Yara s’associe aux contrats bas-carbone OleoZE de Saipol
L’utilisation des ammonitrates, moins émissives que la solution azotée, est comptabilisée dans le calcul du bonus alloué par Saipol sur les colzas durables OleoZE.
Dès la récolte 2022, l’utilisation d’ammonitrate, engrais azoté permettant de réduire de 15% l’empreinte carbone du colza par rapport à une fertilisation à base de solution azotée, sera prise en compte par Saipol dans le mode de calcul du bonus GES sur OleoZE. Tel est le partenariat conclu pour les trois prochaines années entre Yara France et Saipol, filiale du groupe Avril.
Lancé en 2020, OleoZE permet de tracer les pratiques au champ et d’accorder des bonus à la hauteur du stockage de carbone dans le sol et des économies d’énergie en colza (et tournesol). Le bonus peut atteindre jusqu’à 50 €/t. Les graines sont valorisées dans la filière biocarburant.
En attendant l’hydrogène vert
Selon Yara, jusqu’à 60% de l’azote apporté sur colza dans les grands bassins de production de la culture l’est sous forme de solution azotée. La « promotion » des ammonitrates, fabriquées en France et en partie en Belgique, au détriment de l’urée et de la solution azotée, constitue l’un des trois leviers de décarbonation de l’entreprise norvégienne, aux côtés des outils de pilotage et des process industriels.
A partir de 2023, Yara entamera la fabrication d’ammonitrates à partir d’hydrogène vert, issu de l’électrolyse de l’eau, en ayant recours à de l’électricité éolienne, solaire ou encore hydro-électrique. Cet hydrogène vert se substituera à l’hydrogène produit à partir du gaz naturel, à l’origine des tous les engrais azotés actuels.