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Parasites en élevage : un défi aux multiples visages
L'année 2024 présente un risque élevé d'infestation parasitaire chez les animaux d'élevage, avec des situations variées selon les cheptels, nécessitant une approche diagnostique personnalisée pour déterminer les traitements appropriés.
Avec une humidité quasi constante au niveau des prairies, l’année 2024 est favorable à une infestation parasitaire élevée des animaux. Depuis le début des années 2000 la stratégie de lutte mise en place sur la station est basée sur le diagnostic pour n’utiliser un traitement que si nécessaire. Les tests sanguins concernent les veaux (grande douve et strongles gastro-intestinaux) et les animaux de 18 mois (strongles gastro-intestinaux). Des analyses coprologiques sont réalisées en automne sur les vaches pour principalement suivre l’infestation en paramphistome. Chaque séquence de contrôle concerne 5 individus par catégorie.
Résultats des tests sanguins
La sérologie grande douve s’étant avérée négative pour les veaux charolais et limousins, aucun traitement ne sera effectué. L’absence de grande douve depuis plusieurs années dans les foies des animaux abattus nous conforte dans notre choix. Concernant les strongles gastro-intestinaux, la situation d’infestation est différente suivant les cheptels. En agriculture biologique les résultats des tests réalisés en début d’été, sur les animaux alors âgés de 16 mois suite à une suspicion d’infestation, montraient des taux assez élevés de pepsinogène sanguin sur quelques individus. Les retours d’analyses sur les veaux (20 % présentent un taux élevé) nous conduisent à la mise en place d’un traitement sur les broutards et animaux en deuxième année de pâturage. Celui-ci a été réalisé début octobre avec un antiparasitaire à action immédiate sans rémanence (Lévamisol) avec retour au pâturage des bovins. En agriculture conventionnelle, les veaux sont faiblement infestés et l’immunité en cours d’installation. Les génisses de 18 mois non pas été prélevées car aucuns signes extérieurs ne permettent de suspecter une infestation. Leur pâturage estival s’est déroulé essentiellement sur des cultures annuelles (sorgho, moha, teff grass) ce qui réduit fortement le risque de contamination.
Résultats des coprologies
Les comptages réalisés dans les bouses des vaches charolaises ne mettant aucun risque parasitaire en évidence (notamment paramphistome). Aucun traitement ne sera effectué. Les vaches limousines n’ont pas encore été prélevées.