Viande bovine – Les jeunes bovins restent sous pression.

Bovins de boucherie - Sur le plan commercial, l'approvisionnement des abattoirs est juste suffisant, car les éleveurs sont occupés par les travaux de fenaison. La demande en début de mois est plus régulière et les tarifs se maintiennent dans les Parthenaises, Aubracs, Blondes d'Aquitaine, Blanc Bleues, Rouges des prés, Limousines et Charolaises de qualité bouchère. Les engraisseurs spécialisés jouent un rôle important à cette période de l'année en approvisionnant les abattoirs. Cependant, beaucoup d'entre eux ont réduit ou arrêté leur activité en raison des coûts de production élevés et d'une pyramide des âges défavorable. La demande est légèrement plus régulière pour les Charolaises viandées, mais les tarifs restent stables. Les animaux provenant des pâturages sont préférés par les acheteurs en raison de leur qualité d'engraissement. L'équilibre entre l'offre et la demande est légèrement plus favorable dans les races allaitantes de choix secondaire, bien que les abatteurs soient réticents à augmenter les prix, car ils ne peuvent pas les répercuter dans le secteur aval de la filière.

Réformes laitières – Les éleveurs profitent pleinement des bonnes conditions climatiques pour effectuer les travaux de fenaison avant un retour espéré de la pluie. Malgré une semaine écourtée, l'offre de réformes laitières est juste suffisante pour les abattoirs. Cela anime quelque peu le commerce dans les campagnes. La tendance est à un relèvement progressif des prix sur un marché européen toujours très concurrentiel, où les écarts de valorisation demeurent conséquents. Les taureaux de réforme sont mieux demandés en raison de la baisse de l'offre de vaches laitières.

Jeunes bovins – Le commerce demeure tendu, car il est très difficile de se positionner sur les marchés exports face à la concurrence des tarifs allemands ou polonais. Le marché italien est de ce fait moins accessible pour la production française. La baisse des prix sur le marché français reste contenue, avec des acteurs de l'industrie qui cherchent à protéger les éleveurs engagés dans la relance de la production de jeunes bovins. La demande reste satisfaisante pour les Blonds d'Aquitaine, que ce soit vers la Grèce, l'Italie, les Pays-Bas ou la Belgique. En revanche, les jeunes bovins laitiers connaissent une baisse de prix en raison de la forte concurrence au sein de l'Union européenne et de la désaffection des opérateurs de la restauration rapide pour la viande bovine française.

Avis d’expert :

Bovins de races allaitantes : Les tarifs vont se maintenir dans les bonnes femelles bouchère, et le commerce sera plus régulier dans les Charolaises et les allaitantes de choix secondaire.

Bovins de races laitières : La détente devrait se confirmer dans les réformes laitières. 

Jeunes bovins : Le commerce restera compliqué dans les JB Charolais, Limousins ou croisés. Les laitiers seront également malmenés.

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