Le blé poursuivait sa détente hier, dans un contexte de déprime macro-économique dont l’emprise pèse davantage que les fondamentaux. Ce n’est pas faute pourtant de voir la demande saisonnière repartir, à l’instar de l’Egypte ce matin dont les résultats du tender seront particulièrement suivis, et de L’Arabie saoudite hier pour 495 000 t de blé . Du côté outre-Atlantique, l’avancée des récoltes de blés d’hiver se poursuit, avec 41 %, versus 25 % une semaine plus tôt, et avec des conditions « bonnes à excellentes » inchangées à 30 %. Le rapport USDA de jeudi sur les surfaces et les stocks sera particulièrement suivi, les chiffres étant attendus en baisse pour le blé tant pour les stocks que les surfaces. Côté Russe, l’organisme européen MARS, estime que la production de blé en Russie pourrait atteindre cette année le record de 88.8 millions de tonnes, soit une hausse de près de 16 % par rapport à l’année dernière. Cependant la problématique reste la même, les exports sont toujours au ralenti, avec une estimation de 1,1 M t de blé exportés en juin, versus 2,2 M t en blé en Juin 2021. Enfin dans l'hexagone, les travaux des moissons devraient accélérer, au vu des conditions climatiques plus favorables.  

Blé tendre

La demande s'accelère

Nouvelle salve de baisse pour les cours des matières premières agricoles qui n’en finissent plus de dégringoler. L’hémorragie reste intacte malgré des éléments fondamentaux qui prônent toujours une certaine tension. Les nouvelles venues d’Ukraine en témoignent, avec un nouvelle escalade dans les tensions, mettant au second plan la possible mise en place d’un couloir de sécurité pour sortir du grain. Tout reste à faire donc et les acheteurs internationaux devront certainement se passer des origines mer Noire en début de campagne. Si pour l’heure, le principal protagoniste chinois se tourne vers le sorgho, le regain de compétitivité des orges françaises est notable et pourrait raviver les intérêts acheteurs. Près de 40 €/t séparent désormais le blé de l’orge, signe que le travail d’ajustement à d'ores et déjà été réalisé et que désormais, c’est le blé qui dirige. Sur le terrain, les opérateurs canadiens se rassurent grâce à une météo plus clémente et le rapport StatsCan du 5 juin prochain devrait apporter de nouveaux éléments sur la situation nord-américaine. Avant cela, le rapport trimestriel de l’USDA ce jeudi sera à suivre avec attention pour voir si les fondamentaux reprennent le dessus.

Orge mouture

L'orge voit rouge

La récolte des orges d’hiver de brasserie bat son plein et se montre comme globalement hétérogène tant en rendement qu’en qualité avec des calibrages parfois faibles. L’orge d’hiver de type Faro FOB Creil s’affiche toujours à plus de 390 €/t alors que la demande de la part des malteurs est dynamique. De son côté, l’orge de brasserie de printemps de type Planet s’affiche à 430 €/t et ne subit pas l’ambiance morose actuelle. L’écart de prix entre l’orge de brasserie de printemps et l’orge fourragère est désormais à plus de 110 €/t signe de la tension actuelle du marché. Alors que la récolte n’est pas attendue en quantité, la fin de cycle sera scrutée de près tant en France que sur les pays scandinaves. Les deux prochaines semaines sont attendues avec des précipitations non excessives ce qui devrait permettre une bonne fin de cycle après période sèche depuis les semis. 

Orge brassicole de printemps

Forte prime d'orge brassicole

Les récentes pluies de ces derniers jours ont rassuré les opérateurs tant sur l’Europe que sur les Etats-Unis. Cette amélioration des conditions après des températures très élevées fait pression sur les cours du maïs à Chicago qui ont clôturé proches de la zone des 6,5 $/bu soit le plus faible niveau depuis fin mars. Toutefois, la dernière publication de l’USDA montre une dégradation des conditions de cultures avec 67 % des cultures jugées dans un état bon à excellent contre 70 % la semaine passée. La moyenne des analystes interrogés s’attendait à une notation à 69 % de bons à excellents. Outre ce rapport, c’est davantage la publication sur les surfaces de ce jeudi qui sera suivie de très près par les opérateurs alors qu’une légère hausse des surfaces est attendue par rapport à la première publication du mois de mars. Sur l’Amérique du Sud, les récoltes se poursuivent tant en Argentine qu’au Brésil avec des prix désormais qui sont nettement sous la zone des 300 $/t signe des bonnes disponibilités à venir. L’Europe pourra donc trouver des quantités suffisantes dans les prochains mois en provenance du Brésil ce qui limitera toute tension du bilan. De son côté, le maïs sur Euronext subit lui aussi la morosité ambiante avec un recul de -7,75 €/t sur la première journée de la semaine à 297,75 €/t. <br />
La cassure de la zone des 300 €/t offre des opportunités d’achat avec un retour sur les plus bas depuis près de 3 mois. <br />
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Maïs

Baisse des conditions de culture

        
<div  class=" ez-embed-type-image">
    
    
        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/9/7/5/3/4563579-1-fre-FR/orge fourrage&#768;re juin 22.png" alt="" height="1003" width="1663" /><figcaption>production toutes orges en France en milliers de tonnes</figcaption></figure>

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<div style="border:1px solid #84AF4B;margin-top:20px;" style="font-family: Montserrat,sans-serif;"> <table border="0" cellpadding="2" cellspacing="2"> <tr bgcolor="#84AF4B" style="color:white;"> <td colspan="2">Tendance prix</td> </tr> <tr> <td> <img src="https://www.strategie-grains.com/images/pictoStable.png" alt=""/> </td> <td>Maintien des prix apr&egrave;s la forte baisse r&eacute;cente si les ports ukrainiens ne r&eacute;-ouvrent pas rapidement</td> <tr> <tr> <td> <img src="https://www.strategie-grains.com/images/pictoBaisse.png" alt=""/> </td> <td>Nouvel affaissement possible &agrave; l&rsquo;arriv&eacute;e des r&eacute;coltes du Canada puis de l&rsquo;h&eacute;misph&egrave;re Sud</td> <tr> </table> </div> 
<h2><strong>Les prix fran&ccedil;ais affect&eacute;s par les n&eacute;gociations en mer Noire</strong></h2><p>Au 22 juin 2022, les orges de la nouvelle campagne sont cot&eacute;es proches de 345 &euro;/t rendu Rouen (base juillet). Cela repr&eacute;sente une chute marqu&eacute;e de 60 &euro;/t par rapport au niveau du mois dernier. </p><p>Apr&egrave;s les inqui&eacute;tudes li&eacute;es au temps sec dans plusieurs r&eacute;gions du monde en mai, le retour des pluies sur l&rsquo;ouest de l&rsquo;UE a pes&eacute; sur les prix dans un premier temps d&eacute;but juin&nbsp;; les perspectives d&rsquo;augmentation des surfaces d&rsquo;orge aux d&eacute;pens du bl&eacute; en Argentine et la progression des semis canadiens (bien que les surfaces restent faibles) ont pes&eacute; aussi. Dans un second temps, les prix ont nettement d&eacute;croch&eacute; en fonction de l&rsquo;&eacute;volution des n&eacute;gociations portant sur les exportations potentielles de l&rsquo;Ukraine. Ces n&eacute;gociations, men&eacute;es par l&rsquo;ONU avec la Russie, se sont intensifi&eacute;es en juin, la Turquie proposant un r&ocirc;le de surveillance et d&rsquo;interm&eacute;diaire pour la sortie des c&eacute;r&eacute;ales des ports ukrainiens. La probabilit&eacute; de reprise des flux maritimes au d&eacute;part des ports ukrainiens nous semble faible pourtant en raison du risque militaire que repr&eacute;sente pour l&rsquo;Ukraine le fait d&rsquo;accepter de d&eacute;miner ses ports. Par ailleurs il semble que la Russie utilise ces n&eacute;gociations pour r&eacute;clamer une r&eacute;duction des sanctions qui lui sont impos&eacute;es alors que ces sanctions n&rsquo;emp&ecirc;chent nullement les c&eacute;r&eacute;ales russes d&rsquo;&ecirc;tre export&eacute;es. M&ecirc;me si l&rsquo;issue de ces n&eacute;gociations demeure tr&egrave;s incertaine, cela a pes&eacute; sur les prix, particuli&egrave;rement au d&eacute;but de la semaine en cours, avec l&rsquo;annonce d&rsquo;une nouvelle rencontre &agrave; Istanbul prochainement entre la Russie, l&rsquo;Ukraine, la Turquie et l&rsquo;ONU o&ugrave; pourraient participer le pr&eacute;sident turque Tayyip Erdogan et le secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;ral de l&rsquo;ONU Antonio Guterres.</p><h2><strong>L&eacute;g&egrave;re baisse des stocks pr&eacute;vus &agrave; l&rsquo;&eacute;t&eacute; 2023 UE et France</strong></h2><p>A la fin de la campagne commerciale 2022/23, les stocks europ&eacute;ens sont attendus inf&eacute;rieurs &agrave; ceux de 2021/22 &agrave; cause d&rsquo;une faible perspective de production&nbsp;: cette derni&egrave;re a r&eacute;gress&eacute; nettement depuis le mois dernier &agrave; cause de la s&eacute;cheresse du printemps en France et en Espagne. Nous estimons maintenant la production europ&eacute;enne (UE 27) &agrave; 50,3 Mt soit une chute de 1,7 Mt par rapport &agrave; la r&eacute;colte 2021, et &agrave; 10,7 Mt en France (contre 11,5 Mt en 2021). Malgr&eacute; tout, face &agrave; cette faible production, les utilisations en malterie ne vont cro&icirc;tre que mod&eacute;r&eacute;ment (elles vont finir de se r&eacute;tablir au niveau pr&eacute;-pand&eacute;mique sauf si nouveau confinement), et celles du secteur animal devraient chuter &agrave; cause du manque de comp&eacute;titivit&eacute; de l&rsquo;orge par rapport au ma&iuml;s et du contexte peu encourageant actuellement pour les productions animales. Les disponibilit&eacute;s exportables de l&rsquo;UE seront limit&eacute;es mais la demande mondiale qui s&rsquo;adressera &agrave; l&rsquo;UE ne devrait pas augmenter. En effet, le Canada, l&rsquo;Argentine et la Russie pourront, eux, exporter davantage qu&rsquo;en 2021/22. La France risque ainsi de perdre de la demande chinoise au profit de ses concurrents am&eacute;ricains (nord et sud) mais elle pourrait en gagner vers le Proche Orient comme en atteste le chargement en cours &agrave; la Pallice pour cette destination (63 000 tonnes).</p><p>&nbsp;</p>


