des anti-inflammatoires et &agrave; pr&eacute;venir les complications bact&eacute;riennes entrainant une pneumonie avec des antibiotiques ayant une bonne diffusion pulmonaire. Il est &agrave; compl&eacute;ter avec un antiparasitaire lors de suspicion de strongylose. Plus le traitement sera rapide, plus le taux de gu&eacute;rison sera &eacute;lev&eacute; et moins les s&eacute;quelles seront importantes sur les animaux. Un traitement m&eacute;taphylactique de tout le lot pourra &ecirc;tre envisag&eacute; si plus de 30 % des animaux sont malades.<h2>Une n&eacute;cessaire approche globale de l'&eacute;levage en cas de probl&egrave;me</h2>Si un &eacute;pisode clinique se d&eacute;clare, c'est qu'il y a eu rupture d'&eacute;quilibre entre l'immunit&eacute; des animaux et l'agression des agents pathog&egrave;nes. Sont alors &agrave; v&eacute;rifier l'alimentation, les transitions alimentaires ou l'acc&egrave;s facile &agrave; de l'eau de qualit&eacute; et en quantit&eacute; pour tous les animaux. La pr&eacute;sence d'abreuvoirs mal plac&eacute;s ou avec un d&eacute;bit insuffisant est souvent constat&eacute;e, les animaux les plus faibles du lot ne peuvent alors boire comme ils veulent. La pr&eacute;sence de diff&eacute;rentes tranches d'&acirc;ge sous le m&ecirc;me toit est &agrave; proscrire car cela constitue une source d'agents pathog&egrave;nes&nbsp;; les animaux plus &acirc;g&eacute;s sont porteurs sains et contaminent les veaux des cases adjacentes.<h2>Un r&ocirc;le majeur de l'ambiance du b&acirc;timent avec de l'air sans courant d'air</h2>Les animaux produisent chaque jour une forte quantit&eacute; de mol&eacute;cules toxiques (ammoniac, gaz carbonique...) et d'eau qui sera &eacute;limin&eacute;e par la liti&egrave;re ou sous forme de vapeur d'eau. Pour une stabulation de 50 vaches avec leurs veaux, c'est plus de 1.000 litres d'eau &agrave; &eacute;vacuer chaque jour&nbsp;! L'humidit&eacute; maintient une liti&egrave;re moite, diminue la capacit&eacute; des animaux &agrave; lutter contre le froid et favorise le d&eacute;veloppement des agents infectieux. La ventilation du b&acirc;timent est d&eacute;terminante pour r&eacute;guler l'humidit&eacute; ambiante (80 % maximum) et la temp&eacute;rature (entre 5&deg;C et 25&deg;C). L'emploi de fumig&egrave;nes permet d'identifier les flux d'airs et leur vitesse, la totalit&eacute; du produit devant &ecirc;tre &eacute;limin&eacute; en moins de 5 minutes. Le renouvellement d'air peut &ecirc;tre insuffisant si tout est ferm&eacute; ou n&eacute;faste avec apparition de courants d'air si les zones de circulation d'air sont mal con&ccedil;ues. Les mesures correctives passent par l'am&eacute;lioration de la circulation d'air horizontale, au moyen de filets brise-vent, bardage bois ajour&eacute; ou t&ocirc;les perfor&eacute;es, plac&eacute;s au-dessus des cloisons afin de prot&eacute;ger les animaux de l'air entrant. Si la ventilation statique s'av&egrave;re insuffisante, une ventilation m&eacute;canique peut &ecirc;tre n&eacute;cessaire.<h2>Un bon espace de vie pour les animaux</h2>En lien avec leurs besoins physiologiques et comportementaux, les animaux ont besoin de disposer d'une superficie minimale, ce qui correspond au respect d'une densit&eacute; maximale (nombre d'animaux/m2) au-del&agrave; de laquelle on observe une diminution des performances et une augmentation des pathologies (cf. illustration densit&eacute; et maladie respiratoires) et des interactions agressives. La ma&icirc;trise des facteurs de risque est un maillon indispensable au contr&ocirc;le des maladies respiratoires qui ne peut se r&eacute;duire &agrave; la prescription du duo antibiotiques-vaccins. La d&eacute;marche globale est modulable au cas par cas en fonction de la s&eacute;v&eacute;rit&eacute; de la situation et des possibilit&eacute;s d'am&eacute;nagement.