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Conjoncture Laitière, juillet 2023 : Les prix des produits laitiers en magasin restent orientés à la hausse sur le marché français !

La célébrissime crème de marrons Clément Faugier : une spécialité ardéchoise à base de châtaigne … italiennes ?

Le pétard mouillé de François Bayrou contre l’OFB

Menace sur l’Agence bio : quand la logique comptable fragilise une filière en difficulté

<p><strong>Conjoncture &ndash;</strong> Depuis le d&eacute;but des &eacute;lections des repr&eacute;sentants des chambres d&rsquo;agriculture, les revendications du monde agricole se sont estomp&eacute;es aux yeux du grand public. La bataille n&rsquo;est pas pour autant finie, car les syndicats mobilisent l&rsquo;ensemble de leurs troupes et cherchent &agrave; recruter chez les &eacute;leveurs non syndiqu&eacute;s. Les votes sont en cours jusqu&rsquo;au 31 janvier. Ils d&eacute;termineront la couleur politique de ces instances d&eacute;partementale et r&eacute;gionale pour les six prochaines ann&eacute;es.</p><p>&nbsp;</p><p>L&rsquo;autre &eacute;l&eacute;ment majeur et d&eacute;terminant de cette semaine est l&rsquo;investiture de Donald TRUMP aux &Eacute;tats-Unis. Ses prises de position seront surveill&eacute;es de tr&egrave;s pr&egrave;s, car les cons&eacute;quences sur l&rsquo;&eacute;conomie mondiale seront fortes, au regard du rapprochement d&rsquo;une grande partie des GAFAM pr&eacute;sents &agrave; la c&eacute;r&eacute;monie d&rsquo;investiture. La puissance de ces milliardaires ne fera que renforcer des positions am&eacute;ricaines assez radicales sur le plan national et international, avec en premi&egrave;re ligne la guerre en Ukraine.&nbsp;</p><p>Pas de cons&eacute;quence &agrave; craindre du c&ocirc;t&eacute; de l&rsquo;&eacute;levage, car le d&eacute;ficit structurel de production continue de soutenir les prix sur l&rsquo;ensemble des places europ&eacute;ennes. Ce qui peut &ecirc;tre plus pr&eacute;occupant c&rsquo;est la sant&eacute; des entreprises, qui subissent ces plus-values sans toujours pouvoir r&eacute;percuter ces hausses dans le secteur aval, &agrave; une p&eacute;riode de l&rsquo;ann&eacute;e ou les achats de m&eacute;nages se replient. L'&eacute;quilibre financier devient de plus en plus complexe, quand les abattoirs se retrouvent avec des pi&egrave;ces nobles invendues dans les chambres froides.&nbsp;</p><p>Si on recentre la focale sur l&rsquo;&eacute;levage fran&ccedil;ais. Les projections de l&rsquo;Idele pour 2035 annoncent une r&eacute;duction persistante des cheptels laitiers et allaitants. Les &eacute;leveurs, les n&eacute;gociants et les industriels le constatent tous les jours que ce soit dans le secteur laitier ou allaitant. Ces r&eacute;ductions de production n&rsquo;int&egrave;grent pas les pertes induites par le nombre cons&eacute;quent de g&eacute;nisses et de vaches qui ne sont pas pleines. Dans certaines exploitations le renouvellement du cheptel est compromis avec des &eacute;leveurs qui recherchent des g&eacute;nisses et des vaches pleines sur le march&eacute;.&nbsp; La renationalisation de la production de jeune bovin devrait apporter une croissance de 2% &agrave; cette fili&egrave;re, mais compte tenu des prix pratiqu&eacute;s &agrave; l&rsquo;export, ces viandes ne sont plus pr&eacute;sentes dans les GMS. La seule parade &agrave; court terme pour remplacer le d&eacute;ficit de femelles, sera une utilisation &agrave; grande &eacute;chelle de veaux laitiers, mixtes ou crois&eacute;s.&nbsp;</p><p class="Default">Tous ces chiffres de production n&rsquo;ont de sens que si on regarde la demande des consommateurs. Or la consommation de viande bovine devrait bien r&eacute;sister aux attaques en tout genre avec une baisse limit&eacute;e &agrave; 1%. Le b&oelig;uf reste attractif pour les consommateurs avec la viande hach&eacute;e comme t&ecirc;te de pont, et une activit&eacute; RHD qui se porte plut&ocirc;t bien, m&ecirc;me si elle porte une mauvaise image en raison de sa propension &agrave; travailler avec des viandes UE. Cette relative stabilit&eacute; de la consommation n&eacute;cessitera une hausse des importations pour compenser le recul des abattages. Or les disponibilit&eacute;s sont faibles &eacute;galement chez nos voisins avec des tarifs souvent plus &eacute;lev&eacute;s qu&rsquo;en France.</p><p class="Default"><a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif" target="_blank">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a></p>


Les revendications du monde agricole se sont estompées aux yeux du grand public, mais la bataille n’est pas pour autant finie, avec des syndicats mobilisent leurs troupes pour les élections des Chambres d’agriculture.

