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Vigne : des demandes d’arrachage à hauteur de 27.461 hectares
Le seuil de 30.000 hectares n’ayant pas été atteint, les viticulteurs recevront une aide forfaitaire de 4000€/ha pour arracher leurs parcelles d’ici à juin 2025 et envisager une éventuelle conversion à d’autres cultures que le raisin de cuve. En attendant un hypothétique dispositif d’arrachage temporaire.
4955 hectares dans l’Aude, 4219 hectares en Gironde, 4015 hectares dans le Gard, 3211 hectares dans l’Hérault ou encore 2613 hectares dans les Pyrénées-Orientales : tels sont les chiffres saillants du plan de réduction du potentiel viticole mis en œuvre par le ministère de l’Agriculture cet automne. Au total, 27.461 hectares devraient être arrachés d’ici au 2 juin 2025, conformément aux modalités du dispositif géré par FranceAgriMer.
1 demandeur sur 4 va cesser son activité
Face au déséquilibre structurel entre l’offre et la demande, la France avait sollicité, et obtenu de la Commission européenne, la possibilité d’allouer 120 millions d’euros à l’arrachage définitif de vignes, moyennant une aide forfaitaire maximale de 4000€/ha.
Le seuil de 30.000ha n’ayant pas été atteint, c’est bel et bien cette somme que les 5418 candidats à l’arrachage percevront, et qui leur permettra de couvrir les frais d’arrachage avant d’envisager une éventuelle conversion à d’autres cultures que le raisin de cuve. Parmi les 5418 demandes, environ 1300 viticulteurs ont indiqué souhaiter arrêter totalement leur activité. Ces demandes d’arrêt concernent près de 8700 hectares. Le montant cumulé d’aides demandées s’élève à 109,8 millions d’euros.
Dans l’attente d’un dispositif d’arrachage temporaire
A l’annonce des chiffres de FranceAgriMer, les organisations nationales viticoles (CNAOC, vinIGP, VCF, VIF, FNSEA, JA) ont réitéré, tout en saluant la mise en œuvre du dispositif national d'arrachage définitif de vignes, l’instauration d’un dispositif d’arrachage temporaire. « Au vu des nombreux défis que connait la filière, citant la déconsommation de certains segments, les aléas climatiques ou encore mesures de rétorsion sur les marchés internationaux, il est indispensable pour les exploitations de disposer d’un outil plus souple de réadaptation du potentiel de production, indiquent-elles dans un communiqué. Plus flexible que le définitif, l'arrachage temporaire permet de soulager un temps les exploitations et de leur donner l’opportunité de réorienter leur production vers des segments plus porteurs économiquement ».
Les organisations attendent du Groupe à haut-niveau viticole, créé par la Commission européenne pour baliser l’avenir de la filière vitivinicole européenne, qu’il intègre cette requête avant de rendre ses conclusions en fin d’année. « Les dispositions actuelles de l’OCM ne sont ni adaptées, ni en phase avec la situation d’urgence que connaît la filière viticole », plaident les organisations précitées.