La campagne 2021/22 se termine avec des stocks d’orge assez élevés en France à 1,2 millions de tonnes (Mt) et nous prévoyons que ces stocks baisseront fin juin 2023 (à 1 Mt) en raison des déboires de production (sécheresse). La situation s’annonce plutôt baissière néanmoins, malgré les incertitudes ukrainiennes, à cause de la remontée de la concurrence canadienne et argentine

Les prix ont nettement décroché en un mois

        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/6/6/8/1/4551866-1-fre-FR/orge brassicole juin 22.png" alt="" height="2103" width="3795" /><figcaption>Prix des orges</figcaption></figure>

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<div style="border:1px solid #84AF4B;margin-top:20px;" style="font-family: Montserrat,sans-serif;"> <table border="0" cellpadding="2" cellspacing="2"> <tr bgcolor="#84AF4B" style="color:white;"> <td colspan="2">Tendance prix</td> </tr> <tr> <td> <img src="https://www.strategie-grains.com/images/pictoStable.png" alt=""/> </td> <td>Les prix devraient rester &eacute;lev&eacute;s, avec de forts niveaux de primes, notamment pour l&rsquo;orge de printemps. L&rsquo;&eacute;cart des primes brassicoles pourrait se r&eacute;duire entre vari&eacute;t&eacute;s d&rsquo;hiver et de printemps.</td> <tr> </table> </div> 
<h2><strong>Pas de rebond de la production d&rsquo;orge brassicole de l&rsquo;UE alors que la demande devrait &ecirc;tre soutenue </strong></h2><p>Les battages ont commenc&eacute; en Europe du Sud, avec des premi&egrave;res coupes d&eacute;cevantes pour les orges espagnoles. En France, les moissons ont &eacute;galement d&eacute;but&eacute;. C&rsquo;est une r&eacute;colte amoindrie qui est d&eacute;sormais attendue en Europe de l&rsquo;Ouest o&ugrave; les cultures ont &eacute;t&eacute; frapp&eacute;es de plein fouet par le manque d&rsquo;eau et les fortes chaleurs de cette fin de printemps. En Allemagne, en Europe centrale et plus encore dans les pays d&rsquo;Europe du Nord, les conditions m&eacute;t&eacute;orologiques demeuraient moins extr&ecirc;mes et laissaient pr&eacute;sager de meilleurs rendements que l&rsquo;an pass&eacute; pour les orges. Dans son ensemble, la production d&rsquo;orge brassicole de l&rsquo;UE ne devrait toutefois pas rebondir par rapport &agrave; celle de la campagne de commercialisation 2021/22 qui s&rsquo;ach&egrave;vera dans une quinzaine de jours. La production ne va pas augmenter alors m&ecirc;me que la demande des malteries devrait poursuivre sa hausse en future campagne, sous l&rsquo;hypoth&egrave;se qu&rsquo;il n&rsquo;y ait pas de reprises pand&eacute;miques fortes susceptibles d&rsquo;entraver la consommation de bi&egrave;res. Toutefois, cette hausse de la demande se heurte &agrave; des d&eacute;fis de taille, au premier rang desquels figure une inflation galopante. Le ph&eacute;nom&egrave;ne est mondial et l&rsquo;UE n&rsquo;est pas &eacute;pargn&eacute;e, avec toutefois des disparit&eacute;s importantes entre les &Eacute;tats membres. Selon les projections &eacute;conomiques, cette tendance inflationniste devrait perdurer et s&rsquo;annonce rude en particulier pour l&rsquo;&eacute;nergie. Comme toute industrie, la malterie et la brasserie devront composer avec la flamb&eacute;e de ces co&ucirc;ts. Avec un pouvoir d&rsquo;achat en berne, certains consommateurs pourraient par ailleurs adapter leur comportement, avec les cons&eacute;quences que cela implique pour la demande europ&eacute;enne. Pour le moment, la demande UE de l&rsquo;industrie brassicole reste attendue en hausse pour soutenir la consommation locale et accro&icirc;tre les exportations de malt hors UE (+1,9 % compar&eacute;e &agrave; 2021/22). La progression serait toutefois plus timide que celle observ&eacute;e lors de la campagne ant&eacute;rieure. </p><h2><strong>L&rsquo;h&eacute;misph&egrave;re Sud vou&eacute; &agrave; jouer un r&ocirc;le important dans les &eacute;changes mondiaux</strong></h2><p>Le bilan brassicole europ&eacute;en s&rsquo;annonce tendu pour 2022/23, &agrave; l&rsquo;instar de 2021/22. En d&eacute;but de campagne, l&rsquo;UE (et notamment la France) sera seule en position d&rsquo;exportateur potentiel pour alimenter la demande mondiale, malgr&eacute; des prix qui devraient rester &eacute;lev&eacute;s. L&rsquo;Europe pourrait ainsi b&eacute;n&eacute;ficier d&rsquo;un cr&eacute;neau pour exporter des orges brassicoles vers ses partenaires habituels, avant que les r&eacute;coltes canadiennes puis australiennes et argentines ne soient mobilisables. Pour la France, il s&rsquo;agirait notamment de la Chine et du Mexique dont la fili&egrave;re brassicole n&rsquo;a cess&eacute; de monter en puissance lors des ann&eacute;es r&eacute;centes. Sur la sc&egrave;ne internationale, le Canada n&rsquo;a pas connu un printemps id&eacute;al pour les semis. Sous r&eacute;serve que les conditions climatiques ne soient pas extr&ecirc;mes en &eacute;t&eacute;, ce pays devrait tout de m&ecirc;me engranger davantage de volumes que l&rsquo;an pass&eacute; et obtenir un surplus exportable (ce qui n&rsquo;a pas &eacute;t&eacute; possible pour 2021/22 en raison de la maigre r&eacute;colte nationale). Les niveaux de r&eacute;coltes sont encore bien loin de se concr&eacute;tiser l&rsquo;autre c&ocirc;t&eacute; du globe. Le d&eacute;but de la campagne culturale s&rsquo;est plut&ocirc;t bien d&eacute;roul&eacute; pour les deux acteurs majeurs de l&rsquo;h&eacute;misph&egrave;re Sud : Australie et Argentine. L&rsquo;acc&egrave;s au march&eacute; chinois devrait rester ferm&eacute; pour le premier en raison de l&rsquo;animosit&eacute; diplomatique de P&eacute;kin envers Canberra. Toutefois, la comp&eacute;titivit&eacute; des orges de l&rsquo;Argentine et de l&rsquo;Australie pourrait encore davantage &eacute;clipser l&rsquo;orge europ&eacute;enne des &eacute;changes internationaux brassicoles en seconde moiti&eacute; de campagne, si les rapports de prix venaient &agrave; soutenir ces origines. Ainsi, les exportations d&rsquo;orges brassicoles de l&rsquo;UE vers les pays tiers sont actuellement attendues en repli par rapport &agrave; 2021/22 (-320 000 tonnes), en particulier au d&eacute;part des ports fran&ccedil;ais. En r&egrave;gle g&eacute;n&eacute;rale, seul le Royaume-Uni exporte des orges brassicoles vers l&rsquo;UE. La campagne 2021/22 s&rsquo;est sold&eacute;e sur une situation atypique dans laquelle l&rsquo;UE avait import&eacute; des orges argentines et australiennes, pour pallier le manque de disponibilit&eacute;s europ&eacute;ennes &agrave; des prix comp&eacute;titifs. Ce sc&eacute;nario pourrait &agrave; nouveau se produire si la situation venait &agrave; se tendre encore davantage du c&ocirc;t&eacute; de l&rsquo;offre europ&eacute;enne et qu&rsquo;elle venait &agrave; &ecirc;tre au beau fixe pour les autres exportateurs mondiaux. </p><p>&nbsp;</p>


Au 15 juin, les orges brassicoles n’étaient pas cotées en récolte 2021. Les prix Fob Creil base juillet de la récolte 2022 ont diminué d’un mois sur l’autre atteignant 450 €/t pour les variétés brassicoles de printemps (-17 €/t) et 410 €/t pour les variétés brassicoles d’hiver (-40 €/t). Les prix des orges fourragères se sont infléchis d’un mois sur l’autre. Les prix des orges brassicoles ont suivi le mouvement mais demeuraient fermes pour la nouvelle récolte et soutenus par les craintes de détérioration des rendements et de la qualité des grains.

