
Chaque semaine FranceAgriMer effectue un suivi précis de l'évolution des marchés ; bovins, ovins et porcins et publie des informations de conjoncture.Voir la pièce jointe : Semaine 18 (du 27 avril 2020 au 03 mai 2020)


Elevage : retrouvez l'analyse hebdomadaire par France AgriMer semaine 18


<p>L'absence de gel intensif, un cumul 400 mm de pr&eacute;cipitations entre novembre &agrave; d&eacute;but mars, suivi de conditions particuli&egrave;rement s&egrave;ches&nbsp;: la reprise des sols pour les implantations de printemps n'a pas &eacute;t&eacute; une sin&eacute;cure. L'occasion pour Horsch de mettre en avant deux mat&eacute;riels de son catalogue, &agrave; savoir le pr&eacute;parateur Cruiser et le semoir Serto SC.</p><h2>Cruiser XL et SL</h2><p>Le Cruiser est un outil &agrave; dents propos&eacute; dans des largeurs comprises entre 4 m et 12 m, en trois configurations distinctes&nbsp;: Crusier XL train&eacute;s (6 rang&eacute;es de dents en 10 m et 12 m), Cruiser XL semi-port&eacute;s (6 rang&eacute;es de dents en 5 m et 6 m) et Cruiser SL port&eacute;s (4 rang&eacute;es de dents en 4 m, 5 m et 6 m). Les Cruiser SL sont &eacute;quip&eacute;s de la nouvelle dent double spire. L'&eacute;tan&ccedil;on passe au-dessus du ch&acirc;ssis pour porter la garde au sol &agrave; 700 mm permettant d'&eacute;voluer dans des r&eacute;sidus abondants. Sa g&eacute;om&eacute;trie lui conf&egrave;re un escamotage vertical important, tout en limitant au maximum les contraintes sur l'&eacute;tan&ccedil;on. Avec une fixation pr&eacute;-tendue &agrave; 150 kg, il permet de maintenir, m&ecirc;me en conditions difficiles, l'angle optimal d'attaque des socs ainsi qu'une profondeur de travail pr&eacute;cise. L'outil peut accueillir plusieurs types de pi&egrave;ces travaillantes.</p><p>A l'arri&egrave;re, le nivellement est assur&eacute; au choix par le Packer RollFlex le rouleau cage ou le nouveau rouleau RingFlex. &laquo;&nbsp;Les cinq premiers cm sont travaill&eacute;s pour ouvrir et a&eacute;rer le sol<em>&nbsp;&raquo;, d&eacute;taille </em>Matthieu Noroy, responsable produits travail du sol et pulv&eacute;risateurs<em>. &laquo;&nbsp;</em>La capacit&eacute; de passage de ce pr&eacute;parateur de lit de semence est consid&eacute;rablement augment&eacute;e gr&acirc;ce &agrave; la forme particuli&egrave;re et adapt&eacute;e de ses dents et gr&acirc;ce &agrave; son faible&nbsp;interrang&nbsp;allant de 15 &agrave; 16 cm, selon les mod&egrave;les.&nbsp;La pr&eacute;contrainte appliqu&eacute;e &agrave; la dent du Cruiser lui permet de garder sa profondeur initiale et d'effectuer un r&eacute;el travail de restructuration de surface et de cr&eacute;ation de terre fine&nbsp;&raquo;.</p><h2>Serto SC</h2><p>A l'avant, le packer &agrave; pneus nivelle et rappuie le sol afin de garantir le maintien de la profondeur de semis, m&ecirc;me &agrave; vitesse &eacute;lev&eacute;e. Les &eacute;l&eacute;ments semeurs PowerDisc, mont&eacute;s sur parall&eacute;logramme, sont positionn&eacute;s derri&egrave;re les flancs des pneus du packer amont, avec un inter-rang de 16,6 cm. Le Sertos SC est propos&eacute; en 10 m et 12 m avec une tr&eacute;mie compartiment&eacute;e 50/50 de 6000 litres, &agrave; laquelle s'ajoute un microgranulateur de 300 litres. &laquo;&nbsp;<em>La stabilit&eacute; du Serto SC lui permet alors d'&eacute;voluer dans des pr&eacute;parations grossi&egrave;res avec la pr&eacute;sence de mottes</em>&nbsp;&raquo;, indique Matthieu Noroy. &laquo;&nbsp;<em>La graine est plac&eacute;e avec plus de force dans&nbsp;l'horizon humide. L'humidit&eacute; est conserv&eacute;e, m&ecirc;me en conditions s&egrave;ches, pour garantir une lev&eacute;e homog&egrave;ne</em> &raquo;.&nbsp;Le&nbsp;PowerDisc&nbsp;est &eacute;galement disponible en option sur le&nbsp;Pronto, ciblant les secteurs &agrave; terres fortes ou tr&egrave;s argileuses.</p>



Le constructeur met en avant la dent ressort double spire de son préparateur de sol et les éléments PowerDisc de son semoir, l’ensemble ayant permis de déjouer les conditions particulières de ce printemps. 


