Pourquoi participer aux colloques régionaux du projet Syppre ?

Retenez vos dates : Entre mai et octobre 2024, les cinq plateformes expérimentales du projet inter-instituts Syppre ouvrent leurs portes aux agriculteurs et à leurs conseillers. L’occasion de découvrir les principaux enseignements des systèmes innovants en test depuis 2015.

Perspectives Agricoles : Qu’est-ce que le projet Syppre ?
 

Marie Estienne : Syppre est un projet inter-instituts né en 2015 à l’initiative d’Arvalis, de Terres Inovia et de l’Institut technique de la betterave (ITB). Son objectif est d’accompagner les agriculteurs dans la transition agroécologique par l’expérimentation de systèmes innovants répondant à une triple performance : économique, environnementale, et de productivité.
Syppre s’appuie pour cela sur trois volets, un observatoire des pratiques et performances des systèmes agricoles, des réseaux d’agriculteurs et cinq plateformes expérimentales situées dans cinq régions aux contextes pédoclimatiques représentatifs des principales zones de grandes cultures françaises. La force de Syppre repose sur l'expertise collective : celle des trois instituts techniques, celles des agriculteurs et celle des organismes qui les accompagnent. Cette approche collaborative et de co-conception favorise la diffusion des pratiques innovantes expérimentées sur les plateformes.


P-A : Quels objectifs sont travaillés dans le cadre du projet Syppre ?
 

M. E. : Il y en a plusieurs : la réduction de la dépendance aux intrants (phytosanitaires et engrais minéraux), la baisse des émissions de gaz à effet de serre et de la consommation d’énergie, et la préservation de la fertilité des sols. Pour cela, différents leviers sont mobilisés dont les principaux sont l’introduction de légumineuses, l’allongement de la rotation, la diversification, les couverts végétaux et la réduction du travail du sol. Chaque système innovant ainsi expérimenté est comparé à un système témoin, représentatif des pratiques dominantes des bassins dans lesquels les plateformes sont implantées.
Ensuite, chaque plateforme travaille spécifiquement sur des problématiques locales - par exemple, la lutte contre l’érosion. Ces dispositifs expérimentaux sont uniques par leur taille et leur longévité. Après huit années d'expérimentation, on sait expliquer pourquoi nos objectifs sont atteints ou non, et avec quelles conséquences. On a du recul sur les techniques innovantes mises en œuvre et on souhaite les partager avec les professionnels pour qu'ils s'inspirent de certaines séquences et expérimentent chez eux nos combinaisons de leviers.


P-A : Comment vont se dérouler les colloques ?
 

M. E. : Chaque colloque est organisé sur une demi-journée, précédée ou suivie d’un repas. Nous avons à cœur que ce soit des moments conviviaux propices aux échanges. La visite sera séquencée en ateliers thématiques, entre 3 et 4 selon les sites. Des groupes seront constitués pour rendre les échanges possibles et agréables. Chaque plateforme a choisi ses sujets en fonction de ce qui est le plus relevant chez elle et sur son secteur (préservation du capital sol en coteaux argilo-calcaires sensibles à l’érosion dans le Lauragais, gestion des adventices dans le Berry, implantation des cultures industrielles en Picardie, entre autres sujets) mais tous les thèmes traités par Syppre seront abordés. Ces journées seront une opportunité inédite d’échanger avec les expérimentateurs sur les enseignements de Syppre, et sur les questions encore en suspens. Nous espérons que les agriculteurs seront nombreux à venir !

 

Colloques Syppre : à vos agendas !

Berry : le 16 mai à Villedieu-sur-Indre (36)
Picardie : le 30 mai à Estrées Mons (80)
Lauragais : le 6 juin à Vieillevigne (31)
Béarn : le 11 juin à Sendets (64)
Champagne : le 24 octobre à Betheny (51)

Inscriptions et programme sur www.syppre.fr