Prix brassicoles soutenus par les inquiétudes en production

        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/6/8/0/6/4546086-1-fre-FR/mai&#776;s juin 22.png" alt="" height="1425" width="2195" /><figcaption>Production de ma&iuml;s et stocks de fin de campagne au 30 septembre en France</figcaption></figure>

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<div style="border:1px solid #84AF4B;margin-top:20px;" style="font-family: Montserrat,sans-serif;"> <table border="0" cellpadding="2" cellspacing="2"> <tr bgcolor="#84AF4B" style="color:white;"> <td colspan="2">Tendance prix</td> </tr> <tr> <td> <img src="https://www.strategie-grains.com/images/pictoStable.png" alt=""/> </td> <td>les prix pourraient rester &agrave; leur niveau actuel sans am&eacute;lioration de la situation de l&rsquo;Ukraine. Pas de hausse durable pr&eacute;vue car dans ce cas davantage de demande serait d&eacute;truite</td> <tr> <td> <img src="https://www.strategie-grains.com/images/pictoBaisse.png" alt=""/> </td> <td>les prix ont un potentiel de baisse mod&eacute;r&eacute; en cas de d&eacute;blocage des exportations maritimes de l&rsquo;Ukraine</td> </table> </div> 
<h2><strong>Les prix baissent sur un mois</strong></h2><p>Le ma&iuml;s Bordeaux a perdu 35 &euro;/t depuis le mois dernier, &agrave; 332 &euro;/t (base juillet) sur la r&eacute;colte 2021. Le ma&iuml;s Fob Rhin a quant &agrave; lui perdu 12 &euro;/t, &agrave; 338 &euro;/t (base juillet) en r&eacute;colte 2021. La r&eacute;colte 2022 se d&eacute;pr&eacute;cie &eacute;galement, avec une parit&eacute; (base juillet) pour le Fob Rhin par rapport &agrave; la r&eacute;colte 2021. Cette baisse des prix a dans un premier temps &eacute;t&eacute; amorc&eacute;e par l&rsquo;espoir de voir se d&eacute;bloquer les exportations ukrainiennes par voie maritime avec des n&eacute;gociations qui ont lieu avec la Russie. Ces n&eacute;gociations n'ont abouti sur rien de concret mais les prix n&rsquo;ont pas durablement remont&eacute; depuis. Ils sont m&ecirc;me en ce moment sous pression puisque l&rsquo;euro a perdu de la valeur face au dollar. Malgr&eacute; tout, les prix restent &agrave; de hauts niveaux. Sur Euronext, ils ont retrouv&eacute; leur position de fin avril.</p><h2><strong>Pr&eacute;vision de campagne 2022/23 toujours tendue dans le monde, m&ecirc;me si la demande commence &agrave; se rationner</strong></h2><p>En l&rsquo;absence d&rsquo;avanc&eacute;es des n&eacute;gociations sur les exportations maritimes de l&rsquo;Ukraine, les perspectives restent tendues sur le march&eacute; mondial du ma&iuml;s. Dans ce contexte, les flux vers les pays d&rsquo;Asie, d&rsquo;Afrique du Nord et du Moyen-Orient, habituellement assur&eacute;s par l&rsquo;Ukraine, s&rsquo;annoncent perturb&eacute;s et tr&egrave;s incertains. Actuellement, le sc&eacute;nario privil&eacute;gi&eacute; est donc que le Br&eacute;sil et l&rsquo;Argentine devront exporter des niveaux record vers ces destinations. Les USA devront &eacute;galement exporter fortement, mais les disponibilit&eacute;s s&rsquo;av&egrave;rent tr&egrave;s limit&eacute;es pour la campagne 2022/23. Ils semblent tout de m&ecirc;me que les prix &eacute;lev&eacute;s des c&eacute;r&eacute;ales, et particuli&egrave;rement du ma&iuml;s, commencent &agrave; op&eacute;rer leur travail de rationnement de la demande. En effet, la demande animale est le premier secteur &agrave; souffrir de la hausse des co&ucirc;ts de production alors que, en bout de chaine, le consommateur voit &eacute;galement son pouvoir d&rsquo;achat diminuer. Sur le front des actualit&eacute;s, la r&eacute;colte br&eacute;silienne d&eacute;bute en ce mois de juin. Elle sera indispensable pour alimenter le march&eacute; mondial en attendant l&rsquo;arriv&eacute;e des ma&iuml;s de l&rsquo;h&eacute;misph&egrave;re Nord &agrave; l&rsquo;automne prochain. Dans le m&ecirc;me temps, apr&egrave;s un d&eacute;but tr&egrave;s ralenti, les semis de ma&iuml;s aux USA ont bien avanc&eacute; sur la deuxi&egrave;me partie du mois de mai, permettant d&rsquo;esp&eacute;rer des potentiels de rendement maintenus &agrave; ce stade. C&rsquo;est n&eacute;anmoins toujours une baisse de surface qui est attendue par rapport &agrave; la r&eacute;colte 2021.</p><h2><strong>Un bilan tendu pour l&rsquo;UE 27 et la France en 2022/23</strong></h2><p>La campagne 2021/22 (commercialisation de la r&eacute;colte 2021) devrait se terminer &agrave; l&rsquo;&eacute;quilibre pour l&rsquo;UE 27. L&rsquo;arriv&eacute;e de ma&iuml;s ukrainiens par voie terrestre permettra de finir avec des stocks suffisants. Dans le m&ecirc;me temps, les ma&iuml;s br&eacute;siliens devraient aussi permettre d&rsquo;assurer les approvisionnements sur l&rsquo;&eacute;t&eacute; chez de nombreux importateurs de l&rsquo;UE. Les USA ont &eacute;galement &eacute;t&eacute; pr&eacute;sents dans les imports ces derni&egrave;res semaines. En France, les disponibilit&eacute;s devraient &ecirc;tre faibles &agrave; la fin de la campagne. En ce qui concerne la campagne 2022/23, les semis au sein de l&rsquo;UE sont maintenant termin&eacute;s dans les principaux bassins de production. Sans &ecirc;tre optimales, les conditions d&rsquo;implantations n&rsquo;inqui&egrave;tent pas trop &agrave; ce stade, avec des pluies g&eacute;n&eacute;ralement suffisantes pour assurer les lev&eacute;es. N&eacute;anmoins, les conditions hydriques restent pr&eacute;caires &agrave; moyen terme, alors que l&rsquo;Europe de l&rsquo;Ouest connait des temp&eacute;ratures &eacute;lev&eacute;es. En outre, une baisse de surface est toujours estim&eacute;e par rapport &agrave; la r&eacute;colte 2021, pesant ainsi sur la production pr&eacute;vue. Or, dans l&rsquo;&eacute;tat actuel du conflit, l&rsquo;UE 27 ne pourra pas compter pleinement sur les ma&iuml;s ukrainiens. Elle devrait donc compter sur ses propres ma&iuml;s (non OGM) et aussi beaucoup sur les ma&iuml;s br&eacute;siliens (OGM). Le bilan de l&rsquo;UE 2022/23 s&rsquo;annonce donc tendu, et la France ne devrait pas &eacute;chapper &agrave; la r&egrave;gle et ce m&ecirc;me si la demande animale est pr&eacute;vue en recul.</p><p>&nbsp;</p>


Situation mondiale et européenne toujours suspendue aux capacités d’exportation de l’Ukraine

Horizon toujours tendu pour la campagne de maïs 2022/23 en l’absence d’avancée des négociations sur les exportations de l’Ukraine

        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/2/1/5/2/4522512-1-fre-FR/ble juin 22.png" alt="" height="1957" width="3382" /><figcaption>Prix mondiaux des bl&eacute;s en US $ la tonne</figcaption></figure>