<h2>Une pr&eacute;vention bas&eacute;e sur la vaccination</h2>Le plan Ecoantibio, l'usage raisonn&eacute; des antibiotiques et le bien-&ecirc;tre animal demandent une pr&eacute;vention am&eacute;lior&eacute;e des maladies respiratoires. Il existe d&eacute;sormais de nombreux vaccins &agrave; vis&eacute;e respiratoire. Le choix est &agrave; faire en concertation avec votre v&eacute;t&eacute;rinaire, en prenant en compte les r&eacute;sultats des analyses des &eacute;pisodes pr&eacute;c&eacute;dents, l'&acirc;ge des animaux &agrave; prot&eacute;ger, la saison des probl&egrave;mes. La vaccination n'est efficace que si tous les crit&egrave;res sont r&eacute;unis, &agrave; savoir une ambiance de vie correcte et une immunit&eacute; op&eacute;rante. M&ecirc;me si la transmission colostrale des anticorps est mauvaise, il est parfois n&eacute;cessaire de vacciner la totalit&eacute; des animaux pr&eacute;sents pour enrayer la circulation des pathog&egrave;nes.<h2>Un impact &eacute;conomique consid&eacute;rable</h2>En Europe, chaque ann&eacute;e, les maladies respiratoires sont responsables de plus de 500 millions d'euros de pertes pour le secteur bovin. Le co&ucirc;t par veau allaitant dans un &eacute;levage confront&eacute; &agrave; un &eacute;pisode clinique a &eacute;t&eacute; estim&eacute; &agrave; 123 euros. L'enjeu &eacute;conomique est tel que des engraisseurs demandent une vaccination &agrave; la ferme avec une mise sur le march&eacute; d'animaux valablement immunis&eacute;s, avec une plus-value &agrave; la cl&eacute;. Des organisations de producteurs ont d&eacute;j&agrave; mis en place une contractualisation pour un partenariat gagnant-gagnant entre le vendeur et l'acheteur.<h2>&laquo;&nbsp;Je d&eacute;termine les facteurs de risque de mon &eacute;levage&nbsp;&raquo;, une &eacute;tape de notre concept &laquo;&nbsp;Le sanitaire... j'adh&egrave;re&nbsp;!&nbsp;&raquo; avec une bo&icirc;te &agrave; outil GDS Creuse &eacute;toff&eacute;e</h2>Face des pathologies respiratoires, apr&egrave;s la gestion de l'urgence (soigner les animaux malades), un &eacute;tat des lieux est &agrave; effectuer pour adapter vos strat&eacute;gies th&eacute;rapeutiques et pr&eacute;ventives. Lors de situations r&eacute;currentes, une visite d'&eacute;levage est &agrave; effectuer par votre v&eacute;t&eacute;rinaire, avec une identification des points forts pour s'appuyer dessus et une hi&eacute;rarchisation des facteurs de risque pour les corriger. GDS Creuse vous apporte des aides techniques (visite d'&eacute;levage avec votre v&eacute;t&eacute;rinaire pour les cas particuliers ou particuli&egrave;rement importants) et financi&egrave;res (aides aux analyses). Pour plus d'informations, consultez le dossier &laquo;&nbsp;Maladies respiratoires&nbsp;&raquo; sur notre site www.gdscreuse.fr, onglet &laquo;&nbsp;Bo&icirc;te &agrave; outils &ndash; bovins&nbsp;&raquo; et contactez votre v&eacute;t&eacute;rinaire ou GDS Creuse.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 En coop&eacute;ration avec MSD Sant&eacute; Animale, GDS Creuse met &agrave; votre disposition un outil facile &agrave; mettre en place, incluant les pathog&egrave;nes respiratoires les plus importants, avec un r&eacute;sultat rapide et une prise en charge partielle pour inciter &agrave; son emploi. Lors de pathologie, 3 bovins malades sont &agrave; pr&eacute;lever &agrave; l&#039;aide d&#039;&eacute;couvillons nasaux profonds (ENP) ou, s&#039;il y a un mort, un pr&eacute;l&egrave;vement de poumon. Pour b&eacute;n&eacute;ficier du kit, votre v&eacute;t&eacute;rinaire utilise le formulaire mis &agrave; disposition par GDS Creuse. Le reste &agrave; charge pour l&#039;&eacute;leveur est de 69 &euro; HT par pool analys&eacute; (3 ENP ou pr&eacute;l&egrave;vement de poumon). Sur la campagne, les r&eacute;sultats positifs concernent Pasteurella (18), Mannheimia (15), Histophilus (6), Mycoplasma (3) pour les bact&eacute;ries et Coronavirus (12), BoRSV (9), PI3 (2) et BVD (1) pour les virus.
