Le montant prévisionnel de l’écorégime 2024 au même niveau que 2023

Le niveau de base est crédité de 45,46€/ha, le niveau supérieur de 62,05€/ha et le niveau spécifique à l’agriculture biologique de 92,05€/ha. Le montant du bonus haies s’élève à 7 €/ha.

Dans un arrêté du 25 septembre publié au Journal officiel le 1er octobre, le ministère de l’Agriculture a publié les montants indicatifs unitaires de l’écorégime pour la campagne 2024. Ils s’élèvent respectivement à 45,46€/ha, 62,05€/ha et 92,05€/ha pour les niveaux de base, supérieur et spécifique à l’AB, soit les mêmes montants que le campagne 2023.

Des montants relevés mais inférieurs aux prévisions du PSN

En juin dernier, le ministère de l’Agriculture avait néanmoins relevé les montants, en puisant dans un reliquat d’aides directes de la Pac, de 140 millions d’euros, dont avaient aussi bénéficié l’aide complémentaire pour les jeunes agriculteurs, le paiement redistributif, les aides bovines et ovines ainsi que des aides couplées végétales. Au final, les montants s’étaient élevés respectivement à 49,31€/ha, 67,30€/ha et 97,30€/ha, assez loin des montants initialement anticipés dans le Plan stratégique national, à savoir 60€/ha, 80 €/ha et 110€/ha.

Cumulable avec les voies des pratiques et de la certification, le bonus haies s’élève 7€/ha (1m linéaire = 20m2). Pour en bénéficier, il faut justifier d’au moins 6% de haies sur ses terres arables et sur sa SAU totale et détenir la certification Label Haie.

Le ministère a par ailleurs publié les montants de de l'aide redistributive complémentaire au revenu (47,87€/ha) et de l’aide forfaitaire aux jeunes agriculteurs (3100€).

La Fnab en veut davatange sur l'écorégime

Concernant l’écorégime bio, la Fnab réitère régulièrement sa volonté de voir rehausser significativement son montant, notamment pour compenser l’abandon de l’aide au maintien, décrété en 2017. « On a déjà perdu 2% de surfaces bio en 2023 et ça va continuer en 2024, dénonce Philippe Camburet, président de la Fnab. Si on veut stopper le cercle vicieux, il faut enfin poser les bases d’un financement équilibré de la bio dans la durée ».