Horsch à ses aises avec le Cruiser et le Serto


<h2>La production repart, la bonne surprise du commerce ext&eacute;rieur</h2><p>C&ocirc;t&eacute; production, les taux d'activit&eacute; continuent d'augmenter. Toutes les provinces &agrave; l'exception du Hubei font &eacute;tat d'un taux de reprise proche de 100 %, m&ecirc;me si les entreprises produisent &agrave; un niveau tr&egrave;s inf&eacute;rieur &agrave; celui de leurs capacit&eacute;s. Apr&egrave;s un fort repli de 13,5 % sur les deux premiers mois de l'ann&eacute;e, la production industrielle ne s'est contract&eacute;e que de 1,1 % en mars en glissement annuel. La bonne surprise est &eacute;galement venue des chiffres du commerce ext&eacute;rieur, bien moins mauvais qu'anticip&eacute;. Avec une baisse des exportations de 6,6 % en glissement annuel et un recul des importations de 0,9 %, la Chine a r&eacute;ussi &agrave; fortement limiter la chute de son commerce ext&eacute;rieur, et d&eacute;gage m&ecirc;me un exc&eacute;dent commercial de 20 milliards de dollars en mars. Les mois &agrave; venir pourraient bien s&ucirc;r s'annoncer plus difficiles, les mesures de confinement en Europe et aux &Eacute;tats-Unis, principaux clients de la Chine, &eacute;tant pour l'essentiel rentr&eacute;es en vigueur mi-mars.</p><h2>Des signaux encore timides c&ocirc;t&eacute; demande</h2><p>C&ocirc;t&eacute; demande en revanche, plusieurs param&egrave;tres indiquent que la reprise est beaucoup plus progressive qu'escompt&eacute;, &eacute;loignant les perspectives d'un sc&eacute;nario de &laquo; rebond en V &raquo; de l'activit&eacute;. L'inqui&eacute;tude premi&egrave;re porte sur le march&eacute; de l'emploi. Certes, le ch&ocirc;mage urbain a l&eacute;g&egrave;rement d&eacute;c&eacute;l&eacute;r&eacute;, mais les cr&eacute;ations d'emplois se sont effondr&eacute;es (-30 %) au premier trimestre, et surtout environ 30 % des travailleurs migrants ne sont pas revenus sur leur lieu de travail et ne sont donc plus comptabilis&eacute;s dans les statistiques. Cette main-d'&oelig;uvre, tr&egrave;s flexible, est&nbsp; principalement employ&eacute;e dans des petites PME urbaines (restauration, commerce, h&ocirc;tellerie). Plus g&eacute;n&eacute;ralement, le secteur des services &ndash; un emploi urbain sur deux &ndash; appara&icirc;t particuli&egrave;rement touch&eacute;. Or, c'est celui qui concentre le plus de dommages irr&eacute;versibles, les comportements de report d'achat y &eacute;tant plus incertains, et les comportements de stockage y &eacute;tant par nature impossibles. &Agrave; cela s'ajoute enfin la probl&eacute;matique des nouveaux entrants, puisque cette ann&eacute;e, pr&egrave;s de 9 millions de dipl&ocirc;m&eacute;s vont rejoindre le march&eacute; du travail. Cette main-d'&oelig;uvre, principalement urbaine et form&eacute;e pour travailler dans le secteur tertiaire, risque d'avoir du mal &agrave; s'int&eacute;grer.</p><p>Le ralentissement de l'inflation &ndash; hors produits alimentaires &ndash; et les indices de fr&eacute;quentation des transports en commun des principales villes chinoises &ndash; surtout le week-end &ndash; sont d'autres signes t&eacute;moignant de la faiblesse de la demande. En mars, les ventes au d&eacute;tail ont continu&eacute; de se contracter fortement (15,8 % en glissement annuel). Si l'emploi est n&eacute;cessaire pour alimenter la consommation priv&eacute;e, devenue le principal moteur de la croissance chinoise, il l'est aussi pour &eacute;viter des d&eacute;fauts en s&eacute;rie. Avec la hausse des prix de l'immobilier dans les grandes villes chinoises, le co&ucirc;t du logement repr&eacute;sente maintenant 35 % du revenu annuel disponible des m&eacute;nages. Or, ces m&ecirc;mes revenus ont baiss&eacute; en moyenne de 5 % sur le premier trimestre, une premi&egrave;re. Plus inqui&eacute;tant, les cr&eacute;dits immobiliers sont pass&eacute;s de 50 &agrave; 84 % du revenu disponible en cinq ans, dont 5 % pour les seules charges d'int&eacute;r&ecirc;t. M&ecirc;me si l'endettement des m&eacute;nages reste relativement ma&icirc;tris&eacute; (&agrave; 45 % du PIB environ), et que de vastes r&eacute;servoirs d'&eacute;pargne existent, la crise pourrait faire replonger une partie de la population dans la pauvret&eacute; et briser le contrat social en place.</p><h2>Focus sur le secteur agricole</h2><p>Le secteur primaire ne repr&eacute;sentait plus que 7,4 % du PIB en 2019, contre 15 % en 2000. L'exode rural, la m&eacute;canisation des campagnes, l'ouverture de la Chine aux importations ainsi que la tertiarisation de l'&eacute;conomie ont acc&eacute;l&eacute;r&eacute; cette transition, &agrave; tel point que la Chine est devenue importatrice nette de produits agricoles. En 2019, la balance agro-alimentaire chinoise repr&eacute;sentait le premier poste de d&eacute;ficit, notamment en raison des importations de soja et de produits carn&eacute;s. La Chine demeure toutefois le premier producteur mondial de bl&eacute; et de riz, et le deuxi&egrave;me de ma&iuml;s. Le poids du secteur agricole reste &eacute;galement important pour le march&eacute; du travail, puisqu'il emploie encore un peu moins de 30 % de la main-d'&oelig;uvre chinoise, soit 400 M de travailleurs, avec de fortes disparit&eacute;s entre provinces, plus rurales &agrave; l'ouest et plus urbanis&eacute;es &agrave; l'est. Ces agriculteurs alternent souvent entre leur travail dans des exploitations majoritairement familiales (superficie moyenne d'un demi-hectare) et des activit&eacute;s &agrave; la ville. Avec le retour de dizaines de millions de travailleurs migrants dans leurs campagnes d'origine et le choc sur le secteur des services, ce mod&egrave;le pourrait &ecirc;tre temporairement remis en question, au profit d'une activit&eacute; 100 % agricole, moins rentable, et donc entra&icirc;ner une perte de revenus dans les campagnes, d&eacute;j&agrave; beaucoup plus pauvres que les villes.</p><h2>Chine : tertiarisation de l'&eacute;conomie</h2><p>La production agricole souffre cependant peu de la crise. &Agrave; la diff&eacute;rence d'une catastrophe naturelle ou d'une guerre, la crise actuelle n'a aucun impact destructeur sur les capacit&eacute;s de production. Le secteur agricole, moins touch&eacute; par les restrictions sanitaires, est ainsi celui qui a le mieux r&eacute;sist&eacute; au premier trimestre, en enregistrant une contraction de 3 % vs 6,8 % pour l'ensemble de l'&eacute;conomie. Certaines productions, notamment de produits frais (lait, viande) ont cependant subi de fortes baisses, non en raison d'un manque de demande &ndash; en t&eacute;moigne la forte inflation observ&eacute;e depuis plusieurs mois sur les produits alimentaires &ndash; mais de la d&eacute;sorganisation des circuits de distribution. Les d&eacute;penses alimentaires repr&eacute;sentent encore pr&egrave;s d'un tiers des achats des m&eacute;nages, et font partie des cat&eacute;gories de biens les plus in&eacute;lastiques au revenu. Le secteur devrait donc &ecirc;tre un des premiers &agrave; red&eacute;marrer, les chiffres d'avril seront &agrave; surveiller. Pas &eacute;tonnant dans ce contexte que les importations agro-alimentaires, de c&eacute;r&eacute;ales et de viande notamment, aient progress&eacute; en volume depuis le d&eacute;but de l'ann&eacute;e, malgr&eacute; des prix mondiaux en hausse. Apr&egrave;s une activit&eacute; r&eacute;duite, notamment en f&eacute;vrier, les ports et le fret a&eacute;rien sont repartis en mars. Cette gestion de &nbsp;l'approvisionnement est vitale pour les autorit&eacute;s, la Chine comptant sur l'ext&eacute;rieur pour nourrir sa population. Toute p&eacute;nurie y serait per&ccedil;ue comme un &laquo; grand bond en arri&egrave;re &raquo; et rench&eacute;rirait un risque politique d&eacute;j&agrave; tendu par la crise sanitaire.</p><p style="text-align:right;"><em>Article extrait de PRISME L'analyse de la conjoncture et de l'actualit&eacute; agricole et agroalimentaire - 7 mai 2020</em></p>



Épicentre du virus, la crise sanitaire semble maintenant derrière la Chine. Déconfinement de Wuhan, réouverture des écoles et des commerces, les signaux sont au vert. Pourtant, la reprise économique s’annonce plus compliquée que prévu. Le PIB s’est contracté de 6,8 % au premier trimestre, etl’amélioration des indicateurs de demande reste très lente.


Chine : quel scénario de reprise après la crise sanitaire ?


