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2025 démarre avec des cours du gaz en hausse
Début d’année en tension pour le marché européen du gaz naturel : le rafraichissement des températures, les stocks de gaz inférieurs à l’an dernier et la fin du transit de gaz russe via l'Ukraine ont fait grimper les cours au-delà du seuil symbolique des 50 euros par mégawattheure.
Depuis le 1er janvier 2025, les exportations de gaz russe vers l’Europe via l’Ukraine se sont arrêtées. Les deux pays, en guerre depuis près de trois ans, avaient signé un accord en 2019 permettant à la Russie de livrer du gaz aux européens au moyen d’infrastructures passant par l’Ukraine. En ne renouvelant pas cet accord, Kiev a la volonté de couper une partie des revenus de la Russie.
Cette décision a provoqué une hausse des cours sur le contrat de référence européen Dutch TTF, qui a dépassé les 50 €/MWh, au plus haut depuis octobre 2023.
Depuis l’invasion de l’Ukraine en février 2022, l’Union européenne a intensifié ses efforts pour diversifier ses importations de gaz en provenance d’autres pays. La part du gaz russe par gazoduc dans les importations de l'UE a chuté, passant de plus de 40% en 2021 à environ 8% en 2023, selon les chiffres publiés par Bruxelles. Pour le gaz par gazoduc et le GNL combinés, la Russie représentait moins de 15% du total des importations de gaz de l'UE. Désormais, les principaux fournisseurs des européens sont la Norvège et les Etats-Unis.
Des stocks en baisse
Le marché européen du gaz est d’autant plus sous turbulences que stocks européens, actuellement remplis à seulement 73,5% de leur capacité, sont nettement inférieurs aux 86,6% enregistrés l'année précédente et même en deçà de la moyenne quinquennale de 77,7% à la même période.
A cela s’ajoutent les prévisions météorologiques, qui annoncent un rafraîchissement des températures pour la première décade de janvier 2025, laissant présager une augmentation de la demande en gaz pour le chauffage.
Au cours de l’année 2024, le marché du gaz TTF a connu plusieurs fluctuations, avec un plus bas niveau en février autour des 25 €/MWh, puis une remontée estivale et un plus haut niveau en décembre, frôlant les 50 €/MWh. Les cours restent cependant très loin des flambées de l’été 2022, avec des pics à 340 euros !
L’impact des prix du gaz sur les coûts de production agricoles a donc été moins important en 2024 que les années précédentes. Selon le rapport annuel de l’Insee sur l’activité agricole en France, les prix des engrais et amendements, dont la production dépend fortement du gaz naturel, diminueraient de 35% en 2024, après une forte hausse en 2022 et 2023.