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<div style="border:1px solid #84AF4B;margin-top:20px;" style="font-family: Montserrat,sans-serif;"> <table border="0" cellpadding="2" cellspacing="2"> <tr bgcolor="#84AF4B" style="color:white;"> <td colspan="2">Tendance prix</td> </tr> <tr> <td> <img src="https://www.strategie-grains.com/images/pictoHausse.png" alt=""/> </td> <td>A court terme, les bl&eacute;s fran&ccedil;ais pourraient l&eacute;g&egrave;rement se reprendre et s&rsquo;afficher au moins &agrave; parit&eacute; avec les origines roumaines/bulgares</td> <tr> <td> <img src="https://www.strategie-grains.com/images/pictoBaisse.png" alt=""/> </td> <td>A moyen terme, les prix conservent un potentiel de baisse apr&egrave;s l&rsquo;&eacute;t&eacute; une fois les r&eacute;coltes s&eacute;curis&eacute;es. Les tr&egrave;s hauts niveaux de prix ne se justifient pas par rapport &agrave; l&rsquo;allure du bilan fran&ccedil;ais, ni mondial sur la prochaine campagne</td> </table> </div> 
<h2><strong>Les pluies arrivent enfin, mais bien tardivement&hellip;</strong></h2><p>La fin mai tout comme le d&eacute;but du mois de juin ont &eacute;t&eacute; marqu&eacute;s par des pluies et un retour &agrave; la normale des temp&eacute;ratures en France. Les zones au nord de la Seine ont pu b&eacute;n&eacute;ficier de ces conditions climatiques pour stabiliser une situation qui &eacute;tait pr&eacute;occupante, mais pour les zones au sud de la Seine la situation est beaucoup plus d&eacute;licate, voire franchement mauvaise par endroit. Les y pluies sont arriv&eacute;es trop tard dans le cycle de production pour sauver les rendements et bon nombre de parcelles pr&eacute;sentent une faible densit&eacute; d&rsquo;&eacute;pis. Nous pr&eacute;voyons la production fran&ccedil;aise de bl&eacute; tendre &agrave; 33,5 millions de tonnes, soit une baisse de presque 2 millions de tonnes par rapport &agrave; la r&eacute;colte 2021 (la moyenne quinquennale s&rsquo;&eacute;l&egrave;ve &agrave; 34,9 millions de tonnes). Sans &ecirc;tre catastrophique, la r&eacute;colte fran&ccedil;aise s&rsquo;annonce tr&egrave;s moyenne. Pour le moment la qualit&eacute; semble pr&eacute;serv&eacute;e, mais esp&eacute;rons que les moissons ne soient pas perturb&eacute;es pour la deuxi&egrave;me ann&eacute;e de suite par des pluies. </p><p>Ailleurs en Europe, les conditions sont plut&ocirc;t moyennes, comme en Allemagne et dans l&rsquo;Est de l&rsquo;Europe. En revanche, en Espagne, le cycle cultural a &eacute;t&eacute; tr&egrave;s perturb&eacute; avec des conditions extr&ecirc;mes qui ont altern&eacute;es (temps trop sec, puis trop humide et enfin vague de chaleur soudaine en plein remplissage). </p><p>L&rsquo;Europe n&rsquo;est pas la seule &agrave; &ecirc;tre affect&eacute;e par des conditions climatiques d&eacute;favorables. Aux USA la r&eacute;colte des bl&eacute;s d&rsquo;hiver a commenc&eacute; et les rendements s&rsquo;annoncent tr&egrave;s bas apr&egrave;s un important manque d&rsquo;eau au cours du cycle. En revanche pour les bl&eacute;s de printemps, ce sont les exc&egrave;s d&rsquo;eau qui posent probl&egrave;me, car ils ralentissent l&rsquo;avanc&eacute;e des semis (le retard est historique). Les semis dans l&rsquo;Est du Canada sont &eacute;galement ralentis par des exc&egrave;s d&rsquo;eau dans les champs. Malgr&eacute; ces difficult&eacute;s les r&eacute;coltes de l&rsquo;Am&eacute;rique du Nord sont pr&eacute;vues en rebond apr&egrave;s les moissons catastrophiques de 2021. En Argentine c&rsquo;est le manque d&rsquo;eau dans le nord du pays qui inqui&egrave;te et qui pourrait d&eacute;courager les c&eacute;r&eacute;aliers de planter du bl&eacute;, malgr&eacute; des prix tr&egrave;s attractifs. La r&eacute;colte argentine est d&eacute;j&agrave; attendue en baisse par rapport &agrave; 2021, mais le repli pourrait &ecirc;tre encore plus prononc&eacute; en cas de r&eacute;duction des emblavements. &nbsp;</p><h2><strong>Prix tr&egrave;s &eacute;lev&eacute;s et demande mondiale en berne</strong></h2><p>Sur la fin de campagne 2021/22, les exportations fran&ccedil;aises vers les pays tiers (hors Union Europ&eacute;enne) ont &eacute;t&eacute; revues en baisse &agrave; 8,5 Mt. Les chargements sur la toute fin de campagne sont d&eacute;cevants en raison d&rsquo;un int&eacute;r&ecirc;t tr&egrave;s limit&eacute; pour l&rsquo;ancienne r&eacute;colte. Les prix tr&egrave;s &eacute;lev&eacute;s et m&ecirc;me records &agrave; la mi-mai ont pouss&eacute; les importateurs &agrave; r&eacute;duire leurs achats sur la fin de campagne. &Agrave; titre d&rsquo;exemple, pour chargement avant fin juin, le gouvernement &eacute;gyptien n&rsquo;a &eacute;mis aucun appel d&rsquo;offres depuis la mi-avril et les importations pour l&rsquo;ensemble de la campagne 2021/22 sont inf&eacute;rieures aux niveaux observ&eacute;s ces derni&egrave;res ann&eacute;es. La France n&rsquo;est pas le seul pays exportateur &agrave; &ecirc;tre affect&eacute; par ce ph&eacute;nom&egrave;ne, c&rsquo;est &eacute;galement le cas de l&rsquo;Allemagne, de la Pologne, de la Roumanie et de la Bulgarie. Le bilan europ&eacute;en, et fran&ccedil;ais, termine ainsi la saison avec des stocks confortables.</p><p>Le cas de la Russie est particulier puisque malgr&eacute; les sanctions financi&egrave;res &agrave; son encontre, mises en place depuis que le pays a envahi son voisin ukrainien, les exportations russes pour la campagne 2021/22 ont atteint les niveaux pr&eacute;vus avant le d&eacute;but de la guerre. Un certain nombre de pays a choisi de continuer d&rsquo;importer de Russie. Les bl&eacute;s &eacute;taient tr&egrave;s attractifs depuis le d&eacute;but de la guerre, avec une d&eacute;cote d&rsquo;environ 70 $/t compensant la hausse des co&ucirc;t d&rsquo;affr&egrave;tement pour charger en mer Noire. </p><h2><strong>La prochaine campagne s&rsquo;annonce incertaine</strong></h2><p>Sur la prochaine campagne, le bilan fran&ccedil;ais apparait &eacute;quilibr&eacute;&nbsp;; la r&eacute;colte est pr&eacute;vue en baisse, tout comme la demande animale. En effet, depuis plusieurs mois le ma&iuml;s est bien plus comp&eacute;titif que le bl&eacute; et cet avantage se maintient sur les deux premiers trimestres de la prochaine campagne, sugg&eacute;rant une incorporation du ma&iuml;s &eacute;lev&eacute;e par rapport au bl&eacute; de la part des fabricants d&rsquo;aliments. Le bl&eacute; fran&ccedil;ais devrait &ecirc;tre sollicit&eacute; sur la sc&egrave;ne internationale, tout comme d&rsquo;autres origines, pour pallier l&rsquo;absence de l&rsquo;Ukraine sur une bonne partie de la nouvelle campagne. L&rsquo;immense majorit&eacute; des ports ukrainiens sont toujours ferm&eacute;s depuis le 24 f&eacute;vrier dernier et devrait le rester dans un avenir proche. Actuellement la Turquie et l&rsquo;ONU m&egrave;nent des n&eacute;gociations avec la Russie pour tenter de mettre en place des corridors s&eacute;curis&eacute;s pour l&rsquo;exportation des grains ukrainiens. Seule ombre au tableau, l&rsquo;Ukraine semble peu prendre part aux discussions. La capacit&eacute; d&rsquo;exportation de l&rsquo;Ukraine est un enjeu majeur pour la prochaine campagne. Si d&rsquo;ores-et-d&eacute;j&agrave; les pr&eacute;visions d&rsquo;exportations ukrainiennes sont pr&eacute;vues pour se contracter nettement par rapport &agrave; la campagne pr&eacute;c&eacute;dente, elles pourraient &ecirc;tre de nouveau revues en baisse si les discussions n&rsquo;aboutissaient pas prochainement ou si des capacit&eacute;s des stockage &eacute;taient d&eacute;truites. Le week-end dernier un silo a &eacute;t&eacute; bombard&eacute; dans le port de Mykola&iuml;v. De leur c&ocirc;t&eacute;, les Russes ont commenc&eacute; &agrave; exporter des c&eacute;r&eacute;ales ukrainiennes au d&eacute;part des zones occup&eacute;es vers les pays tiers (notamment le Y&eacute;men). Cela est contraire au droit international mais avait d&eacute;j&agrave; eu lieu en 2014, apr&egrave;s l&rsquo;invasion de la Crim&eacute;e. </p><p>Une tension appara&icirc;t &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle mondiale apr&egrave;s les r&eacute;visions en baisse de production dans l&rsquo;Union Europ&eacute;enne, en Am&eacute;rique du Nord et en Inde. La r&eacute;ouverture plus ou moins tardives des ports ukrainiens et les capacit&eacute;s de chargement auront &agrave; l&rsquo;avenir un gros impact sur les prix mondiaux. </p><p>&nbsp;</p>


Au 9 juin, le blé meunier rendu Rouen nouvelle récolte était coté à 384,25 €/t (en base juillet), et s’est nettement contacté de 37 €/t par rapport au 20 mai dernier. Les prix ont été projetés à de très hauts niveaux le mois dernier après la décision de l’Inde d’interdire les exportations de blé pour les contrats ne possédant pas de lettre de crédit. Depuis cette annonce, le marché a digéré l’information et les pluies en Europe de l’Ouest ont participé à la détente des prix observée d’un mois sur l’autre.