<h2>Webinaire du jeudi 30 avril : Les march&eacute;s des produits laitiers dans la tourmente depuis le confinement et le Covid-19</h2><p>Retrouvez ci-dessous la pr&eacute;sentation du webinaire du 30 avril, anim&eacute; par G&eacute;rard You et Jean-Marc Chaumet,<br>respectivement responsable du service Economie des fili&egrave;res de l'Institut de l'Elevage&nbsp;et&nbsp;chef de projet conjoncture laiti&egrave;re</p><p>T&eacute;l&eacute;chargez la pr&eacute;sentation de ce s&eacute;minaire</p><h2>Zooms sp&eacute;ciaux par fili&egrave;re</h2><h4>Viandes bovines</h4><h6></h6><p>Le confinement g&eacute;n&eacute;ralis&eacute; en Europe pour lutter contre la pand&eacute;mie de Covid-19 impacte le march&eacute; de la viande bovine. RHD &agrave; l'arr&ecirc;t, achats des m&eacute;nages dynamiques mais par &agrave;-coups, les op&eacute;rateurs naviguent &agrave; vue. Le ralentissement des sorties en JB et surtout en veau fait craindre un alourdissement des animaux. La demande italienne en broutards se maintient, mais la demande espagnole est plus h&eacute;sitante.</p><p>&nbsp;</p><h4>Lait de vache :</h4><h6></h6><p>Apr&egrave;s s'&ecirc;tre fortement d&eacute;grad&eacute;s les indicateurs de march&eacute; passent &agrave; l'orange. Toutefois, l'accalmie parait de courte dur&eacute;e. La production europ&eacute;enne restera dynamique ce printemps et bien sup&eacute;rieure &agrave; la demande. Les fili&egrave;res laiti&egrave;res demeurent confront&eacute;es &agrave; d'importants bouleversements des d&eacute;bouch&eacute;s sur le march&eacute; communautaire et au ralentissement de la demande sur les pays tiers, m&ecirc;me si les exp&eacute;ditions reprennent vers la Chine.</p><p><br></p><h4>Viande ovine :</h4><h6></h6><p>Concernant les producteurs europ&eacute;ens, la cotation a chut&eacute; quelques semaines avant P&acirc;ques, puis s'est redress&eacute;e via une relance ponctuelle de la consommation qui a permis d'all&eacute;ger les march&eacute;s. En Oc&eacute;anie, le confinement semble poser d'autres soucis&nbsp;: ralentissement de la productivit&eacute; des abattoirs en Nouvelle-Z&eacute;lande ou encore n&eacute;cessit&eacute; d'une aide de l'&eacute;tat, en Australie, pour continuer d'exporter de la viande ovine par voie a&eacute;rienne. (r&eacute;dig&eacute; le 23 avril)</p><p><br></p><h4>Lait de ch&egrave;vre et viande :</h4><h6></h6><p>Les mesures de confinement, g&eacute;n&eacute;ralis&eacute;es en France mais aussi au Portugal et en Italie quelques semaines avant les f&ecirc;tes pascales, ont provoqu&eacute; un effondrement des commandes de viande chevreau par les distributeurs.&nbsp;Ceux-ci tablaient sur une r&eacute;duction des achats par les m&eacute;nages qui ne pouvaient pas f&ecirc;ter normalement en famille cette f&ecirc;te religieuse. Or cette p&eacute;riode concentre en temps normal la moiti&eacute; des ventes annuelles de chevreaux. (r&eacute;dig&eacute; le 23 avril)</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>Tendances vise &agrave; &eacute;clairer les d&eacute;cideurs &eacute;conomiques et professionnels, les op&eacute;rateurs, les m&eacute;diateurs sur les &eacute;volutions probables &agrave; court terme. L&#039;inscription est libre et gratuite.Une fois inscrit sur le site, vous pouvez consulter et t&eacute;l&eacute;charger chaque mois des diaporamas sectoriels.Acc&eacute;dez directement au Hors-s&eacute;rie sp&eacute;cial covid19&nbsp;&nbsp;Hebdo n&deg;5 &ndash; 30 Avril 2020</p>
</aside>




Nos experts suivent au plus près l'évolution de la situation des filières viande et lait dans ce contexte épidémique. Pendant la durée du confinement, Tendances Lait &amp; Viande devient ebdo ! Retrouvez chaque semaine dans des numéros hors-séries spéciaux, créés tout spécialement, leurs analyses actualisées sur les marchés français et européens.


Les marchés des produits laitiers dans la tourmente depuis le confinement et le Covid-19 : Tendances Lait Viande - Hebdo n°5


<p>Le dispositif avait &eacute;t&eacute; annonc&eacute; en d&eacute;cembre 2019 lors de la parution des textes officiels encadrant la r&eacute;glementation autour des ZNT. Il a &eacute;t&eacute; renforc&eacute; de 5 millions d'euros depuis les premi&egrave;res annonces, et concerne l'ensemble des fili&egrave;res v&eacute;g&eacute;tales (viticulture, grandes cultures, fruits et l&eacute;gumes et cultures v&eacute;g&eacute;tales sp&eacute;cialis&eacute;es).</p><p>Dans un communiqu&eacute;, le gouvernement pr&eacute;cise que cette somme permettra de <em>"soutenir financi&egrave;rement l'achat de mat&eacute;riel d'application des produits phytosanitaires plus performant, permettant de r&eacute;duire significativement la d&eacute;rive ou la dose de pulv&eacute;risation de produits phytosanitaires, ainsi que l'achat de mat&eacute;riel permettant de mettre en place des itin&eacute;raires techniques alternatifs &agrave; l'utilisation des produits phytosanitaires".</em></p><h2></h2><p><em>"Ces efforts devront se mat&eacute;rialiser dans les chartes d'engagements pr&eacute;par&eacute;es au niveau local, qui doivent permettre de poser les bases d'un dialogue apais&eacute; entre agriculteurs et riverains"</em>, fait savoir le ministre de l'Agriculture Didier Guillaume, cit&eacute; dans le communiqu&eacute;. Les chartes ZNT <em>"riverains"</em>, qui sont en train de se mettre en place dans les d&eacute;partements, doivent en effet permettre aux agriculteurs de diminuer la largeur des zones non trait&eacute;es &agrave; proximit&eacute; des habitations d&egrave;s lors qu'ils utilisent des mat&eacute;riels de pulv&eacute;risation limitant les risques de d&eacute;rive. La liste des mat&eacute;riels &eacute;ligibles &agrave; la r&eacute;duction des ZNT est est publi&eacute;e au Bulletin officiel du minist&egrave;re charg&eacute; de l'agriculture.</p><p>G&eacute;r&eacute; par FranceAgriMer, le dispositif d'aide sera ouvert &agrave; partir de mi-juin et jusqu'au 31 d&eacute;cembre 2020. Les agriculteurs, les Groupements d'int&eacute;r&ecirc;t &eacute;conomique et environnemental (GIEE) et les Coop&eacute;ratives d'utilisation de mat&eacute;riel agricole (CUMA) de l'ensemble des fili&egrave;res agricoles v&eacute;g&eacute;tales du territoire national pourront y pr&eacute;tendre.</p><p>Le gouvernement pr&eacute;cise que ces 30 millions d'euros viennent <em>"en suppl&eacute;ment"</em> des mesures de soutien &agrave; l'investissement d'ores et d&eacute;j&agrave; mises en oeuvre sur l'ensemble du territoire, et cofinanc&eacute;es par le minist&egrave;re de l'Agriculture, les Conseils r&eacute;gionaux et les Agences de l'eau.</p><p><strong>&gt;&gt; Retrouvez notre dossier Distances de s&eacute;curit&eacute; : les ZNT en pratique</strong></p>



Le ministre de l'Agriculture a annoncé le 11 mai l’ouverture d’un dispositif de 30 millions d’euros destiné à accompagner les agriculteurs qui investissent dans des matériels performants, permettant de limiter les distances de traitement et de mettre en place des itinéraires techniques plus économes en produits phytosanitaires.


