[Culture du bambou] une demande en pleine croissance

Andy Rineau, jeune agriculteur de 32 ans, est seul dans son exploitation depuis 2023 suite au départ en retraite de son père. En 2021, Andy s’est lancé dans une toute nouvelle culture : le bambou. Curieux et à la recherche d’une culture innovante, il s'est renseigné sur Internet et a découvert cette culture via la société italienne OnlyMoso.

Après plusieurs discussions et la visite d’une exploitation de bambou avec l’entreprise, il a décidé de se lancer dans cette aventure. « C'était une opportunité à saisir. La demande du bambou français est en pleine croissance et c’est une culture avec un bon rendement », explique Andy. Précurseur dans cette production, il souligne que « ce n’est que le début. Il y a encore peu d'experts ou de conseils bien établis. L’expertise sur cette culture se développera dans les prochaines années ». 

Le bambou met cinq ans à pousser avant de pouvoir être vendu, ce qui signifie que les producteurs ne perçoivent aucun revenu pendant cette période. Un paramètre intégré par l’entreprise OnlyMoso qui lui verse durant les sept premières années une aide de 3 000 €/ha*. «Les cinq premières années, la culture ne demande aucun entretien. Il faut simplement s’occuper de ce qu’il y a autour des bambous. Actuellement, je fais surtout de la surveillance. Une fois établi, le bambou produira annuellement pendant environ 60 ans ! », s'enthousiasme Andy.

Actuellement, ses cultures, à trois ans de pousse, mesurent trois mètres au lieu des cinq mètres attendus, principalement en raison de conditions météorologiques défavorables. « Les pluies persistantes ont créé de l'eau stagnante, ralentissant la croissance et endommageant parfois les racines. Un autre point noir est la présence des mulots qui mangent les racines des bambous, signale Andy. Pour lutter contre cela, j’ai installé des perchoirs à rapaces. »

Différents débouchés

L’entreprise OnlyMoso a fourni les pousses de bambou pour la culture et va se charger de la chaîne de distribution, une fois les bambous ayant atteint leur cinquième année.

Au niveau des débouchés, ils se situent à différents niveaux.

Le bambou n’est pas la seule production d’Andy qui a une exploitation plutôt diversifiée. « Sur les 60 hectares de cultures, seulement deux hectares sont dédiés au bambou. J’ai également des bâtiments de volailles en label Rouge de Vendée ainsi qu’un petit troupeau d’une vingtaine de vaches laitières. »

Andy souhaite attendre de voir le rendement de son investissement avant de décider s'il agrandit sa culture de bambou ou s'il se lancera dans une nouvelle culture innovante.

OnlyMosso 

Il s’agit d’une entreprise italienne fondée en 2014. Elle est spécialisée dans la culture de bambou et travaille avec plus de 900 exploitations. L’un de ses objectifs est de participer à la restauration de l’environnement.

* Le bambou absorbe le CO2, donc des entreprises françaises passent un contrat avec OnlyMoso pour compenser leur émission de CO2 afin de racheter des crédits carbone. Cet argent est reversé aux producteurs de bambous.