Le marché des produits laitiers industriels traverse actuellement une période exceptionnelle, marquée par une fermeté des cours qui affectent aussi bien le beurre que la poudre de lait écrémé. Benoît Rouyer, économiste au Cniel, revient sur la collecte et le prix du lait en France et dans le monde au mois de mars 2022.

[Conjoncture Laitière - mars 2022] Un contexte inflationniste inédit depuis 15 ans !

BCAE 2 : entrée en vigueur en 2025

Céréales : les clés pour piloter les apports d’azote et de soufre

Face à une taxation des engrais russes, les céréaliers tirent la sonnette d’alarme

Bovins de boucherie &ndash; L&rsquo;activit&eacute; commerciale dans le b&eacute;tail vivant reste intimement li&eacute;e aux disponibilit&eacute;s dans les campagnes. Ces derni&egrave;res sont insuffisantes dans le secteur allaitant, avec des &eacute;leveurs qui par endroits commencent &agrave; sortir leurs animaux. Les femelles de qualit&eacute; bouch&egrave;re restent demand&eacute;es &agrave; la veille des concours de P&acirc;ques qui vont d&eacute;buter d&rsquo;ici une quinzaine de jours. Les transactions sont fluides, avec des tarifs qui restent soutenus dans les bonnes femelles Blondes d&rsquo;Aquitaine lourdes, les Parthenaises ou les Limousines de qualit&eacute; bouch&egrave;re. Les Charolaises de gamme interm&eacute;diaire sont recherch&eacute;es et voient leurs tarifs de nouveau progresser &agrave; la grande satisfaction des &eacute;leveurs.R&eacute;formes laiti&egrave;res &ndash; Les disponibilit&eacute;s restent insuffisantes pour couvrir la demande, alors que l&rsquo;appel aux viandes &eacute;trang&egrave;res se complique face &agrave; des tarifs &eacute;galement tr&egrave;s &eacute;lev&eacute;s en Allemagne, en Pologne ou en Irlande avec des vaches O &agrave; plus de 5&euro; (record pour l&rsquo;Irlande &agrave; 5,75&euro;). Les industriels sont oblig&eacute;s de rench&eacute;rir en permanence leurs offres de prix pour assurer des volumes &agrave; leurs outils de transformation. Les prix se rapprochent doucement des 5&euro; alors qu&rsquo;il n&rsquo;&eacute;tait que de 4,10&euro; l&rsquo;an pass&eacute; dans les bonnes vaches Holsteins P +&nbsp;/O. Les Normandes et les Montb&eacute;liardes b&eacute;n&eacute;ficient &eacute;galement de plus-values. Les taureaux de r&eacute;formes sont activement demand&eacute;s, faute de disponibilit&eacute; en minerai maigre dans les abattoirs. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/1/1/2/0/6900211-1-fre-FR/e622af433503-1-Holsteins.jpg" alt="" height="1177" width="2177" /></figure>

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Jeunes bovins &ndash; Le car&ecirc;me orthodoxe impacte l&eacute;g&egrave;rement le commerce, sur un march&eacute; o&ugrave; l&rsquo;offre globale est un peu plus &eacute;toff&eacute;e. En Espagne le niveau tr&egrave;s &eacute;lev&eacute; des prix a stopp&eacute; les exp&eacute;ditions vers l&rsquo;Alg&eacute;rie, avec un risque de r&eacute;percussions baissi&egrave;res sur les prix. Le car&ecirc;me est &eacute;galement un frein pour les exp&eacute;ditions sur la Gr&egrave;ce. Le march&eacute; italien se tend, &eacute;galement avec des reports de vente de nos voisins europ&eacute;ens. Les abatteurs fran&ccedil;ais, qui ont subi une progression ininterrompue des prix depuis de d&eacute;but de l&rsquo;ann&eacute;e, cherchent &agrave; faire tomber la surchauffe du march&eacute; en appliquant quelques baisses.&nbsp;Avis d&rsquo;expert&nbsp;: Bovins de races &agrave; viande&nbsp;: Le commerce restera tr&egrave;s fluide avec des tarifs qui resteront tr&egrave;s attractifs.Bovins de races laiti&egrave;res&nbsp;: Le prix des r&eacute;formes laiti&egrave;res, vont-ils, continu&eacute;s &agrave; croitre sans r&eacute;action des industriels&thinsp;? &nbsp;Jeunes bovins&nbsp;: Les march&eacute;s &agrave; l&rsquo;export se tendent, avec des abatteurs fran&ccedil;ais qui vont faire pression sur les pris. &nbsp;&nbsp;&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif" target="_blank">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>

Bovins viande – Hausse dans les femelles et baisse en JB.