Inflexion des prix français

<p><strong>Ces deux journ&eacute;es seront consacr&eacute;es aux productions laiti&egrave;res et cidricoles</strong>. Le lait bio repr&eacute;sente la 1&egrave;re fili&egrave;re bio de Normandie, laquelle est aussi la 1&egrave;re r&eacute;gion productrice de pommes &agrave; cidre bio.</p><p>Pour l'occasion, ce rendez-vous se tiendra sur une ferme laiti&egrave;re bio, des visites seront organis&eacute;s sur une ferme cidricole bio &agrave; proximit&eacute;.</p>


Tech&Bio s'installe en Normandie

<p><strong>En 2022 Innov-Agri prendra place dans le Grand Sud-Ouest, o&ugrave; les exposants seront nombreux&nbsp;&agrave;&nbsp;d&eacute;voiler &laquo; en vrai &raquo; leurs innovations !</strong><br>Et parce que dans notre monde tout va vite, que l&rsquo;instantan&eacute;it&eacute; d&rsquo;Internet, des r&eacute;seaux, des SMS, &hellip; nous am&egrave;ne &agrave; courir toujours plus, un rendez-vous comme Innov-Agri, o&ugrave; l&rsquo;on prend le temps d&rsquo;&eacute;changer en toute convivialit&eacute;, de creuser concr&egrave;tement des sujets, devient essentiel pour nourrir concr&egrave;tement ses projets.</p>


9e édition d’Innov-Agri

<p>Salon au coeur de l'&eacute;levage</p>


[SALON] Space Rennes

Un guide pratique pour des élevages autonomes en protéines

Consultez le guide

Autonomie en protéines

Le point sur le marché du blé à la veille des moissons

John Deere célèbre les 75 ans de ses moissonneuses-batteuses automotrices

Le plan de résilience aliment prolongé et complété

Les intrants toujours plus chers, les achats d’engrais en baisse

<p>Le mois de juin a poursuivi sur la lanc&eacute;e du mois de mai 2022, qui avait d&eacute;j&agrave; &eacute;t&eacute; tr&egrave;s chaud avec un exc&eacute;dent thermique de 2,7&deg;C &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle de la France. Nous l&rsquo;expliquions d&eacute;j&agrave; il y a quelques mois sur des contextes m&eacute;t&eacute;orologiques atypiques et persistants comme les r&eacute;guli&egrave;res conditions anticycloniques des mois de f&eacute;vrier &agrave; avril 2022, qui nous avaient apport&eacute; des temp&eacute;ratures r&eacute;guli&egrave;rement situ&eacute;es au-dessus des normales climatiques et de tr&egrave;s longues p&eacute;riodes s&egrave;ches (s&eacute;cheresse pr&eacute;coce).</p><h3><strong>Comment expliquer cette ch</strong><strong>aleur&nbsp;?</strong></h3><p>D&rsquo;un point de vue purement m&eacute;t&eacute;orologique, nous avons eu le positionnement d&rsquo;un syst&egrave;me d&eacute;pressionnaire entre les A&ccedil;ores et la P&eacute;ninsule Ib&eacute;rique, qui s&rsquo;est isol&eacute; du reste du flux perturb&eacute; oc&eacute;anique circulant sur le nord de l&rsquo;Atlantique Nord. Au mois de mai 2022, cette d&eacute;pression a &eacute;t&eacute; davantage positionn&eacute;e vers l&rsquo;archipel des A&ccedil;ores alors que pour ce mois de juin 2022, elle s&rsquo;est d&eacute;cal&eacute;e plut&ocirc;t vers l&rsquo;ouest imm&eacute;diat du Portugal. La cons&eacute;quence est qu&rsquo;&agrave; l&rsquo;avant d&rsquo;un tel syst&egrave;me m&eacute;t&eacute;orologique, &agrave; la faveur d&rsquo;une courbure de hautes pressions, c&rsquo;est un vent de sud persistant qui s&rsquo;est mis en place et c&rsquo;est donc tout naturellement que l&rsquo;air tr&egrave;s (trop) chaud, pr&eacute;sent sur le nord de l&rsquo;Afrique du Nord, s&rsquo;est dirig&eacute; vers la P&eacute;ninsule Ib&eacute;rique puis vers la France.</p><p>R&eacute;sultat, nous avons v&eacute;cu une <strong>canicule exceptionnelle</strong> qui s&rsquo;est particuli&egrave;rement illustr&eacute;e par sa pr&eacute;cocit&eacute; car c&rsquo;est la premi&egrave;re fois qu&rsquo;une telle vague de chaleur se produit aussi t&ocirc;t au mois de juin et m&ecirc;me avant le solstice d&rsquo;&eacute;t&eacute; (d&eacute;but le 15 juin).</p><p>La journ&eacute;e du samedi 18 juin fut historique car <strong>16 stations m&eacute;t&eacute;orologiques ont battu leur record absolu (tout mois confondus) </strong>et pr&egrave;s de 190 autres leur record mensuel de chaleur. L&rsquo;indicateur thermique national (moyenne entre les valeurs minimales et maximales) a atteint les 27,38&deg;C, ce qui en fait la deuxi&egrave;me journ&eacute;e la plus chaude apr&egrave;s l&rsquo;historique 27 juin 2019 avec 27,95&deg;C. N&eacute;anmoins, ce fut l&rsquo;apr&egrave;s-midi la plus &eacute;touffante avec une moyenne des temp&eacute;ratures maximales de 36,18&deg;C contre 35,82&deg;C en 2019&nbsp;! Nous avons relev&eacute; des temp&eacute;ratures records culminant jusqu&rsquo;&agrave; 42,9&deg;C &agrave; Biarritz, 42,4&deg;C &agrave; Hossegor, 41,9&deg;C au Cap Ferret ou encore 40,6&deg;C &agrave; Carcassonne et 40,1&deg; &agrave; Niort&hellip;</p><h2>Des vagues de chaleur plus fr&eacute;quentes</h2><p class="MsoNoSpacing">On recense 43 vagues de chaleur en France depuis 1947. La derni&egrave;re vague de chaleur observ&eacute;e en France officiellement a eu lieu en ao&ucirc;t 2020. Les vagues de chaleur recens&eacute;es depuis 1947, &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle nationale, ont &eacute;t&eacute; sensiblement plus nombreuses au cours des derni&egrave;res d&eacute;cennies. Sur les 35 derni&egrave;res ann&eacute;es, elles ont &eacute;t&eacute; trois fois plus nombreuses que sur les 35 ann&eacute;es pr&eacute;c&eacute;dentes. Le nombre de jours de vagues de chaleur a &eacute;t&eacute; multipli&eacute; par 9. Enfin, il est clairement visible sur le graphique ci-dessous que les vagues de chaleur, au mois de juin, ont &eacute;t&eacute; plus fr&eacute;quentes lors des 20 derni&egrave;res ann&eacute;es (6 sur les 9 recens&eacute;s depuis 1947).</p>        
<div  class=" ez-embed-type-image">
    
    
        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/2/3/6/1/4571632-1-fre-FR/vagues-chaleur-juin.png" alt="" height="937" width="1323" /></figure>