L’Etat annonce 30 millions d’euros d’aide à l’investissement pour la réduction des phytos


<p>Avec la crise du Covid-19, il y a<em>&nbsp;"entre 3 et 4 millions de tonnes de pommes de terres pas transform&eacute;es en Belgique, aux Pays-Bas, en Allemagne et en France"</em> estime le Groupement interprofessionnel de la pomme de terre (GIPT). Les montagnes de patates doivent &ecirc;tre d&eacute;gag&eacute;es avant la prochaine r&eacute;colte. Sinon, <em>"le risque est de voir se d&eacute;velopper des d&eacute;p&ocirc;ts sauvages (...) dans la nature, vecteurs de foyers infectieux de maladies fongiques ou de pollution par fermentation"</em>, explique &agrave; l'AFP Bertrand Ouillon, d&eacute;l&eacute;gu&eacute; du GIPT.</p><p>Beaucoup d'utilisateurs de r&eacute;seaux sociaux ont demand&eacute; que cet aliment de base soit redirig&eacute; vers l'aide alimentaire, &agrave; l'heure o&ugrave; une crise sociale se d&eacute;veloppe apr&egrave;s l'arr&ecirc;t de l'activit&eacute; &eacute;conomique. <em>"Bon sang, mais plein de gens ont faim! Faites un appel, des gens viendront en chercher, m&ecirc;me &agrave; 0,5 euros"</em>, estime ainsi sur Twitter @mishkawolinski, tandis que @lvckdjr &agrave; Toulouse met en garde contre<em>&nbsp;"certaines associations" </em>qui refusent les dons de pommes de terre <em>"qui ne sont pas en filet".</em></p><p><em>"De fait, on a fait partir quelques stocks dans des associations, mais notre probl&egrave;me ne peut pas se r&eacute;soudre de cette mani&egrave;re, il est &agrave; &eacute;chelle industrielle"</em>, souligne M. Ouillon. La fili&egrave;re souhaiterait pouvoir rediriger ses stocks vers la fabrication d'aliment pour b&eacute;tail. <em>"S'il pouvait y avoir une aide publique pour le transport, cela pourrait en fait &ecirc;tre une aide indirecte aux &eacute;leveurs qui sont aujourd'hui en difficult&eacute;",</em> sugg&egrave;re-t-il.</p><h2></h2><p>Pas toujours facile de rediriger des flux vers des canaux alternatifs de distribution sans d&eacute;stabiliser d'autres secteurs. C'est ce que montre un autre exemple, celui du lait. La semaine derni&egrave;re, Oxfam et une douzaine d'associations paysannes ou de solidarit&eacute; (GRET, Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne, Ing&eacute;nieurs sans fronti&egrave;res, CCFD Terre Solidaire..) ont alert&eacute; sur les risques de <em>"crise grave"</em> pesant sur le march&eacute; laitier en Afrique de l'Ouest.</p><p>La raison, c'est le stockage de poudres de lait d&eacute;cid&eacute; par la Commission europ&eacute;enne pour soulager les &eacute;leveurs laitiers europ&eacute;ens qui ne savent plus quoi faire de leur lait, beurre ou fromage. <em>"La sortie de crise ne doit pas se faire, comme par le pass&eacute;, par l'exportation des exc&eacute;dents vers les march&eacute;s africains"</em>, avertissent les associations dans un communiqu&eacute; commun intitul&eacute; <em>"Covid-19 : la crise laiti&egrave;re europ&eacute;enne menace l'Afrique de l'Ouest".</em></p><p>D&eacute;j&agrave; entre 2018 et 2019, les exportations de poudre de lait de l'UE en Afrique de l'Ouest avaient augment&eacute; de 19%, et elles repr&eacute;sentent aujourd'hui 20% des exportations mondiales de l'Union Europ&eacute;enne, selon les associations. Alors que les producteurs laitiers ouest-africains tentent d&eacute;sesp&eacute;r&eacute;ment de d&eacute;velopper leur production locale dans le but de soutenir l'agriculture, r&eacute;duire l'&eacute;migration et lutter contre la violence.</p><p>Un d&eacute;but de solution semble en revanche se d&eacute;gager pour les milliers d'hectolitres de vins en exc&eacute;dent dans les trois premiers pays producteurs mondiaux que sont l'Italie, la France et l'Espagne : les viticulteurs ont demand&eacute; et obtenu l'autorisation de Bruxelles d'en distiller une partie... pour faire du gel hydroalcoolique.</p>



L'épidémie de coronavirus n'est pas terminée, mais déjà se pose la question des débouchés pour des milliers de tonnes d'excédents de pommes de terre ou de lait non vendus en Europe pendant les deux mois de confinement, sur fond de choc social et de menace de crise alimentaire dans certains pays du sud.


   Lait, vin, pommes de terre : le difficile écoulement des invendus


<p>N'y voyez aucun lien de cause &agrave; effet entre cette offre de services et l'&eacute;pid&eacute;mie de coronavirus, qui impose depuis bient&ocirc;t deux mois des r&egrave;gles de distanciation sociale. La &laquo;&nbsp;t&eacute;l&eacute;portation&nbsp;&raquo; de certains services, John Deere la met en application depuis bient&ocirc;t dix ans. En 2011, le constructeur greffait en effets sur ses tracteurs de forte puissance le JDLink, un modem GSM et une carte SIM, ouvrant la voie &agrave; la t&eacute;l&eacute;m&eacute;trie, autrement dit &agrave; diff&eacute;rents services d'assistance &agrave; distance, assur&eacute;s par les concessionnaires.</p><p>Dans sa forme la plus aboutie, la t&eacute;l&eacute;m&eacute;trie permet en effet d'acc&eacute;der aux donn&eacute;es &eacute;lectroniques circulant sur le bus Can d'un automoteur, d&eacute;multipliant l'acc&egrave;s aux donn&eacute;es&nbsp;: localisation g&eacute;ographique, temps de marche, codes et alertes de diagnostic, indices de performances, r&eacute;glages, mises &agrave; jour logicielles, reprogrammation &agrave; distance... La connectivit&eacute; des machines permet aussi d'identifier des d&eacute;placements suspects de mat&eacute;riels, aux plans horaire et g&eacute;ographique.</p><h2>Maintenance pr&eacute;dictive</h2><p>Le premier de ces services connect&eacute;s consiste &agrave; assister le chauffeur &agrave; param&eacute;trer son automoteur pour en exploiter le maximum des performances. Cette &nbsp;fonctionnalit&eacute; se mat&eacute;rialise par l'acc&egrave;s &agrave; l'&eacute;cran &agrave; distance (Remote display access), qui permet au technicien du concessionnaire de visualiser, depuis son bureau, sa tablette ou son smartphone, la console de l'automoteur, comme s'il &eacute;tait lui-m&ecirc;me assis dans la cabine. En cas de dysfonctionnement ou de panne, le service Advisor Remote permet quant &agrave; lui, toujours &agrave; distance, d'activer le syst&egrave;me de diagnostic de l'automoteur et le cas &eacute;ch&eacute;ant, de corriger les d&eacute;fauts sinon d'optimiser l'intervention du technicien de maintenance, nanti des pi&egrave;ces et outils a priori requis. La troisi&egrave;me fonctionnalit&eacute; verse dans la maintenance pr&eacute;dictive.</p><p>Baptis&eacute; Expert Alerts, le syst&egrave;me se base sur des algorithmes logiciels capables de pr&eacute;dire certains probl&egrave;mes avant qu'ils n'aient un impact n&eacute;gatif ou ne provoquent des dommages collat&eacute;raux. Ces alertes remontent automatiquement sur le tableau de bord informatique du concessionnaire, qui lui-m&ecirc;me en informe son client. Selon John Deere, ce syst&egrave;me de maintenance pr&eacute;dictive permet de r&eacute;duire de 20% en moyenne les temps de diagnostic et de r&eacute;paration, comparativement aux interventions r&eacute;alis&eacute;es apr&egrave;s une d&eacute;faillance effective.</p><h2>Contrats de services FarmSight</h2><p>Ces diff&eacute;rentes modalit&eacute;s d'assistance &agrave; distance sont accessibles sur les tracteurs des s&eacute;ries 5R, 6M, 6R, 7R, 8R et 9R, ainsi que les moissonneuses-batteuses, les ensileuses et les pulv&eacute;risateurs automoteurs. Ils font l'objet de contrats &eacute;tablis par les concessionnaires, baptis&eacute;s Farmsight Services, d&eacute;clin&eacute;s en trois versions (Select, Premium, Ultimate) selon le niveau de services. Outre les services inclus dans le prix d'une machine neuve (formation pratique &agrave; l'utilisation de la machine, surveillance &agrave; distance, planification et notification automatiques de la maintenance...), le contrat Select (tarif indicatif de 250 &euro;/an) inclut les mises &agrave; jours logicielles, un support t&eacute;l&eacute;phonique en saison ou encore un diagnostic complet de l'&eacute;tat de la machine en fin de saison. Le contrat Premium (tarif indicatif de 350 &euro;/an) comprend les services Remote display access, Advisor Remote et Expert Alerts. Le contrat Ultimate (tarif indicatif de 800 &euro;/an) inclut en prime la mise &agrave; disposition d'une machine de remplacement. L'acc&egrave;s par les concessionnaires aux donn&eacute;es des machines s'op&egrave;re bien entendu avec le consentement des clients. Plus de 50 000 automoteurs de la marque sont aujourd'hui connect&eacute;s en Europe.</p>



