- Accueil
- Des céréaliers en attente de jours meilleurs
Des céréaliers en attente de jours meilleurs
Il n’y a guère que la hausse des cours qui met du baume au cœur des céréaliers du nord du département à la veille des moissons.
Cette année la moisson s’annonce pour le moins compliquée, pour ne pas dire plus dans certains secteurs. Beaucoup de parcelles sont sales, gorgées d’eau et bardées d’ornières, et le département a repris 50 à 80 mm d’eau ce début de semaine. « Il est bien possible qu’on voie bientôt des moissonneuses plantées dans les champs si la météo ne tourne pas au sec sur la durée, prédit Jean-Luc Galmiche, conseiller agronomie à la CA 37 pour le Nord Touraine. La moisson des premières orges devrait normalement débuter la semaine prochaine, mais de l’eau est annoncée cette fin de semaine... » Le conseiller alerte sur le risque de casse de matériel, lié aux ornières dont la profondeur atteint parfois 50 cm. Les orages n’arrangent pas les choses, en couchant les cultures dans certaines zones.
« La qualité n’est pas encore dépréciée », tient en revanche à souligner le conseiller, il faut donc rester optimiste.
Dans ce contexte, l’actualité n’est pas vraiment au conseil technique et le moral de la plaine est en berne. Le cumul des aléas est difficile à encaisser quand on est seul dans sa cour de ferme, et l’annonce de la suppression de molécules de désherbage déstabilise un peu plus. Bonne nouvelle en revanche, les cours reprennent des couleurs depuis quelques semaines… même la Russie ne brade plus son blé. Il s’échangeait, le 10 juin, à 234 €/t sur le marché mondial, soit 13 % de plus qu’un mois plus tôt.