</div>
<p>Cette situation est r&eacute;ellement inqui&eacute;tante dans le contexte de r&eacute;chauffement climatique. En effet, cela donne une id&eacute;e du potentiel possible une fin juillet/d&eacute;but ao&ucirc;t avec des masses d&rsquo;air bien plus chaudes, et si un d&ocirc;me de chaleur se mettait en place, comme en ao&ucirc;t 2003, les 50&deg;C seraient alors clairement envisageables en France ! Rappelons, qu&rsquo;en 2019, les chaleurs exceptionnelles ont provoqu&eacute; des temp&eacute;ratures de 46&deg;C dans le Gard&hellip;</p><p>Ce n&rsquo;est donc pas une surprise si ce mois de juin 2022 se termine avec un exc&eacute;dent de pr&egrave;s de 3 degr&eacute;s (2,5 degr&eacute;s si nous prenons en compte les normales climatiques calcul&eacute;es sur la p&eacute;riode 1991-2020) par rapport &agrave; la normale climatique et sur tout le pays (d&rsquo;1 &agrave; 2 degr&eacute;s sur le nord-ouest et de 3 &agrave; 5 degr&eacute;s sur les r&eacute;gions m&eacute;ridionales). <strong>Ce mois se classe &agrave; la troisi&egrave;me place derri&egrave;re juin 2017 et surtout juin 2003.</strong></p><h2>Pr&eacute;cipitations tr&egrave;s h&eacute;t&eacute;rog&egrave;nes</h2><p>Concernant les <strong>pr&eacute;cipitations</strong>, ce mois de juin a &eacute;t&eacute; assez profitable mais arrivant bien trop tard pour enrayer la s&eacute;cheresse d&eacute;but&eacute;e cet hiver 2021/2022. En effet, la France a subi deux &eacute;pisodes orageux marqu&eacute;s, le premier entre le 2 et le 5 juin et le second, mettant progressivement fin &agrave; la canicule, entre le 19 et le 26 juin.</p><p>A l&rsquo;&eacute;chelle du pays, les pr&eacute;cipitations sont au-dessus des normales mais, comme souvent lors d&rsquo;&eacute;pisodes orageux, les cumuls pluviom&eacute;triques sont tr&egrave;s h&eacute;t&eacute;rog&egrave;nes. R&eacute;sultat, nous avons encore d&rsquo;importants d&eacute;ficits dans le domaine m&eacute;diterran&eacute;en (0 mm &agrave; Ajaccio ou encore 5 mm &agrave; Marseille et 8 mm &agrave; Montpellier) alors que nous d&eacute;passons largement les 120 mm &agrave; Lyon et Dijon mais c&rsquo;est surtout sur le Massif-Central o&ugrave; les cumuls sont le plus cons&eacute;quents avec plus de 170 mm &agrave; Clermont-Ferrand par exemple.</p><div class="citation">
    <span>"Pour enrayer une s&eacute;cheresse, il faut surtout de la pluie en automne et en hiver"</span>
</div>
<p>En tout cas, <strong>ce mois de juin met un terme &agrave; 5 mois cons&eacute;cutifs de d&eacute;ficits pluviom&eacute;triques</strong>. Malgr&eacute; les bonnes quantit&eacute;s de pluie tomb&eacute;es, les arr&ecirc;t&eacute;s pr&eacute;fectoraux de restriction d'eau sont de plus en plus nombreux (143 arr&ecirc;t&eacute;s en cours &agrave; la date du 28 juin 2022). Rappelons que pour enrayer une s&eacute;cheresse, il faut surtout de la pluie en automne et en hiver afin que les pr&eacute;cipitations s&rsquo;infiltrent plus facilement dans l&rsquo;int&eacute;rieur des sols afin de s&rsquo;infiltrer jusqu&rsquo;au niveau des nappes phr&eacute;atiques. En effet, les pluies orageuses tombent trop fortement et ont donc tendance &agrave; ruisseler en s&rsquo;&eacute;vacuant trop rapidement dans les rivi&egrave;res, les fleuves ou en mer.</p><h2>Beaucoup d'orages et de d&eacute;g&acirc;ts</h2><p>A noter que ce mois de juin 2022 fut <strong>le plus orageux depuis 1989 au moins</strong>. Ces orages ont provoqu&eacute; de cons&eacute;quentes chutes de gr&ecirc;le. Cons&eacute;quence directe, le vignoble fran&ccedil;ais a &eacute;t&eacute; tr&egrave;s fortement impact&eacute; comme le Bordelais (10% des vignes, soit 16&nbsp;000 ha), la r&eacute;gion de Cognac, le Sauternes, la Dordogne, le Roussillon, la Savoie ou encore la Touraine.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/5/3/6/1/4571635-1-fre-FR/grele-juin.png" alt="" height="699" width="871" /></figure>

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<h3><strong>Quelles en sont les cons&eacute;quences po</strong><strong>ur les vignobles&nbsp;?</strong></h3><p>Sur le court terme, nous avons observ&eacute; une perte s&egrave;che de feuilles et des fruits qui va induire une nette baisse des rendements. A moyen et &agrave; plus long terme, cela va &eacute;galement entra&icirc;ner des cons&eacute;quences sur la prolif&eacute;ration de maladies par les l&eacute;sions provoqu&eacute;es par la gr&ecirc;le et il y aura un important impact sur les futurs bourgeons et donc pour la r&eacute;colte 2023.</p><p>Pour terminer ce bilan climatique tr&egrave;s riche de ce mois de juin 2022, <strong>l&rsquo;ensoleillement</strong> fut l&eacute;g&egrave;rement exc&eacute;dentaire. Globalement, il n&rsquo;y a pas beaucoup de diff&eacute;rences entre les r&eacute;gions et tout le monde a pu profiter d&rsquo;un bon ensoleillement sans r&eacute;els exc&egrave;s (+20% &agrave; Paris notamment) ni d&eacute;ficits (-25% &agrave; Ajaccio).</p><h3 class="MsoNoSpacing"><strong>Quelles sont les pr&eacute;visions m&eacute;t&eacute;orologiques en France pour la premi&egrave;re d&eacute;cade de juillet&nbsp;?</strong></h3><p>Apr&egrave;s un dernier passage pluvieux et orageux pr&eacute;vu pour le dernier jour du mois de juin, les conditions anticycloniques se r&eacute;tabliront rapidement sur tout le pays d&egrave;s vendredi 1<sup>er</sup> juillet, ce qui devrait garantir un week-end ensoleill&eacute; et chaud mais sans exc&egrave;s (jusqu&rsquo;&agrave; 30&deg;C au nord, 33&deg;C au sud et tout de m&ecirc;me 35/36&deg;C pr&egrave;s de la M&eacute;diterran&eacute;e).</p><p>A partir du lundi 4 juillet, la France passera sous les effets d'une dorsale oc&eacute;anique qui prot&egrave;gera la moiti&eacute; nord du pays avec donc du soleil et quelques cumulus de beau temps sans cons&eacute;quence. Les temp&eacute;ratures maximales seront estivales avec une moyenne de 25/26&deg;C. En revanche, plus au sud, &agrave; l'exception des r&eacute;gions m&eacute;diterran&eacute;ennes, il fera nettement plus chaud mais les conditions seront &eacute;galement instables. R&eacute;sultat, des ond&eacute;es et des orages &eacute;clateront fr&eacute;quemment des Pyr&eacute;n&eacute;es au Massif-Central au Jura et aux Alpes jusqu&rsquo;en milieu de semaine prochaine. Sur ces r&eacute;gions, les temp&eacute;ratures maximales culmineront entre 28&deg;C et 33&deg;C mais les thermom&egrave;tres grimperont entre <strong>35&deg;C et 40&deg;C pr&egrave;s de la M&eacute;diterran&eacute;e o&ugrave; des records de chaleur mensuels seront possiblement battus !</strong></p>


Marqué par une vague de chaleur historiquement précoce, le mois de juin 2022 a été l’un des plus chauds jamais enregistrés en France, dans la lignée du mois de mai. Les nombreux orages ont mis un terme à 5 mois consécutifs de déficit pluviométrique mais les chutes de grêle ont lourdement impacté les productions agricoles. Le point avec Nicolas Le Friant, météorologiste chez DTN.