Bovins d&rsquo;embouche et d&rsquo;&eacute;levage &ndash; L&rsquo;envol&eacute;e des prix observ&eacute;e dans le secteur de la viande et les conditions climatiques qui se montrent tr&egrave;s pr&eacute;cocement favorables &agrave; la mise &agrave; l&rsquo;herbe (nous ne sommes qu&rsquo;en mars) dynamise les &eacute;changes face &agrave; la modestie globale de l&rsquo;offre. Les gros engraisseurs ont des besoins de rotation face &agrave; des industriels qui ne peuvent plus se passer d&rsquo;eux. Le commerce est actif avec des tarifs toujours plus &eacute;lev&eacute;s sur les march&eacute;s et les cadrans, avec une demande qui n&rsquo;a plus vraiment de cible, tant l&rsquo;offre qui est d&eacute;faillante, car de nombreuses vaches &agrave; demi-viande partent directement &agrave; l&rsquo;abattoir.Broutards &ndash; Cette mesure &eacute;tait dans les tuyaux depuis des semaines, mais c&rsquo;est act&eacute;. Plus besoin de vaccination (MHE et FCO) ni de PCR pour les exp&eacute;ditions vers le march&eacute; espagnol continental. Les r&eacute;percussions de cette mesure sont encore difficiles &agrave; mesurer, avec des importateurs qui vont en profiter pour faire baisser la tension sur les prix.&nbsp;&nbsp;&nbsp; D&rsquo;autre part, la flamb&eacute;e des prix de la viande sur les pays tiers a fini par couper les exp&eacute;ditions espagnoles vers l&rsquo;Alg&eacute;rie, qui a trouv&eacute; des prix plus int&eacute;ressants en provenance du Mercosur. La premi&egrave;re cons&eacute;quence sera un recul des prix des jeunes bovins dans les semaines &agrave; venir, avec un march&eacute; qui risque de s&rsquo;encombrer au regard des volumes trait&eacute;s. L&rsquo;autre cons&eacute;quence sera un recul de la demande de broutards sur la France.&nbsp; Tous les exportateurs se mettent en position d&rsquo;attente, pour voir comment va r&eacute;agir le march&eacute; italien qui montre toujours des besoins, mais qui se plaint de tarifs trop &eacute;lev&eacute;s. Les premi&egrave;res pr&eacute;mices de ce recul ont &eacute;t&eacute; not&eacute;es cette semaine avec des exportateurs plus prudents, ce qui a coup&eacute; la forte dynamique commerciale des derni&egrave;res semaines, sans que cela ait trop d&rsquo;influence sur les prix, face &agrave; la bonne demande sur l&rsquo;Italie et la France. Dans les femelles, le march&eacute; reste tr&egrave;s tonique, m&ecirc;me si les tarifs tendent &agrave; se stabiliser.Avis d&rsquo;expert&nbsp;: Bovins maigres +18 mois&nbsp;: La grande fermet&eacute; des prix de la viande et la faiblesse de l&rsquo;offre restera favorable aux &eacute;changes malgr&eacute; le tr&egrave;s haut niveau des prix d&eacute;j&agrave; pratiqu&eacute;s. Broutards&nbsp;: La semaine prochaine sera fortement perturb&eacute;e avec des op&eacute;rateurs qui vont attendre comment se comporte le march&eacute; suite &agrave; l&rsquo;annulation de l&rsquo;obligation vaccinale sur l&rsquo;Espagne. &nbsp; <a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif" target="_blank">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>