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Affections respiratoires =&gt; Comme les autres syndromes d’élevage, les maladies respiratoires peuvent entraîner de fortes conséquences économiques, organisationnelles et psychologiques pour les éleveurs confrontés à ces pathologies. 


Maladies respiratoires des bovins. Des agents pathogènes et des facteurs de risque

Les d&eacute;bats sont sans fin pour justifier la rentabilit&eacute; du foncier dans un mod&egrave;le productif agricole de plus en plus complexe. Faut-il &ecirc;tre propri&eacute;taire pour exprimer totalement son statut d'agriculteur ? Faut-il louer pour limiter le poids des investissements et concentrer ses capitaux vers d'autres actifs ou moyens de productions ? Faut-il-innover et trouver de nouvelles architectures de portage du foncier ? Faut-il s'affranchir du foncier et "hors-soliser" la production en optimisant la production sur des espaces r&eacute;duits, jusqu'&agrave; investir dans des fermes verticales ? Bref, le sujet passionne et est passionnant.<h6 style="text-align:justify;">La France : un march&eacute; tendu mais pas inaccessible</h6>Pourtant, il semble que nous soyons &agrave; un tournant dans la r&eacute;flexion sur le r&ocirc;le du foncier dans le d&eacute;veloppement des activit&eacute;s agricoles. D'abord, la raret&eacute; du foncier et la comp&eacute;tition qui s'y ajoute (voir article page 8) reposent la question des &eacute;quilibres &eacute;conomiques et de la r&eacute;gulation &eacute;ventuelle des pouvoirs publics. &Agrave; l'&eacute;chelle de l'Union Europ&eacute;enne, on constate que le foncier fran&ccedil;ais (6 060 &euro; par hectare en 2016) est encore tr&egrave;s accessible par rapport aux pays du Nord de l'Europe mais aussi &agrave; l'Espagne (12 744 &euro;) ou l'Allemagne (22 310 &euro; par ha). Certains pays ont vu les prix &agrave; l'hectare multipli&eacute;s par deux en 5 ans. La pression est donc forte et l'inflation est certainement devant nous en ce qui concerne la France. Heureusement, on peut constater que le r&eacute;gime original du statut de fermage et la r&eacute;glementation sur le transfert du foncier ont certainement limit&eacute; la hausse des prix dans notre pays. Il n'en demeure pas moins que la tension est forte et que la future loi fonci&egrave;re est attendue notamment pour am&eacute;liorer le fonctionnement des outils d&eacute;j&agrave; en place (SAFER*), voire pour mettre sur la table l'ensemble du droit rural foncier. Par ailleurs, le plan de protection sur la biodiversit&eacute; et la lutte contre l'artificialisation des terres devraient limiter la diminution des terres arables et donc la pression sur le foncier agricole.&nbsp;<h6 style="text-align:justify;">Le co&ucirc;t du foncier : comment l'amortir ?</h6>La question &eacute;conomique est de savoir si l'on peut durablement amortir un co&ucirc;t du foncier de plus en plus &eacute;lev&eacute; sans compromettre l'&eacute;quilibre &eacute;conomique de l'exploitation. Les agriculteurs semblent penser majoritairement que oui, si on se r&eacute;f&egrave;re encore aux acquisitions de foncier et &agrave; la comp&eacute;tition parfois f&eacute;roce que l'on observe dans les campagnes. Pourtant, on observe aussi des changements comportementaux. De plus en plus de terres sont acquises par l'entremise de soci&eacute;t&eacute;s agricoles avec des porteurs de parts non exploitants. Ces investisseurs ext&eacute;rieurs offrent aux exploitants une diminution du risque &eacute;conomique et une possibilit&eacute; de concentrer les capitaux d'exploitation vers des investissements directement productifs. Ils consid&egrave;rent souvent ces placements comme s&eacute;curisants, m&ecirc;me si le rendement est faible, l'esp&eacute;rance de plus-value est &eacute;lev&eacute;e. &Agrave; long terme, les achats de terre r&eacute;alis&eacute;s par les exploitants se r&eacute;v&egrave;lent comme de