Météo : un début d’été marqué par des records d’orages et de chaleur

<p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">&laquo; La nature, mon futur, l&rsquo;agriculture&nbsp;&raquo;&nbsp;: tel est le slogan que la FNSEA va d&eacute;ployer lors des Tours de France cyclistes masculin (1<sup>er</sup>-24 juillet) et f&eacute;minin (24-31 juillet). Le syndicat a en effet d&eacute;cid&eacute; de financer et d&rsquo;animer une campagne de promotion des m&eacute;tiers. L&rsquo;attractivit&eacute; est &agrave; l&rsquo;agriculture ce que le Galibier (au menu le 13 juillet) est au Tour de France&nbsp;: un col hors cat&eacute;gorie. Le syndicat a d&eacute;cid&eacute; de gravir la falaise, alors que le pr&eacute;cipice d&eacute;mographique est porteur d&rsquo;une lourde menace &agrave; tr&egrave;s court terme, avec sa cascade d&rsquo;effets sur la capacit&eacute; productive, la souverainet&eacute; alimentaire, la vitalit&eacute; des territoires, sans oublier le mod&egrave;le familial, la nature ayant horreur du vide.</p><div class="citation">
    <span>"Les jeunes regardent le Tour de France, c&rsquo;est dans ce public que se trouvent les g&eacute;n&eacute;rations futures de l&rsquo;agriculture"</span>
</div>
<p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">La FNSEA mise sur la surexposition m&eacute;diatique du tour&nbsp;: 3,8 millions de t&eacute;l&eacute;spectateurs en moyenne devant France 2 chaque jour pour une audience cumul&eacute;e de 42,4 millions de personnes, dont 4,8 millions de 15-24 ans. &laquo;&nbsp;<em>Non, le Tour de France n&rsquo;est pas regard&eacute; par les personnes les plus &acirc;g&eacute;es</em>, indique J&eacute;r&ocirc;me Volle, pr&eacute;sident de la Commission emploi de la FNSEA, comme pour pr&eacute;venir les critiques. L<em>es jeunes regardent le Tour de France, les jeunes sont amateurs de v&eacute;lo. C&rsquo;est dans ce public que se trouvent les g&eacute;n&eacute;rations futures de l&rsquo;agriculture</em>&nbsp;&raquo;. Il est vrai que le Tour de France d&eacute;barque aussi sur Netflix cette ann&eacute;e, un signe.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-pac-favorise-t-elle-le-renouvellement-des-generations" target="_blank" title="">La Pac favorise-t-elle le renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations ?</a>
</aside>
<h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Une op&eacute;ration sur trois ans, un budget non d&eacute;fini</h2><p>La FNSEA ne mise pas que la petite (TV) et tr&egrave;s petite (smartphone) pour donner &agrave; voir les 100 facettes des m&eacute;tiers offert par l&rsquo;agriculture et toutes ses branches p&eacute;riph&eacute;riques. Elle va aussi mouiller le cuissard &agrave; chaque &eacute;tape, en accueillant le public sur un stand d&eacute;di&eacute;, anim&eacute; par ses r&eacute;seaux d&eacute;partementaux et ses partenaires (Anefa, Apecita...). &laquo;&nbsp;<em>L&rsquo;agriculture est attendue mais les m&eacute;tiers de l&rsquo;agriculture sont m&eacute;connus, et m&ecirc;me tr&egrave;s m&eacute;connus</em>&nbsp;&raquo;, argumente Christiane Lambert, pr&eacute;sidente de la FNSEA.</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">La communication autour du renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations remonte &agrave; 2004 au sein de le FNSEA. L&rsquo;enr&ocirc;l&eacute;e dans le Tour de France marque une rupture avec les campagnes pr&eacute;c&eacute;dentes domin&eacute;es par ses affiches 4X3 m&egrave;tres. &laquo;&nbsp;<em>Nous avons eu de la part des &eacute;quipes du Tour de France une aide extr&ecirc;mement pr&eacute;cieuse </em>&raquo;, poursuit la pr&eacute;sidente, qui souligne &laquo;&nbsp;<em>l&rsquo;attachement sinc&egrave;re et enracin&eacute; pour l&rsquo;agriculture</em>&nbsp;&raquo; de Christian Prudhomme, le directeur du Tour de France.</p><h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;"><sub>&laquo;&nbsp;Un investissement </sub><sub>pro</sub><sub>ductif&nbsp;&raquo;</sub></h2><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">La FNSEA n&rsquo;a pas communiqu&eacute; le budget allou&eacute; &agrave; l&rsquo;op&eacute;ration qui s&rsquo;&eacute;talera sur trois ans pour &ecirc;tre plus &laquo;&nbsp;<em>percutante</em>&nbsp;&raquo;. Les moyens mat&eacute;riels, tel le char int&eacute;gr&eacute; &agrave; la caravane, seront mis &agrave; profit lors d&rsquo;&eacute;v&eacute;nements d&eacute;di&eacute;s &agrave; la promotion des m&eacute;tiers dans les d&eacute;partements et sur les salons tels le Space et le Sommet de l&rsquo;&eacute;levage. &laquo;&nbsp;<em>Il s&rsquo;agit d&rsquo;un investissement productif</em>&nbsp;&raquo;, a assur&eacute; Christiane Lambert, selon qui c&rsquo;est une &laquo;&nbsp;<em>chance</em>&nbsp;&raquo; de pouvoir accrocher un peloton aussi couru qu&rsquo;est le Tour de France en terme de communication.&nbsp;Le budget est pr&eacute;lev&eacute; sur le fonds de gestion pr&eacute;visionnelle de l&rsquo;emploi abond&eacute; par les employeurs agricoles. Les FDSEA concern&eacute;es par les &eacute;tapes le compl&egrave;tent par leur propre contribution.</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">La FNSEA jaugera le retour sur investissement et les effets tangibles de la campagne au moyen de sondages aupr&egrave;s des agriculteurs et du grand public. Les r&eacute;seaux sociaux, s&rsquo;agissant notamment du concours de fresques (14 sur le tour masculin, 4 sur le tour f&eacute;minin) feront aussi offices d&rsquo;indicateur, aux c&ocirc;t&eacute;s des relais presse.&nbsp;&laquo;&nbsp;<em>L&rsquo;agriculture est attendue, ses m&eacute;tiers sont m&eacute;connus</em>&nbsp;&raquo;, a conclu Christiane Lambert.</p>


Le syndicat s’embarque dans la caravane des tours masculin et féminin. Dans sa besace : les 100 métiers salariés et non salariés offerts à tous les âges et à tous les niveaux de diplôme. Et aux deux sexes évidemment.

La FNSEA enfourche le(s) Tour(s) de France cycliste(s) pour vanter le(s) métier(s)

<p>Dr&ocirc;le d&rsquo;&eacute;poque que celle qui voit des entreprises s&rsquo;inqui&eacute;ter de la progression &agrave; deux chiffres de leur chiffre d&rsquo;affaires sur l&rsquo;ann&eacute;e pass&eacute;e ainsi que sur le premier semestre de l&rsquo;ann&eacute;e en cours. C&rsquo;est pourtant ce qui transpire du point de conjoncture dress&eacute; par Axema, le syndicat des industriels de l&rsquo;agro&eacute;quipement au mitan de 2022. En 2021, la fili&egrave;re a battu un record historique de ventes avec un march&eacute; d&eacute;passant les 7 milliards d&rsquo;euros (selon des donn&eacute;es encore provisoires), en hausse de 16% par rapport &agrave; 2021, tandis que le 1<sup>er</sup> trimestre 2022 affiche une hausse de 13%. Oui mais voil&agrave;&nbsp;: la croissance s&rsquo;explique principalement voire exclusivement par l&rsquo;inflation du prix des agro&eacute;quipements, souligne Axema dans sa note de conjoncture.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/7/3/7/0/4570737-1-fre-FR/Inte&#769;rieur.png" alt="Le march&eacute; de l&rsquo;agro&eacute;quipement s&rsquo;installe au-dessus des 7 milliards d&rsquo;euros annuels (Source : Axema)" height="856" width="1314" /><figcaption>Le march&eacute; de l&rsquo;agro&eacute;quipement s&rsquo;installe au-dessus des 7 milliards d&rsquo;euros annuels (Source : Axema)</figcaption></figure>

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<p>En ce qui concerne les volumes, la situation est contrast&eacute;e selon les familles de produits&nbsp;: le premier trimestre a &eacute;t&eacute; bon dans le mat&eacute;riel de r&eacute;colte, les tracteurs et la protection des cultures mais il a &eacute;t&eacute; mauvais pour les chargeurs t&eacute;lescopiques ou le mat&eacute;riel de fenaison.</p><div class="citation">
    <span>"Pour certains mat&eacute;riels, les seuils psychologiques de prix ont &eacute;t&eacute; franchis"</span>
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<p>En 2021, tous segments confondus, les ventes &eacute;taient orient&eacute;es &agrave; la hausse. Le paysage &eacute;conomique a radicalement chang&eacute; en un an, avec une hausse g&eacute;n&eacute;ralis&eacute;e et cons&eacute;quente du prix des mati&egrave;res premi&egrave;res et de l&rsquo;&eacute;nergie. &laquo;&nbsp;<em>Au final, l&rsquo;augmentation des prix, comprise entre 20% et 30% depuis le 1er janvier 2021, pose la question de l&rsquo;acceptabilit&eacute; de prix aussi &eacute;lev&eacute;s. Pour certains mat&eacute;riels, des seuils psychologiques de prix ont &eacute;t&eacute; franchis</em>&nbsp;&raquo;, devise Axema. Le r&eacute;v&eacute;lateur des inqui&eacute;tudes d&rsquo;Axema vient notamment de FranceAgriMer, en charge du guichet du <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/plan-de-relance-le-detail-des-aides-aux-agroequipements-et-aux-dispositifs-d-adaptation-au-climat" target="_blank">Plan de relance d&eacute;volu &agrave; la modernisation des agro&eacute;quipements et la r&eacute;duction des intrants, dot&eacute; de 205 millions d&rsquo;euros</a>. Le plan a connu un franc succ&egrave;s mais 40% du budget n&rsquo;a pas encore &eacute;t&eacute; d&eacute;caiss&eacute;. Axema redoute des abandons d&rsquo;investissement dus &agrave; l&rsquo;augmentation des prix.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/apres-covid-ukraine-constructeurs-et-concessionnaires-au-bord-de-la-rupture" target="_blank" title="">Apr&egrave;s-Covid, Ukraine&nbsp;: constructeurs et concessionnaires au bord de la rupture</a>
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<h2>Les PME victimes du ciseau des prix</h2><p>Et pourtant, les constructeurs affirment ne pas r&eacute;percuter l&rsquo;int&eacute;gralit&eacute; de la hausse de leurs co&ucirc;ts de production. &laquo;&nbsp;<em>Parmi les PME, rares sont celles qui jouent la clause d&rsquo;impr&eacute;vision et modifient leurs prix de vente avant la livraison, alors que c&rsquo;est une pratique &agrave; laquelle ils sont souvent confront&eacute;s via leurs fournisseurs</em>, explique Axema. <em>Ces entreprises subissent actuellement un effet ciseau sur leurs marges&nbsp;</em>&raquo;.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/4/7/8/0/4570874-1-fre-FR/Inte&#769;rieur 2.png" alt="Evolution des prix de l&rsquo;acier, de l&rsquo;inox et de l&rsquo;aluminium depuis janvier 2019 (Source : Axema)" height="836" width="2126" /><figcaption>Evolution des prix de l&rsquo;acier, de l&rsquo;inox et de l&rsquo;aluminium depuis janvier 2019 (Source : Axema)</figcaption></figure>