Par le biais de ses concessionnaires, John Deere propose des services de diagnostic et de dépannage à distance, de conseil à l’optimisation des performances de ses matériels ou encore de maintenance prédictive, moyennant des abonnements dédiés.


John Deere monte en puissance dans le SAV à distance


<p>Pour s'assurer de ne rien omettre dans sa d&eacute;claration, Julien se renseigne aupr&egrave;s de son voisin, Fran&ccedil;ois Longchamp, exploitant laitier. Celui-ci lui indique que l'administration fiscale va &eacute;tablir le revenu imposable &agrave; l'issue de cette d&eacute;claration. De ce fait, l'avis d'imposition est un document important car c'est lui qui permettra &agrave; Julien de percevoir les aides auxquelles il a droit ou encore de b&eacute;n&eacute;ficier des prestations familiales vers&eacute;es par la MSA, si le jeune exploitant a, un jour, des enfants.</p><p>Pour bien remplir la d&eacute;claration, Fran&ccedil;ois se fait immanquablement accompagner par son gestionnaire. Ce dernier conna&icirc;t son revenu agricole et lui demande toujours des informations compl&eacute;mentaires sur ses autres revenus <em>(salaires, revenus de placement..)</em>. Bien que ces revenus soient pour la plupart report&eacute;s de mani&egrave;re automatique, il convient de s'en assurer pour se mettre &agrave; l'abri d'&eacute;ventuelles erreurs.</p><h2>La d&eacute;claration de revenus, un rendez-vous annuel</h2><p>Tous les ans, au mois de mai, il faut d&eacute;clarer les revenus de l'ann&eacute;e pass&eacute;e, per&ccedil;us entre le 1er janvier et le 31 d&eacute;cembre. Cette d&eacute;claration se remplit seule pour les c&eacute;libataires sans enfant, c'est le cas de Julien. A l'inverse, plus il y a de personnes dans un foyer fiscal, plus il y a de parts et plus cela a un impact sur l'imp&ocirc;t. Souvent, un foyer fiscal se compose des parents et de leurs enfants &agrave; condition que le couple soit mari&eacute; ou pacs&eacute; et que les enfants aient moins de 21 ans <em>(moins de 25 ans lorsqu'ils sont &eacute;tudiants)</em>.</p><h2>Cr&eacute;dits d'imp&ocirc;t et d&eacute;claration de revenus. Comment &ccedil;a marche ?</h2><p>Comme Julien, il arrive que souvent, le contribuable ait &agrave; mentionner des cr&eacute;dits d'imp&ocirc;t sur sa d&eacute;claration de revenus. Ces cr&eacute;dits sont souvent li&eacute;s &agrave; des travaux permettant de faire des &eacute;conomies d'&eacute;nergie dans l'habitation principale tels que le remplacement des fen&ecirc;tres, l'installation d'une chaudi&egrave;re performante ou d'un syst&egrave;me de ventilation plus efficace... Il ne faut pas oublier de d&eacute;clarer ce type de travaux car ils permettent de diminuer le montant de l'imp&ocirc;t final.</p><p>Bien que Julien ne soit pas imposable - il vient tout juste de d&eacute;marrer son activit&eacute; -, Fran&ccedil;ois lui conseille de demander les cr&eacute;dits d'imp&ocirc;t auxquels il peut pr&eacute;tendre. En effet, &agrave; la diff&eacute;rence de la r&eacute;duction d'imp&ocirc;t, le montant du cr&eacute;dit lui sera revers&eacute;. En revanche, si le montant de la r&eacute;duction d'imp&ocirc;t est sup&eacute;rieur au montant de l'imp&ocirc;t, il ne peut pas y avoir de remboursement et l'imp&ocirc;t est ramen&eacute; &agrave; 0 &euro;.</p><h2>Ne rien omettre !</h2><p>Au titre de l'activit&eacute; professionnelle, des cr&eacute;dits d'imp&ocirc;ts existent ! Par exemple, les agriculteurs qui entreprennent leur conversion en bio peuvent b&eacute;n&eacute;ficier d'un cr&eacute;dit d'imp&ocirc;t &agrave; l'agriculture biologique. Autres exemples, les exploitants qui ont recours aux services d'un rempla&ccedil;ant lorsqu'ils prennent des cong&eacute;s ou qui suivent des formations peuvent aussi en b&eacute;n&eacute;ficier. Pour ne jamais rien oublier, Fran&ccedil;ois Longchamps conserve tous ses documents dans un classeur sp&eacute;cial. Il note toutes ses questions qu'il n'oublie pas de poser &agrave; son gestionnaire avant de remplir sa d&eacute;claration.</p>



Julien Dupré, porcher de 24 ans ayant récemment repris l’exploitation familiale, s’apprête à remplir sa première déclaration de revenus. Quels conseils lui donner ?


