Prairies : la pousse d’herbe reste très excédentaire au 20 septembre

La production cumulée des prairies permanentes dépasse de 28% la normale observée sur la période 1989-2018, du jamais vu en 35 ans, hormis en 2007.

Depuis le début de la campagne, la pousse cumulée dépasse de 13% la pousse d’une année entière alors que normalement il manque encore 12% de la pousse annuelle au 20 septembre. Tel est le bilan dressé par le service statistique du ministère de l’Agriculture en date du 20 septembre. Depuis 1989, excepté en 2007, la pousse de l’herbe n’avait jamais été aussi abondante à cette période de l’année. Les pluies fréquentes et les températures excédentaires mais sans excès, ont permis de conserver des sols relativement humides très favorables à la pousse de l’herbe sur la majeure partie du territoire. Un bémol : avec l’humidité́ des sols, l’herbe n’a toutefois pas pu être entièrement valorisée du fait des difficultés d’accès aux prairies.

Evolution de la production des prairies permanentes au 20 septembre (Source : INRAE, Météo-France – Agreste)
Evolution de la production des prairies permanentes au 20 septembre (Source : INRAE, Météo-France – Agreste)

L’excédent concerne l’ensemble du territoire à l’exception du Sud-Est de l’Occitanie. Dans 85% des régions fourragères représentant 89% des prairies permanentes, la pousse de l’herbe depuis le début de la campagne est supérieure à la normale. Dans les deux-tiers des prairies, l’excédent dépasse 20%, si ce n’est 50% comme dans le Grand-Est. Sur les 207 régions fourragères, il y en a seulement 5 où la pousse est déficitaire et 25 où elle est normale.

Indicateur de rendement des prairies permanentes par région au 20 septembre 2024 (Source : INRAE, Météo-France – Agreste)
Indicateur de rendement des prairies permanentes par région au 20 septembre 2024 (Source : INRAE, Météo-France – Agreste)

Les estimations sont issues du modèle de simulation (STICS-Prairies) associant Météo-France, l’INRAE et le service statistique du ministère de l’Agriculture, calculant les quantités de matière sèche cumulée par hectare sur un pas de temps journalier et sur un total de 207 régions fourragères couvrant la quasi-totalité du territoire métropolitain.