UV Boosting défie aussi les excès climatiques

[Vinitech 2022] La stimulation des défenses naturelles de la vigne par les rayonnements UV-C atténue les effets du gel et du stress hydrique, en plus de contribuer à réduire l’usage des fongicides, dans une proportion pouvant aller jusqu’ 75%, selon la start-up.

Les millésimes se suivent et ne se ressemblent pas. Après un cru 2021 bien arrosé et donc sujet aux attaques de mildiou notamment, le millésime 2022 aura été marqué par les déficits et stress hydriques. On n’oublie pas le gel qui à l’envi frappe tel ou tel vignoble. La start-up UV Boosting ne prétend pas avoir trouvé la parade à l’ensemble (elle serait une multinationale) mais sa technologie brevetée d’émissions de rayons ultra-violet UV-C peut contribuer à tamponner chacun de ces aléas. « Cette année, des résultats d’essais mettent en évidence une amélioration des rendements de vignes traités aux UV-C en conditions de sécheresse », affirme Baptiste Rouesné, CEO de la start-up UV-Boosting. Précisons que la start-up s’appuie sur des prestataires indépendants (IFV, Chambres d’agricultures, experts privés) pour réaliser les notations de chacun de ces essais. Elle procède ainsi depuis 2017, date de sa création.

Stimuler les défenses naturelles

Fondée par deux chercheurs de l’Université d’Avignon, en partenariat avec Technofounders, une entreprise spécialisée dans la valorisation de la recherche issue de laboratoires français, UV Boosting a mis au point avec Helios une gamme d’appareils aptes à diffuser des rayons UV-C en face par face, « Les UV-C sont identifiés depuis longtemps dans le domaine médical ou agroalimentaire pour neutraliser des parasites en jouant sur leur pouvoir de désinfection, précise Baptiste Rouesné. Ce n’est pas le credo d’UV Boosting, qui a démontré que les UV-C stimulaient les défenses naturelles des plantes, ainsi mieux armées pour résister aux agresseurs ».

Les champignons constituent la première cible des UV-C. « La réduction de dose de fongicides peut osciller dans une fourchette comprise entre 25% et 75% selon le contexte, poursuit Baptiste Rouesné. Mais la stratégie peut différer d’un client à l’autre. Certains viticulteurs bio bien avancés dans la réduction des doses exploitent les UV-C pour sécuriser la récolte les années compliquées. D’autres viseront la réduction des doses en profitant de la sérénité procurée par notre solution ».

UV-Boosting recommande entre 3 et 7 passages annuels en ciblant plus particulièrement les jeunes pousses et le stade floraison. La start-up revendique une quarantaine d’appareils en parc dans plusieurs pays. Outre la vigne, l’entreprise pousse ses pions sur fraisier et sur gazon.