Bien préparer sa déclaration de revenus


<h2>Perspectives Agricoles : Les fondamentaux des march&eacute;s c&eacute;r&eacute;aliers (offre, demande, &eacute;changes) sont-ils modifi&eacute;s par la crise sanitaire mondiale ?</h2><p>Yannick Carel :&nbsp; En ce qui concerne le bl&eacute; tendre, les stocks des pays exportateurs sont actuellement plut&ocirc;t bas. Tout &eacute;v&egrave;nement qui modifiera les disponibilit&eacute;s, que ce soit pour des raisons de production ou de logistique, va accroitre les tensions sur ce march&eacute; et se r&eacute;percutera sur les prix. &agrave; l'inverse, une baisse forte et durable de la consommation - en lien avec la crise &eacute;conomique g&eacute;n&eacute;r&eacute;e par le COVID-19 - pourra entra&icirc;ner une baisse des cours. Pour le bl&eacute; dur, le march&eacute; est actuellement encore plus tendu. Il devrait le rester malgr&eacute; l'augmentation de 15 % des surfaces de bl&eacute; dur pr&eacute;vue au Canada pour la r&eacute;colte 2020. Les stocks du d&eacute;but de la nouvelle campagne commerciale seront au plus bas, en particulier du fait de l'accroissement des achats de p&acirc;tes alimentaires par les populations confin&eacute;es lors du d&eacute;but de la crise. Cette crise sanitaire affecte plus directement le march&eacute; des orges brassicoles, p&eacute;nalis&eacute; par la fermeture des principaux lieux de consommation de bi&egrave;re. Le contexte d&eacute;j&agrave; exc&eacute;dentaire de ce march&eacute; risque donc encore d'&ecirc;tre alourdi, y compris par les emblavements d'orge du printemps 2020, en nette hausse en France (+40 % en moyenne sur 5 ans) et en Europe (+5 % par rapport &agrave; 2019). En ma&iuml;s, le march&eacute; mondial est fortement index&eacute; sur celui des Etats-Unis, premier pays producteur et exportateur de ma&iuml;s. Jusqu'&agrave; pr&eacute;sent le march&eacute; &eacute;tait jug&eacute; &laquo; confortable &raquo; mais la situation pourrait basculer vers un march&eacute; &laquo; tr&egrave;s lourd &raquo; si les d&eacute;bouch&eacute;s &eacute;thanol et alimentation animale confirment leur baisse&nbsp;: le premier, directement affect&eacute; par la chute du prix du p&eacute;trole et le second, en lien avec des productions animales pr&eacute;vues en baisse dans les mois &agrave; venir, pour cause de r&eacute;cession &eacute;conomique. &agrave; cela, pourrait s'ajouter une nette augmentation de la production de ma&iuml;s, notamment aux USA et en Ukraine, avec des pr&eacute;visions de surfaces record pour ces deux pays. De plus, des difficult&eacute;s logistiques pourraient intervenir, en particulier dans les ports, du fait des contraintes sanitaires mises en place par certains pays pour prot&eacute;ger les personnes charg&eacute;es de la logistique des grains.</p><h2>P. A. : Quels facteurs expliquent les variations des prix de vente des derni&egrave;res semaines ?</h2><p>Y. C. :&nbsp; Outre les fondamentaux, d'autres &eacute;l&eacute;ments dits externes influencent les prix des mati&egrave;res premi&egrave;res agricoles, plus ou moins directement. Avant la crise du COVID-19, le march&eacute; p&eacute;trolier &eacute;tait d&eacute;j&agrave; entr&eacute; dans une phase de surproduction. Le 6 mars dernier, l'absence d'accord entre les pays de l'OPEP(1) sur une r&eacute;duction de la production, dans un contexte de moindre consommation, a entra&icirc;n&eacute; une chute historique du prix du p&eacute;trole. L'accord conclu mi-avril entre pays producteurs r&eacute;duit de 15 % la production p&eacute;troli&egrave;re ; mais il ne devrait pas changer fondamentalement la donne puisque qu'il est pr&eacute;vu une baisse de 30 % de la consommation mondiale. Cela affecte directement les march&eacute;s des agrocarburants, comme le ma&iuml;s &eacute;thanol, et celui des huiles avec des effets sur les prix du colza et du tournesol. Seule cons&eacute;quence positive &agrave; moyen terme, une baisse des co&ucirc;ts de production en agriculture pourrait &ecirc;tre attendue au niveau des carburants et des engrais (azote notamment), si cette situation perdure. Par ailleurs, les parit&eacute;s entre les monnaies font varier la comp&eacute;titivit&eacute; des marchandises entre les pays. Certaines monnaies, comme le rouble russe, sont adoss&eacute;es au cours du p&eacute;trole et n'ont donc pas r&eacute;sist&eacute; au krach p&eacute;trolier de d&eacute;but mars. Le rouble a ainsi perdu 25 % de sa valeur entre le 20 f&eacute;vrier et le 20 mars. ll a entra&icirc;n&eacute; dans son sillage la hryvnia ukrainienne et le tenge kazakhe. La comp&eacute;titivit&eacute; de ces pays s'en est subitement trouv&eacute;e renforc&eacute;e. La contrepartie de ce m&eacute;canisme a &eacute;t&eacute; un rench&eacute;rissement des mati&egrave;res premi&egrave;res &agrave; l'int&eacute;rieur de ces pays. Leurs gouvernements ont alors mis en place des quotas &agrave; l'exportation pour limiter cet effet inflationniste. Cela remet sur le devant de la sc&egrave;ne l'interventionnisme des &eacute;tats qui pourra &eacute;galement influencer les march&eacute;s c&eacute;r&eacute;aliers dans les prochains mois.</p><h2>P. A. : Des cons&eacute;quences &agrave; plus long terme sont-elles &agrave; attendre ?</h2><p>Y. C. : Tout va d&eacute;pendre de la dur&eacute;e et de l'intensit&eacute; de la crise sanitaire, ainsi que des r&eacute;actions &eacute;conomiques qui vont en d&eacute;couler. Beaucoup d'incertitudes subsistent, ce qui contribue &agrave; la volatilit&eacute; des cours. Les baisses de consommation annonc&eacute;es mettent la pression sur les prix. Toutefois, la situation pourrait &eacute;voluer si les risques de s&eacute;cheresse se confirment dans les pays de la mer Noire, en Europe et/ou aux Etats-Unis. &agrave; plus long terme, certains experts parlent de changements de fond dans la strat&eacute;gie des entreprises vis-&agrave;-vis de leurs d&eacute;bouch&eacute;s, de leurs approvisionnements ou encore de leurs circuits de distribution. Il sera difficile d'appliquer une recette unique aux diff&eacute;rentes fili&egrave;res et aux diff&eacute;rents pays. Par exemple, en production v&eacute;g&eacute;tale, la relocalisation de certaines productions ne peut se d&eacute;cr&eacute;ter : les exigences agro-climatiques s'imposent. Les r&eacute;ponses &agrave; la crise sanitaire seront multiples, notamment pour les clients des productions v&eacute;g&eacute;tales fran&ccedil;aises. Elles am&egrave;neront des changements auxquels nous devrons nous adapter, tout en mettant en avant les sp&eacute;cificit&eacute;s de nos syst&egrave;mes de production.</p>



Les mesures de lutte contre le COVID-19 prises à l’échelle mondiale vont avoir des conséquences, dans la durée, sur les économies. Pour Yannick Carel, chargé d’études chez Arvalis, les effets directs sur les marchés sont contrastés ; de plus, l’analyse des fondamentaux est perturbée par des facteurs externes comme la parité des monnaies, les contraintes de logistique ou les réactions sociétales.


Quelles sont les conséquences de la crise sanitaire  sur les marchés céréaliers ?