bonnes op&eacute;rations patrimoniales alors qu'elles ont pu peser sur la tr&eacute;sorerie pendant de nombreuses ann&eacute;es. Une autre &eacute;volution plus r&eacute;cente consiste &agrave; faire "porter le foncier" par une tierce personne souvent les SAFER avec parfois d'autres partenaires publics&nbsp;(Collectivit&eacute;s). La SAFER acquiert en totalit&eacute; la propri&eacute;t&eacute; et r&egrave;gle le vendeur. Elle loue les terres &agrave; l'exploitant pendant 5 ans minimum avant de les r&eacute;troc&eacute;der en d&eacute;duisant le loyer d&eacute;j&agrave; per&ccedil;u. Ce m&eacute;canisme est attractif pour les jeunes agriculteurs, d'autant qu'il peut &ecirc;tre combin&eacute; avec des aides r&eacute;gionales.<h6 style="text-align:justify;">Le co&ucirc;t du foncier peut-il modifier le syst&egrave;me de production ?</h6>La corr&eacute;lation entre valeur des terres et activit&eacute;s agricoles n'a jamais &eacute;t&eacute; &eacute;tablie.&nbsp;Pourtant, l'inflation &agrave; venir pourrait favoriser un d&eacute;veloppement de cultures &agrave; marges sur des terres acquises plus de 10 000 &euro; l'hectare. En toute logique d'entreprise, un investisseur va chercher &agrave; valoriser au mieux l'ensemble des moyens de production. Le rapport valeur des terres/produit par hectare pourrait devenir un indicateur de gestion incontournable et donc modifier durablement les productions pr&eacute;sentes dans les exploitations. Si l'&eacute;volution vers des cultures l&eacute;gumi&egrave;res ou arboricoles semble r&eacute;alisable dans les terres b&eacute;n&eacute;ficiant de ressources en eau et irrigables, le transfert para&icirc;t plus complexe pour les syst&egrave;mes d'&eacute;levage ou bien les cultures en syst&egrave;me sec.<h6 style="text-align:justify;">La strat&eacute;gie fonci&egrave;re : un projet aux multiples facettes</h6>En d&eacute;finitive, la politique fonci&egrave;re sur une exploitation rel&egrave;ve du projet global de l'exploitant qui repose en fait sur quatre projets distincts. Le projet patrimonial concerne justement les choix de gestion des terres et les diff&eacute;rents arbitrages, entre rendement &agrave; court terme et capitalisation &agrave; long terme. C'est souvent aussi le projet de la famille et des biens h&eacute;rit&eacute;s de son histoire. Il peut &ecirc;tre ind&eacute;pendant des deux autres projets. La phase technique va concerner le fonctionnement des ateliers : conduite des cultures ou des troupeaux. Enfin, l'intention entrepreneuriale sera celle de la cr&eacute;ation de richesses et des choix et objectifs de production exprim&eacute;s par le chef d'exploitation. La strat&eacute;gie fonci&egrave;re est donc partie prenante de ce projet entrepreneurial. Consid&eacute;rer les terres comme valeur patrimoniale ou outil de travail est d'abord une affaire de choix personnel pour chaque agriculteur.Article cerfrance - dossier : Foncier agricole - Jacques Math&eacute; - Economiste - magazine G&eacute;rer pour Gagner n&deg; 25/2018<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 * Les Soci&eacute;t&eacute;s d&#039;Am&eacute;nagement Foncier et d&#039;Etablissement Rural (SAFER) permettent &agrave; tout porteur de projet viable - qu&#039;il soit agricole, artisanal, de service, r&eacute;sidentiel ou environnemental - de s&#039;installer en milieu rural. Les projets doivent &ecirc;tre en coh&eacute;rence avec les politiques locales et r&eacute;pondre &agrave; l&#039;int&eacute;r&ecirc;t g&eacute;n&eacute;ral
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Si le juriste et la loi définissent la terre comme un bien patrimonial, immeuble par nature, l’économiste se soucie de la rentabilité de cet élément d’actif, support majeur de la production agricole. Peut-on considérer le foncier comme un vrai capital d’entreprise ? Si oui, comment l’amortir ? En quoi ce coût peut-il impacter mon système de Production ?


