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[Témoignage] de l’entreprise Découpe Viande Producteurs (DVP)
À la tête de l’entreprise Découpe Viande Producteurs (DVP) à La Ferrière (85), Hélène Reyjal et Jean-Michel Morance travaillent avec des éleveurs de bovins, porcins et ovins qui pratiquent la vente directe, en Vendée, Loire-Atlantique et départements limitrophes.
Faites-nous une rapide présentation de votre société ?
Hélène Reyjal : Découpe Viande Producteurs (DVP) a été créée à La Ferrière (85) en 2016 avec cinq salariés, mon associé et moi-même. Aujourd’hui, nous comptons une trentaine de salariés sur ce site.
Il y a quatre ans, en 2020, nous avons repris l’entreprise Grand Lieu Découpe qui emploie aujourd’hui huit salariés à Saint-Philbert-de-Grand-Lieu.
Nous travaillons pour des producteurs de bœuf, veaux, porcs et agneaux, conventionnels et bios, qui font de la vente directe. Notre fichier Clients compte environ 3 000 producteurs, dont 1 200 actifs réguliers. Les producteurs bovins en constituent la grande majorité : 70 % de bœufs ; 20 % de porcs ; 10 % d’agneaux.
Désormais, nous passons globalement 50 gros bovins par semaine (sur les deux sites) contre deux à trois vaches par semaine à notre création, il y a huit ans.
Quels types de prestations fournissez-vous à ces producteurs ?
Nous leur proposons la découpe et le colisage (mis en colis à la demande) des morceaux de viande découpés. Pour quelques producteurs, nous faisons même des livraisons auprès de bouchers, de restaurants ou de supérettes (en prestation de livraison). Mais ce sont eux qui gardent la maîtrise de la vente de leur viande.
Il arrive aussi que nous trouvions le transporteur pour conduire l’animal à l’abattoir (selon la demande de notre client) et nous récupérons la carcasse afin d’en effectuer la découpe comme le souhaite l’éleveur : colis de 10 ou de 8 kg, avec ou sans saucisse, avec ou sans steak haché…
De plus, nous assurons la traçabilité de la viande en travaillant chaque animal individuellement - bête par bête —, en la récupérant à la sortie de l’abattoir : chaque éleveur est ainsi assuré que c’est bien sa bête identifiée par son numéro IPG qui lui revient (en morceaux) ou qui est livrée en son nom à ses clients pas nos chauffeurs.
Comment voyez-vous l’avenir ? Des agrandissements prévus ?
Notre volonté est bien de créer deux sites pour garder de petites structures et de rester à proximité de nos clients producteurs. Nous venons juste d’agrandir notre site de Saint-Philbert-de-Grand-Lieu, pour proposer plus de places et pour garder un nombre limité dans chaque atelier. Pour l’occasion, nous avons organisé le 31 mai des portes ouvertes en invitant nos clients (producteurs et marchands de bêtes).
Tous nos salariés (bouchers, conditionnement, chauffeurs) sont en CDI, et ont été, le plus souvent, cooptés.
On prend les volumes de commandes en fonction du personnel que l’on a et nous sommes déjà complets jusqu’à la mi-juillet pour nos prestations sur les deux sites. Et pour juin, il fallait s’y prendre trois mois à l’avance ! Alors qu’en février, période plus creuse, il y a de la place d’une semaine à l’autre…
Nous sommes reconnus pour avoir un lien très fort avec les agriculteurs. Cela passe par un contact téléphonique systématique pour chaque commande. Travailler avec des animaux, du vivant implique qu’il y a toujours des points à rajuster, à la demande de l’éleveur, et tout d’abord parce que les bêtes ne font jamais le même poids ou qu’elles n’ont pas les mêmes qualités…