Moisson 2024 : une prévision de 64q/ha pour le blé tendre, soit -13% par rapport à 2023

C’est la prévision de récolte établie par Arvalis à l’amorce de la moisson 2024, « l’une des campagnes les plus compliquées à gérer sur une période aussi longue », juge l’institut technique. La teneur moyenne en protéines atteindrait 11,6%, une valeur équivalente à 2023 et très proche de la moyenne décennale.

Des pluies régulières et continues du semis jusqu’à la récolte (+40% en moyenne en France par rapport aux 20 dernières années), une forte pression des adventices et des maladies, et pour finir, une baisse du rayonnement affectant une grande partie du territoire (-7% en moyenne sur la France par rapport aux 20 dernières années et jusqu’à -15%) : tel est le bilan agro-climatique de la campagne 2023-2024, « l’une des campagnes les plus compliquées à gérer sur une période aussi longue » juge Arvalis. « Ces conditions climatiques ont ainsi fortement affecté le fonctionnement des cultures et donc la production », explique Jean-Pierre Cohan, le directeur R&D de l’institut technique. Résultats : le rendement national en blé tendre atteindrait 64q/ha en 2024, soit -13% par rapport à 2023 et -11% par rapport à la moyenne décennale.

Même s'il ne s'agit que de « prévisions », la méthodologie de prévision utilisée par Arvalis est cependant « éprouvée » et repose sur trois approches complémentaires, à savoir les résultats issus de modèles agro-climatiques mis au point par l’institut, les mesures et observations au champ sur des parcelles de blé tendre dans les principales régions de production (comptages d’épis, de grains, de leur poids et de leur teneur en protéines, soit plus de 150 mesures à l’échelle du pays) et enfin l’expertise du réseau des ingénieurs régionaux de l’institut. Ces résultats sont ensuite combinés et agrégés pour aboutir à l’estimation du rendement moyen national et à la teneur moyenne en protéines.

A propos des protéines, la teneur moyenne du blé tendre français atteindrait 11,6% cette année, une valeur équivalente à 2023 et très proche de la moyenne décennale.