Ma terre : outil de travail ou bien patrimonial

Augmentation de 15,2 % du nombre de carcasses labellis&eacute;es "dans un contexte de commerce qui ne facilite pas le march&eacute;". Carcasses dont le poids moyen est de 402,3 kg, en augmentation de 2,1 kg. Valorisation moyenne &agrave; 4,67/kg carcasse, soit 1 888 &euro; par &eacute;leveur : ces r&eacute;sultats ont &eacute;t&eacute; jug&eacute;s "tr&egrave;s bons" au sein de l'association BFA &agrave; l'occasion de son assembl&eacute;e g&eacute;n&eacute;rale qui s'est tenue le 9 novembre &agrave; Anterrieux. Et, a rappel&eacute; le pr&eacute;sident Patrick Mouliade, "en 2019, fer de lance de l'alimentation carn&eacute;e en France, le label rouge aura 20 ans. Nous allons donc poursuivre nos efforts en rendant encore plus lisible notre cahier des charges au consommateur. Il est le plus strict de France, mais avec, on a les prix et BFA tire toute la production aubrac vers le haut".<h2>Image oblige </h2>Il faut savoir, a soulign&eacute; Patrick Mouliade, que "nous avons des choix importants &agrave; faire sans renier nos sp&eacute;cificit&eacute;s et pour conserver un prix r&eacute;mun&eacute;rateur. C'est l'&eacute;tat d'esprit de BFA dans un march&eacute; consommateur en baisse en g&eacute;n&eacute;ral, avec des bouchers qui doivent s'adapter aux attentes de la client&egrave;le. D'o&ugrave; de grosses carcasses de moins en moins pris&eacute;es, et pour nous &eacute;leveurs, l'obligation d'&ecirc;tre attentifs &agrave; cette attente soci&eacute;tale". Pour ce faire, l'image de la production est capitale : "Le n&eacute;, &eacute;lev&eacute; et engraiss&eacute; sur la m&ecirc;me exploitation, voici ce qui parle aux gens." Le B&oelig;uf fermier aubrac est en effet "la garantie d'un &eacute;levage rustique, d'animaux &eacute;lev&eacute;s dans le respect de la tradition et de l'environnement. L'alimentation des animaux provient essentiellement de la p&acirc;ture de l'exploitation : herbe, foin, fourrage. En p&eacute;riode d'estive, les animaux s'alimentent sur les prairies et ach&egrave;vent leur parcours par une p&eacute;riode d'engraissement pendant laquelle ils ne re&ccedil;oivent ni ensilage ni ma&iuml;s. Les aliments compl&eacute;mentaires &agrave; base de c&eacute;r&eacute;ales sont r&eacute;f&eacute;renc&eacute;s et contr&ocirc;l&eacute;s par un organisme certificateur. Ce label rouge atteste une viande de qualit&eacute; sup&eacute;rieure et les animaux n&eacute;s, &eacute;lev&eacute;s et abattus en France". Cette ann&eacute;e, le label B&oelig;uf fermier aubrac a &eacute;t&eacute; mis en avant dans plus de 20 manifestations dont le Salon de l'agriculture o&ugrave; l'aubrac &eacute;tait la race &agrave; l'honneur. Une promotion que l'association poursuivra en 2019. Plusieurs actions sont donc pr&eacute;vues : relance des formations d'engraissement ; rencontre avec les bouchers invit&eacute;s le 26 mai &agrave; la transhumance &agrave; Aubrac et des membres de la fili&egrave;re le 27 mai autour du repas officiel &agrave; Aubrac ; conf&eacute;rences publiques pour mettre en lumi&egrave;re cet &eacute;levage associ&eacute; au territoire. &Agrave; noter enfin que si le Cantal compte nombre d'&eacute;leveurs engag&eacute;s dans la d&eacute;marche BFA, le d&eacute;partement ne dispose d'aucun point de vente &agrave; ce jour en boucherie ou GMS(1)...(1) BFA est distribu&eacute; dans 27 boucheries traditionnelles : dix en Aveyron ; trois dans la Somme ; deux dans le Var ; deux dans le Val d'Oise ; une en Loz&egrave;re ; deux en Gironde ; une dans l'H&eacute;rault ; une dans les Bouches-du-Rh&ocirc;ne ; une dans le Vaucluse ; une dans l'Essonne ; une en Mayenne ; une en Loire Atlantique ; une en Vend&eacute;e. Ainsi que dans 19 grandes surfaces : Auchan (Castres, Toulouse, Montauban, B&eacute;ziers, S&egrave;te, P&eacute;rol, Perpignan, Nice, Beauvais, Soisy, Taverny, Osny) ; Leclerc (Lunel, N&icirc;mes Al&egrave;s, Le Bosc) ; Carrefour (Balaruc) ; Intermarch&eacute; (Pont Saint Esprit) ; Hyper U (Agde).