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<p>A la hausse des prix des mati&egrave;res premi&egrave;res et des composants s&rsquo;ajoute d&eacute;sormais celle des salaires, de l&rsquo;ordre de 3,5% en France contre 8,2 r&eacute;clam&eacute; par le syndicat IG Metall en Allemagne. Pour couronner le tout, Axema souligne que &laquo;&nbsp;<em>les difficult&eacute;s d&rsquo;approvisionnement sont plus fortes que jamais&nbsp;&raquo;. </em>Les d&eacute;lais de livraison ont &eacute;t&eacute; augment&eacute; en moyenne de 11 semaines par rapport &agrave; la situation normale, et culminent entre 19 semaines et 30 semaines pour les tracteurs.<em> &laquo;&nbsp;Entre r&eacute;duction des marges et allongement des d&eacute;lais de livraison, la tr&eacute;sorerie des entreprises est mise &agrave; mal et fait craindre une vague de d&eacute;faillance dans notre secteur</em>&nbsp;&raquo;, affirme Axema.</p><p>Le paradoxe, c&rsquo;est que la fili&egrave;re anticipe une nouvelle hausse du chiffre d&rsquo;affaires comprise entre +5% et +15% cette ann&eacute;e. &laquo;&nbsp;<em>Toutefois, nous nous attendons &agrave; un retournement de tendance sur un march&eacute; qui est traditionnellement cyclique&nbsp;</em>&raquo;, pr&eacute;dit le syndicat. Ouf.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/6/6/7/0/4570766-1-fre-FR/Inte&#769;rieur1.png" alt="Evolution du march&eacute; du neuf depuis 2010 (Source Axema)" height="848" width="1948" /><figcaption>Evolution du march&eacute; du neuf depuis 2010 (Source Axema)</figcaption></figure>

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Les constructeurs voient leur chiffre d’affaires progresser sous l’effet de la hausse des matières premières et des composants. Mais les niveaux de prix atteints vont désormais faire office de repoussoir. Au point de désespérer un changement de cycle.

Les constructeurs d’agroéquipements entre le marteau et l’enclume

<p>Sp&eacute;cialis&eacute;e dans l&rsquo;accompagnement des transitions agricole et agroalimentaire, l&rsquo;association Solagro vient de mettre en ligne <a href="https://solagro.org/nos-domaines-d-intervention/agroecologie/carte-pesticides-adonis" target="_blank">une carte interactive permettant de visualiser l&rsquo;indice de fr&eacute;quence de traitement (IFT) &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle de chaque commune m&eacute;tropolitaine</a>. Les donn&eacute;es croisent les enqu&ecirc;tes de pratiques culturales r&eacute;alis&eacute;es par le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture et les donn&eacute;es du Registre parcellaire graphique (RPG) de l&rsquo;agriculture biologique. Elles sont repr&eacute;sentatives de 30 cultures (14 esp&egrave;ces de grandes cultures, 9 l&eacute;gumes, 6 fruits et la vigne) et de 99% de la SAU, &agrave; l&rsquo;exclusion de 10 esp&egrave;ces (artichaut, chicore&#769;e, endive, scarole, noix, millet, oignon, &eacute;chalote, olive, sarrasin).</p><p>L&rsquo;IFT moyen communal est calcul&eacute; sur la base de r&eacute;f&eacute;rences &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle des anciennes r&eacute;gions administratives et des bassins viticoles. La valeur obtenue repr&eacute;sente une estimation de l&rsquo;IFT moyen communal. Si des pratiques &agrave; faible utilisation de produits phytosanitaires sont mises en &oelig;uvre sur une commune (hors labellisation AB), la valeur estim&eacute;e par cette m&eacute;thode peut &ecirc;tre sup&eacute;rieure &agrave; la r&eacute;alit&eacute;, pr&eacute;vient l&rsquo;association.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/europe-une-etape-cruciale-vers-la-reduction-de-50-de-pesticides-d-ici-a-2030" target="_blank" title="">Europe&nbsp;: une &eacute;tape cruciale vers la r&eacute;duction de 50% des pesticides d&rsquo;ici &agrave; 2030</a>
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<h2 class="MsoBodyText" style="text-align:justify;">Les ambitions de la carte interactive</h2><p>Baptis&eacute;e du nom d&rsquo;une plante messicole sp&eacute;cifique des c&eacute;r&eacute;ales &agrave; paille (<em>Adonis aestivalis, Adonis annua, Adonis flammea et Adonis micocarpa</em>), et consid&eacute;r&eacute;e comme un bio-indicateur de l&rsquo;intensit&eacute; des pratiques culturales, la carte interactive a vocation &agrave; porter &agrave; la connaissance de tous les donn&eacute;es communales sur l'usage des pesticides. &laquo;&nbsp;<em>Le manque de cartographie et d&rsquo;analyse pour mesurer l&rsquo;empreinte des pesticides demeure aujourd&rsquo;hui patent, et les pouvoirs publics tardent &agrave; se saisir du sujet</em>, explique Solagro dans un communiqu&eacute;. <em>Si le r&egrave;glement europ&eacute;en de 2009 oblige les professionnels &agrave; tenir des registres de traitement tr&egrave;s pr&eacute;cis sur l'utilisation des produits phytosanitaires, ces derniers restent toujours inexploit&eacute;s &agrave; l&rsquo;heure actuelle, au d&eacute;triment &agrave; la fois des riverains, des consommateurs, mais aussi des agriculteurs et du gouvernement lui-m&ecirc;me.&nbsp;Les donn&eacute;es existent et il est n&eacute;cessaire de les rendre aujourd&rsquo;hui intelligibles pour le bien de tous</em>&nbsp;&raquo;.</p><p>Selon Solagro, l&rsquo;IFT territorial peut &ecirc;tre utilis&eacute; comme une r&eacute;f&eacute;rence locale pour faire &eacute;voluer les exploitations agricoles vers une moindre utilisation des produits phytosanitaires. La carte peut faire aussi office de vigie &agrave; l&rsquo;&eacute;gard des politiques publiques nationale (Ecophyto, Plan ambition bio, Strat&eacute;gie nationale biodiversit&eacute;...) et europ&eacute;enne (Farm to fork, Strat&eacute;gie biodiversit&eacute;...).</p><p>Solagro cite par ailleurs le Plan national nutrition sant&eacute; (PNNS 4) qui recommande de privil&eacute;gier des aliments cultive&#769;s selon des modes de production diminuant l&rsquo;exposition aux pesticides pour les fruits et le&#769;gumes, les le&#769;gumineuses, les produits ce&#769;re&#769;aliers complets. Le PNNS a aussi fixe&#769; un objectif de 20% de produits ve&#769;ge&#769;taux bio pour 100% de la population d&rsquo;ici &agrave; 2023.</p><p>Solagro rappelle au passage qu&rsquo;un r&egrave;glement europ&eacute;en concernant les statistiques sur les intrants et les produits agricoles (SAIO) ent&eacute;rine, pour les produits phytosanitaires, la collecte de donn&eacute;es &agrave; partir de 2028 (apr&egrave;s une p&eacute;riode transitoire de trois ans) avant leur publication annuelle &agrave; partir de 2030.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/focus-sur-la-hvn-la-haute-valeur-naturelle" target="_blank" title="">Focus sur la HVN, la Haute valeur naturelle</a>
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<h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Un indicateur de pression, ni de toxicit&eacute; ni d&rsquo;impact</h2><p>Outre les mises &agrave; jour li&eacute;es aux enqu&ecirc;tes de pratiques culturales, Solagro ne doute pas que la carte Adonis s&rsquo;enrichira au fil du temps de donn&eacute;es compl&eacute;mentaires, telle que la part d&rsquo;IFT imputable aux CMR (canc&eacute;rog&egrave;nes, mutag&egrave;nes, reprotoxiques) ou &agrave; l&rsquo;oppos&eacute;, les territoires class&eacute;s en Haute valeur naturelle (HVN). Les d&eacute;partements et r&eacute;gions d&rsquo;Outre-mer seront aussi int&eacute;gr&eacute;s.</p><p>L&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t de l&rsquo;IFT est de permettre d&rsquo;agr&eacute;ger des substances tr&egrave;s diff&eacute;rentes et ainsi de mesurer une pression pesticide globale. Il s'agit d'un indicateur de pression permettant de comparer des syst&egrave;mes sur le plan de leur d&eacute;pendance aux pesticides. En revanche, il ne prend pas en compte les caract&egrave;res sp&eacute;cifiques des produits, notamment leur degr&eacute; de toxicit&eacute; ou leur persistance dans l&rsquo;environnement, ni les caract&eacute;ristiques du milieu. Ce n&rsquo;est pas un indicateur d'&eacute;valuation des impacts sur l&rsquo;environnement.</p><p>Pour &eacute;tablir sa carte interactive, Solagro a b&eacute;n&eacute;fici&eacute; du soutien du groupe agroalimentaire Ecotone (Alter Eco, Bjorg, Bonneterre, Clipper...). Ecotone en a tir&eacute; parti pour cr&eacute;er l&rsquo;Indice des pesticides &eacute;vit&eacute;s (IPE), un indicateur que l&rsquo;entreprise souhaiterait voir essaimer dans l&rsquo;industrie agroalimentaire.</p>


Créée par Solagro, la carte interactive repose sur les enquêtes de pratiques culturales d’Agreste. Elle fournit plusieurs indicateurs dont l’IFT moyen, l’IFT herbicide ou encore l’IFT biocontrôle. La carte a vocation à accompagner les politiques publiques visant à réduire l’usage des pesticides.

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