<h2>Perspectives Agricoles : Pourquoi la plateforme Ph&eacute;noField a-t-elle &eacute;t&eacute; cr&eacute;&eacute; ?</h2><p>Katia Beauch&ecirc;ne :&nbsp; Ces quinze derni&egrave;res ann&eacute;es, les capacit&eacute;s de g&eacute;notypage - op&eacute;ration qui consiste &agrave; &laquo; cartographier &raquo; les g&egrave;nes - ont tr&egrave;s fortement progress&eacute;. Il existe aujourd'hui plus de cent mille marqueurs mol&eacute;culaires d&eacute;crivant les caract&eacute;ristiques g&eacute;n&eacute;tiques des esp&egrave;ces de grandes cultures. D'autre part, le ph&eacute;notypage consiste &agrave; mesurer un ou plusieurs caract&egrave;res exprim&eacute;s par la plante. La g&eacute;n&eacute;tique d'association intervient ensuite, &agrave; l'aide de mod&egrave;les statistiques, afin de mettre en relation le g&eacute;notype et le ph&eacute;notype. Cette m&eacute;thode n&eacute;cessite de r&eacute;aliser les m&ecirc;mes mesures sur plus de deux cents vari&eacute;t&eacute;s diff&eacute;rentes. Elle fonctionne bien pour identifier des caract&egrave;res simples, dont l'expression d&eacute;pend d'un petit nombre de g&egrave;nes, comme la r&eacute;sistance aux maladies. C'est beaucoup plus compliqu&eacute; quand il s'agit d'&eacute;valuer la r&eacute;ponse &agrave; un sc&eacute;nario climatique, par exemple la tol&eacute;rance aux stress hydriques, impliquant de nombreux param&egrave;tres. Il faut alors &ecirc;tre en mesure de recueillir au champ un tr&egrave;s grand nombre de donn&eacute;es d&eacute;crivant les vari&eacute;t&eacute;s. Le ph&eacute;notypage haut d&eacute;bit, gr&acirc;ce &agrave; des mesures automatis&eacute;es r&eacute;alis&eacute;es par des capteurs, a &eacute;t&eacute; d&eacute;velopp&eacute; dans ce but. Le r&eacute;seau fran&ccedil;ais de ph&eacute;notypage des plantes &laquo; Ph&eacute;nome-Emphasis &raquo; a ainsi &eacute;t&eacute; cr&eacute;&eacute; en 2013. Pour simuler des stress hydriques, il est &eacute;galement n&eacute;cessaire de contr&ocirc;ler les apports en eau sur la culture. C'est l'objectif de la plateforme Ph&eacute;noField, situ&eacute;e &agrave; Ouzouer-le-March&eacute;(1), qui met en &oelig;uvre des toits mobiles contr&ocirc;lant la pluviom&eacute;trie et des portiques de ph&eacute;notypage haut d&eacute;bit.</p><h2>P.&#8198;A. : Quels ont &eacute;t&eacute; les premiers travaux et les r&eacute;sultats obtenus ?</h2><p>K. B.&nbsp;:&nbsp; Depuis 2015, Ph&eacute;noField a contribu&eacute; &agrave; plusieurs programmes de recherche. En 2015 et 2018, les essais sur 22 vari&eacute;t&eacute;s de ma&iuml;s ont &eacute;valu&eacute; le progr&egrave;s g&eacute;n&eacute;tique de la tol&eacute;rance au d&eacute;ficit hydrique de pr&eacute;floraison. En 2016, 228 vari&eacute;t&eacute;s de bl&eacute; tendre ont &eacute;t&eacute; analys&eacute;es en vue d'identifier des g&egrave;nes de tol&eacute;rance au d&eacute;ficit hydrique de fin de cycle. En 2017, il s'agissait d'&eacute;valuer le comportement de 22 d'entre elles face aux stress azot&eacute; et hydrique combin&eacute;s. En 2019 et 2020, les exp&eacute;rimentations se poursuivent sur l'ajustement des mod&egrave;les de d&eacute;veloppement des cultures de bl&eacute; tendre, de bl&eacute; dur ou d'orge. Des travaux de th&egrave;se ont conduit &agrave; identifier des zones chromosomiques contenant des g&egrave;nes d'adaptation &agrave; quatre sc&eacute;narios de stress hydrique : stress pr&eacute;coce, tardif, sur tout le cycle de la culture ou absence de stress. Il a &eacute;t&eacute; mis en &eacute;vidence que certaines vari&eacute;t&eacute;s &eacute;conomisent leur consommation en eau et r&eacute;duisent leur croissance en cas de d&eacute;ficit hydrique, elles peuvent ainsi tenir plus longtemps mais la production en est affect&eacute;e. D'autres vari&eacute;t&eacute;s continuent leur activit&eacute; photosynth&eacute;tique et produisent de la biomasse en utilisant leurs r&eacute;serves ; elles seront mieux adapt&eacute;es &agrave; un stress court. Concr&egrave;tement, ces r&eacute;sultats peuvent &ecirc;tre int&eacute;gr&eacute;s dans les sch&eacute;mas de s&eacute;lection des semenciers, en suivant les marqueurs &agrave; effets positifs. &agrave; moyen terme, ces connaissances donnent la possibilit&eacute; aux &eacute;valuateurs de vari&eacute;t&eacute;s de mieux comprendre la physiologie v&eacute;g&eacute;tale. Ils peuvent ainsi affiner les messages techniques destin&eacute;s aux producteurs. &agrave; plus br&egrave;ve &eacute;ch&eacute;ance, les r&eacute;sultats viennent am&eacute;liorer les mod&egrave;les de croissance des plantes, utilis&eacute;s dans les outils d'aide au pilotage des interventions culturales. Jusqu'ici, les travaux ont essentiellement port&eacute; sur le d&eacute;ficit en eau, mais de nombreuses autres perspectives de recherche s'ouvrent gr&acirc;ce &agrave; Ph&eacute;noField, par exemple sur les effets d'un stress combin&eacute;&nbsp;: carence azot&eacute;e, maladie, etc...</p>



Grâce à PhénoField, sa plateforme de phénotypage, Arvalis peut étudier 350 variétés par an ou créer jusqu’à dix-sept climats hydriques différents. Katia Beauchêne, responsable de cet outil de recherche, résume les résultats obtenus après cinq ans de mise en œuvre.


Les cultures  à l’épreuve du climat


<p>Invitations, d&eacute;gustations, soir&eacute;es VIP...... chaque ann&eacute;e d&eacute;but avril, les meilleurs vins de Bordeaux (sud-ouest) font d&eacute;guster &agrave; des invit&eacute;s du monde entier leur dernier mill&eacute;sime qui ne sera commercialisable au grand public que quelque deux ans plus tard. Acheteurs, n&eacute;gociants et journalistes se pressent de ch&acirc;teau en ch&acirc;teau, et notent les grands crus, ce qui fixera les prix. Puis des courtiers mettent en relation propri&eacute;taires et n&eacute;gociants, qui ach&egrave;tent un vin qui continuera sa maturation en f&ucirc;ts. Ce syst&egrave;me multicentenaire permet &agrave; quelque 400 domaines de vendre leur vin avant m&ecirc;me qu'il soit dans les boutiques et donc d'assurer des rentr&eacute;es de tr&eacute;sorerie imm&eacute;diates. Sans cette grand messe commerciale, le mill&eacute;sime 2019, qui a b&eacute;n&eacute;fici&eacute; d'excellentes conditions climatiques, n'a pas pu &ecirc;tre &eacute;valu&eacute;. </p><p>Sans prix, pas d'acheteurs. <em>"Et on ne peut pas envisager de fixation de prix tant que les vins n'auront pas &eacute;t&eacute; d&eacute;gust&eacute;s"</em>, r&eacute;sume Ronan Laborde, pr&eacute;sident de l'Union des grands crus class&eacute;s de Bordeaux (UGCB) qui organise les d&eacute;gustations pour ses 134 membres. Du coup, les grands crus ont d&eacute;cid&eacute; d'aller &agrave; la rencontre des acheteurs dans une douzaine de m&eacute;tropoles am&eacute;ricaines, europ&eacute;ennes et asiatiques. A Londres, Hong Kong ou Singapour,<em> "les acheteurs auront &agrave; disposition des informations &eacute;crites, orales mais aussi en vid&eacute;o de nos membres qui vont parler de ce mill&eacute;sime et expliquer le travail effectu&eacute; sur la propri&eacute;t&eacute;",</em> explique Ronan Laborde. Avant l'&eacute;tranger, le mill&eacute;sime 2019 sera pr&eacute;sent&eacute; <em>"sur la place de Bordeaux"</em> vers la mi-juin, esp&egrave;re-t-il. D'autres ch&acirc;teaux enverront eux-m&ecirc;mes leurs propres &eacute;chantillons, et certains ont m&ecirc;me d&eacute;j&agrave; commenc&eacute; &agrave; les faire d&eacute;guster.</p><h2>"Encore jouable" </h2><p>La tenue de ces Primeurs, <em>"o&ugrave; l'attention des march&eacute;s est focalis&eacute;e sur Bordeaux",</em> est capitale, souligne un courtier de la place. <em>"Le timing est primordial pour nos affaires: faire go&ucirc;ter et op&eacute;rer la mise en march&eacute; avant l'&eacute;t&eacute;"</em>, car <em>"si on saute notre tour, on n'aura plus cette attention"</em>. <em>"C'est encore jouable"</em>, assure-t-il, m&ecirc;me si <em>"on ne mesure pas encore s'il y aura des acheteurs".</em> Confinement, crise &eacute;conomique... <em>"Dans une p&eacute;riode comme celle-l&agrave; il faudra &ecirc;tre attentif au niveau des prix"</em>, note le courtier bordelais, <em>"mais comme d'habitude c'est le march&eacute; qui va trancher".</em></p><p>D'autant qu'avec les restaurants ferm&eacute;s, des exportations au ralenti et des avions clou&eacute;s au sol, un <em>"march&eacute; significatif"</em> pour les grands crus, les stocks ont gonfl&eacute;, m&ecirc;me si les nobles &eacute;tiquettes de Bordeaux ont les reins solides et d'immenses chais. <em>"C'est exag&eacute;r&eacute; de dire que le march&eacute; est &agrave; l'arr&ecirc;t. Il est tr&egrave;s perturb&eacute;, fortement ralenti avec des disparit&eacute;s selon les r&eacute;seaux de distribution"</em>, nuance le n&eacute;gociant Georges Hausalter, &eacute;galement vice-pr&eacute;sident du Conseil sp&eacute;cialis&eacute; vins de FranceAgrimer. Le march&eacute; des grands crus, s'il ne repr&eacute;sente pas plus de 4% des volumes, concentre environ 20% du chiffre d'affaires de la fili&egrave;re bordelaise, et entra&icirc;ne dans son sillage les &eacute;tiquettes moins prestigieuses. Seule appr&eacute;ciation sur laquelle se basent pour l'heure les acheteurs: la <em>"Note du mill&eacute;sime"</em> r&eacute;dig&eacute;e par l'Institut de la Science de la Vigne et du vin(ISVV) de la facult&eacute; d'&oelig;nologie de Bordeaux (bordeauxraisins.fr) qui promet <em>"un grand mill&eacute;sime de vins blancs secs", "enthousiasmant"</em> pour les rouges, et des vins liquoreux de Sauternes et Barsac <em>"parfaitement nets et aromatiques"</em>.</p><p>De quoi redonner espoir au secteur qui a connu ces derni&egrave;res ann&eacute;es le gel, la gr&ecirc;le, le mildiou et des probl&egrave;mes de surproduction. Sans compter la chute des ventes aux Etats-Unis, avec la guerre tarifaire lanc&eacute;e par Donald Trump, en Chine, o&ugrave; les vins australiens et chiliens se taillent des parts de march&eacute;, et m&ecirc;me en France, o&ugrave; le Bordeaux doit renouveler son image.</p>



