[Dossier] L’année météo 2024 : douchée, coulée !

L’année 2023 s’était achevée avec les tempêtes Ciaran et Domingos, des sols saturés et des semis empêchés. 2024 est à l’avenant avec une litanie de phénomènes pluviométriques extrêmes et d’intempéries hors normes, préjudiciables aux rendements de nombreuses cultures, et de nouveau aux emblavements cet automne. Maigres consolations : l’herbe est verte et les nappes phréatiques bleues.

2024, année tropicale et sans soleil

Avec une température moyenne provisoire d’environ 14,0°C et une anomalie de +1,0°C par rapport à la normale 1991-2020, l'année 2024 se situe parmi les cinq années les plus chaudes depuis le début des mesures en 1900. Côté pluviométrie, avec une moyenne supérieure à 1000mm, 2024 se classe parmi les 10 années les plus pluvieuses depuis 1959. Le tout, sans soleil ou presque. Lire l’article.

Météo-France relève le contraste entre 2022, particulièrement sèche et ensoleillée, et 2024 particulièrement humide et grise (Crédit photo : R. Lecocq)
Météo-France relève le contraste entre 2022, particulièrement sèche et ensoleillée, et 2024 particulièrement humide et grise (Crédit photo : R. Lecocq)

Récoltes d’automne 2024 : les rendements moyens en baisse

En dehors du soja dont le rendement moyen progresse de 5,3%, ceux du maïs grain, du maïs fourrage, du sorgho et du tournesol baissent dans des proportions comprises entre 7% et 11% selon les prévisions établies par le ministère de l’Agriculture le 1er novembre. Lire l’article.

La production de maïs grain (hors semences) est estimée à 12,4Mt, en hausse de 13,3% sur un an sous l’effet de la hausse des surfaces (1,53Mha, +24,9%), le rendement moyen chutant de 9,3% à 93,4q/ha (Crédit photo : R. Lecocq)
La production de maïs grain (hors semences) est estimée à 12,4Mt, en hausse de 13,3% sur un an sous l’effet de la hausse des surfaces (1,53Mha, +24,9%), le rendement moyen chutant de 9,3% à 93,4q/ha (Crédit photo : R. Lecocq)

Une pluviométrie excédentaire de 40% en octobre, les normales annuelles déjà dépassées

A deux mois du bilan annuel, la pluviométrie a dépassé les normales 1991-2020 dans de nombreuses villes et régions, à l’exception du Languedoc-Roussillon, de la Corse, de la Basse-Normandie ou encore de Midi-Pyrénées. Lire l’article.

En date du 28 octobre, 41% des semis de blé tendre étaient réalisés contre 60% à la même date en 2023 (Crédit photo : R. Lecocq)
En date du 28 octobre, 41% des semis de blé tendre étaient réalisés contre 60% à la même date en 2023 (Crédit photo : R. Lecocq)

Intempéries : gros retards pour les récoltes de maïs grain et les semis de céréales

Les chantiers accusent un retard respectif de 70% et 58% par rapport à 2023. La récolte du tournesol pâtit d’excès d’humidité tandis que le risque de tassement excessif menace les parcelles betteravières. Lire l’article.

En date du 21 octobre, 21% des semis de blé tendre étaient réalisés contre 50% à la même date en 2023. Pour l’orge d’hiver, les chiffres sont respectivement de 38% et 64% (Crédit photo : R. Lecocq)
En date du 21 octobre, 21% des semis de blé tendre étaient réalisés contre 50% à la même date en 2023. Pour l’orge d’hiver, les chiffres sont respectivement de 38% et 64% (Crédit photo : R. Lecocq)

Déluge agricole : les vaches nagent et les champs se noient

[Edito] Tant va la cruche à l'eau, qu'à la fin elle se casse ». Après le printemps le plus pluvieux depuis des décennies, l'agriculture fait également face à un mois de septembre aux pluviométries record. Comme si ça ne suffisait pas, la dépression Kirk et les précipitations extrêmes d'hier ont noyé les champs, anéanti les espoirs de bons rendements et sapé le moral des agriculteurs, qui pourraient à nouveau sortir les tracteurs dans les rues. Lire l’article.

 Twitter
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Ouragan Kirk, une catastrophe pour les agriculteurs ?

La dépression de l'ouragan Kirk est arrivée sur la France, quelles sont les conséquences sur notre territoire ? Lire l’article.

(Crédit photo : Louise Delaroa)
(Crédit photo : Louise Delaroa)

En 2024, un mois de septembre le plus pluvieux depuis 25 ans

Avec 119 mm et un excédent pluviométrique de près de 60 % par rapport aux normales 1991-2020, septembre 2024 devient le mois de septembre le plus arrosé depuis 1999 et ses 130 mm, selon Météo-France. Lire l’article.

