COPAC : La faible récolte 2022 et la hausse des intérêts plombent le résultat

Le bilan de la campagne 2022-2023 de la Coopérative des agriculteurs du Chinonais tranche avec celui de l’exercice précédent. En cause : la petite récolte de 2022, amputée par la sécheresse et la grêle. Fort heureusement, 2023 devrait inverser la tendance.

La Copac (coopérative des agriculteurs du Chinonais) a réuni ses adhérents en assemblée générale, le 12 décembre à Marçay, pour présenter ses résultats de la campagne 2022. Une campagne « marquée au niveau climatique par une sécheresse sur les cinq premiers mois de 2022 et un épisode de grêle qui a détruit 410 hectares en juin », a rappelé Arnaud Fougeray, président de la coopérative. Conséquence directe : une récolte de 30 141 tonnes (- 19 % par rapport à 2021), la plus faible que la coopérative ait connue.

La qualité était en revanche présente, avec un taux de protéines moyen de 11,8 %. Le résultat de la structure s’établit ainsi à - 18 000 euros au 30 juin 2023. La baisse de 12 % de la marge globale, liée à la petite récolte, est compensée par l’augmentation du CA de la section approvisionnements, générée par la hausse du prix des engrais, phytos et bouteilles en verre. Le chiffre d’affaires global est donc relativement stable, à hauteur de 19 millions d’euros.

La hausse des taux d’intérêts fait s’envoler les charges

Les taux d’intérêts, qui financent les stocks de céréales et les intrants, ont fait s’envoler les charges financières, et la tendance devrait s’accentuer pour 2023. Les pertes générées par les filiales La Paysanne (Gammvert) et Espace paysanne motoculture ont également contribué à augmenter ce poste. En parallèle, la Copac a investi pour 337 000 euros dans du matériel roulant, l’aménagement des silos et l’achat de matériel informatique et logiciel. Côté rémunération des producteurs, le prix payé moyen s’établit à 293 euros/tonne.

En blé notamment, il est en hausse de 17 % par rapport à 2021, avec une moyenne de 268 €/tonne ; une tendance liée aux cours haussiers du marché qui se sont stabilisés de novembre à mai à un prix moyen rendu La Pallice de 297 €/tonne. Un point d’attention a été mentionné par rapport aux créances douteuses. Ce poste, représentant la provision liée à des retards de paiement de la part des adhérents (principalement viticoles), a augmenté de 85 000 euros par rapport à 2021. L’avenir est en tout cas de bon augure, puisque « pour 2023-2024, nous enregistrerons une des meilleures récoltes de la coopérative », a d’ores et déjà annoncé Patrice Allard, directeur de la Copac.