Marc Fesneau dévoile ses engagements pour l'avenir de l'agriculture au prochain Salon International de l'Agriculture

Lors de la conférence de presse pour la 60e édition du salon de l’agriculture, le ministre Marc Fesneau a précisé un ensemble de mesures visant à soutenir le secteur agricole en pleine crise sans donner plus de précisions sur le salon.

Mardi dernier s’est tenue la conférence de presse pour le 60e salon de l’agriculture. Une rencontre avec les journalistes attendue après les nombreuses manifestations d'agriculteurs

Aux côtés du ministre étaient présents, le président du salon, Jean-Luc Poulain, la directrice Valérie Le Roy ainsi que Dominique Reynier, politologue et professeur à Sciences Po. Une conférence qui a surtout servi au Premier ministre a annoncer ses mesures sans finalement s'attarder sur le salon lui-même. 

Salon de l'agriculture, y aura-t-il des mesures annoncées ? 

Le ministre de l’agriculture avait promis des mesures avant, pendant et après le salon. Avant de répondre aux nombreuses questions des journalistes, Marc Fesneau s’est félicité des aides allouées au secteur de la viticulture : le fonds d’urgence de 80 millions d’euros pour les viticulteurs en difficultés de trésorerie. Selon le ministre, les premiers paiements auront lieu avant le Salon international de l’agriculture. Pour soutenir la restructuration agricole, l’État a également dégagé une aide de 150 millions d’euros en plus des fonds nationaux vitivinicoles. Concernant, les autres secteurs agricoles, Marc Fesneau précise : “les réponses à la crise sont déjà sur la table. Les moyens sont identifiés ainsi que la trajectoire. Un certain nombre de mesures seront déployées au cours de cette année”. Parmi elles, “un fonds d’urgence contre les conséquences de la maladie hémorragique épizootique (...) et des mesures de simplification généralisées”.

"Marc Fesneau : "on a besoin d’une trajectoire et qu'avant le salon, dans le salon, après le salon, qu’il y ait des choses qui soient faites et qui soient dites"."

Simplification administrative : pourquoi est-ce si long ?

Le ministre rappelle le travail déjà amorcé par les préfets de département. Pour accélérer la simplification, cette-fois ci au niveau de l'Europe, se tiendra exceptionnellement un conseil européen, en plein pendant le salon afin de trouver des solutions communes. Si les délais sont - souvent - longs et compliqués, c'est qu'il "faut se caler sur les calendriers européens, explique Marc Fesneau, tous les pays membres ne vont pas à la même vitesse. “Nous sommes dans un marché unique, mais c’est aussi à l'Europe de faire son chemin sur la question de la souveraineté agricole et ses fondements, c'est-à-dire s'interroger sur sa capacité à nourrir les citoyens et par quels moyens ?". 

Quelles précisions sur l'objectif de réduire l'usage des pesticides de 50 % ?

Le ministre a martelé : nous ne reviendrons pas en arrière. À la suppression de certaines molécules ou à leur diminution, il est en revanche nécessaire de trouver des alternatives aux pesticides.L’Union européenne est en train de retirer ces molécules avérées toxiques. Le problème n'est pas tant l'avis scientifique sur les molécules mais la temporalité entre pays. Dans un marché commun, ce sont les mêmes règles pour tout le monde”. Autrement dit, à plus au moins long terme, l'objectif est d'éviter les disparités d'autorisations entre pays et des concurrences déloyales, comme par exemple l'interdiction de l'acétamipride, un néonicotinoïde, autorisé en Allemagne et interdit en France. 

Concernant le renouvellement du glyphosate jusqu'en 2033, le gouvernement ne souhaite pas faire de "retour en arrière”, malgré des impasses comme dans la filière maraîchère. La marche à suivre est celle d’une “trajectoire commune” sans préciser quelle est cette trajectoire en question et si le glyphosate allait être finalement interdit ou non. 

La technologie au service de la transmission

Il y a des technologies qui vont permettre à l’agriculture de faire face aux grands défis de la transition, pour répondre en productivité et au défi du carbone”, expose le ministre. Technologie et recherche sont les grands domaines pour maintenir l'agriculture française dans la compétitivité.  "Le salon de l’agriculture est le moment clé pour montrer ce dont on est capable”. 

Des réponses en demi-teintes

Les innovations et nouveautés ont été éclipsées. Peu de questions concernant l'organisation ou les éventuelles festivités pour les 60 ans du salon international de l'agriculture. Marc Fesneau n'a pas donné pour l'instant de précisions "avant", hormis celles sur le plan Ecophyto qui "seront énoncées pendant le salon".