Avec deux nouveaux foyers d’Influenza aviaire, la France perd son statut de pays indemne

La détection successive de deux foyers d’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) dans l’Eure et le Calvados, portant à 14 le nombreux de foyers en élevage depuis le 1er août, fait perdre à la France son statut de pays indemne recouvré il y a quelques jours.

Le répit aura été de courte durée. Le 17 décembre dernier, la France se déclarait indemne d’IAHP auprès de l’Organisation mondiale de la santé animale (OMSA) au motif qu’elle n’avait pas connu de nouveau foyer depuis 28 jours. Une situation inédite en période de risque « élevé » et après plusieurs années marquées par une très forte circulation du virus, traumatisant des milliers d’éleveurs, générant l’abatage, pour l’essentiel préventif de dizaines de millions d’animaux, et faisant courir un risque existentiel aux filières œuf, poulet de chair et foie gras, sous l’effet la contamination des couvoirs et des élevages de reproducteurs.

Cette année, seuls 12 foyers ont été détectés en élevage depuis le 1er août. Mais coup sur coup, deux foyers ont été identifiés, le 27 décembre dans l’Eure, et le 28 décembre dans le Calvados, selon le ministère de l’Agriculture, qui indique que le règlement sanitaire prévalant (dépeuplement, désinfection, zonage de protection et de surveillance) a été mis en œuvre.

A ce stade, l’épizootie demeure encore largement sous contrôle, ce que le ministère attribue à la surveillance épidémiologique du virus, aux mesures de biosécurité et la la stratégie vaccinale inaugurée en 2023, obligatoire pour la seconde année consécutive dans les élevages détenant plus de 250 canards (Barbarie, mulard et Pékin) dont les produits (viande et foie gras) sont destinés à la vente. L’Etat prend à sa charge 70% du coût de la vaccination durant toute la campagne.