Bovin de boucherie : analyse commerciale sem 41-2020

Bovins races allaitantes : En ce mois d’octobre où les taxes automnales tombent, les entreprises ajustent leur activité à l’actualité covid-19 et à l’arrivée des vacances de la Toussaint. Les abattages sont de nouveau en repli à 59700 pour la semaine dernière. Les stocks des pièces qui composent l’aloyau restent importants, faute de débouché suffisant dans la restauration. Dans ce marché sous tension, la boucherie traditionnelle tire son épingle du jeu avec une qualité constante dans les viandes proposées et un relationnel avec le consommateur qui fait souvent la différence. L’activité commerciale ne montre pas de grand changement dans le domaine des femelles haut de gamme ou de qualité bouchère. La demande est en revanche plus réservée dans les Charolaises de milieu de gamme ainsi que dans l’ensemble des allaitantes de choix secondaire. Le recul de l’offre avec la pluie de ces derniers jours permet de tenir les prix, mais avec des écarts de valorisation importants que l’on ne peut observer, que sur les marchés aux bestiaux qui restent les seuls lieux de « libre échange ».        

Réformes laitières – La demande se rétracte, mais ce sont surtout les animaux de moindre conformation et en manque de finition qui subisse le plus gros de la pression des industriels. Les bonnes vaches viandées ne sont pas en surabondance ce qui permet de tenir les prix.  Les tarifs sont stables dans les taureaux de réformes. 

Jeunes bovins – Le commerce reste très compliqué avec des JB souvent trop lourds face au report de sortie. Mise à part les avants qui ont trouvé une place de choix chez Mc Donald, ces pièces lourdes peinent à trouver preneur vers un marché RHF en Italie, toujours perturbé par les restrictions covid-19.

Avis d’expert :

Bovins races allaitantes : La demande va se tasser  dans les Charolaises et les allaitantes de choix secondaire, mais les tarifs ne devraient pas beaucoup évoluer.   

Bovins races laitières : Les bonnes Holsteins viandées vont se maintenir. Les industriels vont maintenir la pression sur les vaches P1 et 2.

Jeunes bovins : Le marché restera encombré pour entrevoir une sortie rapide de la crise.