Déjà fragilisés par des aléas climatiques et des ventes en berne, les prestigieux châteaux bordelais tentent de réagir après le choc de l'annulation pendant le confinement de la "Semaine des primeurs", événement unique en France permettant d'assurer la stabilité économique de ces grands crus.


Fragilisés par le confinement, les grands crus de Bordeaux à la chasse aux acheteurs


<p>En 2019, Kubota lan&ccedil;ait son Centre d'innovation, une nouvelle division orient&eacute;e sur le smart farming, visant &agrave; am&eacute;liorer l'efficience des pratiques agricoles et au passage la durabilit&eacute; et la rentabilit&eacute; des exploitations. Dans la foul&eacute;e, le constructeur entamait une coop&eacute;ration avec Advanced Farm Technologies et Abundant Robotics, deux start-up sp&eacute;cialis&eacute;es dans la r&eacute;colte robotis&eacute;e, respectivement des fraises et des pommes. Le constructeur jette aujourd'hui son d&eacute;volu sur Farm(x), une autre start-up californienne, proposant un pilotage automatis&eacute; de l'alimentation hydrique et fertilisante des vignes et vergers, avec force capteurs et intelligence artificielle. Avec cette orientation, le constructeur marque toujours un peu plus son territoire dans le secteur agricole, l'une de ses trois divisions avec les machines industrielles (mat&eacute;riels pour espaces verts, mini-pelles, chargeuses sur pneus et sur chenilles, moteurs industriels diesel et gaz) et les syst&egrave;mes et &eacute;quipements industriels et ing&eacute;nierie de l'environnement&nbsp;(tuyauteries, vannes, usines de traitement et de recyclage des d&eacute;chets et des eaux us&eacute;es, filtres &agrave; membrane immerg&eacute;e, stations d'&eacute;puration).</p><h2>130 ans au compteur</h2><p>La fabrication de canalisations hydrauliques en fonte est du reste &agrave; l'origine de la cr&eacute;ation de Kubota il y a exactement 130 ans, pr&eacute;c&eacute;dant la fabrication en s&eacute;rie de petits moteurs diesel, dont il reste aujourd'hui un des principaux fournisseurs au plan mondial. Apr&egrave;s la seconde guerre mondiale, la firme a commenc&eacute; &agrave; d&eacute;velopper ses premi&egrave;res machines agricoles, qui se concr&eacute;tiserons par la fabrication de ses premiers tracteurs, dans les ann&eacute;es 1960, puis leur exportation, &agrave; commencer par les &Eacute;tats-Unis, &agrave; l'aube des ann&eacute;es 1970. En Asie, o&ugrave; constructeur poursuit son internationalisation, Kubota se d&eacute;marque par la fabrication de machines d&eacute;di&eacute;es &agrave; la culture du riz, &agrave; commencer par les planteuses et les moissonneuses-batteuses. A partir de 2012, le constructeur &eacute;toffe son catalogue d'outils avec l'acquisition du groupe norv&eacute;gien Kverneland puis avec l'am&eacute;ricain Great Plains (2016), sp&eacute;cialis&eacute; dans le travail du sol et le semis.</p><h2>Une usine et un centre de recherche en France</h2><p>En 2015, le constructeur inaugure &agrave; Bierne (Nord) une usine d'assemblage consacr&eacute;e &agrave; la nouvelle s&eacute;rie M7, comptant 260 salari&eacute;s pour une production actuelle de l'ordre de 1800 tracteurs par an. En 2020, c'est un centre d'essai et de recherche d&eacute;di&eacute; aux tracteurs qui sortira de terre &agrave; Cr&eacute;py-en-Valois (Oise).</p><p>La nouvelle s&eacute;rie M7 symbolise la mont&eacute;e en puissance du constructeur, d&eacute;sireux d'offrir un catalogue r&eacute;pondant aux besoins des agricultures occidentales. Avec une puissance &eacute;tag&eacute;e entre 130 ch et 170 ch, le M7 est en phase avec le march&eacute; fran&ccedil;ais, dont la puissance moyenne en standard s'&eacute;tablit &agrave; 147 ch pour les nouvelles immatriculations. En Am&eacute;rique du Nord, Kubota s'est alli&eacute; au canadien Versatile pour proposer des 6 cylindres de plus de 200 ch.</p><p>Aux c&ocirc;t&eacute;s de ses d&eacute;veloppements dans le num&eacute;rique et dans la m&eacute;canique, Kubota est aussi investi dans la robotique, avec une s&eacute;rie (Agrirobo) permettant &agrave; un op&eacute;rateur embarqu&eacute; dans un tracteur de prendre la main sur deux autres tracteurs sans chauffeur au sein de la m&ecirc;me parcelle. Derni&egrave;rement, Kubota a &eacute;galement pr&eacute;sent&eacute; un concept de robot baptis&eacute; X Tractor.</p>



Après Advanced Farm Technologies et Abundant Robotics, le constructeur signe une participation dans Farm(x), une start-up spécialisée dans la gestion de l’irrigation et de la fertirrigation des vignes et vergers. Mécanique, robotique, numérique : Kubota est sur tous les fronts.


Vos résultats de recherche

Tous les résultats (17213)

Les actualités (17181)

L'agenda (11)

Les outils (6)

Les guides (15)