- Accueil
- Lieutenants de louveterie : essentiels au territoire
Lieutenants de louveterie : essentiels au territoire
L’association des lieutenants de louveterie du Cantal était réunie en assemblée générale pour notamment l’élection d’un nouveau bureau.
Vendredi 10 janvier, l’association des lieutenants de louveterie du Cantal tenait son assemblée générale à Murat. Il était
procédé à l’intégration des nouveaux membres en remplacement de ceux atteints notamment par la limite d’âge. Un nouveau bureau a été élu. Il sera en poste pour six ans afin d’assurer la continuité administrative alors que les lieutenants sont nommés pour cinq ans dans leurs missions de maintien des équilibres agro-sylvo-cynégétiques en participant à la régulation des espèces nuisibles. Le Cantal compte 19 lieutenants de louveterie assermentés, dont deux femmes. Ils interviennent chacun sur un secteur géographique défini ou en répondant à des spécialités dans le cadre du plan loup par exemple où certains peuvent se déplacer sur l’ensemble du département. Au cours du dernier mandat, quatre nouveaux lieutenants ont été nommés pour pallier autant de départs. Il s’agit de Pierre Bladou (secteur Châtaigneraie), Patrick Vayre (secteur vallée de la Jordane), Emmanuel Fournal (secteur vallée de la Santoire-Murat) et Didier Euchafol (secteur Planèze Saint-Flour nord).
Nouveau président
Pierre Balez succède ainsi à Gérard Brunhes à la présidence de l’association départementale. Il a été élu, avec pour vice-président Jean-Paul Pouderoux ; trésorier Jérôme Bessières ; trésorière adjointe, Murielle Hézard ; secrétaire, Sylvie Cussac ; secrétaire adjoint, Simon Lapierre.
“Nous allons poursuivre notre engagement pour le respect des équilibres entre l’homme et les territoires en lien étroit avec l’Office français de la biodiversité (OFB), la gendarmerie, les sylviculteurs publics et privés, la Fédération départementale des chasseurs, rappelait Pierre Balez. Nous allons aussi nous rapprocher davantage de nos instances régionales et nationales.”
Lors de cette réunion, le rafraîchissement des statuts était à l’ordre du jour sur la base des textes nationaux afin d’intégrer les évolutions récentes de la réglementation.
Une cotisation d’adhésion à l’association départementale est à nouveau effective afin de compenser certaines dépenses.
Résolutions
Il a été question d’assurance. Un appel d’offre a été lancé au niveau national. Les options seront à la charge de chaque contractant individuellement. Plusieurs décisions ont été également prises. Il a été décidé de réunir le conseil d’administration de manière plus régulière. L’assemblée générale tournera désormais successivement sur les trois arrondissements cantaliens. Dans le cadre de la formation continue, il sera proposé davantage de tirs de nuit et de tirs en stand.
Les lieutenants de louveterie du Cantal ont profité de la présence à leurs travaux du directeur de la Direction départementale des territoires (DDT) et du sous-préfet de Saint-Flour pour remettre sur la table la demande de port d’arme de poing et donc la formation à leur utilisation. Une formation juridique est programmée avec l’OFB. Désormais, chaque formation devient qualifiante.
Priorités : loup et sanglier
“Votre action est essentielle pour une fonction exigeant de la disponibilité et de la technicité et qui demande
également de l’exemplarité dans l’organisation des interventions et auprès des partenaires”, exprimait Jérôme Pejot, directeur de la DDT, rappelant “le soutien des services pour ces actions prépondérantes pour les territoires du Cantal”.
Deux cent soixante-et-onze interventions administratives ont été enregistrées l’an passé ; 145 demandes
d’interventions ont été faites depuis juillet et 90 arrêtés préfectoraux de prélèvement signés. L’activité est en hausse avec une nette progression pour le blaireau et le raton-laveur de plus en plus présents. Le grand corbeau a été régulé sur le secteur de Saint-Flour.
La priorité reste au sanglier et au loup. Observé dans le Cantal depuis le milieu des années 1990, la présence du prédateur est le fait marquant de cette dernière mandature pour les lieutenants de louveterie, comme le soulignait Patrick Lalo, en charge de ce dossier à la DDT. Et de préciser : “Probablement, la surveillance et les moyens de défense ont permis de réduire l’impact du loup sur les troupeaux depuis 2019 avec cependant un problème qui se déplace d’un secteur à l’autre. Nous pouvons nous attendre à une présence plus forte dans les années à venir avec la constitution de meutes dans le département limitrophe de la Lozère.” La moitié des lieutenants de louveterie est désormais formée au tir du loup et le Cantal vient d’être équipé de fusils et de lunettes à vision nocturne pour cela (notre édition du 2 octobre 2024).
Romain Hélart, sous-préfet de Saint-Flour, concluait cette assemblée générale en soulignant “l’excellence reconnue et appréciable par l’autorité administrative qui s’accompagne d’une compétence pour sortir des problèmes. Vous avez le soutien de la préfecture pour valoriser ce que vous faites”.