Plus de 2 000 animaux ont été labellisés BFA entre juillet 2017 et juillet 2018.


Aubrac : un label rouge garant de prix pour des adhérents nombreux

"La sortie des ordonnances sur le seuil de revente &agrave; perte et sur les&nbsp;promotions dans la distribution est pr&eacute;vue dans les tout prochains jours", a&nbsp;d&eacute;clar&eacute; le ministre, en marge d'un colloque sur les r&eacute;seaux de fermes Dephy&nbsp;qui cherchent &agrave; r&eacute;duire les volumes de pesticides.&nbsp;"Aujourd'hui, la situation est trop d&eacute;s&eacute;quilibr&eacute;e, le producteur ne peut&nbsp;pas &ecirc;tre consid&eacute;r&eacute; comme un moins que rien" face aux industriels de&nbsp;l'agroalimentaire et &agrave; la grande distribution, a-t-il dit.&nbsp;Une troisi&egrave;me ordonnance de la loi, pr&eacute;voyant la s&eacute;paration de la vente et&nbsp;du conseil en mati&egrave;re de pesticides dans les coop&eacute;ratives et n&eacute;goces agricoles&nbsp;devrait, elle, &ecirc;tre adopt&eacute;e "dans quelques semaines", vraisemblablement au&nbsp;cours du "premier trimestre 2019", a-t-il pr&eacute;cis&eacute;.S'adressant aux 3.000 membres du r&eacute;seau de fermes Dephy qui mettent en&nbsp;commun jusqu'&agrave; mercredi soir &agrave; Paris les r&eacute;sultats de leurs exp&eacute;riences et&nbsp;tatonnements en mati&egrave;re de r&eacute;duction des intrants chimiques en agriculture, le&nbsp;ministre les a chaudement f&eacute;licit&eacute;s: "Le r&eacute;seau Dephy a un r&ocirc;le tr&egrave;s important&nbsp;&agrave; jouer pour passer aux bonnes pratiques partout, on a besoin d'&eacute;claireurs",&nbsp;a-t-il dit.&nbsp;Le ministre a n&eacute;anmoins regrett&eacute; "l'&eacute;chec" du plan gouvernemental Ecophyto&nbsp;lanc&eacute; par ses pr&eacute;d&eacute;cesseurs, qui n'est pas parvenu &agrave; faire baisser les volumes&nbsp;de produits phyto-sanitaires (pesticides, fongicides etc..) utilis&eacute;s en&nbsp;agriculture."Avec Dephy, on veut financer les bonnes pratiques, on ne peut pas rester&nbsp;dans la situation actuelle m&ecirc;me si le plan Ecophyto n'a pas fonctionn&eacute;, on va&nbsp;accompagner les fili&egrave;res et sortir du glyphosate en 2020", a-t-il promis.&nbsp;"Si on ne veut pas que l'agriculture soit d&eacute;connect&eacute;e de la soci&eacute;t&eacute; alors&nbsp;elle est oblig&eacute;e d'avancer" a-t-il d&eacute;clar&eacute;, en critiquant n&eacute;anmoins&nbsp;"l'agri-bashing" qui se d&eacute;veloppe dans certains endroits. "Je d&eacute;fendrai&nbsp;toujours les agriculteurs", a-t-il dit, "mais il faut que &ccedil;a bouge".


Les deux premières ordonnances prévues dans le cadre de la loi alimentation devraient être présentées en conseil des ministres "dans les tout prochains jours", a indiqué mardi le ministre de l'Agriculture Didier Guillaume.


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