Depuis janvier 2024, le cumul pluviométrique dépasse d’ores et déjà le cumul moyen annuel dans de nombreux territoires Crédit photo : R. Lecocq)
Depuis janvier 2024, le cumul pluviométrique dépasse d’ores et déjà le cumul moyen annuel dans de nombreux territoires Crédit photo : R. Lecocq)

En septembre, les trois-quarts des nappes au-dessus des normales mensuelles

Si la situation demeure critique dans l’Aude et les Pyrénées-Orientales, au sec depuis deux ans, 73% des niveaux des nappes étaient au-dessus les normales mensuelles au 1er octobre 2024. Il y a un an, le rapport était inverse, avec 66% en dessous des normales. Lire l’article.

Niveau des nappes et tendances évolutives en date du 1er octobre 2023 (à gauche) et 1er octobre 2024 (àdroite) (Source : BRGM)
Niveau des nappes et tendances évolutives en date du 1er octobre 2023 (à gauche) et 1er octobre 2024 (àdroite) (Source : BRGM)

En 2024, le printemps le plus pluvieux depuis 2008, les céréales d’hiver en souffrance

Avec une anomalie de +45 % en précipitations par rapport aux normales 1991-2020, le printemps 2024 se classe au 4e rang des printemps les plus pluvieux depuis le début des mesures en 1959, derrière les printemps 2001 (+57%), 1983 (+52%) et 2008 (+47%). Lire l’article.

Dans les Vosges, des parcelles inondées par la Meuse en avril dernier (Crédit photo : R. Lecocq)
Dans les Vosges, des parcelles inondées par la Meuse en avril dernier (Crédit photo : R. Lecocq)

Moisson 2024 : des chutes de rendement généralisées à toutes les espèces

Conséquence d’un interminable enchainement d’aléas climatiques, les céréales à pailles, le maïs grain encore les oléo-protéagineux voient leur rendement moyen s’effondrer. La récolte hexagonale de blé tendre serait la plus faible depuis 40 ans. Lire l’article.

La production de blé tendre est estimée à 25,4Mt, en chute de 27,6% par rapport 2023, sous l’effet de la baisse des surfaces (-12,4%, 4,2Mha) et du rendement moyen (-17,2%, 61,0q/ha) (Crédit photo : R. Lecocq)
La production de blé tendre est estimée à 25,4Mt, en chute de 27,6% par rapport 2023, sous l’effet de la baisse des surfaces (-12,4%, 4,2Mha) et du rendement moyen (-17,2%, 61,0q/ha) (Crédit photo : R. Lecocq)

Moisson 2024 : des rendements également en baisse pour les récoltes d’automne

Les rendements moyens du maïs grain et fourrage, du tournesol, du sorgho ou encore du soja baissent dans des proportions comprises entre 6% et 9% par rapport à 2023, selon les prévisions établies par le ministère de l’Agriculture le 1er octobre. La betterave et la pomme de terre résistent. Lire l’article.

Le rendement moyen du maïs grain est estimé à 92,4 q/ha contre 101,0q/ha en 2024 (Crédit photo : R. Lecocq)
Le rendement moyen du maïs grain est estimé à 92,4 q/ha contre 101,0q/ha en 2024 (Crédit photo : R. Lecocq)

En 2024, la 2ème vendange la plus faible depuis 1945

Les intempéries ont amoindri le potentiel dès la floraison avant que le mildiou n’entache feuillage et grappes dans quasiment tous les bassins de production, aboutissant à une production estimée à 36,9 millions d’hectolitres. Lire l’article.

Gel, grêle, coulure, mildiou : aucun bassin viticole n’est sorti indemne des aléas météorologiques et sanitaires (Crédit photo : R. Lecocq)
Gel, grêle, coulure, mildiou : aucun bassin viticole n’est sorti indemne des aléas météorologiques et sanitaires (Crédit photo : R. Lecocq)

Prairies : la pousse d’herbe reste très excédentaire au 20 septembre

La production cumulée des prairies permanentes dépasse de 28 % la normale observée sur la période 1989-2018, du jamais vu en 35 ans, hormis en 2007. Lire l’article.

Au 20 septembre 2024, la production cumulée des prairies permanentes dépasse de 28 % celle de référence calculée sur la période 1989-2018 (Crédit photo : R. Lecocq)
Au 20 septembre 2024, la production cumulée des prairies permanentes dépasse de 28 % celle de référence calculée sur la période 1989-2018 (Crédit photo : R. Lecocq)

Bilan météo 2023 : des températures de nouveau hors-normes, du mieux au niveau des précipitations

L’année 2023 se classe au 2ème rang des années les plus chaudes dans l’Hexagone... après 2022. Au plan hydrologique, après une sécheresse sans précédent en 2022, l’année 2023 se termine par un bilan plutôt positif. Hors excès dans le Pas-de-Calais et déficits pluviométriques records sur le pourtour méditerranéen. Lire l’article.

Crédit photo : Météo-France
Crédit photo : Météo-France