Cristal Union vise 85t/ha au prix de 40 euros la tonne

Tels sont, au lancement de sa campagne, les objectifs du groupe coopératif qui, au plan industriel, poursuit ses investissements pour décarboner ses process et atteindre l’autonomie en eau de ses huit sucreries d’ici à 2025.

Le groupe coopératif a lancé sa campagne betteravière le 5 septembre dernier, soit une semaine plus tôt que l’an passé. Elle devrait s’étaler sur 125 jours. « Après des semis difficiles et une pluviométrie historique cette année, nous avons retrouvé au mois d’août des conditions propices au développement des betteraves, indique dans un communiqué Olivier de Bohan, président du groupe sucrier. Le rendement moyen devrait être proche des 85 tonnes de betteraves par hectare au niveau du groupe ».

Au cours de la campagne passée, Cristal Union a traité 13 millions de tonnes de betteraves, soit un rendement moyen de 86t/ha, avec une richesse moyenne proche de 17 %. Le groupe a ainsi produit plus de 1,3 million de tonnes de sucre et plus de 1,6 million d’hectolitres d’alcool et de bioéthanol.

En ce qui concerne le prix, « nous sommes en mesure de confirmer l’objectif de prix de 40 euros la tonne de betterave à 16° pour nos coopérateurs pour la campagne 2024, comme annoncé lors de nos assemblées », indique le président. L’an passé, le groupe avait rémunéré les planteurs  près de 50 euros la tonne.

Vers l’autonomie en eau

Au plan industriel, Cristal Union poursuit la mutation de ses outils au service des transitions. S’agissant de la consommation en eau, le groupe s’est fixé l’objectif de valoriser l’eau naturellement présente dans la betterave pour la réutiliser en lieu et place de l’eau prélevée dans le milieu naturel, avant de la restituer aux sols agricoles pour l’irrigation, selon un schéma vertueux d’économie circulaire. Il annonce avoir déjà divisé par trois sa consommation entre 2010 et 2024, moyennant un investissement de 150 millions d’euros. 5 des 8 sucreries sont d’ores-et-déjà autonomes. Les trois dernières se seront d’ici à 2025.

Vers la décarbonation

En ce qui concerne la décarbonation, le groupe annonce avoir réduit de 24% ses émissions de gaz à effet de serre entre 2019 et 2023, avec six ans d’avance sur ses objectifs et en y consacrant entre 70 et 100 millions d'euros par an depuis 2010. La stratégie de décarbonation se poursuit avec le recours à énergies à faible impact environnemental comme la biomasse bois, l’optimisation des procédés et la récupération de l'énergie résiduelle.