Conjoncture  - Le monde syndical est en ébullition

<p>Alors que <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/face-a-la-decapitalisation-bovine-la-region-normandie-prend-les-vaches-par-les-cornes" target="_blank">la d&eacute;capitalisation fait son travail de sape de la fili&egrave;re bovine depuis bient&ocirc;t 10 ans</a>, l&rsquo;ann&eacute;e 2024 a greff&eacute; des al&eacute;as sanitaires aux probl&eacute;matiques d&eacute;mographiques et &eacute;conomiques. &nbsp;L&rsquo;ann&eacute;e 2024 restera en effet marqu&eacute;e par l&rsquo;irruption, et l&rsquo;installation dans paysage, des maladies vectorielles que sont la MHE et la FCO, non sans lien avec le changement climatique. Et selon l&rsquo;Institut de l&rsquo;&eacute;levage, les incidences en terme de mortalit&eacute; et de fertilit&eacute; sont loin d&rsquo;&ecirc;tre neutre sur les cheptels et par voie de cons&eacute;quence sur el production de viande.</p><h2>Production de bovins finis : -1,8%</h2><p>La production de bovins finis devrait enregistrer un recul de 1,8% en 2025 contre -0,3% en 2024, &agrave; 1,29Mtec, sous l&rsquo;effet de la baisse de la production de femelles (-27.000 t&eacute;c), et de veaux de boucherie (-2%). La production de taurillons et taureaux se stabiliserait, tandis que les b&oelig;ufs devraient poursuivre leur progression (+5.000 t&eacute;c). Ce regain de dynamique d&rsquo;engraissement des m&acirc;les a pour corollaire l&rsquo;acc&eacute;l&eacute;ration du reflux des exportations de broutards, estim&eacute;es &agrave; -8% en 2025</p><h2>Des reformes de vaches en baisse</h2><p>En 2025, l&rsquo;Institut de l&rsquo;&eacute;levage anticipe une baisse du nombre de r&eacute;formes de vaches allaitantes (-24.000 t&ecirc;tes) et plus encore de vaches laiti&egrave;res (-67.000 t&ecirc;tes), des volumes en partie seulement compens&eacute;s par davantage d&rsquo;abattages de g&eacute;nisses (+9 500 t&ecirc;tes). Les poids carcasse des femelles devraient poursuivre leur hausse, r&eacute;sultant en une baisse de production en tonnage, de -3,6% par rapport &agrave; 2024.</p><p>Le cheptel de vaches laiti&egrave;res, en recul de 2,1% au 1<sup>er</sup> d&eacute;cembre 2024 pourrait s&rsquo;att&eacute;nuer cette ann&eacute;e &agrave; -1,1%, sous l&rsquo;effet d&rsquo;un contexte laitier porteur. Le cheptel de vaches allaitantes, en recul de 2,0 % au 1<sup>er</sup> d&eacute;cembre 2024, est attendu en baisse de 1,8% en 2025, le contexte sanitaire affectant le moral des &eacute;leveurs.</p><h2>Exportations de broutards&nbsp;: -8,2%</h2><p>Apr&egrave;s une baisse de 7% en 2022 comme en 2023, et de 5,6% en 2024, le rythme des exportation de broutards devrait s&rsquo;amplifier en 2025 pour atteindre -8,2%, soit -77.000 t&ecirc;tes, sous l&rsquo;effet de la baisse du cheptel, des probl&egrave;mes de fertilit&eacute; et de la r&eacute;orientation des broutards vers les ateliers d&rsquo;engraissement fran&ccedil;ais.</p><h2>Sorties de taurillons et de b&oelig;ufs : +0,3% et +10%</h2><p>La production de m&acirc;les non castr&eacute;s devrait ainsi afficher une l&eacute;g&egrave;re baisse en t&ecirc;tes mais la baisse serait compens&eacute;e par la hausse du poids moyen li&eacute;e d&rsquo;une part &agrave; la plus grande proportion d&rsquo;animaux de type viande, et d&rsquo;autre part &agrave; la progression g&eacute;n&eacute;tique des poids des bovins de races &agrave; viande. Par ailleurs, m&ecirc;me si elle reste secondaire en tonnages, la production de b&oelig;ufs marque un retour inattendu en 2024, &agrave;+4%. La forte hausse des effectifs en ferme de m&acirc;les &acirc;g&eacute;s de plus de 2 ans nous laisse pr&eacute;sager d&rsquo;une hausse des abattages encore plus marqu&eacute;e en 2025, autour de +10%.</p><h2>Veaux de boucherie&nbsp;: -4,2%</h2><p>Apr&egrave;s une baisse de 7% en 2022 comme en 2023, sous l&rsquo;effet des co&ucirc;ts alimentaires et &eacute;nerg&eacute;tiques, et 4,2% en 2024, la baisse serait contenue &agrave;_2% en t^tes et en tonnage en 2025. La production de veaux de boucherie est en baisse structurelle, mue d&rsquo;une part par le recul de consommation qui incite les int&eacute;grateurs &agrave; r&eacute;duire chaque ann&eacute;e la production pour maintenir un march&eacute; fluide, et d&rsquo;autre part par le difficile renouvellement de la production (d&eacute;parts en retraite, hausse des co&ucirc;ts de construction des b&acirc;timents).</p><h2>Consommation en baisse, importations en hausse</h2><p>L&rsquo;institut de l&rsquo;&eacute;levage pr&eacute;voit une baisse limit&eacute;e &agrave; 1% de la consommation de viande bovine en 2025. Toutefois, la consommation de viande fran&ccedil;aise se r&eacute;duirait plus fortement (-2,5% /2023) compte tenu de la baisse des abattages de femelles, principale viande consomm&eacute;e en France. Cons&eacute;quence&nbsp;: les importations devraient rebondir de 3% pour compenser le recul des abattages et notamment ceux de femelles. La viande import&eacute;e devrait toutefois arriver &agrave; un prix plus &eacute;lev&eacute; que l&rsquo;an dernier &eacute;tant donn&eacute;e la baisse des cheptels en&nbsp;UE. Les exportations de viande augmenteraient quant &agrave; elles de 1%.</p>


La production est attendue en baisse de 1,8% selon l’Institut de l’élevage, la surmortalité et les problèmes de fertilité générés par la MHE et la FCO se surajoutant à la décapitalisation, tandis que la déconsommation, limitée à -1%, va indirectement faire le jeu des importations, estimées en hausse de 3%.